Kiosques à Musique

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JeanMarc
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Kiosques à Musique — Petits Plus

MALO-LES-BAINS - Place Turenne
(NORD)
► voir ici Origine du Kiosque de la Digue à Malo-les-Bains

Avant que les dunes du hameau de Visschermoëre soient viabilisées et deviennent la nouvelle commune de Malo-les-Bains, cette section du futur casino, qui dépendait à cette époque de la commune de Rosendaël, ne possédait aucune église. Gaspard Malo (1804-1884), lotisseur des 641 hectares de dunes qu’il y a acquises en 1858, va donc s’en préoccuper et procéder, à cet effet, à la donation d’un terrain de mille deux cents mètres carrés, situé entre l'avenue Lemaire et une place projetée, la future place Turenne.
Cette donation est réalisée le 16 juillet 1877 en faveur de Marie Antoinette Landeau (1819-1888), veuve de Louis de Quillacq, sous la condition d’affecter ledit terrain
à une destination publique quelconque devant profiter plus spécialement à la population habitant ou fréquentant les bains de mer de Dunkerque. Le 18 août 1877, Marie Antoinette de Quillacq fait apport de ce terrain à la société dite de l’OEuvre de l'église des Bains de mer de Dunkerque, fondée par une quinzaine de familles catholiques de Rosendaël, qui s’engagent à y faire édifier une église.
L’architecte François-Napoléon Develle (1805-1878) est chargé de la construction de cette chapelle-église qui est tout d’abord dédiée à Saint-Jeanne d’Arc, comme l’atteste le cadastre de 1894. La première pierre de l’édifice est posée le 29 octobre 1877 ; celui-ci est inauguré et béni le 10 août 1878 par Désiré Bouden, curé de Rosendaël.
Le 12 juillet 1879, la veuve de l’architecte Develle saisit la Société des architectes du département du Nord, concernant le paiement des honoraires qui sont dûs à son défunt mari, relatifs à l’édification de l’église ; il lui est répondu que seul M. le Curé est habilité à régler les honoraires d’Un et demi pour cent des projets et devis de construction dressés par l’architecte, la commune de Rosendaël n’y participant en aucun cas…
Le 13 septembre 1881, Gaspard Malo poursuit ses libéralités en faisant don à la veuve de Quillacq, d’un terrain de deux cents mètres, situé le long de l’église, afin qu’y soit construit le presbytère.


Malo-les-Bains - La Place Turenne et la première Eglise Sainte-Jeanne d'Arc
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La commune de Malo-les-Bains volant de ses propres ailes depuis qu’elle s’est soustraite de Rosendaël le 21 juillet 1891, la Grande Place où se situe l’église Notre-Dame du Sacré-Cœur est rebaptisée place Turenne.
C’est sur cette place qu’il est prévu d’organiser, du 1er juin 1891 au 30 septembre 1891, une exposition à vocation alimentaire, industrielle, maritime et artistique. La commune de Rosendaël alloue un crédit de 2.000 francs pour son organisation, tandis que celle de Dunkerque promet 1.500 francs. L’architecte Eugène Léger est chargé de dresser les plans du Palais de l’Exposition dont la façade s’étend sur une longueur de soixante mètres avec un avant-corps circulaire de douze mètres de diamètre ;
l'édifice est couronné de deux superbes tourelles très élancées de dix-huit mètres de hauteur ; sa partie centrale est ornée d'un magnifique dôme, haut de quatorze mètres sur deux mètres de diamètres, construit en fer avec vitrage. Alors que Rosendaël et Malo-les-Bains sont en passe de se séparer définitivement, des dissentions éclatent entre les organisateurs de cette exposition qui fermera ses portes avant le 21 juillet 1891 et n’atteindra donc pas son terme prévu le 30 septembre.

Plan de Malo-les-Bains, quartier de la place Turenne en 1894
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Plan de Malo-les-Bains en 1894
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Alors que le centre attractif de Malo-les-Bains, situé autour de son casino, de son kursaal, de sa plage et de sa digue promenade où les concerts et festivals drainent, lors de la saison estivale, la foule des promeneurs et baigneurs, la Place Turenne, de son côté, y organise également l’audition de nombreux concerts publics.
C’est donc sur cette place qu’en 1894, la municipalité décide de faire édifier un
Kiosque à musique et charge l’architecte Jules-Arthur Gontier (1864-1929) d’en établir plan et devis. Le 22 mars 1894, la mairie lance une adjudication publique pour la réalisation de cet édicule, et, affaire rondement menée, le kiosque est inauguré sur le centre de la place Turenne, face à l’église, le 8 juillet 1894.
De forme décagonale, ce Kiosque à musique est muni de deux escaliers d’accès de sept marches diamétralement opposés, fermés par un portillon en bois ; son soubassement en pierre supporte une balustrade en fer forgé et des colonnes en fonte sur lesquelles repose sa toiture domale recouverte d’écailles de zinc, ornée d’un lambrequin sur son pourtour.

Malo-les-Bains - Adjudication pour la construction du kiosque 22 mars 1894 — Place Turenne, le Kiosque à musique
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Il est naturel que la commune de Malo-les-Bains fasse édifier un monument en hommage à son fondateur et précurseur Gaspard Malo. Le statuaire Emile Calot (1843-1906) réalise un buste en bronze de celui-ci, tandis que Gontier, l’architecte du kiosque, en conçoit le piédestal-fontaine. Inauguré le 2 septembre 1894, ce monument est tout d’abord installé à l’intersection des avenues Faidherbe et Bel-Air. Il est ensuite transféré, en 1914, sur la place Turenne, en vis-à-vis de l’église et du kiosque, puis est à nouveau déplacé en 1923 dans le Jardin public de Malo-les-Bains.

Malo-les-Bains - Buste de Gaspard Malo à l'intersection des avenues Faidherbe et Bel-Air
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La chapelle Sainte-Jeanne d’Arc étant devenue trop étroite en raison de l’augmentation de la fréquentation balnéaire, il est décidé de procéder à son agrandissement. La réalisation de ces travaux est confiée à l’architecte Paul Destombes (1850-1919). L’inauguration de l’église, entièrement transformée et à présent dédiée à Notre-Dame du Sacré-Cœur, a lieu le 11 août 1895. Elle sera parfois dénommée Eglise Notre-Dame-des-Flots, en raison de l’adjonction d’une statue éponyme, érigée le 19 février 1903, dans une niche aménagée sur la façade, au-dessus de l’entrée de ladite église.

Malo-les-Bains - Le Kiosque et l'Eglise Notre Dame du Sacré Coeur agrandie
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D’innombrables formations musicales se relaient en concerts, de mai à octobre, tantôt sur le Kiosque à musique de la Digue-promenade, tantôt au Kiosque de la place Turenne, parfois sur la place de l’Hôtel-de-Ville ou encore devant le Kursaal de la plage. Aussi, la Musique municipale de Malo-les-Bains parait bien modeste auprès de cette avalanche de musiques. Il n’en demeure pas moins que cette phalange, fondée en 1895 par Victor Dubouchet (1863-1935), devenue l’Harmonie de Malo-les-Bains, et dirigée par celui-ci jusqu’à son décès, aura une bonne notoriété.

La guerre de 1940 va mettre à mal la ville de Malo-les-Bains et endommager irrémédiablement de nombreux bâtiments. Le Kiosque à musique, tout comme l’Eglise de la place Turenne, bombardé le 28 mai, en font partie.
L’église sera restaurée à l’identique dans les années suivantes. Le Kiosque à musique, quant à lui, n’a pas la même chance et n’est pas conservé ; il est remplacé en 1957 par un nouveau kiosque, de forme décagonale, entièrement constitué en béton, réalisé par André Julien Paul Neuville (1898- 1993).

Malo-les-Bains - La Place Turenne, église reconstruite et nouveau Kiosque à musique
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Le buste de Gaspard Malo, parti à la fonderie en 1941, est remplacé par un nouveau monument en pierre, installé dans la cour de l’Hôtel de ville, réalisé en 1966 par le sculpteur Royer.
Kiosque détruit, remplacé.

voir ici Place Turenne de Malo-les-Bains et son kiosque à musique aujourd’hui. (1/2) (2/2)
Buste de Gaspard Malo aujourd’hui.

MALO-LES-BAINS - Place Turenne
Malo-les-Bains - Place Turenne (1910).jpg
Malo-les-Bains - Place Turenne (1910).jpg (194.93 Kio) Vu 5816 fois
publié par Jean-Marc

3 février 1891 — Projet pour l’exposition sur la place Turenne qui se déroulera du 1er juin au 30 septembre 1891. (Cette exposition fermera ses portes avant le 21 juillet 1891, date à laquelle Malo-les-Bains est distrait de la commune de Rosendaël)
— Exposition à Rosendaël. Il est fortement question d'une exposition à Rosendaël. Le comité organisateur comprend M. Eugène Potard, ancien commissaire général de l'Exposition de Pau ; M. Blot, statuaire à Rosendaël, ancien président du jury des Expositions de Saint-Germain et d'Orléans. Le comité vient de demander le patronage de la Chambre de commerce et de la municipalité de Dunkerque.
L'Exposition serait alimentaire, industrielle, maritime et artistique. Elle comprendrait en outre un concours scolaire de dessin, un concours floral, un concours culinaire, un concours brassicole, un concours de bébés, etc. L'Exposition serait ouverte de mai à septembre 1891, place Turenne, à Rosendaël. Nous en reparlerons prochainement.

2 septembre 1894 — Inauguration du buste de Gaspard Malo à Malo-les-Bains, à l’intersection des avenues Faidherbe et Bel-Air ; il sera ensuite transféré, en 1914, sur la place Turenne,
— En présence d'une foule considérable, a eu lieu, dimanche après-midi, l'inauguration du buste de Gaspard Malo, fondateur de Malo-les-Bains. Ce buste est l'œuvre de M. Callot.
Gaspard Malo, qui fut représentant du peuple en 1848, siégea parmi les partisans de Cavaignac et s'associa au vote de blâme que l'Assemblée infligea à Louis-Napoléon à propos des événements de Rome. Il appuya la proposition de Ledru-Rollin, demandant la mise en accusation du président et de ses ministres.
Plusieurs discours ont été prononcés, puis un concert a été donné par la musique de Dunkerque, l'harmonie municipale d'Hellemmes-Lille, la fanfare de Saint-André-lez-Lille et la Philharmonique municipale de Hem.

Malo-les-Bains - Place Turenne, Kiosque à musique et Eglise avant son agrandissement — Buste Gaspard Malo
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31 août 1898 — La Musique municipale de Tourcoing en concert à Malo-les-Bains, place Turenne
— La Musique municipale de Tourcoing, dirigée par M. Grisey, au nombre de 100 exécutants, s'est rendue à Malo, dimanche matin, et y a donné deux concerts, l'un sur la place du Kursaal et l'autre sur la place Turenne.
Un public nombreux et choisi a vigoureusement applaudi les musiciens, auxquels, à plusieurs reprises, des fleurs ont été offertes.
M. Didry-Dubrulle, président de la Musique municipale, et Mme Didry ont tenu à recevoir dans leur villa les exécutants et leur ont fait une cordiale réception. Un magnifique bouquet a été offert à M. Grisey. A deux heures, un banquet a réuni 110 convives dans la grande salle de l'Hôtel du Nord.
On causera longtemps à Malo des auditions musicales données par les Tourquennois.

10 août 1899 — La Fanfare de Fives-Lille donne un concert sur le Kiosque de la place Turenne
— La Fanfare de Fives-Lille (directeur M. V. Hennebelle), sur la demande de la municipalité de Malo-les-Bains, se rendra le dimanche 20 août dans cette ville ; elle y donnera une audition des morceaux couronnés au concours de Compiègne.
Ce concert aura lieu à 4 heures du soir sur le kiosque de la place Turenne.

2 septembre 1900 — Concert de la Fanfare du Centre de Roubaix sur le Kiosque place Turenne
— A 5 heures, place Turenne, concert par la Fanfare du Centre, de Roubaix.
Programme : Les Mobiles du Rhône (Garnier). — Pendant la Moisson (Borret). — Marche russe (Ganne). — Cortège de ballet (Montagne). — Le Rêve du Berger (Van Parck).

28 juillet 1901 — La Musique communale de Saint-Pol-sur-Mer en concert sur le Kiosque à musique
— Malo-les-Bains. Dimanche 28 juillet, à 3 heures ½ au carrefour des avenues Bel-Air et Gaspard-Malo, mât de cocagne, valeur des prix : 25 francs. A 4 heures ½, avenue du Casino jeu du tourniquet breton, valeurs des prix : 25 francs. A 5 heures, place Turenne, concert par la Musique communale de Saint-Pol-sur-Mer, chef M. Delporte.
Programme : 1. Le Héros (Gadenne). — 2. La côte d'Azur, fantaisie (Tilliard). — 3. Le Rossignol, valse pour petite flûte, soliste M. Lesage (XXX). — 4. La Normandie, fantaisie (Picot). — 5. Fleurette (Graize). — 6. Les Trois Grâces, schottisch (Bleger).
A l'issue du concert, place du Kursaal, grand lâcher de pigeons. A 6 heures, rue Belle Rade, jeu de bascule hydraulique, valeur des prix : 25 francs. A 9 heures du soir, rue du Cap-Horn, près de la salle des Fêtes, séance publique de cinématographie.

Malo-les-Bains - Avenue Faidherbe et kiosque à musique de la place Turenne au fond — Le Kiosque à musique
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8 septembre 1901 — Fête de Gymnastique et concert sur la place Turenne
— A quatre heures, place Turenne, grande fête de gymnastique avec le concours de la société « Quand-Même ». 1e partie : 1. Entrée des gymnastes. — 2. Mouvements d'ensemble de la fête fédérale de Nice. — 3. Exercices aux anneaux. — 4. Exercices aux barres parallèles. — 2e partie : 1. Mouvements d'ensemble aux bâtonnets. — 2. Exercices à la barre. — 3. Sauts au tremplin. — 4. Pyramides.
A 5 heures, place Turenne, concert : 1. Washington, pas redoublé (Sansa). — 2. Ouverture d'Egmond (Beethoven). — 3. Sérénade hongroise (Joncière). — 4. Valse du sommeil (Oppitius). — 5. Rêve du berger, polka (Neutjens).

15 juin 1902 — Concert de la Musique communale de Coudekerque-Branche, place Turenne
— Malo-les-Bains. Dimanche 15 juin 1902, place Turenne, à cinq heures, concert par la Musique communale de Coudekerque-Branche, chef M. E. Caroulle. Programme : Souvenir de Neufchâteau, allegro. (Snoeck). — Ouverture (Feeremans). — Marietta, polka pour deux cornets (E. Caroulle). — Fantaisie (Pautrat). — Mazurka de concert (X...).
A 8 h. ½, bal avec illuminations.

13 août 1902 — Les fêtes de Malo-les-Bains sur la place Turenne
— Voici le programme des fêtes du mois d'août 1902 :
Vendredi 15 août. A 5 heures, place Turenne, concerts : 1° par les Amis-Réunis de Montigny-en-Ostrevent (Nord) ; 2° par l'Harmonie des établissements Decauville. Le soir, à 9 heures, place Turenne, bal avec illuminations.
Samedi 16 août, à 5 heures ½, place Turenne, concert par la Société musicale du Familistère de Guise (Aisne).
A 8 heures ½ du soir, retraite aux flambeaux avec le concours de l'Harmonie municipale et des sapeurs-pompiers.
Dimanche 17 août, à 5 heures, place Turenne. — Concerts : 1° par l'Harmonie des Etablissements Agache, à Pérenchies (Nord) ; 2° par la Musique communale de St-Pol-sur-Mer ; 3° par l'Harmonie d'Houplines-Ville. (Nord).
Le soir, à 9 heures, place Turenne, bal avec illuminations,
Lundi 18 août. Dernière journée du festival. Le soir, à 9 heures, place Turenne, séance cinématographique.

23 août 1903— L'Orphéon Seclinois et l'Harmonie l'Union musicale de Seclin en concert sur le kiosque
— Seclin. L'Orphéon Seclinois, président M. Georges Dujardin, et l'Harmonie l'Union musicale, président M. Claude Guillemand, se rendront le dimanche 23 août, au festival de Malo-les-Bains, et exécuteront sur le kiosque de la place Turenne, les programmes suivants :
A 4 heures l'Orphéon Seclinois, directeur M. Georges Carpentier : 1. Le Réveil du Camp (J.-B. de Lannoy). — 2. Le Combat naval (A. de St-Julien). — 3. La Violette (Paillard). — 4. Les Forbans (A. Saintis). — 5. La Fête du Village (J.-B. de Lannoy).
A 5 heures, l'Union musicale, directeur M. Jules Verdier : 1. Marche polonaise (G. Wettge). — 2. Ballet d'Hamlet (L. Mayeur). — 3. Ballet égyptien (A. Luigini). — 4. Tannhaüser, fantaisie (Wagner). — 5. Parade de la garde (Kessels). — 6. Marville, polka pour piston (soliste H. Leroy) (Meister).

26 juin 1905 — La Société chorale « Yver et Broedermin » d'Anvers place Turenne
— A Malo-les-Bains. Voici le programme du concert qui sera exécuté le dimanche 25 juin 1905, à quatre heures et demie du soir, place Turenne, par la Société chorale « Yver et Broedermin » d'Anvers, 54 exécutants. Président : M. Antoine Hebbelynck ; directeur, M. Jules Van Uytsel.
1. Naar Boites, marche. Papen. — 2. Noadzec, ouverture. Hullebroeck. — 3. Vlaanderland, marche. J. Van Uytsel. — 4. Kermislied, chant. Wauters. — 5. Het graf. J. Biockx.

Malo-les-Bains - Place Turenne et le Kiosque — La Place Turenne (cliché Carpostale, Cparama)
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10 juillet 1905 — Inauguration de l’éclairage électrique du Kiosque à musique et de la place Turenne
— Malo-les-Bains. Festival permanent.
A midi, place Turenne, concert par la fanfare de trompettes Les Travailleurs de Lille. Programme : Léopold, pas redoublé. — Gai Printemps, fantaisie. — Lille, fantaisie. — Fives-Lille, polka. — Moïse, pas redoublé.
A 4 h. ½, place Turenne, concerts :
A. Par l'Harmonie de Lecelles (Nord), 35 exécutants ; directeur M. Detroy. Programme : 1. Aux bords de la Loire (P. Pautrat). — 2. Apollon, fantaisie (Cl. Deplace). — 3. La Vague, mazurka (P. Pautrat). — 4. Roses Trémières, ouverture (E. Marsal). — 5. Souvenir des Ormeaux, polonaise (L. Canivez).
B. Par la Fanfare de Beaune-la-Rolande (Loiret), 30 exécutants. Programme : 1. Marche des Burgondes, allegro (S. Roux). — 2. La Perle de Rome, fantaisie couronnée (E. Sallie). — 3. Divertissement pour baryton (Moratin). — 4. Vendange et Moisson, ouverture fantastique (Tack). — 5. Cigarette, polka pour piston (Delaunois). — 6. Gambrinus, allégro (Bajus).
Le soir, à 8 heures ½, place Turenne, grand bal, à l'occasion de l'inauguration de l'éclairage électrique de ladite place et du kiosque à musique.

7 août 1905 — Concerts place Turenne
— A 4 heures, place Turenne, concerts :
Par la Fanfare des trompettes les Enfants du Nord, de Roubaix : Allegro militaire. — Nid d'oiseaux, fantaisie-mazurka, de Cartier. — Marceau, fantaisie, de Deneu. — Polka pour trompettes, de Delannoy.
Par l'orphéon la Cœcilia roubaisienne : Hymne à la Nuit et Jalouse Nuit, de Laurent de Rillé. — A l'Horizon, de Dard. — Hymne du Pain, de Tilman. — Le Lever, de Gevaert.
Par la Fanfare du Créchet de Croix : Emira, ouverture, d'Escaudier. — Mineurs et musiciens, fantaisie, de Blémant. — Air varié pour baryton, soliste F. Scamos, de Christophe. — Suspinui, valse, d'Ivanovic. — Marville, polka pour piston, de Meister.
Le soir, à huit heures et demie, place Turenne, grand bal avec illuminations électriques.

3 et 4 juin 1906 — Inauguration des parterres fleuris de la place Turenne, fête de la pentecôte
— La Pentecôte à Malo-les-Bains. Voici le programme des fêtes de la Pentecôte : Dimanche 3 juin, à 4 h. ½, place Turenne, inauguration des parterres fleuris. — Concerts :
1° Par la Fanfare de Massy (Seine-et-Oise), directeur, M. E. Griffon. Programme : Bruxelles-Attractions, pas redoublé (Turine). — Si tu voulais ! mazurka (Turine). — Fantaisie-ouverture. — Sous les tilleuls, mazurka (E.
Griffon). — Capella, fantaisie (Schepper).
2° Par la Musique municipale de Vervins (Aisne), directeur, M. R. Boncourt. Programme : Les gais lurons (Langlois). — Le serment des conjurés, ouverture (Canivez). — L'Aurore, valse (C. Faust). — Fantaisie sur Czaar und Zimmermann (Lortzing). — Marche triomphale (Dagnelies).
Lundi 4 juin, à midi, place Turenne, concert par la Musique municipale de Vervins (Aisne). Programme : L'Armée des Indes (Van Dam). — La princesse enchantée, ouverture (Langlois). — Au Sud, valse (C. Faust). — Fantaisie sur Patrie (Paladilhe). — Les Etincelles, polka pour piston (Langlois).
— A 5 heures ½, même place, concert par la Musique municipale de Malo-les-Bains.

Malo-les-Bains - La Place Turenne, l'Eglise Notre-Dame du Sacré-Cœur (également appelée Notre-Dame-des-Flots) et « ses parterres fleuris »
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2 juillet 1906 — Concert sur la place Turenne, festival permanent
— Malo-les-Bains. Continuation du festival permanent, de 4 à 7 heures, place Turenne. Concerts :
Par la fanfare l'Avenir, d'Oye (Pas-de-Calais) : 1° Marquise et Paysan, ouverture. — 2° Nuit d'harmonie, mazurka. — 3° Les Chevaliers du Travail, fantaisie. — 4° Grande valse de concert. — 5° Allegro militaire.
Par la fanfare Club-Musical, d'Estrée-Blanche (Pas-de-Calais) : 1° Allegro militaire. — 2° Cybèle, ouverture (L. Bajus). — 3° L'Insouciante, valse. — 4° Echos champêtres. — 5° Olympia, mazurka pour deux cornets.
Par la Musique Municipale de Bapaume (Pas-de-Calais) : 1° Le Cyclone, pas redoublé (Labole). — 2° Fleur de rosée, air varié pour saxophone-alto (Blancheteau). — 3° La Couronne d'or, ouverture (Buot). — 4° Le Chalet, solo de basse (Adam). — 5° Amour et printemps, valse (Waldteufel).

19 août 1907 — L'Harmonie municipale de Laon donne un concert sur la place Turenne
— L'Harmonie municipale de Laon s'est rendue à Malo-les-Bains le 15 août et y a donné un concert sur la place Turenne, où elle a exécuté, sous l'habile direction de son distingué chef M. Crousez, le programme suivant : « Moscou », marche militaire, d'Allier. — Ouverture des « Noces de Figaro », de Mozart. — Grande fantaisie sur le « Pré aux Clercs », d'Hérold. — « Pfingst-Rosen », grande valse, de Gung'l. — Air et duo d'« Armide », de Gluck. — « Polka du Cavalier », de Holhztaus.

22 septembre 1907 — Le Kiosque à musique et ses musiciens privés d’éclairage par le maire Adolphe Geeraert
— Mauvaise tactique ! M. Geeraert ne néglige rien quand il veut montrer sa mauvaise humeur et faire une niche à ceux qui ne l'encensent pas...
A la fête organisée dimanche dernier par le Comité de l'œuvre de la Mer, et dont M. le Maire de Malo a été tenu à distance, M. Geeraert a dû faire sentir son mécontentement...
Vers le soir, en effet, pendant le concert donné par la musique anglaise, M. Geeraert a refusé la lumière que les musiciens et le public réclamaient au Kiosque de la Place Turenne. Il n'y avait qu'un tour de clef à donner et la fête du soir eut été digne de la fête du jour.
De dépit, M. Geeraert n'en a rien fait, il a eu peur que la fête, lancée sans lui, ne réussisse trop. Aussi, est-ce avec un entêtement tout particulier à lui qu'il a refusé au public le coup d'œil qu'il espérait trouver au kiosque, grâce à la lumière électrique. Jugez donc, les Malouins auraient vu que leur maire n’était ni un phénix, ni le roi des organisateurs…

11 juillet 1909 — Concerts sur le Kiosque à musique de la place Turenne
— Malo-les-Bains. Des concerts seront donnés le dimanche 11 juillet.
A 11 heures, place Turenne par l‘Harmonie « Sainte-Cécile » de Wattignies (Nord). Programme : 1. Allegro militaire. X... — 2. Loin du Pays, ouverture (Meister). — Ombre légère, valse (Gaudefroy). — 4 Boléro pour clarinette (Blémant). — 5 Hilda, polka pour piston (Reynaud).
A 4 heures par l’Harmonie municipale de Montataire (Oise). Programme : 1. Le 115e de ligne (X.). — 2 Ouverture des Diamant de la Couronne. (Lignier). — 3. Nabuchodonosor, ouverture (Verdi). — 4. Chants d’automne (Snoeck). — 5. Castagnette (Sandoz).

Malo-les-Bains - Place Turenne et son Kiosque à musique
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19 juin 1910 — L'Harmonie municipale de Malo-les-Bains dirigée par Victor Dubouchet en concert sur le kiosque de la place Turenne
— Malo-les-Bains. — Voici le programme du concert qui sera exécuté le dimanche 19 juin, à cinq heures du soir, place Turenne, par l'Harmonie municipale de Malo-les-Bains, chef : M. V. Dubouchet.
1. Dunkerquenaert, allegro, de Gourdin. — 2. Mithyla, ouverture, de Reynaud. — 3. Nuages de dentelles, valse, de Wittman. — 4. Souvenir de Biarritz, fantaisie, de Dupouy. — 5. La Féria, suite espagnole, de Lacôme. — 6. Entrée du Prince Carnaval, de Viesly.

MALO-LES-BAINS - La Place Turenne
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publié par Carpostale mer. 6 avr. 2011 17:08

28 août 1910 — Concerts place Turenne
— Malo-les-Bains. — Le dimanche 28 août, à 4 heures, place Turenne, concerts :
1° Par la Chorale de Bagnolet (Seine). Programme : 1. France (Thomas). — 2. Ménestrel et Chevalier (Chapuis). — 3. En mer (Rougnon). — 4. La Chanson du bord (Saintis). — 5. Alerte cavalier (Lebeau).
2° Par la Fanfare « La Fraternelle » de Barlin (Pas-de-Calais). Programme : 1. Tip-Top (Allier). — 2. Gloria Musicae (Blémant). — 3. Le Bois d'Hebecourt (Bouchet). — 4. La Valse des Pâquerettes (Morand). — 5. Eponine (Motatin).

Quelques-uns des innombrables concerts donnés sur le Kiosque à musique de la place Turenne
23 et 24 juin 1912 — Dimanche 23 Juin, à 4 heures ½, place Turenne, Concert par la Fanfare de Loury (Loiret). Programme : 1. Les Cadets d‘Autriche. — 2. Ena ; 3. Mon seul Amour. — 4. Zampa. — 5. Gracieux Sourire.
Concert par la Musique Municipale de Montrouge (Seine). Programme : 1. Spearmint, allégro. Turine. — 2. Sélection sur Mireille, Gounod. — 3. L’Arlésienne, fantaisie, Brun. — 4. Fantaisie sur Lakmé, Bouchel. — 5. Ohé, ohé, Hop là ! valse, Bosc.
Lundi 24 Juin, à midi, place Turenne, Concert par la Fanfare de Loury (Loiret). Programme : 1. En liesse. — 2. L’Africaine. — 3. Ouverture Symphonique. — 4. Faust. — 5. Condé.

11 août 1912 — Concerts Place Turenne
1° à midi, par les orphéonistes d'Arras, 70 exécutants. Programme : 1. Les deux Avares, marche. Grétry. — 2. La Fée des Neiges, Dard-Janin. — 3. Joyeux Matin, Laurent de Rillé. — 4. La Cour des Miracles, Léo Delibes. — 5. La légende du Gui, Paillard.
2° à 4 heures, par la Chorale de l’Orphelinat des Sous-Agents des P.T.T. de Lille, 60 exécutants. Programme : 1. Hymne à la Forêt. — 2. Sous la Feuillée. — 3. Haut les Cœurs. — 4. Les Martyrs aux arènes. — 5. La Légende du Gui.
3° à 5 heures, par l'Harmonie Municipale de Le Quesnoy, 57 exécutants. Programme : 1, Ce que c‘est qu'un drapeau, Andrieu. — 2. Fantaisie Polonaise n° 2. Willermin. — 3. Scènes descriptives en 4 parties. Rousse. — 4. Valse frivole, Monnereau. — 5. Fantaisie sur les Saltimbanques, Ganne.
4° à 6 heures, par L’Union Musicale de Château-Thierry, 52 exécutants. Programme : 1. Fils de bave, allegro militaire, Sousa. — 2. Thétis, ouverture, Watelle. — 3. Le mendiant d'amour, aubade. Goublier. — 4. Fantaisie sur Mireille, Gounod. — 5. Le Retour à la vie, valse. Chabas.

1er septembre 1912 — Concerts du dimanche 1er septembre 1912, Place Turenne.
A midi, par « l’Union Chorale » de Lourches, 60 exécutants. Programme : l. Villars, sauve la patrie, F. Philippe. — 2. Sous la feuillée, Dard-Janin. — 3. Les contrebandiers, Limnander. — 4. L’Hymne à la nuit, Laurent de Rillé. — 5. L'illusion, Frosse.
A 4 heures, par la Chorale « l’Étoile » de La Madeleine-lès-Lille. Programme : l. Le combat naval, Saint-Julien. — 2. Hymne à la nuit, Laurent de Rillé. — 3. Au temps de la moisson, Gabriel Marie. — 4. Fête au Louvre, Laurent de Rillé. — 5. Les Paysans, Saintis.
A 5 heures, par l’Harmonie des Mineurs de Vieux Condé. Programme : 1. Marche des Parigots, Villermin. — 2. Mars et Bellone, ouverture, G. Parès. — 3. Concerto pour 20 grandes clarinettes, G. Wettge. — 4. La Veuve Joyeuse, valse, F. Lehar.

11 mai 1913 — Les fêtes de Malo-les-Bains du dimanche 11 mai 1913, à quatre heures, place Turenne, concerts par l'Harmonie municipale de Pantin (Seine). Programme : 1. La Victoire ou la mort, pas redoublé, de Chomel. — 2. Nabuchodonosor, ouverture, de Verdi. — 3. Fête Renaissance, ballet, d'Andrieu : a) Marche d'entrée, b) Menuet, c) Allegro final. — 4. Hamlet, fantaisie, de Thomas. — 5. Bouquet d'Espagne, boléro, de Maquet.
Le soir, à neuf heures, bal à la salle des fêtes.


Malo-les-Bains - Place Turenne, le Kiosque à musique et le buste Gaspard Malo transféré depuis 1914
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Quelques concerts de la musique du 110e régiment d’infanterie place Turenne
15 et 17 août 1913 — Programme des concerts qui seront donnés par la Musique du 110e régiment d’infanterie, chef M. Revol :
Journée du 15 Août : 1. Aux Avant-Postes, A. Czybulka. — 2. Jour de Pète, G Parès. — 3. La Huzarde, L. Ganne. — 4. Preux et Chevaliers, Parès. — 5. Les Enfants de Valenciennes, Labit. — 6. La Poupée, Ed. Audran. — 7. Mazurka, J. Revol. — 8. Marche Lorraine, L. Ganne.
Journée du 19 Août : 1. Triomphe, F. Popy. — 2. Ouverture du Domino Noir, Auber. — 3. Segovia, F. Popy. — 4. Le P'tit Quinquin, Desrousseaux. — 5. Faust, Ch. Gounod. — 6. La Colombe, Ch. Gounod. — 7. Les Petits Oiseaux, A. Douard. — 8. Les Enfants de Valenciennes, Labit.

17 mai 1914 — Concert militaire. Voici le programme du concert qui sera exécuté le Dimanche 17 mai 1914, place Turenne, à Malo-les-Bains, à 6 heures ½, par la Musique du 110e de ligne :
1. Fleurus, défilé. F. Stoupan. — 2. Le Roi d'Ys, ouverture, Lalo. — 3. Czardas, G. Michiels. — 4. Sonnez trompettes ! polka militaire. — 5. La Vivandière, fantaisie, B. Godard. — 6. Très jolie, valse, E. Waldteufel.

Malo-les-Bains - La musique du 110e de ligne de Dunkerque, assidue à Malo-les-Bains - Place Turenne et son Kiosque à musique
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28 août 1921 — Le festival permanent annuel reprend à la sortie de la guerre
— Les Fêtes de Malo-les-Bains. Dimanche 28 août, concerts place Turenne.
1°. — à midi, par l'Harmonie des Mineurs de De Sessevalle (Mines d'Aniche). 100 exécutants. Président : M. Mesbou, directeur : M. Leclercq. Programme : 1. Joyeuse, ouverture, Blémant. — 2. Noces-Gascogne, en trois parties, Lacome. — 3. Vallée d’Ossau, valse. Benoist. — 4. Ballet de Faust, transcription de Chomel. — 5. Le Chardonneret, polka pour petite flûte, X...
2°. — A 4 h. 30, par l'Harmonie des Mines d'Aniche. (105 exécutants). Président M. Charles Dupont, directeur : M. Corbisez. Programme : 1. La garde de Paris. X. — 2. Ruy-Blas, ouverture, Mendelsohn. — 3. Fantaisie Polonaise, Villermin. — 4. Barbier de Séville, ouverture, Rossini. — 5. Gracieux Babil, ballade pour hautbois, Allier.

30 juillet 1932 — Concert de la Fraternelle de Saint-André sur le kiosque à musique de la place Turenne
— Saint-André (Nord). La Chorale « La Fraternelle » à la mer. — La société chorale « La Fraternelle » se rendra demain dimanche 31, à Malo. Sous l'habile direction de son chef, M. Raymond Robillard, elle se fera entendre de 13 à 14 h., sur le kiosque de la place Turenne.

6 août 1933 — La Chorale municipale de Lille en concert place Turenne
— La Chorale municipale de Lille se fera entendre dimanche à Malo-les-Bains
Répondant à l'invitation de la Municipalité de Malo-les-Bains, la Chorale municipale de Lille se rendra à Malo- les-Bains, dimanche 6 août.
Les membres de la Chorale municipale s'embarqueront à 8 h. 30, gare de Lille. Ils seront accompagnés de MM. Coolen, adjoint aux fêtes, vice-président d'honneur ; Bour, conseiller municipal, président actif ; Planque, secrétaire-général de la mairie, vice-président d'honneur.
La Chorale sera accueillie dès son arrivée à Dunkerque, à 10 heures, par une délégation du Comité des fêtes.
Après avoir déposé une gerbe au pied de la statue de Jean Bart et du monument aux Morts de Malo-les-Bains, notre phalange musicale sera reçue officiellement à 11 h. 15, par la municipalité de cette ville.
Sous la baguette de son distingué directeur, M. Fernand Capelle, la Chorale se fera entendre, de 12 h. 15 à 13 h. 15, place Turenne ; puis elle donnera, de 13 h. 30 à 14 h. 15, au Casino, un concert-apéritif qui précédera le banquet offert, à 14 h. 30, dans les salons du Casino, aux invités de la ville de Malo-les-Bains.

Le Petit Parisien du 18 septembre 1940 dresse un récapitulatif des principaux dégâts dus aux bombardements à Malo-les-Bains depuis mai 1940 :
A Malo-les-Bains, le quartier compris entre la place du Kursaal — le casino — et le jardin Malo, est anéanti.
Dans le reste de la commune, les maisons détruites sont dans l’ordre de 40 à 50 %. L'église est très démolie, mais réparable. L'hôtel de ville a également beaucoup souffert.

Malo-les-Bains - Eglise Notre Dame du Sacré-Coeur détruite en mai 1940 - Place Turenne, son église reconstruite et son nouveau Kiosque à musique
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MALO-LES-BAINS - Place de l'Hôtel-de-Ville
(NORD)
Gaspard Malo (1842-1887), le fils du précurseur de la commune de Malo-les-Bains, s’était engagé, en date des 27 et 29 septembre 1887, à abandonner à la commune de Malo-les-Bains, les terrains nécessaires à la construction de la mairie… ; cette promesse est suivie d’effet et, en 1900, le terrain nécessaire à cette construction est approprié par la municipalité, délimité par la rue du Cap Horn (future rue de l’Hôtel de Ville), la rue des Ecoles et la rue du général Hoche. Jusqu’à cette date les édiles malouins siégeaient, pour leurs réunions municipales, dans un local situé rue du Fer à Cheval (devenue rue de la mairie puis rue Vanraët), près de la place Turenne.

Plan de Malo-les-Bains, quartier place de l’Hôtel de Ville en 1894
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Plan de Malo-les-Bains en 1894
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Jules-Arthur Gontier (1864-1929) et Marc-Eugène Honoré (1862-1921) établissent les plans et devis de cette future mairie, et, le 6 janvier 1900, le docteur Adolphe François Geeraert (1865-1922), maire de 1892 à 1922, met en adjudication une première tranche de travaux destinée à l’édification d’un ensemble de bâtiments commerciaux comprenant cet hôtel de ville et des écoles, pour une dépense estimée à 120.000 francs.
L’année suivante, le 10 août 1901, une seconde adjudication vient compléter la première, pour une dépense de 96.277 frs 75, avec pour objet des travaux pour la construction de l’Hôtel-de-ville, de l’Ecole maternelle et d’une crèche.
Les services municipaux s’installent, dès 1902, dans ce nouvel Hôtel-de-Ville qui n’est totalement achevé qu’en 1907.

Malo-les-Bains - Hôtel de Ville — Adjudications travaux destinés à la construction de l'Hôtel de ville 6 janvier 1900 et 10 août 1901
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Vers 1930, devant la place de l’Hôtel de ville, un boulingrin est aménagé ; au centre de sa surface gazonnée, un grand vase décoratif est juché sur un piédestal.

Malo-les-Bains - Aménagement d'un boulingrin devant l'Hôtel de Ville
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A l’instar des nombreux concerts qui se déroulent tantôt sur le kiosque à musique de la Digue-promenade, tantôt sur celui de la place Turenne, l’Hôtel-de-ville accueille lui aussi, sur sa place, avec toutefois une fréquence moindre, les auditions des nombreuses phalanges musicales qui fréquentent Malo-les-Bains.

La commune de Rosendaël — limitrophe de Malo-les-Bains —, qui possède depuis 1903-1904 un seul et unique Kiosque à musique installé face à sa mairie, décide, en 1933, de raser cette dernière pour faire place à un monumental Hôtel-de-Ville doté d’un beffroi de style flamand. Une fois achevée la construction de celui-ci en 1935, Rosendaël cède son Kiosque à la ville de Malo-les-Bains qui le fait installer sur la Place de son propre Hôtel-de-ville, entre celui-ci et le boulingrin qui lui fait face.
Ce kiosque octogonal est édifié sur un soubassement en pierre doté de soupiraux ; deux escaliers de sept marches, diamétralement opposés et fermés par un portillon en bois, y donnent accès ; son garde-corps est en fer forgé ; posée sur ses colonnes en fonte, sa toiture en zinc, surmontée d’un clocheton, est ornée d’un lambrequin de bois découpé sur son pourtour.

Malo-les-Bains - Le Kiosque à musique de la place de la Mairie à Rosendaël — Le même kiosque acheté par la commune de Malo-les-Bains et installé devant son propre Hôtel-de-Ville
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Lors des bombardements de juin 1940, la place de l’Hôtel-de-ville est en grande partie détruite ; les immeubles sont éventrés ; les façades, la toiture et les fenêtres de l’hôtel de ville sont méconnaissables ; le kiosque à musique est sérieusement endommagé ; des dizaines de voitures détruites sont abandonnées sur la place.

Malo-les-Bains - L'Hôtel de Ville et le Kiosque à musique bombardés en juin 1940 — L'Hôtel de ville sérieusement endommagé
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Après la libération, le Kiosque à musique de la place de l’Hôtel-de-Ville est finalement supprimé. Le rond-point gazonné qui figurait au centre de la place est réaménagé ; en son centre, y sont aménagés un bassin et une fontaine à effet d’eau.
Kiosque supprimé.

voir ici Place de l’Hôtel de Ville de Malo-les-Bains sans son kiosque aujourd’hui.

Malo-les-Bains - Place de l'Hôtel-de-Ville.jpg
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Concerts donnés près de l’Hôtel de ville en construction
2 septembre 1900 — A midi, à l'angle des rues Belle-Rade et du Cap-Horn, concert par la musique de Fleurbaix, 45 exécutants ; président, M. Hennion. Programme : 1. Le Voltigeur, allegro (X...). — 2. L'Amitié, ouverture (Vandenbossche). — 3. Fanchette, valse (Morand). — 4. La Vallée des Roses, fantaisie (Gontier). — 5. La Poste, polka (Pivet).
A 4 heures, à l'angle des rues Belle-Rade et Gustave-Nadaud, concert par la musique de Fleurbaix. Programme : 1. Le Toulousain, allegro (Laporte). — 2. Marie-Henriette, ouverture (Montagne). — 3. Zobeide, valse (Guilbert). — 4. Loin du Pays, ouverture (Bouillon). — 5. Gentillette, polka (Champagne).

8 septembre 1901 — A midi, à l'angle des rues Belle-Rade et de Suez, concert par la Fanfare de Vermelles :
Allegro (Turine). — Valse de concert (Baudonck). — Polka pour bugte (Ch. Wolcke). — La Marseillaise.

L’hôtel de ville achevé, Victor Dubouchet, chef de la musique de Malo-les-Bains, y reçoit, chaque année, les adhésions des phalanges musicales venues de toute la France et de Belgique, afin de participer au festival permanent annuel. Les multiples formations ainsi engagées donnent leurs auditions, cette année et pendant de nombreuses années suivantes, sur les Kiosques à musique de la Digue-promenade et de la place Turenne, mais également sur la place de l’Hôtel de Ville et sur les carrefours de Malo.
21 juin 1902 — Festival permanent à Malo-les-Bains les 15, 16, 17 et 18 août 1902
— La municipalité de Malo-les-Bains organise pour les 15,16,17 et 18 août prochain un festival international de musique (orphéons, harmonies et fanfares) avec faculté pour chaque société, de choisir le jour qui lui conviendra le mieux.
5.000 francs de primes seront tirées au sort entre les sociétés adhérentes.
Sous quelques jours les sociétés recevront une feuille d'adhésion qui devra être retournée avant le 30 juillet.
Pour renseignements et adhésions, s'adresser à M. Victor Dubouchet, secrétaire général du festival, à l'Hôtel-de-Ville, Malo-les-Bains (Nord).

Quelques concerts donnés près de l’Hôtel-de-Ville
13 août 1902 — A 5 heures, près de l'Hôtel-de-Ville, concerts : 1° par la Musique d'Esquelbecq ; 2° par l'Union des Trompettes de Roubaix.
17 août 1902 — A 5 heures, à l'angle des rues Belle-Rade et François-Tixier, concert par la Sainte-Cécile de Grand-Fort-Philippe.
A 5 heures, à l'angle des rues Gaspard-Neuts et Francois-Tixier, concert par la Fanfare d'Aubigny-au-Bac (Nord).

7 août 1905 — A 4 h. ½, à l'angle des rues Gaspard-Neuts et de Roubaix, concerts par l'orphéon « L'Union chorale » de Wattrelos. Programme : Liberté. Egalité, Fraternité. — La violette, de Palliard. — Chœur des Romains, de Massenet. — Les Pionniers, de Saintis. — Le Combat naval, de Saint-Julien.
Par la Fanfare de Dechy : Allegro militaire, Louise de la Vallière, de Mourgue ; Nuit parfumée, valse, de Bajus ; Franche amitié, fantaisie, de Martin ; Marguerite, polka.


13 août 1905 — Concerts Place de l’Hôtel-de-Ville
— Voici le programme de la continuation du festival permanent, pour aujourd'hui dimanche, 13 août :
A 4 heures, place de l'Hôtel-de-Ville, concert par l'harmonie » L'Echo de la Clarence » de Lapugnoy. Programme : Béthune en fête, de Philippe. — Margared, ouverture, de Philippe. — Persévérance, fantaisie, de Deneufbourg. — Emma Livry, polka, de Pirouelle. — Theresen, grande valse.
A 5 heures, même place de l’Hôtel-de-Ville, concert par l'Union musicale de Groslay (Seine-et-Oise). Programme : Les Cadets de Brabant, pas redoublé, de Turine. — France, ouverture patriotique, de Buot. —Hylda, polka pour piston, de Raynaud. — La fête du Régent, fantaisie, de Pivet. — Sous l'Aubépine, grande valse, d'Armand Meunier.
A 5 heures, place de l'Hôtel-de-Ville, ascension du ballon « Malo-les-Bains ».
A 5 heures ½, place Turenne, concert par la Fanfare des trompettes « La Renaissance » de Croix. Programme : Paris-Roubaix, allégro militaire, de Jacquemain. — Les Trompettes chantantes, fantaisie, de Fleury. — Ouverture Sainte-Cécile, de Jacquemain. — Ouverture de concours, de Jacquemain. — Cécile et Gaston, polka pour 2 trompettes, de Jacquemain. — Morceaux d'ensemble pour femme, accompagnés de trompettes.

Malo-les-Bains - L'Hôtel de Ville
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14 février 1909 — Concert à l’Hôtel de Ville
— A la Société Chorale L'Orphéon. Succès oblige ! — On se rappelle le brillant concert donné en décembre dernier, à l'Hôtel-de-Ville de Malo par les Orphéonistes Malouins ? Il nous revient que dans un intéressant compte-rendu de cette belle manifestation artistique, un de nos confrères de Malo, posait cette question : A quand le 2e concert ?
Eh bien ! depuis cette époque, les orphéonistes ne se sont pas endormis sur leurs lauriers, ils ont continué leurs travaux. Sous l'initiative intelligente de leur sympathique directeur, M. Ch. Delabre, un véritable artiste doublé d'un compositeur émérite, cette vaillante société chorale va offrir à ses invités un grand concert qui aura lieu à l’Hôtel-de-Ville, le Dimanche 14 février, à 4 h. ½ très précises.
Au programme magnifiquement composé, les sections symphonique et chorale donneront « La Marche
Hongroise » de Rakoczky, « Chanson de Printemps » de Mendelssohn, « Prière d'Enfant » de Ch. Delabre, « Le Moulin de Grand'Mère » chœur de L. Palhard, « Le Carillon de Dunkerque » de Laurent de Rillé, « A l'Armée » de J. Ritz, etc.,.
Nos félicitations à M. Petit le dévoué président de l'Orphéon, à MM. Arthur Vaillant et E. Labaye, les estimés
vice-présidents, à MM. les Membres du Comité, dont les efforts tant appréciés ont su attirer à la Société des sympathies méritées et durables. Nous leur disons à dimanche, pour applaudir la pléiade artistique qui se signalera à ce beau Concert.

15 août 1910 — Fête sportive suivie d’un concert sur la place de l’Hôtel-de-Ville
— Malo-les-Bains. Lundi 15 août 1910, à 3 heures, place de l'Hôtel-de-Ville, fête sportive organisée par l'Union sportive de Malo-les-Bains.
A 4 heures, place de l’Hôtel-de-Ville, concert par la Musique municipale de Tully (Somme).

4 septembre 1910 — Concert à l’Hôtel-de-Ville
— Dunkerque et Malo, auront la bonne fortune d'entendre cette semaine le grand concert donné par le Club Musical de Dunkerque à l'Hôtel de Ville de Malo-les-Bains.
C'est en effet Dimanche à 8 ½ du soir que cette phalange d'artistes interprètera en même temps que de jolies pages musicales, la spirituelle comédie de R. de Fiers et Caillavet « Le Cœur a ses raisons ».
Nous sommes persuadés que nos jeunes musiciens et artistes n'auront jamais vu tant de monde. C'est là d'ailleurs notre meilleur souhait. Voici le programme de cette intéressante soirée :
Première Partie : 1. Hérold. Zampa, ouverture. Orchestre. — 2. Haendel. Largo, pour baryton, M. Ed. Rigault. — 3. J. Normand. Le Chapeau, monologue M. A. Vandevelde. — 4. Corbin. L'Amour en cage, polka pour petites flûtes, (Solistes MM. P. Coloos et L. Gervais). Orchestre. — 5 Bizet. Les Pêcheurs de perles, fantaisie. Orchestre. — 6. Les Antonio, duettistes, dans leur répertoire. — 7. Dancla. Romance et Boléro, pour violon, M. Eugène Rigault. — 8. Schubert. Nuit dans les bois, pour baryton, M. Eugène Rigault. — 9. Vanderriel, chanteur comique dans son répertoire. — 10. Mendelssohn. Marche d'Athalie. Orchestre.
Deuxième partie : Le cœur a ses raisons, Comédie en un acte de Robert de Fiers et G. A. de Caillavet.
Le Piano sera tenu par Mlle H. Roots.

30 avril 1911 — La ducasse de Malo-les-Bains sur la place de l’Hôtel-de-Ville : « deux manèges de chevaux de bois, un tir, deux boutiques et c'est tout ! »
— Malo-les-Bains. Mauvaise plaisanterie !
Après le Dimanche de la ducasse, après le Dimanche du raccroc de cette même ducasse, nous pouvons écrire que ce fut une mauvaise plaisanterie, disons même le mot : une fumisterie.
Qu'on demande aux cabaretiers, débitants, hôteliers, restaurateurs si nous exagérons. Tous nous diront qu'ils n'ont pas eu un seul client de plus que les dimanches ordinaires de l'année !
Il faut bien reconnaître que rien n'a été fait pour attirer étrangers ou dunkerquois ; le programme de la soi-disant ducasse a été des plus banals, et les attractions ont brillé par leur absence. « Il y aura foire place de l’Hôtel-de-Ville. » Et quelle foire ? Deux manèges de chevaux de bois, un tir, deux boutiques et c'est tout !
Place Turenne, la musique municipale répéta quelques morceaux de son ordinaire répertoire afin d'inaugurer l'éternel festival permanent et on lâcha cent pigeons qui tournoyèrent pendant cinq minutes afin que leurs propriétaires aient l'air de mériter la subvention généreusement octroyée par le Conseil municipal.
Et ce fut tout, absolument tout. Les visiteurs étaient très clairsemés, quelques groupes à peine se formaient autour du kiosque, sans intérêt, sans goût pour une audition qui après tout j n'était pas mauvaise, mais qui n'avait même pas pour effet d'interrompre les conversations. Ailleurs, dans les cafés, dans les rues presque personne ; à peine les clients ordinaires. Et pourtant le soleil n'avait pas boudé. Qu'aurait-on pu dire s'il avait plu ?...

25 août 1912 — Rencontre sportive et concerts place de l’Hôtel-de-Ville
— Malo-les-Bains, Place de l’Hôtel de Ville. A 3 heures, Challenge de Sports Athlétiques, organisé par l’Union Sportive de Malo-les-Bains.
Concerts : 1° par l’Harmonie Union Musicale de la Faïencerie de Choisy-le-Roi (Seine), 60 exécutants ; 2° par la Musique Municipale de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), 38 exécutants.

Malo-les-Bains - Hôtel de Ville et réverbère — Hôtel de ville et boulingrin
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1er septembre 1912 — Grande fête de gymnastique suivie de concerts sur la place de l’Hôtel-de-Ville
— Malo-les-Bains, dimanche 1er septembre, Place de l’Hôtel-de-Ville.
A 3 heures ½, grande fête de gymnastique, avec le concours de la Société « l‘Etoile » de Malo-les-Bains. Programme : Marches et mouvements d’ensemble du concours de Montreuil-sur-Mer ; Simultané à la barre fixe ; sauts en hauteur et longueur ; production mains libres ; exercices athlétiques ; assauts aux barres parallèles ; sauts à la perche ; pyramides.
Concerts à 4 heures, par la Fanfare Municipale de Marcoing, 32 exécutants. Programme : 1. Joyeux Briards, allegro. Dumaine. — 2. Saint-Quentin, fantaisie. Buffet. — 3. Concert sous-bois, polka pour piston, Colas. — 4. Branche d’Aubépine, mazurka. Bajus. — 5. Captivante, valse. Planel.
A 5 heures, par la Fanfare La Concorde de Sacy, 26 exécutants. Programme : 1. Allegro. XX. — 2. Cortège de Ballet, ouverture. Avon. — 3. Jeanne, mazurka, Levesque. — 4. Sylviane, fantaisie. Labole. — 5. Le retour à la vie, grande valse, Chabas.

4 février 1913 — A défaut de terrain de football, les matches se déroulent sur un terrain de la rue de l’Hôtel-de-Ville
— Malo-les-Bains. Sur le terrain de la rue de l'Hôtel-de-Ville, s'est déroulé, dimanche, à 2 heures et demie, un match de football entre l'Union Sportive de Malo (I) et l'Olympique Lillois (I).
L'arbitre officiel étant absent, M. Thon le remplaça à la satisfaction de tous. Pendant la première mi-temps, l'Olympique a le vent, mais ne réussit pas à marquer.
A la reprise, les Olympiens veulent marquer, mais ils ne peuvent pas arriver à percer la ligne malouine qui se défend avec courage.
Enfin, 10 minutes avant la fin, ils réussissent à marquer un but, suivi bientôt d'un deuxième, qui ne fut pas accordé par l'arbitre. La fin est sifflée sur ce score. Olympique 1, Malo 0.

14 septembre 1913 — Concerts place de l’Hôtel-de-Ville
— Malo-les-Bains, place de l’Hôtel de ville, dimanche 14 septembre, concerts :
1. par la Fanfare « Les Amis Réunis » de Liévin (Pas-de-Calais). Programme : 1. Le Lys d'argent, fantaisie. Mourgue. — 2. Ouverture Dramatique. Reynaud. — 3. Amour et Mélancolie, valse, Meunier. — 4. Marche Solennelle, Baudouck. — 5. Une nuit d'Harmonie, polka, Meunier.
2. par la Fanfare « Union Musicale » de Coudekerque-Branche. Programme : 1. Marceau, allegro. G. Parès. — 2. Gabriel et Roland, Chaulieu. — 3. Belle Elisa, Roger. — 4. Rachel, fantaisie mazurka. Marsal. — 5. Clairette, polka, Clodomir.

2 septembre 1936 — Les musiques des écoles donnent un concert sur la place de l’Hôtel-de-Ville de Malo
— M. Roger Salengro conduira lundi plusieurs centaines d'enfants à Dunkerque - Malo-les-Bains
Sous la conduite de M. Roger Salengro en personne et des membres de son Conseil municipal, la Clique municipale scolaire, les Chorales des camps du Bois de la Deûle et Eugène Jacquet, les porte-drapeaux des camps de vacances, les porte-fanions des écoles primaires, ainsi que les jeunes gens et les jeunes filles de la Société municipale de Gymnastique et d'Education physique se rendront par train spécial, le lundi de la Braderie, à Dunkerque-Malo.
Un cortège se formera place de la Gare, à Dunkerque. Des réceptions se dérouleront aux Mairies de Dunkerque et de Malo. Un concert aura lieu à Malo, place de l'Hôtel-de-Ville.
Voici le programme-horaire de ce voyage : 6 h. 45, rassemblement, Hôtel de Ville, porte des Sahuteaux ; 7 h. 56, départ du train des enfants ; 9 h. 15, arrivée à Dunkerque ; 9 h. 30, cortège de la Gare à la Mairie ; 10 h., réception à la Mairie de Dunkerque ; 11 h. 30, réception à la Mairie de Malo ; 11 h. 30 à 12 h. 30, concert place de l'Hôtel de Ville par : 1° la Clique municipale scolaire ; 2° les Chorales de camps du Bois de la Deûle et Eugène-Jacquet ; 12 h. 45 à 13 h. 45, déjeuner ; 14 h. à 19 h 30, jeux sur le sable : 19 h. départ de Malo ; 19 h 52, départ de Dunkerque ; 21 h 10, retour à Lille.

Le Petit Parisien du 18 septembre 1940 dresse un récapitulatif des principaux dégâts dus aux bombardements à Malo-les-Bains depuis mai 1940 :
A Malo-les-Bains, le quartier compris entre la place du Kursaal — le casino — et le jardin Malo, est anéanti.
Dans le reste de la commune, les maisons détruites sont dans l’ordre de 40 à 50 %. L'église est très démolie, mais réparable. L'hôtel de ville a également beaucoup souffert.

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Re: Kiosques à Musique

MANCIET - Les Promenades
(GERS)
Du château édifié au XIe siècle par les comtes d’Armagnac sur la petite ville gersoise de Manciet, il ne reste aucune trace cinq siècles plus tard. Seuls subsistent encore quelques temps les murailles entourant le bourg, fermées par deux portes : la porte de dessus au nord et la porte de débat au midi. Ces remparts sont, à leur tour, démantelés en 1624-1625, par le cardinal-ministre Richelieu sur ordre de Louis XIII.
Jean de Chastenet, seigneur de Puységur, vice-sénéchal d'Armagnac est chargé, par le duc d’Epernon, de vérifier la bonne exécution de la destruction des remparts des villes fortes du Gers : le 7 janvier 1625, il constate qu’à Eauze, ville voisine de Manciet, tout est
réduict en état de ne pouvoir nuyre au service du Roy ni du bien public ; en ce qui concerne Manciet, il resteroit encore, quelques choses à desmolir.

Plan de Manciet en 1836
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C’est sur le faubourg de Manciet, au nord de l’ancienne porte-de-dessus et des anciens remparts dont les dernières pierres disparaissent en 1822, que la commune a installé, de longue date, son foirail multi-séculaire. De grandes foires aux bestiaux, fixées au 15 mars, 15 septembre et 1er décembre, y sont organisées drainant tous les éleveurs de la région. Cette activité va être accrue en 1804, avec la construction, le long du champ-de-foire, d’Arènes qui seront consacrées aux courses de taureaux. Détruites par un incendie, ces arènes sont reconstruites en 1880.

Manciet - Place du Foirail et les Arènes — Le Foirail
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A quelques mètres du foirail et des arènes, au bord de la Grande Route d’Aire-sur-l’Adour à Auch longeant l’enceinte mancietoise disparue, la commune aménage, vers les années 1870-1880, des Promenades plantées de plusieurs rangées d’arbres. Lors des grandes foires, notamment celle de la Saint-André se déroulant en décembre, les Promenades accueillent, elles aussi, une partie des bestiaux, le foirail de Manciet étant insuffisant.
C’est sur ces promenades que se produit la Fanfare de l’Alliance républicaine de Manciet, forte de 30 musiciens, que M. Darmitte dirige depuis 1874 et à laquelle il est toujours à la tête en 1909.
Au centre des promenades devenues le
Jardin Public, un Kiosque à musique, dont nous ignorons la date de construction mais qui semble dater des années 1920, va être édifié : de forme octogonale, sans couverture, il est constitué d’un soubassement en pierre accessible par un escalier de six marches ; le plateau des musiciens est protégé par un garde-corps en fer forgé.

En vis-à-vis du kiosque à musique, de l’autre côté de la Route d’Aire-sur-l’Adour à Auch, au débouché de la rue des Remparts, la municipalité de Manciet fait édifier en 1921, un monument en hommage aux morts de la guerre 1914-1918, une colonne tronquée juchée sur un piédestal sur lequel sont gravés les noms des 48 victimes du conflit.


Manciet - Le Jardin Public et le Kiosque à musique — Monument aux morts
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Si les foires aux bestiaux ont disparu de Manciet aujourd’hui, la place du foirail et ses arènes y sont toujours préservées. Le Jardin public aménagé en partie en square pour enfants, a conservé son Kiosque à musique.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Le Jardin public de Manciet et son Kiosque, aujourd'hui. ► (1/4) ► (2/4) ► (3/4) ► (4/4)
Le Monument aux morts et le kiosque à musique ► (1/2) ► (2/2)
► Place du foirail et les arènes, aujourd'hui.

Manciet - Les Promenades.jpg
Manciet - Les Promenades.jpg (201.61 Kio) Vu 5782 fois
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13 au 15 septembre 1890 — Festival musical de l'Alliance républicaine et courses de taureaux à l’occasion de la fête patronale de Manciet
— La ville de Manciet s'apprête activement à célébrer avec un éclat inaccoutumé sa fête patronale, les 13, 14 et 15 septembre courant.
La commission des fêtes, composée exclusivement de jeunes gens, sans distinction de parti, secondée par M. l'adjoint au maire, toujours dévoué pour procurer à ses administrés la plus grande somme de divertissements, n'a rien négligé, n'a reculé devant aucun sacrifice pour être agréable aux nombreux étrangers qui nous honorent chaque année de leur visite, certains qu'ils sont de trouver toujours à Manciet l'hospitalité la plus « écossaise ».
Les courses aux taureaux, seront surtout remarquables ; un troupeau exceptionnellement brillant ; una cuadrilla d'écarteurs hors de pair, los Aficionados de la correria de los Toros, auront entière satisfaction.
Splendide festival donné par l'Alliance républicaine ; illumination à giorno, feu d'artifice, ascension de la montgolfière la Ville-de-Manciet, cirque européen, ménagerie, jeux divers inédits du plus grand attrait, six chevaux de bois, tirs, etc.
Tel est, en raccourci, le programme des réjouissances offertes.

31 août 1905 — La fête patronale de Manciet est reportée du 7 au 9 octobre sous le nom de Fête des Vendanges
— Pour des raisons bien étudiées et majeures, la commission des fêtes de Manciet a décidé de renvoyer la fête patronale aux 7, 8 et 9 octobre prochain, fête qui prendra la dénomination de : Fête des Vendanges.
Rien ne sera négligé pour en assurer la pleine et entière réussite : un programme élaboré paraîtra incessamment qui donnera tous les détails s'y rapportant.


5 mai 1909 — La Fanfare de l’Alliance Républicaine est l’incontournable accompagnatrice des courses landaises de Manciet
— Fêtes de Manciet. Les courses landaises des 30 et 31 mai sont les seules que la Société tauromachique organise pour l'année 1909. Elles remplaceront celles qui, d'habitude, avaient lieu en septembre et qui tombaient à une époque un peu tardive de l'année. Elles coïncidaient souvent alors avec les travaux des vendanges ; elles arrivaient en outre après la série des fêtes d'Eauze, Nogaro, Cazaubon et Etang ; aussi le public était déjà lassé.
La commission donnera à ces fêtes tout l'éclat possible. MM. Passicos frères ont promis un bétail de choix et leur quadrille d'élite.
Les saltimbanques et étalagistes forains bénéficieront sur la place qui leur est réservée de la gratuité du plaçage.
Pour la partie musicale, l'Alliance républicaine prêtera son gracieux concours.
Bien que la date soit changée, nous espérons que la vieille réputation des fêtes de Manciet restera immuable.

Manciet - Promenade et le Kiosque
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11 et 12 septembre 1910 — Les courses landaises de Manciet
— Manciet. Courses landaises. — Les aficionados de l’Armagnac auront la satisfaction de voir à Manciet, les 11 et 12 septembre, le remarquable troupeau de M. Dubecq et sa vaillante cuadrilla : Meunier, Marin-1er, Marin-II, Guichemerre, Giret, Garbay, etc.
Ces noms évoquent des souvenirs tels que pas un amateur ne voudra manquer d'aller assister à leurs prouesses.
Les attractions affluent ; l'enthousiasme et l'entrain sont grands dans notre petite ville.
Tout nous permet d'espérer des courses et des fêtes sensationnelles.

29 novembre 1911 — L’importance de la foire annuelle de Saint-André oblige les organisateurs à la scinder en deux parties : le marché aux bestiaux sur les Promenades (Jardin public), le marché des porcins et ovins, etc sur le foirail.
— Manciet. Foire de la Saint-André. — Le maire de Manciet informe les intéressés que la grande foire de la Saint-André se tiendra vendredi prochain.
Les propriétaires des communes étrangères sont priés de ne pas oublier de se munir du certificat délivré gratuitement par le maire de leur localité pour tous les animaux qu'ils désireraient y conduire, soit bœufs, vaches de tout âge, porcs, brebis et chèvres.
A l'entrée de la ville, sur chaque route, se trouvera un vétérinaire pour bien s'assurer que les animaux amenés ne sont pas atteints de la fièvre aphteuse.
Les vendeurs et les acheteurs peuvent donc, sans crainte, se rendre à la foire par les mesures prises, l'entrée de la commune sera, donc interdite à tout animal contaminé.
Le marché aux bestiaux aura lieu sur les promenades ; la surveillance des entrées du foirail sera ainsi beaucoup plus facile.

Manciet - Vue Aérienne
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Une seule formation musicale est active à Manciet en 1909 : la Fanfare de l’Alliance républicaine, présidée par M. Ducoin et dirigée par M. Darmitte à la tête de 30 musiciens.
Au concours musical de Condom du 5 août 1894, dans la cour de l’école communale de garçons, l'Alliance républicaine de Manciet, classée en 3e division 2e section des fanfares, obtient le 2e prix et une médaille de vermeil en lecture à vue et le 1er prix d’exécution.
La Fanfare de l'Alliance républicaine de Manciet participe au concours international de musique de Toulouse des 18 et 19 mai 1895.

Un certain Pierre-Paul-Julien Darmitte, né le 12 avril 1843, remplissant les fonctions de juge de paix à Manciet, s’y fait élire maire en avril 1996, en remplacement d’Eugène Ducom. L’élection de Darmitte ayant été invalidée en mars 1897, un nouveau maire, Auguste Brumont, est élu en mai 1897.
Nous supposons que ce Julien Darmitte est le même que celui qui dirige la fanfare de l’Alliance Républicaine, mais n’avons pu en apporter la preuve…
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Re: Kiosques à Musique

MARANS - Jardin Public - Kiosque de la Musique
(CHARENTE MARITIME)
La création du Jardin Public de Marans est due à la générosité de Jean-Baptiste Dinot (1790-1864). Celui-ci, né à Limoges, vient s’installer à Marans où il est nommé notaire dès avant 1820, demeurant au n° 25 de la rue Lévêque, avec son épouse Hélène Adèle Texier (Tessier) (1795-1868). Etant au fait des transactions foncières marandaises, Maître Dinot fait l’acquisition d’une vaste propriété située au nord de la ville, appelée le Moulin des Marais, lieu-dit Chateau-Musset, circonscrite au midi par le ruisseau de la Fragnée, à l’ouest par la Chaussée de La Rochelle à Nantes et au nord par la rivière du Moulin des Marais.

Plan de Marans en 1820, quartier du Moulin des Marais devenu le Bois Dinot
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Le 27 décembre 1850, Jean-Baptiste Dinot cède sa charge de notaire à son successeur Théodore-Simon-Pierre Bonneau qui prête serment le 3 janvier 1851. A présent retiré des affaires, Dinot déjà premier maire-adjoint, se faire élire maire le 30 juillet 1852, fonction qu’il occupe jusqu’au 27 novembre 1857.
Ayant toujours sa maison d’habitation principale rue Lévêque,
entre cour et jardin avec une sortie sur le chemin vicinal de Charron, il réside également sur son domaine du Moulin des Marais qu’il a fait aménager en promenade boisée.
C’est ici que le 15 août 1863, Jean-Baptiste Dinot fait organiser une grande fête où sont conviés tous les marandais, au cours de laquelle des concerts sont donnés par un orchestre d’amateurs : à cette occasion lanternes vénitiennes, ballons et décorations y sont disséminés à profusion.
L’année suivante, le 16 février 1864, Jean-Baptiste Dinot décède sans enfants, après avoir rédigé un testament holographe par lequel il lègue l’ensemble de ses biens à la commune, notamment son domaine du Moulin des Marais et sa résidence de la rue Lévêque.
C’est sans compter sa veuve, Hélène Adèle Dinot, aiguillonnée par ses neveux, qui va tenter par tous moyens de faire annuler ce legs, sous prétexte que son défunt mari n’aurait pas eu toute sa raison lors de la rédaction de son testament… Ce procès de longue haleine commence le 12 décembre 1865 au tribunal civil de La Rochelle où la veuve Dinot est représentée par l’avocat Léon Duval. Une enquête ayant été ordonnée, l’affaire est jugée en janvier 1867 : l’avocat général conclut par la validité du testament.
Le 8 février 1867, Hélène Dinot veuve Tessier, essaie encore d’apitoyer les marandais par une lettre publique, diffusée par
le Courrier de La Rochelle, expliquant que par ce jugement inique, ses six neveux sans fortune, dont deux sont orphelins, se trouveront sans éducation et bien entendu sans le sou.
Hélène Dinot n’aura pas l’occasion de saisir les autres degrés de juridiction qu’elle comptait entreprendre, étant décédée le 2 mars 1868.
A la suite des décisions du tribunal, la maison de la rue Lévêque échoue entre les mains de la paroisse de Marans, tandis que le domaine du Moulin des Marais tombe dans l’escarcelle de la commune de Marans.
Le domaine du Moulin des Marais, appelé tout d’abord le
Bien Dinot, devient, comme le souhaitait Jean-Baptiste Dinot, un Jardin Public sous la dénomination de Bois-Dinot.

Marans - Entrée du Bien-Dinot (Bois-Dinot) — Le Bien-Dinot, allée des soupirs (cliché James Mektoube 17, Cparama)
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La ville de Marans n’ayant aucun espace vert d’importance, le Bois Dinot, malgré son emplacement excentré, va attirer les Marandais pour ses promenades où sont organisés jeux et concerts.
La municipalité de Marans décide, en 1894, de faire édifier une statue en pierre, en hommage à Jean-Baptiste Dinot. Il est fait appel à Charles Nicolas Auguste Mulot (1807-1901), sellier et bourrelier de Marans, sculpteur à ses heures pour réaliser ce monument qui est inauguré le 7 octobre 1894, à l’entrée dudit Bois-Dinot.
Dans le même temps, une série de statues à caractère allégoriques sont érigées à l’entrée des diverses allées du bois : ces sculptures sont également l’œuvre de Charles Mulot et de son frère Alexis Alphonse Mulot (1813-1901) (1)

Marans - Le Jardin Public, statue Jean-Baptiste — Le Bien-Dinot, sculpture La Baratteuse
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Dès 1858, une Société Philharmonique est active à Marans où elle donne des représentations. En 1876, à l’occasion du comice agricole de Marans du 9 juillet, on voit cette fanfare donner des concerts militaires dans les allées illuminées des promenades du Bois Dinot.
L’Union Musicale, nouvelle phalange de Marans dirigée par M. Ansel, voit le jour en mai 1884. En août 1886, elle est primée au concours musical de Fouras, obtenant le 1er prix d’exécution assorti d’une médaille vermeil.
En mai 1888, elle participe au Concours musical de Niort, ayant toujours M. Ansel à sa tête.
Dès avant 1894, M. A. Rulland prend la direction de l’Union Musicale qui, en 1903, devient l’Harmonie municipale de Marans. Rulland et ses 40 musiciens obtiennent de nombreux prix dans les différents concours auxquels ils participent : en juillet 1907, au concours de musique de Tours, 1er prix d’exécution, 1er prix de lecture à vue et prix de direction au chef ; en août 1910, au festival du Château-d’Oléron, 1er prix d’exécution et 1er prix d’honneur. En novembre 1908, Rulland, tout en gardant la direction de l’Harmonie de Marans, devient également chef de la Société musicale de Surgères.

L’Union musicale donnant de fréquents concerts au Bois-Dinot, la municipalité y fait édifier, en 1904-1905, un
Kiosque à musique, relativement primitif et précaire : constitué entièrement en bois, accessible par un escalier de sept marches, il se compose d’un plateau à forme arrondie posé sur une série de croisillons ; une balustrade est fixée sur son pourtour et entourée de douze poteaux.
Compte tenu de sa structure on ne peut plus légère, ce kiosque ne pourra résister bien longtemps !

Marans - Le Kiosque à musique du Bois Dinot — Le Bien-Dinot, la Baratteuse
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Un jardinier remplissant également les fonctions de gardien est attaché au Bois-Dinot ; dès avant 1901, c’est Félix Charles Bougardier (1848-1923) qui occupe ce poste jusqu’en 1923.

Les vélocipèdes étant devenus la coqueluche de bon nombre de marandais, la commune autorise, en 1897, que des courses se déroulent sur un vélodrome provisoirement installé sur la place du Port.
Devant le succès remporté par ces courses, la municipalité décide, en 1902, d’amputer le Bois-Dinot, afin d’y construire son premier vélodrome. En 1925, le Véloce-Club-Marandais dirigé par Charles Charriau, aidé par la municipalité, fait édifier un nouveau vélodrome sur l’emplacement du premier, sur les plans de l’ingénieur Elie Paris. Inauguré le 13 avril 1925, celui-ci va drainer des foules considérables, pendant de nombreuses années ; la musique de l’harmonie municipale ne sera, en outre, jamais bien loin, lors de ces courses vélocipédiques.

Hormis les concerts et fêtes organisés régulièrement au Bois Dinot, des animations ponctuelles viennent l’agrémenter : concours et élection des reines de Marans, fêtes de fleurs, concours de gymnastiques, organisation d’un théâtre de verdure sur le champ des balançoires…

Marans - Le Bois Dinot, le champ des balançoires — Jeu de Croquet au Bois Dinot
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Lors de la séance municipale du 3 mars 1938, il est décidé de procéder à la remise en état du kiosque à musique du Bois-Dinot.
Cet édicule étant toutefois en état de total délabrement, dès l’année suivante, le 16 mars 1939, le conseil municipal vote la construction d’un nouveau
Kiosque à musique au Bois-Dinot, après qu’un devis ait été approuvé ; Mme Camille Petit, maire de 1936 à 1944, est autorisée à signer un marché de gré à gré avec l’entrepreneur.
L’inauguration du nouveau Kiosque, dont nous n’avons malheureusement aucune représentation picturale, a lieu le 14 juillet 1939.

Les années 1960 voient la promenade du Bois Dinot drastiquement amenuisée : le Maire de Marans et ses conseillers font construire une piscine municipale, et, pour faire bonne mesure, y installent un vaste camping municipal, dont l’entrée est située précisément devant la statue de Jean-Baptiste Dinot. Celui-ci n’avait certainement pas envisagé ce genre de métamorphose !


Marans - Piscine municipale du Bois-Dinot — Camping municipal du Bois-Dinot
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Nos édiles marandais autorisent cependant les promeneurs à emprunter librement les quelques allées de l’ancien Jardin Public Dinot, restées encore ouvertes, transformées en 2013 en parcours botanique.
Piscine, camping et vélodrome occupent toujours le Bois Dinot aujourd’hui, mais le Kiosque à musique construit en 1939 a, semble-t-il, disparu lors de ce grand chambardement.
Kiosque disparu.

voir ici, le Jardin public Dinot de Marans, sans son kiosque à musique, aujourd'hui. ► (1/3) ► (2/3) ► (3/3)
► Statue de Jean-Baptiste Dinot, aujourd’hui

Marans - Jardin Public - Kiosque de la Musique.jpg
Marans - Jardin Public - Kiosque de la Musique.jpg (201.4 Kio) Vu 5756 fois
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19 août 1863 — Jean-Baptiste Dinot organise une grande fête et un concert dans son domaine du Moulin des Marais, le futur Jardin Public
— On nous écrit de Marans :
Notre ville d'ordinaire si calme et si tranquille vient d’avoir une petite fête de nuit dont la population conservera un agréable souvenir.
M. Dinot, dont la bienveillance pour ses concitoyens n’a jamais fait défaut, avait depuis longtemps projeté une illumination à la jolie campagne qu’il possède à peu de distance de la ville. La fête du 15 août lui en ayant fourni l'occasion, il a su attirer la ville entière à visiter tout ce que l’art, joint à la nature, pouvait offrir d’agréable aux promeneurs ; c'était un coup-d’œil ravissant, presque féerique.
Aussi la ville était déserte, tout le monde s'était donné rendez-vous ; la foule y était tellement compacte et serrée qu'il était impossible d'approcher le cercle des musiciens amateurs qui, sous l’habile direction de son chef d‘orchestre, faisaient résonner agréablement les échos d’alentour de leurs accents harmonieux.
Des ballons aux couleurs variées, des lanternes vénitiennes, des suspensoirs artistiques mêlaient leur clarté vacillante au feuillage encore vert ; n'oublions pas surtout une colonne, presque l’émule de la colonne Tarpéïenne, qui, par ses milliers de verres enrubannés, semblait une flamboyante pyramide au milieu de cette fête toute de famille.
Merci donc à MM. les musiciens, merci mille fois à l'honorable M. Dinot qui, trop heureux de sa soirée, n’en restera pas là, nous osons l'espérer.
Un promeneur.

(Le Nouvelliste de La Rochelle 19 août 1863)

9 juillet 1876 — Annonce du programme du comice agricole de Marans où la Fanfare philharmonique de Marans se fait entendre ; illumination des allées de la promenade de la ville (Bois-Dinot)
— Ville de Marans, courses et fêtes. A l’occasion du Comice Agricole de l’arrondissement de la Rochelle, qui aura lieu à Marans le Dimanche 9 juillet 1876. Suite du programme du comice.
Après la distribution solennelle des prix du comice, dans le cours de laquelle se fera entendre la fanfare do la Société Philharmonique de Marans.
Courses de Chevaux au trot.
Grand Banquet offert par le comice à ses membres. — Droit d’entrée : 2 fr.
Le soir, après le banquet, grande illumination des principales allées de la promenade de la ville (Propriété Dinot)
Musique militaire exécutée par la Société Philharmonique de Marans.
Feux d’Artifice. — Retraite aux Flambeaux

Marans - Entrée du Bois-Dinot — Allée d'entrée du Bois-Dinot
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17 juillet 1887 — Programme du Concours musical du 24 juillet 1887 organisé dans le Jardin public de Marans
— Nous publions le programme du Concours musical de Marans, du 24 juillet 1887, organisé par l’Union Musicale de Marans, sous le patronage de la municipalité :
De 8 heures ½ à dix heures ½ du matin, Concours de lecture à vue : au Théâtre, à l’Ecole communale des garçons et à celle dos filles.
A midi, réunion des Sociétés au Champ de foire. A midi ½, défilé.
Au Jardin Public (entrée : 0,50 centimes. Tribune : 1 franc) : A 1 heure ½, Concours d'exécution. A 3 heures ½, Concours d’honneur.
Au Jardin Public (entrée : 0,50 centimes. Tribune : 1 franc) : A 7 heures ½ du soir, Grand festival (700 exécutants). — A 8 heures, distribution des récompenses, présidée par M. le Préfet de la Charente-Inférieure. — A 9 heures, Illumination du jardin public. — A 9 heures ½, Grand feu d’artifice, tiré par M. Petit-Demaison-Kervella, artificier de la ville de Nantes.
A 10 heures, grande retraite aux flambeaux.
A 10 heures ½, grand Bal dans le Marché couvert. (Entrées : Hommes, 1 fr. ; Dames, 0 fr. 50 ; Tribunes, 2 fr.)
Les Présidents, Directeurs et membres exécutants des Sociétés auront seuls leurs entrées gratuites au jardin pour les concours et la fête de nuit.
Voici le nom des Sociétés adhérentes : La Société chorale de Fontenay-le-Comte. — La Société musicale d’Angoulins (orphéon). — La Lyre Fontenaisienne. — La Société musicale de Surgères. — La Lyre Rochefortaise. — L'Avenir de la Jarrie. — Les Orphéonistes de Forges. — La Sainte-Cécile de Nieul-sur-Mer. — La Société Philharmonique de Thairé-d’Aunis. — L’Avenir de Saint-Xandre. — La Société musicale de St-Jean-dc-Liversay. — La Sainte-Cécile de Lagord. — L'Harmonie d’Andilly. — La Sainte-Cécile de Puilboreau. — La Fraternité musicale de Macqueville. — La Fanfare de Saintes. — La Fanfare d’Aytré. — La Fanfare de Mauzé. — L’Union musicale de Breuil-Magné. — La Fanfare Saint-Joseph de Coulonges-sur-l’Autise. — La Société musicale d’Angoulins (fanfare). — La Patriote d’Echillais. — La Jeune Rochetaise de Laleu. — L’Union Charronnaise. — La Société musicale de Velluire. — La Gerbe musicale de Beauvais-sur-Matha.

7 octobre 1894 — Inauguration de la statue de Jean-Baptiste Dinot au Jardin public suivie d’un concert de l’Union musicale dirigée par M. A. Rulland
— Inauguration. Dimanche a eu lieu, à Marans, une fête toute locale qui avait amené au Jardin public une foule considérable.
Il s’agissait de procéder à l’érection de la statue de M. Jean-Baptiste Dinot, ancien notaire à Marans qui, pendant toute sa vie, avait su conquérir l’estime de ses concitoyens, et qui, à son décès, avait fait de nombreuses libéralités à la ville et l’avait dotée du superbe jardin qui porte maintenant son nom.
M. Raoult, maire et conseiller d’arrondissement, dans une charmante improvisation a fait le panégyrique de cet homme de bien. Il a rappelé les mérites du défunt, remplissant avec probité sa profession de notaire et terminant sa carrière avec le titre de notaire honoraire ; il a montré l’homme de la vie publique, honoré des suffrages de ses concitoyens, élu conseiller municipal puis maire de Marans, ne ménageant ni ses peines ni sa fortune pour secourir les honnêtes gens, toujours dévoué aux causes justes qui lui étaient soumises.
Il remercie ensuite M. Mulot, propriétaire à Marans, au ciseau duquel est due la statue inaugurée.
M. Mérier, conseiller municipal, officier de l’instruction publique et membre de plusieurs Sociétés savantes, a ensuite pris la parole.
Une fois cette cérémonie achevée, M. le Maire a félicité la compagnie des sapeurs-pompiers de tout le zèle et le dévouement qu’elle apporte toujours à accomplir son devoir. Ses efforts sont, du reste, couronnés de succès, puisque M. le ministre de la guerre à tout dernièrement décerné à M. Baudillon, lieutenant, et à MM. Débouté et Gigan, sous-officiers, des témoignages de satisfaction. Ces récompenses sont officiellement distribuées. L’honorable M. Baudillon reçoit une médaille d’argent ; MM. Gigan et Débouté, chacun un diplôme d’honneur.
La fête s’est continuée ensuite par un concert donné par la Société l’Union musicale de Marans ; son chef distingué, M. Rulland, a droit aux éloges les plus sincères de la population marandaise.

Marans - Entrée du Bois Dinot et statue de Jean-Baptiste Dinot — Statue Dinot
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16 août 1895 — Concert au Jardin public
— Marans. Demain dimanche, de sept heures et demie à neuf heures du soir, au Jardin-Public, la musique municipale, sous la direction de M. Rulland, donnera son dixième concert. En voici le programme :
Première partie : Le Régiment qui passe, allegro (Marie). — L’Etoile d’or, ouverture (Rulland). — Polka militaire (d’Orni).
Deuxième partie : Rêve enchanteur, cavatine (Abbiate). — Les scaraphandres, fantaisie (Gentil fils). — Colis postal, marche (Mangeot).

16 février 1901 — Périodiquement la commune procède à une vente par adjudication de bois provenant de l’abattage d’arbres du Bois Dinot, initialement appelé le Bien Dinot
— Réunion du conseil municipal du 16 février 1901. La séance ouverte, le Conseil approuve la vente des bois faite le 10 courant au Bien Dinot et arrête, pour l’avenir les conditions de vente des bois et herbes provenant des propriétés communales.

26 mai 1901 — Concert au Bois Dinot
— Une grande fête patriotique aura lieu à Marans le dimanche 26 mai 1901, pour la remise solennelle du drapeau à la Société des médaillés coloniaux, sous la présidence d’honneur de M. Charruyer, député, avec l’assistance de M. le Préfet, M. Thomazeau , capitaine au 123e, délégué militaire, la municipalité et toutes les sociétés constitués.
Programme de la Fête :
Midi et demi. — Réunion des Sociétés à l’Esplanade de l'Hôtel de-Ville ;
1 heure. — Départ de l’Hôtel-de-Ville pour la Gare ;
1 heure 25. — Réception à la gare de M. le Député, M. le Préfet et M. le Délégué militaire ;
1 heure et demie. — Départ de la gare pour la place du Château. — Défilé par la rue d’Aligre ;
2 heures. — Place du Château. — Remise solennelle du Drapeau de la Société des Médaillés coloniaux ;
De 3 à 5 heures. — Concert au Bois Dinot par la Société municipale « l’Union musicale » ;
6 heures. — Banquet par souscription : 4 fr., par l’Hôtel du Grand Pacha salle Richelieu.
9 heures. — Grand bal sous le Marché couvert. — Entrées : Cavalier et cavalière, 0 fr. 50 ; cavalier seul, 0 fr. 50 ; Dame seule, 0 fr. 25.
A Minuit. — Bataille de confetti et girandole.

24 août 1902 — Les premières courses vélocipédiques sur le premier vélodrome du Bois Dinot
— Marans. Courses vélocipédiques. Nous apprenons que le Véloce-Club-Marandais organise pour le 24 août prochain, à deux heures du soir, sur le vélodrome du Bois-Dinot, des courses régionales et internationales au cours desquelles il sera décerné 400 francs de prix.
Les engagements des coureurs doivent être adressés à M. Sauvestre, secrétaire du V.C.M. qui en accusera réception.
En raison du mauvais temps, ces courses seront reportées au 31 août

20 août 1905 — Concert de l’Union musicale au Bois Dinot
— Marans. Concert. L’Union musicale (harmonie municipale), sous la direction de M. Rulland, se fera entendre au Bois Dinot, dimanche 20 août, à 8 h. du soir. Voici le programme :
Les Dragons de Villars, pas redoublé (L Brunet). — Fantaisie sur le quatuor des Puritains (L. Chic). — Coppélia (Léo Delibes). — Guillaume Tell (Rossini). — Patrouille turque (X).

Marans - Le Jardin public, une Allée — Le Jardin Public
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16 janvier 1910 — Vente de lots de bois au Bien-Dinot (Bois-Dinot)
— Le maire de Marans donne avis que le dimanche 16 janvier courant, à une heure et demie du soir, au Bien-Dinot, il sera procédé à la vente aux enchères de vingt et un lots de bois provenant de la propriété communale.

5 août 1911 — Concert de l’Harmonie municipale au Bois Dinot
— Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique municipale, au Bois-Dinot, dimanche prochain, à huit heures et demie :
Tip-Top, pas redoublé (Allier). — Proceda, ouverture (Andrieu). — Faust, fantaisie (Gounod). — Les Saltimbanques, fantaisie (Ganne). — Les Tourterelles, polka pour petite flûte (Damacé). Soliste M.P. Ballieau.

13 et 14 juillet 1913 — Programme de la fête du 14 Juillet dont une partie se déroule au Bois-Dinot
— Le 13, à 9 heures, retraite aux flambeaux.
Le 14, à 7 heures, à la mairie, distribution de pain aux pauvres.
A 9 h. ½, à la mairie, réception du Conseil municipal et des fonctionnaires ; réunion du Conseil municipal et de la Musique.
A 10 heure, place du Château, revue de la compagnie des Sapeurs-pompiers ; lâcher de pigeons-voyageurs.
A 2 heures, au Bois-Dinot, jeux divers.
A 4 heures ½, sur la rivière, courses en bateaux.
A 8 h. ½, illuminations des édifices publics.
A 9 heures, place du Château, concert par l'Union musicale et l’Orphéon. A la fin du concert, embrasement du Jardin de l’hôtel de ville.
A 10 h. ½, bal nous le marché couvert.

11 juillet 1914 — Le concours musical de Marans, programmé pour les 15 et 16 août 1914, n’aura pas lieu en raison du conflit 1914-1918
— Grand concours musical des 15 et 16 août 1914. — Le Comité d'organisation a l'honneur de prévenir le public que 25 Sociétés musicales ont d'ores et déjà donné leur adhésion au concours de Marans.
C'est donc plus de 1.000 musiciens qui seront dans nos murs les 15 et 16 août prochain.
M. Farrigoul, chef de la musique des Equipages de la Flotte à Brest, a accepté la présidence du jury.
De superbes fêtes vont être organisées et, pour faire face aux dépenses, le Comité décide d'organiser une grande tombola dont les premiers lots sont : 1° Une chambre à coucher, 300 francs ; 2° Une bicyclette, 200 francs ; 3° Une cuisinière, 100 francs ; 4° Une glace art nouveau, 60 francs ; 5° Un service de table, 50 francs, et quantité d'autres lots.
Le billet, dont le prix est de un franc donne droit aux entrées aux concours et au festival pendant les deux jours.
En vente dans les bureaux de tabacs à Marans.

Marans - Le Jardin public — Le Champ des balançoires au Bois Dinot
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20 août 1921 — Concours musical au Bois Dinot
— Concours musical de Marans. La fête a commencé, dès samedi soir, par une magnifique retraite aux flambeaux.
Partout il y eut une foule énorme : dans les rues, la foule se pressait et on n’entendait que des chants et des cris de joie. Partout, les trois couleurs nationales flottent, les monuments publics sont décorés, les maisons pavoisées avec goût.
A deux heures de l'après-midi, dimanche, par un temps splendide, toutes les Sociétés sortent et se rendent au Bois Dinot, où doit avoir lieu le concours.
A l’occasion du concours, kermesse parfaitement organisée, où ou remarquait des comptoirs tenus par de charmantes jeunes filles, des tirs, jeux de massacre, Peaux-Rouges, charmeurs de serpents, prestidigitateur et le père Piron avec ses deux oies dressées pour la circonstance.
Toutes les Sociétés réunies exécutent un morceau d’ensemble sous la direction de M. Daix, ancien chef de musique militaire.
Il est sept heures du soir lorsque toutes les Sociétés groupées commencent le grand défilé. La foule est énorme, et c’est en traversant une double haie humaine que les Sociétés effectuent le parcours du bois Dinot à la place du Château.
Le défilé a obtenu un beau succès.
Sociétés musicales primées lors de ce concours : Orphéon de Fontenay-le-Comte. — Société Chorale de La Rochelle. — La Lyre Fontenaisienne. — L’Alliance Musicale de Saint-Xandre. — Harmonie de La Couarde. — Harmonie de Vierzon-Forges. — Philharmonique de Nalliers. — La Lyre Rondelaise. — Union Philharmonique de l’Ile-d’Elbe. — Société musicale Saint-Jean de-Liversay. — La Lyre Chaillezaise. — Fanfare de Saint Hilaire-des-Loges. — L’Avenir de La Rochelle.

25 juin 1922 — Fête sportive au Bois Dinot ; l’Union musicale est présente
— Marans. Dimanche 25 juin, à 14 heures, fête sportive du Véloce-Club, sur son terrain du Bois Dinot :
Courses à pied : 60, 400 et 800 mètres. Sauts en longueur, hauteur et à la perche.
Courses de bicyclettes : Vitesse et américaine. Course de motos.
L’Union musicale se fera entendre.
Entrée : 1 franc ; places assises, 2 francs.

13 et 14 juillet 1922 — Programme de la Fête nationale, concert de l’Union musicale au Bois dinot
— Le 13 juillet, retraite aux flambeaux.
Le 14, à 8 h. 30, distribution de pain aux pauvres ; 9 h. 30, réception du Conseil municipal, des fonctionnaires et des Sociétés : les Vétérans, les Mutilés, les Médaillés coloniaux ; 10 heures, place du Château, revue de la compagnie des sapeurs-pompiers et de Musique municipale ; 10 h. 30, lâcher de pigeons voyageurs.
Le soir : 2 h. 30, jeux divers ; courses de bicyclettes, pédestre, en bateau, au canard.
Pendant les attractions, la Musique municipale se fera entendre.
A 9 heures, au Bois Dinot, concert par l'Union musicale ; bal champêtre.

10 juin 1923 — Fête des fleurs au Bois Dinot et concerts de l’Union musicale
— Une grande fête des fleurs et de très importantes fêtes sportives auront lieu le dimanche 10 juin, à Marans.
Le corso fleuri sera doté de 1.000 fr. de prix en espèces et de nombreux prix en nature offerts par les négociants de la ville.
La fête sportive comprendra deux courses de bicyclettes et deux courses à pied.
Le rendez-vous est fixé à 12 h. 30, sur le champ de foire. Départ pour le Bois Dinot par la rue d’Aligre à 13 heures.
A 14 h. 30, fête sportive. Départ du Bois pour la place du Château par la rue d'Aligre. Sur cette place, grande kermesse populaire, attractions, distribution des prix et récompenses, bataille de fleurs et de confetti, apéritif-concert. Entrée 1 fr.
A 20h. 30, place du château, concert par l'Union musicale et l’Orchestre symphonique du véloce-club. Entrée 1 franc.
A l’issue du concert, bal sous le marché couvert, avec brillant orchestre sous la direction de M. Rassat. Entrée 1 fr.
— Programme du concert donné au bois Dinot par l'Union musicale, pendant la Fête sportive : Marche tricolore, marche (E. Popy). — Beau ciel d’Anjou, ouverture (L. Boyer). — Sourire d'avril, valse (F. André). — Le baptême d'une poupée, fantaisie (Bouchet). — Gavotte Jeannette, gavotte (A. Rulland)
— Programme de l’apéritif-concert donné par l'Orchestre symphonique du Véloce-Club : Titin (J. Gluc). — La Mascotte, fantaisie (Andrieu). — T'en souvient-tu ? valse (Turine). — Carmen, fantaisie (Bizet). — V.C.M. (Emile Pacteau).
— Programme du concert donné par l’Union Musicale de l’Orchestre symphonique à la fête de nuit : Alsace, marche (Audran), par l'Union musicale. — Les Saltimbanques (Ganne), par l’Orchestre symphonique. — La Grotte de Masabielle (Boyer), par l'Union musicale. — Santiago (Corbin), par l'Orchestre symphonique. — Ravissante, polka pour piston (Labole), soliste : M. Calmel, par l’Union musicale.

Marans - Fête des fleurs 20 mai 1907
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23 septembre 1923 — Grande fête sportive organisée au Bois Dinot par Charles Charriau, président du Véloce-Club-Marandais (celui-ci donnera son nom au Vélodrome)
— A l'occasion du concours de pêche organisé par « la Gaule Marandaise », le 23 septembre, le Véloce Club
Marandais organise une grande fête sportive dotée de plus de 500 fr. de prix.
D’abord, des courses cyclistes très intéressantes sur le vélodrome du Bois-Dinot :
1° Une courte de vitesse réservée aux coureurs licenciés de la Charente-Inférieure et des départements limitrophes, sur 10 tours de piste, série sur 5 tours ;
2° Une course de vitesse réservée aux coureurs du V.C.M. ;
3° Une course à l'américaine régionale sur 120 tours de piste avec primes au poteau tous les 10 tours ;
4° Une course de consolation pour tous ceux qui n‘auront gagné aucun prix.
Ensuite, nous aurons les épreuves suivantes :
1° Une course à pied sur 800 mètres ;
2° Une course à pied sur 1.500 mètres ;
3° Sauts à la perche.
Les engagements pour ces diverses épreuves seront reçus chez M. Charriau, président, jusqu‘au 20 courant.

21 mars 1925 — Inauguration du nouveau vélodrome du Bois Dinot le 13 avril 1925
— Véloce Club Marandais. Sauf imprévu, le vélodrome du Bois Dinot sera ouvert aux coureurs le 1er avril prochain.
Seuls y seront admis, les jours autres que ceux des réunions, les coureurs du Club et ceux possédant des cartes spéciales d’entrainement, en vente au prix de 6 francs, chez M. Gaston Salardenne, trésorier de la société, rue Gambetta.
Nous rappelons que les engagements pour l’inauguration du vélodrome, le 13 avril, seront reçus jusqu’au 4 avril inclus, dernier délai, contre la somme de 3 francs, pour droit d’engagement.
Les dons reçus à ce jour permettront au Comité directeur du V.C.M. d’attribuer, en plus des prix en espèces déjà annoncés, des quantités de prix en nature.
Le 28 courant, au théâtre municipal, avec le concours des chœurs et de l’orchestre symphonique de l’Union Musicale, un groupe d’amateurs du V.C.M. donnera l’Arlésienne, drame lyrique d’Alphonse Daudet, musique de Bizet, au profit exclusif du vélodrome du Bois Dinot.

Marans - Le Vélodrome — Défilé sur le Vélodrome, lors d'une élection des reines
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13 mai 1926 — Des tribunes vont être construites le long du nouveau vélodrome
— Véloce-Club-Marandais. Le dimanche 16 juin, le V.C.M. organise sur son vélodrome du Bois-Dinot, une réunion de gala avec le concours d'Henri Pélissier, de Francis Pélissier, de Jean Alavoine et de Paul Texier, tous les quatre Champions de France.
Nous aurons d'ailleurs l'occasion sous quelques jours de publier le palmarès brillant de ces grands As.
Le comité du V.C.M a décidé de faire installer des tribunes et prend dès maintenant ses dispositions pour agrandir l'emplacement réservé aux « populaires ».
Le comité va d'ailleurs poursuivre l'aménagement du vélodrome, construit il y a un an dans le magnifique cadre du Bois-Dinot, sur les plans de notre jeune et distingué compatriote Elie Paris ingénieur des Arts et Métiers, grâce aux concours dévoués de la Municipalité et de tous les membres du V. C. M.


22 août 1926 — Festival de musique et Garden-Party au Bois Dinot
— C’est dimanche 22 août qu'a eu lieu à Marans, la grande fête relatée en son temps par l'Ouest-Eclair.
Cette fête a été réussie d'une façon impeccable et favorisée par un temps superbe, une foule énorme de spectateurs est venue passer à Marans, une soirée agréable.
Le début de la fête a commencé par le rassemblement au Champ de foire des sociétés ci-dessous : Fanfare de
Bournezeau, Lyre Chaillezaise, Fanfare Charronnaise, Harmonie de Charron, Union Ennaudaise, L'Espérance de Marigny, Union Musicale de Marans, Fanfare de Nieul-sur-Mer, Estudiantina de la Rochelle, Chorale mixte de Tasdon-la-Rochelle. Toutes ces sociétés suivies d'un personnel travesti superbe ont fait, de la rue d'Aligre jusqu'au Bois-Dinot un admirable défilé en excellent ordre.
An Bois-Dinot, nombreuses attractions, grand dancing orchestre jazz. Intermèdes de chants avec vente de chansons des derniers succès parisiens.
Au Festival de musique, les sociétés ont su grouper autour d'elles une grosse partie du public, en débitant leurs meilleurs morceaux choisis. Les comptoirs et attractions diverses fonctionnant, avec un personnel des plus agréables ont fait bonne recette.
Le soir, à 8 h. 30, dans la carrière de M. Picard, dite carrière de Beauregard a eu lieu une grande fête de théâtre de la nature. « Werther », au milieu d'une illumination électrique splendide et formant un effet féerique.


26 avril 1930 — Programme de l’élection des reines à Marans du 22 juin
— Marans. Fête des reines. Un Comité, composé de toutes les Sociétés locales, sous la présidence de M. le docteur Bonnet, maire de Marans ; de M. Vincent, conseiller général ; de M. Petit, conseiller d'arrondissement, a décidé d’organiser, pour le dimanche 22 juin, une grande fête, dite fête des reines de la région.
Il a été décidé de convier toutes les communes ou villages environnants à cette manifestation très à la mode, qui aura pour premier résultat, celui de resserrer nos liens d'amitié, de cordialité et de bonne entente.
Marans doit élire sa reine et deux demoiselles d’honneur le dimanche 4 mai, à l’issue d'un bal créé à cet effet. Il s’agit donc, si vous ne l'avez pas devancée, de l’imiter et de faire ainsi participer vos représentantes au grand tournoi d’où doit sortir la reine des reines de la région, le dimanche 22 juin, à Marans.
Programme : Une réception officielle est prévue à l’hôtel de Ville pour toutes les reines qui prendront part au corso (défilé dans une voiture fleurie, torpédo de préférence, ou char). — Réjouissances qui auront pour cadre le jardin public (Bois Dinot). — Election de la reine des reines.


Marans - Fête des reines du 22 juin 1930
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14 juin 1936 — Un théâtre de verdure est aménagé dans le Champ des Balançoires du Bois Dinot
— « Carmen » à Marans. Dans notre dernier numéro, nous avons donné tous les détails sur la journée artistique qui se déroulera dimanche 14 Juin, à Marans, et qui promet d'être particulièrement réussie.
Rappelons donc que la représentation de Carmen aura lieu au Bois-Dinot, sur le clos des Balançoires, avec le concours d’artistes renommés comme M. Raoul Jobin et Gabriel Ascani de l’Opéra ; Aimée Lecouvreur, de l'Opéra-Comique ; Lyse Walzer, de l‘Opéra de Bordeaux, etc...
Le soir, grande fête, bal, concours de tangos et diverses autres attractions.
Marans connaitra dimanche la foule des grands jours.


14 juillet 1939 — Inauguration du nouveau Kiosque à musique du Bois Dinot
— Fête nationale du 14 juillet.
14 juillet, à 8 heures, à la mairie, distribution de pain aux pauvres ; 9 heures, à la mairie, réception du Conseil municipal, des fonctionnaires et des diverses sociétés ; 9 heures 30, place de Cognacq, revue de la compagnie des sapeurs-pompiers et de son matériel ; lâcher de pigeons voyageurs ; défilé avec les enfants des écoles : rue d'Aligre, rue Gambetta, rue Neuve ; 15 heures, au théâtre, distribution des prix aux élèves des écoles.
14 h. 30, au Bois-Dinot, jeux divers ; inauguration du kiosque à musique ; courses de bicyclettes, deux courses réservées aux coureurs domiciliés dans la commune ; courses à pied et avec obstacles ; courses en sacs ; sauts en hauteur ; courses aux œufs et course surprise ; distribution de gâteaux aux enfants ; 18 heures, départ du Bois-Dinot en cortège, avec la musique ; dislocation place de Cognacq.
Pendant les attractions, la Musique municipale se fera entendre.
21 heures, sur le port, concert par l’Harmonie municipale ; 22 heures, à la cale de carénage, feu d’artifice ; 23 heures, sous le marché couvert, grand bal.


Marans - Camping municipal et Piscine du Bois-Dinot — Camping, piscine et vélodrome du Bois-Dinot
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Une seule formation musicale active à Marans en 1909 : l’Harmonie de Marans, dirigée par M. Rulland, à la tête de 48 exécutants.

(1) Alexandre Alphonse Mulot (1813-1901), très actif au conseil municipal de Marans, réalise également d’autres sculptures, notamment un Zouave, devant l’Hôtel de Ville de Marans. Devenu quasiment paralysé, il se jette dans un puits le 21 septembre 1901, quelques mois après le décès de son frère Charles survenu le 25 février 1901.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MARCIGNY - Le Kiosque
(SAÔNE ET LOIRE)
C’est durant le quinzième siècle que l’essentiel des fortifications de Marcigny sont bâties. Seules deux portes y donnent accès, disposées de part et d’autre de la Grande Rue, l’une au midi, Porte du Dessus, l’autre à la bise, Porte du Dessous ; cette enceinte est entourée de fossés alimentés par l’eau du Grozélier, à l’exception du clos des Bénédictines, attenant à la cité, ledit clos étant de son côté entouré de murailles et du ruisseau de Semur.
Toutes ces murailles et les tours qui la défendaient vont être démantelées, pour la plupart au dix-septième siècle, et les faubourgs de la cité feront rapidement partie intégrante de la ville.
A l’emplacement des fossés situés au couchant, ceux-ci étant à présent comblés et aplanis, la commune fait aménager, dès le début du XVIIIe siècle, une large promenade dénommée
« Le Cours », plantée d’une double rangée de saules, allant de l’ancienne Tour Méchin du Quarré-Brachet jusqu’à la rue Chevalière, longeant d’un côté les murs de la ville et de l’autre le Chemin tendant du Moulin du Gruzelier à la Porte Dessus. Un canal à ciel ouvert subsiste, encore à cette date, tout au long de cette promenade.

Plan terrier de Marcigny en 1768 : Grand Faubourg de la ville
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Ainsi que nous le découvrons sur l’Atlas Terrier de Marcigny reproduit ci-dessus, un des terrains, longeant le Cours et le Chemin du moulin Gruzelier, appartient, en 1768, à une certaine Dame Marie Demontillet (1701-1783) mariée en 1730 au Sieur Claude Chapuy de la Goutte (1696-1777). Ce terrain de forme rectangulaire, portant le n° 106 du cadastre terrier, d’une superficie de 35 ares, comprend des jardins, un verger et un puits, et une terrasse avec une loge. Il est limité au midi par la rue Chevalière tendant des Récollets à Marcigny, au nord par un Chemin innommé et au couchant par la Maison du Mouton donnant sur le Chemin tendant du Pont du Gruzelier à la Maison du Mouton.
Au décès de Chapuy (ou Chappuis) et de son épouse en 1783, ces jardins reviennent à leur fille Marie-Pierrette Chapuy de La Goutte, mariée en 1756 à noble Philippe Marest de Saint-Pierre, seigneur de Saint-Pierre-la-Noaille (1734-1787).
Le fils de celui-ci, Michel Marest (1765-1851), négociant à Marseille et futur maire de Saint-Pierre-la-Noaille dans la Loire de 1823 à 1834, passé au travers des saisies des biens nationaux, obtient l’autorisation, en 1807, de céder ses jardins de Marcigny à la municipalité représentée par son maire, Jean-Baptiste Combrial de La Chassagne (1766-1829), avocat, et ancien commandant de la garde nationale de Marcigny de 1789 à 1791.
Un procès-verbal, dressé le 29 juin 1807, fixe le prix de la vente du terrain et de ses dépendances à 8.887 francs et 50 centimes, à la charge de la commune.
La cession est formalisée définitivement après délibérations du Conseil d’Etat relatif au projet de loi au titre des aliénations, acquisitions et concessions, proposées le 5 septembre 1807 et acceptées par l’Empereur Napoléon, présentées au Corps législatif le 9 septembre 1807 et adoptées le mercredi 16 du même mois.


Séance du Conseil d'Etat du 5 septembre 1807 autorisant la municipalité de Marcigny à acquérir les jardins et verger de Michel Marest, en vue d’y aménager la future place du Cours
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Dès l’acquisition du terrain actée, la municipalité fait procéder, sur son pourtour, à la plantation de rangées de tilleuls, réservant l’esplanade centrale à l’usage de place publique, donnant ainsi naissance à la Place du Cours.
Le canal longeant le Cours sera, de son côté, couvert peu après, devenant souterrain.


Plan de Marcigny en 1839, quartier de la Promenade du Cours
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La place des Halles où se déroulaient depuis des siècles les marchés du lundi, va progressivement voir son activité transférée sur la place du Cours ; les antiques Halles construites en 1378 sont finalement supprimées en 1854.
La place du Cours, hormis son marché très fréquenté, accueille les fêtes traditionnelles de Carnaval et du Bœuf Gras et surtout la fête patronale dite de Tivoli, se déroulant sur plusieurs jours suivant le second dimanche de juillet. Baraques foraines, jeux et attractions diverses accompagnent ces manifestations.

Marcigny - Le Marché sur la Place et la Promenade du Cours
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La promenade et la place du Cours sont des emplacements de choix pour l’audition de concerts publics.
La première phalange musicale marcignote dont nous avons trace, se trouve être la
Société Musicale de Marcigny, appelée également la Philharmonie. Créée en 1865, dirigée par Charles Rué des Sacets à la tête de 29 exécutants, elle participe au concours musical de Saint-Chamond du 27 août 1865. Le mois suivant, au concours de Rive-de-Gier, elle essuie les plâtres avec des jugements, dirons-nous, forts mitigés :
« Cette fanfare, de formation récente, est encore bien faible pour concourir, les basses surtout sont très faibles, la justesse laisse beaucoup à désirer ; direction intelligente. Avec les instruments mieux soignés, cette fanfare pourrait faire des progrès ».
Le 1er juillet 1883, on la voir réapparaître sous le nom de Fanfare de Marcigny, au Grand Festival de Charlieu.
Au festival-concours d’Autun des 13 et 14 septembre 1885, classée en 3e division 2e section des fanfares, elle emporte le 1er prix du concours d’ensemble et le 1er prix du concours de soli. Le 15 juin 1890, elle participe, sous l’appellation de
Société musicale, au festival de Roanne.
Forte de ces diverses expériences, elle obtient que la municipalité de Marcigny lui fasse édifier, aux alentours de 1894-1895, un
Kiosque à musique, au centre de la Place du Cours, en lieu et place d’un jet d’eau qui y existait.
De forme octogonale, ce kiosque construit sans toiture, accessible par un escalier de cinq marches, est constitué d’un garde-corps composé d’imposantes balustrades de pierre, entouré de colonnes de fonte de deux mètres de haut disposées à chacun de ses angles. (1)

Marcigny - Le Cours et le Kiosque à musique
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En 1899, la Fanfare les Amis Réunis de Marcigny, nouvelle formation musicale dirigée et présidée par Lucien Pégon, comptable demeurant au 8 rue André du Ryer, vient concurrencer la Société musicale dite municipale.
Les lauriers récoltés par les Amis Réunis — notamment au Concours de Cusset des 24 et 25 août 1902 où, classés dans les harmonies de 3e division 3e section, les musiciens remportent les 1ers prix de concours à vue, de soli et d’exécution, ou encore au Concours musical de Grenoble du 16 août 1903, à l’issue duquel il leur est attribué le 1er prix de lecture à vue, le 2e prix d’exécution et le 1er prix d’honneur assorti d’une prime de 100 francs — ne leur attirent pas que des sympathies !
Cette inimitié va se déclarer entre Lucien Pégon le président des Amis Réunis et François Daniel (1846-1917), tailleur de pierre et marbrier de son état, nouveau maire de Marcigny de 1902 à 1917.
Il nous faut tout d’abord rapporter chronologiquement les faits : jusqu’en 1900, la municipalité est dirigée, sans histoire depuis 1893, par son maire François Sorlin ; celui-ci est remplacé en 1900 par Jean Buffet-May, lequel démissionne en juin 1902 ; en juillet, M. Nigay, adjoint est nommé maire, fonction que celui-ci refuse. En attendant la nomination d’un nouveau maire, M. Boussand est chargé des affaires municipales.
Le 4 août 1902, le conseil municipal est dissout par décret ; le 18 septembre 1902, les électeurs sont convoqués par arrêté préfectoral, pour le 5 octobre, à l’effet d’élire 21 conseillers ; le 12 octobre 1902, François Daniel est élu maire de Marcigny.
Or, dès le 1er novembre 1902, soit deux semaines après sa nomination, François Daniel prend un arrêté municipal dont les Amis Réunis de Lucien Pégon vont faire les frais et rédigé comme suit :

« Il est formellement interdit à toutes sociétés musicales, chorales, de gymnastique et autres, approuvées ou non approuvées, domiciliées ou non à Marcigny, de jouer ou de sortir en corps dans toutes les rues et places de la commune, ainsi que sur les routes dans la traversée de la ville, sans y être préalablement autorisées par le maire. »
Les conséquences sont presqu’immédiates : les Amis Réunis, pris en flagrant délit de jouer en public, reçoivent, le 19 avril 1904, un jugement rendu par le tribunal de simple police du canton de Marcigny, et sont condamnés à 1 franc d'amende.
Lucien Pégon tentera d’obtenir la cassation de ce jugement mais sera débouté de sa demande le 29 juillet 1905 en raison de son irrecevabilité : Pégon ne pouvant se pourvoir seul, aurait dû se munir d’un pouvoir de chacun des 35 musiciens constituant les Amis Réunis…

Marcigny - Les Amis Réunis en concert sur la place publique, bravant l’interdiction du marbrier François Daniel
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Après le premier conflit mondial, les Amis Réunis tout comme la Société Musicale laissent la place à l’Union Musicale de Marcigny, dirigée par de nouveaux chefs tels M. Mamessier en 1926.
Les Fifres de Marcigny font également leur apparition.
Les phalanges musicales de Roanne comme les Mandolinistes roannaises ou l’Harmonie — Roanne est à une trentaine de kilomètres de Marcigny — participent très fréquemment aux concerts marcignots.
En 1938, la municipalité, dirigée par son maire, Antoine Dubreuil, décide de remplacer le kiosque semi-centenaire par un nouvel édifice en béton. Henri Robier, architecte roannais (dont le fils Louis sera également architecte à partir de juin 1939) est chargé de son édification.
De forme hexagonale, accessible au moyen d’un escalier de huit marches, ce Kiosque dispose cette fois-ci d’une toiture circulaire en forme de soucoupe légèrement bombée.

Marcigny - L'ancien et le nouveau Kiosque à musique de la place du Cours
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La Place est rebaptisée peu après, place du Cours Maréchal Pétain.
La place du Cours n’a guère changé aujourd’hui, hormis le fait qu’elle est occupée en permanence par des véhicules en stationnement.
Kiosque de remplacement toujours en place.

voir ici, Place du Cours de Marcigny et son Kiosque à musique, aujourd'hui. ► (1/4) ► (2/4) ► (3/4) ► (4/4)
Marcigny - Le Kiosque.jpg
Marcigny - Le Kiosque.jpg (134.91 Kio) Vu 5681 fois
publié par Jean-Marc

30 mai 1886 — Festival de musique et de gymnastique à Marcigny
— Il n'y a ici qu'une voix pour célébrer la splendeur de la fête offerte, dimanche dernier, par la ville de Marcigny, aux sociétés musicales et gymnastiques qui avaient accepté son invitation.
Cette petite cité a fait, paraît-il, plus grand qu'elle. Toutes les sociétés ont reçu l'accueil le plus cordial. La ville entière était pavoisée ; sur le parcours du cortège, les bouquets pleuvaient ; les arcs de triomphe se succédaient. Même, innovation charmante, des voûtes de verdure couvraient une portion de rue, et de leur observatoire enguirlandé, un essaim de fillettes en blanc inondaient de fleurs au passage les musiciens ravis.
De deux à cinq heures de l'après-midi, quatorze sociétés musicales et trois sociétés de gymnastique se sont succédées sur la Promenade, et ont exécuté les meilleurs morceaux de leur répertoire musical ou musculaire.
Les chorales les Enfants de Sornin et la Lyre roannaise y ont exécuté ensemble la Marche républicaine.
Après la fête, un vin d'honneur bien senti, avec discours idem, a été offert à toutes les sociétés, qui ont été ensuite sur plusieurs points de la ville terminer la soirée par des concerts improvisés très réussis.
Un nuage a malheureusement obscurci un peu pour la Lyre roannaise la splendeur de la journée.
Elle n'avait pas reçu à temps sa bannière, cette bannière sur laquelle on comptait absolument, soit pour se rendre à la gare, soit pour assister au festival de Marcigny. La bannière avait manqué le train, à moins, ce qui est l'opinion du marchand, que le train n'ait manqué la bannière.

28 septembre 1890 — Fête cycliste et musicale à Marcigny
— Des courses de bicycles et de bicyclettes, organisées par la Société musicale de Marcigny, auront lieu dans cette ville, le 28 septembre, à deux heures et demie du soir. L'Harmonie de Digoin et la Gymnastique de Marcigny prêteront, à cette fête, leur bienveillant concours. Pour toutes les courses, les inscriptions seront reçues jusqu'au 28 septembre, à l'heure des concours, chez M. Alex, président de la Société musicale. Le soir, grand concert au théâtre, donné par l‘Harmonie de Digoin.

15 au 17 septembre 1894 — Festival musical de Marcigny
— Le programme du grand festival vient d’être définitivement arrêté. Il aura lieu les samedi 15, dimanche 16 et lundi 17 septembre, sous les auspices dc la municipalité et de la fanfare de Marcigny, avec le concours de la fanfare les Enfants du Rhône, musique d'honneur ; l'Harmonie roannaise, les fanfares de Digoin, Charlieu, Saint-Christophe, Paray-le-Monial, La Pacaudière et les Trompettes roannaises. Courses de bicyclettes et courses d’ânes. Voici les détails du programme :
Samedi 15 septembre, à 6 heures du soir, salves d'artillerie ; à 8 heures, grande retraite aux flambeaux par la fanfare de Marcigny.
Dimanche 16 septembre, à 6 heures du matin, salves d’artillerie. De 9 à 10 heures du matin, réception des Sociétés. De 10 à 11 heures, lunch.
A midi et demi, défilé des sociétés. Départ du faubourg des Abergeries.
A 2 heures, place du Champ-de-Foire, courses de bicyclettes avec concert (3 courses).
A 3 heures ¼, remise des médailles commémoratives ; à 3 heures ½, courses d’ânes avec concert.
A 4 heures ¼, distribution des prix ; à 4 heures ½, grands concerts : place du Cours, fanfare des Enfants du Rhône et Trompettes roannaises ; place des Halles : Harmonie roannaise et fanfare de Digoin ; place de l’Abbaye : fanfare de Charlieu et fanfare de la Pacaudière ; place du Pont : fanfare de Paray et fanfare de Saint-Christophe.
A 6 heures, dîner des sociétés ; à 8 heures, départ d'un ballon ; à 8 heures ¼, place du Champ-de-Foire, brillant feu d’artifice et concert par la fanfare des Trompettes roannaises ; à 9 heures, place de la Promenade, grand bal champêtre avec orchestre de 45 musiciens. Illumination féerique de la promenade.
Lundi 17 septembre, à 3 heures du soir, place du Cours, jeux du baquet, de la poêle, des grenouilles etc ; à 4 heures, tirage de la tombola de la Fanfare de Marcigny ; à 9 heures du soir, grands bals dans les différents quartiers.

15 décembre 1894 — Partage de la recette relative au festival musical de septembre
— Le comité d'organisation du festival qui a eu lieu à Marcigny le 16 septembre dernier, a, dans sa réunion du 10 courant, approuvé le règlement définitif des comptes se soldant par un excédent de 656 fr. 40.
A l'unanimité, il a décidé que la moitié, 328 fr. 20, serait versée entre les mains du président du bureau de bienfaisance de Marcigny, et l'autre moitié à la Société musicale.

8 août 1895 — Le Cercle choral Sainte-Cécile roannais en concert sur le Kiosque à musique de la Promenade de Marcigny
— Cercle choral Sainte-Cécile de Roanne. C’est dimanche prochain que cette société fera, dans la coquette ville de Marcigny, sa sortie annuelle.
La chorale se fera entendre à la grand’messe de dix heures : Kyrie (Guimet), chœur. — Gloria (Gounod), chœur. — Sanctus (Gounod), chœur. — Elévation, solo. — Agnus (Gounod), chœur.
Le soir, à trois heures et demie, concert au Kiosque de la Promenade : 1° Le chant des amis (Ambroise Thomas). — 2° La Liberté éclairant le monde (Gounod). — 3° Les guides du Mont-Blanc (Ritz). — 4° Hymne franco-russe (Puget).
Départ dimanche, à neuf heures, gare de Roanne ; retour à sept heures du noir.

Marcigny - Place de la Promenade et Kiosque à musique — Le Cours
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8 août 1895 — Compte rendu de la virée à Marcigny du Cercle choral Sainte-Cécile roannais
— En dépit d’un temps aussi menaçant que possible, la société de Ste-Cécile, au nombre de 52 membres, a pris, dimanche matin, à 8 heures 50, le train pour Marcigny.
Pas besoin de dire que si le temps était sombre, il n'en était pas de même de la jeune chorale, et qu’elle n'a pas du tout engendré la mélancolie dans les wagons qui l'ont conduite chez nos aimables voisins de Saône-et-Loire.
A la gare, plusieurs bouquets ont été offerts à la société par de gentilles fillettes ; puis, la Chorale s’est rendue à vieille église paroissiale de Marcigny pour y chanter (après un vin d'honneur offert par M. le curé) la messe prévue par le programme.
Le déjeuner, à l’hôtel de la Paix, a été cuisine, appétit et gaîté, non moins satisfaisant.
Après quoi, pour être agréable aux nombreux auditeurs qui n’avaient pu trouver place dans la salle, le Cercle a profité d’une éclaircie pour redonner au Kiosque des Promenades, deux nouveaux chœurs ; parmi ces derniers, l'hymne franco-russe.
Inutile de dire les grands yeux qu’ont ouverts les naturels de Marcigny en voyant un Frère des Ecoles chrétiennes battre la mesure en l’honneur du sang impur.
Après quoi le Cercle a pris le chemin de la gare pour rentrer à Roanne à huit heures et demie, enchanté de sa promenade et des applaudissements, très mérités d‘ailleurs, récoltés à Marcigny.

13 juin 1897 — Bal champêtre par la Fanfare de Charlieu sur la place du Cours
— Une fête cycliste et musicale organisée par le Vélo-Club de Marcigny avec le concours de la municipalité, aura lieu le dimanche 13 juin ; en voici le programme :
10 heures du matin, réception de fanfare de Charlieu.
A 1 heure du noir, défilé en musique du Vélo-Club.
A 2 heures, courses de bicyclettes sur le vélodrome des Récollets. Intermèdes musicaux.
A 5 heures du soir, concert par la fanfare de Charlieur sur la place des Halles.
A 8 heures, bal champêtre sur la place du Cours par la Fanfare de Charlieu et un brillant orchestre.
Illuminations, jeux divers, divertissements etc.

Marcigny - Société Musicale de Marcigny — Concert place des Halles 18 juin 1905
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31 août 1899 — Les trompettes de Roanne en concert à Marcigny accompagnées des Amis Réunis de Marcigny qui font leur première apparition
— La Fanfare des trompettes de Roanne fera, dimanche prochain, une sortie à Marcigny.
Voici le programme de cette fête amicale et artistique :
Départ de Roanne à midi, place Saint-Etienne. Arrivée à Marcigny à 2 heures ½.
Réception par les sociétés musicales de Marcigny, à 3 heures du soir. Défilé : itinéraire, rue St-Nicolas, rue du Poids Public, place du Cours et rue Chevalier.
A 3 heures ½, vin d’honneur, Café de l'Union.
A 4 heures ½, concert par les Amis réunis de Marcigny et la Fanfare des Trompettes de Roanne, place du Cours.
A 6 heures ½, grand banquet, hôtel du Lion-d'Or.
A 8 heures ½, grande soirée de gala au théâtre, direction Mico.

4 avril 1900 — Fête foraine sur la place du Cours
— Il y a fort longtemps que les fêtes de Pâques ne promettaient d'être aussi brillantes que cette année à Marcigny. Notre place du Cours paraît bien petite pour tenir tous les théâtres et baraques des forains qui, jusqu'à ce jour ont déjà retenu leur place.
Citons au hasard : trois tirs dont un mécanique, chevaux de bois, théâtre de fantoche, cinématographe, deux panoramas, bonbonneries, loteries, deux parquets de danse, etc.
Si le beau temps se met de la partie, la jeunesse s’en donnera à cœur joie.

Marcigny - La place du Cours, un jour de marché
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12 août 1900 — Concert de la Société musicale sur le Kiosque, à l’occasion du concours d’agriculture
— Le concours de la Société d’agriculture, qui se tiendra à Marcigny, dimanche 12 août, sera l'occasion d’une grande fête dont voici le programme :
A 10 heures du matin, opérations du jury sur le Cours et le champ de foire.
A 11 heures, réception des autorités à la gare, par le conseil municipal et la musique de la ville.
A l’issue des opérations du jury, distribution des récompenses, place du Cours ; concert au Kiosque par la Société musicale de la ville.
A cinq heures du soir, grand banquet, sous la présidence de M. Sarrien, député, avec l’assistance de M. le Préfet de Saône-et-Loire, de M. le sous-préfet de Charolles et de MM. les sénateurs, députés et conseillers généraux.
Décorations, spectacles forains, bals et jeux divers.
Le soir, illuminations générales.

21 juillet 1901 — A l’instar de Marcigny, Roanne a son Kiosque des Promenades où la Fanfare marcignote apprécie de se faire entendre à l’occasion
— La fanfare de Marcigny, pour sa sortie annuelle, viendra à Roanne, le dimanche 28 juillet courant.
Cette société se fera entendre dans un concert au Kiosque des Promenades Populle, à 4 heures du soir.
La Lyre Roannaise et la Fanfare de Roanne prendront part à cette solennité musicale dont nous donnerons le programme dans notre numéro de dimanche prochain.

30 août 1902 — La fanfare des Amis Réunis de Marcigny auréolée au concours de Cusset des 24 et 25 août
— Marcigny. — La société musicale les Amis Réunis est arrivée mardi matin de Cusset, où elle a pris part au concours des 24 et 25 août, et où elle a remporté quatre premiers prix.
La Société adresse aux habitants de Marcigny tous ses remerciements sincères pour la réception chaleureuse qu’ils lui ont faite à son retour.
Pour exprimer sa reconnaissance pour les 42 bouquets qu’elle a reçus, la société offrira au public un prochain concert pendant lequel elle exécutera les morceaux qui lui ont valu ses récompenses.

15 septembre 1902 — Appréciations obtenues par les Amis Réunis lors du concours de Cusset
— Marcigny. — Nous publions ci-dessous l’appréciation du jury au concours musical de Cusset (Allier) sur la fanfare Les Amis Réunis :
Bonnes attaques, petite flûte très bonne. Les traits manquent un peu d’ensemble entre le chant et les basses. Assez bonne exécution d'un morceau qui renferme beaucoup de difficultés pour une société de ce classement (3e division, 3e section). Bonne sonorité, justesse satisfaisante. Cette société manque d'instruments de bois, néanmoins la sonorité n’est pas criarde ; bons mouvements, bonne direction, final très brillant. 1er prix à l'unanimité.

11 septembre 1903 — La Fanfare de Marcigny médaillée
— M. Mougeot, ministre de l'agriculture, vient d‘adresser à la Fanfare de Marcigny une magnifique médaille d'argent. Cette distinction a été conférée à cette société musicale pour la part qu'elle a prise au concours agricole de Digoin, présidé par M. Mougeot.

28 mai 1905 — Concert de la Société symphonique de Roanne sur le Kiosque de Marcigny
— Société symphonique de Roanne. Cette société, sous la direction de M. A. Frot, fera sa sortie annuelle à Marcigny, demain dimanche, 28 mai.
Les morceaux suivants seront exécutés à 3 heures précises du soir, au kiosque des Promenades.
1. Imperator March (Trespaillé). — 2. Les Dragons de Villars, arrangement de Tavan (Maillard). — 3. Les Jolies viennoises, valse (Ziehrer). — 4. La fille du régiment, fantaisie par Tavan (Donizetti). — 5. Poste restante, polka (R. Berger).
Un banquet réunira les sociétaires à midi précises à l’Hôtel Gaillard.

Marcigny - Fête des écoles 18 juin 1905 sur la place du Cours, Kiosque à musique
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18 avril 1906 — Le nouveau président de la Fanfare municipale de Marcigny a le sang chaud
— Coups et blessure. — A la suite d’une note parue samedi dernier, dans le Brionnais. M. Antoine Chabert, directement visé au sujet de sa nomination de Président de la Fanfare municipale de Marcigny, s'étant jugé offensé par cette note et en attribuant la paternité à M. Cantin Ormezzano, entrepreneur dans notre ville, jura de se venger immédiatement.
Dans ce but, dimanche, à 7 h. ½ du soir, M. Chabert aborda M. Ormezzano à sa sortie du café et lui demanda s’il se reconnaissait l’auteur ou l’inspirateur des lignes parues la veille dans le Brionnais.
Malgré la réponse négative qui lui fut faite, M. Chabert frappa M. Ormezzano à plusieurs reprises et le renversa sur le sol.
Le blessé ayant déposé une plainte, la gendarmerie a ouvert une enquête.

20 août 1908 — La Société Musicale de Marcigny de retour du concours de Roanne
— Marcigny. Nos musiciens à Roanne. — La Société Musicale de Marcigny, que dirige M. Alphonse, vient de revenir du concours international de Roanne, chargée de lauriers. Le jury lui a décerné le premier prix au concours à vue, à l’unanimité ; le premier prix ascendant avec félicitations au concours d’exécution, un prix de direction et le premier prix avec une somme 150 fr., au concours d’honneur.
Une brillante réception attendait nos musiciens à leur arrivée en gare et le public, absolument enthousiasmé par un aussi beau succès, ne leur a pas ménagé ni les fleurs, ni les ovations

28 mai 1911 — Les Fifres de Roanne en concert sur le kiosque place du Cours
— Fifres roannais, sortie de Marcigny. Très belle sortie, dimanche dernier, à Marcigny, arrivée à 7 h. ½, puis promenade à Chambilly, charmante localité au bord de la Loire, où un déjeuner répare les forces de nos fifrelots.
Retour à Marcigny à 10 heures. Une brillante réception leur est faite par des membres de la municipalité, la fanfare de l’école supérieure et la société de gymnastique. Après présentation et remise de beaux bouquets, a lieu un défilé dans les principales rues de la ville ; à 11 heures, concert très applaudi au kiosque, place du Cours ; à midi, banquet hôtel Barnachon. Après les discours, une quête fructueuse est faite un profit de deux sociétaires accomplissant leur devoir militaire ; à 3 heures, grand concert au théâtre. Nos jeunes artistes aidés de MM. Laroche et Pégon, amateurs de Marcigny, se sont fait applaudir par les nombreux spectateurs.
Le soir, à 7 heures ½, à regret, il a fallu reprendre le train, emportant un agréable souvenir de la belle réception faite à nos fifrelots par les habitants de Marcigny.

30 juin 1912 — Fanfare de l’Ecole de Marcigny et Fifres roannais en concert aux Promenades
— Voici le programme du concert qui sera donné de 4 à 5 heures demain dimanche aux Promenades par la Fanfare de l’Ecole supérieure de Marcigny et les Fifres Roannais, direction de M. Venet :
1. Ouverture de la poupée de Nuremberg (Lignier) musique d’Adam, fanfare. — 2. La Néva (G. Parès), fanfare. — 3. Fifrelune (Canonier), fifres. — 4. Prélude de l’Arlésienne (G. Parès), musique de Bizet, fifres. — 5. Faust (Gounod), scène du jardin et grande valse (Fanguet), fanfare. — 6. Le Marsouin, marche, fifres. — 7. Marche du Tannhauser (Wagner), Devillebichot, fanfare. — 8. La Marseillaise.

Marcigny - Le Cours et le Kiosque à musique — La Promenade du Cours
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8 juillet 1926 — Grande fête foraine à l’occasion de la Fête patronale dite de Tivoli. Concert place de la Promenade
— Fête patronale dite de « Tivoli ». Les 11 et 12 courant.
Samedi 10, retraite aux flambeaux par l'Union musicale, les sapeurs-pompiers et la Concordia, société de gymnastique.
Dimanche 11, nouvelles et nombreuses attractions sur les différentes places de la ville : bals, chevaux de bois, jeux de baquet, tapis roulant, etc... ; à 11 heures, place de la Promenade, concert par l’Union musicale, sous la direction de son nouveau chef, M. Mamessier.
Lundi 12, foire et fête foraine.

3 et 4 juin 1928 — Cavalcade à Marcigny pour l’inauguration des Eaux et Electricité
— Marcigny. Les fêtes organisées par l’Union commerciale et industrielle de Marcigny, sous les auspices de la Municipalité et du Comité du des Fêtes, les 3 juin et 4 juin, pour l'inauguration des Eaux et de l'Electricité s’annoncent très brillantes.
Le défilé qui partira à 14 heures du Champ de Foire sera composé de 20 à 25 chars, tous de très bon goût. On verra notamment une noce charollaise de 25 à 30 couples avec deux vielleux de talent, des sociétés musicales d’Anzy-le-Duc, de St-Christophe, la Fanfare de Roanne, les Mandolinistes Roannaises, les Enfants de la Loire, la Société Gymnique féminine Longin, des sociétés de la ville, etc.
L’organisation sera parfaite, et les nombreux visiteurs emporteront de cette journée le meilleur souvenir.
Le soir, fontaine lumineuse et grande soirée musicale et gymnique, place du Champ-de-Foire.

11 août 1929 — Concert des Jouteurs et sauveteurs sur le Kiosque de la place du Cours
— Union des Jouteurs et sauveteurs du bassin. Nous portons à la connaissance de nos membres honoraires, que nous donnons à Chambilly, le 11 août, à 14 heures, une grande fête nautique sur le Canal.
A Marcigny, le même jour, à 11 heures du matin, grand concert au kiosque par la Fanfare de l’U.J.S.B. (40 exécutants), direction Tirmanzi, sous-direction Henri Agnès.
Au programme : 1. Sans-Peur, pas redoublé. — 2. Louis XIV, pas redoublé. — 3. Le Vulcain, pas redoublé. — 4. Le Hardi, pas redoublé. (Cor, M. Thivint ; basse, M. Agnès). — 5. Vive Elbeuf, pas redoublé. — 6. Salut au Bassin, pas redouhlé (Tirmanzi) (tambours, clairons, trompettes, cors, basses)

11, 12 et 14 juillet 1937 — La Fête de Tivoli est immédiatement suivie de la Fête Nationale
— La fête patronale dite de Tivoli et la fête du 14 Juillet seront célébrées, cette année, à Marcigny, avec le même programme que celui des années précédentes.
La fête de Tivoli aura lieu dimanche 11 juillet et lundi 12, avec diverses attractions foraines. A signaler une innovation dans le programme de la fête patronale : l’embrasement de la Tour du Moulin, monument historique, par la Société « Les Amis des Arts de Marcigny et la Région », le dimanche 11 juillet, entre 9 h. 30 et 10 h. 30. D'autre part, à la suite d’une entente intervenue entre les sociétés locales et pour que les retraites aux flambeaux présentent plus d’attrait et soient plus brillantes en exécutant des morceaux sur tout le parcours, il a été décidé que l’itinéraire suivi ordinairement sera divisé en deux parties : une partie des rues étant parcourue la veille de Tivoli, et l’autre partie la veille du 14 juillet. En conséquence, voici les deux itinéraires arrêtés :
1° Veille de Tivoli : place du Monument, rue du Poids Public, rue La Chenale, rue de la Tour, rue Chevalière et place du Cours.
2° Veille du 14 juillet : rue du Collège, rue de l’Hôtel de Ville, rue de Borchamp, rue de la Paillebotte, rue du Repos, rue des Récollets et place du Cours.


11 décembre 1939 — En dépit du début de la guerre, le marché de Marcigny reste bien approvisionné
— Marché de Marcigny. Lundi s’est tenu un des plus importants marchés de l’année qui très bien approvisionné, malgré les événements. Tout s'est bien vendu. Voici les cours :
Beurre, 11 la livre ; œufs, 10 à 10.50 la douzaine ; fromage de chèvre, 1.50 à 1.75 ; poulets, 12 à 13 le kilo ; poules, 35 à 45 la paire ; canards, 30 à 35 la paire ; lapins, 2.50 la livre ; pigeons, 12 à 14 la livre ; oies, 30 à 40 la paire ; dindes, 85 à 135 la paire ; pintades, 40 à 45 la paire.

Marcigny - Marché aux volailles — Jour de marché sur la place du Cours
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Formations musicales actives à Marcigny en 1909 :
Les Amis réunis (harmonie), direction Pégon, 34 exécutants ;
Société musicale (fanfare municipale), transformée en 1899, président Antoine Chabert, direction A. Alphonse, 35 exécutants.

Marcigny - Vues aériennes de la place et de la promenade du Cours avec le nouveau Kiosque à musique
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(1) Nous déplorons que l’Office du Tourisme de Marcigny, ait publié sur un de ses dépliants publicitaires, documentaire illustré, quelques inepties qui méritent d’être soulignées et corrigées dès que possible. Nous nous contenterons d’aborder uniquement le paragraphe traitant de la Place du Cours où il est affirmé sérieusement que « cette magnifique esplanade fut créée en 1803 sur l’emplacement d’un terrain vague situé devant les anciens remparts. Le Kiosque à musique fut bâti vers 1830. » (► voir ici)
— Un kiosque construit en 1830 laisserait à penser qu’il s’agit du premier Kiosque à musique construit en France, ce qui n’est absolument pas le cas, loin s’en faut.
— Raconter niaisement, que l’esplanade a été construite sur un terrain vague, alors que les plans de l’Atlas terrier de 1768 que nous publions ci-dessus prouvent amplement que ces lieux étaient en fait occupés par des jardins et un verger, relève de l’affabulation.
— Affirmer en outre que ladite esplanade a été créée en 1803, alors que ce terrain n’a été acheté par la municipalité qu’après le 5 septembre 1807, la signature de Napoléon l’attestant, montre le peu de sérieux dont fait preuve l’office du tourisme en diffusant ce genre d’inventions.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MARENNES - Jardin public
(CHARENTE MARITIME)
L’essentiel de l’activité des marennais est historiquement concentrée autour de l’église Saint-Pierre reconstruite du XIVe au XVe siècle, de son Champ de foire place d’Armes — future place Carnot — où se déroulait une grande foire tous les troisièmes jeudis de chaque mois et de la place des Aires autour de laquelle étaient édifiées la chapelle du Saint-Esprit, les halles, les prisons et les boucheries de l’abbaye saintaise.
C’est principalement sur cette place des Aires que sont organisées les festivités et attractions foraines et que sont donnés les concerts essentiellement civils.
La municipalité de Marennes voulant rendre hommage au président du conseil général de Charente-Inférieure, le marquis Samuel-Prosper de Chasseloup-Laubat (1805-1873), décide, dès le lendemain du décès de celui-ci, de lui faire ériger un monument. Le statuaire Alexandre Lequien (1822-1905) est chargé de réaliser une statue en bronze, juchée sur un piédestal en granit réalisé par Alexandre-Guillaume Courtignon (1827-1890) entrepreneur de Cherbourg.
Ce monument est inauguré le 13 septembre 1874 au centre de la place des Aires qui, à cette occasion, devient la place Chasseloup-Laubat.
Deux ans plus tard, la Cour des Comptes relèvera que l’édification de cette statue s’est faite en infraction aux règles édictées par l’administration : le ministre de la marine, Louis Raymond marquis de Montaignac de Chauvance, ayant été sollicité pour la souscription à ce monument avait offert
d'anciens canons condamnés et des chaînes hors service pesant 5.000 kilos, représentant une valeur de 10.000 francs environ, montant de sa contribution à la réalisation de la future statue. Ledit ministre n’aurait pas dû procéder à cette compensation mais tout d’abord vendre ces ferrailles, apporter le produit de cette recette au budget, et ensuite prélever une allocation spéciale sur les crédits de la marine pour souscrire au projet du monument.

Marennes - Place Chasseloup-Laubat et l'Eglise Saint-Pierre — Statue du marquis de Chasseloup-Laubat
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La première phalange musicale active à Marennes est la Fanfare de la Société philharmonique, fondée en 1863. De nombreux directeurs vont s’y succéder à un rythme plus ou moins fréquent. Le premier chef connu est, en 1870, Léonard Gustave Théodore de Saint-Vinox (1842 - † après 1899). Il est suivi par G. Violetta en 1879-1880 ; Etienne Daniel Pougny (1841-1896), de 1882 à 1893 ; J. Thieulin, professeur de musique, assure également la direction de la fanfare en 1889 et 1890 ; A. Doutres de 1894 à 1901 ; Charles Blanchard fils en juin 1902 ; J. Cunche en août et septembre 1902 ; Louis Nutten de 1903 à 1907 ; Charles Blanchard en juin 1908 ; Ph. Fabre en 1908 et 1909 ; et enfin J. Col, de décembre 1909 à 1914, période pendant laquelle, la Philharmonique de Marennes se compose de 27 exécutants.
En 1886, une section Chorale, dirigée par Louis Corbin, lequel y est toujours présent en 1902, est adjointe à la Fanfare de la Philharmonique.
Ces phalanges marennaises participent naturellement aux concours musicaux de la région, et se produisent régulièrement sur la place Chasseloup-Laubat où un
Kiosque à musique est attesté dès 1883.

Marennes - Plan partiel de Marennes en 1832
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Dès l’élection de Louis Pommier en tant que nouveau maire de Marennes, celui-ci, sur la demande d’un des conseillers municipaux M. Peltier, pharmacien de son état, prend le 2 juin 1888, la décision de transformer en square la Place du Bassin délimitée au nord par la route de Rochefort (ancien Chemin de la Place à la Monnaie qui devient la rue Victor Hugo le 20 juin 1888) et au midi par le Bassin d’échouage, le futur Port de plaisance marennais. Le but inavoué de cette décision est de désengorger la place Chasseloup-Laubat par trop fréquentée.
La réalisation de ce
magnifique Jardin Public, faite pour environ 1.000 francs selon les dires de Louis Pommier, est achevée en mai 1890 ; le 1er juin 1890, celui-ci, par un arrêté municipal, en publie le règlement.

Dans le même temps que l’implantation du Jardin Public sur l’ancienne place du Bassin, l’architecte municipal y fait construire un
Kiosque à musique de style rustique, à toiture en chaume, dont les colonnes et balustrades en ciment imitent les branches d’arbres. Cet édicule est attesté dès le mois de juillet 1891, tandis que celui de la place Chasseloup est toujours actif.

Marennes - Le Jardin Public — Kiosque à musique et bassin du Jardin public
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Le second maire adjoint de Marennes, Joseph Maillefaud (1830-1903), instituteur, va faire parler de lui à plusieurs reprises. Sur une de ses propositions émise le 15 février 1890, il est décidé par le conseil municipal, qui nomme une commission ad hoc, de faire ériger dans le Jardin public en cours d’achèvement, un buste en hommage à Charles-Esprit Le Terme (1787-1849), sous-préfet de Marennes de 1818 à 1837.
Cette sculpture en bronze posée sur un piédestal de pierre, réalisée par le statuaire Alphonse Moncel de Perrin (1866-1930), est inaugurée le dimanche 9 octobre 1892.
Dès le 30 septembre 1849, le Journal de Marennes avait parlé d’élever une statue de Le Terme au milieu des marais de Marennes, mais ce projet n’avait pas eu de suite.

Marennes - Le Jardin Public et buste Le Terme — Le Kiosque à musique du Jardin public et le buste de Charles-Esprit Le Terme
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Dans les mois qui précèdent, Maillefaud défraie la chronique marennaise en raison du moulin élévatoire qu’il a fait édifier en 1890, de son propre chef et sans aucune autorisation, dans l’enceinte du jardin public. En séance du conseil municipal du 28 juin 1892, le nouveau maire de Marennes, Eugène Bourdeau, vétérinaire, invite Maillefaud à faire enlever ledit moulin dans le plus bref délai. Au vu de la réponse adressée par Maillefaud à la municipalité, Bourdeau lui fait adresser, le 12 août, une sommation pour s’exécuter. En réponse à cette sommation, Maillefaud adresse un courrier au conseil municipal le 9 novembre, par lequel il abandonne tous droits sur ledit moulin et en fait cadeau à la commune, lui permettant ainsi de ne pas avoir à débourser des frais de démolition et d’enlèvement. Bourdeau qui ne s’en laisse pas conter, va cependant poursuivre Maillefaud, dès le 26 novembre, afin qu’il règle les 200 francs qui auront été nécessaires à la suppression du moulin illicite.

Alors que les concerts de la Philharmonique de Marennes se déroulent tantôt sur le kiosque du Jardin Public, tantôt sur celui de la place Chasseloup-Laubat, la municipalité décide en 1896 de supprimer ce dernier ; le 3 décembre 1896, plusieurs membres de la phalange musicale vont demander, en vain, au conseil municipal, qu’un kiosque soit rétabli sur cette place.

En 1942, la statue de Chasseloup-Laubat de la place éponyme et le buste Le Terme du Jardin public partent tous deux à la fonte, afin d’être transformés en matériel d’armement : la première est remplacée en 1947 par une statue en pierre réalisée par Jacques Froment-Meurice (1864-1947) ; le Rotary-Club se chargera, en 1978, de faire exécuter une copie en pierre du buste de Le Terme qui sera installé sur son ancien socle.

Le conseil municipal de Marennes, réuni le 30 mars 2009, confirme que le Kiosque à musique du Jardin public va être supprimé afin de laisser place à l’aménagement d’un théâtre de verdure. Ce dernier est effectivement inauguré au printemps 2010.
Kiosques supprimés.

voir ici le Jardin public de Marennes sans son kiosque aujourd'hui. ► (1/3) ► (2/3) ► (3/3)
voir ici ► le Théâtre de verdure du Jardin public de Marennes, aujourd'hui.
voir ici ► Place Chasseloup-Laubat de Marennes, aujourd'hui.

Marennes - Jardin Public (1905).jpg
Marennes - Jardin Public (1905).jpg (200.05 Kio) Vu 5652 fois
publié par Jean-Marc

13 septembre 1874 — Erection d’une statue en hommage au marquis Samuel-Prosper Chasseloup-Laubat, sur la place des Aires qui devient à cette occasion place Chasseloup-Laubat ; la Société Philharmonique de Marennes et la Musique du 3e de marine accompagnent cette cérémonie
— L’inauguration de la statue de M. de Chasseloup-Laubat a eu lieu dimanche à Marennes. Favorisée par un temps splendide, cette cérémonie avait attiré une nombreuse affluence. Le service d’honneur était fait par les sapeurs-pompiers de Marennes ; une centaine de soldats appartenant au 3e régiment de marine et une cinquantaine de matelots formaient la haie. Deux musiques ouvrent la marche du cortège qui se rend à la messe à onze heures et demie et de là se dirige sur la place des Aires. Les tribunes sont pleines do monde. L’amiral La Roncière Le Noury représente le ministre ; à sa droite prend place le préfet de la Charente-Inférieure, à sa gauche M. Dufaure. La plupart des notabilités du département assistent à cette fête. Les rues regorgent de curieux. Tous les habitants des environs sont accourus à Marennes.
A une heure, les tambours battent aux champs. Le voile qui couvre la statue est enlevé. L’effet produit par le monument est favorable. La ressemblance est, dit-on, parfaite et l’artiste chargé de ce travail a accompli une œuvre bien supérieure à celle qui représente l’amiral Duperré à la Rochelle. A ce moment une demi batterie d’artillerie tire une salve de 17 coups de canons.
Viennent ensuite les discours ; M. La Roncière prend le premier la parole au nom de la commission. M. le préfet de la Charente-Inférieure lui succède. Enfin M. Dufaure se lève à son tour. L’honorable président du conseil général laisse de côté le terrain de la politique, et s’attache à chercher les titres de gloire de M. de Chasseloup-Laubat dans ses talents si remarqués d’administrateur et dans son travail.
A deux heures la cérémonie était achevée.

Marennes - Inauguration statue Chasseloup-Laubat (gravure G. Favre et Henry de Montaut - Le Monde Illustré) — Place Chasseloup-Laubat
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Les concerts de la Philharmonique sont essentiellement donnés sur la place Chasseloup-Laubat qui dispose d’un Kiosque à musique
7 septembre 1879 — Voici le programme des morceaux qu'exécutera la Société Philharmonique, aujourd’hui dimanche, à 4 heures, sur la place Chasseloup-Laubat : l. Le Juif-errant, pas redoublé. Boisson. — 2. Cavatine de l’Assedio di Leyda. Petrella. — 3. La Néva, mazurka. Lecoeur. — 4. Fernande, marche. Violetta. — 5. Charles VI, fantaisie. Fessy. — 6. Quadrille Italien. Violetta. Le Directeur, G. Violetta.
20 juillet 1879 — Voici le programme des morceaux qu'exécutera la Société philharmonique, aujourd'hui dimanche, à 4 heures, sur la place Chasseloup-Laubat : Joli-Cœur, pas redoublé. Ziégler. — Fantaisie sur l’Opéra Si j'étais roi. Adam. — L’Orphana, mazurka arrangée par Violetta. — L’héroïne, marche. Boisson. — Castigliana, fantaisie. Violetta. — Les Italiennes, quadrilles. Violetta. Le Directeur, G. Violetta.
18 novembre 1883 — Programme du concert que donnera aujourd'hui la société philharmonique au kiosque de la place Chasseloup-de-Laubat, si le temps le permet (à 2 heures moins un quart) : 1. Bon Voyage, allegro. Vergnes. — 2. Maria. Ouverture. Violetta. — 3. Concorde, marche. Mougeot. — 4. Un Rêve, Grande fantaisie. Violetta. — 5. Do ré mi fa sol ferino, quadrille. Lecoeur.

17 septembre 1884 — Fête de charité à Marennes, à l’occasion du Comice agricole. Feu d’artifice sur le quai du bassin d’échouage
— Marennes. Fête de charité. Voici le programme des réjouissances qui auront lieu, les dimanche 21 et lundi
22 septembre courant, à l’occasion du Comice agricole et de la fête annuelle de Marennes :
Première journée : opérations du Comice agricole ; le soir, à 8 heures, sur le quai du Bassin, feu d’artifice ; à 9 heures et demie, sur la place Chasseloup-Laubat, festival par les Sociétés musicales de Marennes et de La Tremblade.
Deuxième journée : à une heure, grande cavalcade ; à 8 heures et demie, sur la place Chasseloup-Laubat, tableau vivant : La dernière cartouche, par A. de Neuville ; à 9 heures et demie, retraite aux flambeaux et illuminations ; à 10 heures, grand bal.

Marennes - Place Chasseloup-Laubat — Le Bassin de Marennes et le Jardin public (ancienne place du Bassin)
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13 septembre 1885 — Baraques foraines sur la place Chasseloup-Laubat
— Marennes. Aujourd’hui dimanche aura lieu la fête annuelle commémorative. En voici le programme :
A 2 heures : jeux divers, grande tombola gratuite. La Société philharmonique se fera entendre pendant la tombola.
A huit heures : illumination de la Place Chasseloup-Laubat.
A neuf heures : grande retraite aux flambeaux.
Un théâtre forain et de nombreuses baraques sont installés sur notre place.

Annonces des concerts sur le kiosque à musique de la place Chasseloup-Laubat
7 décembre 1884 — Si le temps le permet, la Société Philharmonique se fera entendre aujourd’hui dimanche à 1 heure ½, au Kiosque de la place Chasseloup-Laubat.
16 mai 1886 — On nous prie d’annoncer que la société Philharmonique, se fera entendre, aujourd'hui dimanche, à 4 heures, sur le Kiosque de la place Chasseloup-Laubat.

18 septembre 1887 — Fête commémorative sur la place Chasseloup-Laubat
— Ville de Marennes. Dimanche 18 Septembre 1887. Fête commémorative. Programme :
A deux heures, place Chasseloup-Laubat, courses en sacs : 1° Couses plates, 3 francs au premier ; 2 fr. au deuxième — 2° Courses avec obstacles : 5 fr. au premier ; 3 fr. au deuxième.
Massacre des innocents. Grande Tombola gratuite
A 9 heures du soir, illumination de la Place Chasseloup-Laubat.
La Société philharmonique prêtera son concours à la fête.
Le Maire, Ph. Généraud.

14 juillet 1888 — Fête nationale à Marennes ; jeux et fête nautique sont organisés sur la Place du Bassin, le futur Jardin public
— Voici le programme de la fête du 14 Juillet :
Le 13 au soir, après le coucher du soleil, les cloches sonneront à toute volée pendant ½ heure.
Le 14 au matin, même sonnerie de 6 h. à 6 h. ½. Distribution de viande aux indigents.
A 9 heures, revue des Sapeurs-Pompiers. Tenue de service, inspection des pompes sur la place Chasseloup-Laubat ; cette revue sera suivie d'une manœuvre des pompes, place du Bassin.
A une heure, inauguration sur la place Chasseloup-Laubat, sous la présidence du maire assisté du conseil municipal, d’un Tableau commémoratif en souvenir des enfants de la commune de Marennes morts pendant la guerre 1870-1871.
De 3 à 5 heures, fête nautique Place du Bassin. Mât de cocagne horizontal. — Course aux canards. Tombola pour les enfants des écoles.
Place du champ de foire. A 9 heures feu d’artifice.
A 10 heures, retraite aux flambeaux. Illumination des édifices communaux. Embrasement du clocher.
Pendant la durée de la fête, la société Philharmonique se fera entendre.
Le maire : Louis Pommier.

Quelques concerts de la Philharmonique de Marennes sur la Place Chasseloup-Laubat
24 février 1889 — Société Philharmonique de Marennes. Concert du Dimanche 24 février 1889 à 1 h. ½ du soir sur la place Chasseloup-Laubat : Allegro X. — La dame des Eaux, ouverture. Violetta. — Ni oui, ni non, polka. J. Thieulin. — Les cloches de Corneville, fantaisie. Planquette. — L’étendard castillonais, pas redoublé. Pochon.
24 mars 1889 — Société philharmonique de Marennes. Concert du Dimanche 24 mars 1889, place Chasseloup-Laubat à 1 h. ½ du soir : Les gloires de la France, allegro. Labole. — A travers champs, fantaisie. Kling. — Tentation, grande valse. Corbin. — Trois heures à Vichy, fantaisie. Violetta. — Marie-Louise, polka. Décrouez.
2 juin 1889 — Société Philharmonique. Programme du Dimanche 2 Juin 1889, à 1 h. ½ du soir, place Chasseloup : Allegro. Dubreuil. — Ouverture pour Concours. Chaulier. — Souvenir de Normandie, mazurka. J. Thieulin. — Fabiola, fantaisie. Jeanjean. — Belle Thiérache, pas redoublé. Saudra.
10 novembre 1889 — Société Philharmonique. Concert du dimanche 10 novembre 1889, à 2 heures du soir, place Chasseloup. Programme : Allegro. xxx. — La Castigliana, fantaisie. Violetta. — Tentation, grande valse. Corbin. — La Fille du Régiment, fantaisie. Donizetti. — Una Lacryma, mazurka. Zuichi.

Marennes - L'arrière port (bassin) et vue du jardin public, anciennement place du Bassin — Place Chasseloup-Laubat
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14 juillet 1889 — La place du Bassin toujours sollicitée lors de la fête nationale
— Ville de Marennes. Fête nationale. Programme :
13 juillet, de 7 h. ½ à 8 h. du soir, sonnerie des cloches.
14 juillet, de 6 h. à 6 h. ½ du matin, sonnerie des cloches.
De 1 h. ½ à 2 h. ½, jeu du baquet en chemin de fer, sur la place du bassin.
De 3 h. ½ à 4 h. ½, place Chasseloup, jeu des bougies.
De 4 h. ½ à 5 h. ½, distribution aux enfants de ballons sur la place Chasseloup.
A 6 h. ½, banquet sous le préau des écoles.
A 9 h., fête vénitienne, sur le bassin, embrasement du bassin.
Pendant la durée de la fête, la société philharmonique exécutera les meilleurs morceaux.
Le maire : Louis Pommier.


1er juin 1890 — Règlement du tout nouveau Jardin Public
— Le maire de Marennes a pris l’arrêté suivant pour la conservation des plantations du Jardin public :
Défense est faite de pénétrer dans le jardin public lorsque les portes sont fermées.
D’introduire des chiens, s’ils ne sont tenus en laisse, ni aucune espèce d’animaux.
De toucher aux plantations, fleurs ou arbustes, d'écraser le gazon ; de n'y rien jeter et n'y rien déposer ; en résumé de n'y faire aucune dégradation.
Les voitures, les vélocipédistes et les cavaliers ne pourront y circuler (exception est faite pour les voitures d’enfants).
Du 1er avril au 31 octobre, les portes seront ouvertes de 6 heures du matin à 10 heures du soir ; du 1er novembre au 31 mars, de 8 heures du matin à 6 heures du soir.

25 et 26 mai 1890 — Grand concours musical organisé à Marennes, à l’occasion de l’inauguration du Jardin Public
Concours musical de Marennes
Première journée
Il pleut. Il pleut même beaucoup plus qu’il ne faut pour abattre la poussière, et c’est dans une boue épaisse que pataugent les premiers curieux qui passent à travers la ville allant sur les différentes routes au-devant des Sociétés musicales.
Celles-ci arrivent bientôt de tous côtés : les unes par chemin de fer, d’autres par diligences, une autre enfin, celle de Saint-Martin-de-Ré s’est fait conduire à La Pointe du Chapus par le vapeur Le Coligny, voyage pas banal du tout.
Bientôt, de ci de là, éclatent de joyeux pas redoublés et les musiques se rendent aux concours de lecture à vue tandis que notre carillon, sonnant la messe de la Pentecôte, envoie dans l'air ses superbes envolées et achève de donner un air de fête à la ville gentiment pavoisée.
Concours de lecture à vue : cette première joute, bien qu'étant la seule qui puisse donner une idée assez exacte de la valeur musicale des sociétés, offre, comme partout, peu d’intérêt : d’ailleurs l‘examen a lieu à huis-clos à l’Ecole supérieure et à l’Ecole des filles, et le public, toujours sous une pluie désespérante, arpente les rues à la recherche d’une tente amie et de l'indispensable déjeuner.
Réunion et Défilé : Le programme porte que la réunion des Sociétés est pour midi au Parc. On est assez exact. On arrive dans les différentes allées du jardin très bien décoré et on se groupe aux places indiquées par les poteaux ; l'ordre est parfait.
Le défilé commence à une heure. Onze sociétés, y compris la Société Philharmonique de Marennes y prennent part.
Une seule, manque à l'appel, l’Harmonie de Lussant.
La foule, assez compacte, malgré la pluie, est maintenue par les gendarmes, et le cortège, bannières au vent, suit l’itinéraire tracé par le programme : rues Victor Hugo, Garesché, de la République, Gambetta, place Chasseloup, rue de la Sous-Préfecture, Dubois-Meynardie, Le Terme et de la République.
Le Concours d’Exécution : II a lieu, comme le Concours à vue du matin, dans les locaux de l’Ecole supérieure et de l'Ecole des filles. Les curieux ou les dileltanti se portent, de préférence à l’Ecole supérieure où les trois seuls orphéons présents se font entendre.
Concours d'Honneur : Il a lieu pour toutes les Sociétés au gymnase de l’Ecole supérieure.
Le concours d’honneur est intéressant, car le public est nombreux et peut juger, sans trop s'y connaitre.
Festival. A sept heures, à l'issue du concours d'honneur, exécutants et auditeurs se portent en foule sur la place Chasseloup-Laubat. Le temps est toujours gris, mais la pluie a cessé. Les Sociétés sont bien groupées sur l’estrade d’honneur, on y voit clair, M. Thieulin, directeur de la Philharmonique de Marennes, bien en vue, donne la mesure et conduit habilement ; il n’en faut pas d’avantage pour que la Belle Marennaise, marche de M. Violetta, soit enlevée sans un accroc, aux applaudissements de tous.
Deuxième journée
La deuxième journée, à part que le soleil capricieux a été, pour Marennes, d’une gentillesse exquise, fut la répétition de la veille.

Marennes - Le Jardin Public
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12 juin 1890 — Concert sur le Jardin Public
— Le jeudi 12 courant à 8 heures ½ du soir, au Jardin public, la Société Philharmonique fera entendre les morceaux suivants : Franklin, allegro. J. Thieulin. — Maria, ouverture. Violetta. — Marche. X. — Cavatine d’Ernani. Verdi. — A Bride-abattue, galop. J. Thieulin

14 juillet 1890 — Programme de la fête nationale
— Le 14, à 9 heures, place Chasseloup-Laubat, revue des pompiers en armes. — à 1 h. du soir, à l'école supérieure, conférence par M. Massé. — à 3 heures, au Jardin public, banquet aux enfants des écoles. — à 4 heures, route de la Cayenne, courses aux vélocipèdes de la commune. — Le soir, illumination de l'hôtel-de-ville et du jardin public. — Bal champêtre, au rond-point du jardin. — à 9 heures, feu d'artifice sur l'eau.
La société philharmonique prêtera son concours à la fête.

19 avril 1891 — Le Kiosque à musique de la place Chasseloup est toujours actif
— La Société philharmonique se fera entendre aujourd’hui dimanche, à 4 heures, sur la place Chasseloup-Laubat. Le programme du concert sera affiché au kiosque.

26 juillet 1891 — Le Kiosque à musique du Jardin public est attesté
— Jeudi soir la société philharmonique se fera entendre au Jardin Public. Voir le programme au kiosque.

9 octobre 1892 — Inauguration du buste de Charles-Esprit Le Terme dans le Jardin public
— Le monument élevé à la mémoire du sous-préfet Le Terme a été inauguré dimanche à Marennes.
On sait que c’est Le Terme qui mena à bien l’œuvre importante du dessèchement des marécages de cette
M. Grimanelli, préfet de la Charente-Inférieure, présidait cette cérémonie au cours de laquelle plusieurs discours ont été prononcés par le sous-préfet de l’arrondissement, par le maire de Marennes, par M. Garnier, député ; par M. Bisseuil, sénateur ; enfin par M. Grimanelli.

Marennes - Jardin Public et buste Charles-Esprit Le Terme — Kiosque à musique et buste Le Terme du Jardin public
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20 novembre 1892 — Concerts de la Philharmonique et de la Chorale de Marennes
— En l’honneur de la Sainte-Cécile et si le temps le permet, la Société Philharmonique exécutera aujourd'hui dimanche, à 4 heures, sur la place Chasseloup-Laubat, les morceaux suivants : 1. Condé, allegro. Wettge. — 2. Si j’étais Roi, grande fantaisie. Adam. — 3. Valentine, marche. Marion. — 4. Une nuit d’harmonie, polka-fantaisie. Meunier. — 5. Les marches du temps passé. Barnier. Le directeur, M. Pougny.
Voici le programme des morceaux qu’exécutera La Chorale, aujourd'hui dimanche à 2 heures, sur la place Chasseloup-Laubat : 1. Le Jour, chœur. C. De Vos. — 2. Les Paysans, chœur. Saintis. — 3. Crépuscule, chœur. Loze. — 4. Gaule et France, chœur, Saintis. — Le Directeur. Louis Corbin.

2 avril 1893 — Le Kiosque à musique de la place Chasseloup fait office de point de rendez-vous
— Touristes marennais. Lundi prochain 3 avril, sortie sous la direction de M. Bonfils, trésorier de la société, remplaçant le président empêché. Rassemblement à 1 heure de l’après-midi, place Chasseloup-Laubat, à hauteur et près du Kiosque de la musique. Départ à 1 heure 15. Itinéraire : route départementale n° 3 de Marennes à Soubise et retour. — A l’aller il y aura halte de 10 minutes à Brouage et de 30 minutes à Soubise. — au retour, halte de 15 minutes entre Moëse et Brouage.
Distance (aller et retour) 32 kilomètres environ. La durée de la sortie sera de 3 heures, y compris les haltes.

4 novembre 1894 — Concert sur le kiosque de la place Chasseloup-Laubat
— Société philharmonique. Voici le programme du concert qui sera donné aujourd'hui dimanche 4 novembre à 4 heures, place Chasseloup-Laubat : 1° Allegro militaire. Doutres. — 2° Castigliana, fantaisie. Violetta. — 3° La Revue des Bals. Doutres. — 4° La Cavatine d’Emani. Verdi. — 5° Polka des Poufs, polka. Doutres.

14 juin 1896 — L’Harmonie de Royan en concerts place Chasseloup et au Jardin public de Marennes
— Les membres de l’harmonie de Royan-les-Bains ont fait, dimanche dernier, leur excursion annuelle à Marennes.
Reçue auprès du jardin public par sa camarade, la Philharmonique, ayant à sa tête son président, l’Harmonie a parcouru en musique les rues de la ville et a donné un premier concert sur la place Chasseloup-Laubat.
Puis, après un copieux déjeuner à l’Hôtel de France, la société, parfaitement accueillie par la municipalité, a donné une dernière audition, très applaudie, au jardin public.
On a bu à la solidarité des deux sociétés, à la prospérité de Marennes et de Royan et l’on s‘est séparé au milieu de nombreux vivats en se disant : au revoir.
L'harmonie de Royan est revenue dans la nuit, très satisfaite de la cordiale réception qui lui a été faite au chef-lieu d'arrondissement.

16 et 17 août 1896 — Fêtes au Jardin public
— Voici le programme des fêtes qui auront lieu à Marennes, dimanche 16 et lundi 17 août.
Première journée, place Chasseloup-Laubat : Fête foraine.
A 2 heures, concert par la Société Philharmonique. Jeux divers.
Deuxième journée : en face le Jardin public, courses au trot de chevaux de propriétaires, 3 courses.
A 4 heures, courses de vélocipèdes.
A 9 heures, fête vénitienne sur le bassin.

Marennes - Jardin Public un jour de fête — Jardin public et buste Le Terme
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3 décembre 1896 — En dépit des réclamations des musiciens de la Philharmonique, le kiosque à musique de la place Chasseloup-Laubat est supprimé
— Kiosque de la musique. M. le Maire expose qua plusieurs membres de la Société Philharmonique lui ont manifesté le désir de voir rétablir le kiosque de la musique sur la place Chasseloup-Laubat.

4 avril 1897 — Concert de la Philharmonique au Jardin public
Dimanche à 4 heures si le temps le permet, la société philharmonique se fera entendre au jardin public. Programme : 1° Salut lointain, pas redoublé. Auguste Doring. — 2° Mignonnette, fantaisie. J .-B. Maillochaud. — 3° Polka des Gorilles. Doutres. — 4° Le Voyage en Chine, fantaisie sur F. Bazin, arrangé par Baudonck. — 5° Les Cloches de Corneville, quadrille, par Doutres. Le Directeur : Doutres.

5 au 7 juin 1897 — Fêtes de Charité au Jardin Public et place Chasseloup-Laubat
— Voici le programme des fêtes organisées par la Société des fêtes de Charité, sous la présidence d'honneur de M. le Sous-Préfet et de M. le Maire de Marennes :
Le samedi soir, à 8 heures ½, ouverture de la fête par un concert donné par la Société Philharmonique sur la place Chasseloup-Laubat.
Dimanche 6 juin, fête foraine sur la place Chasseloup-Laubat :
A 1 heure, chevaux de bois, grand manège de vélocipèdes, voyage dans la lune, grand concert cosmopolite, tirs à la carabine, loteries, massacre des innocents, etc.
A 2 heures, jeux divers : 1° jeu de la poêle. Il sera distribué 5 prix. — 2° Jeu de la grenouille : 1er prix, 3 fr. ; 2e prix, 2 fr ; 3e prix. 1 fr. — 3° Jeu olympique en tonneau ; 1er prix, 5 fr ; 2e prix, 2 fr. ; 3e prix, 1 fr.
Concert donné par la Société Philharmonique pendant la durée des jeux.
A 8 heures du soir : continuation de la fête foraine, concert, illumination de la place, feux de bengale, grande bataille de confettis.
Lundi 7 juin, au Jardin Public : grande kermesse. Fête des fleurs (entrée 25 centimes).
A une heure 30 : grand bal d'enfants, brillant orchestre (les enfants travestis ou non travestis seront admis à ce bal sans aucune distinction. Audition de la Société Philharmonique, baraques diverses.
Pour la première fois à Marennes : voyage dans le néant, grand concert des géants, direction trombinoscope et compagnie, nouvelle découverte scientifique, clou de l‘exposition de 1900 : la lune à 0 m 99 centimètres, la roue de la fortune, etc.
Tavernes, cabarets et bars divers, bonbons, sucreries, pâtisseries diverses, bureaux de tabac, grande vente de fleurs, de confettis, serpentins, etc. Diverses surprises, tirage de la tombola.
A 8 heures : fête de nuit (entrée 0,25 c) Illumination et embrasement du jardin, flammes du bengale, fontaines lumineuses.
Grand concert des Folies Marennaises, avec le gracieux concours de M. Désiré Jacquet de Nieul, directeur du Piaisit des Charentes, de plusieurs amateurs de la ville et de la Société Philharmonique ; chansonnettes, romances, duos, vaudevilles, monologues, chœurs d’enfants.
Première audition de la fanfare de Frémaillon.
A l'issue du concert, grand bal champêtre, orchestre de 20 musiciens, — bataille de confettis.

Concerts au Kiosque à musique du Jardin Public
1er mai 1898 — Aujourd'hui dimanche, à 4 heures, au Jardin public, si le temps le permet, la musique se fera entendre avec le programme suivant : 1° Allegro militaire. Dardar. — 2° L'Etoile du nord. A. Doutres. — 3° Les gouttes d’or. Corbin. — 4° Le voyage en Chine, arrangé par Baudonck. — 5° Naïade, valse. A. Doutres.
15 mai 1898 — Aujourd’hui dimanche, à 4 heures, au Jardin public, si le temps le permet, la Société Philharmonique se fera entendre avec le programme suivant : 1. Allegro Militaire. Tapaloeil. — 2. Si j'étais roi, fantaisie. Adam-Legond. — 3. La muse des troubadours, fantaisie. Pascal Amourdedieu. — 4. Marceau, scottisch. Doutres. — 5. L'Ariégeoise, fantaisie militaire. A. Fajolle.
5 juillet 1900 — La société philharmonique se fera entendre jeudi 5, à 9 heures du soir au jardin public. Programme : Frères d’Armes, polka. Corbin. — Cappelmeister, pas redoublé. X. — Salmigondi, fantaisie. Bléger. — La Roussotte, fantaisie. Doutres. — Fantaisie-Galop. Doutres. Le Directeur : Doutres.
30 août 1900 — La société philharmonique se fera entendre le jeudi 30 août à 9 heures du soir au Jardin Public. Programme : L’Amant d’Amanda. Doutres. — L’Arc de triomphe, ouverture. Ziégler. — L’Alouette, polka. Doutres. — La Sirène, fantaisie d’Aubert. Hemerlé. — La Valse. Doutres. Le directeur : Doutres.

Marennes - Le Jardin Public — Jardin Public, buste de Le Terme, ancien sous-préfet, kiosque à musique au fond
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5 août 1900 — M. Doutres, chef de la Philharmonique de Marennes, donne des cours de solfège gratuits à la mairie
— M. Doutres, chef de musique, directeur de la Société Philharmonique de Marennes, prévient les jeunes gens désireux d’apprendre la musique et âgés de 14 ans un moins qu'il fait à la Mairie un cours gratuit de solfège.
Ce cours a lieu les mardi et samedi de chaque semaine à la salle des répétitions, à la mairie, de 8 h. ¼ à 9 h. du soir.

De 1901 à 1909, plusieurs chefs de musique se succèdent à fréquence rapprochée à la tête de la Philharmonique
12 mai 1901 — A l'occasion du Congrès Mutualiste qui aura lieu à Marennes le dimanche 12 mai, la société Philharmonique se fera entendre au jardin public, à 8 h. ½ du soir. Programme : 1. Le Dégourdi, pas redoublé. Ryembault. — 2. La cavatine du Barbier de Séville, fantaisie pour saxophone. Rossini ; soprano (soliste : Charles Blanchard). — 3. Les Bouquets de Fauchette, polka. A. Doutres. — 4. La Traviata, 2e fantaisie. Verdi. — 5. Valse bleue. Margis. Le chef de musique : A. Doutres.
28 août 1902 — La Société philharmonique se fera entendre le jeudi 28 à 9 heures du soir au Jardin Public. Programme : Vive la France, allegro. X. — La Chatelaine, ouverture. Maillochaud. — La Bohémienne, fantaisie. Violetta. — Reine des bals. Doutres. — La jolie Hongroise, valse. H. Klose. Le chef de musique : J. Cunche.
2 juillet 1903 — La Société Philharmonique se fera entendre le jeudi 2 juillet à 8 h. ½ du soir, au Jardin Public. Programme : 1. Salut lointain, pas redoublé. Doring. — 2. Les dragons de la Reine, ouverture. Mullot. — 3. Gavotte-Milady. Bouchel. — 4. Gavotte des mathurins. X. — 5. Le cauchemar de Pierrot, fantaisie mimique. André. — 6. Faust, suite de valses. Gounod. Le directeur : L. Nutten.
16 avril 1905 — Dimanche 16 avril la Société Philharmonique de Marennes donnera un concert à 4 heures au Jardin Public. Programme : Haut les Cœurs, pas redoublé. Roux. — La fille de l’Alcade, ouverture. Meister. — Menuet Chantilly. Kelsen. — L'oncle Célestin. Audran. — Alerte, alerte ! Galop. Deo. Le directeur, L. Nutten.

16 et 20 septembre 1906 — Concerts donnés à l’occasion de l’acquisition de la forêt domaniale de Marennes
— En raison de l'achat fait par la ville de la forêt domaniale, la Société Philharmonique de Marennes, pour être agréable aux habitants de la commune, donnera, pour inaugurer cette acquisition, un concert sur la plage, le dimanche 16 septembre, de quatre heures à six heures.
Elle donnera également un concert le jeudi soir 20 septembre, de huit heures et demie à neuf heures, au Jardin Public. Voici le programme : Marche des Petit Bleus (Meiners). — La Belle Saison, ouverture (Reymbault). — Mignon, première et deuxième suite, grande fantaisie (Ambroise Thomas). — Mes Pipeaux, sérénade (Nutten).

Les concerts marennais se déroulent toujours en alternance, soit sur le Kiosque à musique du Jardin public, soit sur la place Chasseloup-Laubat qui, elle, ne dispose plus de kiosque
10 juin 1909 — La Société philharmonique se fera entendre le jeudi 10 juin au jardin, à 8 h. ½ du soir. Programme : Marche des Cadets de Gascogne. Furgeot. — Salmigondi, fantaisie. Bléger. — Milady, gavotte. J. Bouchel. — Guillaume Tell, fantaisie. Rossini. — Naïade, valse. A. Doutres. Le directeur : Ph. Fabre.
19 décembre 1909 — La Société Philharmonique se fera entendre le dimanche 19 décembre à 2 heures ½ du soir, place Chasseloup- Laubat. En cas de mauvais temps, le concert aura lieu le dimanche suivant. Programme : 1. Le Lillois, pas redoublé. Leroux. — 2. Marche triomphale. Fernandez de Monge. — 3. Mignonette, mazurka. A. Doutres. — 4. Souvenir Rémois. Princiaux fils. — 5. La Nivernaise, polka pour deux pistons. Bidan. Le chef, J. Col.
30 juin 1910 — La Société Philharmonique se fera entendre le jeudi 30 juin, à 9 h. du soir au Jardin public. Programme : 1. Au Pas, allegro. X. — 2. Les Dragons de la Reine, ouverture. E. Mallot. — 3. Bernerette, mazurka. Charles H. — 4. Rip Rip, fantaisie. Planquette. — 5. Naïade, valse. A. Doutres. Le Chef, J. Col.
4 décembre 1910 — Concert. A l’occasion de la Sainte-Cécile, la société philharmonique se fera entendre le dimanche 4 décembre à 3 heures du soir, place Chasseloup-Laubat. Programme : 1. Fatinitza, allégro. Von Suppé. — 2. La Part du diable, fantaisie. Auber. — 3. Minauderie, gavotte. H. Borrel. — 4. Guillaume Tell, fantaisie. Rossini. — 5. Le Retour à la vie, valse. Chabas. Le Chef, J. Col.
18 février 1912 — La Société philharmonique se fera entendre le dimanche 18 février à 3 heures du soir au jardin public. En cas de mauvais temps le concert aura lieu sous les halles. Programme : 1. Le Lillois, allegro. Leroux. — 2. Repos dans l'oasis, fantaisie. P. Kelsen. — 3. Melay, gavotte. J. Bouchel. — 4. La mascotte, fantaisie. Audran. — 5. Flots du Danube, valse. J. Ivanovici. Le chef, J. Col.
30 novembre 1913 — Concert. — A l’occasion de la Sainte-Cécile, la société philharmonique se fera entendre le dimanche 30 novembre à 2 heures ½ du soir, place Chasseloup-Laubat. Programme : 1. Ké-son (allégro). P. Bidegain. — 2. Les Ruines d’Athènes (ouverture). A. Lagny. — 3. Le Pic de Corlitte (scottisch). A. Doutres. — 4. Le Voyage en Chine (fantaisie). F. Bazin. — 5. Marinette (mazurka). L. Nutten. Le Chef, J. Col.

Marennes - Le Jardin Public et le kiosque — Jardin public et buste Le Terme
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24 septembre 1933 — Un chêne est planté au Jardin public de Marennes, en hommage au poète marennais Henry Mériot (1856-1938). Mériot décèdera 5 ans après cette cérémonie
— Pour fêter Henry Mériot, l'un des meilleurs poètes dont puisse s'enorgueillir la Saintonge, l'Académie de province, la Société des Ecrivains de province, et les écrivains saintongeois du groupe « Corymbe » avaient décidé de consacrer au célèbre auteur des « Lys de Minuit », un jeune arbre : jeune arbre que l'on planterait de préférence dans sa ville natale, à Marennes.
Le maire et la municipalité de la vaillante petite cité ayant accepté avec empressement que l'on rende ainsi hommage à l'un de ses enfants, les amis et admirateurs d'Henry Mériot se sont réunis ce matin, à onze heures, dans le jardin public de Marennes où fut planté, au cours d'une simple et touchante cérémonie, un chêne de quelques années.
MM. Philéas Lebesgue, président de l'Académie de Province ; Gabriel Sarrazin, président de la Société des Ecrivains de province, et Noël Santon, au nom du groupe « Corymbe » retracèrent l'œuvre magnifique du poète et lui dirent toute leur admiration.
Après cette cérémonie eut lieu un banquet, puis reprenant place dans les autocars qui, le matin, les avaient conduits de Rochefort à Marennes, Henry Mériot et ses amis s'en furent visiter les remparts de Brouage.

Une seule formation musicale active à Marennes en 1909 : la Société philharmonique de Marennes (fanfare), fondée en 1863, présidée par Charles Blanchard, dirigée par Ph. Fabre, 27 exécutants.

Marennes - Vue aérienne sur le Jardin Public et le bassin d'échouage — Vue de la place Chasseloup-Laubat
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MAREUIL-SUR-AY - Le Kiosque du Jard
(MARNE)
Implantée le long de la Marne à Mareuil-sur-Ay, la promenade publique dite du Jard est attestée dès 1660 : marotiers et marotières s’y adonnent, aux beaux jours, à leurs activités récréatives favorites que sont « la danse et le jeu de quilles ». Ce bourg, où résident 181 feux selon le dénombrement réalisé à Epernay en 1764, est amené à saisir la justice, vers 1780, contre le procureur fiscal de ladite paroisse, « qui s'était immiscé de les troubler dans la jouissance de la place publique nommée le Jard, dont leurs pères avaient joui sans interruption depuis plus de 120 ans et de les empêcher d’y prendre la récréation de la danse et de jeu de quilles ». (Comptes de gestion des syndics de la paroisse de Mareuil-sur-Ay de 1771 à 1789)
Le procureur fiscal abandonne fort heureusement son projet et la promenade du Jard de Mareuil, dont le géomètre Jean-François Noël dresse le plan cadastral en 1827, nous confirme qu’elle a conservé son intégrité première.


Plan de Mareuil sur Ay en 1827
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Toujours bien informé et documenté, Eusèbe Girault de Saint-Fargeau (1791-1855) nous décrit, en 1844, la promenade du Jard qui est composée de six allées ombragées par sept routes de tilleuls qui s’étend le long de la Marne. En été, les habitants s’y réunissent les dimanches et les jours de fêtes pour danser, jouer et pour jouir d’un air frais et d’une vue charmante qu’anime la navigation. Il précise en outre que la commune de Mareuil-sur-Ay produit les plus fameux crus de Champagne sur ses 233 hectares de vignes.
C’est effectivement sur le domaine et le Château de Mareuil attenants au Jard, acquis le 29 juin 1830 par les frères Lannes de Montebello — Alfred (1802-1861) ; Gustave (1804-1875) ; Louis-Napoléon portant le titre de duc (1801-1874) — que ceux-ci fondent, en 1834, la fameuse maison de champagne commercialisée sous le nom de « Champagne duc de Montebello ». (1)

Mareuil sur Ay - Les Promenades du Jard et le canal — Le Château de Montebello attenant au Jard, au bord du canal
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La Marne, qui longe le Jard et le jardin aménagé devant le Château, va subir un profond changement lors du creusement du canal latéral de la Marne réalisé de 1840 à 1846. A la suite de ces travaux, le fleuve à hauteur de Mareuil-sur-Ay, et donc du Jard, est transformé en un canal rectiligne avec l’aménagement d’un port dans sa partie occidentale, tandis que le lit de la Marne poursuit son cours dans ses nombreux méandres, en parallèle à ce canal de 67 kilomètres de long.
Ces transformations ne font pas que des heureux : la famille Lannes de Montebello, se disant propriétaire d’un moulin situé sur la Marne, saisit les tribunaux, au motif que la force motrice de son moulin a fortement diminué en raison des prises d’eau faites sur la rivière pour l’alimentation du canal. Cette demande est rejetée par le conseil d’état le 17 mars 1743, les Lannes de Montebello n’apportant pas de titre de propriété de leur moulin antérieur à 1556. Ce jugement est confirmé par ordonnance du conseil d’état du 5 juin 1846.

Mareuil sur Ay - Parc et Château de Montebello — Dépendances du Château de Montebello
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Nous avons vu plus avant qu’au Jard, danses et jeux y sont de tradition multi séculaire ; ces fêtes se perpétuent aux XIXe et XXe siècles, avec, comme point d’orgue, chaque année, l’organisation de la fête patronale, étalée sur trois jours consécutifs entourant le dernier dimanche d’août. A cette occasion, des baraques foraines envahissent le Jard, des bals et des concerts y sont donnés, des jeux nautiques se déroulent le long du canal, des concours de tirs s’y déroulent ; illuminations du Jard et retraites aux flambeaux sont de mise.
A une fréquence plus espacée, tous les quatre ou cinq ans, un comice agricole est organisé sur le Jard de Mareuil-sur-Ay, amenant nombre d’exposants et d’animaux et une foule de visiteurs.

Accompagnant les diverses festivités marotières, la première phalange musicale à se faire connaître à Mareuil est la fanfare
La Renaissante, dirigée en 1884 par M. Léon Salmon-Lamarle (1841-1918). Celle-ci devient en 1885 la Fanfare Municipale sous la direction de M. Keller, tandis que M. Léon Salmon fonde, de son côté, l’orphéon L’Avenir, dont le président n’est autre qu’Adrien Lannes de Montebello (1851-1935), fils de Louis-Napoléon Lannes, devenu associé du champagne Montebello et député de la Marne de 1893 à 1914.
Sous l’égide d’Adrien Lannes de Montebello, de fréquents concerts de l’Orphéon et de la Fanfare municipale de Mareuil ont lieu dans la vaste Salle d’emballage des bouteilles du Château, ou encore dans le Parc.

En 1895, Mareuil-sur-Ay accueille son tramway hippomobile, le T.E.M. en provenance d’Epernay. En 1905, le tramway hippomobile est remplacé par un train à vapeur destiné tant aux voyageurs qu’aux marchandises, empruntant les rails des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (C.B.R.) à voie métrique : le terminus se situe sur la place du Jard (ancienne place de Grève) devant l’entrée du Jard où une gare est érigée. Ces trains cesseront de fonctionner en 1937.


Mareuil sur Ay - La gare du C.B.R. au bord du canal — La gare du C.B.R. et l'entrée des promenades du Jard
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Léon Salmon, chef de l’Orphéon, ajoute, en 1895, une seconde casquette à ses fonctions en fondant une société de trompettes, également appelée L’Avenir, avec 30 musiciens. M. Keller, de son côté, laisse sa place à la tête de la Fanfare municipale tout d’abord provisoirement à Léon Salmon en 1901, avant qu’Emile Leclaire n’en prenne les rênes en 1902.
Dirigée par Albert Valet, viticulteur et maire depuis 1904, la municipalité de Mareuil-sur-Ay, qui n’est pas trop miséreuse grâce à ses producteurs de champagne, se décide enfin à faire édifier un
Kiosque à musique en 1906, Construit à l’extrémité de l’allée centrale du Jard, il est inauguré le dimanche 5 août 1906. De forme hexagonale, ce kiosque est monté sur un soubassement en pierre sur lequel reposent ses colonnes en fonte supportant sa toiture en zinc à la partie centrale pointue surmontée d’une lyre ; son soubassement est en fer forgé non ouvragé.

Mareuil sur Ay - Le Kiosque et la Promenade du Jard — Le Kiosque à musique
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Léon Salmon et Emile Leclaire, les animateurs musicaux de Mareuil au sein de l’Orphéon et de la Fanfare municipale cessent leurs activités lors du conflit 1914-1918.
Dans les jours qui précèdent la bataille de la Fère Champenoise des 9 et 10 septembre 1914, les allemands, avant de se replier, occupent durant deux jours la commune de Mareuil-sur-Ay. Fernand Lannes de Montebello (1843-1917), le fils de Louis Napoléon Lannes, est contraint d’accueillir en son château le prince Eitel-Frédéric de Prusse, fils de Guillaume II, accompagné du général Karl von Bülow.

Dès le 31 août 1919, Mareuil-sur-Ay retrouve ses festivités avec l’organisation de la fête patronale qui se déroule sur deux jours.
La famille de Montebello, après les quatre années de guerre a bien du mal à surmonter ses pertes accrues lors de la crise de 1929 ; acculé à la faillite en 1930, Stanislas Lannes de Montebello (1876-1966), fils de Fernand Lannes, est contraint de céder son domaine qui est racheté par René Chayoux (1892-1969). Au décès de ce dernier, le Château et son vignoble sont légués à Jean-Michel Ducellier et à son fils Alain Ducellier qui, en 2002, revend le domaine à Jean-Jacques Frey, homme d’affaire helvétique.
La gare du C.B.R. a bien entendu disparu, peu après 1937, avec ses derniers rails devant l’entrée de la Promenade du Jard dont le Kiosque à musique a, quant à lui, résisté au temps jusqu’à ce jour.
Kiosque toujours en place.

voir ici la Promenade du Jard de Mareuil-sur-Ay et son kiosque à musique aujourd'hui. (1/3) (2/3) (3/3)
Le Château de Montebello de Mareuil-sur-Ay, aujourd'hui. (1/2) (2/2)

Mareuil-sur-Ay - Le Kiosque du Jard.jpg
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publié par Jean-Marc

30 août au 1er septembre 1884 — Fête patronale de Mareuil-sur-Ay ; concert de la Renaissante
— Mareuil-sur-Ay. Fête patronale. Samedi 30 août, retraite aux flambeaux avec le concours de la musique la Renaissante de Mareuil-sur-Ay et de la compagnie des sapeurs-pompiers.
Dimanche 31 août et lundi 1er septembre, bal à grand orchestre, sous la direction de M. Fonte d'Epernay. Danses gratuites. Entrée, 50 centimes. Illuminations sur toute l’étendue des promenades.
Lundi, à 2 heures après-midi, divertissements divers avec le concours de la musique la Renaissante, sous la direction de M. Salmon-Lamarle. Jeux nautiques sur le canal. Grand lâcher de pigeons.

30 août au 1er septembre 1885 — Sérénade de la Fanfare municipale sur le Jard lors de la Fête patronale
— Mareuil-sur-Ay. Fête patronale le dimanche 30, lundi 31, mardi 1er septembre.
Grand bal composé de 18 musiciens : entrée 50 centimes, danses gratuites. Le samedi à 8 heures du soir, retraite aux flambeaux. Dimanche et lundi sérénade sur le Jard donnée par la fanfare de Mareuil, sous la direction de M. Keller.
A 10 heures du soir embrasement général, grandes illuminations dans toute l'étendue du Jard.
Grand tir à la carabine Gras pendant les trois jours, dirigé par M. Lacambre ; sept prix à gagner. Le tir a lieu au jardin de l’hôtel de l'Union à Mareuil.

28 août 1887 — Festival musical sur les promenades du Jard
— Hier, Mareuil célébrait avec un éclat inaccoutumé sa fête patronale annuelle, rehaussée cette année par un festival musical auquel avaient pris part tous les corps de musique des communes environnantes. Mareuil était décoré avec un goût et un luxe particulier. Ce n'étaient que festons, ce n’étaient qu’astragales, drapeaux et trophées. Chacun s’était mis en frais.
Les promenades, si belles à Mareuil, avaient été choisies pour lieu du festival et, en arrivant en ville par la route d’Ay, on était agréablement frappé de rencontrer ce nid de verdure tout pavoisé des couleurs nationales, qui formaient un décor des plus agréables qu'on puisse voir.
L‘entrée de la rue principale qui donne accès à la maison du grave M. Jacques Bouché avait été transformée à l’algérienne. Elle formait une porte en plein ceintre du goût mauresque, d’un aspect très décoratif. Sur les larges pilastres, figurant le corps de murailles, un jeune peintre espagnol, commensal de la maison, avait brossé deux figurines, crânement peintes et dessinée avec goût.
Les sociétés arrivèrent en bon temps ; le cortège, sous la surveillance de commissaires, se forma. A une heure, le défilé prenait le chemin du château de M. de Montebello, où le vin d'honneur était offert. Au choc des flûtes de champagne, M. Verrier, maire de Mareuil, souhaita la bienvenue aux sociétés. Maire, adjoints, conseil municipal et jurés du festival en tête, le cortège traversant la ville se rendit aux Promenades, où l'audition a eu lieu.
Le temps, qui avait été inclément au début de la journée, s’était mis au beau ; et, sous le frais ombrage des grands arbres, un nombreux auditoire, des dames aux belles toilettes commodément assises sur des chaises, assistèrent à ce concert aux plantureuses proportions.
La fête était à tous points de vue admirablement organisée. Les estrades du jury et des exécutants étaient surélevées à bonne hauteur et suffisamment spacieuses. Il y avait double accès à l'orchestre et les sociétés se suivaient sur la plate-forme sans encombre et sans perte de temps.
Nous ne sommes pas ici en présence d'un concours, mais d’un festival ; en conséquence, nous nous contenterons de citer les musiques présentes, lesquelles ont réjoui les échos de la promenade pendant quatre heures consécutives : La Renaissante de Mareuil-sur-Ay, directeur M. Keller. — L’harmonie de Trépail. — L’Espoir de Chouilly. — La Vigneronne, chorale de Damery. — Les pupilles de Mesnil-sur-Oger. — La Musique municipale de Mesnil-sur-Oger. — La Fanfare de Dizy. — L’Harmonie municipale de Trépail. — La Fanfare d'Avenay. — Les Enfants d’Ay. — La Fanfare de Cramant. — La musique municipale d’Oger. — Le Choral de l'imprimerie Bonnedame, — La Renaissance de Reims. — L‘Amicale de Romery. — La Fanfare Municipale de Cumières. — La Fanfare Municipale d‘Avize. — L’Union d’Ay. — La Camélia d’Epernay. — La Fanfare Municipale d’Hautvilliers. — La Fanfare Cérès de Reims.
La pluie a joué le mauvais tour de rendre, en soirée, tous plaisirs en plein air impossibles.

2 au 4 septembre 1888 — La fête patronale fait toujours recette
— Mareuil-sur-Ay. — Fête des dimanche 2, lundi 3 et mardi 4 septembre 1888.
Samedi 1er septembre, à 8 h. ½ du soir, retraite aux flambeaux.
Dimanche 2, à 3 h. de l’après-midi, courses en sac ; sérénade sur le Jard par la fanfare la Renaissante, sous la direction de M. Keller, avec le concours de la chorale les Enfants d’Ay, sous la direction de M. Roux.
Grand bal gratis, orchestre de 20 musiciens, sous la direction de M. Fonte.
Illuminations dans toute l’étendue des promenades. A dix heures, embrasement général.
Lundi, à 3 heures, jeux divers et divertissements variés ; à 4 heures, sérénade par la fanfare la Renaissante.
Grand tir à la carabine pendant les trois jours, sept prix.
A l’occasion de la fête de Mareuil-sur-Ay, omnibus Oudin et Jules Pierre, service supplémentaire de jour et de nuit.

Mareuil sur Ay - La promenade du Jard vue du canal — La Gare du C.B.R. et la promenade du Jard
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1er au 3 septembre 1889 — Programme de la fête patronale : régates sur le canal, concerts sur le Jard, bals, fête foraine…
— La fête de Mareuil-sur-Ay a toujours été une des plus brillantes des environs. Tous les ans, les organisateurs font des efforts pour lui donner des attraits nouveaux.
Cette année, des régates auront lieu dans le magnifique bassin que bordent les promenades.
Les canotiers rémois, les Parisiens et les Sparnaciens ont répondu à l'appel des organisateurs et trois courses intéressantes attireront dimanche, dans l’après-midi, de nombreux amateurs de sport nautique.
Les belles promenades ne sont pas non plus un mince attrait pour les Rémois et les Sparnaciens qui, chaque année, assistent en foule à la fête de Mareuil-sur-Ay. De nombreux danseurs et de charmantes jeunes filles animent par leur présence des bals donnés le soir sur le Jard qui brille chaque année par des illuminations féeriques.
Voici le programme officiel de la fête de Mareuil qui aura lieu les dimanche 1er, lundi 2 et mardi 3 septembre :
Dimanche, à trois heures de l'après-midi, régates d’entraînement, par la Société nautique d'Epernay. Pendant les intermèdes, courses et jeux divers. — Sérénades par la fanfare la Renaissante pendant les courses, sous la direction du M. Keller.
Grand bal (orchestre de 20 musiciens), sous la direction de M. Fonte. Illuminations dans toute l’étendue des Promenades. A dix heures, embrasement général.
Lundi, à quatre heures, sur les Promenades, distribution des prix de la Société de Tir, le Guidon. — Pendant la séance, sérénade par la fanfare la Renaissante. Grand tir à la carabine pendant les trois jours (7 prix).
Bal des dimanche et lundi : entrée 50 centimes ; danses gratuites.
Les marchands forains trouveront aide et protection.

28 au 30 août 1891 — Comice agricole sur les promenades du Jard
— Hier, par un temps à souhait, a eu lieu à Mareuil-sur-Ay le concours annuel du Comice agricole de l’arrondissement de Reims.
Dès la première heure, les commissions opèrent leur travail de classement. L’exposition des machines et celle des animaux sont situées sur le grand Jard. Le grand Jard est une très belle promenade à l’entrée de la ville, sur le bord du canal. Au milieu de ses belles allées aux grands arbres qui forment arceaux, non seulement les machines agricoles sont exposées, mais les forains ont établi leurs baraques, les jeux divers sont à l'entrée, les boutiques de jouets et de sucreries occupent la grande allée de gauche. Au fond des promenades une large estrade est dressée. C'est là que les membres du Comice se réuniront à quatre heures pour la distribution des récompenses.
La ville est pavoisée de drapeaux, d’arcs de triomphe de verdure. Aux abords des cafés, des tables sont dressées pour les visiteurs altérés ; elles sont garnies de consommateurs.
Au début de la matinée, une musique magnifique se fait entendre et une belle compagnie de pompiers qui la suit, traverse la ville. Chacun se précipite hors des maisons pour voir ce défilé qui n’est pas inscrit au programme. En effet, l'invitation inattendue est celle de l’harmonie et de la compagnie des pompiers de la maison Moët et Chandon d’Epernay. Ils se rendent à Louvois où, tous les ans, la maison Moët donne une fête à ses ouvriers. Mareuil a, fort à propos, bénéficié de la circonstance.
A onze heures arrivent les grands breaks qui portent les visiteurs de Reims et de Châlons : MM. le préfet de la Marne, le sous-préfet de Reims, MM. Diancourt et Margaine, sénateurs etc…
Ces messieurs se rendent à la mairie où un banquet « déjeunatoire » leur est offert par la municipalité.
Un autre groupe d’invités est réuni dans la maison hospitalière de M. Jacques Bouché, où une table de soixante couverts attend les dignitaires, les commissions du concours et les invités du Comice agricole.
Au déjeuner du comice préparé par le restaurateur Bernardin, on rit beaucoup, on applaudit.
On entend la Fanfare de Mareuil qui se dirige vers le lieu où se tient le banquet. Elle vient chercher les membres du Comice pour se rendre à la Mairie. Les pompiers forment la haie. A la maison commune, les hôtes de M. le Maire se joignent à ceux du Comice, et le cortège imposant se rend au grand Jard où il prend place sur la tribune d'honneur.
Entre temps, les opérations du concours avaient eu lieu. Nous les résumons en disant que l'exposition des instruments agricoles était remarquable ; que les spécimens de la race chevaline et ovine étaient nombreux et beaux, et que la race bovine compensait son petit nombre par le choix des animaux présentés.
Sur l'estrade où va se faire la distribution des récompenses, M. le préfet préside…

10 juillet 1895 — L’Orphéon et ses Trompettes donnent un concert dans le parc du Château de Montebello
— Mareuil-sur-Ay. Dimanche il y a eu brillante réception chez M. le comte de Montebello, président de l’Orphéon, pour fêter les succès remportés le 2 juin dernier au concours de Nangis.
Toute la population s’était donné rendez-vous dans le vaste parc de M. de Montebello, où l’Orphéon et ses trompettes ont chanté et exécuté divers morceaux très appréciés.
Le président a offert le champagne puis on a prononcé des discours et bu aux succès futurs et avenir de l'Orphéon.
Un soliste a fait entendre La Voix des chênes, três bien chantée et qui a été applaudie à outrance.
Des compliments ont été adressés à M. le président pour la générosité dont il fait preuve vis-à-vis de la Société et l'on s'est séparé, enchanté d'une aussi agréable journée.

Mareuil sur Ay - Le château de Montebello au bord du canal — Le Port, la Gare du C.B.R. et les promenades
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4 décembre 1895 — La Salle d’emballage du château Montebello est fréquemment utilisée pour les concerts de l’Orphéon et de la Fanfare municipale
— Mareuil-sur-Ay. L’immense salle d'emballage de M. de Montebello, président de l'Orphéon, a eu peine à loger les membres honoraires et les invités qui se pressaient samedi soir au concert de l'Orphéon.
Cet empressement est largement justifié, car l’Orphéon ne recule devant aucun sacrifice pour satisfaire ses membres honoraires.
La salle, décorée avec goût de guirlandes de verdure, représentait un vrai salon.
L'Orphéon, sous la direction de son chef M. Salmon, a brillamment exécuté les morceaux inscrits au programme.
La soirée a été des plus brillantes.
Dans le chœur le Réveil de la ferme, de Paliard, nous avons remarqué les progrès que fait tous les jours cette Société.
La note comique a été donnée par M. Vauquoy, de Reims, qui a su plaire au public et a enlevé des applaudissements répétés. MM. Fort, baryton, et Sagnier, ténor, ont été l’objet d'une chaleureuse ovation. M. Oberlaender, violoniste, a recueilli une bonne part des applaudissements, ainsi que les Phil'Aris dans leurs duos comiques. M. Porgeon, dans sa scène comique a remporté un vrai succès. M. Bondon, basse solo, a exécuté un air varié avec beaucoup de mérite. N'oublions pas M. Finder, pianiste, qui a su bien remplir sa tâche d'accompagnateur.
Le clou de cette charmante soirée était la petite pièce de comédie, le Concours de Bézu les-Malandrins, bouffonnerie musicale exécutée par les jeunes gens de la Société et qui ont remporté un vrai succès.
Après le concert, un bal très animé a duré jusqu'à cinq heures du matin.

30 août au 1er septembre 1896 — Programme de la Fête patronale
— La fête patronale de Mareuil-sur-Ay aura lieu les dimanche 30, lundi 31 août et mardi 1er septembre prochain. En voici le programme :
Dimanche 30, de 3 heures ½ à 5 heures ½, sérénade donnée par la Fanfare municipale de Mareuil-sur-Ay, sous la direction de M. Keller ; des sociétés La Chorale et les Trompettes L’Avenir, sous la direction de M. Salmon.
Voici le programme de cette sérénade :
La Chorale : Les martyrs. — Le Réveil. — La Marseillaise.
La Fanfare municipale : Marche des moujicks (H. Borel). — 2. Nabuchodonosor, ouverture (Verdi). — 3. Le Chalet, grand air pour basse (Adam). — 4. Martha, ouverture (Flotow). — 5. La Garde d’honneur (J. Wettge).
Les Trompettes : Allegro. — Marche triomphale. — L'Etoile des trompettes, mazurka.
A 9 heures, grand bal ; orchestre de dix-huit musiciens, sous la direction de M. Diogène Oberlaender.
Illuminations générales des Promenades.
Lundi 31, à 3 heures, jeux et divertissements divers. — A 4 heures, distribution de prix à la Société du tir Le Guidon, avec le concours de la Musique municipale.
Mardi 1er septembre. Continuation de la fête.
Bals les dimanche et lundi : entrée 50 centimes. Danses gratuites. On trouvera des rafraîchissements de premier choix chez MM. les débitants.

29 au 31 août 1897 — Concerts de la Fanfare municipale et de l’Orphéon sur le Jard
— Mareuil-sur-Ay. La fête patronale sera célébrée les dimanche 29, lundi 30 et mardi 31 août.
Dimanche 29, à 2 heure ½, sérénade par la Société Chorale et les Trompettes L’Avenir de Mareuil, sous la direction de M. Léon Salmon. Programme : 1. La Marguerite (Sourillas). — 2. Les martyrs aux arènes (de Rillé). — 3. Sac au dos (Paillard). — 4. La Bienvenue (Charles). — 5. La Renommée, fantaisie.
A 3 heures ½, séance de gymnastique donnée par la Vedette d’Ay, sous la direction de M. Buisson.
A 4 heures ¼, sérénade par la Fanfare municipale de Mareuil-sur-Ay, sous la direction de M. Keller. Programme : 1. Gourko, marche héroïque des Balkans. — 2. La Timbale d’argent, opéra, couronné au concours de Chelles. — 3. Schiller-marche (Meyerbeer). — 4. Sylvianne, ouverture, couronné au concours de Chelles (Labole). — 5. La Boccador, polka pour piston (L. Tourneur).
Grand bal. Orchestre et musiciens sous la direction de M. Diogène Oberlaender. Illuminations générales des Promenades.
Lundi 30, à 3 heures de l'après-midi, jeux et divertissements divers.
A 4 heures, distribution des prix à la Société de tir Le Guidon. Le soir, grand bal et illuminations.
Mardi 31, continuation de la fête.
Bal des dimanche et lundi, entrée 50 centimes. Danses gratuites.

3 au 5 septembre 1899 — Exercices de gymnastique et concerts sur le Jard
— Mareuil-sur-Ay. Fête patronale.
Dimanche 3 septembre, à 2 heures ½, exercices de gymnastique par la Gauloise.
De 3 heures ½ à 5 heures ½, sérénade donnée par la Société Chorale, la Fanfare de trompettes l’Avenir (directeur M. Salmon) et la Fanfare municipale (directeur M. Keller). En voici le programme :
Chorale : 1. Chanson de route (Pastoy). — 2. Les Allobroges (V. Gentil). — 3. Clairons et Tambours (F. Abi). — 4. Le drapeau tricolore (Monestier).
Fanfare municipale : 1. Parix-Belfort, allegro militaire (X). — 2. Ouverture d’opéra (Reynaud). — 3. Les deux commères, polka pour piston et bugle (Labit). — 4. Ouverture symphonique (Buot). — 5. La vallée d’Ossau, valse (Benoist).
A 9 heures du soir, grand bal ; orchestre de 18 musiciens sous la direction de M. Oberlaender. Illuminations générales des promenades.
Lundi 4, à 3 heures du soir, jeux et divertissements divers.
A 4 heures distribution des prix de la société de tir le Guidon, avec le concours de la Musique municipale.
A 9 heures du soir, grand bal.
Mardi 5, continuation de la fête.

Mareuil sur Ay - Salle d'emballage du château de Montebello où des concerts sont régulièrement organisés
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6 décembre 1899 — Concert de l’Orphéon dans la Salle d’emballage de M. de Montebello
— Mareuil-sur-Ay. Samedi soir, à l’occasion de Sainte-Cécile, l'orphéon l’Avenir de Mareuil offrait à ses membres honoraires un superbe concert dans la vaste salle d‘emballage, décorée avec un goût exquis, de M. de Montebello qui, avec sa famille, avait tenu, ainsi que la plupart des notables de Mareuil, à honorer de sa présence cette fête de famille.
Nous constatons avec plaisir que la direction a rendu hommage à nos artistes sparnaciens en s'assurant leur concours.
Le programme, parfaitement réussi, nous a montré une douzaine de membres actifs de la Lyre sparnacienne (la partie comique) qui ont su très souvent soulever l’hilarité générale.
Puis un Quintette symphonique, dirigé par M. Oberlaender, a aussi obtenu un vif succès.
M. Porgeon, du Camélia, a été comme toujours désopilant.
M. Giraud, de la Lyre, a particulièrement très bien chanté Rire et Pleurer, romance.
Les Trompettes prêtaient leur concours aussi à ce concert et l’exécution de leurs morceaux n’a rien laissé à désirer.
Une comédie, Le Gendarme est sans pitié, par MM. Ladevèze, Michelie, Colignon, suivie d’un brillant apothéose, a terminé le programme.
Un bal très animé a commencé aussitôt et notre belle jeunesse s'est amusée jusqu’au matin.

1er au 3 septembre 1901 — Festival musical au Jard
— Programme de la fête patronale de Mareuil-sur-Ay des dimanche 1er, lundi 2 et mardi 3 septembre 1901.
Samedi 31 août, à 9 heures du soir, retraite aux flambeaux.
Le dimanche 1er septembre, festival de musique par les sociétés de l’Union musicale du canton d’Ay. Programme :
Réunion des Sociétés, route d’Ay. Défilé à 1 heure ½, avec le concours de la Compagnie des sapeurs-pompiers et de la Société de gymnastique la Gauloise.
Vin d'honneur à 2 heures, dans les celliers de MM. de Montebello et Cie.
Morceau d'ensemble sur le Jard, à 3 heures, 400 exécutants.
Festival :
1. Ouverture (Wettge). Harmonie municipale d'Ay. — 2. Le trompette de garde (Georges Rogé). L’Agéenne (trompettes d’Ay). — 3. Près du lac. L’Avenir de Mareuil-sur-Ay. — 4. La muse des troubadours (Amourdedieu). Fanfare d’Avenay. — 5. Chantons Noé (Paillard). Orphéen Les enfants d’Ay. — 6. Marche triomphale (Dagnelies). Fanfare d’Ambonnay. — 7. Jours envolés (Klug). Fanfare de Dizy. — 8. Cléopatre (Schweinsberg). Fanfare de Magenta La Villa. — 9. Sylviane (Labole). Fanfare municipale de Mareuil-sur-Ay. — 10. Souvenir de Genève (L. Canivez). Fanfare municipale d’Hautvilliers.
A 9 heures du soir, grand bal, orchestre de 18 musiciens sous la direction de M. D. Oberlaender.
Illuminations dans toute l’étendue des Promenades.
Lundi 3 septembre, à trois heures du soir, sérénades par la fanfare municipale et l’orphéon l’Avenir de Mareuil-sur-Ay.
Séance de gymnastique par la Gauloise.
A 9 heures du soir, grand bal.
Mardi 3 septembre, grand bal gratuit.
Par arrêté municipal, approuvé par M. le préfet, les danses en dehors de l’enceinte du bal sont interdites.

10 janvier 1906 — Concert Salle d’emballage Montebello
— La Fanfare municipale offrira une soirée-concert et un bal à ses membres honoraires, le samedi 13 janvier courant, à huit heures du soir, dans la Salle d’emballage de M. de Montebello, avec le concours de Mme Humbert, professeur de chant ; MM. A Bachelart, baryton ; Charlé, chanteur comique ; Cattier, pianiste virtuose ; Moineau, soliste ; Marcel Coconnier, soliste, membre de la Fanfare municipale de Mareuil-sur-Ay.
Voici le programme du concert :
Première partie : 1. Allegro militaire (Meister), par la Fanfare. — 2. Amoureuse de la république (Doubis), par M. Charlé. — 3. Polonaise en ré bémol (Duval), par M. Cattier. — 4. Je veux rire (Ch. René), par Mme Humbert. — 5. Hymne à la paix (Séréane), par M. Bachelart. — 6. Fantaisie pour saxophone alto, par M. Coconnier. — 7. Le Violoneux, opéra-comique en un acte, musique d’Offenbach, joué par MM. Bachelart, Charlé et Mme Humbert. — 8. Sur les bords de la Marne, fantaisie (A. Brouillon), par la Fanfare.
Deuxième partie : 1. Hyménée, grande marche nuptiale (G. Alner), par la Fanfare. — 2. a) Le Cor (Flégier) ; b) Arosio du roi de Lahore (Massenet), par M. Bachelart. — 3. Régiment moderne (Bonnaud), par M. Charlé. —
4. Fantaisie pour saxophone soprano, par M. Moineau. — 5. La valse des saltimbanques (L. Ganne), par Mme Humbert. — 6. La véritable Manola (Bourgeois), par M. Bachelart. — 7. L'Express (Duval), par M. Cattier. —
8. La lune et Valentin, opérette en un acte, musique de Charles Lecoeq, jouée par Mme Humbert et M. Charlé. — 9. Polka des lycéens (G. Allier), par la Fanfare.


Mareuil sur Ay - Inauguration du Kiosque à musique 5 août 1906
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17 août 1907 — Festival musical sur le kiosque à musique du Jard et concours de pompes des sapeurs-pompiers
— Le Festival de Mareuil-sur-Ay. Mareuil-sur-Ay, dont le renom de coquetterie est célèbre par toute la Champagne, recevait jeudi les compagnies de sapeurs-pompiers des environs et les sociétés musicales.
La ville avait tenu à rester à la hauteur de sa réputation. Les rues étaient pavoisées avec un goût exquis, des sapins, des banderoles aux couleurs éclatantes, des drapeaux revêtaient les maisons. Aux fenêtres, les habitants avaient accroché des grappes de lanternes vénitiennes. De ci de là, des arcs de triomphes portant des banderoles souhaitaient la bienvenue aux visiteurs : « Salut à nos hôtes », « Paix et concorde », Bravoure et Harmonie », « Vive l'Union des Sociétés », etc...
La matinée était consacrée au concours de pompes et les premiers trains, en même temps qu’ils débarquaient les compagnies, déversaient dans la commune une foule compacte de promeneurs.
Dès neuf heures, les sapeurs-pompiers de la subdivision étaient réunis sur le Jard. On procéda à la formation du jury, puis, musique en tête, un imposant cortège se forma. Au milieu d'un grand concours de population, il parcourut les rues de la ville et se dirigea vers la Mairie où avait lieu la réception officielle.
La commune offrit un vin d’honneur aux officiers, et M. Albert Valet, maire, leur souhaita la bienvenue.
Le cortège se reforma et descendit de nouveau au Jard pour procéder aux manœuvres d’ensemble. Ces manœuvres étaient terminées à 11 heures ½, heure à laquelle un déjeuner était servi dans les celliers de la maison de Montebello. Inutile de dire que ce repas fut gai, l’appétit ne manquait pas et l’on fit honneur aux victuailles. Mais on était pressé par l’heure et l’on dut écourter la fin du repas.
Pendant un quart d’heure la pluie tomba à torrent ; il ne pleuvait presque plus quand le cortège se reforma au sortir du banquet.
Les sociétés musicales qui venaient d’arriver étaient groupées sur le Jard, la colonne des sapeurs-pompiers s’en fût les prendre et le défilé commença suivi par une foule nombreuse et enthousiaste.
Le défilé se termine sur le Jard où un vin d’honneur était offert aux sociétés et compagnies. La foule avait suivi le défilé et très consciencieusement et très gaiment, elle pataugeait près des musiciens. La pluie avait détrempé outre mesure le sable du Jard.
Sous la direction de M. Plateau, chef de l’Harmonie d’Hautvilliers, les sociétés jouent la « Marche des Sonneurs », puis M. Baune, chef de musique au 25e d'artillerie, fait exécuter un morceau d'ensemble très brillant : « Souvenir de Mareuil », dû à la plume de M. Princiaux, notre sympathique concitoyen.
Un coup de clairon réclame le silence, puis M. Albert Valet prend la parole et prononce un discours.
Puis on prend position à l’échafaudage de manœuvres et au Kiosque à musique. La foule, suivant ses goûts, regarde la manœuvre d’incendie ou écoute les morceaux de musique joués par les sociétés.
L’animation est très grande sur le Jard, la fête foraine bat son plein, les établissements sont pris d’assaut…
A six heures et demie, les opérations du concours étaient terminées. Les sociétés et compagnies gagnaient leurs salles de banquet respectives, tandis que les présidents des sociétés musicales se réunissaient à l’Hôtel Froidefond en un dîner intime présidé par le maire, M. Valet.
Dans la rue, la fête foraine reprend, de nouveaux visiteurs arrivent pour le bal. On danse sous les arbres du Jard et pendant longtemps les couples tourbillonnent aux accents des harmonies… Les rues sont illuminées et l’enthousiasme est grand.

Mareuil sur Ay - Salle d'emballages (et des concerts) du Château de Montebello — Fanfare des gueules de boa de Mareuil
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28 et 29 août 1910 — Fête patronale de Mareuil-sur-Ay, concerts de la Fanfare municipale
— Ainsi que nous l’avons annoncé, la fête de Mareuil-sur-Ay a lieu aujourd’hui 28 août et demain lundi 29. En voici le programme :
A quatre heures, sérénades par la Fanfare municipale, sous la direction de M. Leclaire, et la Musique municipale d’Avize, sous la direction de M. Brouillon. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés :
Fanfare municipale de Mareuil-sur-Ay : 1. Le Sang gaulois, marche (Allier). — 2. Une Fête au château voisin, fantaisie (L. Boyer). — 3. Cortège de ballet (Ed. Avon). — 4. Smarteuse, polka (F. Popy).
Musique municipale d’Avize : 1. Tourbillon-Marsch, allegro (Brouillon). — 2. Circé, ouverture de G. Wettge, arrangée pour fanfare par H. Brouillon. — 3. Hérodiade, grande fantaisie (L. Chic - Massenet), arrangée pour fanfare par H. Brouillon. — 4. Clos de roses, fantaisie ouverture (Jacquemet). — 5. Marie-Thérèse, valse de concert (Marcou).
A 9 heures, brillantes illuminations. Grand bal, orchestre de vingt musiciens sous la direction de M. Leclaire.
Lundi, continuation de la fête, jeux divers et distribution des prix de la société de tir le Guidon avec le concours de la Fanfare municipale. Le soir, grand bal.
Un service supplémentaire de jour et de nuit sera assuré par les soins de la Compagnie du C.B.R. et des tramways.

25 août 1912 — Séance de gymnastique au Kiosque à musique du Grand Jard, suivi d’un concert de la Fanfare municipale
— La fête patronale de Mareuil-sur-Ay est toujours fixée pour cette année au 25 août. En voici le programme :
Dimanche 25 août. De trois heures à quatre heures et demie, au kiosque du Grand Jard, séance de gymnastique donnée par la Vedette d’Ay, sous la direction de M. Lecart, sous-directeur :
1. Mouvements d’ensemble et pyramides. — 2. Travail libre aux appareils. — 3. Exercices de boxe.
De quatre et demie à cinq heures et demie, sérénade donnée par la Fanfare municipale de Mareuil-sur-Ay, sous la direction de M. Leclaire : 1. Les Amis de Flore, allegro (Morel). — 2. Concordia, ouverture (Fontenelle-Meister). — 3. Eternelle ivresse (Valse des fiançailles) (L. Ganne). — 4. Les Saltimbanques, fantaisie sur l'opérette (L. Ganne- Meister). — 5. Le rêve qui passe, marche (G. Parès).
A neuf du soir, grand bal, orchestre de 18 musiciens sous la direction de M. Leclaire. Illuminations générales des Promenades.
Lundi 26 août. A quatre heures et demie, distribution des prix à la Société de Tir Le Guidon, avec le concours de la Fanfare municipale. A neuf heures du soir, grand bal.
Le mardi 27 août, continuation de la fête.
Bals du dimanche et lundi : entrée 0 fr 50, danses gratuites.
Un service de tramways est assuré entre Epernay, Ay et Mareuil.

Mareuil sur Ay - Le Kiosque et les promenades du Jard — Allée des amoureux au Jard
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1ère semaine de septembre 1914 — Le prince Eitel-Frédéric et le général von Bülow s’invitent chez le comte de Montebello…
— Mareuil-sur-Ay, 28 octobre.
Entre tous les villages de la Champagne où les Allemands ont passé, Mareuil-sur-Ay mérite une mention particulière. S'il n'a pas été le théâtre d’événements tragiques, il a eu le triste privilège d'abriter le prince Eitel-Frédéric, deuxième fils du kaiser, et le général von Bülow. Ces deux personnages ont reçu l'hospitalité forcée du comte Fernand de Montebello, au château de Mareuil. Quel souvenir ont-ils laissé ? C'est ce que je suis allé demander à M. de Montebello, lui-même.
Dans leur retraite, après la bataille de la Marne, les Allemands ont profité de l'admirable réseau de routes du pays. C'est ainsi qu'un grand chemin parallèle à la route de Sézanne à Reims par Epernay les a amenés à Mareuil, où ils ont franchi la rivière sans encombre. C'était la garde impériale.
Elle prit son cantonnement dans le village ; l'état-major s'installa au château.
Une surprise attendait les officiers. Le comte Fernand de Montebello est, on le sait, le descendant direct du maréchal Latines, et le frère de feu l'ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg. Sa demeure est un véritable musée de l’époque napoléonienne.
Dès le seuil, on respire l'atmosphère de l'épopée. Une statue monumentale du maréchal Lannes se dresse dans le vestibule et une vitrine, emplie de reliques qui figurèrent à l'exposition de 1900, dans la section historique, retient le regard. Dans les salons de réception sont réunis une foule d'objets d'art ayant appartenu à Lannes et lui ayant été donnés, pour la plupart, par l'empereur.
C'est dans ce cadre que le fils de Guillaume II a pu méditer sur la gloire qu'il escomptait, avant sa défaite à la Fère-Champenoise. La salle à manger, où il s’assit en face de von Bülow, est ornée du portrait, en grandeur naturelle, de Napoléon, peint par David, en César.
L'occupation dura moins de deux jours.
En dépit des mitrailleuses placées sur la pelouse, devant la façade, malgré les tranchées ayant saccagé les vignes, les Français gagnaient rapidement du terrain. A deux heures du matin, le glorieux prince Eitel sauta à cheval ainsi que von Bülow, et tous deux s'enfuirent au galop, emportant le linge et les couvertures de leurs hôtes,
Quand les serviteurs entrèrent, au matin, dans la chambre occupée par le prince, ils reculèrent avec dégoût. Voile-toi la face, muse de l’Histoire ! Le fils de l'empereur d'Allemagne s'était oublié partout.

12 août 1919 — Les fêtes de Mareuil-sur-Ay reprennent après le conflit 1914-1918
— Mareuil-sur-Ay. Fête patronale. — Le Conseil municipal a décidé le rétablissement de la fête patronale qui aura lieu les dimanche 31 août et lundi 1er septembre prochains. Les marchands forains recevront bon accueil, aide et protection.

Mareuil sur Ay - Vue d'ensemble, promenade du Jard, dépendances du château, canal
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Formations musicales actives à Mareuil-sur-Ay en 1909 :
L'Avenir (chorale), direction Salmon, 39 exécutants ;
Fanfare municipale, direction Leclaire, 33 exécutants ;
L’Avenir (société de trompettes), direction Salmon, 30 exécutants

(1) Origine des terres et du Château de Mareuil-sur-Ay
Jean Baptiste Louis Benoît, seigneur de Domangeville (1688-1769), trésorier général de l’extraordinaire des guerres à Metz, marié le 13 juin 1716 avec Françoise de Thumery (1686-1752), est propriétaire en commun avec son épouse, de terres — plus de cent hectares — en Champagne, à Mareuil-sur-Ay, et d’un domaine à Pange, près de Metz, où ils font édifier un château.
Leurs biens vont être partagés entre leurs deux fils lors de leur mariage respectif : le château et le marquisat de Pange sont dévolus à Jean-Baptiste François Thomas de Domangeville (1717-1780) en avance sur hoirie le 13 avril 1752 ; Jean-Baptiste Nicolas Thomas de Domangeville (1727-1774), marié le 25 mars 1761 avec Marie Pauline Josèphe Chalvet de Rochemonteix (1744-1774), hérite, de son côté, des terres champenoises de Mareuil-sur-Ay.
C’est ici, le long de la Grande Rue de Mareuil, face à la Marne et au Jard, que Jean-Baptiste Nicolas Thomas de Domangeville charge l’architecte Jean-Michel Chevotet (1698-1772) de faire construire un Château et des communs, édifiés de 1771 à 1774.
Au décès du couple des châtelains marotiers, survenu à trois mois d’intervalle en 1774, le domaine de Mareuil revient à leurs quatre enfants ; ceux -ci étant tous mineurs, le comte Armand-Marc de Montmorin-Saint-Hérem, ambassadeur de France à Madrid, est nommé en qualité de tuteur. Ce dernier décide, le 17 mai 1788, de céder le Château et les terres de Mareuil au duc d’Orléans dit Philippe Egalité (1747-1793). Celui-ci, avant d’éternuer dans le sac le 6 novembre 1793, étant étranglé par ses créanciers à la suite de ses opérations immobilières hasardeuses sur le quartier du Palais-Royal parisien, se voit contraint de revendre le domaine de Mareuil en 1792.
Le nouvel acquéreur n’est autre que le neveu de Jean-Baptiste Nicolas Thomas de Domangeville, Marie-Jacques Thomas de Pange (1770-1850), chevalier de Songy ; émigré quelques mois après cette acquisition, il évite miraculeusement que le domaine soit vendu et, après avoir été rayé de la liste des émigrés le 13 pluviôse de l’an IX (2 février 1801), il le revend, le 28 floréal de l’an XIII (18 mai 1805) au baron d'Hunolstein. Celui-ci conserve le Château de Mareuil et ses dépendances pendant vingt-cinq ans avant de les céder, le 29 juin 1830, aux frères Lannes de Montebello : Alfred, Gustave et Louis-Napoléon.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MARLES-LES-MINES - L'Hôtel de Ville
(PAS DE CALAIS)
Qui pouvait penser, en 1799, que les 405 marlésiens occupant leur territoire de 450 hectares affecté en quasi-totalité au labour, verraient, en 1926, leur commune de Marles amenée à loger plus de 13.000 habitants ?
Ce développement va se faire en deux temps. La découverte de la manne houillère, en 1852, entraîne immédiatement l’arrivée d’un financier du charbon, Emile Rainbeaux (1804-1861) qui est associé aux charbonnages de Mons en Belgique.
Le 29 décembre 1855, Rainbeaux obtient la concession de 2.990 hectares s’étendant sur Marles et les communes voisines (Auchel, Calonne, Lozinghem et Burbure).
Deux premiers puits sont ouverts sur Marles en 1853 et 1858, suivis d’un troisième sur Auchel en 1863. Le puits n°1 n’ayant pas rencontré le succès escompté, est fermé ; le puits n°2 n’aura qu’une courte existence, suite à l’effondrement de la fosse le 28 avril 1866. Firmin Rainbeaux (1834-1916), le fils d’Emile, fait successivement ouvrir plusieurs puits : n° 3bis, 4, 5, 5bis, et, en 1911, le puits 2bis.

Plan de Marles en 1812
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Une première maison commune, adossée à une école, est construite en 1842. Rapidement insuffisantes, l’une comme l’autre vont être remplacées : une nouvelle mairie-école est édifiée en 1889-1890, inaugurée le 5 octobre 1890 par son maire Alphonse Lechevalier. Elle se situe à l’angle de la rue Pasteur (rue de Vis à Marles ou Duquesnoy) et de la rue Philippin (rue des Mareyeurs ou du Lavoir)

Marles-les-Mines - La mairie rue Pasteur — Rue Pasteur, mairie au fond à droite
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Le 27 mars 1905, Marles devient Marles-les-Mines et compte, à cette date, trois mille habitants.
Dès les années 1880, une Fanfare des Mines est active à Marles. En 1895, forte de 62 musiciens, elle est dirigée par Jules Verdier et présidée, comme il se doit, par Firmin Rainbeaux.
Très appréciée, classée en division supérieure, elle participe aux nombreux festivals et concours de la région et obtient de nombreux prix ; ainsi, en mai 1896, au concours d’Arras, les premiers prix de lecture à vue, d’exécution et de soli lui sont attribués.
M. Guillaume succède à Jules Verdier à la tête de la Fanfare, après 1900.
Tout aussi estimée, une seconde phalange musicale, la chorale La Cécilia, dirigée par M. Quéval, fait son apparition en 1910. Elle participe notamment, le 14 août 1910, au festival permanent de Malo-les-Bains sur le kiosque à musique de la place Turenne, ou encore au Festival de Béthune du 28 mai 1911 puis au Festival fédéral de Lille du 16 juin 1912. Au grand concours musical du Havre du 31 mai 1914, La Cécilia de Marles-les-Mines, classée en 3e division, obtient les 3 premiers prix de lecture à vue, d’exécution et d’honneur.

La chorale La Cécilia de Marles-les-Mines
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Si les musiciens marlésiens vont jouer en sourdine et même rester en retrait lors du conflit 1914-1918, il n’en est pas de même de l’extraction houillère de Marles-les-Mines qui, sollicitée par ces évènements, va bénéficier d’un développement sans précédent. L’ouverture, le 16 novembre 1917, du puits n° 2ter va permettre d’accroître la production d’une façon considérable, et, avec l’embauche de nombreux mineurs venant de Pologne, la population marlésienne va atteindre en 1926 le chiffre record de treize mille sept cents habitants, entraînant la construction de vastes cités sur la commune.
En 1933, Henri Leveau (1882-1945), maire de 1929 à 1942 puis de 1944 à 1945, et son conseil municipal délibèrent afin de faire édifier un nouvel Hôtel de Ville et aménager un Jardin public avec un
Kiosque à Musique et une pergola. L’emplacement adopté pour cette réalisation se situe sur la rue Pasteur, le long du cimetière, sur la butte dite du Mont Coleau : celle-ci devra être arasée en partie et cinquante mille mètres cube de terre seront déplacés pour cette opération.
L’architecte d’Auchel, Albert Hyacinthe Godart (1896-1960), est chargé de la conception de ces travaux pour un budget fixé à 1.420.000 francs.
A l’issue de près de trois ans de travaux, l’inauguration de l’Hôtel de Ville, du square et du kiosque a lieu le dimanche 28 juillet 1935.
Ce
Kiosque à musique est construit entièrement en béton : accessible par un escalier de six marches, son soubassement est doté d’une cave munie d’un portillon ; ses huit colonnes supportent une toiture circulaire surmontée d’un lanterneau ; son garde-corps est en acier.

Marles-les-Mines - Rue Pasteur, vue du nouvel Hôtel de ville au fond — L'Hôtel de ville et le kiosque à musique en construction
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A l’entre-deux guerres, la Fanfare l’Eveil musical, qui avait fait son apparition à Marles-les-Mines dès 1912, refait surface, notamment lors de sa participation, en octobre 1923, au festival permanent de Calais.
Le 4 décembre 1929, une nouvelle formation musicale, dirigée par Henri Ramecourt, est créée sous la bannière de Fanfare ouvrière municipale de Marles-les-Mines. Elle devient, en 1947, l’Harmonie ouvrière municipale sous la direction d’Albert Herman. Celui, décédé en 1967, est remplacé par Augustin Blondel…
Le jardin public devient, le 12 mai 1945, le Square Henri Leveau en hommage à son ancien maire.
L’extraction de houille cesse à Marles-les-Mines en 1974 ; les puits n° 2, 2bis et 2ter sont aussitôt remblayés.
Le Kiosque à musique, aujourd’hui extrêmement dégradé, est interdit au public.
Kiosque toujours en place.

voir ici le Square Henri Leveau de Marles-les-Mines et son kiosque à musique aujourd'hui. (1/3) (234) (3/3)
L’Hôtel de ville de Marles-les-Mines, aujourd'hui.

Marles-les-Mines - L'Hôtel de Ville (Albert Godart, architecte).jpg
Marles-les-Mines - L'Hôtel de Ville (Albert Godart, architecte).jpg (153.78 Kio) Vu 5555 fois
publié par Jean-Marc

29 mai 1896 — La Fanfare des Mines de Marles récompensée au concours d’Arras
— Marles. Nous apprenons avec plaisir que M. Jules Verdier, chef de musique de la fanfare des Mines de Marles, vient de remporter un brillant succès au Concours d'Arras en division supérieure : 1er prix de lecture à vue à l'unanimité, 1er prix d'exécution ascendant avec félicitations et à l'unanimité, 1er prix de soli à l'unanimité, 3e prix d'honneur en excellence.

Marles-les-Mines - Majorettes devant le Kiosque à musique — L'Harmonie municipale de Marles-les-Mines
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23 juin 1912 — Une fête aux mines de Marles ; la Fanfare des Mines de Marles, la Chorale Auchelloise et la chorale la Cécilia de Marles ne sont pas de reste
— Devant les sociétés de la Région, M. Dessans, directeur de l'Administration, décore trente médaillés du Travail et remet à la Société des Médaillés la bannière offerte par M. Raimbeaux.
Dimanche, Marles-les-Mines était décorée de verdure, drapeaux et or, flammes tricolores flottaient aux quatre coins de la commune.
M. Dessans, le sympathique directeur des services administratifs, était chargé par M. Firmin Raimbeaux, qui, par une circonstance imprévue, s'était trouvé retenu à Paris, de remettre à la Société des Médaillés de la Compagnie des Mines de Marles, la bannière que lui offrait son président d'honneur et à trente vieux ouvriers, la médaille d’honneur du travail. La bannière aux trois couleurs, brodée d'or, portait en son milieu la barrette, le pic, le marteau et la lampe, outils indispensables au mineur.

A la mairie de Marles.
A l'occasion de cette cérémonie, qui fut imposante en sa simplicité, des trains spéciaux, dont la marche avait été assurée par M. Biard, Ingénieur de la Compagnie des chemins de fer des Mines de Marles, amenaient dans la matinée en la cité en fête les héros du jour et les membres des nombreuses sociétés qui avaient accepté de les y accompagner.
Nous citerons, entre autres, la Fanfare des Mines de Marles, la Chorale Auchelloise, la Cécilia de Marles, le Réveil Musical, la Société de gymnastique de la Compagnie, etc.
A 9 heures, l'imposant cortège formé par toutes ces sociétés s'est rendu de la Gare à la Mairie de Marles, où les attendaient MM. Beaufromé, maire ; le docteur Carette et Grard, adjoints, entourés du Conseil municipal.
Au moment où les médaillés, ayant à leur tête leur président M. Ducrocq et leurs vice-présidents, MM. Dantin et Morival, chefs porions retraités, franchissaient le seuil de la maison commune, l'orale grondait dans le lointain et les roulements du tonnerre semblaient comme autant de salves tirées en l'honneur des vétérans de la mine.
Au nom de ces derniers, M. Dupont, secrétaire, a pris la parole.
M. Beaufromé, maire, répondit dans les meilleurs termes.
Pendant qu'un vin d'honneur était offert par la Municipalité, la « Marseillaise » était exécutée magistralement par la Fanfare et les Sociétés chorales de la Compagnie.
Le cortège s'est ensuite reformé pour venir se placer, dans l'ordre suivant, dans l’allée du n° 2 : les gardes de la Compagnie, la Société de gymnastique d'Auchel, la Société de secours mutuels du n° 6 ; la Société de tir « La Gauloise de Marles », « L'Eveil Musical » de Marles, les sociétés de secours mutuels « La Plébéienne », « Les Amis Réunis », « La Revanche », « Sainte-Barbe », « La Fraternité » de Marles ; la Société de trompettes d'Auchel, l'Union chorale auchelloise, la Fanfare du commerce d'Auchel, la Société chorale « Cécilia » de Marles-les-Mmes, la Fanfare de la Compagnie, la Société des médaillés ; MM. les ingénieurs de la Compagnie, le personnel des services généraux, administratif, commercial, techniques, approvisionnements et constructions, le personnel des sièges n° 2, 3 4, 5 et 6 et les familles des médaillés décédés.
Précédé du président et des vice-présidents de la Société, M. Dessans, directeur des services administratifs, a alors pris place, avec le porte-bannière, en face des nouveaux médaillés. A ses côtés, on remarquait MM le docteur Hernu, conseiller général, médecin de la compagnie ; Butor, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Béthune ; Moulin, ingénieur principal, etc.
Devant une foule recueillie, M. Dessans a prononcé un discours vibrant. A ce discours, qui a provoqué les plus vifs applaudissements, M. Ducrocq, président de la société, a répondu en termes émus, et a demandé à M. le directeur de vouloir bien faire aux nouveaux médaillés l'honneur d'épingler, lui-même, sur leur poitrine, la récompense de leur conduite et de leur fidélité à la Compagnie de Marles.

La remise des récompenses.
Très touché de cette requête, M. Dessans a adressé aux décorés une allocution des plus charmantes.
Les Trompettes ont alors ouvert le ban et le directeur, assisté de la municipalité et du haut personnel de la Compagnie, a remis aux nouveaux promus la médaille du Travail.
Des chœurs ont été exécutés par l'Union chorale Auchelloise et la Société chorale « La Cécilia » de Marles, habilement dirigées par MM. Evrard et Quéval.
Après cette imposante cérémonie le cortège s'est reformé pour se rendre à l'église.
M. l'abbé Hernu, curé de Marles, a béni la bannière et commencé la grand'messe célébrée pour le repos des membres défunts de la société.
Durant l'office la Fanfare des Mines a interprété la « Marche triomphale » de Vanremoortel, et « Néron au Cirque », page musicale écrite par son chef, M. Guillement.
A la sortie de l'église, une autre manifestation attendait les « vieux », celle de la population entière, venue pour saluer les « Anciens » de la vaillante armée des travailleurs de la mine.

Marles-les-Mines - Le Kiosque
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7 août 1923 — Une aubade au journal le Matin par 1'Éveil Musical de Marles-les-Mines
— Après avoir remporté, dimanche, au concours international de musique de Bagnolet, cinq premiers prix avec félicitations du Jury, l'Eveil musical, société de Marles-les-Mines, dont les exécutants sont tous des ouvriers mineurs, a eu l'aimable pensée de donner, hier à 11 heures, une aubade au Matin.
En leur pittoresque costume de travail, les musiciens de Marles-les-Mines, parmi lesquels on compte de jeunes et habiles « galibots » ont sous l'experte direction de leur chef, M. Joseph Codron, fait entendre les meilleurs morceaux de leur répertoire, aux applaudissements d'une foule vite amassée devant notre hôtel.
Dans le hall du « Matin », les exécutants furent invités à sabler le Champagne. A la bienvenue cordiale qui leur fut souhaitée, M. Carette, maire de Marles-les-Mines et président de l'Eveil musical, répondit par d'aimables et sympathiques paroles.
Dans l'après-midi d'hier, l'Eveil musical a pris part au cortège de la Rosière qui s'est déroulé dans Bagnolet.

Marles-les-Mines - L'Hôtel de Ville et le Jardin public, vue des corons au fond — Place de l'Hôtel de ville et jardin public
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En 1909, seule la Fanfare des Mines est active à Marles-les-Mines, présidée par Firmin Rainbeaux et dirigée par M. Guillaume, à la tête de 67 exécutants.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MARMANDE - Boulevard de Maré et Kiosque rustique
(LOT ET GARONNE)
La première enceinte du bourg castral de Marmande est édifiée, au XIIe siècle, sur un périmètre très restreint, limité au couchant par la rue des Adouberies, fermée par la porte de l’Estang ; au nord, par la grande rue des Neuf fontaines (rue Marcel Paul) prolongée de la rue de la Commune (rue Abel Boyé), à la jonction desquelles se situe la porte Puy-Guiraud ; au levant, par la rue Toupinerie, la porte de l’Eglise et la rue de la Fihole.
Le sud du bourg est protégé naturellement par le ruisseau du Trec se jetant dans la Garonne et par la porte de la Mar.
Lors de la croisade contre les albigeois hérétiques qui durera vingt ans de 1209 à 1229, la place forte de Marmande, sous le commandement de Centule d’Astarac, est assiégée le 2 juin 1219 par une armée de
six cents chevaliers et dix mille archers, dirigée par Louis de France, fils de Philippe Auguste. En dépit de la reddition sans condition de Centule d’Astarac du 10 juin, la ville est incendiée et la population marmandaise est décimée :
Alors commencent le supplice et le massacre redoutés, les barons, des dames, les petits enfants, les hommes, les femmes tous dépouillés de vêtements et dénudés, sont par eux coupés en morceaux avec des épées aiguisées : chair, sang, cervelles, troncs, membres et corps dépecés et éventrés, foies et viscères détachés et tailladés jonchent le sol comme s’il en était tombé une pluie ; aussi la terre, le sol et le marais sont-ils tout rouges du sang qui y a été répandu. Il ne survécut ni homme ni femme, jeune ni vieux, aucune créature, à moins qu’elle ne se fût cachée. La ville est anéantie et l’incendie y a été allumé. (manuscrit XIIIe siècle Guilhem de Tudèle, Chanson de la croisade des albigeois)

Marmande est reconstruit et, au XIVe siècle, de nouvelles fortifications y sont dressées, la superficie de la ville s’étant à présent accrue de cinq à six fois ; de nouvelles portes d’accès sont créées : porte de Bazeille (à l’ouest), porte Fougard (nord-ouest), porte Puygueraud (au nord-est) ; porte de Gontaud (à l’ouest).
Edouard II, roi d’Angleterre, possède, en tant que vassal féodal du roi de France, la Gascogne dont Marmande fait partie. A ce titre, Edouard II est sollicité le 12 mai 1324 par les consuls de Marmande qui, afin de se protéger des attaques dont ils font l’objet de la part de puissants barons, ont été contraints de
bâtir plusieurs portes faites de briques et de pierres aux entrées de la ville ; ceux-ci ayant épuisé leurs ressources, demandent que le roi leur accorde une subvention, afin de compléter leur œuvre défensive en fermant la ville tout entière de murailles suffisantes.

Plan de Marmande en 1812
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Les remparts ayant fait leur temps, tombent progressivement en ruines ; aussi, à partir de 1777, les consuls de Marmande commencent d’importants travaux et notamment la suppression des anciennes portes de la ville, suivie aussitôt de l’arasement des fortifications ; sur l’emplacement de celles-ci, le long de l’ancien chemin de ronde, des rangées d’arbres sont aménagées formant à présent quatre larges avenues : boulevard de Lestang (boulevard Louis Pierre Charles Meyniel) allant de la Garonne jusqu’à la rue du Fougard ; le boulevard du Fougard (boulevard Ulysse Casse) continuant jusqu’à la rue Thuron ; boulevard Puygueraud (boulevard Léon Gambetta) se poursuivant jusqu’à la rue Bayle de Seyche ; enfin le boulevard Labat (boulevard de Maré) rejoignant la rivière du Trec.

Tout au long du boulevard Labat et du chemin de ronde éponyme, s’écoule le ruisseau de l’Eaubonne qui se jette dans le Trec. C’est sur cet emplacement qu’après avoir fait couvrir ledit ruisseau, la municipalité décide d’aménager une promenade appelée les
Allées des Tilleuls. Cette implantation est toutefois très tardive, puisque les divers plans de Marmande réalisés en 1812 et 1849 n’en font pas mention. C’est donc à la fin des années 1870 que ces allées sont aménagées et que, en 1885, le boulevard Labat devient le boulevard de Maré en hommage à son ancien maire de 1876 à 1885, Godefroy de Maré.

Marmande - Boulevard de Maré, rond-point face aux allées des Tilleuls
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Les allées des Tilleuls, vastes et ombragées, sont toutes désignées pour accueillir les nombreuses foires marmandaises. Celles-ci ne datent pas d’hier ; déjà, en 1753, cinq foires annuelles y sont pérennes et ont lieu : le 1er mardi de carême, en février ou mars ; le mardi de la Pentecôte, en mai ou juin ; la foire aux bestiaux, le 19 juin ; la foire franche, le 22 juillet jour de la Magdeleine ; le mardi suivant la Saint-Martin en novembre.
En 1811, deux foires, durant chacune trois jours, se déroulent, l’une la foire dite de Saint-Fabien, aux alentours du 20 janvier, l’autre, la Saint-Clair (Saint-Clars d’Aquitaine), le 1er juin.
Sans oublier la grande fête patronale de Saint-Pierre (Saint-Pierre de Granon), célébrée le 29 juin et les jours suivants.
En 1869, les foires marmandaises sont disposées comme suit : 21 janvier, 1er au 3 juin, 22 juillet, 18 octobre et tous les premiers samedis de chaque mois. Le marché aux bestiaux est, quant à lui, fixé au samedi qui suit le 18 de chaque mois.

Marmande - Boulevard de Maré, baraques foraine et foire — Le haut du boulevard de Maré, au fond début des allées de Tilleuls
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Les foires et fêtes sont bien entendu accompagnées et agrémentées de concerts et aubades donnés par les diverses phalanges musicales actives à Marmande, notamment L’Orphéon de Marmande qui, dirigé en octobre 1869 par M. Barrère, classé en 3e division, est récompensé par un 1er prix assorti d’une médaille de vermeil, au concours musical de Castelsarrasin ; en 1883, Frédéric Poupot est le chef de l’Orphéon.
D’autres formations musicales viennent conforter les marmandais mélomanes :
la Fanfare Sainte-Cécile dite municipale, créée avant 1878, dirigée par Camille Bayle ; Les Enfants de Marmande, fondés en 1867, dirigés par M. Mauhès en 1877, puis par M. Dupouy en 1883 ; la Lyre Marmandaise, créée en 1891, tout d’abord dirigée par T. Auriacombe, est reprise en main en 1893 par Charles Gérold, lequel, rejoignant le Cercle Philharmonique de St Jean d’Angely, laisse sa place l’année suivante à Joseph François Rauski (1837-1910), ancien chef de musique du 18e R.I. de Pau.
En 1892,
les Sonneurs marmandais, société de trompes de chasse, est mise sur pied tout d’abord dirigée par M. Montardon, puis par M. Artiganave. Enfin, en 1900, la chorale La Cigale marmandaise et ses 50 chanteurs, dirigés par M. Auriacombe, vient prêter ses voix aux amateurs.

Il était donc naturel et même impératif que la municipalité fournisse un
Kiosque à musique pour l’audition en public de ses nombreux concerts. Ce kiosque va prendre place, en 1882, sur l’esplanade faisant face à l’allée des Tilleuls, à l’angle du boulevard Labat et du Chemin de Marmande à Gontaud, emplacement appelé place de l’Alcazar, en raison de la salle de spectacles éponyme installée devant ; cette salle deviendra par la suite le cinéma Alcazar puis le Plaza.
De forme octogonale, ce kiosque est accessible par un escalier de six marches ; sa toiture en zinc, surmontée d’un lanterneau, repose sur des colonnes en bois ; son garde-corps est simplement constitué de deux barres de bois disposées horizontalement. Un jardinet planté d’arbustes, entouré d’une grille de protection, est aménagé autour de l’édicule.
Lors des concerts de nuit, le Kiosque est éclairé par des globes en verre dépoli alimentés par des rampes de becs de gaz installées par l'usine à gaz de Marmande, dirigée par
l'intelligent M. Chapat et M. Frézal, son beau-père.

Marmande - Rond-point du boulevard de Maré et des allées des Tilleuls — Kiosque à musique du square de l'Alcazar, face aux allées des Tilleuls
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Hormis les foires qui s’y installent en alternance avec les autres places de Marmande, notamment la place du Marché couvert, l’Allée des Tilleuls, après avoir aménagé un établissement de bains, décide de le supprimer pour le remplacer, en 1892, par des arènes de tauromachie, organisées par le sieur Guimont, aubergiste bien connu à Marmande. L’année suivante, les arènes du boulevard de Maré font place à un vélodrome en terre battue, que le Véloce-Club Marmandais a eu l’autorisation d’installer ; les courses ont lieu, par la suite, à partir de 1894, à Bayle près de Marmande ; ces « vélodromes » préfigurent celui qui sera construit à la Gravette, composé de lattes de bois assemblées, qui sera inauguré le 26 mai 1935.

Le jeudi 27 juin 1907, vers 6 heures du soir, le Kiosque à musique de l’esplanade Maré est totalement incendié suite à un
échappement de gaz. La municipalité décide de le remplacer par un nouvel édicule qui sera construit, non plus sur l’esplanade, mais au centre des Allées de Tilleuls. Inauguré le 29 juin 1909, ce nouveau Kiosque à musique de forme octogonale, accessible par un escalier de huit marches, est entièrement constitué en béton imitant les branches d’arbres ; sa toiture en zinc est surmontée d’une lyre.

Marmande - Nouveau Kiosque à musique sur les allées des Tilleuls
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Tout comme l’ancien, le nouveau kiosque accompagne en concert les diverses manifestations marmandaises, expositions, fêtes foraines, festivals, concours, foires temporaires, comices agricoles, etc.
Aujourd’hui, si le Kiosque à musique a pu être préservé sur le boulevard de Maré, les allées de Tilleuls, de leur côté, ont cédé la place aux emplacements de parkings, de sorte que la promenade n’en a plus que le nom.
Kiosque toujours en place.

voir ici le boulevard de Maré de Marmande et son kiosque à musique, aujourd'hui.(1/3) (2/3) (3/3)
Emplacement où se situait le premier kiosque à musique du square de l’Alcazar, près de l’acuel cinéma Plaza. (1/2) (2/2)

MARMANDE - Boulevard de Maré et Kiosque rustique
Marmande - Boulevard de Maré et Kiosque rustique (1910).jpg
Marmande - Boulevard de Maré et Kiosque rustique (1910).jpg (204.43 Kio) Vu 5301 fois
publié par Jean Marc

25 mai 1879 — L’Orphéon de Marmande revient auréolé, du concert des Tilleuls d’Agen
— L’orphéon de Marmande, classé au concours d'Agen en division supérieure par des juges compétents, s’est gracieusement mis à la disposition des organisateurs des fêtes de La Réole.
La commission musicale pour récompenser son succès au concert des Tilleuls et son réel mérite, a réservé la médaille qui lui était destinée (médaille que chaque Société reçoit à titre de remerciement) et lui a fait frapper une médaille spéciale de vermeil d'un module supérieur à toutes celles qu'elle a données. Cela n’étonnera personne, l’orphéon ayant obtenu déjà six premiers prix ascendants.

27 juin 1880 — Les fêtes de Saint-Pierre sont organisées par l’Orphéon de Marmande
— Marmande. A l‘occasion des fêtes de la Saint-Pierre des 27, 28 et 29 juin prochain, organisées par l’orphéon de Marmande, un grand festival concert aura lieu le lundi 28 juin, à heures et demie du soir. Les Sociétés musicales désireuses d’y prendre part devront adresser leur adhésion avant le 15 juin à M. Henri Deyres, secrétaire de l’Orphéon de Marmande.

La Fanfare Sainte-Cécile dirigée par Camille Bayle, en concert sur la promenade des Tilleuls
16 avril 1882 — Marmande. Dimanche prochain 16 avril courant, la fanfare Sainte-Cécile, dirigée par M. Bayle, se fera entendre, vers quatre heures de l’après-midi, sur la promenade, où elle exécutera entre autres morceaux, une grande fantaisie sur la Reine de Chypre et une très jolie ouverture ayant pour titre la Grotte de Calypso.
4 juin 1882 — Marmande. La Fanfare Sainte-Cécile (musique de la ville), dirigée par M. C. Bayle, se fera entendre dimanche prochain 4 juin, vers quatre heures, sur la promenade des Tilleuls.
Le programme du concert est des mieux composés.

3 décembre 1882 — Concert de la fanfare Sainte-Cécile à l’église puis sur le Kiosque des Allées (kiosque de l’Alcazar)
— Marmande. La Société de Sainte-Cécile célébrait dimanche demie sa fête annuelle. La Fanfare, dirigée par M. Bayle, a joué brillamment le matin à l’église paroissiale et, dans l'après-midi, au Kiosque des allées, les meilleurs morceaux de son répertoire ; elle a recueilli d'unanimes applaudissements. Au banquet qui a terminé la fête, le président de la société, M. Léris-Lhermite a rappelé les succès remportés par la Fanfare au dernier concours de Bordeaux ; puis, après quelques chansonnettes et poésies interprétées par divers amateurs, les invités se sont séparés en se donnant rendez-vous pour l’année prochaine.

MARMANDE - Kiosque du Square de l'Alcazar
Marmande - Kiosque du Square de l'Alcazar.jpg
Marmande - Kiosque du Square de l'Alcazar.jpg (173.06 Kio) Vu 5301 fois
publié par Jean Marc

27 mai 1883 — Concert sur le Kiosque à musique des Allées (kiosque de l’Alcazar)
— La musique de la Ville (fanfare Sainte-Cécile), dirigée par M. C. Bayle, a donné dimanche 27 mai, à huit heures, un deuxième concert public de la saison. Le Kiosque des allées, mieux éclairé peut-être que le soir du premier concert, offrait un coup d'œil vraiment féerique. Nous n’avions jamais vu un aussi grand nombre d’auditeurs. Toute la ville était là. L'exécution de tous les morceaux a été parfaite, et nos musiciens, surtout les solistes, ont été chaleureusement applaudis.
Très heureuse idée que ces concerts de nuit ! Nous remercions notre fanfare de les avoir organisés et nous espérons qu'ils continueront pendant toute la belle saison.

25 juin 1883 — Illumination des allées des Tilleuls et du Kiosque du square de l’Alcazar lors de la Saint-Pierre
— A l'occasion des fêtes de la Saint-Pierre qui auront lieu vendredi prochain 29 juin, la ville de Marmande prépare de grandes réjouissances.
L’attrait principal des fêtes sera l'ascension du ballon le Céleste, monté par M. Lhoste, le célèbre aéronaute parisien qui vient de tenter la traversée de la Manche.
Pendant l’ascension, des jeux divers seront offerts aux spectateurs et la Fanfare Sainte-Cécile fera entendre sur la place d'Armes divers morceaux de son répertoire.
A huit heures du soir, grande illumination des allées des Tilleuls et du kiosque, et concert public donné par l’Orphéon et les musiques des Enfants de Marmande et de la Sainte-Cécile.

2 juillet 1883 — Compte rendu des fêtes de la Saint-Pierre
— Marmande, 2 juillet. Les fêtes de la Saint-Pierre, à Marmande, qui comportent ordinairement trois journées, ont certainement manqué d’éclat. A part l’attrait qui s’attachait à l’ascension du ballon monté par M. Lhoste, le jeune et intrépide aéronaute parisien dont vous avez relaté l’excursion aérienne, le programme des réjouissances n’était pas fait pour engager les étrangers à venir en foule rendre visite à leurs voisins marmandais.
Vendredi 20 juin, dans la soirée, un concert gratuit a été donné par les sociétés musicales de la ville. Tour à tour, les Enfants de Marmande, chef M. Dupouy ; l’Orphéon, directeur M. Frédéric Poupot et la Fanfare Sainte-Cécile, chef M. Camille Bayle, ont fait entendre les meilleurs morceaux de leurs répertoires. Pour la circonstance, l’allée des Tilleuls, sur tout son parcours, et les abords du Kiosque, étaient brillamment illuminés.
A l’issue du concert, vers 10 heures, les représentations théâtrales ont pu commencer. Le Théâtre des Variétés donnait ses éternelles Cloches de Corneville, dont le succès n'est pas encore épuisé. Tivoli-Théâtre servait à ses visiteurs la comédie-vaudeville Niniche.
Les fêtes ne se sont continuées que le dimanche soir par un bal organisé dans la cour de la Mairie par la Fanfare Sainte-Cécile. L’orchestre, composé de vingt-cinq musiciens, était dirigé par M. Camille Bayle. Constatons avec plaisir le franc succès obtenu par cette soirée. Les illuminations offraient un coup d’œil splendide. A trois heures du matin, le bal prenait fin et les fêtes aussi.
Aujourd'hui, dans l’après-midi, les habitants du faubourg Puygueraud ont assisté à une scène de pugilat émouvante. L’un des adversaires a été fort maltraité.


3 décembre 1884 — Concert sur le kiosque allée des tilleuls (square Alcazar)
— La Fanfare Sainte-Cécile de Marmande a célébré hier sa fête patronale. Elle s’est fait entendre le matin dans l’église paroissiale, et l'après-midi au kiosque de l’allée des Tilleuls.
Le soir, un dîner de 60 couverts réunissait les membres de la Fanfare et quelques membres honoraires. M. Léris-Lhermitte, juge de paix, présidait le repas. Au dessert, plusieurs toasts ont été portés. La fête s’est terminée par un bal organisé par les soins de la Société, dans la salle du Café Central.


20 juillet 1885 — Concert des Enfants de Marmande sur le kiosque
— La Société musicale les Enfants de Marmande a donné hier soir, au Kiosque, un grand concert. Une foule compacte se pressait sur les allées et les applaudissements n’ont pas été ménagés aux excellents musiciens. A signaler le quatuor de Rigoletto qui a été exécuté de la façon la plus brillante.

Marmande - Rond-point du boulevard de Maré — Fanfare Les Enfants de Marmande
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1er décembre 1886 — Concert sur le kiosque par la Fanfare Sainte-Cécile de Marmande et la Fanfare l'Avenir de Marcellus
— Marmande, 1er décembre. Dimanche dernier, la Fanfare Sainte-Cécile de Marmande et la Fanfare l'Avenir de Marcellus, réunies sous la direction de M. Camille Bayle, ont célébré la Fête des musiciens.
Dès le matin, la Fanfare Sainte-Cécile est allée rejoindre la musique de Marcellus aux abords du pont suspendu sur la Garonne. Puis la rentrée en ville des deux Sociétés, comptant cinquante musiciens, a eu lieu, drapeau en tête, aux accents de la Marseillaise.
Dans l'après-midi, vers trois heures, un concert public a été donné au kiosque des allées par les deux fanfares qui ont parfaitement exécuté divers morceaux, entre autres une grande fantaisie belge, au cours de laquelle on a remarqué des solos d’alto, bugle, piston, saxophone et baryton qui ont été très bien dits.
Le soir, vers six heures, un banquet de quatre-vingts couverts réunissait à l'hôtel Lamènerie les membres honoraires et les membres actifs des deux Sociétés.


1er mai 1887 — La Fanfare Sainte-Cécile de Marmande en concert au Kiosque des Allées
— Marmande. La Fanfare Sainte-Cécile de Marmande, dirigée par Camille Bayle, a donné son premier concert de la saison d’été, le dimanche 1er mai courant, à huit heures et demie du soir, au kiosque des Allées, brillamment illuminé.
Le temps, qui, dans la journée, s’était montré incertain, s’est tout à coup rasséréné, en sorte que le concert a eu lieu par une belle soirée. Aussi la population tout entière s'était-elle donné rendez-vous sur la promenade des Tilleuls.
Notre excellente Fanfare a très bien rendu tous les morceaux compris au programme. Mais, où son succès a été complet, c’est dans une grande fantaisie sur Faust, de Gounod, qu’elle a exécutée avec un ensemble, une qualité de sons, une observation des mouvements et des nuances peu ordinaires.


8 au 11 septembre 1887 — La place de l'Alcazar et son kiosque transformés en jardin anglais pour le comice agricole ; la promenade des Tilleuls accueille machines et produits maraîchers et agricoles
— Marmande. Exposition et concours des 8, 9, 10 et 11 septembre. — Ce matin, a eu lieu, à l'heure fixée, l'ouverture du concours agricole.
Tout était prêt pour recevoir, dès la veille, les objets exposés, et nous devons féliciter les organisateurs de leur activité.
Sans entrer dans les détails qui seraient forcément trop longs, disons tout de suite que le résultat obtenu est merveilleux.
Le boulevard des Tilleuls et la place de l'Alcazar ont été transformés comme d'un coup de baguette.
A l'entrée, on a improvisé, à côté du kiosque de la musique, un ravissant jardin anglais avec des pelouses, des fleurs, un bassin, un jet d'eau.
Plus loin, et jusqu'à la route de Tonneins, sont alignées les machines. A droite, on s'arrête devant les magnifiques produits de la culture agricole et maraîchère. A gauche, les pépiniéristes ont lutté de bon goût et d'habilité dans l'aménagement de leur exposition. La grande allée qu'ils occupent est bordée des deux côtés des plus beaux échantillons de fruits, de fleurs, de plantes de serre et d'arbres fruitiers.
La première journée du concours est magnifique et les visiteurs affluent.
Mais c'est dans l'organisation des fêtes de nuit que le comice agricole s'est surpassé.
Ce soir, dans le jardin de l'exposition, se feront entendre, sous les grands arbres du boulevard, six musiques. Plus de 1.500 becs de gaz illumineront le jardin.
La foule se pressait, hier, pour assister à l'essai de l'éclairage électrique, qui a pleinement réussi.
C'est le premier que nous ayons vu dans notre ville, du moins sur une grande échelle, et nous devons féliciter le conseil de Marmande de nous avoir procuré le plaisir de voir nos boulevards éclairés comme en plein jour.
L'effet produit par les grandes nappes de clarté blanche tombant d'un phare de 20 mètres de haut sur le feuillage et sur les maisons est vraiment féerique.
Notre comice agricole affirme donc fièrement son existence et sa prospérité. Le concours de cette année est déjà un succès qui dépasse les espérances des plus optimistes. On nous promet mieux encore pour samedi, jour du concours des animaux et pour la journée et la soirée de dimanche.


Marmande - Esplanade de Maré et Kiosque à musique du square de l'Alcazar — Kiosque de l'Alcazar (détail)
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8 septembre 1887 — Concert de nuit sur le Kiosque du square de l’Alcazar lors du comice agricole
— Marmande. Exposition agricole et festival musical. Fêtes et concours. — Jeudi soir, nous avons assisté au kiosque des allées, dans l'enceinte de l'exposition, au brillant festival-concert donné par six sociétés musicales.
La fanfare la Sainte-Cécile de Marmande a ouvert le festival par une mosaïque sur Joseph, de Méhul, qui a été fort applaudie. Nous adressons nos plus sincères compliments à son habile directeur, M. C. Bayle.
Toutes les sociétés qui ont prêté leur brillant concours ont aussi contribué à l'agréable soirée que nous avons passée.
L'harmonie de Jusix a enlevé avec grâce deux morceaux, la Chablaisienne, fantaisie, et les Mémoires d'un Papillon.
La fanfare de Casteljaloux a exécuté une ouverture sur Marie Stuart, qui est de toute beauté, et le Char d'Apollon, valse, qui a été fort applaudie.
Vient ensuite la fanfare de Seyches, qui a donné les Dragons de Villars, fantaisie, et Couzinette, polka-mazurka, deux morceaux fort jolis et exécutés d'une façon remarquable.
La fanfare de Marcellus s'est fait applaudir dans la Grotte de Calypso, fantaisie, et l'Ange d'amour, valse.
La Philharmonie de la Réole, qui a pour directeur le célèbre M. Jouffret, connu avantageusement comme artiste musicien, ancien chef d'une musique régimentaire, a exécuté, avec une exquise délicatesse, Mosaïque sur Violetta, de Verdi, et l'ouverture de Rollon de Wettge, dans laquelle on a fort applaudi un solo de trombone à coulisse et un autre solo de basse.
La soirée terminée, tout le monde s'est retiré, enthousiasmé.
Le lendemain matin, vendredi, nouvelle visite à l'Exposition. En entrant par la porte située en face du kiosque, on trouve, à droite, une brillante installation des plants de vignes de toute origine et d'une beauté remarquable.
En face, on aperçoit un magnifique jet d'eau, élevé en trois jours par nos meilleurs ouvriers, au milieu de parterres remplis de bouquets de verdure et de plantes à feuilles multicolores.
A droite et à gauche encore on découvre trois rampes de becs de gaz garantis du vent par des globes en verre dépoli. Ces becs sont au nombre de 1.200 environ, et éclairent tous les soirs nos brillantes fêtes de nuit. Nous devons cette magnifique installation à l'administration de l'usine à gaz de Marmande, à la tête de laquelle se trouvent l'intelligent M. Chapat et M. Frézal, son beau-père.
Un peu plus à gauche est le kiosque brillamment décoré et orné d'un superbe bouquet de globes à gaz. Le chapiteau est entouré d'une centaine de becs de gaz.
En approchant, du côté de la porte de Tonneins, on trouve à droite divers produits du sol gracieusement exposés, fruits, plantes légumineuses, froments, tabacs. Divers objets d'art et travaux de serrurerie et de menuiserie, greffoirs pour la vigne, outils pour agriculteurs. Miels, confitures, prunes d'ente et d'Agen. Eau-de-vie de vin dite de Marmande et eau-de-vie de prunes. Engrais, plâtres et ciments.

19 juin 1889 — Concert de la fanfare Sainte-Cécile sur le Kiosque
— Marmande. La fanfare Sainte-Cécile, dirigée par M. G. Bayle, s'est fait entendre, hier au soir, dimanche, vers neuf heures du soir au kiosque des allées brillamment illuminé.
Notre excellente musique a exécuté divers morceaux parmi lesquels une ouverture à grand effet de V. Buot : La Reine des concours et une belle fantaisie sur Faust, de Gounod.
L'exécution n'a rien laissé à désirer. Beaucoup d'ensemble et de justesse. Les solistes (pistons, altos, baryton, basse), ont joué en vrais artistes.
Nos compliments à tous les musiciens et à leur habile chef auxquels, nous l'avons constaté avec plaisir, le public n'a pas ménagé ses applaudissements.

14 juillet 1889 — Revue du 20e de ligne sur les Allées des Tilleuls
— Marmande. Revue. — M. le lieutenant-colonel Wilmin, commandant la place de Marmande, a passé en revue, dans la matinée de dimanche, sur les allées des Tilleuls, les soldats de notre garnison.
Au cours de cette revue, la croix de la Légion d'honneur a été remise au commandant Vey.
Retraite aux flambeaux. — Dimanche soir, une retraite aux flambeaux, par les tambours et clairons du 20e de ligne et la Société Sainte-Cécile, a parcouru la ville.
Nous sommes très étonnés que les principales rues de la ville, notamment la grand'rue de Lestang et la grand'rue Labat aient été oubliées sur l'itinéraire de cette retraite.

Marmande - Revue militaire sur le boulevard de Maré - Allées des tilleuls boulevard Maré
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1er septembre 1891 — L’hymne russe entonné sur le Kiosque
— Marmande. Manifestation russophile. — Dans notre numéro de dimanche dernier, nous annoncions qu'un concert public devait être donné dans la journée au kiosque des allées Godefroy de Maré, par la fanfare Sainte-
Cécile, dirigée par M. C. Bayle. Le programme portait comme dernier morceau à exécuter : l'Hymne russe. Aussi, une foule compacte se pressait autour du kiosque et sur les allées.
La Sainte-Cécile a joué à ravir les trois premiers morceaux du programme, et pour terminer, elle a joué l'hymne russe, qui a été fort applaudi, ainsi que la Marseillaise.

16 décembre 1891 — Dilemme pour la transformation des anciens bains du boulevard de Maré
— Marmande. Jardin public ou foirail. Les travaux que l'approche de la période électorale a fait commencer sur l'ancien emplacement des bains sont poussés avec activité ; la route nationale détournée, cotoie à trois mètres seulement les maisons du boulevard Labat.
On nous assure maintenant que la municipalité n'a pas encore pris au sujet de ces travaux une décision ferme ; les uns voudraient un square, les autres un foirail. Nous engageons fortement nos édiles à se mettre d'accord, les électeurs pouvant, dans quelque temps susciter de nouveaux larrons qui clôtureraient l’incident à la façon de l'huître et des plaideurs.
Pourquoi des dépenses ont-elles été commencées sans but ? Le public croyait à un projet bien arrêté et bien compris du conseil municipal, il s'était, paraît-il, trompé. Les contribuables devraient savoir pourquoi on dépense leur argent : c'est, croyons-nous, avoir une faible idée de ses fonctions que d'entreprendre des travaux assez considérables, «ans but déterminé. Est-ce un jardin public, un square, un foirail, un lieu d'assemblée populaire, un temple maçonnique que vous voulez faire là ? La parole est à M. le maire.

17 juin 1892 — Le bal de la société des Sauveteurs troublé par le concert sur le kiosque
— Marmande. — Simple question. Dimanche soir, à 8 heures et demie, pendant le bal de la Société des Sauveteurs, la Sainte-Cécile offrait un concert public au kiosque des allées des Tilleuls.
Etait-ce parce que la Lyre marmandaise avait eu l'honneur d'accompagner les Sauveteurs dans tout leur parcours de la Journée et de faire partie de l'orchestre, ou bien était-ce pour porter tort à la Société des Sauveteurs ?

29 juin 1892 — Organisation des fêtes de la Saint-Pierre : courses vélocipédiques sur les boulevards et concerts sur le kiosque
— Marmande. Les fêtes de la Saint-Pierre. — Quelques affiches nous annoncent le programme des fêtes pour la réunion annuelle de la Saint-Pierre, journée du mercredi 29 juin.
De quatre à sept heures du soir, musique au kiosque. A trois heures et demie, velousel vélocipédique parcourant les boulevards de la Gare, de Lestang, place de Lestang, grand'rue de Lestang, rues Nationale, Puygueraud et boulevard de Maré jusqu'au kiosque. Le départ aura lieu au siège de la Société, au café du Progrès.
A quatre heures, grandes courses vélocipédiques gratuites, faites par les membres du Véloce-Club marmandais seulement du kiosque à la place de Lestang et retour. Trois courses auront lieu. Dix prix seront partagés aux vainqueurs en espèces ou médailles. La fabuleuse somme de 150 francs a été mise à la disposition du Véloce-Club par le président de la commission municipale des fêtes au nom de la commission.
De huit heures et demie à dix heures et demie, concert public au kiosque. A neuf heures, pièces d'artifice tirées sur le boulevard de Maré. Après les feux, grand bal dans le square de la mairie (sans confetti, avis aux dames !) et représentation théâtrale au Tivoli.
Pour un chef-lieu de sous-préfecture, voilà le piteux programme offert au public. Plusieurs quêtes doivent être faite au profit des pauvres.

10 août 1892 — L’ancien établissement de bains du boulevard de Maré accueille des courses de taureaux
Marmande. Course aux taureaux. — Un matériel de courses aux taureaux appartenant, dit-on, au sieur Guimont, aubergiste, est installé sur le boulevard de Maré, où était l'établissement de bains il y a quelque temps.
De grandes courses s'organisent pour les samedi et dimanche, 20 et 21 août prochain. Les toréadors et écarteurs sont choisis parmi les plus renommés de France et d'Espagne.
Les feux seront probablement mixtes, c'est-à-dire que nous aurions en ce cas des courses landaises, provençales et espagnoles. Qu'on n'aille pas nous donner cette année le même spectacle que l'année dernière. Les amateurs finiraient par se lasser et perdre le goût des courses aux taureaux. Prochainement nous publierons le programme.

30 octobre 1892 — Concert de la Société de sonneurs de trompe de Marmande sur le Kiosque
— Concert public à Marmande. Aujourd’hui, dimanche, à 4 heures de l'après-midi, la Société de sonneurs de trompe de Marmande et la Sainte-Cécile doivent donner un concert public, au kiosque de la ville. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés :
1. Marche du centenaire (Z.B.). — 2. La Fantasque, fantaisie (G.T.). — 3. Les Noces de Figaro (Mozart). — 4. La Frileuse, mazurka (Lambert), par la fanfare Sainte-Cécile.
1. Le Vol-à-l'Est, la Chenay ; 2. La Duquesnay, la Dangu ; 3. Les adieux au pays ; 4. L'appel Marmandais, la Cocumontaise, de Maurice Artiganave ; 5. La marche, le Cambis, les Honneurs, par la Société des sonneurs de trompe.

Marmande - Le Boulevard de Maré et le Kiosque rustique
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17 avril 1893 — On demande le rétablissement des bancs et arbres qui entouraient les anciens bains publics du boulevard de Maré
— Marmande. Une réforme qui s'impose. — Un de nos confrères se plaignait, ces jours-ci, de ce qu'on était obligé de rester debout pour écouter les Sociétés de musique qui se font entendre à d'assez rares intervalles au kiosque des Allées.
Cette réforme ne nous paraît pas s'imposer absolument, à moins que notre municipalité, qui s'y entend, n'ait un frère ou ami à caser.
Il eût mieux valu que notre confrère demandât avec nous le rétablissement des bancs qui ont été enlevés pour l'appropriation de la place des Bains-Publics. Depuis quelques années, ce vaste emplacement reste inoccupé et ressemble plutôt à une carrière qu'à une place publique. On a enlevé les superbes arbres qui donnaient un si gai ombrage et les bancs qui reposaient les promeneurs. Le soleil, maintenant, y est brûlant. On se gardera bien d'y promener, par crainte d'insolation. Il est des quartiers absolument déshérités et auxquels aucun de nos représentants s'intéresse. Tel est le cas pour celui des Bains-Publics.

18 juillet 1893 — Concert au kiosque des Allées
— Marmande. Samedi soir, la Lyre marmandaise a donné un concert au kiosque des Allées, de 9 heures à 10 h.1/4. Sur le lac, Terpsichore et Sigurd et le festival-marche de G. Benoist étaient portés sur le programme.
Une superbe couronne de fleurs naturelles a été offerte à cette société par M. Séveilhac, baryton du Grand-Théâtre de Bordeaux, et M. Henri Laborde au nom d'un groupe d'amis de la Lyre.

La mode étant décidément aux vélocipèdes, Marmande fait « installer un vélodrome en terre battue » sur le boulevard de Maré, à l’emplacement des anciens bains publics. Il s’agit du premier vélodrome de Marmande qui sera remplacé par un vrai vélodrome composé de lattes de bois assemblées, inauguré à la Gravette le 26 mai 1935
4 août 1893 — Marmande. — Sport. — Les membres du Veloce-Club Marmandais, se sont réunis hier soir pour discuter si on faisait des courses courant 1893 et pour faire le choix d'un vélodrome. A la majorité, il a été décidé que des courses auraient en effet lieu courant septembre, sur le vélodrome du boulevard de Maré, ancien établissement des bains. Nous aurons l'occasion de revenir sur ce projet. Nous publierons en son temps les programmes des courses.
19 août 1893 — Marmande. Le Véloce-Club marmandais a fixé au 17 septembre courant, la date des courses de vélocipèdes sur le vélodrome du boulevard de Maré. La municipalité a voté une subvention de cinquante francs, dans sa dernière séance, pour charger les prix devant être attribués aux coureurs. On compte sept coureurs. Prochainement, nous en publierons les noms.

15 octobre 1893 — Concert de la Lyre marmandaise sur la place d’Armes et par la fanfare Sainte-Cécile sur le kiosque des allées des Tilleuls
— Marmande. Fêtes franco-russes. Hier, bien des locaux étaient pavoisés de pavillons français ; les édifices publics et pas mal de maisons particulières. Le pavillon russe fait défaut presque partout.
Le soir, la Lyre marmandaise dirigée par M. Ch. Gérold a fait entendre plusieurs morceaux de son répertoire sur la place d'Armes où on avait dressé une estrade pour la circonstance.
Aujourd'hui, dimanche, grand bal dans la salle du café Debriges, toujours à l'occasion des fêtes franco-russes.
La Société Sainte-Cécile doit se faire entendre de trois heures et demie à cinq heures, dans les plus beaux morceaux de son répertoire au kiosque des allées des Tilleuls.

14 décembre 1893 — De temps à autre, les musiques jouent sous le marché couvert
— La Lyre marmandaise. — Dimanche dernier, la fanfare la Lyre marmandaise fêtait la Sainte-Cécile. Les morceaux de musique portés au programme ont été parfaitement exécutés, le matin dans l'église paroissiale, et le soir, sous le Marché Couvert.
A six heures, un grand banquet a été servi dans les salons de l'hôtel Lasbax. La gaieté a été franche et les toasts nombreux. Le bal a eu lieu au café Debriges, aussitôt après le banquet.

Marmande - Kiosque rustique du boulevard de Maré — Le Marché couvert de la rue Labat où les phalanges marmandaises viennent jouer de temps à autre
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17 décembre 1893 — Concert de la fanfare Sainte-Cécile sur le kiosque
— Marmande. Sainte-Cécile. Dimanche 17 décembre, à trois heures, la fanfare Sainte-Cécile, dirigée par M. C. Bayle, donnera un concert public, au kiosque du boulevard de Maré, ou, en cas de mauvais temps, sous le marché couvert. Avis aux amateurs de bonne musique.

13 octobre 1895 — Concert de la musique du 20e de ligne sur le kiosque du boulevard de Maré
— Marmande. La musique du 20e de ligne, sous l’habile direction de son chef M. Vernet, fera entendre demain dimanche, de quatre heures à cinq heures et demie du soir, au Kiosque du boulevard de Maré, les morceaux suivants : 1. Le Bavard, allegro (Mullot). — 2. Vierge de Raphaël, valse (Wettge). — 3. Pour les bambins, polka (Fahrbach). — 4. Marche lorraine (Ganne). — 5. Invitation à la Mazurka (Lançon). — 6. Marche des Drapeaux (Sellenick).

Quelques concerts de la Lyre marmandaise sur le kiosque Maré
11 mai 1894 — La Lyre marmandaise n'a pas joué, dimanche, les morceaux du concours de la Réole, ainsi qu'on nous l'avait annoncé. Les musiciens ressentaient encore trop de fatigue des deux jours de fête. La partie est remise à dimanche. Voici le programme de ce concert public : Allegro militaire (X...). — Primavera, ouverture (Wettge). — Adagio cantabile, menuet et chasse (Haydn). — Cavalerie légère, ouverture (Suppé). — En chemin de fer, galop (Rauski).
Cette société musicale organise, en outre, pour le même jour, un concert dans le jardin du Tivoli Théâtre. Les premiers placards nous assurent le concours de M. Gérôme premier ténor du grand théâtre de Bordeaux.

29 février 1896 — Concert. Dimanche, à 4 heures du soir au kiosque du boulevard Maré, la Lyre Marmandaise, sous l'habile direction de son chef, M. Rauski, chevalier de la Légion d'honneur, fera entendre les morceaux suivants : 1. Allegro (XXX.). — 2. Philémon et Baucis, ouverture (Gounod). — 3. Espana, valse, première audition (Chabrier). — 4. Robert le Diable, fantaisie (Meyerbeer). — 5. La lionne Bourgeoise, polka, première audition (Rauski).
27 avril 1899 — Voici le programme du concert que donnera dimanche prochain la Lyre marmandaise au Kiosque du boulevard de Maré, de quatre à cinq heures de l’après-midi ; en cas de mauvais temps, sous le marché couvert : Marche des Petits matelots (Ganne). — Ouverture de Martha (Flotow). — L'Etincelle, polka concertante (Olivier Métra). — Diane de Gabies, fantaisie, quatuor pour piston, trombone, baryton et basse (Jacoutot). — Grande valse de Beaufort.

14 juillet 1899 — Revue militaire sur l’esplanade de Maré, devant le kiosque
— Marmande, 14 juillet. La revue de la garnison a eu lieu ce matin, à 8 heures, sur l'esplanade de Maré. Un certain nombre de fonctionnaires et de membres du conseil municipal avaient pris place au kiosque.
M. Faber-Trumelet, lieutenant-colonel du 20e de ligne, a remis la croix de chevalier de la Légion d'honneur à M. Rudelle, capitaine trésorier au 20e de ligne et la médaille militaire à M. Garnès, gendarme à Marmande.
Le défilé, d'une parfaite correction, a été très admiré.
La fanfare la Lyre marmandaise, a exécuté, pendant cette cérémonie, quelques-uns des morceaux de son riche répertoire.

29 août 1903 — Concours de la race garonnaise sur le boulevard de Maré
21 août 1903 — Marmande. On travaille en ce moment aux aménagements nécessaires au concours de race qui doit avoir lieu le 29 août au boulevard de Maré ; des baraquements sont construits pour fermer l’enceinte du concours ; c'est sur le même emplacement et dans la même enceinte que doit avoir lieu l'exposition d'automobiles et chauffeurs, sous la présidence du ministre du commerce et de l'Industrie.
29 août 1903 — Marmande. Concours de la race garonnaise. Samedi matin, les cultivateurs et propriétaires participant au concours de race garonnaise ont amené leurs animaux à la première heure ; la réception de ces animaux a demandé un certain temps ; il a fallu les classer avec ordre sur les emplacements destinés à cet effet ; disons que le boulevard de Maré est un emplacement rêvé pour les concours d'animaux ; l'exposition est très nette, et les qualités des exposés apparaissent avec clarté.
Toute la matinée et toute l'après-midi, un grand nombre de cultivateurs ont circulé dans l'enceinte du concours.

Concerts sur le kiosque du boulevard de Maré, square de l’Alcazar
15 novembre 1903 — Aujourd’hui dimanche, de quatre à cinq heures, au kiosque du boulevard de Maré, concert par la Société philharmonique les Enfants de Marmande.
Nous en avons donné le programme.

18 juin 1904 — Lyre marmandaise. Cette Société musicale se fera entendra samedi prochain 18 juin, de huit heures et demie à dix heures, au Kiosque du boulevard de Maré.
Le programme comprend la première audition d'une grande valse due à un de nos sympathiques magistrat dont la modestie égale le talent.

27 juin 1907 — Le Kiosque à musique de l’Alcazar, boulevard de Maré disparait dans un incendie
— Marmande. Kiosque incendié. Le kiosque du boulevard de Maré a été incendié complètement, vers 6 heures, jeudi soir, par suite, dit-on, d’un échappement de gaz.

13 juin 1908 — Le kiosque à musique disparu, les spectacles de l’Alcazar n’en continuent pas moins
— Marmande. Alcazar d’été. — Cette semaine, troupe nouvelle, avec les débuts du célèbre unijambiste Boccard champion du monde aux anneaux ; les Rey, duettistes comiques de Parisiana ; Lançon-and-John, jongleurs comiques de l'Apollo, de Bordeaux ; Vedel, le plus grimacier des comiques ; Mme Théodora, chanteuse à diction, de l'Alhambra de Bordeaux.
Rentrée du sympathique chanteur mondain Derblay ; Baluchet, original comique troupier ; Mme Deste, chanteuse réaliste ; René Divan, dans ses nouvelles créations.
Avis important : la direction veillera avec soin à ce qu'il ne soit chanté rien d'immoral. Le spectacle sera terminé avant minuit.
Vu son importance, rideau à, huit heures trois quarts précises.

29 juin 1909 — Inauguration du nouveau Kiosque à musique sur les allées des Tilleuls, lors des fêtes de la Saint-Pierre
— Mardi 29. A neuf heures du matin, attractions sur l'esplanade de Maré : lâcher de pigeons par la Société colombophile, courses, jeux divers ; à deux heures de l'après-midi, sur l'emplacement de l'ancien kiosque, départ d'un grand rallye-ballons organisé par la direction de l'Alcazar d'été : à quatre heures et demie, inauguration du nouveau kiosque de Maré, concert par l'Union musicale et l'Orphéon ; à huit heures et demie du soir, embrasement de l'esplanade de Maré, feu d'artifice, concert vocal et instrumental ; à dix heures grand bal. Représentations à l'Alcazar et au Tivoli.

Marmande - L'Esplanade de Maré et le Kiosque à musique rustique
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27 août 1909 — La bascule du rond-point du boulevard Maré où se trouvait l’ancien kiosque et sa baraque disgracieuse
— Marmande. Baraque à supprimer. — La bascule installée route de Gontaud est munie d'une baraque qui, sous l'unique prétexte de la préserver des intempéries, la transforme en énorme crustacé aussi disgracieux qu'encombrant.
Depuis la disparition de l'ancien kiosque à musique, le rond-point du boulevard de Maré a été aplani et la laideur de la susdite baraque n'en est devenue que plus apparente.
Il serait cependant bien facile et à peu de frais de se réconcilier avec l'esthétique.
Quelques mètres carrés de tôle suffiraient pour envelopper et protéger la bascule : l'ouverture d'une petite porte permettrait d'en manier le mécanisme. Les bascules publiques sont d'ailleurs ainsi garanties dans un grand nombre de localités. Quant à la baraque, elle ferait à merveille l'affaire d'un rural qui la transformerait dans sa propriété en remise à outils aratoires, et le produit de sa vente couvrirait les frais de la nouvelle installation.


14 décembre 1914 — Lors du conflit, des prisonniers allemands sont incarcérés boulevard de Maré
— Marmande. Prisonniers allemands. — Actuellement, le chiffre des prisonniers allemands s'élève à quatre cents ; cent cinquante sont cantonnés rue Neuve, ancienne scierie Belloc, et deux cents cinquante boulevard de Maré.

Marmande - Boulevard de Maré, le kiosque rustique — Cinéma Plaza, anciennement Alcazar, près duquel se trouvait le premier kiosque à musique du boulevard Maré
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Sociétés musicales actives à Marmande en 1909 :
Fanfare Sainte-Cécile, président Dr Courret, direction Auriacombe, 35 exécutants ;
Les Sonneurs marmandais (trompes de chasse), direction Artiganave ;
Les Enfants de Marmande (fanfare), fondée en 1867, président Dupin, direction Frédéric Poupot, 50 exécutants ;
La Cigale marmandaise (chorale) fondée en 1900, président Vervial, direction Auriacombe, 50 exécutants ;
Union Chorale, fondée en 1901, président André Lauras, direction Léonce Michelot, 52 exécutants ;
Union musicale de Marmande, dirigée par M. Flèche, 45 exécutants
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Re: Kiosques à Musique

MARMANDE - Les Jardins - Boulevard Gambetta
(LOT ET GARONNE)
Nous avons vu, sur notre dernière publication, que les anciennes fortifications marmandaises, une fois arasées à partir de 1777, ont donné naissance à une suite de boulevards plantés de rangées d’arbres. L’un de ceux-ci, le boulevard Puygueraud, commence au boulevard Labat (boulevard de Maré) à son intersection avec rue la Bayle de Seyche, et se termine au boulevard du Fougard, à son intersection avec la rue Thuron.

Plan de Marmande en 1812
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Face à la rue Thuron (rue Solleville), trois vastes lots agricoles sont acquis auprès de particuliers, permettant d’installer la Station de chemin de fer de Marmande qui est inaugurée le 4 décembre 1855. Grace à cette implantation, la ville connait un regain d’animation entraînant la construction de nouveaux hôtels et notamment, en 1860-1861, l’Hôtel des Messageries, au débouché de la station, à l’angle de la rue Puygueraud et du boulevard éponyme. Jusqu’en 1855, Marmande disposait de deux établissements hôteliers : les Hôtels de la Providence et de la Tête Noire ; en 1855, trois autres étaient venus renforcer les rangs : les Hôtel de France, du Commerce et du Lion d’Or.
En 1892, Daniel Rouleau, également président de la Société Hippique de Marmande, reprend l’Hôtel des Messageries et ses 41 chambres qu’il conservera jusqu’à sa cessation d'activité du 4 juillet 1963.


Marmande - Hôtel des Messageries (Hôtel Rouleau), boulevard Gambetta ou de la Gare, à gauche rue Puygueraud — Boulevard Gambetta ou de la gare, vu de la place de la Gare
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Face à l’Hôtel des Messageries, le boulevard Puygueraud est rebaptisé boulevard Gambetta dès le lendemain du décès de Léon Gambetta le 31 décembre 1882.
Jusqu’à cette date, les animations festives marmandaises se déroulent essentiellement sur l’Allée des Tilleuls du boulevard de Maré. De temps à autre, lors des festivals musicaux, quelques formations musicales donnent quelques aubades sur le boulevard Gambetta ou participent aux défilés et retraites aux flambeaux. Marmande n’échappant pas à la mode des vélocipédistes, des courses vont être organisées sur ledit boulevard dès 1884.
Lors des nombreuses foires, des attractions sont disséminées sur les boulevards ; on voit même lors de celle de la Saint-Fabien du 20 janvier 1892, une série de tripots prendre leurs quartiers sur le boulevard Gambetta, si bien qu’un promeneur marmandais demande à ce que le faubourg Puygueraud soit rebaptisé
faubourg de la Roulette…
En octobre 1893, la municipalité envisage de déplacer le foirail de Puygueraud qui se déroulait jusqu’à présent sur la grande esplanade du boulevard Gambetta faisant face à l’Hôtel des Messageries de Daniel Rouleau. La décision est actée le 9 janvier 1896 et les habitants du quartier déplorent l’activité qui y a chuté depuis.
Aussi, sur cet emplacement devenu inactif, le long de l’avenue de la Gare (nom qui sera provisoirement donné à cette partie du boulevard Gambetta), le conseil municipal décide de faire aménager deux parterres fleuris plantés d’arbustes, protégés par une grille à mi-hauteur ; le square Gambetta est né (il sera ultérieurement rebaptisé square Puygueraud).
En janvier 1899, Augustin Philippe Cassoret de Saint-Sauveur-les-Arras, est chargé, par la municipalité, de construire un
Kiosque à musique entre les deux jardinets du square Gambetta ; le budget alloué pour cette édification est de sept mille trois cents francs. Augustin Cassoret construira également d’autres kiosques, notamment celui d’Hénin-Liétard, avant d’être déclaré en faillite en février 1908.
Desservi par un escalier de huit marches, ce kiosque à musique octogonal est érigé sur un soubassement en pierre ; sa toiture en zinc, surmontée d’une lyre, repose sur des colonnes en fonte ; son garde-corps est en fer forgé. Tous comme le square, le kiosque est entouré d’une grille de protection.


Marmande - Hôtel des Messageries, boulevard Gambetta et kiosque à musique — Le Kiosque à musique du boulevard Gambetta
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Le 31 mai 1902, le sculpteur Jean-Baptiste Antoine Champeil (1866-1913) obtient la première médaille au Salon des artistes français, pour son groupe en marbre intitulé Le Printemps de la vie.
Acquise par l’Etat pour dix mille francs, cette œuvre est déposée à Marmande le 15 avril 1903, sur intervention d’Hippolyte Gomot, sénateur habitué des salons parisiens, afin qu’elle soit installée près du Kiosque à musique sur le jardinet du square Gambetta faisant face à l’Hôtel des Messageries. L’architecte marmandais Fernand Touron est chargé de la conception du socle qui accueillera le monument, son exécution étant confiée à l’entrepreneur Michaud.
La cérémonie d’inauguration se déroule le 30 août 1903 en présence du maire Léon Toumeyrague, des ministres Joseph Chaumié et Georges Trouillot et du président du Sénat Armand Fallières.

En 1909, Champeil obtient une commande de l’Etat pour réaliser un pendant à sa première allégorie sculptée. Egalement réalisé en marbre blanc,
L’Eté de la vie est tout d’abord mis en dépôt à Marmande le 3 juillet 1910, avant d’être installé sur le second jardinet du square Gambetta. En fait, le Printemps de la vie sera transféré sur le jardinet situé vers la gare, pendant que l’Eté de la vie prendra place face à l’hôtel.
Aucune cérémonie officielle ne viendra, en 1910, fêter l’inauguration de ce second monument.


Marmande - Le Printemps de la Vie de J-B Champeil, boulevard Gambetta et Kiosque à musique — L'Eté de la vie, de J-B Champeil, square Gambetta, pendant au Printemps de la Vie
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Au fil des années, le kiosque à musique a perdu de son attractivité et les phalanges musicales ont abandonné la partie. Non entretenu, le kiosque a fini par renaître en 1986, transformé en « Kiosque à touristes », le Syndicat d’initiative de Marmande l’ayant converti en Office du tourisme.
Mais il ne faut pas trop en demander : Marmande a tout de même conservé en activité, certes très restreinte pour ne pas dire confidentielle, son kiosque du boulevard de Maré !
L’Hôtel des Messageries a lui aussi été abandonné : son rez-de-chaussée est devenu une boulangerie pâtisserie.
Kiosque toujours en place mais transformé.

voir ici le Square Puygueraud de Marmande et son kiosque à touristes, aujourd'hui.(1/4) (2/4) (3/4) (4/4)

Marmande - Les Jardins - Boulevard Gambetta.jpg
Marmande - Les Jardins - Boulevard Gambetta.jpg (237.88 Kio) Vu 5233 fois
publié par Jean Marc

30 juin 1881 — Les boulevards sont envahis de promeneurs lors des fêtes de la Saint-Pierre. Quarante fanfares y participent à un festival
— La Jolie ville de Marmande vient de célébrer les fêtes de la Saint-Pierre. Dès dimanche matin, les établissements étaient pavoisés, de nombreuses baraques s’ouvraient, offrant aux curieux les spectacles les plus divers. Toute la journée, les fanfares et les orphéons, qui venaient prendre part au concours musical organisé par l'Orphéon de Marmande à l’occasion des fêtes, arrivaient, attendus à la gare par une foule joyeuse et animée.
Le dimanche et le lundi, à une heure, les musiques, fanfares et orphéons ont défilé dans la principale rue de Marmande. Une grande partie de la population formait la haie et saluait au passage les diverses Sociétés et leurs bannières.
Des locaux spéciaux avaient été affectés aux quarante fanfares et orphéons pour exécuter les morceaux des concours qui avaient lieu les dimanche et lundi, président par Laurent de Rillé.
Le dimanche soir, Marmande présentait un spectacle charmant. Les abords de la gare, la jolie ceinture de boulevards qui entoure la ville, la place d’Armes et les rues adjacentes étaient remplies de promeneurs. De temps en temps, une musique passait, jetant quelques notes harmonieuses dans le silence de la nuit.
Parmi les illuminations on remarquait celle du Cercle du commerce et du Cerce de l’Avenir.
Le lundi, il y avait un peu moins de monde dans la journée ; mais le soir les promeneurs étaient en aussi grand nombre que la veille, surtout dans la rue Puygueraud et sur les boulevards de la gare, où quelques fanfares se préparaient par une répétition, au concours d’honneur qui devait avoir lieu le soir.
Mardi, à neuf heures du soir, la foule était énorme dans la cour de la mairie où devait avoir lieu un concert.

1er juin 1883 — La foire de la Saint-Clair s’installe rue Puygueraud et sur la place d’Armes
— La foire da la Saint-Clair, qui se tient à Marmande le 1er juin, est considéré comme la plus importante. Contrairement aux années précédentes, un temps superbe l’a favorisée.
Ainsi s'explique l’affluence considérable d'étrangers qui se sont pressés sur la place d'Armes et dans la rue Puygueraud, où les marchands avaient installé leurs baraques et leurs bancs, les chalands ne manquaient pas et les recettes ont dû être fructueuses.

14 juillet 1883 — Feu d’artifice et illuminations sur les boulevards à l’occasion de la fête nationale
— Marmande a célébré le 14 Juillet avec toute la pompe désirable, grâce à l’initiative prise par la municipalité. Dès la veille, une retraite aux flambeaux par la Fanfare Sainte-Cécile annonçait la fête. Le lendemain, dès le point du jour, les maisons étaient pavoisées et les réjouissances se préparaient. Les deux théâtres ont donné des représentations gratuites qui ont obtenu un succès indescriptible.
A l'issue des représentations, les Sociétés musicales de la ville ont donné de très beaux concerts sur les diverses places de la ville ; la foule a notamment applaudi la Marseillaise. Le soir, les illuminations ont été splendides. A neuf heures, plusieurs milliers de curieux se pressaient sur la place du Fougard et sur les boulevards adjacents, afin d'y voir tirer le joli feu d’artifice sorti des ateliers de la maison W. Lacaze de Bordeaux.
Bientôt, la girandole finale se déployant en gerbe, soulevait des cris d'admiration. Après le feu d’artifice, un bal a été donné dans la cour de la mairie illuminée. Un orchestre brillant, sous la direction de Camille Bayle, a accompagné les danseurs une grande partie de la nuit.

Marmande - Avenue de la Gare (boulevard Gambetta) et le jardin public, kiosque — Avenue de la Gare, le kiosque
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29 et 30 juin 1884 — Courses de vélocipèdes sur le boulevard Gambetta organisées par le Véloce-Club marmandais fondé le 7 juin
— Marmande. Le programme des fêtes de la Saint-Pierre, qui auront lieu à Marmande les 29 et 30 juin, est dès maintenant définitivement arrêté.
Le matin, des salves d’artillerie annonceront la fête.
Dans l'après-midi, auront lieu au bel hippodrome des Quatre-Mattes, les courses données par notre Société hippique. Elles promenant d'être cette année particulièrement intéressantes. Le soir, sur les allées des Tilleuls, brillamment illuminées, les promeneurs jouiront du spectacle d’un magnifique feu d’artifice. Sitôt après, un concert leur sera donné sous le kiosque, par nos trois sociétés musicales la fanfare Sainte-Cécile, la fanfare les Enfants de Marmande el l’Orphéon.
Le lendemain lundi, vers dix heures du matin, divers jeux sur la Garonne continueront la fête. Puis, à quatre heures du soir, des courses de vélocipèdes auront lieu sur le boulevard Gambetta, sous les auspices du Veloce-
Club marmandais. A ce propos, je dois ajouter que cette société, dont j'ai annoncé en son temps la formation, a été officiellement constituée par arrêté de M. le Préfet du Lot et Garonne, en date du 7 juin courant. Enfin un bal de nuit, rehaussé d'un orchestre des mieux composés, se tiendra dans la vaste cour de la Mairie, splendidement parée et illuminée pour la circonstance.

27 au 29 juin 1885 — Lors des fêtes de la Saint-Pierre, les courses de vélocipèdes continuent sur le boulevard Gambetta
— Nous avons déjà publié les programmes des courses de chevaux et de vélocipèdes qui auront lieu à Marmande les 28 et 29 juin, à l'occasion des fêtes de la Saint-Pierre.
Voici le détail complet des deux journées :
Le samedi 27 juin, à 8 heures du soir, salves d'artillerie.
Dimanche 28, à 2 heures du soir, sur l’hippodrome du Champ d'Azyle, lâcher de pigeons voyageurs. A 2 heures et demie, courses aux chevaux données par la Société hippique de Marmande ; à 8 heures trois quarts, grande représentation au Tivoli-Théâtre ; à 9 heures, dans la cour de la Mairie, grand bal.
Le lendemain lundi 29 Juin boulevard Gambetta, à trois heures de l’après-midi, grandes courses internationales de vélocipèdes organisées par le Véloce-club marmandais. A huit heures du soir, grande illumination des allées des Tilleuls et du Kiosque. A neuf heures, brillant feu d’artifice tiré à la porte de Tonneins. A dix heures, concert public au kiosque, donné par l'Orphéon et les musiques de la ville.

16 octobre 1891 — Des courses de taureaux sont organisées derrière la gare de Marmande (l’année suivante, des arènes temporaires seront installées sur l’emplacement des anciens bains, boulevard de Maré)
— Marmande. Courses aux Taureaux. — C'est dimanche 18 octobre et lundi 19 que l'élite des écarteurs et toréadors des arènes de Dax, Bordeaux et Mont-de-Marsan doit paraître dans l'amphithéâtre dressé derrière la gare, sur le chemin de Madeleine.
Samedi, à cinq heures précises, la quadrille doit faire le tour de la ville accompagnée de la Lyre marmandaise. Les courses auront lieu à 2 h. 30, les deux jours. La Lyre marmandaise se fera entendre pendant les courses. Le jury doit distribuer aux écarteurs une somme de 1.000 francs.

22 janvier 1892 — Le boulevard Gambetta bientôt rebaptisé Faubourg de la Roulette !
— Marmande. Foire. — La foire de Saint-Fabien avait attiré beaucoup de monde dans notre ville. Les transactions ont été nombreuses. On nous assure que les pickpockets ont fait d'excellentes recettes : pas mal de poches ont été visitées, maigri l'œil vigilant de la police.
— Monaco ! Notre petite ville de Marmande est devenue, depuis quelques jours, une succursale de la principauté de Monaco : la roulette fonctionne régulièrement boulevard Gambetta, de 7 heures à minuit.
Nous avons espéré tout d'abord que ce genre de commerce ne ferait à Marmande qu'une petite apparition : il parait que nous avons été déçus, car les jeux continuent de plus belle et les concurrents, alléchés par le gain, surgissent sur la place et installent de nouvelles baraques. Nous demandons que le faubourg Puygueraud soit appelé désormais : faubourg de la Roulette (succursale de Monaco). C'est une idée que nous donnons aux candidats qui solliciteront, les suffrages des électeurs de ce quartier.

Marmande - Avenue de la Gare, hôtel des Messageries et kiosque (cliché Rigouard, Cparama) — Le Kiosque Puygueraud
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4 juin 1892 — Le boulevard Gambetta et la rue Puygueraud envahis à l’occasion de la foire de Saint-Clair, faisant le bonheur des pickpockets
— Marmande. La Foire de la Saint-Clair. — Beaucoup de monde aujourd'hui. Une foule si compacte dans les rues Nationale, Puygueraud et les boulevards de la Gare, qu'il était impossible de se frayer un chemin sans beaucoup de peine. Depuis ce matin 8 heures, les arrivées n'ont pas cessé jusqu'à midi. Les trains de Bergerac et de Bordeaux, de 8 heures du matin, ont débarqué plus de 2.000 voyageurs.
Le bétail affluait sur le foirail. La vente est toujours très lente à cause du manque de fourrage et la recrudescence de sécheresse, on cote les veaux de boucherie de 1 fr. 20 à 1 fr. 35 la pièce ; les vaches, de 25 à 28 francs les 50 kilogrammes sur pieds ; les vaches d'attelage de 600 à 850 francs la paire. En somme, cette réunion a été très mauvaise pour la vente des bestiaux. Les marchands forains ont fait cependant d'assez bonnes recettes, de même que la majorité) des commerçants de la ville.
Dans la journée, les pickpockets n'ont pas perdu leur temps.
De 3 heures et demie à 5 heures, plusieurs femmes ont constaté que leur porte-monnaie leur avait été habilement soustrait. C'est ainsi que Mme E.., de Seyches, a perdu 15 francs ; d'autres, 30 et 40 francs.

11 novembre 1892 — En attendant qu’un kiosque soit construit quartier Puygueraud, les musiciens jouent dans la boue « comme des saltimbanques »
— Marmande. Lyre marmandaise. —Dimanche la Lyre marmandaise a joué plusieurs morceaux de son répertoire sur la place de Puygueraud, vers 4 heures du soir ; le concert n'avait pas été annoncé. Beaucoup l'ont trouvé étrange et surtout de voir des musiciens jouer dans la boue comme des saltimbanques. Devons-nous supposer que ce concert était une invitation au bal du soir qui marquait les débuts de la saison d'hiver ? Si nous en croyons certains bruits, ce bal n'aurait pas parfaitement réussi faute de cavaliers, il est vrai que pour eux l'entrée était payante, 50 centimes.

9 décembre 1892 — La Lyre marmandaise banquète dans l’Hôtel des Messageries de M. Rouleau ; concert au Kiosque du boulevard de Maré
— Fête de la « Lyre marmandaise ». — La « Lyre marmandaise » fête la Sainte-Cécile, dimanche prochain 11 décembre. A cette occasion, cette Société doit se faire entendre par deux fois, à la messe de 11 h. ½, dans :
1. Allégro militaire (X.) ; 2. Le Prophète, fantaisie, opéra (Meyerbeer).
Et à trois heures du soir, au kiosque de la ville ou place du Marché-Couvert, en cas de mauvais temps, dans : 1. Allégro militaire (X.) ; 2. Ouverture des Diamants de la Couronne (Auber) ; 3. Le Prophète, fantaisie, opéra (Meyerbeer) ; 4. La Mascotte, mosaïque (Audran) ; 5. Santiago, valse (Corbin).
A 6 heures, grand banquet, servi par M. Rouleau, de l'hôtel des Messageries. Les membres honoraires, qui désireraient y prendre part, peuvent se faire inscrire moyennant une cotisation de 4 francs à verser entre les mains du trésorier, avant vendredi, dernier délai.
A 9 heures, grand bal, dans la salle Debriges.

Marmande - Hôtel des Messageries de Daniel Rouleau, boulevard Gambetta — Toute l'équipe hôtelière de Rouleau réunie
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10 janvier 1893 — La foire annuelle du quartier Puygueraud
— Marmande. La foire de Puygueraud. — Le beau temps s'est mis de la partie pour favoriser la foire du quartier Puygueraud. La température s'étant fortement radoucie, les propriétaires étaient venus en nombre. Aussi le champ du foirail avait-il beaucoup de choix. Les ventes sont assez lourdes pour la saison. Les cours semblent avoir une tendance à la hausse depuis la réunion de Lestang. On cotait les jeunes veaux de boucherie, de deux à trois mois, de 100 à 110 fr. la pièce. Les taureaux de quinze à seize mois, de 180 à 200 fr. la pièce ; les génisses, aux mêmes prix. La viande grasse est réellement bon marché. Nous avons vu plusieurs types enlevés de 25 à 26 fr. les 50 kilos ; de 250 à 280 fr. la pièce. Les porcs étaient peu nombreux. Les nourrains valaient de 20 à 25 fr. la pièce et les porcs gras de 100 à 120 fr., suivant qualité. Grande animation, le matin, au marché couvert. Volailles, de 2 fr. 25 à 3 fr. la paire ; canards, de 4 à 5 fr. la paire ; dindons, de 9 à 10 fr. la paire ; oies grasses, de 0 fr. 75 â 0 fr. 85 le demi-kilo ; baisse très sensible de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 au demi-kilo du cours du dernier marché ; les canards gras, de 0 fr. 85 à 0 fr. 90 le demi-kilo ; les œufs, de 1 fr. 05 à 1 fr. 15 la douzaine. 150 sacs de maïs ont été enlevés de 10 fr. 75 à 12 fr. les 50 kilos ; blé, de 16 fr. 25 à 16 fr. 90 les 75 kilos ; l'avoine, de 9 à 9 fr. 25 les 50 kilos ; seigle, de 13 à 14 fr. les 50 kilos ; haricots, de 25 à 30 fr. l'hectolitre ; pommes de terre, de 3 à 5 fr. l'hect. Les vins se cotaient de 280 à 300 fr. le tonneau logé.

6 avril 1893 — Concert de la Lyre marmandaise, des Trompes de chasse et des Enfants de Marmande
— Lundi, à 3 heures, la Lyre marmandaise dirigée par M. Gérold, s'est fait entendre et a joué cinq morceaux de son répertoire. La Czarine, mazurka russe, de Ganne, a eu seule assez de succès.
Pendant les intermèdes, les Trompes de chasse, sous la direction de M. Montardon, ont sonné : Les Francs-tireurs des Vosges, la Marquise de Champigny, la Caudéranaise, etc.
On ne connaissait encore ni cette nouvelle Société ni son directeur ; mais, fondée depuis peu, elle promet pour l'avenir de véritables succès.
A 4 heures et demie, la Société philharmonique les Enfants de Marmande a joué les morceaux portés au programme devant une foule compacte et sympathique. Les solos de MM. E. Leclère, A. Touzaud et J. Chariot ont été très goûtés. Au nombre des musiciens se trouvaient, pour la première fois, MM. André C... et Georges Manerol, deux artistes que nous ne connaissions pas encore et qui se sont fait particulièrement remarquer.

18 octobre 1893 — Le foirail de Puygueraud transfère son marché aux cochons place du Fougard
— Marmande. Mercredi prochain, 18 courant, jour de grande foire, sera inauguré le nouveau foirail à porcs depuis si longtemps attendu. Cette inauguration nous fait rappeler que le conseil municipal doit donner une solution à la proposition Vidal, relative au déplacement du foirail de Puygueraud. Espérons qu'on profitera de la circonstance pour utiliser l'ancien emplacement des bains toujours disponible, la municipalité n'ayant pas reçu, paraît-il, la demande des viticulteurs dont nous avions parlé l'autre jour.

Marmande - Le Rond-Point Puygueraud — Le marché aux cochons de Puygueraud est transfére Place du Fougard (cliché Babs, Cparama)
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Concerts de la Lyre marmandaise dirigée par M. Rauski
15 mai 1894 — La Lyre marmandaise a donné son concert public devant une foule d'auditeurs. Le beau temps s'étant mis de la partie, les amateurs n'ont pas hésité un seul instant, en présence surtout du programme choisi.
La Marmandaise a offert une couronne à cette Société musicale. L'inscription suivante était inscrite sur un ruban rouge : « La Marmandaise à son amie la Lyre. » Les musiciens ont paru profondément touchés de cette marque de sympathie. M. Rouski, leur directeur, l'a manifesté ouvertement en embrassant la jeune fille, porteur de ce don gracieux.

15 février 1895 — La Lyre marmandaise se fera entendre au marché couvert, dimanche prochain. Voici le programme : 1. Marche lorraine (Ganne). — 2. Le Voyage en Chine (Bazin). — 3. Ithorothis, fantaisie chevaleresque (Benoist). — 4. L'Ombre, sélection (Flotow). — 5. Hermosa (Rauski).

9 janvier 1896 — C’en est fini de la foire du quartier de Puygueraud
Marmande. — La foire. — Le déplacement du champ de foire a enlevé au quartier Puygueraud le gros de la foule qui y circulait toute la journée. Les habitants de ce quartier sont, à juste titre, peu satisfaits et, aux élections municipales prochaines, ils sauront, par leur vote, traduire leur mécontentement.

20 août 1896 — L'hôtel Rouleau travaille pour des prunes !
— Dans l’intérêt de leur commerce et pour lutter contre la concurrence étrangère, les négociants de prunes de Marmande et des environs ont décidé de créer à Marmande une Bourse aux prunes, qui se tiendra tous les samedis de chaque semaine, de deux à quatre heures de l’après-midi, dans une salle de l’Hôtel Rouleau.
Les négociants et courtiers de Bordeaux, les négociants et revendeurs du département du Lot-et-Garonne trouveront à cette Bourse tous les renseignements qui peuvent intéresser le commerce de la prune.
L’ouverture de la Bourse de la prune aura lieu le samedi 22 août 1896, à deux heures de l’après-midi.

4 septembre 1902 — La Cigale marmandaise au Kiosque à musique du boulevard Gambetta
— Marmande. Cigale marmandaise. — La société chorale la Cigale marmandaise travaille activement les épreuves du concours de Saint-Sébastien, sous la direction de son distingué chef, M. Auriacombe, compositeur de musique. Incessamment, cette Société nous fera entendre au kiosque du boulevard Gambetta, les morceaux qu'elle aura à interpréter à Saint-Sébastien.

Marmande - Avenue de la Gare (boulevard Gambetta), Hôtel Rouleau, Square et Kiosque — Kiosque à musique du square Gambetta
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22 juin 1903 — Concert sur le Kiosque Gambetta par la Lyre marmandaise et l'Union chorale
— Marmande. Fête de la Saint-Pierre des dimanche 28 juin et lundi 29, jour de fête votive, à Marmande.
Dimanche 28 juin, à trois heures du soir, grande course de chevaux sur le nouvel hippodrome de la Garonne, chemin de la Fillole.
A neuf heures du soir, au kiosque du boulevard Gambetta, grand concert par la Lyre marmandaise et l'Union chorale ; grande représentation de gala à Tivoli-Théâtre.
Lundi 29 juin, à 3 heures, sur l'hippodrome susdit, grande course de chevaux ; à 9 heures, place de Maré, brillant feu d'artifice de la maison Lacaze, de Bordeaux ; à 9 h. 30, concert public par la fanfare Sainte Cécile et la Cigale marmandaise. Grande représentation de gala à Tivoli Théâtre.

29 au 31 août 1903 — Inauguration du groupe sculpté le Printemps de la vie, face au Kiosque à musique Gambetta
Les Fêtes de Marmande
La Soirée de Samedi 29 août.
Dès huit heures, le boulevard Gambetta, la cour de la gare et la rue Puygueraud sont envahis par une foule compacte, où se remarquent beaucoup d’étrangers et aussi de jolies Marmandaises aux élégantes toilettes.
A neuf heures, heure militaire, les tambours et clairons du 20e d’infanterie et les deux musiques de la ville, escortés par de nombreux porteurs de lanternes, partent de la cour de la gare, aux sons de joyeux allegros. La foule est si dense que le cortège se crée difficilement un passage.
La population a pavoisé et illuminé les façades des maisons. A noter tout particulièrement le siège de l’Union sportive, la façade de l’Hôtel des Messageries et le siège du Stade marmandais.
La journée s’est terminée par un brillant concert donné au Kiosque du boulevard Gambetta par la musique du 20e de ligne, venue de Montauban spécialement pour les fêtes. Sous l’habile direction de son chef, M. Maubert, les soixante-quatre musiciens militaires et cent vingt choristes de l’Union chorale marmandaise et de la Cigale marmandaise ont exécuté le chœur de M. Karren, chef de la musique de la flotte à Toulon : Haut les Cœurs ! et la Marseillaise. Inutile de dire que ces deux morceaux, comme du reste, tous ceux du programme, ont été salués par de frénétiques applaudissements.

La journée de Dimanche 30 août. Arrivée des ministres
M. Chaumié, ministre de l’instruction publique, est arrivé à neuf heures par le train d’Agen, pendant que M. Trouillot, ministre du commerce, arrivait par celui de Bordeaux. M. Fallières, président du Sénat, s’est porté au-devant d’eux, sur le quai intérieur de la gare.
Le ministre de l’agriculture, absent, est représenté par M. Mamelle, son chef de cabinet.
Le maire de Marmande, M. Toumeyrague souhaite la bienvenue au président du Sénat et aux ministres.
Le Printemps de la Vie
Le cortège se met en marche. Sur tout l’itinéraire, la population sympathique est massée. Sur le boulevard Gambetta a lieu le premier arrêt devant le groupe de marbre blanc dû au statuaire Champeil intitulé le Printemps de la Vie. C’est un adolescent qui s’incline en esclave devant une jeune femme.
Une jeune femme, Mme Tétignac, en jolie toilette de laine blanche, vient donner lecture d’une pièce de poésie dédiée à M. Chaumié et intitulée : Remerciements.
Puis le cortège se remet en marche par les rues Puygueraud, Léopold Faye et de Lestang et gagne l’hôtel de la sous-préfecture.
(ensuite : réceptions, discours, banquet, remises de décorations, inauguration de l’Ecole de commerce)

Marmande - Le Printemps de la Vie et son pendant l'Eté de la vie autour du kiosque à musique de la place Gambetta
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18 novembre 1903 — Concert sur le Kiosque Gambetta à l’occasion de la Sainte-Cécile
— Marmande. Fanfare Sainte-Cécile. Dimanche prochain cette société célèbre la fête de Sainte-Cécile. A cette occasion, elle se fera entendre le matin, à la messe de 11 h. ½, et, l'après-midi, au kiosque du boulevard Gambetta. Le soir, à l'hôtel Thivet, banquet réunissant membres actifs et membres honoraires. Prix du banquet, 4 fr., café compris. Se faire inscrire chez M. Faure, au Fougard. Nous ferons connaître le programme de cette audition musicale à laquelle notre Société d'élite apporte le plus grand soin.

21 août 1904 — Concert de la Cigale marmandaise sur le kiosque
— Marmande. Concert public. La société chorale La Cigale marmandaise donnera un concert public ce soir 21 courant, à 9 heures du soir, au Kiosque du boulevard Gambetta.

1er juin 1905 — Fête foraine de Puygueraud
— Marmande. — Place foraine de Puygueraud. — A signaler le grand musée mécanique de M. Bablés, établissement très curieux ; la réalité en miniature ; la nature en action ; les ateliers divers ; scènes militaires, fêtes et ballet, tout est en mouvement, animé au moyen de la vapeur.

26 août 1905 — Concert de l’Union chorale et de la Musique municipale sur le kiosque Gambetta
— Marmande. Concert public. La Musique et l’Union chorale donneront samedi soir 26 courant au Kiosque du boulevard Gambetta, un concert public, à 8 h. 30. En voici le programme : Allegro militaire. Musique municipale ; Ménestrel et Chevalier (Chapuis), Société chorale ; A qui mieux mieux, duo pour deux pistons (Pillevestre), Musique ; Le Clair de lune (Dupuy), Société chorale ; Ouverture fantastique (Govaert), Musique ; Amour et Printemps (Chapuis), Société chorale ; Légende héroïque, fantaisie (Reynaud). Musique municipale.

1er septembre 1906 — Fêtes du faubourg Puygueraud
— Fêtes de Marmande. — Dimanche prochain doivent avoir lieu les fêtes du faubourg Puygueraud, dont nous publions le programme :
Fête de jour. — A 3 heures, course aux échasses ; de 4 à 6 heures, concours de voitures et d'ombrelles fleuries. Défilé des chars de la commission et des voitures. De 6 à 7 heures, concours de phonographes et de gramoges.
Fête de nuit. — Illumination féerique du faubourg : concours de bicyclettes illuminées, grand bal, bataille de fleurs et de confettis.

14 septembre 1906 — Concert de la musique municipale sur le kiosque Gambetta
— Marmande. Musique municipale. — Pour la première fois, cette société municipale se fera entendre, samedi soir, au kiosque du boulevard Gambetta.

Marmande - Allées du boulevard Gambetta et Kiosque à musique — Kiosque à musique et le Printemps de la vie
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28 et 29 juin 1908 — Nombreux concerts sur le kiosque Gambetta à l’occasion des fêtes de la Saint-Pierre
— Marmande. Fêtes de la Saint-Pierre des 28 et 29 juin. — Voici le programme définitivement arrêté par la commission municipale des fêtes.
Dimanche 28 juin, au kiosque de la place Gambetta, grand concert donné par l'Union musicale et l'Union chorale Cigale marmandaise.
A huit heures et demie, représentation de gala à Tivoli-Théâtre et à l'Alcazar-d'Eté.
Lundi 29 juin, salves d'artillerie ; à neuf heures du matin, attractions sur l'esplanade de Maré ; lâcher de pigeons ; course aux frères Siamois ; jeux divers.
Pour les renseignements, engagements et prix des divers jeux, s'adresser à M. B. Coste, rue Toupinerie.
Après-midi, fête des écoles communales : à trois heures, rassemblement des élèves à l'école laïque de garçons ; défilé en musique avec chars des enfants et bataille de fleurs.
Itinéraire du défilé : Rue de Lestang, Grand' Rue-Labat, boulevard de Maré et boulevard Gambetta.
A trois heures et demie, au kiosque Gambetta, hymne à Hippolyte Carnot, chanté par tous les enfants avec accompagnement de l'Union musicale.
A quatre heures, dans la cour de la mairie, collation offerte aux enfants des écoles communales par la ville de Marmande.
A cinq heures, et demie, au kiosque Gambetta, grand concert donné par l'Union musicale et l'Union Chorale-Cigale marmandaise.
Fête du soir, sur l'Esplanade de Maré, à huit-heures et demie, embrasement de 1’Esplanade ; à neuf heures, brillant feu d'artifice.
A dix heures, grand bal avec l'orchestre de l'Union musicale.
Représentation de gala à Tivoli-Théâtre et à l'Alcazar-d'Eté.

27 au 29 juin 1909 — Fêtes de la Saint-Pierre : concerts sur le kiosque Gambetta et sur le nouveau Kiosque de Maré
— Voici le programme de nos fêtes de la Saint-Pierre :
Dimanche 27 juin. — Première journée du raid d'hippique. — Première étape : Tonneins et retour. Départ à neuf heures du matin. — Deuxième étape : Casteljaloux et retour. Départ à trois heures du soir. A cinq heures de l'après-midi, au kiosque Gambetta, grand concert par l'Union-Chorale-Cigale marmandaise ; à huit heures et demie, représentation de gala au Tivoli-Théâtre, « la Petite Bohème », avec le concours de MM. Raymond Delorme, Wattel et de Mlle Lanoux ; à l'Alcazar, une nouvelle troupe et matches de luttes.
Lundi 28. — Deuxième journée du raid. Troisième étape : la Réole et retour. Départ à neuf heures du matin. — Quatrième étape : Miramont et retour. Départ à trois heures du soir. A neuf heures du soir, au kiosque Gambetta, grand concert par l'Union musicale.
Mardi 29. — Troisième journée du raid. — Cinquième étape : Seyches et retour. Départ à neuf heures du matin. — Sixième étape : Aiguillon. Départ à. trois heures de l'après-midi. A neuf heures du matin, attractions sur l'esplanade de Maré : lâcher de pigeons par la Société colombophile, courses, jeux divers ; à deux heures de l'après-midi, sur l'emplacement de l'ancien kiosque, départ d'un grand rallye-ballons organisé par la direction de l'Alcazar d'été : à quatre heures et demie, inauguration du nouveau kiosque de Maré, concert par l'Union musicale et l'Orphéon ; à huit heures et demie du soir, embrasement de l'esplanade de Maré, feu d'artifice, concert vocal et instrumental ; à dix heures grand bal. Représentations à l'Alcazar et au Tivoli.


30 juin 1912 — L’Union musicale et l’Union chorale Cigale marmandaise en concert sur le Kiosque Gambetta
— Vingt-deuxième fête annuelle. Aujourd’hui dimanche 30 juin, la Société les Sauveteurs Marmandais fêtera sa fête annuelle. Voici le programme :
A 10 heures et demie, prise du drapeau en musique chez M. Vervial, président.
A midi, défilé du cortège qui sc rendra à la salle du banquet, hôtel Perrot. A midi et demi, banquet réunissant les membres actifs et honoraires et les délégués des diverses Sociétés de Sauveteurs de France.
A 4 heures, concert par l’Union musicale et l’Union chorale Cigale marmandaise au Kiosque Gambetta.

Marmande - Square Puyguéraud et kiosque à musique — Avenue de la gare, kiosque à musique
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9 août 1917 — Vol au préjudice de l'hôtel des Messageries de Daniel Rouleau durant le conflit 1914-1918
— Marmande. Le Vol de l’Hôtel Rouleau.
Le sieur R…, cuisinier, a été arrêté ce soir et vient d’être écroué à la maison d’arrêt à la suite de la découverte dans son appartement d’une somme de 6.000 fr. reçue par lui de Denis Dubernard.
Les résultats d’ores et déjà acquis par l’instruction permettent d’évaluer à plus de 75.000 fr. le montant des vols commis au préjudice de la famille Rouleau, et il est possible que cette importante affaire dont le parquet, secondé par la police mobile, s’occupe activement, réserve de nouvelles surprises.


23 et 24 août 1919 — Retour du 20e de ligne à Marmande ; revue des troupes sur le boulevard Gambetta ; l’Union musicale de Marmande, très affairée à Tonneins, n’assiste pas à ces cérémonies
— Marmande. Samedi soir, a eu lieu à la mairie une réunion du comité créé pour l'organisation des fêtes qui seront données en l'honneur de l'arrivée du 20e, le 24 août courant.
Un programme a été élaboré.
L'arrivée des troupes commencera le dimanche 17 août ; ce jour-là à 13 h. 30, le colonel Amiot débarquera avec le premier bataillon, l'état-major et la musique. M. Arnaud, maire, prononcera le discours de réception ; mais on a appris avec peine que la fanfare l'Union musicale ne pourra peut-être pas prêter son concours, ayant déjà promis de se rendre aux fêtes de Tonneins qui ont lieu le même jour ; on pense cependant que tout en respectant la parole donnée, il sera possible à la fanfare de rester à Marmande jusqu'à l'arrivée du train, M. Casse s'offrant de la transporter ensuite à Tonneins en automobile. D'ailleurs, le comité des fêtes de Tonneins aura certainement la bonne grâce de ne pas insister, car la promesse faite n'avait pu l'être à bon escient.
Le lundi 18 et le mardi 19 arriveront les 2e et 3e bataillons. Chaque bataillon défilera à travers la ville par des voies différentes.
Les véritables fêtes commenceront le samedi 23 août par une retraite aux flambeaux.
Le lendemain, à neuf heures, revue des troupes boulevard Gambetta ; remise par la municipalité de fanions aux trois bataillons.

7 décembre 1919 — L’Union musicale de Marmande organise son banquet annuel de la Sainte-Cécile dans les salons de l’Hôtel Rouleau (hôtel des Messageries)
— Marmande. L'harmonie l'Union musicale célébrera la fête de Sainte-Cécile demain dimanche 7 décembre. Les membres honoraires qui désirent assister au banquet, qui sera servi dans les salons de l'hôtel Rouleau, à 7 heures du soir, sont priés de se faire inscrire sans retard chez M. Lozes, rue Toupinerie.

Marmande - Hôtel des Messagerie boulevard Gambetta et Kiosque à musique — Retour du 20e de ligne à Marmande le 24 août 1919
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16 août 1943 — En plein conflit mondial, une interview de Daniel Rouleau, propriétaire de l’Hôtel des Messageries du boulevard Gambetta et président de la Société Hippique de Marmande et propriétaire de nombreux chevaux
— L'Hôtel des Messageries, où M. Rouleau me reçoit aujourd'hui, a évolué avec son temps. Les écuries sont à 200 mètres de l'hôtel, en bordure même des grilles de la gare.
C'est ici le logement des animaux de trait, chevaux et mulets.
— J'ai là quelques belles pièces, reconnaît M. Rouleau, dans un sourire assez satisfait. Tenez, ce « postier » breton, entre autres.
C'est ma fois vrai. La bête est un étalon magnifique de puissance et de proportions. C'est un grand gris pommelé, si beau que je le ferai mettre en bridon et sortir pour le photographier.
— D'où viennent ces animaux ?
— Eh ! cher monsieur, mais de leur Bretagne natale, où je les prends pour les amener ici et les répartir parmi les acheteurs.
— Mais le transport ?
— Evidemment : le transport et le ravitaillement. Deux questions très graves. Eh bien ! on fait de son mieux, dans la limite des possibilités, qui ne sont pas bien grandes. Le problème se pose pour les mulets, que vous voyez à côté des chevaux.
— … et qui sont superbes !
— Oui, mais je dois acheter dans le Poitou, car les mulets des Landes ne sont pas assez gros.
Conserver la qualité
Toute proche est une autre écurie où, dans des boxes, cette fois, sont installés les chevaux de course. Combien ces cloisons ont-elles vu défiler de sujets qui sont devenus des cracks célèbres et des étalons qui ont fait souche dans la région,.. et au-delà ?
En ce moment, même elles abritent nombre d'hôtes de marque dont certains, qui ne sont pas à vendre, ont fait triompher les couleurs de leurs propriétaires sous la poigne de Mauny, cet extraordinaire jockey de 60 ans, qui vous a la sveltesse et la légèreté d'un jeune homme.
Mais cela, c'est la partie personnelle, l'agrément.
— Maintenant que les frontières sont fermées, à qui vendez-vous surtout ?
— Je fournis chevaux et mulets aux Chantiers de Jeunesse, à la garde mobile. Et je viens de livrer à des haras privés une trentaine d'étalons postiers bretons.
— Avez-vous un principe directeur, une grande idée de base ?
— Oui. Je recherche la très belle qualité, les bêtes de concours, de façon à maintenir la vieille race française qui, dans cette catégorie, a toujours fait prime sur le marché.
(quotidien Le Journal 16 août 1943)

Marmande - L'Eté de la vie, le kiosque à musique, square Puygueraud — Le Kiosque à musique transformé en Office du Tourisme
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MAROILLES - La Place Verte
(NORD)
Etienne de Jouy (1764-1846) relate son voyage dans le département du Nord dans son tome IX de L'Hermite en Province ou Observations sur les mœurs et les usages français au début du XIXe siècle. Approximatif et quelque peu expéditif, il écrit le 2 juillet 1821 :
« La voiture nous rejoignit au village de Maroilles, renommé pour ses fromages auxquels il a donné son nom.
Comme la route sur laquelle nous voyagions ne traverse ni bourg, ni village, et que notre postillon, pressé sans doute par la soif, ne trouvait moyen de la satisfaire qu’en arrivant à sa destination, nous fîmes le trajet rapidement, et nous ne tardâmes pas à entrer à Avesnes, petite ville située sur le penchant d’un côteau, et arrosée par la grande Helpe.»
Cet extrait provoque la réaction d’un lecteur qui, prenant sa plus belle plume, adresse une lettre au journal les Petites Affiches de Valenciennes, lequel s’empresse de la publier in extenso le 20 janvier 1827 :
L'Hermite n'a parlé que des fromages connus sous le nom de Maroilles. Comment, en traversant cette commune, n'a-t-il pas remarqué au centre et le long de la chaussée une place décorée d'un beau portique en granit, d'un riche tapis de gazon et de plusieurs allées plantées en tilleuls et en peupliers ? La conservation du portique retiré des ruines de l'abbaye de Maroilles et la transformation d'un cloaque infect en une lice ouverte aux jeux et aux plaisirs champêtres, sont dûs à l'amour éclairé des arts et à la sollicitude du général Pommereul l'un des premiers préfets du département du Nord.
L'Hermite avance que de Maroilles à Avesnes la route ne traverse ni bourg ni village. Si le postillon qui conduisait sa chaise avait eu la soif qu'on lui prête, il n'aurait pas manqué de s'arrêter à Marbaix, village considérable qui se trouve sur la route à une lieue et demie de Maroilles et à une égale distance d'Avesnes, et qui renferme plusieurs maisons où l'on peut se désaltérer.

Grace au témoignage de ce lecteur de 1827, on sait donc qu’avant que la Place Verte de Maroilles ne soit engazonnée, plantée de tilleuls et ornée de son portique en granit, cet emplacement n’était qu’un infect cloaque.

Plan de Maroilles en 1832
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De forme triangulaire, cette place publique, qui était auparavant appelée place du Jeu de Paume se situe le long de la Grande Rue, avoisinant effectivement d’anciens marais asséchés.
A la suite du passage à Maroilles, en avril 1806, du Préfet du Nord, François de Pommereul, celui-ci décide de faire ériger un Arc de triomphe en hommage aux armées napoléoniennes, à l’entrée de la place Verte, avec les ruines provenant de l’abbaye de Maroilles.

Cette abbaye, fondée par Humbert du Hamel en 652, a terminé, mille cent trente-sept ans plus tard, sous les coups de boutoirs d’une horde de fanatiques : le 29 juillet 1789, une meute d’enragés, originaires de Taisnières-en-Thiérache, commune limitrophe de Maroilles, fait une descente musclée et armée dans l’abbaye, dirigée par Maur Sénepart (1734-1808), abbé de Maroilles depuis 1778, y saccageant et brisant mobilier, fenêtres, portes, etc…
Le 26 avril 1790, le maire de Maroilles et ses officiers municipaux, autorisés par un décret de l’assemblée constituante du 20 mars, viennent inventorier les biens conventuels maroillais. L’affaire ne traîne pas en longueur : le 9 février 1791 et les jours suivants, le commissaire du Directoire du district d'Avesnes procède à la vente aux enchères publiques de tout le mobilier de la ci-devant abbaye, de l’ensemble de son matériel d’exploitation agricole et de son cheptel.
La municipalité obtient, le 25 mars 1791, l’autorisation d’acquérir les biens fonciers et immobiliers de ladite abbaye, avec
dix rasières environ d'héritages en dépendant et tous les édifices, tenant à la grande rue, au chemin de la basse-Maroilles, au chemin des Marlières et à la rivière, lot estimé 21.750 livres.
Sitôt acheté, sitôt vendu : à partir du 21 avril 1791, la municipalité recède tous ces biens à divers particuliers, dont le sieur Alexandre Deulin qui est adjudicataire de l’Eglise de l’Abbaye. Ledit Deulin (1), insolvable, ne règlera qu’un cinquième de cette acquisition, procédant cependant au démantèlement de cette église, récupérant le plomb et le fer du bâtiment, matériaux qui sont saisis par la commune le 17 septembre 1792. L’église est à nouveau adjugée deux mois plus tard, mais entretemps, Alexandre Deulin s’en plaint le 7 novembre 1792, les vols et dégradations s’amplifient :
les faîtissures de dessus l'église et du quartier abbatial en sont maintenant presque entièrement disparues. On vole même et presque toutes les nuits, des parties de barreaux et de vitrages.

Les restes de l’église et de l’abbaye vont ainsi servir, des années durant, de carrière de pierres aux Maroillais.
Nicolas-Joseph Vendois (1762-1838), maire de 1799 à 1816, réussit à faire récupérer le portique supérieur de la façade de l’église abbatiale qui doit servir, en partie, à la construction de l’Arc de Triomphe souhaité par le préfet du Nord. En 1808, l’architecte landrecien Guyot, assisté par Bouly dit l’aîné, chef de bureau des travaux publics du département du Nord, est chargé, pour 2.900 francs, d’aménager la place du Jeu de Paume qui, après son nivellement, l’assèchement de sa zone marécageuse et la plantation de tilleuls, devient
la place Verte.
Cet aménagement est aussitôt suivi, l’année suivante, par l’érection de l’Arc de Triomphe sur la place Verte, toujours sous la direction de Guyot et Bouly, moyennant 1.940 francs. Le monument épais d’un mètre, est large de sept mètres quarante ; ses pilastres de deux mètres cinquante sont séparés par une arcade de deux mètres quarante.


Maroilles - Place Verte — Place Verte et Arc de triomphe
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Devenue verte, la place continue, tout comme avant, à y organiser concours de jeux de paume et tirs à la cible, le tout accompagné de la musique de la garde nationale, laquelle y est attestée en octobre 1832, exécutant la Marseillaise et le Chant du Départ lors de la visite, à Maroilles, du député du Nord Alphonse Taillandier.
En 1844, la Musique de Maroilles de 3e classe fait parler d’elle, ne s’étant pas présentée, le 8 septembre, au concours musical d’Anzin auquel elle s’était inscrite. Le 6 avril 1856, dirigée par M. Bruyère, la Musique de Maroilles donne un de ses concerts sur la place Verte.
Il faut attendre mars 1869 pour voir fonder une phalange musicale pérenne :
la Fanfare municipale de Maroilles dirigée par Alexandre Poty, présidée par M. Passage, va se faire entendre dans de nombreux concours de la région et y remporter des succès appréciables.
A l’occasion du grand festival accompagné d’un tir à la cible regroupant 63 sociétés, organisé à Maroilles le 13 juillet 1879, deux kiosques en bois, démontables, sont installés, l’un sur la
magnifique place Verte, l’autre sur la Petite place dite place de la Mairie, située sur la Grande Rue (cette Maison commune qui sert également d’école et de salle de musique est édifiée en 1804).
La Fanfare comptant pas moins d’une cinquantaine de musiciens, la commune n’est pas en mesure d’offrir un kiosque à musique véritable pouvant contenir autant d’exécutants ; aussi, seul un petit
Kiosque à danser, surélevé et accessible au moyen d’une échelle, comme il en existe tant en Avesnois, est aménagé à chaque occasion, sur l’une ou l’autre de ces deux places.
C’est autour de ce kiosque à danser que se perpétue durant des décennies la traditionnelle fête du Béhourdi, sorte de tournois avec des bâtons accompagné de danses rituelles, célébrée le premier et parfois le second dimanche de carême, notamment à Maroilles, Bavai et Cambrai.

Maroilles - Place de la mairie et Ecole des filles, Kiosque à danser
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Deux fois l’an, le second dimanche de mai et le premier dimanche de septembre, la place Verte organise, comme quasiment toutes les communes du Nord, la fameuse ducasse, lors de laquelle, jeux, concerts et attractions foraines sont de mise.

Si nous n’avons pu collecter que très peu de concerts détaillés donnés par la Fanfare maroillaise sur la place Verte, en revanche, nous pouvons suivre ces musiciens à la trace lors des multiples concours auxquels ils ont participé, notamment :
— le 13 juin 1875 au Festival de Valenciennes, où Alexandre Poty et ses 45 musiciens exécutent deux morceaux : Ouverture des Dragons de Villars (Maillart) et Fantaisie militaire (Dagnelies) ;
— le 21 mai 1876, au Festival de Saint-Quentin (kiosque à musique de la place Henri IV), lors duquel la Fanfare de Maroilles, à présent forte de 54 exécutants et classée en 1e division, obtient le 1er prix et une prime de 900 francs ;
— le 21 juillet 1878, au concours monstre des Tuileries : perdue parmi les 600 sociétés musicales qui participent à cet événement, les musiciens Maroillais, lâchés par leur chef Poty qui est parti rejoindre l’Harmonie Hiroux de Sains en tant que sous-chef, obtient trois prix hors concours ;
— au Concours musical du Cateau du 26 août 1877 ;
— au Concours de Cambrai du 17 août 1880 ; classée 2e division, la Fanfare de Maroilles remporte le 2e prix de lecture à vue, le 1er prix d’exécution et le 2e prix de soli ;
— au Festival d’Avesnes du 29 août 1880 ;
— au Concours musical de Maretz de septembre 1882 ; toujours en 2e division 1e section des fanfares, elle obtient une médaille de vermeil.
— au Concours du Nouvion de juin 1888 où elle remporte le 2e prix d’honneur ;
— au Concours musical de Pommereuil du 22 juin 1890 ;
— au Grand festival international d’Anor du 21 juin 1891 ;
— au Concours musical de Ham du 15 mai 1892 ;
— au Concours de musique de La Capelle du 6 août 1893.

En 1893, la Fanfare municipale de Maroilles est dirigée par M. J. Leroy. Il est remplacé en mai 1895 par M. Fromont, ex-sous-chef au 96e régiment d'infanterie. Ce dernier quitte son poste le 24 mars 1898 pour rejoindre la direction de la Musique municipale d’Hirson.
Léopold Carion (1850-1925), maire de 1885 à 1919 et président de la Fanfare municipale de Maroilles est contraint de passer une petite annonce, le 27 mai 1898, à la recherche d’un nouveau chef de musique, qu’il finit par trouver en la personne d’Ed. Caudron. A partir de 1905, M. Nauvelaers reprend la direction de la Fanfare municipale.

Maroilles - Place Verte — Annonce du 27 mai 1898 pour recherche d'un Chef de musique
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Durant le conflit 1914-1918, la musique maroillaise s’est dispersée, les uns sont au front, les autres sont déplacés ou subissent l’occupation allemande du 26 août 1914 jusqu’à la libération du 8 novembre 1918.
En 1919, Jules Briatte succède à Léopold Carion en tant que maire, fonction qu’il occupe jusqu’en 1936. Le 23 février 1920, il fait voter une délibération pour l’érection d’un monument aux morts et décide, le 31 mai 1921 que celui-ci sera érigé sur le Champ de foire qui est situé sur la minuscule place faisant face à la place de la Mairie, au débouché de la rue du Lieutenant sur la Grande Rue ; Briatte précise que cet emplacement est disponible, les foires
n’y existant plus depuis longtemps (en 1812, la commune de Maroilles avait obtenu d’y établir une foire aux bestiaux, le 1er lundi de chaque mois !).
M. Gaudier-Rembaux, granitier à Aulnoye est chargé de la réalisation de ce monument en granit, surmonté d’une victoire ailée, pour un coût de 26.500 francs. Ce groupe sculpté sera par la suite transféré sur la place de l’église et inauguré une nouvelle fois le 8 mai 2013.

La Fanfare de Maroilles qui s’est reformée après-guerre, continue de se faire entendre lors des festivals et concours de la région : ainsi la voit-on en octobre 1932 au Festival permanent de Dunkerque où elle perçoit une prime de neuf cents francs pour sa participation.
Ce n’est qu’en 1932 que le maire, Jules Briatte, décide de faire édifier un
Kiosque à musique (2) au centre de la Place Verte, en alignement de l’Arc de Triomphe.

Maroilles - La Place Verte et le Kiosque — Rue des Juifs et Place Verte
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Ce kiosque est identique à celui conçu par François Mainguet, industriel levallois, construit en 1931 sur la Grand’Place de Leval, commune située à sept kilomètres de Maroilles.
De forme octogonale, accessible par un escalier de sept marches, son soubassement en briques et ciment supporte ses piliers en acier sur lequel repose sa toiture recouverte en zinc ; son garde-corps initialement en béton, sera ultérieurement remplacé par deux barres horizontales en acier.
Bombardé par l’aviation allemande en mai 1940, l’Arc de triomphe est une première fois rénové, avant d’être entièrement restauré en 2014 par l’architecte François Bisman, moyennant une dépense de cent vingt mille euros.
Kiosque toujours en place.

voir ici la Place Verte de Maroilles et son Kiosque à musique aujourd'hui. ► (1/4) ► (2/4) ► (3/4) ► (4/4)

Maroilles - La Place Verte.jpg
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4 mars 1840 — Cavalcade à Maroilles
— On écrit de Maroilles, 4 mars : La marche et le cortège moyen-âge qui avaient été organisés cette année dans notre commune, ont eu lieu hier et ont eu un succès complet. Cette solennité avait attiré à Maroilles une affluence considérable ; les curieux étaient venus d'une foule de communes voisines, d'Avesnes, de Landrecies, du Quesnoy, de Maubeuge et même de Valenciennes, qui s'enorgueillit justement d'avoir donné depuis long-temps l'idée des associations de bienfaisance qui se sont successivement formées.
Le cortège a fait quatre stations, à chacune desquelles ont été exécutées diverses scènes tirées de la Tour de Nesle. Elles ont été rendues avec une grande vérité par 18 jeunes gens, parmi lesquels on comptait deux demoiselles.
La marche se composait de deux trompettes, deux hommes armés de pied-en-cap, deux chevaliers avec cotte de mailles, pages, chevaliers portant bannière, chevaliers portant cuirasse, lance et boucliers, de trois chars portant des musiciens, etc.
La quête qui a été faite au profit des pauvres, a produit environ 400 francs. Une médaille sera décernée au quêteur dont la collecte a été la plus abondante.


10 août 1845 — La fête de la Prairie à Maroilles
— La commune de Maroilles célébrera demain dimanche, avec un grand appareil, la fête militaire instituée depuis la révolution, sous le nom de Fête de la Prairie.
Des invitations ont été adressées à cet effet aux gardes nationaux des villes et villages avoisinants, et l’on espère que l'accueil que ces divers corps ont reçu les années précédentes, les déterminera à assister avec un nouvel empressement à la fête du 10 août. Maubeuse, Trélon et Landrecies ont déjà fait connaître leur adhésion.

12 septembre 1846 — Maroilles et jambon ne font pas bon ménage !
— Etroeungt. Le tir à la cible de cette commune a été terminé dimanche. Les prix ont été distribués sans encombre jusqu'à la délivrance du prix d'éloignement, qui consistait en un jambon, lequel, suivant les distances, revenait à la Garde nationale de Maroilles. Cette commune a fait fi ! de cette grasse récompense si bien gagnée par la longueur du parcours sous un soleil brûlant ; la commune de Trélon, moins dégoûtée sur le refus des marollois, a emporté les lauriers et le jambon.

Maroilles - La Place Verte
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6 avril 1856 — La musique marollaise dirigée par M. Bruyère accompagne le tirage de la tombola sur la Place Verte
— La tombola organisée au profit des pauvres de Maroilles par les soins de l'administration communale, a été tirée le dimanche 6 avril, sur la grande place, au pied d'un obélisque chargé des 440 lots qui la composaient et décoré de faisceaux de drapeaux tricolores. Le tirage commencé à trois heures de l'après-midi, en présence de plusieurs milliers de spectateurs, n'a pu être terminé qu'à neuf heures du soir.
On avait placé 6,682 billets à 20 centimes. Le lot de l'Empereur a été gagné par M. Dellez-Fostier, de Landrecies ; celui de l'Impératrice par
M. Duponi-Humbert.de Maroilles.
Les deux vases offerts par M. Godard-Desmarets, député de l'arrondissement, sont échus en partage à Mme veuve Mariscal, de Noyelles ; un magnifique verre d'eau en cristal doré et composé de plusieurs pièces, donné également par M. Godard, est aujourd'hui la propriété de M. Bachy, pharmacien à Maroilles ; un autre verre d'eau, offert par Mme Marchant, femme du sénateur, a été gagné par M. Moisez, cultivateur à Maroilles.
Vient, ensuite dans le compte-rendu que nous avons sous les yeux la série des lots bizarres comme en présentent toutes les tombolas. M. le Préfet du Nord, entre autres billets malheureux, a gagné une tête de veau ; M. le Maire d’Avesnes est devenu possesseur d'un commencement de troupeau, il a gagné un mouton qui, malheureusement, est mort le lendemain ; enfin M. le curé de Maroilles, grand amateur de sa tabatière, mais qui déteste la pipe, a gagné un pot à tabac offert par le Maire de Maroilles.
Pendant le tirage de la tombola, la musique, dirigée par M. Bruyère, a fait entendre plusieurs beaux morceaux parfaitement exécutés. Le bal qui a terminé la journée était fort beau et des plus nombreux ; plus de mille personnes étrangères à la commune s'étaient rendues à Maroilles, à cette occasion.


28 août 1877 — Retour triomphal du concours musical du Cateau, de la Musique de l’école communale de Maroilles
— Maroilles. On nous écrit : Mardi dernier, 28 Août, était un jour de fête et de triomphe pour cette commune. Le délégué du Cateau apportait les trois magnifiques médailles, obtenues la veille au grand concours de musique de cette ville par l'école communale de Maroilles, école et en même temps pensionnat, habilement dirigés par M. Manfroy, instituteur.
A cette nouvelle, la Musique municipale, toutes les autorités civiles, les membres du clergé, toute la population, un groupe d'élégantes jeunes filles en robe blanche, se sont réunies pour devancer le bienheureux délégué, lui souhaiter la bienvenue, et pour féliciter ces jeunes vainqueurs qui, grâce à l'intelligence et à l'activité de M. Excoula, leur chef, avaient conquis les glorieuses palmes de ce jour.
C'est à la mairie que devait avoir lieu la réception officielle et que devaient être offerts les vins d'honneur.
Le cortège, bannières et enseignes déployées, s’y est rendu triomphalement aux sons de joyeuses fanfares et aux applaudissements de la foule, heureuse de s’associer à cette fête publique.
Le soir un banquet, offert à la Musique de l’école et à la Musique municipale, réunissait en même temps dans le grand salon de l'Hôtel-de-Ville, M. Mailliard, maire, et le Conseil de la commune, M. Passage, président de la musique, M. Paillard, conseiller d'arrondissement, M. Briatte Achille, propriétaire, et beaucoup d'autres notables dont nous regrettons d'ignorer les noms.
Au dessert, quelques toasts ont été portés à M. le maire et à son conseil, à M. Excoula et aux progrès de la musique ; à M. Manfroy et à la prospérité de son établissement ; à M. Mouton et à M. Debuyser du Cateau, pour les remercier du bienveillant accueil fait à la Musique de l’école pendant son séjour en cette ville, et aussi, nous serions ingrats de ne pas le dire, au délégué, porteur du trophée des médailles. Il conservera à jamais le meilleur souvenir de l'ovation dont il a été l'objet et de la gracieuse hospitalité de tous les habitants de Maroilles.

13 juillet 1879 — Concours de tir à la cible à Maroilles ; deux kiosques sont érigés, l’un sur la Place Verte, le second sur la place de la Mairie
— La commune de Maroilles organise un festival accompagné d'un tir a la cible pour le dimanche 13 juillet.
Soixante-trois sociétés ont envoyé leur adhésion.
L‘organisation de cette fête se continue, la commission, pleine de zèle, veille à ce que rien ne manque pour l'utilité et le plaisir de ses invités. Deux kiosques s'établissent, l'un sur la magnifique place verte, l’autre sur la place de la mairie.
Plus de 700 pompiers viennent pour le tir à la cible, aussi deux tirs sont-ils préparés.

Maroilles - Kiosque à musique de la Place Verte — L'Arc de Triomphe
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25 février 1883 — Fête de gymnastique sur la place Verte de Maroilles
— Dimanche prochain, fête à Maroilles ; les Sociétés d'Avesnes et de Maubeuge s'y sont donné rendez-vous : gymnastique, mouvements d'ensemble, escrime, etc., le tout suivi d'un bal de nuit.

14 septembre 1884 — Carrousel à Maroilles
— La commune de Maroilles organise, pour le dimanche 14 septembre, un splendide carrousel.
De nombreux prix seront décernés et des invitations sont adressées sur un très grand rayon.
La piste, qui n'aura pas moins de 130 mètres de circonférence, permettra d'organiser en dehors du carrousel une course au trot qui sera très appréciée des cavaliers.

14 septembre 1890 — Morceaux exécutés par la Fanfare de Maroilles lors du Festival musical d’Avesnes
— Fanfare de Maroilles :
1. Fantaisie romantique. Labob.
2. Grande Marche triomphale. Van Remoortel.
3. France. Buot.


21 décembre 1890 — Concert de la musique des Sapeurs-Pompiers à Maroilles
— Nos musiciens. On écrit de Maroilles à l'Observateur :
Dimanche dernier, 21 décembre, la compagnie des sapeurs-pompiers a offert à ses membres honoraires son troisième concert annuel.
Hâtons-nous de dire que nous avons rarement assisté à une soirée aussi charmante.
MM. Etcheberry, lauréat du Conservatoire de Paris ; Richir, hautboïste ; Çordier, Duparcq, ténors, et Jonas, baryton des orphéonistes ; Porte, comique, tous artistes Valenciennois, ont rivalisé d'entrain et de bonne humeur ; aussi ont-ils été maintes fois applaudis par des tonnerres de bravos. Nos concitoyens, à l'esprit gaulois, si amateurs de joyeusetés, riront encore longtemps en parlant de M. Porte, devant qui tout le monde a donné libre cours à la gaîté la plus bruyante.

20 octobre 1898 — Carrousel hippique à Maroilles accompagné de la Fanfare maroillaise
— Un carrousel hippique a eu lieu dimanche à Maroilles. MM. Daigne, de Glageon et Jaunet, de Trélon, y ont pris part et ont remporté respectivement les 3e et 4e prix, dans la course aux poteaux.
Ce carrousel était organisé par la société hippique de Landrecies et le jury était présidé par M. Deloffre, maire de cette ville, assisté de M. Léopold Carion, maire de Maroilles.
25 cavaliers ont paru dans les quatre courses : de Bagues, de Têtes, d’Obstacles et des Poteaux.
La musique de Maroilles s'est fait entendre pendant la durée du carrousel, dont l'organisation ne laissait rien à désirer.

Une seule formation musicale est active à Maroilles en 1909 : la Fanfare municipale, présidée par Léopold Carion (maire) et dirigée par M. Nauvelaers, avec 35 exécutants.

Maroilles - Vue aérienne Place Verte : Kiosque et Arc de Triomphe
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(1) Le même Alexandre Deulin fait, en 1783, de la prospection pour trouver de la houille sur la commune de Saint-Rémy-Chaussée à quelques kilomètres de Maroilles et obtient, le 16 mai 1786, une concession de vingt ans pour continuer les recherches dans la région de Landrecies et Maubeuge ; ses travaux sont abandonnés pendant la Révolution. Il réitère le 25 février 1817 à Saint-Rémy où il fait creuser un puits de 230 pieds.

(2) Nous ne pouvons passer sous silence, le soi-disant projet de kiosque à musique, envisagé et même installé selon certains en 1909 par l’entreprise Clovis Cassoret frères de Saint-Sauveur d’Arras, sur la place Verte de Maroilles ; nous n’avons, à l’heure actuelle, trouvé aucun élément tangible venant étayer cette allégation. Ce kiosque n’a, en fait, jamais vu le jour. Il est possible qu’il s’agisse d’une confusion avec le Kiosque à musique du square Gambetta-Puygueraud de Marmande qui a été effectivement construit par l’entreprise Cassoret ; confusion provoquée (ce n’est qu’une hypothèse !) par la proximité alphabétique des communes de Marmande et Maroilles. Rappelons en outre que, parmi les frères Cassoret, le principal constructeur de kiosques, Augustin Philippe Cassoret, qui a édifié les kiosques d’Hénin-Liétard et de Marmande, a été déclaré en faillite en février 1908.
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Re: Kiosques à Musique

MARPENT - La Place et le Kiosque
(NORD)

Le village de Marpent, établi au bord de la rivière de la Sambre, compte moins de trois cents habitants au début du XIXe siècle. Le duc Charles de Croÿ (1560-1612), en a dressé, en 1601, une planche dessinée, rehaussée de gouache, qui nous indique qu’une large bande gazonnée, plantée de quelques bosquets, longe la rivière traversée par un pont en bois. (1)

Marpent - Vue de Marpent ; au premier plan la Sambre, avant sa canalisation, et son Pont (Album Charles de Croÿ, planche rehaussée de gouache 1601)
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La canalisation de la Sambre va entraîner le développement industriel et commercial de la commune. C’est en septembre 1828 que commencent ces travaux qui permettront de relier l’Oise à la Belgique, limitrophe de Marpent : le 11 septembre, on annonce que de grands travaux destinés à la canalisation complète de la Sambre depuis Landrecies jusqu’à la Belgique auront lieu sitôt après l’hiver ; on remarque déjà une grande quantité de fortes pierres bleues, toutes taillées, déposées sur les bords de la rivière, en amont et en aval de Maubeuge, pour construire des écluses à Hautmont et à Marpent.
Cinq ans après, le 20 juin 1833, la canalisation de la Sambre du côté de Marpent touche à sa fin : les ouvrages de la canalisation de la Sambre en aval de Maubeuge se poussent avec une certaine activité ; le point où les travaux sont les plus intéressans est situé entre Jeumont et Marpent, le lieu où l’on construit u e écluse dans un redressement de la rivière ; les fabriques et la chaux se font sur le terrain même, et les pierres bleues que fournissent les bords de la Sambre, sont déjà toutes taillées. Des « touristes » maubeugeois, en grand nombre, font même le voyage, en musique, pour observer l’avancement desdits travaux : depuis plusieurs jours, on voit des yachts élégans, chargés de dames, d’officiers et de jeunes gens, descendre la Sambre jusqu’au lieu des travaux, et remonter ensuite doucement la rivière au son des instrumens, pour ne rentrer en ville qu’à la nuit.

Plan de Marpent en 1845
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La Sambre à présent domptée, un chemin de halage y est aménagé, le long duquel la Place publique de Marpent, circonscrite par la future rue Henri Barbusse prolongée de la rue de l’Industrie, vient prendre place sur l’emplacement décrit par le duc de Croÿ comme nous l’avons vu ci-dessus.
Cette place est également appelée Grand’Place ou encore Place à la Ducasse, en raison des grandes fêtes traditionnelles qui, à l’instar de toutes les villes du nord, s’y déroulent chaque année par deux fois, le dernier dimanche de mai (parfois le 1er dimanche de juin) et le second dimanche de novembre. A cette occasion les baraques foraines et leurs jeux et attractions envahissent la place, les concerts se succèdent aux concerts et les bals et feu d’artifice viennent clôturer invariablement la fête.

Des usines viennent s’installer tout du long de la Sambre, notamment, en 1882, les Aciéries et Fonderies Baume et Marpent, spécialisées dans la fabrication de matériel de Chemin de fer et de Tramways qui embaucheront jusqu’à mille quatre cents ouvriers à Marpent, plus de la moitié résidant en Belgique (ces usines fermeront définitivement leurs portes en 1979).

Marpent - La Place publique au bord de la Sambre — Les Usines Baume et Marpent sur la Sambre
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Devant l’accroissement de la population qui dépasse désormais le millier d’habitants, une première phalange musicale voit le jour en décembre 1885 : l’Harmonie Communale de Marpent est fondée et dirigée par Albert Froment, accompagné de musiciens qui, vingt ans après, y seront toujours actifs, tels Auguste Godart, Jean-Baptiste Godart, Emile Lemire, Emile Becquet, Arthur Jonniaux, Arthur Coquelet, Lucien Coquelet, ou encore Léon Delvaux.
L’Harmonie qui participe à de fréquents festivals obtient quelques succès mémorables, notamment le 16 juillet 1893, au Concours musical du XVe arrondissement de Paris où elle remporte le 2e prix d’honneur, le 2e prix de lecture à vue et le 1er prix d’exécution.
De 1895 à 1898, la société composée de plus de cinquante musiciens est dirigée par M. Pinelle ; à partir de 1899, Albert Froment en reprend les rênes avant de faire sécession en octobre 1910. De cette date, deux formations musicales cohabitent :
l’Harmonie municipale de Marpent, appelée un temps l’Avenir musical, dirigée par Roméo Bastien, à la tête de 40 musiciens (celui-ci, après-guerre, prendra la tête de la Philharmonique de Maubeuge) ; l’Harmonie communale, présidée par M. G. Moulin (vice-président Fernand Grard), forte de 37 exécutants, toujours dirigée par Albert Froment.
En 1912, l’Harmonie communale aura maille à partir avec le maire, Gustave Stiévenard qui, par un arrêté communal du 5 août,
interdit à ladite Société de jouer de la musique dans les rues de la commune, en raison des insultes qui lui ont été adressées, lors du retour de Jeumont de l’Harmonie. Cette phalange musicale ne se laissera cependant pas intimider et organisera le 27 octobre 1912, une sortie remarquée en ville ; à l’affut, le garde-champêtre marpentois s’empressera de dresser un procès-verbal de cette infraction. Devant le juge de paix, la musique, représentée par son vice-président Fernand Grard, écopera… d’une amende de 1 franc.

Une autre formation musicale plus fantaisiste sévit à Marpent et dans la région entre 1910 et 1914 : ce sont les Gais Freluquets de Marpent qui participent à toutes les cavalcades dès que l’occasion se présente.

Marpent - La Place au bord de la Sambre, à droite rue de la Place — Orchestre des Freluquets de Marpent
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Lors du conflit 1914-1918, le 6e régiment de chasseurs à cheval, comportant douze escadrons, commandé par le colonel Boubée de Gramont, est mobilisé le 2 août 1914. Le 23 août, les 7e et 8e escadrons détachés à Maubeuge, commandés par Koszutski, chef d'escadrons, reçoivent l’ordre de garder les ponts de Marpent et de Jeumont sur la Sambre. Aucun ennemi n’ayant été signalé, les deux escadrons rejoignent leur cantonnement, le même jour à 14 heures... Le 1er septembre, des batteries allemandes de gros calibre sont installées à Marpent, Jeumont et La Fonderie ; un demi-peloton du 7e escadron, commandé par le maréchal des logis Wallaert, est chargé de faire une reconnaissance sur l’usine de Baume-Marpent, mais celui-ci constate que l’usine est occupée par l'infanterie ennemie. Le 2 septembre, le rôle des 7e et 8e escadrons en campagne est terminé.
De nombreux marpentois seront évacués, fuyant l’occupation allemande qui durera jusqu’en novembre 1918.

Alors que la municipalité loue, de temps à autre, un kiosque à musique démontable pour les concerts donnés par l’Harmonie à présent dirigée par M. Becquet, le maire Georges Choffez, décide en 1925, d’en faire édifier un, au centre de la Grand’Place, et charge l’entreprise Stouff de Jeumont, de sa réalisation.
Réceptionné le 25 juin 1926, ce
Kiosque à musique octogonal, accessible par un escalier de sept marches, est construit sur un soubassement en pierres et ciment, orné de bas-reliefs sculptés ; sa toiture recouverte en ardoises repose sur des poteaux en bois peint ; sa balustrade est également en bois.
En 1983, le kiosque sera rénové et sa balustrade sera remplacée par un nouveau garde-corps constitué de trois barres superposées placées à l’horizontale.
En janvier 2020, Jean-Marie Allain, maire de Marpent décide d’une nouvelle restauration du kiosque, pour un montant de 21.378 euros 34, qui devrait commencer en juillet 2020.
Kiosque toujours en place.


voir ici La Grande Place de Marpent et son Kiosque à musique aujourd'hui. ► (1/3) ► (2/3) ► (3/3)
Concert sur le Kiosque à musique et ducasse à Marpent, aujourd'hui. ► (1/4) ► (2/4) ► (3/4) ► (4/4)
Défilé de l’Harmonie de Marpent, aujourd'hui. ► (1/2) ► (2/2)

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publié par Jean-Marc

1er janvier 1900 — Concert de l’Harmonie communale de Marpent
— L'Harmonie communale de Marpent a offert à ses membres honoraires un concert qui a eu lieu à la salle des fêtes. Elle a exécuté avec beaucoup de succès le programme suivant : Ouverture de la poupée de Nuremberg, d'Adam. — L'Ombre, fantaisie de Flotow. — Vierge de Raphaël, grande valse. — Champagne polka, de Tourneur. Ces divers morceaux interprétés sous la direction de M. Albert Froment.
Un bal très animé a clôturé cette fête.

2 au 6 juin 1901 — Concerts donnés lors de la Ducasse de juin
— Marpent. Voici le programme des concerts qui seront donnés à l'occasion de la fête de Marpent :
Journée du dimanche 2 juin. — Ouverture du concert, à six heures du soir, par l'Harmonie communale de Marpent, directeur M. Albert Froment.
Fanfare libérale de Grand-Rang, directeur, M. Emile Brillet. : Bruxelles-Genève, marche (Jonneaux). —Ouverture militaire (X...). — Ysaure, mazurka de concert.
Fanfare d'Erquelinnes, directeur M. Deneufbourg : Mimosa, fantaisie (Strauwen). — La Coupe d'Or, ouverture (Deneufbourg). — Air varié pour tuba (Deneufbonrg), soliste M. A. Renson.
Société Philharmonique de Recquignies, directeur M. Louis Feront. — Marche militaire (J. Paimparé). — Marche triomphale (A. Paimparé). — Fantaisie sur le Muletier de Tolède (X...). — Premier Amour, polka pour piston (Neumann).
Journée du lundi 3, à 6 heures et demie. — Harmonie communale de Marpent : Au Pays des Genêts, ouverture (Govaert) ; Apollon, solo pour baryton (Magnier) ; La Jeune Mariée, polonaise pour clarinettes (Douard).
Harmonie communale de Jeumont, directeur M. J. Dupont. — La Croix de Jérusalem, ouverture (Bléger). — Bouquet de mélodies, fantaisie (Donizetti). — Marche des Centurions (Duquesnes). — Vive le Président, polka.
Journée du jeudi, à 6 heures et demie. — Harmonie communale de Marpent : Dans la Bruyère, ouverture (Govaert). — Mireille, grande fantaisie sur l’opéra de Gounod. — Triplette, polka (Maquet).
Union chorale de Jeumont, directeur M. Louis Riquier : Le Chant des Amis (Paillard). — Les Guides du Mont-Blanc (Rollin). — Le Roi des Mondes (Dard Janin).
Symphonie de Jeumont, directeur M. Jules Guillot. — La Milanaise, polka (Lamotte). — Le Tourbillon, fantaisie variée pour clarinette (Bouillon). — La Couronne d'or, ouverture (Herman). — Gavotte arrangée par J. Guillot.
Les sociétés seront reçues à la salle des fêtes le dimanche, à 5 heures et demie, le lundi et le jeudi à 6 heures du soir.

18 au 22 juin 1905 — Fête communale de Marpent
— Marpent. La fête communale sera célébrée les 18, 19. 20 et 22 juin.
Le dimanche 18, un grand concert sera donné par les Harmonies de Marpent, Boussois et Erquelinnes.
Le lundi 19, le concert sera donné par la Société philharmonique de Jeumont, et le jeudi 22 par l'Union chorale et la Symphonie de Jeumont.
Chaque soir, il y aura un bal champêtre.


1er mai 1906 — Cortège syndical à Marpent se clôturant par un meeting donné sur la Grand’Place
— A Jeumont et à Marpent. Avec, l'autorisation de MM. Lubin, maire de Jeumont, et Stiévenard, maire de Marpent, un cortège ouvrier parcourra les rues principales de ces deux agglomérations, le mardi 1er mai.
Le manifeste suivant vient d'être affiché dans les deux communes :
« Camarades, les organisations syndicales prenant une extension considérable, considérant que, cette extension doit s'accroître de plus en plus, pour resserrer les liens qui existent déjà dans la classe ouvrière, les commissions des syndicats de Jeumont et de Marpent prennent l'initiative suivante :
Dans le but d'apporter une plus grosse importance à la fête internationale du 1er mai, elles invitent la classe ouvrière à venir prendre part à la grande manifestation qu'elle a organisée.
Un cortège se formera à Erquelinnes, à l'arrivée du train ouvrier de 8 heures du matin, où le comité souhaitera la bienvenue à nos camarades belges.
Le cortège, suivra l'itinéraire suivant : route d'Erquelinnes, rue Thiers, arrêt place de la République, rues Faidherbe, Pasteur, Grande-Place, où un meeting sera donné par le camarade Coupat, secrétaire de la Fédération des mécaniciens et similaires de France.
Le cortège reprendra ensuite les rues de la Place, de la Mairie, Hector-Despret, arrêt rue Lafayette, rue de Maubeuge, arrêt place de la Gare, rue de Maubeuge et Marpent, rue de Jeumont, arrêt aux Quatre-Chemins, rue de la Place, place de Marpent, où un second meeting sera donné par les secrétaires.
En cas de mauvais terrils, les meetings auront lieu dans les mairies de Jeumont et de Marpent ».
En terminant, les auteurs du manifeste invitent les ouvriers à suivre le cortège d'ans le plus grand calme.


Marpent - Le Pont sur la Sambre et la Place à la Ducasse - Les Usines Baume-Marpent
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Les grèves des Aciéries et Fonderies de l’usine de Baume et Marpent, où travaillent 800 ouvriers, sont l’occasion de faire des défilés à travers la ville, se terminant invariablement pas des meetings sur la place publique
13 mars 1907 — A l'usine de Marpent. La grève pour jeudi matin. La grève des métallurgistes de Jeumont est à peine terminée qu'un nouveau conflit du travail éclate aux établissements de Baume, à Marpent, où les monteurs-mécaniciens viennent de cesser le travail. Ils demandent la suppression du tarif aux pièces et une augmentation de 10 % sur le prix actuel du salaire à la journée.
Dans les réunions préparatoires, les ouvriers ont décidé que la grève éclaterait jeudi matin, si la direction n'avait pas fait connaître, mercredi soir, une réponse favorable à leur demande.
L'usine compte 800 ouvriers environ. Un grand nombre d'entre eux font partie d'un syndicat nouvellement créé et affilié à la Confédération générale du travail.

17 mars 1907 — A Marpent. Echec total de la grève. Le mouvement gréviste que nous avons signalé à l'usine de Baume-Marpent paraît avoir définitivement échoué. Les ajusteurs-monteurs qui avaient quitté l'atelier, après rejet de leurs revendications par la direction, sont tous rentrés aux anciennes conditions.
3 mai 1907 — A Jeumont et Marpent. Un cortège s'est formé mercredi matin dans la rue d'Erquelinnes. Il s'est rendu successivement sur les places de Jeumont et de Marpent. Des discours ont été prononcés par plusieurs orateurs, notamment par M. Coupet, secrétaire général de la Fédération des mécaniciens, délégué par la C.G.T.
L'ordre n'a pas été troublé.

1er août 1907 — A Marpent. Tout le personnel ouvrier de l'usine de Baume-et-Marpent est en grève depuis lundi matin, soit un total de 800 à 900 grévistes.
Leurs revendications portent sur deux points : augmentation des salaires et mode de paiement.
L'augmentation réclamée équivaut à 5 % sur la moyenne de tous les salaires. La direction avait promis des augmentations progressives, déjà mises en application pour les ouvriers les moins rétribués. Les grévistes veulent que cette amélioration soit, d’un seul coup, étendue à tout le personnel.
Ils réclament en outre, pour toucher leur salaire, le jour même où la quinzaine finit, et non quelques jours plus tard. La direction estime que cette modification entraînerait dans les services de comptabilité, des réformes assez importantes.
Plusieurs entrevues ont eu lieu lundi et mardi. On croit à une solution prochaine du conflit. Le calme règne à Marpent, la plupart des grévistes habitent d'ailleurs la Belgique.


25 décembre 1910 — Concert de l’Harmonie communale dans la salle des fêtes de Marpent
— Marpent. Le dimanche 25 décembre, à 5 heures du soir, l'Harmonie communale, sous la direction de M. Froment, donnera, dans la salle des fêtes, un grand concert suivi de bal, avec le concours de Mmes Siscot, pianiste ; Anna Karin, artiste lyrique et dramatique ; Jules Mousseron, poète-mineur ; Romain Fable, ténor ; Achille Pécréaux, chanteur de genre ; Germain Philippe, violoniste ; Brébant, comique ; les joyeux Léromin, duettistes.
Première partie. — 1. Allegro militaire (Polfriet), la Société ; Retsiem (Meister), la Société ; Boléro, exécuté par dix clarinettes (Blémant), la Société ; Fantaisie pastorale, pour hautbois (Bruyer), la Société. — 2. Duo des Fiancés (Boissière), Mme A Karin, Romain Fable. — 3. Chansonnette comique. Brébant. — 4. Air varié pour clarinette (Bouillon), Anciaux. — 5. La Chanson des Lilas (Goublier), Mme A. Karin. — 6. Pécréaux, dans son répertoire. — 7. Romance (Delibes), Fable. — 8. Capricio, fantaisie pour violon (Bériot), Philippe. — 9. Mousseron dans ses œuvres. — 10. La Cure de César, comédie en un acte, de Docquoy et Codey.
Deuxième partie. — 1. Trio de Saltimbanques (Ganne), Mme A. Karin, MM. Fable et Pécreaux. — 2. Chansonnette comique, Brébant. — 3. La Hongroise, mazurka de concert (Viviers), Philippe ; Gavotte des clochettes (Lutaind), Philippe. — 4. Mélodie (Heis), Fable. — 5. Pécréaux dans son répertoire. — 6. Idylle, (Marinier). Mme A. Karin. — 7. Scènes variées, les joyeux Léromin. — 8. Mousseron dans ses œuvres. — 9. Chez l'habitant, vaudeville en un acte, de Delorme et. Galley.
Le piano sera tenu par Mme Siscot.


21 décembre 1912 — L’Harmonie communale de Marpent interdite de défiler en musique dans les lieux publics
— L’Harmonie communale de Marpent ne jouera pas dans les rues ! Le garde-champêtre de la commune de Marpent releva, le 27 octobre 1912, à la charge de M. Fernand Grard, comme vice-président de l’Harmonie communale de Marpent., une contravention pour infraction à un arrêté municipal pris en date du 5 août 1912, et dont voici la teneur :
« Nous, maire : considérant que l'autorité municipale doit veiller à tout ce qui intéresse le repos des habitants et la tranquillité publique ; qu’il est de son devoir de prévenir tout désordre, arrêtons :
Article 1er. — Il est interdit à toute société, à tout groupe, de parcourir les rues de la commune, soit en jouant de la musique, soit en manifestant, et de faire de la musique dans les lieux publics sans autorisation. »
L’affaire fut appelée jeudi matin, devant M. Dumat, juge de paix du canton de Maubeuge.
Maître Maire, du barreau d'Avesnes, pour M. Fernand Grard, reconnut la contravention qui consistait en une sortie en musique de l’Harmonie communale de Marpent, mais il prétendit qu'il y avait excès de pouvoir de la part du maire, se basant sur le fait que ce dernier avait motivé son refus d'autoriser la sortie de l’Harmonie en spécifiant dans une courte lettre : « En raison des insultes qui m'ont été adressées, lors du retour de Jeumont de l’Harmonie, j'interdis à ladite Société de jouer de la musique dans les rues de la commune. »
M. le juge de paix a estimé que les moyens de défense du « prévenu », semblaient plutôt s’attaquer à l'application qu'a faite le Maire de son arrêté, qu'à la légalité de cet arrêté.
Après quoi, considérant que, tel qu'il est conçu, on ne peut soutenir que ledit arrêté, basé sur les pouvoirs conférés au Maire par la loi du 5 avril 1884, n'ait pour objet d'assurer l'ordre et la tranquillité publique ; qu'il n’est pas au pouvoir du juge de paix d'apprécier l’application que le Maire fait du droit d'autorisation qu'il s'est réservé ; qu'il n'appartient qu'à la juridiction administrative, d'ailleurs saisie d'un recours, de rechercher dans les circonstances de la cause si la réserve d'autorisation ne trahit pas, de la part du Maire, un abus de pouvoir, — M. le juge de paix a déclaré légal et obligatoire l'arrêté et, faisant application du paragraphe 15 de l'article 471 du Code pénal, condamné M. Grard, à une amende de 1 franc et aux dépens.


27 août 1913 — L’Harmonie communale de Marpent donne un concert à Feignies lors de sa ducasse
— Feignies. La ducasse sera célébrée les dimanche 31 août et lundi 1er septembre.
Le dimanche, à trois heures, l'Harmonie communale de Marpent, dirigée par M. A. Froment sera reçus à la gare ; elle donnera, à cinq heures et demie, sur la Place, un concert avec la Fanfare municipale de Feignies, chef M. Berdal. Au programme :
Fanfare municipale de Feignies. — 1. Boston, marche américaine d'Allier. — 2. Fantaisie-ballet, de Parès. — 3. Ebrazza d’Amoré, valse, d'Allier.
Harmonie communale de Marpent : 1. Bouquet d’Espagne, boléro, de H. Maquet. — 2. Sobieschy, polonaise triomphale, d'A. Painparé. — 3. Tyrolienne, fantaisie pour saxophone-alto (soliste : Numa Semaille), d'E. Marie. — 4. Burchart de Comines, fantaisie, de Guillement. — 5. Valse de concert d'E Fischer ; 6. La Marseillaise.


Marpent - Les Freluquets de Marpent — L'Harmonie Communale de Marpent
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18 janvier 1914 — Les « préparatistes militaires » accueillis en musique sur la Place de Marpent par l’Harmonie Municipale dirigée par Roméo Bastien et par l’Harmonie Communale dirigée par Albert Froment
— Petite mobilisation des préparatistes militaires. Nous extrayons du journal « La Frontière » le compte-rendu de la marche-manœuvre effectuée le dimanche 18 janvier, par les sociétés affiliées au Comité d'arrondissement d’Avesnes et à laquelle notre lieutenant-directeur a assisté comme délégué du Comité départemental du Nord de l'Union des Sociétés de P. M. de France.
Toutes les Sociétés de préparation militaire de notre arrondissement, à l'exception cependant des groupements de Gommegnies et d'Obies qui n'ont pas d'uniformes et se consacrent spécialement au tir, avaient répondu à l'appel du commandant Maire, président de la « Préparation militaire d'Avesnes » et du Comité d'arrondissement des sociétés de préparation, militaire.
Onze sociétés étaient présentes : En Avant, de Fourmies, avec sa section de Sars-Poteries ; l’Avenir glageonnais, de Glageon ; l’Avant-Garde, de Trélon ; l'Avant-Garde, de Solre-le-Château ; l’Avenir marpentois, de Marpent ; la Vedette landrecienne, de Landrecies ; la Préparation militaire d'Avesnes ; la Préparation militaire de Dourlers ; l'Etoile, de Maroilles ; l’Avant-Garde, de Colleret.
L'Arrivée à Marpent
Après une heure de marche, que les chansons rendent moins pénible apparaissent enfin les premières maisons de Marpent. La colonne débouche par le chemin des Carrières, sur la route de Marpent à Rocq, et s'arrête à « la Chapelle ».
C'est là que M. Stiévenard, maire de Marpent, entouré de son Conseil municipal, attend le commandant Maire et les sociétés.
L'Harmonie Municipale et l'Harmonie Communale sont venues aussi, pour recevoir dignement tous ces jeunes gens qui, demain, feront à la France une armée belle et forte.
Le cortège se forme. En tête marchent M. Stiévenard ; M. Desombiaux, adjoint, et les conseillers ; MM. Valère Juste, président de la Commission des fêtes ; Willot, Fostier, Gabet, Barbier, Jules et Alfred Carton. Puis, voici MM. Barret, Oger, Frère et Alphonse Absile, membres de la Commission de l'Harmonie municipale.
Cette société, sous la direction de M. Roméo Bastien, vient ensuite et, aux sons de Sambre-et-Meuse et du Chant du Départ, rythme la marche de la première partie du cortège, qui se compose de : l’Avenir marpentois, l’Avant-Garde (de Colleret), l'Etoile (de Maroilles) ; la Préparation militaire d'Avesnes, la Préparation militaire de Dourlers, la Vedette landrecienne.
Le deuxième groupe est précédé de l'Harmonie communale, qu’accompagnent son président, M. Moulin, son vice-président, M. Grard, et tous les membres de la Commission. Son chef, M. Froment, lui fait jouer pas redoublés et marches entraînantes, avec les tambours et clairons de l'Avenir marpentois. Viennent alors : En Avant de Fourmies et Sars-Poteries ; l’Avenir glageonnais ; l’Avant-Garde (de Solre-le-Château) et l’Avant-Garde (de Trélon).
Les habitants de Marpent se pressent sur les trottoirs et regardent avec fierté les petits troupiers. Le cortège arrive sur la Place.
Les sociétés se forment en quatre lignes déployées, et M. le commandant Maire fait venir, au centre du quadrilatère ainsi établi, les drapeaux de Solre-le-Château, Landrecies, Marpent, Avesnes, Glageon et Fourmies.
Le service d'ordre est assuré, au milieu de la bonne volonté générale de la population accourue, par les gendarmes Laquement et Deroo, de Jeumont, et le garde Applincourt, de Marpent.
Le Salut au drapeau !
Alors se déroule une cérémonie particulièrement imposante dans sa simplicité. Le commandant Georges Maire fait mettre baïonnette au canon et présenter les armes puis, d'une voix vibrante, il prononce un discours.
Pendant que résonnaient tambours et clairons, les épées des chefs s'inclinent vers le sol et les têtes des assistants se découvrent. Le cortège se reforme ensuite et gagne la mairie.
Les Vins d'Honneur
Le Conseil municipal de Marpent, réuni le 7 janvier, avait, sur la proposition de M. Bénoni Bernard, président de l'Avenir-marpentois, voté un crédit destiné à offrir les vins d'honneur aux futurs soldats.
Lorsque toutes les sociétés eurent pris place dans la vaste salle des fêtes, M. Stiévenard prononce un remarquable discours…
(journal La Préparation militaire n° 10 de janvier-février1914)


Marpent - La Place et le Kiosque à musique — Rassemblement du 18 septembre 1938 sur la Grand'Place, à l’occasion de la rue Roger-Salengro ; l'Harmonie communale de Marpent y participe
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1er et 2 juin 2020 — La Ducasse se perpétue sur la Place de Marpent où le kiosque à musique est toujours actif
— La ducasse à Marpent. Elle se tiendra autour du kiosque, sans réservation avec des emplacements gratuits, sauf pour les professionnels (10 €). À 15 heures, la fanfare de Cousolre viendra régaler les mélomanes avant que l’orchestre Polydance n’assure l’ambiance de la soirée. Tout cela se terminera vers 23 heures avec le feu d’artifice.
Le lendemain, dimanche 2 juin, c’est dès 6 heures que la brocante se tiendra rue Barbusse, toujours sans réservation et à 10 € l’emplacement pour les professionnels. Pour les autres, il en coûtera 3 € pour 10 mètres linéaires. Un concours de pêche sera organisé par la société du Gardon marpentois. C’est l’après-midi que la grande nouveauté interviendra. À partir de 14 h 30, le cortège de Festi-kiosque s’élancera de la mairie. Il empruntera les rues Carnot, de la République, l’avenue Léon-Jouhaux, la rue Faidherbe, celle de Maubeuge puis la rue Carion pour revenir au kiosque. Dix-huit groupes sont attendus pour ce défilé, dont plusieurs de Marpent (Les Amis du moulin, Loisirs et Culture, Les D’joueux d’cartes, l’harmonie communale, etc.) mais aussi d’ailleurs, tels que les Wâtiss’ânes de Jeumont ; les Gilles de Bavay, les majorettes de Rousies et leur Show band, ou encore celles de Raismes avec leur fanfare, etc.
Bien sûr, du samedi jusqu’au lundi, la fête foraine sera installée à proximité du kiosque. Cette année, outre les traditionnelles autos-tamponneuses, loteries et manèges enfantins, pour la première fois, à Marpent, il sera possible de se restaurer à la brasserie du Petit Bedon Fils.
Autant dire qu’il n’y a aucune raison de rater ces festivités, surtout si le soleil est de la partie !


Formations musicales actives à Marpent en 1914 :
L’Harmonie communale de Marpent, président M. Moulin, vice-président, Fernand Grard, chef Albert Froment, 37 exécutants ;
L'Harmonie municipale de Marpent, direction de M. Roméo Bastien, 40 exécutants


1) Le Pont de Marpent sur la Sambre
Compte tenu de sa position stratégique sur la Sambre, le Pont de Marpent a fait souvent parler de lui : le Grand Dauphin Louis de France (1661-1711), fils de Louis XIV, après avoir été parachuté à la tête d’une armée en 1688, prend le commandement de l’armée de Flandre en 1694, avec pour mission de conserver la frontière. Composée de 81 bataillons et de 162 escadrons, cette armée s’assemble sur la Sambre ; cinquante hommes sont alors positionnés à Marpent et, le 11 juin 1694 les Carabiniers franchissent le pont de Marpent…
Cent ans plus tard, ce pont est détruit lors des batailles opposant les autrichiens aux français, puisqu’en mai 1794,
le général Jacques Desjardin donne l’ordre au citoyen Marescot, ingénieur en chef, d’envoyer un officier du génie pour prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir les ponts de Marpent et Jeumont.
Le pont de Marpent sur la Sambre, reconstruit, est, en dépit des réparations fréquentes qui lui sont prodiguées, notamment en 1809 et 1812, dans un état des plus défectueux comme il est constaté en 1832. Aussi, en 1834, la compagnie qui en est concessionnaire le fait remplacer.
Seize ans plus tard, en 1850, faute d’entretien, le pont présente à nouveau un état de vétusté. Il est donc procédé, en 1851, à une énième reconstruction de ce pont, moyennant 4.620 francs, financés par une subvention du fonds départemental des chemins vicinaux à hauteur de 2.000 francs, par une participation de la commune pour 310 francs et par le versement de 2.310 francs par la Compagnie de la Sambre, concessionnaire.
Gravement endommagé en 1914-1918, le Pont de Marpent sera encore remplacé après-guerre.

Marpent - Pont sur la Sambre et vue de la Grand'Place et du chemin de halage sous l'arche du pont — Nouveau pont sur la Sambre remplaçant l’ouvrage détruit
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille
C’est au moins huit kiosques à musique que la métropole phocéenne a fait édifier sur divers points de son territoire, pour le plus grand plaisir de ses mélomanes. Nous tenterons d’en retracer l’historique au cours des six chapitres suivants :
1 - Allées de Meilhan (1e arrondissement) (deux kiosques construits successivement)
2 - Jardin Zoologique (4e arrondissement)
3 - Casino Palace du Prado (8e arrondissement)
4 - Exposition coloniale de 1906, ancien champ de manœuvres du Rouet (8e arrondissement) (trois kiosques simultanément construits)
5 - Exposition Internationale d'Électricité 1908, futur parc Chanot (8e arrondissement) (trois kiosques)
6 - Exposition coloniale de 1922, parc Chanot (8e arrondissement)


1/6 - Allées de Meilhan (1e arrondissement) (deux kiosques construits successivement) (1ère partie)

MARSEILLE - Les Allées, le Kiosque de la Musique
(BOUCHES-DU-RHÔNE)
En 1666, Marseille, enserré dans ses remparts médiévaux, s’étend sur 67 hectares. Par lettres patentes du 16 juin 1666, Nicolas Arnoul (1608-1674), intendant des galères, obtient patte blanche de Louis XIV pour agrandir la ville phocéenne, raser les anciennes murailles et intégrer les faubourgs dans une nouvelle enceinte.
Vingt-sept ans après, en 1694, la tâche est accomplie : Marseille, dont la superficie est à présent de 195 hectares, est « protégé » par sa citadelle au sud, par ses deux tours Saint-Paul et Saint-Canat au nord, et accessible par neuf portes.


Marseille - Plan général de Marseille (1922) et emplacement de tous les kiosques à musique
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L’emplacement qui nous intéresse plus particulièrement se situe, à l’est, entre la porte des Réformés et la porte de Noailles, sur le nouveau faubourg de la ville. Face à ces deux portes, donc hors-la-ville, plusieurs communautés religieuses sont installées : l’église des Capucines, le couvent des Lyonnaises Sainte-Elisabeth et la Chapelle des Augustins réformés.
Antoine Aubert (1693-1779), ancien médecin des vaisseaux du roi au port de Brest, revenu à Marseille, fortune faite, y fait l’acquisition, le 7 juin 1757 d’un terrain, occupé par des jardins, situé au centre des trois congrégations précitées, lequel appartenait au Conseiller au parlement de Provence, André Bruno Deydier-Curiol, seigneur de Mirabeau (1701-1770). Antoine Aubert fait bâtir sur ce terrain une belle demeure avec un grand jardin qu’il occupera jusqu’à sa mort.
Par lettres patentes du roi, d’octobre 1765 et du 27 avril 1770, Antoine Aubert obtient l’autorisation de fonder un hôpital pour les malades sans ressources,
atteints du scorbut, du cancer, des écrouelles, des scrofules et des affections syphilitiques. Pour ce faire, le 27 mars 1772, il acquiert auprès d’Honoré-César Ricaud (1736-1806), ancien échevin marseillais, moyennant 11.820 livres, un terrain situé sur le même ilot que sa maison d’habitation, face au jeu de Paume et à la Chapelle des Réformés. Il y fait construire l’Hôpital du Sauveur, ouvert officiellement le 17 mai 1774. Le 30 mai qui suit, il fait dresser un acte de donation dudit hôpital et de rentes d’une valeur en capital de 171.434 livres permettant de subvenir aux besoins de l’établissement ; par son testament du 9 février 1778, Antoine Aubert lègue tous ses biens à cette fondation.

L’Hôpital du Sauveur va se trouver entouré, l’année suivant son inauguration, par deux allées larges de quarante mètres, plantées de quatre rangées d’arbres : le Cours des Lyonnaises et le Cours des Capucines, commençant respectivement porte de Noailles et porte des Réformés et se rejoignant en face du jeu de Paume. Le triangle formé par ces allées est désigné sous le nom d’ « Isles des Allées ».
Ces deux cours deviennent les Allées des Capucines et les Allées de Meilhan, ces dernières en hommage à Gabriel Sénac de Meilhan (1736-1803), intendant de Provence de 1773 à 1775.


Plan de Marseille, quartier allées de Meilhan en 1819
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Afin d’embellir ces majestueuses allées ombragées, les riverains de celles-ci décident, en 1784, de solliciter le maire et ses échevins en vue d’y aménager un bassin-fontaine, si possible orné en son centre d’un groupe sculpté symbolisant la ville, entouré de figures allégoriques. Un devis s’élevant à 21.480 livres est établi et il est fait appel au sculpteur Jean-Joseph Foucou (1739-1821) pour réaliser ce monument. Les travaux commencent l’année suivante, mais sont rapidement interrompus en raison de la réduction à la baisse du devis initial, qui se trouve à présent porté à 14.000 livres.
Le chantier reprend avec l’arrivée du sculpteur Alexandre Renaud (1756-1817) qui passe, le 25 janvier 1787, un nouveau traité avec la municipalité, par lequel il s’engage à construire ce bassin et ses sculptures, moyennant 20.474 livres, ramené à 20.000 livres le 4 avril 1788.
Au bout du compte, la fontaine des Allées, large bassin circulaire en marbre de Carrare, d’où s’élève son jet central, est achevée en janvier 1790. Alexandre Renaud aura encaissé 26.999 livres et 10 sols, y compris son voyage et séjour à Carrare pour 2.100 livres et les 4.500 livres payées aux marbriers de Carrare.
Renaud va ensuite tenter par tous les moyens de faire adopter un projet de sculptures de groupes allégoriques destinées à orner le bassin. Mais toutes ses tentatives seront vaines. Sans succès il cherchera également à obtenir auprès de la municipalité, des indemnités pour les travaux qu’il avait prévus mais non exécutés.

Installée face à l’Hôpital du Sauveur,
la Fontaine des Allées est mise en eau en septembre 1790, lors de l’ouverture de la foire de Saint-Lazare (la ducasse du midi) qui, à compter de cette date prend ses quartiers, chaque première quinzaine de septembre, sur les allées de Meilhan. Le Journal de la Provence du 12 septembre 1790 nous gratifie d’une description de ce monument :
La foire de Saint-Lazare a été transportée cette année aux Allées de Meilhan. A l'occasion de cette foire on a fait couler la nouvelle fontaine publique qui est à l'extrémité des Allées de Meilhan et qui jusqu'à cet instant a été privée d'eau. Cette fontaine représente un rocher escarpé, du haut duquel coulent divers filets d'eau qui paroissent venir de la même source ; l'eau tombe sans régularité le long de la roche et va par cascade dans trois bassins différents.
Malmenée lors de la révolution, la Fontaine des Allées perd son rocher et ses cascades : le monument n’est plus composé que de son bassin et de son jet d’eau, envahi par des saules pleureurs, des lauriers-roses et des plantes fluviatiles.

Marseille - Perspective des allées de Meilhan (à gauche) et des Capucines (à droite)
(la Fontaine des Allées était située à l’emplacement du futur Monument aux Mobiles figuré sur ce cliché)
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Face à lui, l’Hôpital du Sauveur du n° 40 des allées Meilhan, quasiment neuf, est vidé de ses occupants, lesquels sont remplacés sans vergogne par le Corps de garde qui, bruyamment, au son des fanfares et du canon, y inaugure avec éclat son installation le 22 mars 1791.
En 1799, l’Hôpital du Sauveur est ramené au civil avec l’arrivée de Joseph-Gabriel Turc (1761-1831), docteur ès lettres, instituteur, qui réaménage les locaux et y installe un pensionnat d’enseignement privé qu’il tiendra de façon magistrale jusqu’à son décès le 30 novembre 1831.
Après des
réparations considérables, le bâtiment est transformé, dès le 26 janvier 1832, en Hospice de la Maternité (1) ; les accouchements étaient pratiqués précédemment, depuis 1824, dans le local dit des Repenties, hôpital Saint-Joseph, rue du Refuge.
Les hospices de Marseille, qui sont propriétaires de cette maternité, de par le legs qu’en avait fait, on se le rappelle, le docteur Antoine Aubert en 1774, décident de louer ce bâtiment pour une toute autre activité ; à cette fin, ils mettent en adjudication, pour le 21 mars 1837, la location de ce bâtiment, au prix de quatre mille francs annuels, assortie d’un bail d’une durée de cinq ans et demi.
Le 1er mai 1838, la société Lévy et compagnie investit les lieux et y installe un grand bazar d’articles de nouveautés en tous genres, essentiellement tissus et confection, à l’enseigne « Au Diable d’Argent ». En juin puis en novembre 1838, le sieur Lévy, par journaux interposés, va se défendre d’attaques contre ses pratiques commerciales, attaques qu’il juge injustifiées ; après cette date, il met la clef sous la porte, donnant apparemment ainsi raison à ses détracteurs.
Le ci-devant Hôpital-Corps de garde-Maternité-Bazar de nouveautés, désormais propriété de la municipalité, est transformé une nouvelle fois, pour y accueillir l’Ecole de musique de Marseille, succursale du Conservatoire de Musique de Paris, approuvé par une ordonnance royale du 30 mai 1841.
Le 8 juin 1841, Thomas Barsotti (1786-1868), en est nommé le directeur, et le 16 décembre, le maire, Maximin Consolat, arrête le règlement de l’Ecole de musique des allées Meilhan en créant 4 classes d’études (clavier, chant, composition et solfège).
Le Conservatoire et son école sont transférés le 20 novembre 1854 au 45 rue d’Aubagne, dans le local des Cours Communaux, remplacés par la Faculté des Sciences de Marseille qui vient d’être fondée.


Marseille - L'ancien Hôpital du Sauveur devient l'Hospice de la Maternité avant d'être transformé en Magasin de Nouveautés
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Dès les années 1850, des phalanges musicales donnent régulièrement des concerts en plein air sur les allées de Meilhan et notamment sur les terrasses des cafés bordant lesdites allées. Elles sont bientôt suivies par les musiques militaires des nombreux régiments en garnison à Marseille, principalement les musiques des 38e, 80e, 42e, 55e, 48e, 59e et 22e de ligne. Celles-ci vont ainsi jouer toute l’année, à tour de rôle, en alternance sur les allées de Meilhan, le dimanche, et le jeudi sur la place Saint-Ferréol. A partir de 1867, les musiques militaires passent à la vitesse supérieure : elles se produisent chaque jeudi et dimanche sur les allées de Meilhan, chaque jeudi sur la Plaine Saint-Michel (future place Jean Jaurès) et chaque dimanche sur le Cours Bonaparte (place du palais de justice).
Nous verrons, plus avant, que les musiques militaires trouveront bientôt une vive concurrence sur les allées de Meilhan.

En mars 1861, les allées de Meilhan sont amputées d’une rangée d’arbres et rétrécies d’une dizaine de mètres pour atteindre les « trente mètres réglementaires » que la municipalité a décidé de laisser subsister sur lesdites allées afin les uniformiser avec la rue de la Canebière et la rue de Noailles qui, elle, vient d’être élargie de huit à trente mètres. Ces trois voies, à présent alignées, sont la fierté de Marseille qui réclamait de longue date l’aboutissement de ce projet.
Les 32 arbres des allées de Meilhan supprimés pour cette opération, sont mis en adjudication le 18 mars 1861 au prix estimé de 1.200 francs. En conséquence du rétrécissement des allées, le Bassin et son jet d’eau sont déplacés en mai 1861, de manière à rester dans la perspective initiale ; la cascade et les rochers qui avaient été supprimés, sont remplacés par une vasque centrale d’où jaillit le jet d’eau et une douzaine de jets latéraux dirigés vers le bassin.

Marseille - Fontaine des Allées de Meilhan (gravure 1864) — Les allées de Meilhan
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A l’instar des concerts Bellecour dont le premier eut lieu le 15 juin 1871 sur la place éponyme lyonnaise, la même année, mais six mois plus tard, l’Association des Artistes de l’Orchestre du Grand Théâtre voit le jour à Marseille. Celle-ci se propose de donner des Concerts Populaires, toute l’année, en alternance, tantôt dans le vaste Théâtre Valette de la rue de Paradis qui peut accueillir plus de trois mille spectateurs, tantôt sur les allées de Meilhan. Le premier concert a lieu le 10 décembre 1871, au théâtre Vallette, sous la direction d’Eugène Momas (1821-1883), chef d’orchestre à Nîmes pendant 10 ans, puis à Montpellier, Avignon et enfin à Marseille où il dirige l’orchestre du Grand Théâtre pendant 17 ans.
Au vu du succès remporté par les premières spectacles, l’Association des artistes musiciens du Grand Théâtre passe un traité avec Melchior Guinot, maire de Marseille, par lequel, il est concédé à celle-ci l’esplanade des allées de Meilhan, située entre la Faculté des Sciences et la Fontaine, l’autorisant à y faire construire, à ses frais, un Pavillon pour la musique et lui permettant d’installer, autour de cette enceinte, des barrières mobiles lors des concerts.
Le
Kiosque à musique, effectivement édifié en juin, est inauguré le jeudi 18 juillet 1872, à l’occasion du premier des Concerts Populaires d’été des Allées de Meilhan, également dirigé par Eugène Momas.
Ce kiosque, de forme décagonale, est édifié sur un soubassement en bois ; ses colonnes également en bois, supportent une toiture en zinc, ornée sur son pourtour de frises en bois découpé.
L’enceinte des concerts Meilhan est organisée avec trois entrées distinctes : une face à la faculté des sciences, la seconde sur les allées Meilhan du côté de la rue Curiol, la troisième en vis-à-vis de la fontaine. Le prix d’entrée est fixé à 50 centimes et à 1 franc pour les réservations. Les concerts y ont lieu chaque semaine, le lundi, mercredi et vendredi.
En dehors des Concerts populaires, d’autres formations musicales « étrangères » jouent très fréquemment sur le Kiosque des allées de Meilhan, avec l’autorisation des musiciens de l’orchestre du Grand Théâtre, à qui appartient ledit kiosque.

Marseille - Le premier Kiosque à musique des allées de Meilhan édifié en 1872 et vue de l'ancien Hôpital du Sauveur devenu la Faculté des Sciences en 1854
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Dès la fin 1872, Eugène Momas, démissionnaire, cède la baguette des Concerts Populaires à François-Marie De Mol (1844-1883), d’origine bruxelloise, installé à Marseille en tant qu’organiste de l’église Saint-Charles puis de professeur de musique.
En septembre 1874, nouveau changement de direction de l’Orchestre confié à
Charles Soulié dit Solié (1816-1889), ancien chef d’orchestre du grand Théâtre de Nantes ; celui-ci dirige les Concerts Meilhan, tout d’abord seul, puis conjointement avec Emile Tauffenberger (1818-1907).
Dix ans plus tard, en avril 1883, nos deux chefs passent le flambeau à
Siffrein Reynaud (1834-1895), professeur de musique à Courthézon en 1857, directeur du Cercle artistique de Marseille en 1871-1872, puis Maître de Chapelle à Notre-Dame du Mont.
Dans ce laps de temps, le Kiosque à musique, sollicité quasiment chaque jour par les assauts des musiciens, est restauré par deux fois : en juin 1880 puis en mai 1883.
Au décès de Siffrein Reynaud en 1895, son fils
Paul Reynaud (1862-1934), professeur de musique, organiste réputé, reprend le flambeau des Concerts populaires des allées de Meilhan qu’il conservera jusqu’en 1934.

A la foire de Saint-Lazare qui a quitté les allées de Meilhan pour s’installer depuis 1860 sur la plaine Saint Michel, ont succédé d’autres manifestations annuelles sur les allées, notamment l’exposition d’horticulture, dont la première a eu lieu en mai 1854, la Foire de Saint-Jean du mois de juin ou encore la Foire aux santons de la mi-décembre, initialement installée depuis 1803 sur le Cours Saint-Louis et transférée, depuis 1883, sur les allées de Meilhan et le Cours du Chapitre voisin.

Après ses multiples détériorations, déménagement et transformations, la Fontaine des Allées de Meilhan est finalement transférée, en octobre 1893, sur le Cours du Chapitre (futur Cours Joseph-Thierry), près de l’Eglise Saint-Vincent-de-Paul dite des Réformés :
M. Ruff, chef de section à la voirie municipale, est chargé de l’installation. Ce transfert est nécessité par la décision qui a été prise par la municipalité d’y construire à sa place, à l’angle des allées de Meilhan et des Capucines, un monument en mémoire des pertes humaines subies par le 4ème bataillon des Mobiles des Bouches du Rhône le 6 janvier 1871, face aux Prussiens.
L’inauguration du bassin transféré au Chapitre est prévue pour le jeudi 26 octobre 1893, à l’occasion des fêtes franco-russes données lors du passage à Marseille (de quelques heures !) de la délégation des officiers russes. On y relate ce jour-là, à Marseille, une foule inscriptible ; l’après-midi, la pluie tombe sans interruption, gâchant tous les nombreux préparatifs organisés pour cette grandiose fête…
En décembre 1907, la sculpture des Danaïdes réalisée par le sculpteur Jean-Baptiste Hugues (1849-1930), acquise 40.000 francs pour moitié par l’état et par la ville de Marseille, viendra compléter le bassin du Chapitre, prenant place au centre de celui-ci.

Marseille - Cours du Chapitre et bassin des allées de Meilhan y transféré (avant que n’y soit posée, en son centre, la Fontaine des Danaïdes) — Bassin du Cours du Chapitre et sa Fontaine des Danaïdes
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La décision d’édifier le Monument des Mobiles des Bouches-du-Rhône est prise par la municipalité en septembre 1889, suite aux demandes du comité des rescapés du 4e bataillon des mobiles.
L'architecte Stanislas Gaudensi Allar (1841-1904) est chargé d’en dresser les plans, tandis que deux sculpteurs sont choisis pour le réaliser : Constant Roux (1865-1942) s’occupe de la conception d’une statue en bronze représentant la France armée tandis que Jean Turcan (1846-1895) assure la création des figures en pierre qui l’entourent.
Une souscription publique est lancée en 1890 et la liste des souscripteurs est publiée périodiquement sur les journaux régionaux : la 82e liste publiée le 23 juillet 1893 fait état d’un total collecté de 84.903 fr. 55. De leur côté, le Conseil municipal y participe pour 20.000 frs., le Conseil général pour 5.000 frs. et l’État pour 18.000 frs.
L’inauguration du Monument des Mobiles a lieu le 25 mars 1894, en présence du maire, Siméon Flaissiéres, et d’une multitude d’officiels, au milieu d’une marée humaine.

Marseille - Perspectives des Allées de Meilhan et des Capucines, monument des Mobiles et, au fond, ancien Hôpital du Sauveur devenu la Faculté des Sciences
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Les nombreuses musiques militaires, en dépit de la forte concurrence des Concerts populaires, n’en demeurent pas moins assidues sur les allées de Meilhan. En outre elles partagent leurs prestations sur les autres emplacements animés de Marseille, notamment au Jardin zoologique ou sur la plage du Prado, lieu où des Kiosques à musique vont être également édifiés, dont nous développerons l’historique dans nos prochaines chroniques.
Vu le délabrement du kiosque à musique Meilhan constaté en mars 1910, il est interdit aux musiciens d’y donner des concerts. Si bien que la municipalité décide finalement de le faire raser.
La Commission des travaux de Marseille opte pour son remplacement et propose, lors de l’assemblée du 24 janvier 1911, de faire voter un devis de 27.500 francs pour la construction du futur édicule ; si deux conseillers municipaux, MM. Resch et Sépet, y sont farouchement favorables, il n’en est pas de même du maire, Bernard Cadenat, qui, estimant qu’il n’y a pas d’urgence, s’écrie :
« Bientôt, il n’y aura plus d’argent que pour les théâtres et les conservatoires ! ». Le devis est finalement adopté, en dépit des sarcasmes de Cadenat.
Une adjudication est lancée le 21 mai 1911 afin que des entrepreneurs soumettent leurs propositions d’ici le 6 juin, pour la réalisation des travaux divisés en deux lots : 1er lot : maçonnerie ; 2e lot : ferronnerie, fonte, menuiserie, plomberie et peinture.
Le second lot est adjugé à Pascal-Joseph Piana (1855-1930), entrepreneur de serrurerie, demeurant 3 rue Saint-Lambert à Marseille.
De forme octogonale, ce kiosque est édifié sur un soubassement en pierre, accessible par un escalier de neuf marches ; sa toiture en zinc, surmontée d’un clocheton, repose sur des colonnes de fonte ; son garde-corps est en fer forgé. Il est inauguré le dimanche 25 février 1912, par un concert de la Musique municipale donné à 10 heures, suivi à 3 heures d’un concert de la Musique du 3e de ligne.
L’adjoint au maire chargé de la voirie, M. Borès, avouera, lors de la séance municipale du 31 mai 1912, que pour financer le kiosque à musique, on aura grapillé sur les autres budgets déjà votés à savoir : 15.000 frs sur les voies empierrées, 10.000 frs sur le pavage et 2.500 frs sur les urinoirs.

Marseille - Les Allées de Meilhan, le Kiosque de la musique — Les allées de Meilhan
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Durant le conflit 1914-1918, quelques concerts, pour la plupart de bienfaisance, sont donnés sur le Kiosque à musique.
A partir de 1919, la musique municipale de Paul Reynaud reprend ses concerts hebdomadaires du vendredi, sur les allées de Meilhan, de juin à août. Si les musiques militaires, à présent limitées à la seule Musique du 141e R.I., vont se raréfier sur le kiosque Meilhan, elles vont cependant être avantageusement remplacées par de nombreuses formations musicales de talent telles que l’Harmonies des tramways de Marseille, l’Harmonie des Raffineries du Sucre Saint-Louis, les Touristes du Midi, l’Harmonie des chemins de fer de Marseille, l’Harmonie des Agents du PLM, la Musique mutualiste des PTT etc.

En avril 1926, à la suite d’un projet déposé en janvier par le conseiller municipal Henri Bayle, appuyé et approuvé par le maire Siméon Flaissières, on s’active frénétiquement sur les allées de Meilhan et Gambetta — les allées des Capucines sont rebaptisée allée Gambetta depuis 1920 —, afin d’abattre 72 platanes, supprimant ainsi une nouvelle rangée d’arbres sur chacune des allées. Lors de la décision de cette opération, votée le 13 mars 1926, Flaissières, qui reconnait que des comités et syndicats d’initiative émettent des avis défavorables à ce projet, prétend qu’
après la suppression de cette rangée d’arbres, la rangée suivante, recevant directement les caresses du soleil, s’épanouira bientôt en une magnifique frondaison.
Dans la foulée, le même Bayle, décide la municipalité, le 15 juillet 1927, à supprimer Noailles et Meilhan de la mémoire marseillaise, et de renommer, l’ensemble de ces voies, La Canebière.

Au décès de Paul Reynaud, la musique municipale prend comme nouveau directeur, à compter du 5 mai 1934,
Marcel Lèbre (1888-1979), professeur au Conservatoire, qui a dirigé quelques temps l’orchestre du Casino du Mont-Doré ; Lèbre conserve, en outre, lors de sa nomination, sa place de chef de l’Harmonie des Cheminots PLM.
De 1940 à 1943, Marcel Lèbre continue à assurer, de temps à autre, des concerts de ses deux formations sur le Kiosque à musique de la Canebière, mais également à l’Hôpital militaire Michel-Lévy.

Le 27 mai 1944, Marseille subit un raid de terreur anglo-américain, décrit plus tard comme un bombardement stratégique. Ce jour-là, plus de 800 bombes sont larguées sur le centre-ville phocéen par plus de cent bombardiers de l'US Air force. Le bilan est lourd : 1 752 tués, 2 760 blessés, 1 022 maisons détruites.
Deux points de chute de bombes sont recensés sur les allées de Meilhan-Canebière : l’un en vis-à-vis du kiosque à musique, l’autre face à la Faculté des sciences. Celle-ci est totalement détruite, cependant que le kiosque survit au carnage.
En lieu et place de la Faculté disparue, la municipalité fait édifier, en 1978-1979, un immeuble accueillant un Centre municipal d’information, avant que la mairie du 1er secteur de Marseille (1er et 7e arrondissements) ne vienne s’y installer en 1990 ; l’esplanade lui faisant face est dénommé square Léon Blum.
En 2018, cette mairie, transférée au 61 de la Canebière, est rasée pour permettre la construction d’un « pôle culturel » avec salles de cinéma, brasserie, « lounge bar »… Les arbres des ci-devant allées de Meilhan pourront bientôt être comptés sur les doigts de la main !
Kiosque toujours en place.


voir ici, les allées de Meilhan devenues le prolongement de La Canebière, et le Kiosque à musique, aujourd'hui.(1/4) (2/4) (3/4) (4/4)

Marseille - Les Allées - Le Kiosque de la musique (1912).jpg
Marseille - Les Allées - Le Kiosque de la musique (1912).jpg (254.83 Kio) Vu 5007 fois
publié par Jean-Marc

(1) Les conditions d’admission à l’Hospice de la Maternité des allées de Meilhan
Les femmes légitimes s’y présentent au huitième mois de la grossesse et, après leur délivrance, elles retournent chez elles, munies pour l'enfant d'un trousseau complet.
Les filles y sont admises dès le septième mais, sont obligées de nourrir les enfans au lait qui attendent leur placement en nourrice, et ne sont exceptées de cette obligation que lorsqu’elles gardent chez elles leur propre enfant ou qu’elles peuvent défrayer l’hospice du montant de leur dépense à raison d’un franc par jour.


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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille

1/6 - Allées de Meilhan (1e arrondissement) (deux kiosques construits successivement) (2ème partie)

12 septembre 1790 — La foire Saint-Lazare s'installe sur les allées Meilhan
— Foire St. Lazare a été transportée cette année du Cours aux Allées de Meilhan ; le lieu plus spacieux a rendu la fréquentation plus agréable, et n'a point gêné la promenade. Il paroît qu’elle a été aussi favorable aux Marchands, qu’ils pouvoient l’espérer des circonstances, ou du moins que le changement d’emplacement n’a point été un obstacle à la vente.

22 mars 1791 — Inauguration du Corps de garde sur les allées meilhan, dans l'Hôpital du Sauveur
— Mardi dernier, on a fait l’inauguration du nouveau corps-de-garde, bâti aux Allées de Meilhan, pour le service de la Garde-National. Cette inauguration a eu lieu le jour où le Bataillon n° 23, composé de personnes logées aux Allées, a été de service. On a donné beaucoup d’éclat à cette cérémonie, le corps-de-garde a été illuminé, on a brûlé des barils goudronnés, et l’inauguration a été faite au bruit des fanfares et du canon.

13 septembre 1791 — Les barraques de la foire Saint-Lazare s’étendent sur les allées de Meilhan, du Corps de Garde jusqu’à la Fontaine des Allées
— La Foire Saint-Lazare, qui a eu lieu ici le 31 Août, a été brillante et mieux suivie cette année que les précédentes. L'emplacement des Allées de Meilhan où cette Foire a été transportée depuis deux ans, contribue beaucoup à la rendre plus fréquentée. Les Marchands y étalent avec plus de facilité ; l’abord des barraques est plus facile ; la partie destinée à la promenade est au moins trois fois aussi large qu’elle pouvoit l’être sur le Cours.
Les bateleurs qui, l’année dernière, obstruaient les deux côtés de la porte de Noailles, ont été relégués à l’extrémité de la Foire, vers la Fontaine des Allées ; un Corps-de-Garde nombreux, placé au centre des barraques, remédie au plus léger désordre ; des réverbères éclairent la promenade et contribuent à la sureté ; les allées arrosées deux fois par jours donnent plus de fraicheur et empêchent que la poussière ne gâte les marchandises et n’aveuglent les passants.


Marseille - Les Allées de Meilhan (cliché Aglia, Cparama) — La Foire Saint-Lazare qui se tenait sur les allées de Meilhan depuis 1790, est transférée depuis 1860 sur la Plaine Saint-Michel
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24 mai 1854 — L’exposition d’horticulture est désormais traditionnelle sur les allées de Meilhan
— Cette fois, ce n'est point dans une salle du rez-de-chaussée de l'Hôtel-de-Ville, où retentissent des discussions souvent pleines d’hilarité de la police municipale, que l'exposition étale ses richesses ; ce n'est pas non plus sous les arcades hospitalières du Lycée, ni sur la place St-Ferréol, veuve aujourd'hui de ses beaux marronniers ; la lice ouverte pour le concours des fleurs, est transportée au quinconce des Allées, dans le delta formé par la réunion des allées des Capucines et de Meilhan. Ce delta a pour base l'ancien corps-de-garde et pour sommet le voisinage de la verte fontaine. Il est surmonté d'un dôme de verdure formé par le feuillage glauque des platanes, entremélé à celui de quelques ormeaux aux teintes brunes.

24 juin 1855 — La foire de Saint-Jean, consacrée aux fleurs, sur les allées de Meilhan
— La foire de St-Jean avait attiré, samedi et hier, une foule nombreuse sur les Allées de Meilhan. La promenade était bordée de chaque côté par les vases de fleurs et les arbustes des horticulteurs marchands. Comme d’habitude les œillets, les verveines, les hortensias et le classique basilic figuraient en très grand nombre dans cette exhibition florale. On a pu noter aussi de fort jolis arbustes.

31 mai 1860 — Les premiers concerts militaires réguliers sur les allées de Meilhan
— Les nombreux amateurs de musique que compte notre ville apprendront avec plaisir qu’à partir d'aujourd’hui jeudi, la musique militaire jouera sur la place Saint-Ferréol. Ces séances harmonieuses auront à l’avenir régulièrement lieu tous les jeudis sur cette place. Le dimanche, elle se fera entendre sur les Allées de Meilhan.
En outre, chaque mardi, la musique accompagnera la retraite.


28 avril 1861 — Les concerts militaires sont partagés entre les allées de Meilhan et la place Saint-Ferréol
— Les musiques du 42e et du 55e régiment, qui n'avaient pu jouer encore cette année, à cause des travaux de terrassements exécutés aux allées de Meilhan se feront entendre à partir du 1er mai : le dimanche, aux allées de Meilhan, et le jeudi à la place St-Ferréol, de 3 à 4 heures et demie. La retraite en musique aura lieu tous les mardis.

23 juin 1861 — Des « montagnes d’aulx » s’étalent sur les allées de Meilhan, lors de la foire des fleurs
— Aujourd'hui, toute la population de Marseille se donnera rendez-vous sur les allées de Meilhan et des Capucines, où est établie la foire des fleurs. Déjà, depuis hier, les horticulteurs et les jardiniers ont étalé leurs vases et des montagnes d'aulx.

Marseille - Allées de Meilhan, le marché aux fleurs — La foire Saint-Jean, marchands d'aulx sur les allées de Meilhan
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Quelques concerts militaires sur les allées de Meilhan
20 octobre 1864 Voici le programme des morceaux qui seront exécutés aujourd’hui sur les Allées de Meilhan, par la musique militaire, de 2 heures ½ à 4 heures : Guillaume Tell, ballet, Rossini. — Guillaume Tell, fantaisie, Rossini. — Esmeralda, valse, Bossio. — Il Trovatore, fantaisie, Verdi. — Le Franc, galop. Gurtner.
27 juillet 1865 — Voici le programme des morceaux qui seront joués aujourd’hui juillet 27 juillet, de six heures à sept heures et demie, sur les Allées de Meilhan, par la musique du 80e de ligne : Allegro militaire. Gurtner. — Ouverture, Adam. — Les Sabots de la Marquise, Erlanger. — Les Roses, valse, O. Métra. — Les Noces de Jeannette, V. Masset. — Quadrille, Gurtner.
18 janvier 1866 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du 38e de ligne aux allées de Meilhan : Allegro militaire. — Robert le Diable. — Pandore. — Si j'étais Roi. — La Reine Topaze. — Anna.
4 juillet 1867 — Programme des morceaux de musique qui seront joués aujourd'hui jeudi, de 6 à 7 heures ½ du soir, au Allées de Meilhan, par le 38e régiment de ligne : Allegro militaire. Videz. — 2. Ouverture du Serment. Auber. — 3. Il Trovatore. Verdi. — 4. Suite de valses sur Faust. Gounod. — 5. Les Amours du Diable. Grisar. — 6. Tony, polka pour timbres. Bartholomans.
8 novembre 1868 — Concert militaire du 8 Novembre de 3 à 4 heures ½. Allées de Meilhan, 48e de ligne : Le maréchal Forey. X... — Macbeth (choeur des sorciers), morceau d'harmonie sur le Trouvère. — Ma cousine Jeanne (mazurka), quatuor de Rigoletto, Verdi. — Le Rossignol, polka.
Le 48e de ligne est nouvellement arrivé dans notre ville, nous ne doutons pas qu'il reçoive le meilleur accueil de la part de notre public.

31 décembre 1871 — Concerts militaires du 31 décembre, de 3 à 5 heures, 10e de ligne. Allées de Meilhan : 1. Le Parisien, pas redoublé. Constant. — 2. Poète et Paysan, ouverture. Suppé. — 3. La Violette, mazurka. Faust. — 4. Les Noces de Jeannette. Massé. — 5. Les Fauvettes, polka. Bousquet.

18 juillet 1872 — Le premier des Concerts Populaires d’été aux Allées de Meilhan, où l’Association des Artistes musiciens du Grand-Théâtre vient de faire édifier un Kiosque à musique y dédié
— Le premier concert populaire de la saison d'été a été donné jeudi par l'association des artistes réunis, dirigés par M. Momas, sur l'emplacement que la municipalité leur a concédé au quinconce, entre les allées de Meilhan et les allées des Capucines. L'installation à peine achevée, les artistes ont pris possession de leur pavillon. Les barrières mobiles ont été placée sans encombre. Le public est venu en foule, non point aussi nombreux qu'il aurait fallu dans l'enceinte, mais au dehors, se pressant et occupant toute la promenade.
La foule était si compacte aux abords que le publie désireux de pénétrer dans l'enceinte parvenait à grand peine à trouver la porte. Aussi vont-ils désormais établir trois entrées : l'une, faisant face à la Faculté des sciences ; l'autre, vers les allées, dans la direction de la rue Curiol ; la troisième, visant la fontaine. Ces petits travaux complémentaires et la nécessité de mettre la dernière main au pavillon les ont déterminés à renoncer au concert de samedi soir. Ce concert n'aura pas lieu. Mais les soirées musicales reprendront dimanche et seront continuées les lundi, mercredi et vendredi de chaque semaine. Nous sommes priés d’annoncer également que le tarif d'entrée de l’enceinte sera désormais fixé comme suit : une série de places sera réservée au prix de 1 fr., sur un point de l'enceinte, et au lieu de 60 centimes, l’entrée sera réduite à la coupure plus régulière de 50 centimes.


Marseille - Allées de Meilhan et le premier Kiosque à musique
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Concerts populaires sur le Kiosque des allées de Meilhan
21 juillet 1872 — Voici le programme du concert qui sera donné ce soir, lundi, aux Allées de Meilhan, par l’Association des Artistes musiciens, sous la direction de M. E. Momas : Lestocq, ouverture. Auber. — Rêve sur l'Océan, valse. Gung’l. — Marche nuptiale. Mendelssohn. — Danse et boléro, Ch. Dancla. — Cheval de bronze, ouverture. Auber. — Fantaisie sur l'Etoile du Nord. Meyerbeer. — Zampa, ouverture. Herold. — Polka. Hermann.
4 août 1872 — Voici le programme des morceaux qui seront exécutés ce soir à 9 heures par la Société des concerts, au quinconce des Allées de Meilhan : Marche de Charles Quint. Danela. — Le Lac des fées, ouverture. Auber — L’Espérance, valse, O. Metra. — Le Pré aux Clercs, ouverture. Herold. — Le cheval de bronze, ouverture. Auber. — Fantaisie sur le Comte Ory. Rossini. — Cavalerie légère, ouverture. Suppé. — Tritsch-Tratsch, polka. I. Strauss.

16 novembre 1872 — Le Kiosque à musique des allées Meilhan sert, entre deux usages, à entreposer les chaises des spectateurs
— Les habitants des Allées de Meilhan se demandent pourquoi le kiosque des concerts d'été a été transformé en entrepôt de chaises.
Nous avons peine à comprendre, en effet, que sur une promenade aussi fréquentée, aussi centrale, on ose faire servir ce kiosque à un pareil usage.
Outre que les chaises de paille entassées les unes sur les autres, dans un véritable désordre, n'ont rien de gracieux pour l’œil, elles masquent les nombreux magasins, les nombreux établissements qui se trouvent en face de la promenade.
Il conviendrait que ces chaises soient emmagasinées dans un autre endroit.


Marseille - Le Kiosque à musique et son empilement de chaises, le long des allées des Capucines
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2 août 1874 — M. Mouton est chargé de la gestion des chaises des concerts populaires Meilhan
— La Commission administrative des Concerts Populaires prévient les habitués des Concerts que M. Mouton, entrepreneur de chaises, est seul autorisé à placer ses chaises, les soirs de concerts, sur le quinconce des Allées et des alentours affectés à cette destination par la municipalité. M. Mouton, pour satisfaire le public, tiendra des chaises placées bien avant l'ouverture du concert.

22 août 1875 — Les musiques militaires utilisent le kiosque des allées de Meilhan, avec l’autorisation de l’association des Concerts populaires
— Musique militaire, concert de 4 h. ½ à 6 heures, sur les Allées de Meilhan, 58e régiment de ligne : 1. Chazal, pas redoublé. Govaert. — 2. Ouverture de Fra Diavolo. Auber. — 3. Final de Lucie. Donizetti. — 4. Valse. Klein. —5. 2e fantaisie de Pétrarque. Duprat. — 6. Polka. Bousquet.

16 août 1879 — La musique des Touristes du Midi ayant tenté d’utiliser le Kiosque Meilhan, sans autorisation préalable de la Société des Concerts populaires à qui il appartient, il s’ensuit un tumulte obligeant les musiciens à abandonner les lieux
— Hier matin, la musique des Touristes du Midi avait fait annoncer par la presse qu'elle jouerait sur les Allées de Meilhan de 5 heures à 6 heures et demie, pour remplacer la musique militaire qui ne donne ses concerts que le jeudi et le dimanche. Or, au moment où les Touristes allaient s'installer dans le kiosque, ordre leur avait été signifié par la Société des concerts de quitter la place et de s'établir sur un autre point des Allées.
En présence d'une défense que, jusqu'à preuve du contraire, nous qualifierons de ridicule, la musique des Touristes décida de se retirer et de renoncer au concert qu'elle avait projeté de donner. Comme bien l'on pense, ce premier incident a produit une vive émotion dans les groupes de promeneurs qui encombraient les Allées de Meilhan. Nous devons même dire que tout le monde blâmait à ce moment-là la conduite des musiciens de l'orchestre des Concerts populaires.
Il est évident qu'au lendemain des difficultés qui ont amené la suppression momentanée des séances musicales des Allées, la Société des Concerts avait le devoir de se montrer moins rigoureuse à l'endroit d'une musique qui ne cherche nullement, croyons-nous, à lui faire concurrence. Nous n'ignorons pas que le kiosque des Allées appartient à ladite Société ; il est possible même qu'un oubli pour la demande d'autorisation ait été commis par les Touristes. Mais ce ne sont pas, à notre avis, des raisons suffisantes pour excuser la défense de jouer signifiée à la dernière heure par les représentants des Concerts populaires. Ce qui est certain, c'est que le tumulte de la soirée n'aurait pas eu lieu, sans le fâcheux incident de l'après-midi. Et personne n'osera soutenir que t'est la musique des Touristes qui l'a provoqué. Ajoutons que ces faits ont donné lieu à des commentaires sans nombre et que dans plusieurs groupes la discussion a failli amener des violences déplorables.

6 octobre 1879 — C’est au tour de la Musique de Saint-Just de se faire évincer des allées Meilhan, au motif qu’elle n’a pas acquitté les droits d’auteur
— Avant-hier samedi, à 8 heures ½ du soir, la musique de Saint-Just, qui est autorisée à jouer les mardis et samedis sur l'espace compris entre le kiosque et le bassin du quinconce des allées de Meilhan a dû se retirer sans se faire entendre, à la suite de contestations, au sujet des droits d’auteurs que M. B.... entrepreneur des chaises sur les places et promenades publiques de la ville, s’est refusé de payer aux préposés à la perception de ces droits.

10 juin 1880 — Le Kiosque des concerts populaires Meilhan doit être remis à neuf cette année
— La société des artistes musiciens de l'orchestre du Grand-Théâtre inaugurera lundi prochain ses Concerts populaires d'été, dans le kiosque des allées de Meilhan, qui sera cette année, entièrement remis à neuf.

13 juin 1880 — Les concerts militaires partagent leurs prestations entre les allées de Meilhan et la Plaine Saint-Michel
— Musiques militaires, concerts de 5 heures et demie à 7 heures :
Allées de Meilhan. 58e régiment de ligne. 1. Le Troubadour, allégro. Sellenick. — 2. La Dame Blanche, ouverture. Boiëldieu. — 3. Pyrénées, boléro. François. — 4. Ernilie, valse. Pelous. — 5. Le Trône d’Ecosse, fantaisie. Hervé. — 6. Ce que vous voudrez, polka. Buisson.
Plaine St-Michel. 7e bataillon de chasseurs. 1. Château-Gontier, allégro. Fischlin. — 2. Les Emigrants, ouverture. — 3. La Bénédiction des poignards. Meyerbeer. — 4. Mazurka des fleurs. Marie Morin. — 5. La Fille du Régiment, fantaisie. Donizetti. — 6. Le Concours régional, quadrille. Marie Morin.


Marseille - La Plaine Saint-Michel — Les allées de Meilhan
Les concerts militaires se déroulent en alternance sur les allées de Meilhan et sur la Plaine Saint-Michel, laquelle accueille en outre les fêtes foraines ; un kiosque à musique démontable y est parfois installé.
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Concerts populaires sur le Kiosque des Allées de Meilhan
14 juin 1880 — Quinconce des Allées de Meilhan. Concert populaire donné par l’Association des Artistes musiciens du Grand- Théâtre :
Première partie. La Gazza Ladra, ouverture. Rossini. — Ave Maria, Henselt. — Sérénade. Haydn. — Casilda, valse espagnole. C. Desormes. — Le Trouvère, fantaisie. Verdi.
Deuxième partie. Le Carnaval romain, ouverture. H. Berlioz. — Bernunka, valse. R. de Vilbac. — L’Africaine, fantaisie arrangée par A. Luigini fils, solo de violon par M. Brisse. Meyerbeer. — Hop ! galop, E. Derensard.
Prix d’entrée : 50 centimes.

26 août 1881 — Quinconce des Allées de Meilhan. Concert populaire.
Première Partie. — Embrassons-nous, ouverture. Avelino Valenti. — Les Kosaks de l’Ukraine. Carl Chesneau. — Le Kiosque, mazurka, Gaston Lematte. — Grande marche de Gala. L. Flégier.
Deuxième Partie. — Les joyeuses Commères de Windsor, ouverture. Nicolaï. — Le progrès artistique, polka. L. Bagnat. (soliste : M. Gattermarn . — Valse brillante. Auguste Durand. — Le Freymesberg, grande scène instrumentale imitative. Koennemann.
Prix d'Entrée : 50 centimes.

13 août 1883 — Société des concerts populaires, Quinconce des Allées de Meilhan. — Aujourd'hui lundi 13 août, à 9 h. du soir, grand concert, 60 exécutants, dirigés par M. Emile Tauffenberger. Voici le programme :
Première partie. Zanetta, ouverture. (Auber). — 2. La barque (Penavaire). — 3. Kiosque-Mazurka (G. Lematte). — 4. La Fille de Mme Angot, fantaisie, solo de piston par M. Gattermann (C. Lecocq).
Deuxième partie. 1 Oberon, ouverture (Weber). — 2. Philémon et Baucis, pastorale (Gounod). 3. Marche Turque (Mozart). — 4. Faust, grande fantaisie. (Gounod). — 5. Vif argent, galop. (J. Strauss).
Prix d'entrée : 50 centimes. Les dames non accompagnées ne sont pas admises.

6 septembre 1886 — Des désoeuvrés profitent de l’empilement des chaises pour s’y adonner, le soir, à des actes pas racontables !
— On nous signale un groupe de désoeuvrés qui, le soir, s'emparent des chaises déposées sur les allées de Meilhan aux abords du Kiosque, et, se croyant suffisamment abrités, s’y livrent à des actes dont les passants s’offensent à bon droit. Un peu de surveillance suffira pour mettre fin à cette situation.

Tandis que les Concerts populaires donnent leurs concerts sur le Kiosque, de nombreuses phalanges viennent y jouer en alternance.
30 juin 1887 — Cette après-midi, la musique du 3e régiment d'infanterie se fera entendre, aux allées de Meilhan, de 4 à 5 heures ½. Voici le programme : 1. Allegro militaire. X. — 2. Les Pantins de Violette. Adam. — 3. Fra Diavolo, fantaisie. Auber. — 4. Jeanne, valse. François. —5. Sextuor de Lucie. Donizetti. — 6. Estudiantina, polka. Hoste.
2 avril 1888 — Voici le programme des morceaux qui seront exécutés par la musique des Touristes du Midi, sous la direction de M. Bazili, le lundi de Pâques, à 3 heures, au Kiosque des allées de Meilhan, mises gracieusement à leur disposition par la société des Concerts populaires. : 1. Allégro militaire. Leroux. — 2. Tyrolienne, fantaisie-mazurka. Lavitone. — 3. Faust, grande fantaisie sur l’opéra. Witthrooth. — 4. Marche Chinoise. Sallis. — 5. Hommage à l'Alsace-Lorraine, grande fantaisie sur l'opéra. Bléger. — 6. Raphaëla, schottisch. Douard.
7 avril 1889 — L'audition qui doit être donnée au kiosque des Allées de Meilhan, par la société musicale de Genève, l'Harmonie Nautique, devant avoir lieu au profit des pauvres de la Ville, il n'a pas été apposé d'affiches pour restreindre les frais et augmenter le plus possible la part des pauvres. Cette audition aura lieu à 2 heures de l'après-midi. Les portes seront ouvertes à 1 heure. Le prix d'entrée est fixé à cinquante centimes. Voici le programme : 1. Genève, marche, Rossy. — 2. Aubade printanière, Lacombe. — 3. Ouverture de Robespierre, Littolf. — 4. La Chanson des Nids. V. Buot.
13 octobre 1889 — La musique de Roquevaire vient donner aujourd'hui dimanche, à 3 heures, un concert public et gratuit, sur le kiosque des allées de Meilhan. En voici le programme : 1. Marche du Prophète, Meyerbeer. — 2. Le Val d'Andorre, ouverture. Halévy. — 3. La Perle de Rome, fantaisie. X. — 4. Zénobie, ouverture de concours. Sallis. — 5. Sélection sur Ernani. Verdi. — 6. La Chanson des Nids, polka pour deux clarinettes. Buot.
29 janvier 1891 — Voici le programme du concert qui sera donné aujourd’hui, à 2 heures, au kiosque des Allées de Meilhan, par la Société Musicale de Vichy, au bénéfice des pauvres de la ville de Marseille : 1. Les Pupilles de la Marine, allegro militaire. Léon Chic. — 2. Troisième fantaisie sur Faust. Gounod. — 3. Boléro. Christophe. — 4. Anna Bolena, fantaisie. Donizetti. — 5. Déesse, polka pour piston. Raynaud. — 6. Les Framboises, valse. Waldteufel.

Marseille - Allées de Meilhan, le Kiosque à musique
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19 au 21 mai 1893 — Festival musical commencé aux allées de Meilhan se clôturant au Parc Borély
— Les Fêtes du Concours de Musique. Au moment où le grand concours de musique va commencer, il nous a paru utile de donner un ensemble des fêtes organisées à cette occasion.
Samedi soir, à 9 heures, au quinconce des Allées, grand concert d'ouverture, donné par les musiques des 40e et 141e de ligne, de la Douane, municipale des sapeurs-pompiers, la Société des Concerts populaires et les Touristes du Midi.
Dimanche matin, concours de lecture à vue pour les musiques d'harmonie, fanfares, orphéons et trompes de chasse. Ces divers concours auront lieu aux allées de Meilhan et des Capucines, dans les cours du Lycée, à la Préfecture cour d'honneur, au Grand-Théâtre, à la Bibliothèque, au plateau de Longchamp, au cirque Rancy et à la brasserie Noailles.
L'après-midi est consacrée aux concours d'exécution ; ils s'effectueront dans les endroits précités, en y ajoutant le théâtre des Variétés.
Le soir, à 9 heures, auront lieu les concours d'honneur au kiosque des allées de Meilhan et à l'estrade des allées des Capucines, à la Préfecture, à la Bibliothèque, pour les musiques d'harmonie et les fanfares.
Les orphéons concourront en honneur, au Grand-Théâtre, au théâtre des Variétés et au cirque Rancy.
Lundi matin, de 8 heures à midi, auront lieu au kiosque des Allées, le concours de tambourins et le concours d'honneur dos trompes de chasse.
Au Palais-de-cristal, dès 8 heures du matin, commencera le concours des cornets piston (soli).
L'après-midi à 1 heure, réunion aux allées de de toutes les musiques et orphéons se rendant en un brillant défilé au parc Borély.
L'itinéraire ci-en sera parcouru par le défilé : Allées de Meilhan, rue de Noailles, rue Cannebière, rue Saint-Ferréol, rue Venture, rue Paradis, rue Armény, place de la Préfecture, rue de Rome, Prado. Arrivée au château Borély à 3 heures pour le festival. Ce festival sera le plus colossal que l'on n'ait jamais vu, car plus de dix mille exécutants y prendront part. A 5 heures, distribution des récompenses. Enfin, le soir à 9 heures, grand concert de gala au quinconce des Allées par les principales sociétés couronnées.

5 octobre 1893 — Concert de la musique des Sapeurs-pompiers suivi par la Philharmonique de Roquevaire au kiosque Meilhan
— Musique des Sapeurs-pompiers. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui, de 10 à 11 heures ½ du matin, sur les allées de Meilhan : 1. Le Héros, allegro Suzanne. — 2. Nabuchodonosor, ouverture. Verdi. — 3. Marche aux Flambeaux, fantaisie. Meyerbeer. — 4. Reine et Blanche, valse. E. Astruc. —5. L'Africaine, fantaisie. Meyerbeer. —6. Les Saltimbanques, polka. Leroux.
Philharmonique de Roquevaire. Programme du concert donné aujourd'hui, à 3 heures, par la Société Philharmonique de Roquevaire, sur le Kiosque des Allées de Meilhan : 1. L'Arrivée, allegro. Salis. — 2. La Sirène, ouverture. Auber. — 3. L'Africaine, grande fantaisie. Meyerbeer. — 4. Thème varié, exécuté par les premières clarinettes. Mayseder. — 5. Faust, mosaïque. Gounod. — 6. Emma Livry, polka pour clarinette ; soliste, M. Gautier-Moni X.

26 mars 1894 — Inauguration du monument rendant hommage aux Mobiles des Bouches-du-Rhône sur les Allées de Meilhan
— A deux heures a eu lieu, au milieu d'une affluence considérable, l'inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants des Bouches-du-Rhône morts pour la patrie pendant la guerre de 1870-1871. Favorisée par un temps magnifique, cette patriotique solennité a eu le succès d'enthousiasme auquel il fallait s'attendre. Le cortège officiel, composé des députés, du conseil municipal, du conseil général, des maires du département, du conseil d'arrondissement, des anciens soldats du 43e de marche et d'un grand nombre de sociétés, parti de la mairie est arrivé vers deux heures dans l'enceinte réservée autour du monument de Turcan.
Les voiles qui recouvraient le monument sont enlevés et la foule applaudit avec enthousiasme. Sur la colonne où sont inscrits les combats auxquels a pris part le 43e de marche, s'élève une statue en bronze représentant la France blessée. Aux quatre coins du socle, on voit des groupes de combattants d'une saisissante vérité. De nombreuses couronnes de fleurs viennent s'entasser autour du monument. En face, devant l'église Saint-Vincent-de-Paul qui, elle-même, est pavoisée, se dresse une estrade d'honneur.
Le général de Vaulgrenant a pris d'abord la parole au nom du gouvernement et retracé en termes pleins de patriotisme l'héroïque conduite du bataillon des Bouches-du-Rhône dans la campagne de la Loire.
Après lui M. Faucon, le promoteur de cette belle manifestation, rappelle les étapes glorieuses des mobiles du département des Bouches-du-Rhône, qui envoya 15.000 combattants dans les rangs de l'armée et laissa sur de nombreux champs de bataille plus de 1.000 de ses enfants.
Il remercie l'artiste Turcan qui a pris part à la défense nationale et a reproduit sur le monument diverses scènes prises sur les champs de bataille.
Il remercie encore les 47.000 souscripteurs qui ont accepté de seconder le comité dans la rude tâche qu'il avait entreprise et tous ceux qui l'ont encouragé. Il termine en mettant la ville de Marseille en possession du monument.
Le docteur Siméon Flaissiéres, maire, accepte ce magnifique don au nom du conseil municipal et adresse ses félicitations à l'éminent artiste auquel appartient la conception de cette œuvre.
La cérémonie s'est terminée par l'exécution grandiose d'une marche héroïque composée spécialement par M. Trave.
La foule applaudit sur le passage des personnages officiels qui se rendent à la mairie où un vin d'honneur est offert par le maire.

Marseille - Allées de Meilhan et des Capucines, Mobile des Bouches du Rhône, vue de la Faculté des Sciences au fond — Le Monument des Mobiles (cliché Cyril, Cparama)
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3 juillet 1895 — Concert populaire dirigé par Edouard Barwolf sur le quinconce des allées Meilhan
— Concerts Populaires. Ce soir mercredi, premier grand concert de gala au kiosque des Allées, sous la direction artistique de M. E. Barwolf. Un programme absolument choisi fera les frais de ce premier grand concert dans lequel on entendra des fragments de Christophe-Colomb, de Félicien David, et de Ruth, de A. Rostand, le tout chanté avec accompagnement de grand orchestre, par l'important groupe choral Berlioz, que dirige si habilement M. Rabatel. L'orchestre, de son côté, exécutera pour la première fois, une superbe fantaisie sur Samson et Dalila, de Saint-Saëns, et les Scènes Pittoresques, de Massenet. — Entrée, 1 franc.

14 et 15 octobre 1899 — La Musique des Equipages de la Flotte de Toulon en concert sur le Kiosque Mailhan
— On sait que dans le programme de nos brillantes fêtes du 25e centenaire, figure la visite à Marseille de la musique des Equipages de la Flotte de Toulon, excellemment dirigée par M. Léon Karren, son chef. Cette musique se composera de soixante exécutants, et une indiscrétion nous permet de donner aujourd'hui le programme des morceaux qu’elle exécutera, au kiosque des allées de Meilhan, le samedi 14 octobre et le dimanche 15.
Samedi. — Première partie : Sigurd, ouverture, E. Reyer. — Marche antique, la Noce qui passe. Léon Karren. — Le Rouet d'Omphale, poème symphonique, Saint-Saëns. — La Korrigan, sélections Ch.-M. Vidor.
— Deuxième partie : Scènes de féerie, cortège, ballet, apparition, bacchanale. Massenet. — Roméo et Juliette, grande fantaisie, Ch. Gounod. — Rapsodie enthousiaste. Léon Karren.
Dimanche. — Première partie : Le Carnaval Romain, ouverture. Berlioz. — Premier concerto pour clarinette ; six solistes, Léon Karren. — Matinée dans les Bois, pastorale, aubade printanière. Paul Lacombe. — Le Voyevode, entracte et airs de ballet. Tchaïkowsky.
— Deuxième partie : Rapsodie norvégienne, Ed. Lalo. — La Walkyrie, grande fantaisie, R.Wagner. — Soudards et Bohémiennes, balabile-orgie, Léon Karren.


25 juin 1900 — Le Kiosque Meilhan illuminé par des lanternes vénitiennes lors des fêtes russes
— Fête Russe. Samedi, 21 juillet, au kiosque des allées de Meilhan, aura lieu une grande et très intéressante soirée au profit des pauvres russes qui sont en France et aux pauvres de la Ville. On a assuré déjà le gracieux concours de plusieurs sociétés, artistes des théâtres, attractions et de dames de la ville, qui seront coiffées à la russe. Le Kiosque, les arbres et tout le pourtour seront richement décorés et illuminés avec des lanternes vénitiennes. La soirée sera terminée par une bataille de fleurs et feux de Bengale. Le prix d'entrée est de 1 franc. On pourra se procurer des billets d'avance dans tous les magasins de musique. Le nombre des entrées est limité.

27 juillet 1902 — Concert de la musique du 141e régiment d’infanterie sur le Kiosque
— Concerts militaires. Musique du 141e régiment d’infanterie. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd’hui, de 3 heures à 4 heures, aux allées de Meilhan : 1. Marseille, allegro militaire. Ch. Tilly. — 2. Grande ouverture symphonique. Th. Dubois. — 3. Les Erynnies, divertissement. Massenet. — 4. Lucrèce Borgia, opéra. Donozetti. — 5. Mignon, opéra. A. Thomas. — 6. La Linotte, polka pour petite flûte. Wettge.

3 septembre 1906 — La Fanfare de Manosque fait une virée sur le Kiosque des allées
— L'excellente société « La Fanfare de Manosque », venue hier à Marseille, à l'occasion de l'Exposition Coloniale a donné, hier soir, à 9 heures, au kiosque des allées de Meilhan, un très brillant concert. Cette phalange musicale dont la valeur et la réputation artistique sont bien connues a été fort applaudie par le nombreux public qui s'était rendu à l'audition des œuvres de choix qu'elle a exécutées à la satisfaction générale.
Programme de ce concert : Ouverture des Noces de Figaro ; Les Francs-Juges ; Vallis aurea, morceau de soli ; Lohengrin, grande fantaisie ; Grande valse.

28 mars 1910 — Le Kiosque à musique est interdit par la municipalité en raison de son état de délabrement ; l’occasion, pour les journalistes pamphlétaires, de lancer quelques sarcasmes
— Kiosque à musique… sans musique. Lorsqu'un étranger est de passage à Marseille et qu'on lui fait les honneurs de notre ville, on oublie, généralement, de lui montrer parmi les « curiosités de l'endroit » le kiosque des allées de Meilhan. Il vaut cependant une bonne petite halte.
C'est un kiosque à musique qui offre cette particularité piquante qu'on n'y fait jamais de musique. En vain souhaite-t-on dans la population de le voir aller… d'accord avec sa destination : le kiosque demeure sans concerts et sans musiciens. Pourquoi ? Parce qu'il est, parait-il, en mauvais état et que la municipalité, dans la crainte d'accidents possibles, ne veut pas qu'on y joue.
En vérité, ce kiosque à musique est bien malheureux : non seulement il réclame du son, mais encore des réparations. Qu'on ait pitié de lui, à la fin des fins, ou qu'on le supprime ! Mais vous verrez qu'on ne prendra à son égard aucune mesure bienveillante — pas même une « mesure pour rien ». On le vouera au statu quo, c'est-à-dire au silence.
Tout de même elle est bien exagérée la réputation de « fen de brut » dont on qualifie Marseille ! Fen de brut ? Pas au kiosque des allées de Meilhan dans tous les cas
Pierre Vieilmas, journal le Petit Provençal
(*) Fen de brut est une très ancienne devise de Marseille, remontant au XVe siècle, signifiant « Faisons du bruit »

Marseille - Rond-Point Meilhan-Capucines, vue du Kiosque et de la Faculté des Sciences — Croquis du 28 mars 1910 raillant l’interdiction de faire de la musique sur le kiosque délabré
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13 février 1912 — Le nouveau Kiosque à musique des allées de Meilhan, commencé en juin 1911, est à présent achevé
— Longtemps les promeneurs des allées de Meilhan et des Capucines se demandèrent ce qui se passait derrière la palissade en rotonde qui s'élevait à la jonction des deux promenades. Maintenant le mystère est éclairé. La palissade disparue, le nouveau kiosque à musique est apparu tout flambant neuf sur son élégant et robuste socle de pierre. Enfin, nous avons sur ce point central, un kiosque digne de notre ville. L'exécution des travaux fait honneur à la maison Piana, qui en était adjudicataire.

25 février 1912 — Le Kiosque à musique est inauguré par la Musique municipale, suivie par la Musique du 3e de ligne
— Le nouveau Kiosque musical des Allées, édifié par l’administration municipale, sera mis en service à partir de dimanche prochain, 25 courant. Ce jour-là, la musique municipale donnera, en matinée, une audition d'ouverture, à 10 heures.
Demain dimanche 25, à 3 heures, la musique du 3e d'infanterie de ligne, inaugurera par un concert, le nouveau Kiosque des allées de Meilhan.

Quelques concerts donnés sur le nouveau Kiosque à musique des Allées de Meilhan avant le conflit 19814-1918
2 et 5 mai 1912 — Aujourd'hui, de 3 heures 30 à 4 heures 30, aux allées de Meilhan, concert par la musique du 141e de ligne : Le Joyeux Toulonnais. — Ouverture symphonique. — Thannhauser. — Pastorale. — Auto-Valse.
L'excellente Harmonie des tramways, sous la direction de M. Lacour, donnera un concert, dimanche 5 mai, à 9 heures et demie du matin, au kiosque des allées de Meilhan : Allegro de concert. Condamin. — Andante de la 5e Symphonie. Beethoven. — Thème pour clarinette. Mayseder. — L'Arlésienne. Bizet. — Sélection sur Sigurd. Reyer.

23 août 1912 — La Musique Municipale donnera ce soir, à 9 heures 30, son dernier concert d’été au kiosque des allées de Meilhan, avec le programme suivant : 1. Au Pays des Cigales. Chillemont. — 2. Sigurd, ouverture. Reyer. — 3. Manon, sélection. Massenet. — 4. Sérénade pour cor et flûte. — 5. Louise, grande fantaisie. Charpentier. — 6. Amore, polka pour bugle. Mayeur.
15 juillet 1914 — L'Harmonie des Tramways donnera un concert jeudi 16 courant, à 9 heures du soir, aux Allées de Meilhan. En voici le programme : 1. La Bohémienne, ouverture. Balfe. — 2. Andante de la Symphonie en ut mineur. Beethoven. — 3. Sélection sur Hérodiade. Massenet. — 4. Le Rêve : a) prélude ; b) le Clos Marie. A. Bruneau. — 5. Les Dunes de l'Océan, suite de valses. Benoist.
28 juillet 1914 — La musique des Postes et Télégraphes donnera son premier concert, le mardi 28 du courant, au kiosque des allées de Meilhan, de 9 h 15 à 11 heures du soir, dont voici le programme : Saint Georges, pas redoublé. G. Allier. — Le Barbier de Séville, ouverture. Rossini. — La Traviata, fantaisie pour clarinette. Verdi. — Sylvia, ballet, Delibes. —Bras dessus bras dessous, polka pour 2 pistons. P. Legris.

Marseille - Les Allées de Meilhan sous la neige, le nouveau Kiosque à musique
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Quelques rares concerts sont donnés durant la guerre, sur les allées de Meilhan
30 octobre 1916 — La Musique Royale Serbe quittera Marseille aujourd'hui.
Le concert d’adieux de la musique de la garde royale serbe a eu lieu, hier après-midi, aux allées de Meilhan, au milieu d'une très grande affluence. Malgré un violent orage, la foule demeura stoïque, sous les parapluies ouverts et jusqu'au bout écouta l'excellente musique de nos alliés.
L'exécution de chaque morceau du programme fut soulignée d'applaudissements chaleureux et la foule, comme rarement on en vit d'aussi compacte autour d’un concert en plein air, manifesta ainsi sa sympathie à l'égard de nos hôtes.
La brillante phalange artistique du commandant Stanislaw Binitscki quittera notre ville aujourd’hui, par le train de midi 17, se rendra à Toulon, pour s’embarquer ensuite pour Salonique.

21 octobre 1918 — La musique du Royal Horse Guards qui a obtenu samedi, à l'Opéra, le brillant succès que nous avons relaté, a donné, hier matin, au kiosque des allées de Meilhan, un concert populaire.
Une foule énorme emplissait le terre-plein des Allées ; elle a frénétiquement acclamé les musiciens et leur chef, M. Manuel Bilton.

24 novembre 1918 — Des concerts par musique américaine. A la suite d'un accord entre la Base américaine et la municipalité, la musique du 134e régiment d'infanterie américaine donnera une série de concerts à Marseille. Le premier aura lieu demain dimanche, 24 novembre, à 3 heures après-midi, au kiosque des allées de Meilhan.

21 mai 1920 — Les concerts de la musique municipale sont donnés tantôt sur le Kiosque Meilhan, tantôt sur le Kiosque du Jardin Zoologique
— Les concerts publics donnés par la Musique Municipale, sous la direction de M. Paul Reynaud reprendront aux jours et dates suivantes :
Kiosque des allées de Meilhan : tous les vendredis en soirée, à partir du 4 juin, durant juin, juillet et août.
Kiosque du jardin Zoologique : le dimanche après-midi, les 13 et 27 juin, 11 et 25 juillet, 8 et 22 août.

De nombreuses formations musicales animent le Kiosque municipal des alles de Meilhan
9 septembre 1920 — Harmonie des tramways. Voilà le programme du concert de ce soir, 8 heures 45, au kiosque des allées de Meilhan, sous la direction de M. Lacour : Marelle Italienne. J. Jaubert. — Les Rois, petit oratorio. P. Lacôme. — Boléro, pour les clarinettes. L. Blément. — Symphonie inachevée, Schubert. — La Bohémienne, ouverture. Balfe.
15 mai 1921 — L'Union Musicale de Trets. A l'occasion des fêtes de la Pentecôte, cette Société, dirigée par M. André, se fera entendre aujourd'hui, à 17 heures 30, au kiosque des allées de Meilhan, dans le programme suivant : Le Florentin, allegreto. G. Allier. — Les Dieux en exil, ouverture. Bosch. — La Bohème, fantaisie. G. Puccini. — Ithorots, marche chevaleresque. G. Benoist. — Mascarade, airs de ballets. P. Lacome. — Les Dunes de l'océan, suite de vaise. G. Benoist.
25 juillet 1922 — L'Harmonie des Raffineries de Sucre de Saint-Louis, sous la direction de son chef, M. Paul Porte, se fera entendre demain mardi es du courant, à 21 h. 30, au kiosque des Allées de Meilhan. Programme : 1. Marche Lorraine (allegro), Ganne. — 2. Mireille (ouverture), Gounod. — 3. L'Arlésienne (suite d'orchestre). Bizet a) Prélude, b) Minuetto, c) Adagio, d) Carillon. — 4. Coppélia (ballet), Delibes. — 5. Faust (grande fantaisie), Gounod. — 6. L'Insouciante (mazurka), Espitalier.
27 juillet 1923 — Musique municipale. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés ce soir, à 21 heures, au kiosque des allées de Meilhan, sous la baguette du chef M. Paul Reynaud : Marche du Temps Passé. — L'Etoile du Nord, ouverture. — Scènes Pittoresques, suite d'orchestre : a) Marche ; b) Air de ballet ; c) Angelus ; d) Fête Bohème. — Espana, valse. — Le Maitre de Chapelle, air de trio. — La Volière, polka pour petite flûte. M. Blanc.
16 février 1924 — A l'occasion de la fête du 7e anniversaire, les Cigaloun Tambourinaïres, dirigés par M. J. Boeuf, donneront un concert, demain, à 10 heures, au kiosque des Allées de Meilhan, et exécuteront las morceaux suivants : 1. Pour les Anges, défilé. — 2. La Cigale, ouverture. — 3. Prouvenço, grande valse. — 4. La Délivrance, marche. — 5. Le Provençal, menuet. — 6. Enfin seuls, marche triomphale.
26 avril 1924 — Musique mutualiste des P. T. T. Cette excellente musique offrira à la population un concert au kiosque des allées de Meilhan, demain, à 10 h. 45, sous la direction de son chef, M. Muller. En voici le programme : Le Magyar, allegro. — Lugdunum, ouverture. — Valse Poudrée. — Véronique, fantaisie. — Gourko, marche héroïque.

Marseille - Canons allemands exposés sur les allées de Meilhan en décembre 1915 (cliché agence Roll) — Lei Cigaloun tambourinaïre de Marseille en 1919
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21 août 1925 — Lors de la grève des employés de banque de Marseille, les discours syndicaux ont lieu sur le Kiosque à musique
— Toutes les banques de Marseille, même celles qui n'étaient pas touchées par la grève des employés, sont restées fermées. Un écriteau placé sur la devanture fait connaître que cette mesure a été prise « en raison des événements et pour éviter tout incident. »
A 9 h. ½, les employés de banque en grève et les syndicats ayant répondu à l'ordre de grève générale se sont groupés aux allées de Meilhan autour du kiosque à musique. Deux discours seulement ont été prononcés par MM. Gazagnaire et Caccavale, des syndicats d'employés de banque C. G. T. et catholique.
Un ordre du jour a été adopté qui, après avoir rappelé les tentatives de conciliation, les appels à l'arbitrage, se termine ainsi :
« Les organisations réunies décident de demander au gouvernement de convoquer immédiatement les Chambres pour que soit voté le projet de loi instituant la tentative obligatoire de conciliation entre employeurs et employés, projet que M. Durafour a été autorisé à déposer au nom du conseil des ministres. »

22 avril 1926 — Concert des Touristes du midi sur le kiosque Meilhan
— Touristes du Midi. A l'occasion de la fête du 59e anniversaire de la société, la musique donnera un concert au kiosque des allées de Meilhan, dimanche prochain, à 11 heures 30, sous la direction de son chef M Guiguarel. Le programme ainsi composé : Le Compiégnois, allegro. Leblanc. — Les Rois Mages, ouverture. — Idylle bretonne, fantaisie pour hautbois. Pillevestre. — Les Mousquetaires au Couvent, fantaisie. L. Varney. — Retour à la vie, valse. Chabas. La fantaisie de hautbois sera dirigée par M. Paul Reynaud, chef honoraire, de la Société.

22 avril 1926 — Soixante-douze platanes sont abattus sur les Allées de Meilhan (qui deviennent, après cette hécatombe, La Canebière) et les allées Gambetta (anciennement des Capucines)
— Les ennemis des arbres. Les platanes de Marseille vont mourir.
Lorsque Paris-Soir a appris, il y a un grand mois, que les beaux platanes des allées de Meilhan, à Marseille, allaient être abattus, il a fait appel à la générosité des Phocéens pour obtenir leur grâce.
Son appel n'a pas été entendu. Hier, l'abattage a commencé. Trois des plus beaux spécimens de ces arbres magnifiques ont été ébranchés, puis sciés à la base. Ils jonchent le sol des allées.
Demain et les jours suivants, soixante-dix autres victimes de cette cruauté édilitaire subiront le même sort.
Et pour quelles raisons majeures attente-t-on à la beauté de cette promenade, connue de tous les voyageurs ?
Pour donner une double voie à un tramway, qui aurait pu fort bien utiliser un autre parcours.
Seulement, la vente de ces végétaux réputés fournira des subsides au budget municipal marseillais : les trois grands platanes jetés bas ont déjà trouvé preneur pour la somme de quatorze mille francs !
Si les rangées qui restent sont acquises sur le même pied, si l'on ose ainsi s'exprimer, cela constituera une encaisse ne dépassant pas trois cent mille francs.
Tous les amoureux de la beauté de Marseille, Porte de l'Orient, trouveront que cette somme, qui ne pourrait payer un collier de perles assez ordinaire, ne compensera jamais la disparition de la parure merveilleuse de la grande cité grecque.
Marseille sans ses platanes va revenir à son antique rocaille, sèche comme le désert de Libye.
Ediles, ne poursuivez pas cette besogne impie. Les dieux vous en tiendront rigueur.

Marseille - Allées de Meilhan, le Marché aux fleurs — Allées de Meilhan et des Capucines
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Concerts sur le Kiosque à musique dit, désormais, de la Canebière
10 août 1927 — Harmonie des agents du P.-L.-M. — Ce soir mercredi, à 21 heures, au kiosque des allées de Meilhan, sous la direction de M. Lacour, concert avec le programme suivant : Triomphe, allégro de concert (Popy). —Thétis, ouverture (Watelle). — Soir d'été, rêverie (Marc Delmas). — Le Roi d'Ys, fantaisie (Lalo). — O belles mountagnos, variations pour cornet (A. Petit). — Tannhauser, fantaisie (Wagner).
15 mars 1928 — Voici le programme du concert qui sera donné demain jeudi 15 mars, à 15 heures, au kiosque des Allées de Meilhan La Canebière, par la musique du 141e régiment d'infanterie alpine : 1. Fringante, allegro. L. Magnan. — 2. Marche romaine. Clérisse. —3. Caravane hindoue. F. Popy. — 4. Ballet de Faust. Gounod. — 5. Rose-Marie, fantaisie. Frimi Stothard. — 6. Le Lorrain, défilé. G. Allier.
26 août 1932 — La Musique municipale exécutera aujourd’hui vendredi, à 21 heures, au quinconce des allées de La Canebière, sous la direction de son chef, M. Paul Reynaud, pour la clôture de la saison estivale, le programme suivant : Marche du temps passé (Barnier). — Guillaume Tell, ouverture. (Rossini). — Provence, suite sur des airs provençaux. (Bernard). — Mazurka-Caprice (Magnani), pour clarinette. — Werther (Massenet). — Sur un marché persan (Ketelbey).

3 janvier 1933 — Le Salon des « Croûtes » se déroule, chaque année, sur le Kiosque à musique de la Canebière
— Le « Salon des Croûtes ». Salon en plein air et l'on pourrait ajouter « Salon à la hauteur ». Il est installé, en effet, sur la plate-forme du Kiosque à musique des allées de Meilhan (que l'on m'excuse, je n'arrive pas, même avec la meilleure volonté du monde, à donner le nom de « Cannebière » à ce qui fut toujours et demeure encore « les Allées »). Mais revenons à nos « croûtons » et au kiosque qui leur donne asile.
L'art, on le voit, ne perd point ses droits dans ce changement d'affectation. La Musique le cède à la Peinture, dans un mouvement de sympathie que le public n'a pas tardé à imiter en affluant à cette exposition, malgré l'enchevêtrement des baraques qui en rend l'accès difficile à découvrir.
Mais s'agit-il vraiment de « croutes » ? En adoptant ce vocable amusant et pour le moins dépourvu de prétention. les exposants ont voulu surtout donner à leur manifestation un caractère populaire et souligner le faible prix des œuvres offertes au public. Ces dernières sont au nombre de trois cents environ. On trouve parmi elles des choses absolument charmantes…

20 juin 1934 — L’Harmonie des cheminots du PLM, dirigée par Marcel Lèbre en concert sur le kiosque
— Au quinconce de la Canebière. Après le brillant succès obtenu à Barcelone, l'Harmonie des Cheminots P -L.-M., direction M. Marcel Lèbre, se fera entendre aujourd'hui mercredi, à 21 heures, dans le programme ci-après : Marche Héroïque. Saint-Saëns. — Le Roi d'Ys, ouverture. Lalo. — Samson et Dalila, fantaisie. Saint-Saëns. —Stenha-Razine, poème symphonique. Glazounoff. — La Damnation de Faust. Berlioz : a) Menuet des Follets ; b) Marche Hongroise.

27 juillet 1934 — Au décès de Paul Reynaud en février 1934, la Musique municipale est reprise par Marcel Lèbre
— Musique municipale. Programme des morceaux qui seront exécutés le vendredi 27 juillet 1934, à 21 heures, au Quinconce des allées de La Canebière, sous la direction de son chef, M. Marcel Lèbre : Marche Américaine (Widor). — Les Joyeuses Commères de Windsor (Nicolaï). — Philémon et Baucis, suites. (Gounod) : Introduction pastorale ; Chœur ; Danse des Bacchantes. — La Voix des Cloches, intermezzo (A. Luigini). — Manon, sélection (Massenet). — Farandole Provençale (Chaulier).

Marseille - Carrefour Allées de Meilhan et des Capucines, le kiosque à musique — Paul Reynaud, chef des Concerts populaires Meilhan, puis de la Musique municipale de 1895 à 1934 — Marcel Lèbre, chef de la Musique municipale à partir de 1934
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Derniers concerts sur le Kiosque avant le conflit 1940-1945
22 juin 1938 — Programme des morceaux qui seront exécutés par l'Harmonie des Chemins de fer de Marseille ce soir mercredi à 21 heures au kiosque de la Canebière sous la direction de M. François Estellon : 1. Sous-Bois, allegro de concert. G. Balay. — 2. Phèdre, ouverture, J. Massenet. — 3. Arabian-Parade, intermède. F. Estellon. — 4. Roméo et Juliette, grande sélection, Ch. Gounod. — 5. La Féria, suite espagnole. Lacome.
7 mai 1939 — Musique municipale. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui dimanche, à 10 heures, au quinconce de la Canebière, sous la direction de M. Marcel Lèbre : Les Cigalons, marche. D. Bernard. — Rapsodie Norvégienne. Lalo. — 3. La Source, ballet. Leo Delibes. — Sélection sur le Jongleur de Notre-Dame. Massenet. — Première Marche aux Flambeaux. Meyerbeer. — Cavalerie Légère, ouverture, Suppé.

Les concerts continuent, au ralenti, sur le Kiosque à musique de la Canebière, après la déclaration de guerre
17 juillet 1941 — Musique municipale. Programme des morceaux qui seront exécutés demain vendredi, à 21 heures, au Kiosque de La Canebière, sous la direction de son chef, M. Marcel Lèbre : 1. Polonaise de concert. Parés. — 2. Maritana, ouverture. Wallace. — 3. Roméo et Juliette, opéra de Gounod. — 4. Marche de la Légion étrangère. Quéru. — 5. Ballet de la Source. Léo Delibes. — 6. Ouverture de la Mascotte. Audran.
29 juillet 1941 — Concert public. Pour la première fois depuis la guerre, l'Harmonie des Cheminots se produira au quinconce de La Canebière, demain mercredi à 21 heures. Programme des morceaux qui seront exécutés sous la direction de M. Marcel Lèbre et de M. Jean Paris : Marche franco-belge. Maquet. — La Gazza-Ladra, ouverture. Rossini. — Sélection sur Les Contes d'Hoffman. Offenbach. — Marche Héroïque. Saint-Saëns. — Sélection sur Lackmé. Léo Delibes. — Les Sirènes, valse. Waldteufel.
29 août 1941 — La musique du 1er régiment de la Légion étrangère, venant de Vichy, était, hier, dans notre ville, où elle a fait étape, avant de regagner Sidi-Bel-Abbès. Dans la soirée, elle a donné un concert sur le kiosque des allées de Meilhan. Sous la direction impeccable de son chef, elle a interprété avec une maitrise appréciée, des morceaux inscrits au plus éclectique des programmes Ce lui fut une nouvelle fois l'occasion de démontrer sa grande virtuosité dans l'exécution et sa profonde sensibilité dans l'interprétation. Le nombreux public qui s'était rassemblé en haut de la Canebière pour l'entendre, lui a exprimé sa profonde satisfaction, par ses applaudissements vibrants, chaleureux et sympathiques.
25 juillet 1943 — Musique municipale. Programme des morceaux qui seront exécutés le dimanche 24 juillet, à 21 heures, au Quinconce de La Canebière, sous la direction de son chef, M. Marcel Lèbre : 1. France immortelle, marche. Franceschini. — 2. Le Carnaval Romain, ouverture. Berlioz. — 3. Sélection sur Werther. Massenet. — 4. Sous le Chêne. Lèbre. — 5. Scènes pittoresques. Massenet. — 6. Guillaume Tell, ouverture. Rossini.

Quelques-unes des formations musicales actives à Marseille en 1909 :
Stella d'Italia (chorale), créée en 1889, président Saudorne, direction Maddaleno, 50 exécutants ;
Société Bella Italia. G.-B. Rossi, direction L. Giovannini, 40 exécutants ;
Le Réveil Musical du Rouet, président Auguste Rimbaud, direction Dravet ;
Société philharmonique du Prado, fondée en 1897 ;
Les Pionniers (harmonie), fondée en 1880, président Moullot, direction Clément Arnaud ;
Les Enfants d'Orphée (chorale), fondée en 1859, prés. J. Guimet, direction Lemeunier, 45 exécutants ;
Les Touristes du Midi (harmonie), fondé en 1867, président C. Arnaud, direction Paul Reynaud, 70 exécutants ;
Le Rallye-marseillais (société de trompettes), direction L. Coulon, 35 exécutants ;
La Lyre provençale (harmonie), direction Mauras, président J. Juhan ;
Musique des Postes et Télégraphes, direction Lorenzi ;
Laï Renaïre (estudiantina), créée en 1897, président E. Teste, direction G. Colla, 30 exécutants ;
Musique municipale, direction Paul Reynaud ;
Harmonie des Tramways, direction Paul Lacour ;
Harmonie marseillaise (choral des Chartreux), président F. Demarque, direction Charbonnières, 50 exécutants ;
Les Enfants de Marseille (chorale), fondé en 1888, président Raymond, 30 exécutants ;
Estudiantina marseillaise, fondée en 1902, président Crepet, direction de Korbuth, 34 exécutants.
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille

2/6 - Jardin Zoologique (4e arrondissement)

MARSEILLE - La Musique au Jardin d'Acclimatation
(BOUCHES-DU-RHÔNE)

Marseille - Plan général de Marseille (1922) et emplacement de tous les kiosques à musique
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Les 10 novembre 1853 et 23 janvier 1854, la société en commandite par actions Gustave Morin et compagnie se constitue, avec comme objet la création d’un Jardin Zoologique à Marseille. La commission de surveillance de cette société est composée de cinq membres souscripteurs — que du beau monde marseillais — :
— Franz Mayor de Montricher (1810-1858), suisse naturalisé français en 1833, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, directeur de la construction du canal de Marseille et de l’aqueduc de Roquefavour ;
— Adrien Lucy (1794-1875), receveur général des finances du département des Bouches du Rhône, de la Moselle et de la Côte d’Or ;
— Adolphe Fraissinet (1821-1893), négociant, armateur d’une importante compagnie de transports maritime à Marseille ;
— Albert Pascal (1811-1882), agent de change, associé de la banque « Pascal fils et Cie » ;
— Etienne Rougier fils, architecte.
La compagnie est dirigée, lors de sa création, par l’ingénieur Henri-Gustave Morin (né le 21 juin 1825 à Dieulefit dans la Drome), qui a participé aux travaux du canal de Marseille, en tant que chef de section.
La société jette son dévolu sur un terrain de 31.650 m², estimé 262.375 francs, situé à l’est de Marseille sur le plateau de Longchamp, quartier des Chartreux, à l’extrémité du chemin neuf de la Magdeleine, appartenant à MM. Jean-François Rougier, François-Théodore Baquère et Eugène Mazel. Le 14 avril 1854, ces derniers font l’apport de ce terrain à la Société Gustave Morin et Cie ; en contrepartie, il leur est attribué des actions pour 100.000 francs, le reste, soit 162.375 francs, leur étant payable à terme par la société. Le capital social est fixé à 350.000 francs, libéré à hauteur de 200.000 francs.


Plan de Marseille, jardin zoologique quartier des Chartreux en 1891
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Les travaux de conception du jardin zoologique d’acclimatation commencent aussitôt, sur les plans de Franz Mayor de Montricher et sous la direction de Noël Suquet (1815-1876), ingénieur, secondé, pour la partie scientifique, par Christophe Jérôme Barthélemy La Pommeraye (1796-1869).
La direction du Jardin zoologique annonce, le 7 avril 1855, que les travaux avancent rapidement, et qu’à l’occasion des fêtes de Pâques des 8, 9 et 10 avril, les Marseillais auront le privilège de pouvoir le visiter, avant son achèvement. Six mille visiteurs vont ainsi profiter de cette avant-première.
Le 27 avril, le parc est considéré comme définitivement ouvert et, le 7 août, arrivées par le navire
le Courrier de Naples, les vedettes majeures du jardin y débarquent : l’Eléphant Tobie, rapporté des Indes, accompagné d’un rhinocéros et d’une girafe, tous provenant de la succession de M. Marcillac.
Le jardin zoologique est accessible au public tous les jours de 6 heures du matin à la nuit pendant l’été, et de 7 heures à 5 heures pendant l’hiver ; le tarif de l’entrée est de 1 franc par personne, pendant la semaine ; les dimanches et jours de fête, il est fixé à 25 centimes jusqu’à midi et à 50 centimes de midi au soir.

Marseille - Jardin zoologique (gravure 1864) — Tarif abonnement Jardin zoologique 1856
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Afin de compléter le financement de l’opération, il est fait appel à des souscripteurs privés et de nouveaux commanditaires — toujours issus du haut du panier phocéen — viennent compléter la commission de surveillance :
Sébastien Berteaut (secrétaire de la Chambre de commerce), Alfred de Surian (ancien député), Edmond Marcotte (directeur des douanes de Marseille), Adrien Bruno Falcon (trésorier payeur général du département, administrateur de la Caisse d’épargne), Gustave Polyxene Massol d’André (avocat), Louis Honoré Fortuné Raynouard (notaire), Edouard Crémieux (gérant de la société générale des Omnibus), Ch. Gabriel (conseiller de préfecture).
Cependant ces souscriptions étant malgré tout insuffisantes, il est fait appel à la municipalité qui, par un contrat de vente en réméré signé le 29 mai 1855, acquiert le terrain du jardin zoologique auprès de la Société, au prix de 160.000 francs, payable sans intérêt, en dix annuités de seize mille francs : cette opération permet en fait de désintéresser les consorts Rougier, Baquère et Mazel, dont la créance envers la société était toujours de 162.375 francs.
Il est stipulé, lors de cette transaction, que la Société Morin et Cie se réserve la faculté, pendant cinq ans, de reprendre le terrain sous condition de son paiement, et qu’au cas où elle n’userait pas de cette possibilité, elle conservera la jouissance du jardin zoologique pendant dix ans à compter de 1866, à charge de payer une redevance annuelle de 6.400 francs.

Démissionnaire, Gustave Morin est remplacé le 26 octobre 1855, par Noël Suquet, à la tête de la société qui prend comme nouvelle dénomination
Noël Suquet et Compagnie.

Afin d’agrémenter la visite du jardin, des concerts y sont donnés par les Musiques militaires de Marseille, dès le mois de juin 1856, chaque jeudi et jours de fêtes.
De nouveaux terrains, d’une superficie de trois hectares, attenant au jardin zoologique et acquis directement par la ville, sont annexés audit jardin en 1856, et font l’objet d’aménagements de janvier à juillet 1857 ; y participe notamment, Alfred Lejourdan (1829-1902), directeur des plantations du jardin zoologique qui, en février 1860, deviendra directeur du Jardin des plantes marseillais.
L’ouverture de cette seconde partie du parc zoologique a lieu le 2 août 1857 ; outre les nouveaux aménagements animaliers qui y sont installés, un buffet-glacier y est à présent édifié.

En juin 1859, les concerts militaires du jardin zoologique font place à des concerts civils, donnés par un orchestre de quarante à cinquante musiciens, lesquels proviennent, pour la plupart, de l’harmonie du Grand Théâtre. Cette formation est tout d’abord dirigée par Victor Lematte (1819-1875), puis, à partir de novembre 1859, par Philippe François Gattermann (1828-1871) qui, quasiment tous les jeudis, dimanches et jours de fêtes, durant toute l’année, va animer, de 14 à 16 heures, les promenades zoologiques.
Gattermann, après trois ans d’une frénétique série de concerts, jette l’éponge et laisse sa place à M. Delohem, de janvier à septembre 1864. En octobre 1864, D. Focé, un des musiciens de l’orchestre, également compositeur, en devient le chef, jusqu’en août 1865, avant de rejoindre, en avril 1866, la musique des Sapeurs-pompiers de Marseille où il devient le premier piston solo.
Gattermann reprend du service à la tête de l’Orchestre du jardin zoologique de 1865 jusqu’à mai 1866. A partir du mois suivant, Victor Lematte le dirige à nouveau, tout d’abord secondé par M. Daniel, puis seul, à compter de février 1869.

Marseille - Le lac du jardin zoologique
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Entre-temps, Noël Suquet, au nom de la société du jardin zoologique, passe un nouvel accord, le 7 décembre 1860, avec la ville de Marseille : il renonce au réméré qui lui permettait de racheter le terrain, la ville s’engageant à lui payer 200.000 francs pour prix de cette transaction ; moyennant 80.000 francs, il cède à la ville tous les animaux, les cages, les volières, les jardins et bassins du parc ; enfin, la ville lui donne 140.000 francs pour l’indemniser au titre des travaux, embellissements, emménagements et constructions diverses. Ce nouveau traité est ratifié par une délibération du conseil municipal du 18 février 1861 : ces 420.000 francs seront réglés à terme selon deux échéanciers s’achevant le 1er juillet 1875 ; curieusement la société Noël Suquet et Compagnie à qui avait été accordée la jouissance gratuite du parc zoologique pour dix ans, voit en outre proroger cette jouissance de quinze années supplémentaires expirant le 25 janvier 1881.

En dépit de cette transaction on ne peut plus avantageuse, la société Noël Suquet et compagnie est déclarée en faillite au tribunal de commerce de Marseille, le 21 septembre 1865, M. Roux de Mignot en étant nommé syndic.
En 1866, ce dernier, par des manœuvres dilatoires, tente de reprendre possession des terrains du jardin zoologique, en annulant l’acquisition réalisée par la ville de Marseille, s’appuyant sur un mémoire signé par trois jurisconsultes, les sieurs Drogoul, Aicard et Broquier. Dans le même temps la direction du jardin zoologique est confiée à Elie Crémieux (1812-1872), « naturaliste » installé jusqu’en 1865 sur le quai Napoléon de Marseille, où il faisait commerce de volailles en tout genre. Peu après sa nomination de directeur-fermier du parc, Crémieux est soupçonné, lors de la séance du Conseil municipal du 8 mai 1867, de
revendre des animaux de prix du jardin zoologique et de les remplacer par d’autres de moindre valeur ; Crémieux se défend comme un beau diable de ces accusations, et prétend qu’au contraire, il a augmenté les collections par d’autres animaux.

Finalement les procédures intentées par le syndic de faillite sont vaines : Roux de Mignot n’obtient de la municipalité que le paiement du solde de l’échéancier convenu le 18 février 1861, soit 108.000 francs, assorti des intérêts de 18.900 francs. Cette convention signée définitivement le 30 avril 1869, prévoit, en outre que les animaux du parc doivent être répartis en deux lots tirés au sort, pour être attribués, l’un à la ville de Marseille et l’autre au syndic de la faillite Suquet et Cie.
Le 20 août 1869, les deux lots d’animaux sont arrêtés à un total chiffré de 23.098 francs, non compris l’Eléphant Tobie estimé à 10.000 francs ; une dernière transaction a lieu ce jour-là entre la Ville et Roux de Mignot, à l’issue de laquelle, la ville, en conservant la quasi-totalité des animaux, y compris l’éléphant et déduction faite du prix des volières et constructions qui n’auront plus d’utilité sans leurs animaux, s’engage à payer la moitié de la valeur du pachyderme, soit 5.000 francs et une soulte de 1.843 francs. De son côté, le fermier-directeur du jardin, Elie Crémieux, mettra en vente en décembre 1869, pour son compte personnel, les faisans, cygnes blancs et paons du jardin, celui-ci ayant prétendu, lors du partage, que
les oiseaux de la volière lui appartenaient, les anciens pensionnaires de ladite volière ayant été précédemment vendus par l’administration de la faillite…

Marseille - Le Jardin zoologique, l'éléphant Poupoule, un des successeurs de Tobie — Annonces Elie Crémieux, naturaliste du quai Napoléon à Marseille, devenu directeur du Jardin Zoologique
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A présent propriété communale, le jardin zoologique est libre d’accès aux visiteurs. En février 1870, un crédit de 12.000 francs est affecté à la nourriture des animaux pour l’année en cours ; l’éléphant coûte à lui seul 17 francs par jour, tandis que le gardien est rémunéré 200 francs par mois.
Durant le conflit 1870-1871 et les années qui suivent, le jardin périclite ; des visiteurs notent, le 9 avril 1872, qu’il est à présent désert et dévasté. Des concerts militaires vont cependant s’y dérouler régulièrement, tous les jeudis et dimanches à partir de juillet 1872. On y entendra, alternativement, les musiques des 58e, 95e, 55e, 81e, 83e, 63e, 40e de ligne ainsi que celle du 7e bataillon de chasseurs.

En février 1976, Albert Geoffroy Saint-Hilaire (1835-1919), directeur du jardin d’acclimatation du bois de Boulogne à Paris depuis 1865, propose à la ville de Marseille, de prendre en main le Jardin zoologique marseillais. Le projet, présenté à la commission municipale des travaux est immédiatement suivi par la signature d’un traité le 9 octobre 1877 : le concessionnaire, Geoffroy Saint-Hilaire, agissant pour la Société du jardin d’acclimatation de Boulogne, s’engage à reconstituer le parc en le peuplant de nombreuses espèces exotiques ; à remettre en état les divers pavillons, d’en édifier de nouveaux et de procéder à divers travaux évalués à 40.000 francs à la charge du concessionnaire, lesdits travaux devant être achevés au plus tard le 31 décembre 1879 et devant lui être remboursé par la municipalité en quatre annuités ; à entretenir les plates-bandes du jardin zoologique, du plateau Longchamp, du Musée et de l’Observatoire ; à fournir annuellement trente mille fleurs et plantes destinées à garnir les parcs et jardins marseillais. En contrepartie de ces engagements, Geoffroy Saint-Hilaire obtient une concession de neuf années, assortie d’une subvention municipale annuelle de 36.000 francs.

Geoffroy Saint-Hilaire confie la direction du jardin à Laurent Pierre Degréaux, négociant puis naturaliste, tandis que Frédéric Ferdinand Arnaud (1831-1906), architecte-entrepreneur marseillais, est chargé des travaux de construction de serres et de nouveaux bâtiments, notamment un palais des singes, une fosse aux ours, un parc aux kangourous…
Il est fort probable que c’est également Frédéric Ferdinand Arnaud qui réalise le
Kiosque à musique, tant attendu par les nombreuses phalanges civiles et militaires qui se produisent dans le parc. Edifié près du spacieux pavillon dit de la grande faisanderie où de multiples oiseaux exotiques s’ébattent, ce kiosque de forme octogonale est construit sur un soubassement en pierre : sa toiture en zinc repose sur des colonnes en fonte ; son garde-corps est en fer forgé.
L’ouverture du jardin zoologique restauré a lieu en avril 1878 ; dorénavant, l’entrée est gratuite les dimanches et jours de fêtes, et payante à raison de 50 centimes, les autres jours.


Marseille - Quinconce du jardin zoologique
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Le 9 janvier 1880, Laurent Degréaux quitte la direction du jardin zoologique de Marseille pour raison de santé ; il est remplacé le 21 janvier par Alfred Benedict Weil-Crémieux (1843-1926), qui, depuis 1873, était installé en tant que marchand d’oiseaux, volières et faisanderies au 48 de la rue Canebière ; Weil-Crémieux était le gendre d’Elie Crémieux, l’ancien directeur du jardin zoologique, décédé en 1872.
Chaque jeudi et dimanche, les concerts des musiques militaires, la musique des sapeurs-pompiers et les phalanges musicales civiles se succèdent sur le kiosque à musique. Quelques festivals et fêtes viennent rompre cette succession ininterrompue de concerts.
Le Chalet, le café glacier du jardin, est tenu à partir de mars 1885 par M. Andrieu.
En mai 1886, l’éléphant Tobie (Toby) qui était la star du jardin depuis 1855, succombe. Les deux girafes, autres vedettes du parc, l’avaient précédé, la femelle en mars 1873 et le mâle en décembre 1877.

A l’expiration de la concession du jardin zoologique du 30 novembre 1886, après deux mois de tergiversations, la ville de Marseille accepte, par une délibération extraordinaire du 17 janvier 1887, de renouveler le traité passé avec Geoffroy Saint-Hilaire pour une durée de 12 ans, et de porter sa subvention municipale à 50.000 francs annuels.

A l’occasion de l’anniversaire de la naissance d’Alphonse de Lamartine (1790-1869), un comité est créé, présidé par le comte Oger d’Elbosc : le
Comité Lamartine se donne comme objectif de réaliser un monument en mémoire de l’écrivain. Une souscription publique est lancée et il est arrêté les dates du 16 au 19 mai 1891 pour l’organisation de fêtes de charité lamartiniennes.
Le sculpteur Louis Simon est chargé de réaliser un buste du poète, en bronze, qui sera érigé sur une colonne néo-grecque s’élevant sur une base octogonale ornée de quatre vasques de pierre, due à l’architecte Joseph Pierre Antoine Vaud (1839-1907), le tout sous les instructions d’un second architecte, Joseph Henri Huot (1840-1898).
Le modèle en bronze est réalisé par les fondeurs Antoine Granoux et Cie.
L’inauguration et les fêtes qui l’accompagnent sont finalement reportées : elles auront lieu du 17 au 21 septembre 1891. Le monument Lamartine prendra place sur la partie du jardin zoologique dite du plateau, qui avait été inaugurée en 1869, en prolongement dudit jardin, face au palais de Longchamp.


Marseille - Jardin zoologique, buste de Lamartine — Le Jardin Zoologique
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Le conseil municipal, réuni le 31 octobre 1893, donne son avis favorable pour rétrocéder à Alfred Weil-Crémieux, le bail du jardin zoologique qui était consenti à Albert Geoffroy Saint-Hilaire.
Cinq ans après, la municipalité décide le 29 novembre 1898, de ne pas renouveler le bail du jardin zoologique et d’en reprendre la gestion en propre. Une commission spéciale, présidée par M. Garnier, dresse l’inventaire des animaux qui seront restitués à la ville, chiffrés à un montant de 2.297 francs : deux ours brun, deux panthères, deux kangourous, deux cygnes blancs, deux cerfs, trois flamants roses et un sanglier.
En outre, afin de ne pas démunir totalement le zoo, il est décidé d’acquérir, auprès de l’ancien concessionnaire, le jardin d’acclimatation du bois de Boulogne, les animaux majeurs du parc, pour 9.500 francs : un couple de lions, un ours blanc, un dromadaire et un éléphant. Le crédit annuel alloué par la municipalité à l’entretien du parc zoologique, reste fixé à cinquante mille francs. A l’occasion de ce changement de gestionnaire, l’entrée du jardin devient entièrement libre.

La direction du parc zoologique communal est confiée au docteur Pierre Siepi (1856-1922), lequel est également conservateur du musée d’histoire naturelle.
Les concerts bi-hebdomadaires, tant civils que militaires sont inlassablement donnés sur le Kiosque à musique ; seul le conflit de 1914-1918 met un frein à ce déferlement musical.
En 1921, Jules-Louis-Jean-Baptiste Siepi, empailleur d’animaux depuis 1908, succède à son père à la tête du jardin zoologique, et en conserve la direction jusqu’en 1941.
Lors du conflit 1940-1945, la première victime du jardin sera Lamartine : en 1942, son buste part à la fonte, à l’instar de la plupart des monuments en bronze. Il sera remplacé en 1946, par une statue en pied du poète, conçue par le sculpteur Albert Bouquillon (1908-1997).
Pendant toute la période de la guerre, le kiosque à musique continue à accueillir fréquemment des concerts, parfois de bienfaisance, donnés notamment par la Musique municipale.

En 1960, la municipalité décide de donner le jardin zoologique en concession à André Francki (1921-1968), fondateur, avec son frère Philippe, du cirque éponyme. Francki transforme quelque peu le parc, y organisant des attractions telles que des spectacles de dauphin et des dressages d’animaux.
Au décès de Francki, la concession est attribuée, en 1968, Maurice Segaud-Villemin.
En décembre 1987, la municipalité arrête les frais et décide de fermer le jardin zoologique, le conservant en tant que parc paysager. Tous les animaux encore présents sont transférés dans les zoos de Fréjus et de la Barben. Seul le Kiosque à musique est conservé, ainsi que les anciennes volières et fabriques attachées à la girafe, à l’éléphant etc…
Kiosque toujours en place.

voir ici, le Jardin zoologique de Marseille devenu un parc paysager avec son Kiosque à musique, aujourd'hui.(1/2) (2/2)


Marseille - La musique au jardin d'acclimatation (1906).jpg
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publié par Jean-Marc

8 août 1855 — Arrivée de l'éléphant Toby, vedette du jardin zoologique
— Le Courrier de Naples, arrivé hier de Gênes avait à son bord un rhinocéros, un éléphant, une girafe et divers animaux provenant de la succession de M. Marcillac.
Nous avons vu conduire l’éléphant au Jardin zoologique, il était suivi d’une foule de curieux qui l’ont accompagné jusqu'à l’entrée de l'établissement.


9 août 1855 — L’éléphant arrive, en fait, accompagné d’une véritable arche de Noé
— Ce n'est pas seulement un Eléphant qui, d’après notre article d’hier, a été conduit au jardin zoologique. Il faut y joindre un Rhinocéros unicorne, le doyen, plus une grande Girafe. Viennent ensuite, comme animaux de taille secondaire mais attrayants sous le rapport de leur tournure élégante ou de leurs qualités industrielles, des Cerfs Axis mâle et femelle, un Alpaca, un Lama, une Antilope Kevel ; enfin, sur le dernier plan, des singes, des Porcs-épics et deux pélicans au plumage rosé qui ont déjà pris leurs franches allures sur les eaux du lac.

30 décembre 1856 — Les concerts hebdomadaires, donnés par les musiques de la garnison de Marseille, commencent au Jardin Zoologique
Vendredi dernier, seconde fête de Noël, les nombreux visiteurs du Jardin Zoologique ont été agréablement surpris de trouver dans cet établissement le corps de musique du 58e de ligne. Pendant plusieurs heures les morceaux les plus harmonieux ont été exécutés par cet orchestre militaire qui compte dans son sein des sujets du plus grand mérite. La présence de la musique n'avait pas peu contribué à rendre la promenade des plus attrayantes.
Nous apprenons avec un véritable plaisir que, par une bienveillance dont on ne saurait trop se montrer reconnaissant, M. le général commandant la division a pris des dispositions pour que les musiques des régiments en garnison se fissent alternativement entendre au Jardin Zoologique, le jeudi de chaque semaine, ainsi que les jours de fête.
Cette promenade qui, déjà était le rendez-vous du monde élégant, ne saurait manquer, avec ce nouvel attrait, de voir ses visiteurs considérablement s’augmenter.

2 août 1857 — Ouverture de la seconde partie du jardin zoologique et d’un buffet-glacier
— Dimanche prochain 2 août, aura lieu l’ouverture de la seconde partie du Jardin Zoologique. Cette ouverture, impatiemment attendue par les nombreux promeneurs qui se pressent tous les dimanches dans les allées devenues trop étroites du Jardin actuel, amènera avec elle, une amélioration heureuse et à laquelle chacun applaudit d'avance. Nous voulons parler de l’établissement d‘un élégant buffet où les visiteurs pourront se procurer des rafraîchissements variés, des glaces et des gâteaux.

Marseille - Jardin zoologique, l'éléphant - Le Café-buffet du jardin zoologique
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Quelques-uns des nombreux concerts donnés sur le Jardin zoologique
9 juillet 1859 — Le nombreux public qui, chaque dimanche, se rend au Jardin Zoologique, apprendra avec le plus vif plaisir que la musique se fera entendre de nouveau, à partir de demain, dans ce bel établissement. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés sous la direction de M. V. Lematte : 1. Le Roi des mers, pas redoublé. Gurtener. — 2. La Chasse, de Rossini. Fessy. — 3. La légion d'honneur, marche. Luce. — 4. Polka-mazurka. — 5. La Médaille d'or, ouverture. Gurtener. — 6. Gemma di Vergy, fantaisie. — 7. Cavatine du Barbier. Rossini. — 8. Le Chemin de fer. — 9. La Ville de Marseille, quadrille. Desblins.
10 décembre 1859 — Voici le programme du concert qui aura lieu, demain dimanche, au Jardin Zoologique, sont la direction de M. Gattermaun : 1. Pas redoublé, Brunet. — 2. Ouverture du domino noir, Auber. — 3. Quadrille sur Robert Bruce. Musard. — 4. Fantaisie sur Lucie. Wracker. — 5. Le Printemps, polka. — 6. Fantaisie, Fressy. — 7. Valse. Strauss. — 8. Fantaisie sur la Favorite, Wacker. — 9. Ouverture de la Muette, Auber. — 10. Polka, Bousquet.
11 mars 1860 — Voici le programme du concert qui sera donné au Jardin Zoologique demain dimanche onze courant, à trois heures, sous la direction de M. Philippe Gattermann : 1. Pas redoublé sur Zenetta, Moorh. — 2. Fantaisie sur Lucie, Donizetti. — 3. Croquefer (quadrille), Gattermann. — 4. Fantaisie sur les Huguenots, Waker. — 5. Les petits oiseaux (valse), Douau. — 6. Ouverture de Zanella, Auber. — 7. Galop. Labitsky. — 8. Fantaisie sur le Songe d‘une nuit d’été, Bousquet. — 9. Chœur du Comte Ory, Rossini. — 10. Polka, Musard.
1er mars 1863 — Programme du concert qui sera donné au Jardin Zoologique demain dimanche 1er mars, de 2 heures ½ à 5 heures de l’après-midi, sous la direction de M. Gattermann : 1. Allegro militaire, par Lavello. — 2. Ouverture d'Haydée, Auber. — 3. La Reine Hortense (quadrille). Ziegler. — 4. Cavatine de Sémiramide, arrangée par Bousquet. — 5. Bouquet de valse, Boué. — 6. Ouverture de Fra Diavolo, Auber. — 7. Les Bébés (galop). Labitzky. — 8. Fantaisie sur Norma, Brepsant. — 9. La Dame de trèfle (polka). Bender. — 10. Scottisch, Strauss.
19 juin 1864 — Voici le programme du concert qui sera donné au jardin zoologique demain dimanche 19 juin, de 4 à 6 heures et demie, sous la direction de M. Delohem :
Première partie. 1. Pas redoublé. Marie. — 2. Zampa, ouverture. Hérold. — 3. Rosita, valse. Jullien. — 4. Le Pré aux Clercs, fantaisie, Frichlin. — 5. Rataplan, polka, Koenig.
Deuxième partie. 6. Marche. Mohr. — 7. Les Diamants de la Couronne, ouverture. Auber. — 8. La Guerre, quadrille. Rivière. — 9. Fantaisie sur la Fiancée. Auber. — 10. Galop. Labitzki.
9 octobre 1864 — Voici le programme du concert qui sera donné au Jardin Zoologique demain dimanche 9 octobre, de 3 heures à 5 heures ½, sous la direction de M. D. Focé :
1e partie. Allegro militaire. Gurtner. — Le Cheval de bronze, ouverture. Auber. — Le Prince impérial (quadrille), Bousquet. Belisario (fantaisie), Renault. — La violette (mazurka), Faust.
2e partie. La bataille de l’Alma (marche), Marie. — Fra Diavolo (ouverture), Auber. — Les deux Foscari (fantaisie), arrangée et exécutée par Focé. — Bouquet de valse, Boué. — Les Dragons de l’impératrice (quadrille)). Dias.


Marseille - Entrée du jardin zoologique —- Les cages du parc zoologique
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11 novembre 1865 — Le syndic de la faillite du jardin zoologique décide de remettre en place les concerts hebdomadaires
— Depuis assez longtemps les échos de notre Jardin Zoologique ne retentissaient plus le dimanche des sons harmonieux de la musique. La situation financière de cet établissement aggravée encore par la présence de l’épidémie, avait éloigné de ces lieux, musiciens et public. Ce silence regrettable menaçait de de prolonger lorsque nous avons appris que le syndic de la faillite de la Société Zoologique voulant autant que possible sauvegarder les intérêts de la masse des créanciers, a pris des mesures pour qu’à dater de demain dimanche, les séances harmonieuses d’autrefois soient reprises au jardin zoologique. Nous donnons plus bas le programme de ce concert qui aura lieu le dimanche 12 novembre à 2 heures de l'après-midi, sous la direction de M. Gattermann : 1. Allegro militaire, Gurtner. — 2. Il Bacio (valse). — 3. Fantaisie sur Fra Diavolo, Auber. — 4. Le Marseillais, quadrille. — 5. Mosaïque sur Guillaume-Tell, Waker. — 6. Juliette (polka variée pour piston), exécutée par Prosper Gattermann, Legendre. — 7. Ouverture du cheval de bronze, Auber. — 8. Grande fantaisie sur la Favorite, Waker. — 9. La Médaille d'or (valse), Strauss. — 10. Mosaïque sur les Deux Foscari, Verdi.

2 décembre 1866 — Concert de l’Orchestre du jardin zoologique sous la direction de MM. Lematte et Daniel
— Jardin zoologique. Voici le programme du concert qui sera donné demain dimanche 2 décembre sous la direction de MM. Lematte et Daniel : Grande marche triomphale, Luce. — Popol, valse excentrique, Deldie. — Fantaisie militaire, Moos. — Le Rossignol, polka, Morh. — Alma, Grudner. — Le roi des mers, Grudner. — Symphonie héroïque, Ziegler. — Les petits oiseaux, Edouard. — La Flûte enchantée, Mozart. — Polka des Ours, Marix.

24 août 1867 — Les musiques militaires autorisées à donner leurs concerts hebdomadaires au jardin zoologique
— Le directeur du Jardin zoologique de Marseille nous fait connaitre qu’il vient d’obtenir l’autorisation de donner, le dimanche, des concerts, avec le concours des musiques militaires des 22e et 38e régiments d'infanterie de ligne. Demain dimanche, de 4 à 6 heures du soir, aura lieu l’inauguration de ces séances philharmoniques.

27 février 1869 — Victor Lematte dirige seul la musique du jardin
— Jardin zoologique. Concert de demain dimanche, sous la direction de M. Lematte :
Grande marche triomphale, A Morel. — Le Chassepot, allegro militaire. Josnot. — Rolland, fantaisie. Mermet. — Armen Ball, polka. Bousquet. — Mexico, allegro militaire. Auber. — Si j’étais roi, fantaisie. Adam. — Le Petit Marseillais. Ginouves. — L’Africaine, fantaisie. Meyerbeer. Quadrille arabe. Luce. — La Retraite marseillaise.

Marseille - Jardin zoologique, les lamas — Chalet du chameau du jardin zoologique
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26 septembre 1870 — Alors que le conflit franco-allemand vient de naître, Philippe Gattermann, qui anime la musique au Jardin zoologique depuis des années, est soupçonné d’être d’origine prussienne, alors qu’en fait il est belge, originaire de Tournai.
— Le Journal de Marseille a annoncé l'autre jour que deux Prussiens non naturalisés dirigeaient deux corps de musique dans la revue de la garde nationale. Nous pouvons affirmer que l'un de ces Prussiens, auquel ce journal fait allusion, est Belge. M. Gattermann, désigné par cette indication est né à Tournay en Belgique de parents belges ; nous croyons en outre que la famille Gattermann est suffisamment connue à Marseille et depuis assez longtemps pour que leurs sentiments patriotiques ne puissent être suspectés.

Seules les musiques militaires continuent à offrir leur service au jardin zoologique qui périclite
18 juillet 1872 — Concert du 95e régiment de ligne, aujourd’hui 18 juillet 1872, au Jardin Zoologique : 1. Hamlet, pas redoublé. A. Thomas. — 2. Haydée, fantaisie. Auber. — 3. Le Thannhauser, marche. Wagner. — 4. Les Noces de Jeannette, ouverture. Massé. — 5. Don Carlos, fantaisie. Verdi. — 6. La Belle Hélène, quadrille. Offenbach.
12 février 1874 — Jardin zoologique. Concert du 83e régiment de ligne : 1. La Fille de Mme Angot, pas redoublé. Lecoq. — 2. La Fête au village, ouverture. Boïeldieu. — 3. Grand air d'Il due Foscari. Verdi. — 4. Le Cornet de Paris, polka. Arban. — 5. Les Diamants de la Couronne, fantaisie. Auber. — 6. La Belle Héléne, quadrille. Offenbach.
2 août 1874 — Musique militaire, concert de 4 heures ½ à 6 heures. Jardin Zoologique. 58e régiment de ligne : 1. Magenta, pas redoublé. Sonnier. — 2. Solo pour saxophone. L. Chic. — 3. Lèvres de feu, valse. J Klein. — 4. 2e fantaisie sur Pétrarque. Duprat. — 5. 4e fantaisie sur Pétrarque. Duprat. — 6. Peau de satin, polka. J. Klein.
22 août 1875 — Musiques militaires, de 4 h. ½ à 6 heures. Jardin zoologique. 55e régiment de ligne : 1. La bohémienne, allegro. Auber. — 2. L’Estock, ouverture. Auber. — 3. Laila Rouch, mosaïque. Lecocq. — 4. La Fille de Mme Angot, valse. Lecocq. — 5. Faust, grande fantaisie. Gounod. — 6. Azella, polka pour piston. Lambert.
7 décembre 1876 — Musiques militaires, de 3 heures à 4 heures ½, Jardin zoologique, 7e bataillon de chasseurs : 1. Allegro militaire. Lavello. — 2. La Silencieuse, ouverture. E. Rollé. — 3. Fantaisie sur Moïse. Rossini. — 4. Les Bébés, polka. Buot. — 5. Fantaisie sur la Muette de Portici. Auber. — 6. La Jolie hongroise, valse. E. Fischer.
9 août 1877 — Musique militaire, concert de 5 heures à 6 heures ½, Jardin Zoologique, 58e régiment de ligne : 1. Allegro militaire. Bousquet. — 2. Ouverture. Auber. — 3. Fantaisie par Halévy. — 4. Lèvres de feu, valse. J. Klein. — 5. Grande mosaïque. Blanc. — 6. Polka-mazurka. Donizetti.

19 avril 1878 — Le jardin zoologique est rénové sous la direction d’Albert Geoffroy Saint-Hilaire et de nombreux animaux viennent le repeupler
— Le jardin zoologique de Marseille a l’honneur d’informer le public que les travaux touchant à leur fin, les grilles de cet établissement seront fermées à partir du lundi prochain.
Conformément au cahier des charges, les portes seront ouvertes gratuitement les dimanches et jours de fêtes. Pour les jours de semaine, il sera perçu une rétribution d’entrée de 50 centimes.

6 mai 1878 — Inauguration du jardin zoologique transformé et réorganisé
— M. Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin d’acclimatation de Paris, est arrivé à Marseille hier, à une heure, à cause de la prochaine inauguration du Jardin Zoologique de Marseille, qui doit être célébrée par une grande fête.

Marseille - Quinconce du jardin zoologique — L'éléphant du jardin zoologique
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Concerts sur le jardin zoologique ressuscité
3 août 1879 — Musique militaire de 5 heures à 6 heures et demie. Jardin zoologique. 40e régiment de ligne : 1. Souvenir de Marseille, allegro. Marschalk. — 2. Les dieux en exil, ouverture. Bosch. — 3. Raphaëla, schottisch. Douard. — 4. Ernani, fantaisie. Verdi. — 5. Faust, mosaïque. Gounod. — 6. Ambiorix, quadrille héroïque. Lamotte.
13 juin 1880 — Musiques militaires de 5 heures et demie à 7 heures. Jardin zoologique. 40e régiment de ligne : 1. Le volontaire, allégro. Marschak. — 2. Aïxa, bolero espagnol. Mohr. — 3. Les mousquetaires de la Reine. Halévy. — 4. Faust, grande fantaisie. Gounod. — 5. Amoretten Tauge, valse. Gung’l. — 6. La Grande Duchesse, quadrille. Offenbach.
9 avril 1882 — A l’occasion des fêtes de Pâques, demain lundi, grand concert au Jardin Zoologique donné par la musique des Sapeurs-Pompiers, et exhibition de tous les animaux rares de la collection. Le prix d’entrée est de 0,50 c.
25 juin 1882 — Musiques militaires, aujourd’hui 25 juin, jardin zoologique, 40e de ligne, de 5 h. à 6 heures ½ : 1. Allegro militaire. — 2. Le Lac des Fées, ouverture. Auber. — 3. L'Africaine, fantaisie. Meyerbeer. — 4. La Esmeralda, valse. Douard. — 5. Fra Diavolo, fantaisie. Auber. — 6. Le Postillon, galop.
12 octobre 1884 — Jardin zoologique. Musique du 3e régiment de ligne : 1. Boubonne. Sellenick. — 2. La Circassienne, ouverture. Auber. — 3. Les mousquetaires, fantaisie. Halévy. — 4. Dubarry, valse. Coedès. — 5. La Mascotte, fantaisie. Audran. — 6. Le Rossignol, polka. Parlow.

Le Chalet, café-glacier, est à présent tenu par M. Andrieu
16 mars 1885 — M. Andrieu, le nouveau propriétaire du Chalet qui vient d’être inauguré au Jardin zoologique, a tenu toutes les promesses qu’il avait faites au public marseillais.
L’ouverture de ce coquet établissement a, en effet, eu lieu dimanche dernier, et, nous pouvons affirmer qu’il mérite en tous points la faveur des consommateurs.
Annonçons enfin que, dès les premières chaleurs, le public trouvera au Chalet, un service de glaces de 1er choix et des plus variées.
23 mai 1886 — Jardin Zoologique. Nous sommes heureux d'informer le public que M. Andrieu inaugure, aujourd’hui, au kiosque-café du Jardin, un service spécial de consommations d’été, au prix des cafés de la ville. Glaces extra fines.
La musique militaire se fait entendre au Jardin zoologique, tous les dimanches. Entrée gratuite.


Les concerts hebdomadaires, tant civils que militaires se succèdent sur le kiosque à musique du jardin
26 avril 1886 — Lundi 26 avril, à l’occasion de la seconde fête de Pâques, la musique des Touristes du Midi, sous la direction de M. Bazille, se fera entendre au Jardin Zoologique, de 3 à 5 heures du noir. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés :
Première partie. — Le Printemps, allegro. Schickler. — Tyrolienne, fantaisie-mazurka. — Pétrarque, fantaisie. Duprat. — Les Petis-Bébés, marche-pot-pourri, Bléger.
Deuxième partie. — La patrouille turque, Michaelis. — Raphaëla, schottisch. Douard. — L’Ombre, fantaisie, Flotow. — Tourne-broche, Holsteter.

6 janvier 1887 — Musique du 3e de ligne, Jardin zoologique, concert de 3 h. à 4 h. ½. : Allegro. — Poète et paysan, ouverture. Suppé. — Robert-le-Diable, fantaisie. Meyerbeer. — Souvenirs du Croisset, valse. Sellenick. — Le Cid, fantaisie. Massenet. — Châteaux en Espagne, boléro. Mayer.
10 avril 1887 — A l’occasion des fêtes de Pâques, demain lundi courant, le prix d‘entrée au Jardin Zoologique ne sera que de 15 centimes. Un grand concert instrumental sera donné dans le kiosque du Jardin par la musique des Sapeurs-Pompiers.
5 octobre 1890 — 40e régiment d’infanterie. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd’hui, de 3 h. à 4 h. ½ du soir, au Jardin Zoologique : 1. Cybèle, marche. Sellenick. — 2. Poète et Paysan, fantaisie. Suppé. — 3. Patrie, fantaisie. Paladilhe. — 4. La Jolie Fille de Perth, fantaisie. Bizet. — 5. Attila, fantaisie. Verdi. — 6. Les Amourettes, valse. Gung’l.

Marseille - Le jardin d'acclimatation — Le Lac du jardin zoologique
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6 septembre 1891 — Programme des fêtes qui seront données à l’occasion e l’inauguration du buste de Lamartine au jardin zoologique du 19 au 21 septembre
— Comité Lamartine. Trente-deux sociétés chorales et instrumentales ; seize académies et corporations scientifiques ou littéraires, et presque toutes les institutions locales ont déjà répondu à l’appel du comité et promis leurs concours le plus dévoué pour les Grandes fêtes de charité organisées à l’occasion de l’inauguration du monument Lamartine, pour les 19, 20 et 21 septembre courant.
Le programme, très brillant, se résume ainsi :
Samedi 19, grand défilé, sérénade aux flambeaux et concert au quinconce des Allées de Meilhan.
Dimanche 20, cortège apothéotique avec chars ; fête d’inauguration du monument Lamartine au Palais de Longchamp (le matin) et grande fête-kermesse (l’après-midi) ; festival musical au château du Phare ; soirée littéraire de gala au Grand-Théâtre municipal ; banquet de 150 couverts au grand hôtel de Marseille, etc.


21 septembre 1891 — Compte rendu des fêtes lamartiniennes et de l’inauguration du buste de Lamartine
— Les Fêtes Lamartiennes. Le lieu du rendez-vous était sur la place de la Préfecture, à 9 heures et demie, où le cortège devait se former pour se rendre au plateau de Longchamp, où se trouve la statue de Lamartine.
Le défilé est très bien réussi. A la tête du cortège marche un peloton de gendarmes à cheval, puis les hussards, suivis des membres du comité et des sociétés musicales ; au milieu, le char Lamartine, puis un second char, « la Colombe », puis des troupes à pied, la douane, les sapeurs-pompiers, les pionniers, le corps militaire de la Croix-Rouge française.
A 10 heures et demie, le cortège arrive sur le Plateau ; on fait cercle autour du monument. La cérémonie commence par plusieurs discours qui sont prononcés par M0 Ogier d’Elbosc, le président du comité des fêtes etc. Celui-ci fait alors remise du monument à la Ville de Marseille.
Aussitôt après, les orphéons l’Avenir et les Enfants d'Orphée exécutent, avec la plus grande perfection, une cantate à Lamartine.
Cette première partie est terminée par un grand lâcher de pigeons voyageurs.
Au Palais de Longchamp, où a lieu le concert-kermesse, il y a foule. On applaudit successivement les musiques des Touristes de la Renaissance de Saint-Loup ; Orphéon dc Saint-André ; Société Philharmonique des Pennes ; Tambours et Clairons de l'Avant-Garde ; Renaissance de Saint-Henri ; Lyre Maritime ; Orphéon les Enfants d'Apollon de La Ciotat ; Renaissance des Aygalades ; Harmonie Italienne ; Musique de $aint-Antoine ; Estudiantina Française ; Musique de la Douane ; Francs-Touristes Provençaux ; Musique de Mazargues ; Lyre
Franco-Italienne ; Orphéon l'Avenir ; Lyre Phocéenne de Saint-Henri.


Marseille - Jardin zoologique, buste de Lamartine du « Plateau Longchamp »
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3 avril 1893 — Festival musical au Jardin zoologique
— Lundi 3 avril, à 3 heures, grand concert festival donné par le Rallye Marseillais au Jardin Zoologique, avec le bienveillant concours de la Philharmonique de St-Giniez, la chorale les Enfants d’Orphée, l’Estudiantina Française, la Lyre Phocéenne, les Tambours et Clairons de l'Avant-Garde et la Société La Colombe. Entrée 0 fr. 50 centimes.

29 novembre 1896 — Concert de la musique du 61e régiment de ligne au jardin zoologique
— 61e régiment de ligne. Programme des morceaux qui seront exécutés, aujourd'hui, de 3 heures à 4 heures ½, au Jardin zoologique : 1. Le soldat de Floréal, allegro. Wettge. — 2. Rienzi, ouverture. Wagner. — 3. Caressante, valse. L. Grillet. — 4. Sérénade. Pierné ; Loin du bal. E. Gillet. — 5. Lohengrin, fantaisie. Wagner. — 6. Poisson d’Avril, polka. Romain.

13 janvier 1900 — Organisation des concerts militaires à Marseille, partagés entre le Kiosque du Jardin zoologique et le Kiosque des allées de Meilhan
— Les concerts militaires habituels donnés par les musiques de la garnison reprendront le dimanche et le jeudi de chaque semaine, à dater du dimanche 14 courant.
Jusqu’à nouvel ordre ces concerts auront lieu : le dimanche au Jardin Zoologique, de 2 à 3 heures ; aux Allées de Meilhan, de 3 h. ½ à 4 h. ½.
Le jeudi, au Jardin Zoologique et aux Allées de Meilhan en même temps, de 2 h. ½ à 4 heures.
Toutefois, en raison de l’encombrement produit actuellement sur les allées de Meilhan par les baraques de la foire, les concerts ne seront repris au kiosque de ces Allées, qu’après l’enlèvement des baraques.


9 juillet 1905 — Festival musical au jardin zoologique
— C’est dimanche 9 du courant qu’aura lieu le grand festival artistique vocal et instrumental organisé par l'Harmonie des Employés des Tramways, au Jardin Zoologique, de 3 heures à 6 heures 30 du soir, avec le précieux concours des sociétés suivantes: : Touristes du Midi, Philharmonique des Verreries de Queylar, l'Union Chorale de Saint-Giniez, l’Estudiantina La Fauvette, la Fanfare l'Avenir (trompettes de cavalerie), l’Orphéon Saint-Julien, les Zouzou (tambours et clairons), l’Echo de la Blancarde (trompes de chasse).

Marseille - Le Jardin d'Acclimatation — Musique au Kiosque du Jardin zoologique
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19 août 1906 — Concert de la musique du 141e de ligne au jardin zoologique
— Concert du 141e régiment d’infanterie, dimanche 19 août 1906, au Jardin Zoologique, de 4 h. 30 à 5 h. 30 : Ménélick, marche abyssine. Pompilio. — La Vivandière, opéra. B. Godard. — Danse chinoise, L. Martin. — L’Arlésienne (2e suite d’orchestre) : a) Prélude ; b) Menuet ; c) Intermezzo ; d) Farandole avec les tambourins. Bizet. — Airs Provençaux : a) La Fille de Marbre ; b) Farandole tarascaïre, air. Ch. Tilly.

9 août 1908 — Festival musical au jardin zoologique
— Nous avons annoncé déjà qu’un festival organisé par la Société philharmonique de Mazargues, l’Echo du Midi de Sainte-Marguerite et le Réveil musical du Rouet aurait lieu aujourd’hui au Jardin zoologique. Le défilé partira à 2 heures de la Bourse pour se rendre au Jardin, par les allées et le boulevard de la Madeleine.
Les trois musiques, après avoir exécuté séparément les plus brillants morceaux de leur répertoire, joueront ensemble une marche qui réunira 150 exécutants. Le prix d'entrée est fixé à 30 centimes pour les grandes personnes et 15 centimes pour les enfants et les militaires.


20 août 1911 — Concert de la Musique municipale dirigée par Paul Reynaud, sur le kiosque du jardin zoologique
— Musique municipale. — Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui, dimanche, à 4 h. 30 du soir, au Jardin Zoologique :
1. Allegro militaire (X...). — 2. Cavalerie légère, ouverture (Suppé). — 3. Aubade printanière (Lacome). — 4. Marche triomphale (Spitalier). — 5. La Veuve Joyeuse, pot-pourri (Lahar). — 6. A la Hongroise, mazurka (Goublier).


Marseille - Jardin zoologique (vue de la Fontaine Wallace) — Le Pavillon de la girafe
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21 mai 1920 — A l’issue du conflit 1914-1918, la musique municipale devient très assidue au Kiosque du jardin zoologique
— Les concerts publics donnés par la Musique Municipale sous la direction de M. Paul Reynaud, reprendront aux jours et dates suivants :
Kiosque des allées de Meilhan : tous les vendredis en soirée, à partir du 4 juin, durant juin, juillet et août ;
Kiosque du Jardin Zoologique : le dimanche après-midi, les 13 et 27 juin, 11 et 25 juillet, 8 et 22 août.


15 mai 1921 — Festival musical au kiosque du parc zoologique
— Fédération des Sociétés musicales. — Ce groupement organise son festival annuel pour le 3 juillet au kiosque du Jardin Zoologique. Tous ceux qui aiment l'art musical applaudiront à cette nouvelle. Un Comité a été constitué ; il fait appel à toutes les Sociétés fédérées pour assurer le succès de cette manifestation musicale.

10 juillet 1921 — Concert de l’Harmonie des Tramways sur le Kiosque du jardin zoologique
— Le programme du concert de cette après-midi au Jardin zoologique, sera très apprécié par les auditeurs qui participeront à cette fête d’art et de bienfaisance. L’Harmonie des Tramways interprétera certaines œuvres intéressantes, parmi lesquelles : une sélection sur l’Attaque du moulin, de Bruneau ; la deuxième suite de l’Arlésienne ; l’andante de la Symphonie en ut mineur de Beethoven, etc. M. Jaume, le célèbre fort ténor, se fera entendre dans des œuvres de Massenet et de Reyer. Mme Vittori chantera des sélections d’opéras et la valse de Roméo et Juliette. Au piano d’accompagnement, le distingué pianiste M. Teissère. D’ailleurs, le programme, qui sera vendu dans l’intérieur du jardin, donnera tous les détails du concert.

Marseille - Un coin du jardin zoologique — Le Jardin zoologique, la Cascade
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7 septembre 1930 — Concert de l’Harmonie de l’Estaque-gare sur le Kiosque du parc zoologique
— Harmonie de l’Estaque-gare. Cette société donnera un concert gratuit au Kiosque du Jardin zoologique dimanche 7 septembre, à 16 heure. Au programme : Allegro ; Le Freischutz, ouverture. Weber. — Carmen, sélection. Bizet. — La Vallée d’Ossau, grande valse. Benoist. — Scènes pittoresques, suite d’orchestre en quatre parties. Massenet. — Marche du couronnement de la muse du peuple. Charpentier.

10 mai 1931 — Chaque année, au mois de mai, l’Harmonie des Cheminots P.L.M., et ses 90 musiciens dirigés par Marcel Lèbre, inaugure ses concerts en plein air sur le Kiosque à musique du Jardin Zoologique
— Voici le programme du festival artistique qui aura lieu, aujourd’hui dimanche, à 15 heures, au Jardin Zoologique, où l’Harmonie des Cheminots P.L.M. commencera la saison des concerts en plein air, sous la direction de M. Marcel Lèbre :
Hymne à la musique, de Marcel Delmas. — Carmen, grande sélection, de Bizet. — L’entente cordiale, de G. Allier. — Samson et Dalila, de Saint-Saëns. — La Belle Mélusine, de Mendelssohn. — Pyrame et Thisbé, de Trémisot. —Le Roi d’Ys, ouverture, de Lalo. — Espana, valse espagnole, de Chabrier.
Grand concert vocal, sous la direction de M. Fernand Darcy, régisseur, MM. Bouita, baryton du Capitole de Toulouse et de l’Opéra de Marseille ; Maguy, le phénomène vocal de l’Odéon ; Mme Melly-Delis, du Kursaal de Genève ; Mlle Delfine Floria, du Pathé-Palace ; M. Couvray, ténor, des Concerts Colonne. Au piano, M. Méradou.


Marseille - L'Harmonie des Cheminots du PLM en concert sur le kiosque du jardin zoologique le 22 mai 1932
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25 juin 1932 — Concert de la Musique des anciens combattants au kiosque du Jardin zoologique
— Demain dimanche, à 15 heures, au kiosque du Jardin zoologique, grand festival offert à la population par la musique des anciens combattants au profit de leurs protégés.
Voici le programme de ce concert : Le Régiment de Sambre-et-Meuse, avec tambours et clairons. — Poète et paysan, ouverture (Suppé). — Faust, sélection (Gounod). — Si j’étais roi, ouverture (Adam). — Salut aux vainqueurs (paroles d’A. Cruzel, musique de J. Bontoux). — Ballet de la Source (Léo Delibes). — La Hongroise, mazurka. — La Madelon, avec tambours et clairons. Chef. J. Bontoux.

26 août 1934 — Grand festival au kiosque du Jardin Zoologique
— Dimanche 26 août, grand concert de gala, à 15 h. 30, au Kiosque du Jardin Zoologique, avec le concours de Mmes Chambellan, de l’Opéra-Comique ; Paule Philipps, de l’Opéra de Marseille ; Maguy, du Casino de Nice ; Beaumond, de l’Opéra de Marseille ; MM. Causan, Murcy, Tyrand, Roche, Ginestet et Rojat.
Au programme, airs de Carmen, La Tosca, Aïda, l’Africaine ; trio final de Faust ; scène et air de folie de Lucie de Lamermoor ; duo d’Hamlet, duo de Saint-Sulpice, de Manon.
L’entrée au jardin est gratuite et le prix des chaises est fixé à 1 franc. On commencera à 15 h. 30. Au piano, Mlle Suzanne.


10 mai 1936 — Les Touristes du Midi en concert au Kiosque du parc zoologique
— Programme du concert qui sera donné à 15 heures, au kiosque du Jardin zoologique, par la Société musicale les « Touristes du Midi », sous la direction de M. Lucien Bouvatier :
Saint-Georges, allegro. Allier. — Le Petit Duc, opérette. Lecocq. — La Fille de Madame Angot, opérette. Lecocq. — Les Saltimbanques, opèrette. L. Ganne. — Les Cloches de Corneville, opérette. Planquette. — Phi-Phi, opérette. Christine.


5 juin 1937 — L’Harmonie des Cheminots du PLM en concert au kiosque du parc zoologique
— L’Harmonie des Cheminots, sous la direction de son chef, M. Marcel Lébre, donnera un concert, demain dimanche, à 15 h. 30, au kiosque du jardin zoologique.
Un intermède vocal, où se produiront les meilleurs artistes, agrémentera encore cette matinée de gala.


Durant le conflit 1940-1944, les concerts continuent, certes moins fréquemment, sur le Kiosque à musique du Jardin zoologique
3 août 1941 — Dimanche 3 août, à 15 h., au kiosque municipal du jardin zoologique, grand gala artistique organisé par la cantatrice Juliette Delinoé.
Première partie, concert avec Lucienne Jose, Jean Mello, Louis Coulpier, etc… et Riquet.
Deuxième partie : airs et duos d’opéras « Manon », « La Juive », « Sigurd », avec Juliette Delinoé, falcon ; Laure Gautier, soprano ; Lemaitre, ténor et Georges Philippon, baryton.
En intermède. M. Baudoin, basse chantante.

23 juillet 1944 — La Musique Municipale donnera un grand concert au profit des sinistrés, le dimanche 23 juillet, à 17 heures, au kiosque du Jardin Zoologique, avec le gracieux concours du baryton Criscuolo.

Marseille - Vue aérienne du Jardin zoologique et du Palais de Longchamp
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille

3/6 - Casino Palace du Prado (8e arrondissement)

MARSEILLE - Palace Casino, Prado Plage - Kiosque à Musique dans le Parc
(BOUCHES-DU-RHÔNE)

Marseille - Plan général de Marseille (1922) et emplacement de tous les kiosques à musique
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C’est à l’instigation d’Anthelme Bernex (1777-1848), fabricant de papiers peints de la rue de Paradis à Marseille, et de l’architecte Jean-Baptiste Falque (1798-1881), que la promenade du Prado de Marseille voit le jour, dans le quartier Saint-Giniez, au sud de la ville. Engagés dans ce projet déposé en mai 1837, chacun à hauteur de cent mille francs, les deux entrepreneurs lancent une souscription publique, pour parfaire au financement de ces travaux gigantesques, dont le programme prévoit la création d’une large promenade, ouvrant sur la place Castellane, en face de la rue de Rome, qui parcourra, dans la plus grande partie de son étendue, la magnifique plaine qui s’étend de ce point jusqu’à l’Huveaune et ira, par un retour d’équerre, aboutir à la Plage, près de son embouchure. Le Prado aura cinquante mètres de large, une double allée d’arbres plantés de chaque côté ; au milieu, une voie carrossière de vingt mètres s’ouvrira aux équipages de la ville ; d’élégantes habitations, de frais jardins toujours arrosables formeront la bordure jusqu’à la plage.
De nombreux souscripteurs, pour la plupart propriétaires riverains intéressés, y vont de leur participation, pour près de deux millions de francs. En dépit de quelques difficultés financières, Anthelme Bernex parvient, en 1842, à faire achever la majestueuse Avenue du Prado aboutissant à la Plage éponyme, grâce à de nouveaux subsides de trois cent mille francs, accordés par ordonnance royale du 1er juillet 1842, venant approuver le vote du conseil municipal.
Dans le même temps, de la porte Saint-Victor jusqu’au Prado, la promenade du littoral est aménagée : en 1840, la municipalité a déjà déboursé 113.300 francs pour réaliser ces travaux longeant le rivage et la Plage du Prado ; une route côtière de huit mètres de large, un parapet et des trottoirs restent encore à construire.

Plan de Marseille en 1922, quartier plage du Prado et Casino Palace
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A l’issue de ces aménagements, la Plage du Prado constituée de sable dont la finesse est telle que l’on peut aller fort avant sans rencontrer ni rocher, ni gravier, ne commencera cependant à être fréquentée, tout d’abord modestement, qu’à partir de 1849, après l’édification de l’Hôtel des Bains du Prado par M. Chalanqui fils, lequel possède un autre établissement avec son père, l’Hôtel des Empereurs, au 5 rue Canebière.
L’Hôtel des Bains qui dispose d’un restaurant, de salles de musique de bal et de concert et d’un grand jardin ombragé, est situé sur un terrain de 4.712 m², situé à l’extrémité de la promenade du Prado, à l’angle de l’avenue et de la plage, longeant, à sa droite, la rivière de l’Huveaune. Devant l’établissement, sur la plage, Chalanqui fait installer des cabines en bois permettant aux baigneurs de se changer, moyennant 1 franc, l’accès aux bains de mer étant fixé à 50 centimes.
Lors de la saison 1852, Chalanqui donne son établissement à gérer, tout d’abord à MM. Bergeyret et Renoncel, puis en 1854 et 1855, à M. Sibilot. Revendu, l’hôtel devient, à partir de 1861, l’Hôtel Victoria et des Bains de mer.


Marseille - Hôtel des Bains du Prado, 365 avenue du Prado — Annonces 1851 et 1852 Hôtel des Bains du Prado
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En 1871, Jean-Pierre Gontard (1820-1887), originaire de Ventavon, marié à Antoinette Bodin (Baudin), vient s’installer à l’angle de la Promenade de la Plage et de l’avenue du Prado, en vis-à-vis de l’Hôtel Victoria et des Bains, et y fait bâtir un chalet en bois pour y exercer son activité de restaurateur.
A eux deux, le restaurant Gontard et l’Hôtel Victoria assurent l’animation et bénéficient d’une fréquentation croissante de la plage. Aussi, après en avoir fait la demande auprès du général de division Espivent de la Villeboisnet, les habitants du quartier du Prado obtiennent qu’à compter du 18 juillet 1874, deux concerts hebdomadaires soient donnés sur la Plage, par les nombreuses musiques militaires phocéennes, les mercredis et samedis, de 7 heures à 8 heures ½.
L’arrivée du tramway en juin 1876 sur la promenade du Prado amplifie considérablement le succès de la Plage.

Le 12 mai 1880, Gontard met en vente aux enchères son terrain et son
petit pavillon restaurant, sur une mise à prix de cinquante mille francs.

Peu après, en septembre 1880, le nouveau propriétaire de l’Hôtel Victoria et des Bains, Barnabé-Célestin Matheron (1812-1880) décède. Le 4 mai 1881, sa veuve, Antoinette Roman, met en vente l’affaire, mur et fonds, au prix de cent quarante mille francs ; ne trouvant pas preneur, elle baisse ses prétentions le 27 juillet, à quatre-vingts quinze mille francs.

Marseille - Cession terrain Gontard 1880 (emplacement futur Casino du Prado) — Adjudications Hôtel Victoria et des Bains 1881, situé en vis-à-vis du terrain Gontard
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Le repreneur du terrain et du chalet-restaurant des époux Gontard, est Pierre Giroudy (1846 - † 1905 ou 1906). Celui-ci a tenu, préalablement, de 1878 à 1880, associé avec Louis Andrieu, la Taverne Restaurant de l'Etoile 20 rue de Paradis place du Grand Théâtre à Marseille. Alors qu’il vient d’acquérir le restaurant Gontard de la plage du Prado, Giroudy ouvre, en décembre 1880, avec Jean-Baptiste Camoin, le Café Restaurant de la Cascade situé à la Canebière, à l’angle de la rue Pavillon.
Afin d’animer son restaurant, Giroudy ne se contente pas des seules musiques militaires qui donnent leurs concerts sur la Plage face à son établissement ; à partir de la saison de 1882, il engage également un orchestre, dirigé par le maestro Dominique Trave (1850-1908), qui, quatre fois par semaine à 9 heures du soir, les mardis, jeudis, samedis et dimanches, exécute un programme musical dans le jardin situé devant son restaurant sur un
Kiosque à musique en bois. Si ce premier édicule est attesté dès le 12 mai 1882, nous n’en n’avons malheureusement pas la description.
Au vu du succès remporté par son établissement, Pierre Giroudy décide de faire édifier, à la place de son chalet-restaurant en bois, un
grand et élégant Casino, toujours en bois, attenant à un nouveau restaurant, avec terrasse côté jardin ; l’inauguration du casino, tout d’abord prévue le 15 juillet, est avancée au samedi 30 juin 1888. Le restaurant, quant à lui, ouvre ses portes le mercredi 19 septembre 1888.
Le Grand Casino de la Plage possède son directeur artistique en la personne de Sylvain Lévy pour ses spectacles et représentations théâtrales qui ont lieu tous les soirs. L’orchestre attaché à l’établissement, dirigé par Henri Cas, assure des concerts tous les jours sur la terrasse.

Marseille - Promenade de la Corniche du Prado, restaurant du Grand Casino
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Le 1er septembre 1892, Pierre Giroudy abandonne ses fourneaux du Grand restaurant de la plage et en confie la direction à M. Rougier, ancien chef de la maison parisienne Potel et Chabot.
En juillet 1895, Giroudy tente de vendre le restaurant, en raison de son état de santé. Finalement, il le donne en gérance, l’année suivante, à Antoinette Baudin, veuve de Jean-Pierre Gontard (l’ancien propriétaire du chalet restaurant de la plage du Prado) et à son fils Victor Gontard.

Le 28 juillet 1899, le Casino et le Restaurant sont proposés aux enchères sur licitation, pour un prix global de deux cent mille francs, sans qu’il soit trouvé preneur. Le 7 août 1899, la veuve Gontard et son fils Victor, gérants du restaurant, sont déclarés en liquidation judiciaire au tribunal de commerce de Marseille.
Une seconde mise en vente se déroule le 27 octobre 1899, avec un prix baissé de moitié, soit cent mille francs. Là encore, la vente ne se réalise pas et Giroudy conserve son affaire. …Plus pour très longtemps.
Le 13 janvier 1904, la liquidation judiciaire de Pierre Giroudy est prononcée non seulement pour son Casino-Restaurant du 234 avenue du Prado, mais également pour le Café-Restaurant Puget situé au n°12 du cours Saint-Louis, qu’il avait acquis en octobre 1893.

Marseille - Le Prado vu de la plage, à gauche, entrée du Casino — Adjudications du Casino et du restaurant du Prado 1899
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La société Palace Casino Prado Plage, créée pour une durée de 19 ans reprend aussitôt les terrains et constructions du Prado et décide de raser le tout afin d’y édifier un nouvel ensemble constitué du Palace Casino et d’un Grand restaurant. Il est fait appel à l’architecte aixois Bruno Joseph Pellissier (1865 - † après 1940), attaché, depuis 1883, aux services d’architecture de la municipalité de Marseille.
Le chantier de reconstruction commence le 8 février 1904, réalisé par les entreprises marseillaises Crochent et Marx pour le gros œuvre. Les travaux de serrurerie sont confiés aux ateliers Conte de Saint-Barnabé ; la menuiserie à M. Gémy ; la peinture à M. Hébrard.

Marseille - Le Palace Casino du Prado et son restaurant — Affiche publicitaire du Palace Casino du Prado
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Dans le jardin situé à l’arrière du casino et adossé à sa façade ornementée par des treillages en bois, est édifié un Kiosque à musique en bois, de forme hémicyclique, dont la couverture en toile bicolore est soutenue par quatre poteaux en bois ; son garde-corps ajouré est également en bois.
Réalisé en un temps record, le Palace Casino est inauguré le samedi 7 mai 1904.
M. J. Morley nommé, dans le même temps, directeur artistique du
Palace Casino, est chargé des spectacles du music-hall et des représentations théâtrales qui ont lieu tous les jours à 8 heures ½, et les dimanches et fêtes, à 3 heures.
L’orchestre de 40 musiciens, toujours dirigé par Henri Cas, offre à présent ses concerts quotidiens sur le Kiosque à musique, sauf dimanches et fêtes, de 4 heures ½ à 6 heures. D’autres formations musicales viennent également y jouer, de temps à autre, notamment l’Harmonie des Tramways.

Marseille - La foule sur la promenade du Prado devant le Casino Palace — Le Kiosque à musique du Palace Casino
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A peine engagés par le nouveau casino, les quarante musiciens de l’orchestre sont remerciés en juin 1904, par la nouvelle direction, provoquant des manifestations dans les rues marseillaises. Ils sont remplacés par une phalange musicale moins conséquente et par l’organisation continuelle de spectacles donnés dans la salle de théâtre ; de leur côté, le restaurant, la terrasse du café et surtout, le cercle de jeu, semblent être suffisants pour assurer la distraction des clients.
Cependant en dépit des efforts du nouveau directeur artistique, M. Caunes-Briand, les affaires du casino ne sont pas ce qu’elles devraient être, et, le 20 juin 1911, il est procédé à la vente aux enchères amiable de l’établissement sur une mise à prix de 45.000 francs, selon les instructions du syndic de liquidation, M. Isidore Coste.

Marseille - Palace-Casino (cliché Cyril, Cparama) — Adjudication du Casino Palace du 20 juin 1911
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Lors du conflit de 1914-1918, le Palace Casino tourne au ralenti et des concerts et spectacles y sont donnés de temps à autre, notamment, en 1916, à l’occasion d’une nouvelle cession de la société.
A l’issue de la guerre, il ne retrouve pas l’activité qu’il avait antérieurement, d’autant qu’à quelques encablures, un autre « Grand Casino du Prado », installé dans l’ancien skating de l’avenue du Prado, ouvre ses portes donnant des représentations à grand spectacle, des tournois de boxe etc…
En 1926, le Palace Casino ferme définitivement ses portes. Il est rasé pour faire place à une villa de béton appelée l’Eolienne, achevée en 1928, commandée par Madame Larue, ancienne coloniale ayant récupéré une importante collection de meubles et d’objets d’arts chinois et japonais. L’architecte ayant commis ce bâtiment est Gaston Castel (1886- 1971), auteur de nombreuses autres constructions du même acabit à Marseille.
Les 3 et 4 décembre 1929, est organisée une vente aux enchères du mobilier et des objets d’arts ayant garni la Villa L’Eolienne de Marseille et le Château de Saint-A… à Saint-Tropez de Madame Larue.
Durant la saison 1933, L’Eolienne est transformée en un restaurant de luxe, avant d’être finalement affectée, en 1939, au casernement de la compagnie de transport automobile.
Lors du bombardement anglo-américain du 27 mai 1944, l’Eolienne disparaît …pour réapparaître en 1959, devenant une résidence, également désigné sous le nom d’Eolienne.
En vis-à-vis, de l’autre côté de l’avenue du Prado, un supermarché a supplanté l’ancien Hôtel des bains de mer de la plage.
Kiosque supprimé.

voir ici la Plage du Prado de Marseille où le Casino et le kiosque ont fait place à une résidence dite l’Eolienne, aujourd'hui.

Marseille - Palace Casino - Kiosque à musique dans le Parc (1905).jpg
Marseille - Palace Casino - Kiosque à musique dans le Parc (1905).jpg (200.52 Kio) Vu 4628 fois
publié par Jean-Marc

6 juillet 1870 — Des nudistes avant l'heure sur la plage du Prado
— Nous ne serions pas fâchés, dit le Sémaphore, de voir les baigneurs qui fréquentent, à partir de six heures du soir, la plage du Prado, l'endroit situé entre le môle et la joue, se résigner à ne pas se montrer en détail aux nombreux promeneurs qui, d'habitude, se trouvent dans ces parages. Il existe, d'ailleurs, si nous ne nous trompons, un arrêté municipal interdisant cette partie du Prado aux baigneurs. Pourquoi n'est-il pas mis en vigueur ? Pourquoi l'autorité ne surveille-telle pas un peu cet endroit de la plage ? Que l'on se baigne, c'est très bien, mais, nous le répétons, que l'on ne se montre pas tout entier à la foule.

Les musiques militaires sont autorisées de jouer sur la Plage du Prado
21 juillet 1874 — Programme des morceaux qui seront exécutes aujourd’hui mardi, par la musique du 55e régiment de ligue, sur la plage du Prado, à 8 heures du soir : 1. Allegro militaire. Sellenick. — 2. Le Pardon de Ploermel, 1re mosaïque. Meyerbeer. —3. Le Pardon de Ploermel, 2e mosaïque. Meyerbeer. — 4. L’Etoile d'Angleterre, polka. Lamothe. 5. Les Foscari, grande fantaisie. Verdi. — 6. La Fille de Madame Angot, valse. Lecoq.
22 juin 1875 — Musique militaire. 55e régiment de ligne. Le 22 Juin, de 8 à 10 h. du soir (plage du Prado) : 1. France, allégro militaire. De Mertens. — 2. Yetti, mazurka. Sellenick. — 3. Le Sansonnet, polka. Daniel. — 4. La fille de Mme Angot, fantaisie. Lecocq. — 5. Musette, valve. Protti. — 6. Cœur d'artichaut, polka. Klein.
20 juillet 1875 — Musique militaire (plage du Prado). 17 juillet, de 8 heures ½ à 10 heures du soir. — La Garde de Paris, allegro. Sellenick. — Les Amours de Crispin, ouverture arrangée par Renaud. — Maxence, mazurka. Sonnier. — Mosaïque sur le maçon. Auber. — Duo du Pré aux Clercs, Hérold. — Jeanne, polka. Holmière.
21 août 1875 — Musique militaire (plage du Prado). 21 août, de 4 heures ½ à 6 heures du soir, 58e de ligne. 1. Marche militaire, Bonnot. — 2. Ouverture de la Circassienne. Auber. — 3. Fantaisie sur le Trouvère. Verdi. — 4. Air du Barbier de Séville. Rossini. — 5. Fantaisie sut Orphée, Offenbach. — 6. Louise, mazurka, Schultz.
4 septembre 1875 — Musique militaire (plage du Prado). 4 septembre, de 8 heures ½ à 10 heures du soir. 63e de ligne. — 1. Le Grondeur, allegro militaire, Reynaud. — 2. Les dieux en exil, ouverture. Rosch. —3. Le Chant du Coucou, valse. Herrog. — 4. Les Vêpres siciliennes, fantaisie. Verdi. — 5. La Belle Hélène, quadrille. Strauss. — 6. Le Réveil villageois, pastorale. Goech.
11 août 1877 — Musique Militaire, 40e régiment de ligne. Plage du Prado, concert de 8 heures ½ à 10 heures du soir : 1. Les Huguenots, allégro. Meyerbeer. — 2. Miss Dora, ouverture. Bosch. — 3. Fra Diavolo, fantaisie. Auber. — 4. Orphée aux enfers, fantaisie. Offenbach. — 5. Crispino et la Comare, mosaïque. Ricci. — 6. Merle et Pinson, polka pour piston. J. Reynaud.
8 septembre 1877 — Musique militaire, 7e bataillon de chasseurs, Plage du Prado, de 8 heures ½ à 10 heures du soir : 1. Allegro militaire. — 2. Couronne de Mariée, ouverture. Bléger. — 3. La Somnambule, fantaisie. Bellini. — 4 Le Zizi, polka. Sellenick. — 5. L'Eclair, fantaisie. Halévy. — 6. Fleur-de-Thé, quadrille. Offenbach.

29 mai 1876 — L’arrivée du tramway sur la plage du Prado va considérément entraîner un afflux de promeneurs
— Les promeneurs qui se rendent à la plage du Prado se demandent pourquoi les travaux de la pose des rails pour les tramways qui, sur la ligne du Prado, ont été poussés avec une activité telle que l’on y posait environ 100 mètres de voie par jour, sont conduits sur la plage de telle façon que dans l'espace de 15 jours on n'a pas posé plus de 300 mètres environ. Nous appelons sur ce fait l'attention de qui de droit.

Marseille - Tramway sur la Plage du Prado — La Plage vue du côté gauche (cliché Aglya11, Cparama)
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8 décembre 1876 — Un raz de marée détériore le parapet de la plage du Prado et détruit les cabines des baigneurs
— Les dégâts occasionnés par le raz-de-marée. Nous avons pu nous rendre compte des dégâts causés par le raz-de-marée dont nous avons parlé hier. Quoique purement matériels, ils sont assez considérables.
La violence des vagues a été telle, dans la nuit de lundi à mardi, qu'à 1'entrée de la plage du Prado, le parapet s'est effondré sur une longueur de trois mètres. Plusieurs petites baraques, occupées pendant l'été par des débitants de boissons ont été démolies, et les planches voguaient au gré des flots.
De nombreuses cabines de bains de la plage et du Prado ont été entièrement anéanties. L’établissement des bains du Petit Pavillon et celui de M. lsnardon ont également beaucoup souffert.
Lors de la séance du conseil municipal du 29 décembre 1876, un crédit de 10.000 francs est voté pour assurer la réparation du mur de soutènement de la plage du Prado, endommagé le 8 décembre.

12 mai 1882 — Un premier kiosque à musique est installé au « chalet Gontard », propriété de Pierre Giroudy depuis 1880
— Nous apprenons que l'orchestre du Palais-de-Cristal, dirigé par M. Trave, donnera, cet été, des concerts, tous les soirs, à la plage du Prado, sur la terrasse Gontard, où un kiosque est déjà installé.

1er juin 1882 — Inauguration des concerts du restaurant Gontard, successeur Giroudy
— Les mardis, jeudis, samedis et dimanches à 9 heures, concerts de la plage (restaurant Gontard, successeur Giroudy) sous l'habile direction du maestro Trave :
Première Partie. — La Reine de Saba, marche triomphale, Gounod. — Les chaperons blancs, ouverture, Auber. — Robin des Bois, fantaisie. Meyerbeer. — Die rosesteiner, valse. Lanner.
Deuxième Partie. — Lestocq, ouverture, Auber. Amour-Brûlant, mazurka. Strauss. — Lucrèce Borgia, fantaisie, Donizetti. — Carte de Visite, polka. Trave.


8 juin 1882 — Le « maestro » Trave, encensé pour ses concerts dans l’établissement Gontard-Giroudy
— Depuis leur inauguration, les concerts de la plage du Prado, organisés dans l'établissement Gontard, attirent un public aussi nombreux que choisi. Grâce à l'excellente direction de M. Trave, dont les Marseillais ont pu apprécier si souvent le talent, l'orchestre, composé d'artistes d'élite, obtient à chaque soirée les applaudissements mérités des dillettanti. Aussi, en peu de temps, ces concerts d'été sont devenus le rendez-vous des amateurs d'air pur et de fraiche musique.

24 juin 1882 — Aux concerts du soir des mardis, jeudis, samedis et dimanches donnés au jardin du restaurant Giroudy, viennent s’ajouter les concerts du dimanche après-midi
— Pour donner suite à de nombreuses demandes, M. Trave, chef d'orchestre des concerts de la plage du Prado, ainsi que le propriétaire de l'établissement Jardin-Gontard, ont décidé de donner, tous les dimanches de 4 h. à 6 h. ½, un grand concert de jour avec le concours des mêmes artistes qui sont si chaleureusement applaudis aux concerts du soir.

25 juin 1882 — Concert du maestro Trave, à la tête de cinquante musiciens, au jardin Giroudy
— Concert de la Plage du Prado, aujourd’hui 25 juin, à 9 heures du soir. Programme :
Première partie. Marche Persane. Strauss. — Lestocq, ouverture. Auber. — La Mutine, mazurka. Criotier. — L'Africaine, grande fantaisie. Meyerbeer. — Le petit bleu, valse. De Wenzel.
Seconde partie. Une journée à Vienne, ouverture. Suppé. — Carte de Visite, polka. Trave. — Guillaume Tell, ouverture. Rossini. — Die Rosesteiner, valse. Lannet. — Eclairs et Tonnerre, galop. Strauss.


Marseille - Le Prado, vue de la plage : Le Restaurant-Casino de la place du Prado (en sombre) et, à droite, les Bains Louis Monnier, également café-restaurant, créés en mai 1880, par cet ancien contremaître des Bains des Catalans
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11 juillet 1882 — Les musiques militaires reprennent sur le rond-point de la plage du Prado
— On annonce que l'autorité militaire vient d'autoriser les musiques des régiments en garnison dans notre ville à donner, pendant les mois de juillet et d'août, des concerts au rond-point de la plage du Prado. Ces concerts auront lieu tous les mercredis et samedis, à 9 du soir.

29 juillet 1882 — Concert de la musique du 3e régiment de ligne sur la plage du Prado
— Concerts Militaires, Plage du Prado. 3e régiment de ligne.
1. Les dragons de Villars, allegro militaire. Maillart. — 2. Mireille, ouverture. Gounod. — 3. La violette, mazurka. Faust. — 4. Jérusalem, mosaïque. Verdi. — 5. Le Coconer, danse havanaise. Borel.


19 août 1882 — Les musiques militaires étant utilisées à l’usage privatif de certains établissements de la plage du Prado, les concerts y sont interrompus jusqu’à nouvel ordre
— Nous avons reçu et publié, à diverses reprises, les programmes des concerts militaires qui devaient être exécutés sur la plage du Prado. Depuis, nous avons appris qu'un seul concert avait eu lieu, et, cependant, il a été établi une enceinte dont le prix d'entrée était fixé à 30 centimes. De plus, une personne se disant autorisée par M. le général Février à disposer de la musique militaire, deux fois par semaine, a fait souscrire divers hôtels, restaurants et propriétaires du Prado, pour subvenir aux frais nécessités par le transport des musiciens. En présence des nombreuses réclamations qui nous ont été adressées, au sujet de l'inexécution de ces programmes, nous nous sommes adressés à l'autorité militaire qui a immédiatement fait cesser l'envoi des programmes officiels. On est donc en droit de se demander maintenant si l'industriel, dont il est question plus haut, a le droit et peut réaliser des bénéfices sur une musique militaire qui, ainsi que semble l'indiquer la mesure prise, ne lui a pas été concédée personnellement.

24 août 1882 — Concert du chevalier Magri, célèbre violoniste, au jardin restaurant Giroudy
— M. Trave, chef d'orchestre des Concerts de la plage du Prado, vient d'engager pour une série de concerts, M. le chevalier Magri, le célèbre violoniste du Théâtre Khédival du Caire et de Covent-Garden de Londres. Ce soir, première audition de ce Paganini moderne, nul doute nul doute que le public s'empressera du venir applaudir ce virtuose qui naguère faisait les délices d'un des principaux concerts de notre ville.

14 septembre 1882 — Banquet dans la serre du rez-de-chaussée du restaurant Giroudy
— Mardi à 9 heures du soir, avait lieu au restaurant Gontard (Prado) le premier banquet, destiné à consacrer l’organisation du Syndicat des Maîtres d'hôtel, restaurateurs et limonadiers.
C’est dans la serre du rez-de-chaussée qu'avait été dressée la table du repas, à laquelle, malgré la pluie battante de ce jour, soixante-et-dix convives sont venus prendre place. Le service, est-il besoin du le dire, n'a absolument rien laissé à désirer, et quant au menu confié à M. Pierre Giroudy et analysé par les palais difficiles de tous les maîtres en gastronomie réunis là, il a été unanimement déclaré irréprochable.


30 juin 1888 — Inauguration du premier Casino de Pierre Giroudy, à l’arrière du restaurant
Le Casino de la Plage. — Ce grand et élégant établissement que M. Giroudy, propriétaire, vient de créer à la plage du Prado, ouvre ses portes, ce soir, au public. Il y aura foule, nous n'en doutons pas, parce que les promeneurs y trouveront tous les agréments que ne peuvent leur offrir, en cette saison, les établissements de la ville.
Une scène coquette a été installée devant le plus gracieux jardin qu'on puisse imaginer, et des artistes de choix dont le recrutement a été confié à M. Sylvain Lévy, prendront part aux concerts qui vont avoir lieu les mardis, jeudis, samedis et dimanche de chaque semaine. A deux pas de la mer et des tramways, la nouvelle salle d'été sera désormais le rendez-vous de tous ceux que la fraîcheur et les divertissements n'effraient pas ; en cas de mauvais temps, l'ouverture aurait lieu demain.


1er juillet 1888 — Inauguration des grands concerts-spectacles et des concerts symphoniques sous la direction d’Henri Cas
— Grand Casino de la Plage. Aujourd’hui dimanche, le jour et le soir, à 3 heures et à 8 heures ½, inauguration des grands concerts-spectacles, sous la direction artistique de M. Sylvain Lévy. Débuts de la troupe lyrique. Henri Cas et son orchestre : c'est dire quel entrain et quels programmes le public trouvera dans le nouvel établissement de M. Giroudy, successeur de Gontard.

21 septembre 1888 — Inauguration du nouveau restaurant attenant au Casino de la plage du Prado
— Mercredi soir avait lieu l'inauguration du nouveau restaurant attenant au Casino de la Plage, et que dirige également M. Pierre Giroudy, le propriétaire estimé de l'ancienne maison Gontard, au Prado. A cette occasion, un magnifique banquet réunissait plus de cent convives, amis et membres de la presse. La nouvelle salle, somptueusement et très coquettement décorée, prend jour directement sur la mer par sept larges fenêtres qui aboutissent à une terrasse fermée, très gracieuse et très heureusement combinée ; du côté du Casino, la salle prend accès sur le vaste jardin où pourront, le cas échéant, se divertir les futurs convives. Au dessert, on a loué, en termes chaleureux, la hardie initiative de de M. Giroudy, et on a bu à Mme Gontard, fondatrice de l’ancien restaurant.

Marseille - Restaurant Giroudy, promenade du Prado — Annonce inauguration du Casino prévue pour le 15 juillet 1888, avancée au 30 juin
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18 juin 1892 — Des billets jumelés sont vendus 1 franc incluant le parcours en tramway et l’entrée au Casino
— Les concerts du Casino de la Plage qui appellent, chaque soir, la foule dans l'admirable coin du Prado et qui sont toujours applaudis par les amateurs, vont devenir encore plus populaires ; à partir de demain samedi, les tramways délivreront des tickets donnant droit à la place dans la voiture et à l’entrée dans l’établissement Giroudy, aux prix de 1 franc, en partant du cours Saint-Louis et de 90 centimes de Castellane à la Plage.

6 août 1898 — Les Touristes du Midi en concert au Casino de la plage du Prado
— Prado. Demain, dimanche, la musique des Touristes du Midi donnera un grand concert dans le jardin du Casino de la Plage. Entrée libre.

4 août 1903 — Lomasto et son orchestre symphonique en concert au jardin du Casino du Prado
— Casino de la Plage, Jardin du Prado. — Pour la première fois à Marseille. Lomasto et son orchestre symphonique avec chants. Tous les jours, de 4 heures ½ à 7 heures ½ et de 8 heures ½ à11 heures ½. Entrée libre sans augmentation du prix des consommations.

6 juillet 1903 — Des attractions de type cirque sont tentées pour remplir le Casino
— Casino de la Plage du Prado. A 9 heures, concert-spectacle. Mlle Oceana de la Plata, trapèze volant ; la troupe turque Mussa Cheick ; les Delmont-Trévalès, duettistes. Le Major Purjotin aux Manœuvres, opérette. De 5 h. ½ à 7 heures, concert symphonique.

21 août 1903 — L’orchestre Lomato revient en concert au Prado
— Casino de la Plage, jardin Prado. A l’apéritif et en soirée, grande fête napolitaine par l’orchestre Lomasto dans le jardin. Danses chants de Napoli. Entrée libre.

29 avril 1904 — Annonce de l’ouverture prévue pour le 7 mai, du Palace-Casino, nouvel établissement construit en lieu et place du restaurant-casino de Giroudy, mis en liquidation judiciaire
— Palace-Casino du Prado-Plage et l’Eldorado. Marseille sera dotée, cette année, pendant la saison estivale, de deux music-halls dont le luxe et le confortable n'auront rien à envier aux plus beaux cafés-concerts de la capitale, grâce à la Société anonyme des Palace-Casino du Prado-Plage et Eldorado. C'est M. Morley, dont on a pu apprécier les capacités artistiques tant à l'Eldorado qu'au Casino municipal de Nice, qui dirigera ces deux établissements. Le Palace-Casino ouvrira ses portes le 7 mai.
Un brillant orchestre remplira les intermèdes. Un service spécial et fréquent de tramway, partant du cours Saint-Louis, fonctionnera tant à l'aller qu'au retour.


Marseille - Le nouveau Casino du Prado en construction — Le Palace Casino et le montreur d'ours (cliché Pascal, Cparama)
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11 mai 1904 — Henri Cas chef et ses 40 musiciens sont engagés pour les concerts sur le Kiosque à musique
— Au Palace-Casino, c'est aujourd'hui que commencent les concerts symphoniques. Ces séances musicales auront lieu tous les jours, de 4 h. ½ à 6 heures du soir, au kiosque installé dans le parc de l'établissement dont l'entrée est entièrement libre. Orchestre de 40 musiciens sous la direction de M. Henri Cas. Tous les soirs, à 8 h. ½, représentation de music-hall.

18 mai 1904 — Spectacles et concerts symphoniques au programme du Casino
— Palace-Casino. A 8 heures et demie, Kar-yon, imitateur ; la Sylphe, Th. Cernay, troupe Freire, les quatre Romanas, M. Tassaert, les Sisters Ronay, etc.
Tous les jours, de 4 heures 30 à 6 heures 30, concert symphonique dans le jardin avec 40 exécutants, sous la direction de M. Henri Cas, chef d’orchestre du Casino municipal de Nice. Entrée libre. Café glacier tenu par M. Baudoin, du Casino municipal de Nice.


22 mai 1904 — Les spectacles continuent au Casino du Prado
— Casino-Palace. Le mot féerique ne peut être mieux appliqué qu'au superbe établissement qui a nom Casino-Palace. C'est, chaque soir, un éblouissement. Les mille ampoules électriques jettent, dans ce coin de la plage, un éclat extraordinaire et le public élégant, qui en fait son jardin de délices, s'y retrouve de plus en plus nombreux. A la composition d'un programme captivant, qui comprend numéros tels que les 3 Noiset's et les Kentucky, viendront s'ajouter, au gala de ce soir, les débuts des Bouding Patterson's, sauteurs sur tremplin en caoutchouc, et Paule et Miss Jenny, avec leur meute de chiens et chats dressés.

Marseille - Le Palace Casino, entrée du Cercle — Intérieur du Cercle
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12 juin 1904 — Les artistes musiciens de l’orchestre du Casino-Palace sont remerciés par la direction
— Dans l'après-midi d'hier, les artistes musiciens qui ont cessé depuis dix jours leur service dans les orchestres de l'Eldorado et du Casino-Palace, ont manifesté dans les rues de la ville, contre la rupture du contrat qui les liait à l'administration de ces établissements. Ils sont venus dans nos bureaux où ils nous ont fait connaître qu'en vertu d'un jugement rendu le 8 du courant ils demandent une quinzaine de jours d'appointements pour service accompli. Nous leur avons promis de signaler leur manifestation et leur visite à la presse.

20 juin 1904 — Après les manifestations de rues de la semaine précédente, Henri Cas et ses musiciens reprennent leur place au Kiosque du Casino. L’Harmonie des Tramways participe aux spectacles
— Palace-Casino. Splendide journée hier qui a facilité l'exécution du programme artistique si habilement combiné. Au music-hall, après-midi, salle bondée et succès personnel à tous les artistes. Le concert symphonique avait attiré dans les jardins un auditoire des plus choisis qui a souligné par des applaudissements répétés les exécutions de l'orchestre Henri Cas. Plus de dix mille personnes assistaient au brillant feu d'artifice tiré à 9 heures 30 au rond-point de la plage du Prado. Au spectacle du music-hall, dont les intermèdes étaient remplis par l'excellente harmonie des tramways, la coquette salle offrait un coup d'œil ravissant. A minuit, après l'embrasement des jardins et des massifs, les spectateurs retournaient en ville par un service de tramways des mieux organisés. Cette fête aura un lendemain. Tant mieux.

10 juillet 1904 — Concert symphonique de l'Harmonie des Tramways au Kiosque à musique
— Palace-Casino. Aujourd'hui dimanche, à 3 heures, matinée avec le concours de Fragson, le distingué chanteur parisien et de toute la troupe. De 5 heures et demie à 7 heures, concert symphonique par l'Harmonie des Tramways, dans les jardins dont l'entrée est entièrement libre, Le soir, à 8 heures et demie, spectacle de music-hall. Dernière représentation de Fragson, dans ses nouvelles créations. Un feu d'artifice sera tiré à 9 heures au rond-point de la plage du Prado. Illuminations générales du Palace, des massifs et jardins.

Marseille - Le Kiosque à musique du Casino Palace du Prado
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26 juillet 1905 — Représentations théâtrales au Palace-Casino
— Palace-Casino (téléphone 7.55). — Ce soir, à 8 h. 30, représentation de « On y va ? » dont le succès va chaque soir grandissant, avec pour compère M. Armand Berthez, de l’Olympia ; la commère, Mlle Valdina, de Parisiana ; M. Fortuné, l'incomparable comique ; MM. Laurent, Landry, Yvain, Mlles Lacroix, Dutertre, Beauregard et toute la troupe lyrique ; au 4e tableau, Le Calendrier Républicain ; au 6e, le Ballet Lumineux.

27 juillet 1906 — Fêtes du Casino de la Plage
— Les fêtes de la plage du Prado. Au Casino de la Plage aura lieu, aujourd'hui, la grande fête annoncée au profit des œuvres maritimes. En voici l'attrayant programme :
A 4 heures, au jardin (entrée 1 franc), grand concert par l'excellente musique du 141e de ligne, chef M. Tilly. Divertissements par le Guignol lyonnais et les quatre éléphants indiens dans leurs merveilleux exercices.
A 9 heures, au théâtre du casino, soirée de gala. Pour la première fois à Marseille, « Etudiants et Bohémiens », grand ballet en 4 tableaux, de M. Bigiarelli, musique de M. de Sabato, avec Mlle Frassi, danseuse étoile ; Mlle Timossi, danseuse travestie et tout le corps de ballet. Décors, costumes et accessoires entièrement neufs. Mlle de Valsois et ses quatre éléphants indiens, dans leurs exercices équestres acrobatiques et équilibristes. Grand intermède de music-hall avec le concours de Sacco, attraction musicale nouvelle ; Arsène-Arcalia, et leurs fox-terriers et pigeons dressés ; Mlle Pâquerette, chanteuse drolatique ; les Bengalis, duettistes comiques et boxeurs ; Mlles Saint-Pair, Eva Toreff, Deprat, les Musica et tous les artistes de la troupe.
Prix des places : loges, 10 fr. la place ; fauteuils d'orchestre (10 premiers rangs), 6 fr. ; fauteuils d'orchestre, 5 fr. ; fauteuils de pourtour, 4 fr. ; strapontins, 3 fr. ; promenoirs, 2 fr. ; location au Casino sans supplément.
De 9 à 11 heures, au jardin (entrée, 50 centimes), concert instrumental par le grand orchestre du Casino : vues nouvelles du cinématographe géant. Illuminations et embrasement général du Casino et des jardins.


Marseille - Entrée du Palace-Casino — Le Palace Casino, terrasse du restaurant
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11 juin 1907 — Ouverture de la saison du Casino Palace
— L'Ouverture du Casino de la Plage.
Les nombreux Marseillais, amoureux du site merveilleux et frais qu'offre la Plage, à l'extrémité du Prado, s'étonnaient que le magnifique et coquet Casino, que notre élégante société aime à fréquenter, n'ait pas encore ouvert ses portes. Hâtons-nous d'annoncer que leur désir va être satisfait.
La « Société nouvelle du Casino de la Plage », sous la direction artistique de M. Caunes-Briant, nous fait part de la réouverture, pour dimanche prochain, 16 juin. C'est avec eue compagnie lyrique italienne, composée d’excellents sujets, que l'inauguration aura lieu. Nous relevons, en effet, parmi les artistes, les noms connus de Mme Bernice di Pascali, soprano du Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg ; M. Cuarti, fort ténor ; M. Coronna, baryton ; M. Mugulos, basse chantante ; M. Sivjo Queiroli, basse noble ; Mme Margola, mezzo-soprano, etc... Cette troupe de tout premier ordre vient d'obtenir un très grand succès au Palais de la Jetée-Promenade, à Nice. La mise en scène ne laissera rien à désirer. Les décors sont peints par Comtessa et la maison Soulas de Nice fournit les costumes et les armes.
C'est l'opéra célèbre de Verdi, Rigoletto, qui est porté au programme de la première soirée, dimanche. Lundi, ce sera Lucie de Lamermoor.
Ajoutons que l'on trouvera, comme par le passé, au Casino de la Plage, le restaurant que tous les gourmets ont apprécié. Les repas sur la terrasse, au prix de 6 francs, donneront droit au spectacle. Un téléphone permet de retenir ses places à l'avance.
Nous ne doutons pas que le succès le plus brillant viendra récompenser la nouvelle direction du Casino, dont les efforts pour accentuer à ce point délicieux de notre rivage la vitalité mondaine, méritent d'être encouragés.


12 juin 1909 — La nouvelle saison au Casino Palace
— A l’occasion de la réouverture du Palace-Casino de la Plage du Prado, M. Pacaud, président du Conseil d’administration de ce bel établissement ; M. Hardouin, secrétaire du Conseil ; M. Caunes-Briant, directeur artistique ; MM. Aumage et Cosso, directeurs du restaurant, ont offert avant-hier soir, à la presse marseillaise et à leurs amis un banquet intime d'inauguration qui a été des plus brillants.
On a fait honneur avec un parfait entrain, à un succulent menu, digne de Lucullus, et arrosé des crus les plus célèbres. Au dessert, des toasts chaleureux ont été échangés entre MM. Caunes-Briant, Hardouin, Gosso et nos confrères Fauché, léotard, Bouis, Bertram, Saint-Jean, Bohren, Laurent, ainsi que M. Paul, inspecteur des théâtres.
Le grand succès qu'ils méritent, a été souhaité pour cette nouvelle saison, au coquet théâtre du Casino de la Plage, dont la brillante troupe d'opéra italien, est si bien dirigée par M Caunes-Briant, et au restaurant de 1er ordre du Casino. Ce superbe établissement est en effet, un séjour des plus agréables, digne d'attirer à la fois la foule de nos concitoyens et les étrangers de passage à Marseille.


Marseille - Le Palace Casino — Intérieur du Music-Hall du Casino
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11 février 1916 — Un grand concert de bienfaisance au Casino Palace au bénéfice des Serbes.
— La nouvelle direction qui vient d'acquérir entièrement le Casino de la Plage a tenu à inaugurer par un acte de bienfaisance, le grand établissement du Prado. A cet effet, un grand concert, auquel participeront les meilleurs artistes, sera organisé, le dimanche 20 février, dans la grande salle de théâtre du Casino. Le produit de cette matinée, qui s'annonce sous les meilleurs auspices, sera versé à M. Fraissinet, consul de Serbie à Marseille.

2 juin 1922 — Tous les jours, merveilleux Orchestre et thé tango au Casino de la Plage
— Casino de la Plage. La salle la plus fraîche et la plus agréable de Marseille. Demain samedi, grand dîner de gala fleuri. Une splendide fête de nuit clôturera ce grand gala où l'animation et la gaieté ne cesseront de régner comme d'habitude Son merveilleux orchestre Cotillon. Tous les jours, thé tango. Déjeuner 10 fr. ; Dîner 12 fr. ; Service à la carte.

Marseille - La Plage du Prado et le Casino — Le Palace Casino
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15 août 1922 — Concert au Casino de la Plage
— Les fêtes Nautiques du Petit Marseillais. Les jolies fêtes nautiques organisées par notre excellent confrère « Le Petit Marseillais » se sont terminées lundi, par une magnifique promenade faite dans la matinée, à bord du Saint-Antoine et par un concert des plus réussis donné l'après-midi au Casino de la Plage, avec le concours de la « Société des Bigophones de Monaco », dirigés par M. Minos ; du « Pataclé-Club » de Cannes, dirigé par M. Cella, et de « La Lucrèce » de Marseille, dont le chef est M. Reboul.
Ces trois sociétés dont la fantaisie et l’originalité n'excluent pas un goût musical très sûr, exécutèrent un programme de choix et se firent longuement applaudir. Le Jury attribua à l'unanimité le premier prix aux Bigophones du Monaco et le deuxième au Pataclé-Club de Cannes. La Lucrèce avait été déclarée hors concours. Un banquet qui réunit, mardi, à la Brasserie de l'Exposition, pécheurs et musiciens, clôtura le plus joyeusement du monde cette aimable série de fêtes.


Marseille - Villa l'Eolienne construite à l'emplacement du Casino Palace en 1928 — Vue de l’emplacement de l'Eolienne resté vide, après sa destruction en 1944, avant la construction d’une résidence en 1959 ; à droite, en vis-à-vis, vue de l’Hôtel des bains de la Plage qui fera place à un supermarché
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille

4/6 - Exposition coloniale de 1906, ancien champ de manœuvres du Rouet (8e arrondissement) (trois kiosques simultanément construits)

MARSEILLE - Exposition coloniale de 1906 - Kiosque de la Musique Malgache
(BOUCHES-DU-RHÔNE)

Marseille - Plan général de Marseille (1922) et emplacement de tous les kiosques à musique
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Suite au conflit dévastateur de 1870-1871, une nouvelle répartition des armées est décidée par l’Etat ; dans ce but, la ville de Marseille est désignée par le 15e corps d’armée pour recevoir un régiment de cavalerie au complet, composé de cinq escadrons. La caserne Mempenti, existante depuis 1863, étant insuffisante, doit être agrandie et il est nécessaire d’allouer un champ de manœuvres à cette nouvelle garnison.
A cet effet, la ville de Marseille, par une délibération municipale du 20 novembre 1875, suivie des agréments des ministères concernés (intérieur, guerre et finances) signés les 9 février, 31 mars et 13 mai 1876, s’engage à céder une bande de terrain contiguë à ladite caserne Mempenti, et à acquérir un terrain de 20 hectares pour y aménager le futur champ de manœuvres.
Le terrain en question, situé dans le quartier du Rouet le long de la rivière de l’Huveaune, appartient aux héritiers de Pierre-Honoré Marie de Roux (1774-1843), négociant et député du département des Bouches du Rhône de 1820 à 1830, dont les ancêtres marseillais ont été anoblis par Louis XIV et Louis XV. (1)
L’enceinte de cette propriété outre qu’elle contient des
arbres magnifiques et diverses fermes, inclut en outre trois châteaux : le Château du Rouet, le Château de M. Duplessy (Duplessis) et celui de la Rique.

Parmi les cinq enfants héritiers de Pierre-Honoré Marie de Roux et de son épouse Marie-Antoinette-Honorine de Boissier — Jean Baptiste Antoine Albert, Ignace Henri Marie, Marie Eulalie, Ernest Raymond Marie et Maxence-Charles-Marie —, ce dernier va bien tenter de s’opposer en décembre 1875, à la cession envisagée, sous le prétexte qu’
étant possesseur de plus d’un cinquième de ces propriétés dépendant du grand domaine patrimonial de sa famille, il n’a pas été consulté et qu’aucune offre ne lui a été faite.
Mais ce sera peine perdue pour Maxence de Roux qui empochera tout de même, sans rechigner, sa part des sept cent mille francs de la cession, entérinée par la convention signée entre la ville de Marseille et l’Etat le 28 juillet 1876 : cette convention stipule que l’Etat s’engage à participer pour 100.000 francs à cette acquisition, le reste, soit 600.000 francs, étant à la charge de la commune qui devra rembourser, en trois annuités, cette somme dont le ministère de la guerre fait l’avance ; de son côté l’Etat devra régler 19.620 francs au titre du coût de la cession et des travaux d’aménagement.

Marseille - Plans quartier du Rouet en 1819 et 1884
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Une partie des hussards à présent installés dans leur garnison Mempenti, va occuper les châteaux Duplessis et du Rouet transformés en casernes. Exercices de manœuvres, de tir, revues des troupes, défilés se déroulent ainsi sur ce vaste champ de manœuvres ; des campements de troupes y sont implantés lors de régiments de passage.
Hormis tous ces exercices militaires, le terrain accueille occasionnellement des comices agricoles, notamment en avril-mai 1886, réunissant animaux, instruments et produits de culture.
En 1888 et les années qui suivent, lors de la fête du 14 juillet, le champ de manœuvres est transformé en un vaste boulodrome où près de deux cents joueurs concourent ; une buvette-restaurant y est installée à cette occasion.

A la suite de l’exposition universelle de Paris de 1900, le Conseil municipal phocéen, poussé par Édouard Marie Heckel (1843-1916), médecin et botaniste, et par Jules Charles-Roux (1841-1918), important savonnier marseillais, vote, le 28 octobre 1902, le principe d’une Exposition Coloniale à Marseille pour 1906.
Après moultes tergiversations et atermoiements, la Commission nommée pour choisir l’emplacement de cette exposition, opte, le 6 octobre 1904, pour le terrain du champ de manœuvres du Rouet, avec l’approbation du ministère de la guerre obtenue le 1er octobre. A ce terrain, sont joints deux hectares provenant de la propriété Richard, contiguë — que l’intéressé offre gratuitement en location pour l’événement —, et un terrain limitrophe d’une superficie d’environ douze hectares appartenant à la compagnie P.L.M.

Marseille - Affiche de l'Exposition coloniale 1906 par David Dellepiane (1866-1932) — Affiche du journal la Dépêche coloniale illustrée 1906 pour l’exposition coloniale
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Jules Charles-Roux est nommé commissaire général, le docteur Édouard Marie Heckel, commissaire général adjoint et Victor Morel directeur général de l’Exposition, dont les bureaux sont installés dans le Château Duplessis.
Léonce-Aloïs Muller (1859-1937), est nommé architecte en chef de l’Exposition ; il est assisté d’Etienne Bentz, architecte adjoint, et d’Eugène Despagnat, directeur des travaux.
La première adjudication de travaux concernant l’exposition est attribuée, le 29 décembre 1904, à l’entreprise de menuiserie Eugène Pollet, laquelle est chargée de réaliser la barrière décorative entourant ladite exposition, sur un devis accepté de 22.175 francs avec rabais de 23%. Le 1er février 1905, l’aménagement général du terrain, l’exhaussement du mur de clôture, la mise en état du sol et du sous-sol et les fouilles pour les plantations des places et avenues à créer sont adjugés à MM. Bellanger et Marion au prix évalué de 150.000 francs sur un rabais de 12%.

Marseille - Plan Exposition coloniale de 1906
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L’exposition va se dérouler du 14 avril 1906 au 18 novembre 1906. Elle s’articule, à partir de l’entrée située au rond-point du Prado, autour d’une grande allée centrale, menant au Grand-Palais dit de l’Exportation, encadrée de deux allées parallèles. De nombreux Palais et Pavillons figurant les diverses colonies françaises y sont disséminés notamment :
— le Palais du Ministère des Colonies, architecte Georges Sébille (1870-1962) ;
— le Palais de l’Algérie, architecte Albert Ballu (1849-1939) ;
— Palais de la Tunisie, architecte Jean-Émile Resplandy (1866-1928) ;
— Pavillon de l’Afrique occidentale, architecte : Henri Deglane (1855-1931) ; entreprise Chenut de Marseille ;
— Palais de l’Indochine, architecte François-Charles Lagisquet (1864-1936) ;
— Palais de Madagascar, architecte Antony Jully (1862-1907) ;
— Palais des anciennes colonies (Guadeloupe, Guyane, Réunion), architecte Eugène Senès (1875-1960) ;
— Palais de l’Exportation, architectes Müller, Bentz et Gaston Rambert ; ingénieur métallier Édouard Allar (1873-1936)

Marseille - Exposition Coloniale 1906 : Le Grand Palais de l’Exportation (Cliché Bojojo 76, Cparama) — Panorama du Palais de l'Afrique occidentale
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A côté des palais coloniaux, plusieurs fabriques et kiosques sont installés à travers le parc, notamment des cafés et restaurants ; un stand de Cartes postales et souvenirs tenu par Vincent Baudoin, photographe, qui possède son atelier à Marseille ; un pavillon de la Presse des Colonies ; un autre du journal Le Petit Marseillais, un Théâtre Music-hall, etc…
De multiples attractions sont proposées aux visiteurs : l’inévitable water-toboggan, le labyrinthe, l’escarpolette magique (maison hantée), l’aéroplane américain, le ballon captif, le diorama, etc…
Des fêtes, danses, batailles de fleurs sont périodiquement organisées au sein du parc.

Marseille - Exposition Coloniale 1906 : Palais de la mer, à gauche Stand cartes postales et souvenirs tenu par le photographe Vincent Baudoin — Les Attractions, toboggan et ballon captif
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Pour accompagner l’exposition, des concerts sont donnés en permanence sur un des trois Kiosques à musique établis sur les points stratégiques du parc :
— le
Kiosque principal dit de l’Afrique occidentale, se situe sur le côté droit de la grande Esplanade faisant face au Palais de l’Exportation, près du Palais de l’Afrique occidentale ;
— le second
kiosque dit des Attractions ou du Grand Palais, est édifié au rond-point formé par le Pavillon de l’amer Picon, du Palais du Cambodge et du Palais des Anciennes colonies, le long de l’aile droite du Grand Palais de l’Exportation ;
Ces deux édicules identiques, sont construits en bois sur un soubassement en pierre, de forme octogonale et accessibles par un escalier de six marches ; leur toiture en chaume est surmontée d’un lanterneau.
— le troisième
Kiosque, dit de la Musique Malgache, précisément réservé à celle-ci, est installé entre le Palais de Madagascar et l’allée centrale du parc ; élevé sur un soubassement en pierre, il diffère des trois premiers par sa toiture en chaume qui est à forme conique.
Les phalanges musicales qui jouent alternativement sur ces kiosques sont essentiellement l’Harmonie des Tramways, la musique des Postes et télégraphes, la musique des Douanes, les musiques militaires des 3e et 141e de ligne et bien entendu la Musique malgache. Un orchestre spécialement organisé par l’exposition est en outre affecté à celle-ci, dirigé par le maestro Carle.
Plusieurs célèbres formations viennent apporter de temps à autre, leur contribution comme la Musique des Equipages de la Flotte de Toulon ou encore la Musique de la Garde Républicaine.

Marseille - Exposition coloniale 1906 : Kiosque à musique et Palais des Colonies diverses — Kiosque à musique de la musique malgache
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Le financement de cette exposition a été assuré par quatre subventions principales : un million de francs de la ville de Marseille ; 250.000 francs du Conseil Général ; 250.000 francs de la Chambre de Commerce et 150.000 francs de l’Etat. Plusieurs colonies sont mises à contribution (Indochine, Algérie, Tunisie, Afrique occidentale, Madagascar), pour 194.499 francs. La billetterie et les cartes d’abonnement se sont élevés à 1.402.423 francs.
Les dépenses, d’un montant total de 3.770.657 francs, se sont réparties entre les postes essentiels suivants : aménagement des terrains, 395.044 frs ; la construction du Grand-Palais, 773.438 frs ; Palais du ministère des Colonies et Palais des Beaux-Arts, 141.719 frs ; autres Palais, constructions et pavillons, 571.602 frs ; gardiennage et éclairage, 321.153 frs ; frais généraux et techniques, 336.034 frs ; administration et direction, 307.867 frs ; frais de publicité et de réception, 350.835 frs.
Lors de la reddition des comptes présentée le 7 février 1908, le maire de Marseille a annoncé un résultat bénéficiaire de 77.625 francs au titre de cette exposition.
A l’issue de cette manifestation au succès éclatant, une partie des palais et pavillons sont laissés en place en vue de l’exposition déjà projetée pour 1908, que nous relaterons lors de notre prochaine chronique. Des trois kiosques à musique en bois du parc, deux sont conservés ; seul celui de la musique malgache, mis à rude épreuve durant sept mois, est supprimé.
Kiosque de la musique malgache supprimé.

Marseille - Exposition coloniale 1906 - Kiosque de la Musique Malgache.jpg
Marseille - Exposition coloniale 1906 - Kiosque de la Musique Malgache.jpg (185.55 Kio) Vu 4470 fois
publié par Jean-Marc

5 juillet 1885 — Campement militaire installé sur le Champ de manœuvres du Rouet
— Le 7e bataillon de chasseurs à pied va demain matin camper au château du Rouet, sur le champ de manœuvre ; on aura, de cette façon, à la caserne Saint-Charles, assez de place pour recevoir les malades du camp du Pas-des-Lanciers et les blessés du Tonkin, attendus incessamment.

26 mars 1886 — Le champ de manœuvres du Rouet accueille un Comice agricole
— Le Concours régional de Marseille, on le sait, sera installé sur champ de manœuvres du Rouet, contigu au rond-point du Prado. Les animaux, instruments et produits adressés en gare devront être envoyés en gare de Marseille-Prado.
Trois concours spéciaux d'instruments sont inscrits au programme : un envenime de machines élévatoires ; un concours d'instruments de grande culture pour les vignes, un concours d'instruments propres à appliquer les remèdes contre le mildiou.
Chacun de ces concours commencera le mardi 3 mai et pourra se prolonger jusqu'au mercredi 5 mai.

20 octobre 1886 — Revue des troupes sur le champ de manœuvres du Rouet
— Samedi prochain, une grande revue de toutes les troupes de la garnison sera passée par le général de Collomb, sur le champ de manœuvres du Rouet. Les croix et les médailles seront remises aux derniers promus.

6 juillet 1887 — Des « vagabonds, gens sans aveu » se réfugient la nuit dans le champ de manœuvres du Rouet
— Les razzias de la semaine. Les divers services de la police ont arrêté, dans le courant de la semaine dernière, soixante vagabonds qui, pendant la nuit, ont été trouvés couchés dans des chattes, sur des chalans et dans des embarcations ancrées au bas du fort Saint-Nicolas, au quai des Anglais ainsi que dans les terrains vagues du Pharo et au champ de manœuvres du Rouet. Tous ces gens sans aveu ont été écroués à la disposition de la justice.
D'autre part, le service des mœurs a arrêté quarante-cinq femmes de mœurs légères, trouvées la nuit en contravention avec les divers arrêtés municipaux.


29 mars 1888 — Des plantes et arbustes vont être installés pour orner les casernes du Rouet et Duplessis
— M. l'officier d'administration, commandant la 15e section d'infirmiers militaires, a demandé à M. le maire quelques plantes et arbustes destinés à orner les cours intérieures des casernes du Rouet et Duplessis. M. le maire a favorablement accueilli cette demande en mettant à la disposition de cet officier quelques plantes à fleurs (chrysanthèmes et géraniums) et vingt arbustes verts (lauriers, fusains, troënes, etc.)

Marseille - Le Château Duplessis — La Caserne du Rouet
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14 juillet 1888 — Lors de la fête nationale, le champ de manœuvres du Rouet est transformé en un vaste boulodrome
— Nous avons eu cette année, pendant la fête du 14 Juillet, un concours de boules dû à l'initiative de M. N. Bertrand, conseiller municipal. Ce concours qui a eu lieu au champ de manœuvres du Rouet a réuni 174 joueurs, soit 42 pour le concours deux à deux et 132 pour le concours trois à trois.
Les recettes provenant des mises ont atteint 318 fr. Cette somme sera distribuée par moitié au Bureau de bienfaisance et aux hospices civils. Une somme de 80 fr. provenant de diverses locations sera affectée à l'hôpital militaire.

7 juillet 1889 — Les concours de boules sont renouvelés chaque 14 juillet sur le champ de manœuvres
— Fêtes du 14 juillet. Les personnes qui auraient l'intention d'établir une buvette-restaurant sur les terrains du champ de manœuvres du Rouet pendant la durée du concours de boules qui aura lieu les 14 et 15 juillet, sont invitées à se présenter à la Mairie, le mardi 9 courant, de 10 à 11 heures du matin.

2 décembre 1904 — Dès la décision de transformer le champ de manœuvres en Parc des Expositions, il est fait appel aux pépiniéristes de la région pour l’ornementer
— Exposition Coloniale de Marseille. Les horticulteurs, pépiniéristes et propriétaires qui auraient des arbres forestiers d'avenue tels que : platanes, acacias, marronniers, sycomores, saules, etc., réunissant les strictes conditions suivantes : hauteur de tronc 2 mètres 50 à 3 mètres ; circonférence, 0,40 à 0.50 avec chapeau développé, sont invités à faire leurs propositions d'urgence au secrétariat de l'Exposition, 6 rue Sainte, à Marseille.

16 juin 1905 — Adjudications pour l’installation de restaurants, brasseries et chalets de nécessité au parc de l’exposition coloniale
— Exposition Coloniale. Le commissariat général rappelle aux industriels et aux sociétés de Marseille et du département, qu'une adjudication doit avoir lieu prochainement comprenant : 1° un restaurant avec adjonction d'un glacier ; 2° un restaurant-brasserie ; 3° un restaurant populaire (bouillon) ; 4° deux cafés-brasserie.
Le commissariat général recevra jusqu'au 30 juin (dernier délai) des offres relatives à la construction et à l'exploitation de trois chalets de nécessité de 10 cabinets chacun, avec une cabine de toilette.

14 avril 1906 — Programme de l’Inauguration de l’Exposition coloniale
— Samedi. 14 avril. Le matin, à 9 heures, arrivée de l'escadre de la Méditerranée. A 3 heures, salve de 21 coups de canon. Réception officielle des autorités et des invités dans la salle des fêtes du Grand Palais de l'Exposition. Grand lâcher de pigeons voyageurs, par la Fédération des sociétés colombophiles. Cantate, chantée dans la salle des fêtes du Grand Palais, en présence des autorités et des invités. Visite de l'Exposition.
Le soir, illumination des monuments dépendant de la ville, du département et de la chambre de commerce. A 8 h. 30, retraites aux flambeaux. — A 9 heures, réception à l'hôtel de ville, en l'honneur des officiers de l'escadre. — A 10 heures, grand feu d'artifice, tiré sur le pont à transbordeur, à l'entrée du Vieux-Port. Cataractes lumineuses.
Dimanche, 15 avril. Le matin, à 10 heures, ouverture de l'Exposition au public. Dans l'après-midi, grand festival musical et vocal, sur les différentes places de l'Exposition : au kiosque central, concert par les musiques municipale et du corps des douanes. A 3 heures et à 5 heures, devant le Grand-Palais, cantate par 300 exécutants de la Fédération des sociétés musicales et chorales de Marseille. Le soir, à 9 heures, grand concert aux allées de Meilhan. A 10 heures, feu de joie et embrassement de N.-D. de la Garde.

14 avril 1906 — Compte rendu de l’inauguration de l’Exposition coloniale
— L'Exposition coloniale de Marseille a été ouverte le 14 avril par un temps splendide et au-milieu d'une affluence considérable. La grande cité phocéenne, pleine d'animation, avait pris un air de fête en pavoisant tous ses monuments, et même presque toutes ses maisons.
La cérémonie d'inauguration.
A trois heures, alors que tous les invités sont réunis sous les grands palmiers qui sont à l'entrée de l'Exposition et forment à l'allée centrale un cadre merveilleux de verdure, le cortège se forme et on se dirige vers la salle des fêtes située dans le Grand-Palais.
La musique malgache joue la Marseillaise.
En tête du cortège marchent M. Jules Charles-Roux et M. Heckel, commissaire général et commissaire général adjoint de l'Exposition ; MM. Saint-Germain, sénateur, président de l'Office colonial ; Mastier, préfet des Bouches-du-Rhône ; Bordenave, secrétaire général ; Chanot, maire de Marseille ; Estier, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône; les généraux Mathis, commandant le XVe corps d'armée ; du Moriez, gouverneur de Marseille ; Marcy, commandant le génie ; de Maintenon, Giry, V. Morel, directeur général de l'Exposition, etc.
Le corps consulaire est au grand complet. Quand tout le monde a pris place, M. Jules Charles-Roux se lève et, au milieu de l'attention générale, prononce un discours fréquemment interrompu par les applaudissements de l'assemblée. (…)
C'est au tour de M. Chanot, maire de Marseille, de prendre la parole…

Marseille - Exposition coloniale 1906 : Inauguration du 14 avril 1906
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15 avril 1906 — Le Water-toboggan fait toujours recette sur tous les parcs et foires
— Toboggan et Escarpolette. Le jour même de l'ouverture officielle de l'Exposition coloniale, le Water-Toboggan fera aussi sa réouverture, et il est inutile, croyons-nous, de revenir sur le succès immense qu'a remporté, l'an dernier, cette sensationnelle attraction. A cette chute amusante, l'administration a joint encore une autre nouveauté pour Marseille, qui sera certainement aussi très courue et très goûtée. La Maison hantée, autrement dit l'Escarpolette magique, fait entrer les visiteurs dans un salon luxueusement meublé et brillamment éclairé : on prend place sur une escarpolette contenant douze places, suspendue à un arc coudé traversant le milieu de la salle et, d'oscillations en oscillations, les voyageurs ne tardent pas à faire le tour complet, éprouvant à la fois de la peur, de la stupéfaction et du plaisir de ce tour de force accompli sans risque ni danger. Les jardins du Water Toboggan, ouverts tous les jours de 2 heures à 7 heures, avec leur café, leur restaurant, leur bar américain, leurs terrasses et encore quelques autres petites attractions très amusantes, seront certainement un des endroits les plus fréquentés et les plus recherchés. Entrée par le boulevard Michelet et communication directe également avec l'Exposition.

Marseille - Exposition Coloniale 1906 : Côté des attractions, le Ballon Captif — Le Water-toboggan
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15 et 16 avril 1906 — Concerts à l'Exposition Coloniale.
— Voici le programme des morceaux qui seront exécutés, dimanche et lundi, de 3 heures à 5 heures, par les vingt-trois sociétés ci-après, appartenant à la Fédération des sociétés musicales et chorales de Marseille : Philharmonique de Mazargues, orphéon de Château-Gombert, Harmonie républicaine de Saint-Antoine, l’Orphéon les Moissonneurs, les Amis de la trompe, l'Etendard de Saint-Louis, Philharmonique des Crottes , Lyre maritime, Estudiantina le Médiator, Harmonie Sainte-Cécile (Saint-Henri), Orphéon Etoile du Midi, Harmonie de L'Estaque-plage, orphéon Lyre phocéenne, Philharmonique de Sainte-Marthe, Harmonie de la Belle-de-Mai, Harmonie des Aygalades, orphéon les Bons Amis (Saint-André), Estudiantina marseillaise, l'Echo de Sainte-Marguerite, Harmonie de L'Estaque-gare, Estudiantina française, orphéon Liberté renaissante, le Réveil du Rouet.

L’Harmonie des Tramways sera une des phalanges musicales des plus assidues sur le parc
3 mai 1906 — Spectacles du 3 Mai. Exposition coloniale. De 10 h. du matin à 6 h. du soir, ouverte au public. De 3 heures à 5 h. 30 du soir, concert par l'Harmonie des employés de tramways. Programme : le Brave, allégro. — Une Journée à Vienne, ouverture. — Panurge, fantaisie. — Une Soirée Suédoise, mazurka. — Lakmé, fantaisie. — Amoretten, valse.
18 mai 1906 — Spectacles du 18 Mai. Exposition coloniale. — De 10 h. du matin à 7 heures du soir, ouverte au public. A 4 h. concert par I'Harmonie des employés de tramways. Programme : l'Attaque, allegro. — Ouverture de concert. — Lucrèce Borgia, fantaisie pour clarinette ; soliste M. Marquez. — Charmeresse, mazurka. — Sigurd, fantaisie. — les Clématites, valse.
22 mai 1906 — Spectacles du 22 Mai. A 4 h. 30, concert par l'Harmonie des employés de tramways. Programme : Le Vaillant, allegro. — La Poupée de Nuremberg, ouverture. — Gavotte de Livron. — Fine Champagne, polka. — Le Voyage en Chine, fantaisie. — La Vallée d’Ossau, valse.

8 mai 1906 — La Musique malgache anime chaque jour le parc, jouant aussi bien des musiques traditionnelles que du Wagner, des « Viens Poupoule », des matchiches et du Gounod...
— Exposition coloniale. — Grand succès à la brasserie de Madagascar, où l'ombrage, la musique, les chants malgaches et l'excellente bière de la nouvelle brasserie de Marseille, la brasserie Marx, attirent une foule considérable. Concert tous les jours à 4 heures.

28 mai 1906 — Concert de la musique de la Poste suivi de l’inauguration du restaurant annamite, du Palais de l’Automobile et de l’ouverture de la fête aérostatique
— L'excellente Musique de la Poste a donné, hier matin, de 10 heures et demie à 11 heures et demie, un concert très apprécié par les visiteurs matinaux. Dès l'ouverture des portes, le chiffre des entrées fut, d'ailleurs, considérable, et, à midi, les allées ensoleillées de l'Exposition coloniale étaient pleines de promeneurs. Le chiffre des entrées a été, hier, plus grand qu'il ne le fut jamais, dépassant même toute prévision. On l'estime à quarante mille environ.
Dès que la Musique de la Poste eut émis ses derniers accords, il fut procédé à l'inauguration du restaurant Annamite-Chinois de la rue de Saïgon-Cholon.
A 3 heures a lieu l'inauguration du palais de l'Automobile. M. Jules Charles-Roux assiste à la cérémonie et la préside. A son entrée, la fanfare « Concordia » fait éclater ses cuivres, et salue l'assistance de tout l'éclat de ses notes bruyamment harmonieuses. On fait le tour du palais élégamment décoré : on admire les superbes voitures de toutes marques qui s'y trouvent disposées, et, vers 3 h. 10, le signal d'arrivée des premiers concurrents qui participent aux épreuves du Tour de France est donné.
La musique du 3e de ligne et la musique malgache se sont fait entendre, hier, pendant toute l'après-midi, pour le plus grand régal des visiteurs. A 4 h. 30, la fête aérostatique dont nous avions annoncé le programme a obtenu le plus vif accès, et une foule aussi compacte que celle de la journée s'est retrouvée, le soir, dans l'enceinte de l'Exposition, pour assister à la fête de nuit dont la réussite fut complète.

Marseille - Exposition Coloniale 1906 : Kiosque et musique malgache — Le Palais du Cambodge, ballon captif (Cliché James, Cparama)
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2 juin 1906 — Ascension d’un ballon avec l’aéronaute Latruffe, représentation théâtrale indigène et concerts
— On annonce, pour demain, sur l'emplacement du ballon captif, les premières luttes aéro-aquatiques, et, à 5 heures, l'ascension d'un ballon avec l'aéronaute Latruffe. Dans la même enceinte, premières représentations du théâtre indigène mauresque. Signalons le grand succès du théâtre de la Martinique, situé à proximité du Water-Tobogan.
Pendant les journées de fête de la Pentecôte, concerts aux deux kiosques, et outre les concerts habituels de l'excellente musique malgache.

14 juin 1906 — Concerts de la musique du 3e de ligne et de la Musique des postes et télégraphes
— Spectacle du 14 juin. Exposition coloniale. — De 3 h. 30 à 5 heures, concert par la musique du 3e de ligne. Programme : Hymne national cambodgien. — Ouverture du Barbier de Séville. — Le Vaisseau Fantôme, fantaisie. — Parade militaire, morceau de genre. — Samson et Dalila, fantaisie. — Le Carnaval de Venise, air varié pour flûte.
De 9 heures à 11 heures du soir, concert par la Musique des postes et télégraphes. Programme : Jupiter, pas redoublé. — Poète et Paysan, ouverture ; fantaisie. — La Vallée d'Ossau, valse. — Martha, fantaisie. — La Chanson des Nids, fantaisie-polka pour deux clarinettes.

Marseille - Exposition coloniale 1906 : Palais du Cambodge, pavillon bière Velten, Kiosque à musique, pavillon Amer Picon — Aubade des musiques indigènes
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23 juin 1906 — Concert de la Musique de la Douane
— La musique de la douane donnera, ce soir, à 5 heures, un concert dont voici la teneur : Après l'Orage. — Zampa. — Werther. — Venezia, valse. — Lucrèce Borgia, pour clarinette. — Syriote, galop.

30 juin 1906 — Le ballon captif de l’exposition ayant explosé, une fête payante est donnée pour procéder à sa reconstitution
— Sous le patronage du commissariat général de l'Exposition coloniale et au profit de la reconstitution du ballon captif, dont l'explosion priva l'Exposition d'une attraction de premier ordre, on donnera, ce soir, une fête dont l'originalité promet d'égaler la splendeur. Le public, qui se pressera dans l'enceinte sera gâté sans conteste. Oyez plutôt la liste des réjouissances attractives : D'abord, un grand défilé de toutes les attractions précédant les exercices si pittoresques des troupes cingalaises et marocaines dans leurs jeux reconstituants des scènes typiques de la vie de ces régions. Puis, de gracieuses naïades se joueront dans les eaux du bassin. Le fameux capitaine cow-boy Hopkins exécutera ses plus audacieux exercices, devant lesquels on se demande si l'écuyer est le roi des tireurs ou si ce tireur extraordinaire n'est pas le roi des cavaliers. Douze cavaliers tunisiens exécuteront ensuite une fantasia d'une réalité saisissante. Enfin, le clou de la soirée sera le départ du ballon lumineux, « Le Colonial », cubant 800 mètres, superbement illuminé, et sous la nacelle duquel, au moment du départ, sera tiré un feu d'artifice complet. Ce sera le « Au revoir » des aéronautes au public marseillais.

1er juillet 1906 — Musique du 141e de ligne et musique malgache sur les kiosques
— Aujourd'hui, la musique du 141e se fera entendre de 3 heures 30 à 5 heures, parallèlement à la Musique malgache. Programme : Tananarive-Marsch. — 2e sélection sur Carmen. — Rapsodie norvégienne. — Lohengrin, opéra sur les 2e et 3e actes. — Marche nuptiale. — Trio d'Oiseaux, rondo pour trois flûtes.
De 4 heures à 6 heures également, concert offert à l'intérieur du Grand-Palais, par la maison Rivoire et Carret, en face de son artistique pavillon. Disons enfin que, en raison du beau succès obtenu hier soir, l'administration de l'Exposition n décidé de donner, ce soir, une seconde fête de nuit, avec le même programme.

Marseille - Exposition coloniale 1906 : Ballon captif avant son explosion — Concert militaire sur le Kiosque à musique
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6 juillet 1906 — Concert de l’Harmonie des employés des Tramways
— Spectacles du 6 Juillet. De 5 h. à 6 h., concert par l'Harmonie des employés des tramways. Programme : Le Chasseur de Vincennes, allegro. — Ouverture de la Cour d'Amour. — Le rossignol, solo de flûte (soliste, M. Auphan). — Sigurd, fantaisie. — Le Baten-Lieder, valse.

6 juillet 1906 — Concerts donnés dans les jardins de l’Exposition Coloniale de Marseille par la célèbre musique des Equipages de la Flotte de Toulon. Prévu pour le jeudi 5, ceux-ci se dérouleront le lendemain en raison de pluies diluviennes.
— A l’exposition coloniale. Fêtes au bénéfice des colonies scolaires.
Grâce à l'initiative de M. Chanot, maire de Marseille, et de M. Borès, adjoint délégué à l'instruction publique, des fêtes ont été organisées à l’Exposition coloniale, au bénéfice des colonies scolaires de vacances. Ces fêtes auront lieu après-demain jeudi 5, avec le concours de la Musique des équipages de la flotte, sous la direction de son chef éminent, M. Léon Karren. Voici le programme des concerts qui seront donnés par cette excellente phalange :
Concert de l’après-midi
Première partie. — 1. Deuxième ouverture de concert (Léon Karren). — 2. Le Carnaval de Venise, grand air varié soli (Charles Colin). — 3. Scènes bohémiennes, suite d'orchestre (Geoges Bizet) : Prélude, Sérénade, Marche, Danse bohémienne.
Deuxième partie. — 4. Mireille, ouverture (Charles Gounod). — 5. a) Rondel du Lys ; b) Menuet pour la Poupée (Léon Karren). — 6. Déjanire, prélude du 1er acte, marche du cortège (Saint-Saëns). — 7. La Feria, suite d'orchestre (Lacôme) : Los Toros, La Reja, La Zarzuela.
Concert du soir
Première partie. — 1. Guillaume Tell, ouverture. Rossini. — 2. La Farandole, transcription de Léon Larron (Th. Dubois). — 3. Joyeuse Marche (E. Chabrier).
Deuxième partie. — 4. Patrie, grande fantaisie. — 5. Jeux d'Enfants, petite suite symphonique : Trompette et Tambour, petite marche ; la Poupée, berceuse ; la Toupie, impromptu ; Petit Mari, Petite Femme, duo ; le Bal, galop (Georges Bizet). — 6. Soudards et Bohémiennes, ballabile, orgie (Léon Karren).

8 juillet 1906 — Concert de la musique du 3e de ligne à l’exposition
— A l'Exposition coloniale, de 5 heures à 6 h. 30, concert par la musique du 3e de ligne. Programme : Le Moujick, pas redoublé. — Marche Héroïque. — Patrie, fantaisie. — Ronde pour petite flûte. — Le Cid, entracte et airs de ballet. — Tannhauser, marche.

Marseille - Exposition coloniale 1906 : Concert sur la grande esplanade — La Musique des Equipages de la Flotte de Toulon donne un concert le 6 juillet 1906 à l’exposition coloniale (ici cliché en 1905)
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9 juillet 1906 — Concerts devant le « somptueux pavillon Rivoire et Carret ; inauguration du Théâtre-Music-Hall de l’Exposition
— Nous signalons l'orchestre Galli qui donne d'excellents concerts dans le Grand-Palais de l'exportation, devant le somptueux pavillon de la maison Rivoire et Carret. C'est une agréable surprise faite au public par les propriétaires du pavillon.
A re propos il est juste de rappeler que la meilleure décoration extérieure de ce pavillon est l'œuvre de notre si artiste concitoyen, François Carli, qui a mis là le meilleur de son talent. L’éminent sculpteur de la rue Neuve doit être complimenté sans réserve pour la grâce, le bon goût et la richesse d'idées qui se déploient dans l'ornementation du pavillon de la maison.
C'est ce soir, à 9 heures 30, qu'a lieu, à l'Exposition, l'ouverture du Théâtre-Music-Hall, par une représentation privée offerte à la presse, aux membres des différentes commissions et aux notabilités de notre ville.


10 juillet 1906 — Concert de l'Harmonie des Tramways
— Spectacles du 10 Juillet. Exposition coloniale. De 5 h. à 6 h. 30, concert par l'Harmonie des Tramways. Programme : Le Soldat de Floréal, allégro. — Ouverture de la Dame Blanche. — Gavotte-berceuse. — La Traviata, grande fantaisie. — Paquita, valse espagnole.

12 juillet 1906 — Concerts du 3e de ligne et de la musique des Postes et télégraphes
— Spectacles du 12 juillet. Exposition coloniale. De 5 heures à 6 h. 30, concert par la musique du 3e de ligne. Programme : Zampa, ouverture. — Les Petits Mousquetaires, fantaisie. — Parade militaire, morceau de genre. — L'Arlésienne, 2e suite d'orchestre. — Les vieux Amis, polka pour clarinettes.
De 9 heures à 11 heures du soir, concert par la musique des Postes et télégraphes : Sous l'Aigle Double, allégro. — Le Chalet, ouverture. — Mazurka-Caprice pour Clarinette (soliste, M. Pierre). — Le quatuor de Rigoletto. — Merle et Pinson, polka pour deux pistons.


16 juillet 1906 — Représentation au Théâtre annamite ; le photographe Vincent Baudoin qui tient le stand des cartes postales, paparazzi avant l’heure
— Indiquons aussi que le Théâtre annamite donnait, hier soir, deux représentations gratuites au public des visiteurs. Ceux-ci prirent le plus vit plaisir au drame de la Femme infidèle, si intelligemment interprété par la troupe asiatique. Avec ces attraits divers, l'Exposition avait aussi celui des illuminations qui achèvent de donner aux palais de l'Exposition le merveilleux aspect qui en fait le charme.
Au cours de notre promenade, hier après-midi, nous surprimes le photographe Baudouin braquant son objectif sur deux personnalités que le hasard d'une promenade en pousse-pousse mettait côte à côte : la danseuse Loïe Fuller et le grand sculpteur Auguste Rodin. Deux arts si dissemblables se rencontraient à l'Exposition coloniale et la photographie enregistrait le fait.


Marseille - Exposition coloniale 1906 : Stand de Cartes postales et souvenirs tenu par Vincent Baudoin, photographe — Théâtre Annamite (Cliché Joël, Cparama)
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17 juillet 1906 — Concert de l’Harmonie des Tramways
— Spectacles du 17 juillet. Exposition coloniale. De 5 h. 30 à 6 h. 30, concert par l'Harmonie des Tramways. Programme : Le soldat de Floréal, allégro. — Ouverture de la Dame Blanche. — Gavotte, berceuse. — La Traviata, grande fantaisie. — Paquita, valse espagnole.

19 juillet 1906 — Concert de la musique du 141e de ligne et de la Musique des Postes et télégraphes
— Spectacles du 19 juillet. Exposition coloniale. De 5 h. à 6 h. 30, concert par la musique du 141e de ligne. Programme : Colonial-Marseille, marche. — Diane d’Erlanges, ouverture. — Faust, fantaisie. — La Traviata, fantaisie variée. — Ballet de Faust. — Trio d'Oiseaux, pour flûtes.
De 9 h. à 11 heures du soir, concert par la Musique des Postes et Télégraphes. Programme : Salut lointain, allégro. — Le Chalet, ouverture. — Faust, fantaisie. — Le quatuor de Rigoletto. — la Volière, polka pour flûte (soliste, M. Thomasi).


20 juillet 1906 — Les brasseries et restaurants de l’exposition sont à la fête !
— Nous avons souvent constaté la merveilleuse organisation des palais coloniaux de notre belle Exposition, mais il est de toute justice de dire quelques mots du soin qu'ont apporté les propriétaires des kiosques extérieurs, destinés à la vente et à la dégustation, dans leurs installations. Tous ont fait de réels efforts pour concourir à la décoration générale. Presque tous y ont complètement réussi. Les brasseries Velten et du Phénix, le pavillon de la maison Picon, entre autres, sont particulièrement remarqués, mais le kiosque qui, malgré ses plus modestes proportions, nous a paru avoir le mieux su réunir l'élégance et le bon goût, c'est celui de l'Elixir de menthe et de mélisse des Prieurs, qui se trouve près de la sortie Nord du Grand Palais et où les visiteurs de l'Exposition ont pris l'habitude de venir chercher la sensation fraiche et réconfortante de ces produits agréables et bienfaisants.
La musique de la douane, sous la baguette réputée de M. Mourre, se fera entendre, demain, samedi, au kiosque du restaurant Français, à 5 heures du soir.


Marseille - Exposition coloniale 1906 : L'Harmonie des Tramways devant le pavillon de l'Amer Picon — Le Restaurant Français, à droite vue du Palais des anciennes colonies
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9 août 1906 — Musique du 3e de ligne au kiosque
— Spectacles du 9 Août. Exposition coloniale. De 5 heures à 6 h. 30, concert per la musique du 3e de ligne. Programme : ouverture du Roi d’Ys. — Berceuse de Jocelyn, pour trombones. — Sérénade Hongroise. — Henri VIII, fantaisie. — Le Zizi, solo de hautbois et pour flûte.

12 août 1906 — Concerts du 141e de ligne et de l’orchestre des Dames de Paris
— A l'Exposition coloniale, de 5 h. à 6 h. 30, concert par la musique du 141e de ligne. Programme : l'Amical, allegro militaire. — Ouverture de Guillaume Tell, opéra. — Transcription pour harmonie de la Damnation de Faust. — Aux bords de l'Indre (suite de valses). — Sélection sur les 2e et 3e actes de Robert te Diable, opéra. — Tracoline, rondo pour flûtes.
Au Water-Toboggan et Maison Hantée, grande matinée de gala avec John Fréda, le célèbre cycliste qui, à 6 heures 30, exécutera son fameux saut aussi émotionnant que gracieux du haut du Toboggan, pour plonger avec sa machine dans le lac. En matinée et en soirée, grand concert symphonique avec l'orchestre des Dames de Paris. Au Panorama de Madagascar (derrière le Grand Palais), de 10 heures du matin à 6 heures du soir, spectacle unique.


19 août 1906 — Concert de l’Estudiantina bagnolaise
— A l'Exposition coloniale, à 2 heures du soir, à droite du Grand-Palais, concert par l’Estudiantina bagnolaise (Renaissance) : Programme : Joyeux propos, marche — Ouverture. — Echo des Alpes. — Sympathie, valse —Fantaisie symphonique.

22 août 1906 — L’Harmonie des Tramways dirigée par MM. Gautier et Demarche au Kiosque de l’Afrique occidentale
— A l'occasion de la présence à l'Exposition coloniale de M. Beau, gouverneur général de l'Indo-Chine, l'excellente musique des tramways, sous la savante baguette de M. Gautier et sous la direction de son sympathique et dévoué président, M. Demarche, donnera un concert au kiosque de l'Afrique Occidentale, aujourd'hui mercredi, à 6 h. 30, avec le programme suivant : Le Broglie, allégro, de Labit. — Ouverture de Si j'étais roi, d'Adam. — La Voix des Cloches, rêverie, de Luigini. — La Fille de Madame Angot, fantaisie, de Lecoq. — Teresen, valse, de C. Faust.

Marseille - Exposition Coloniale 1906 : Vue de l'Esplanade côté droit, le Kiosque à musique — Pavillon du Journal des Colonies, l’affluence quotidienne
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31 août 1906 — L’Orchestre Carle, affecté à l’exposition, donne un concert au Kiosque dit des attractions
— A 5 heures et à 9 heures, au kiosque des attractions, l'orchestre Carle donnera le programme suivant : Marche Nuptiale, de Ganne. — Toujours ou Jamais, valse, de Waldteufel. — Marche Nuptiale d'une Poupée, de Lecocq. — Faust, 2e fantaisie, de Gounod. — Fête au Trianon, de Popy. — Messe d'Amour, de Filipucci. — Friquette, polka, de Desonnes.

3 septembre 1906 — La Musique Municipale de Salon et la Philharmonique des Milles en concert sur les kiosques
— A l'Exposition Coloniale. Comme les dimanches précédents, il y avait une foule considérable à l'Exposition. L’attrait de la journée s'est avivé des brillants concerts donnés à divers kiosques par la Musique Municipale de Salon et la Philharmonique des Milles. Les excellents exécutants furent très applaudis.
Dans l'après-midi, les membres du Congrès de tauromachie se sont rendus à l'Exposition Coloniale et ont visité avec le plus vif intérêt les divers palais et pavillons coloniaux.


MARSEILLE - Exposition Coloniale 1906 - Grand Kiosque à Musique devant le Palais des anciennes colonies
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publié par Rigouard, Cparama

6 septembre 1906 — Concerts de la Musique de la Garde républicaine dirigée par Gabriel Parès sur l’Esplanade de l’Exposition
— L'arrivée de la Musique de la Garde républicaine a été accueillie avec empressement par la population marseillaise, qui se rendit en foule à l'Exposition pour témoigner à cette phalange de réputés artistes toute sa sympathie. Jamais on ne vit pareille affluence aux soirées de l'Exposition, jamais aussi la foule ne se montra si enthousiasmée. Aussitôt qu'apparut le chef de musique éminent de la Garde républicaine, suivi de ses distingués artistes, les applaudissements éclatèrent do toutes parts et, durant toute la soirée, les manifestations de sympathie se succédèrent à l'adresse des musiciens. Aujourd'hui, à 4 heures de l’après-midi, un deuxième concert sera donné par la Garde républicaine sur l'esplanade du Grand-Palais. Cette deuxième audition est offerte aux personnes qui, n'ayant pu venir la veille, ne manqueront pas cette précieuse occasion d'entendre et d'applaudir ces artistes de grand talent, auxquels les populations de Genève et de Milan viennent de faire une triomphale ovation. Voici le programme qui sera exécuté sous la direction de M. Parès : 1° Ouverture du Roi d'Ys, de E. Lalo. — 2° Phaéton, de Camille Saint-Saëns. — 3° Symphonie fantastique, de Berlioz. 4e et 5e parties (la Marche au supplice et le Songe d'une nuit de sabbat). — 4° La Gioconde (ballet des Heures), de Ponchielli. — 5° Air varié, pour tous les instruments, de Mohr. — 6° Danse vénitienne, de G. Parés.
Ce soir, à 5 heures et à 9 heures, au kiosque de l'Afrique occidentale, l'orchestre Carle donnera un programme choisi, dont voici le détail : La Tragadera, de Trave. — Les Mines d'or, valse, de Ch Gérin. — Carmen, fantaisie, de Bizet. —Fantoccini, de Gilet. — Ce que chantait grand-mère, de Popy. — Le Petit Duc, fantaisie, de Lecocq. — Infernal, galop, de Michiels.


Marseille - Exposition coloniale 1906 : Le Kiosque à musique — La Musique de la Garde républicaine donne deux concerts sur l’esplanade de l’Exposition, les 5 et 6 septembre 1906
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7 septembre 1906 — Concerts de l’Harmonie des Tramways ; la musique malgache continue ses concerts quotidiens
— De 5 h. 15 à 6 h. 15, à l’Exposition coloniale, concert par l'Harmonie des tramways. Programme : Lauriers prochains, allégro. — Ouverture de la Dame Blanche. — Gavotte-berceuse. — Les cloches de Corneville, fantaisie. — Les Dunes de l'Océan, valse.
Musique malgache. — A 4 b. 30, à côté du Palais de Madagascar, concert par la Musique malgache.


15 septembre 1906 — Programme de la visite du président Armand Fallières à l’Exposition coloniale
— On nous a communiqué hier, le programme officiel du séjour à Marseille, à Aix et à Arles, de M. Fallières, président de la République.
L’arrivée dans notre ville est prévue pour le 15 septembre à 10 heures 40. Il n’y aura pas de discours à la gare, d’où on se rendra directement à la préfecture. De 11 heures à midi, réception des autorités à la préfecture.
A midi et demi, déjeuner intime à la préfecture.
Vers 3 heures, le président de la République se rendra officiellement à l’Exposition coloniale en parcourant la rue de Rome et l’avenue du Prado. M. Fallières rentrera à la préfecture vers 6 heures et, à 7 heures 30, il offrira un grand banquet aux autorités, aux élus et aux personnalités officielles.


Le 15 septembre 1906 Armand Fallières daigne enfin honorer de sa présence l’Exposition coloniale de Marseille
Après avoir assisté, à trois heures, à un défilé colonial à partir de la tribune présidentielle montée face au Grand-Palais, Armand Fallières, accompagné de Jules Charles-Roux, va ensuite entamer une course contre la montre à travers le parc, visitant successivement le Palais de l’Art Provençal, le Grand-Palais, le Palais de l’Afrique occidentale, le Palais de Madagascar, le Pavillon des Forêts d’Algérie et la section algérienne, le Mas Provençal, le Palais du Ministère des Colonies. Puis après une pause-lunch, il reprend son marathon en se rendant au Concours d’horticulture, au Palais de la Mer, aux Pavillons de l’Annam et de la Cochinchine, au Palais de l’Indochine et termine par la section de la Tunisie. Refusant ensuite de pénétrer dans les appartements spéciaux qui ont été exclusivement aménagés pour lui dans le Château Duplessis, le président Fallières regagne sa voiture daumont et quitte l’enceinte de l’exposition à 6 heures moins dix.

Marseille - Exposition coloniale 1906 : Armand Fallières visite enfin l'exposition le 15 septembre 1906 — Le Château Duplessis, siège de l’administration de l’Exposition
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20 septembre 1906 — Concerts du 3e de ligne et de la Musique malgache
— Spectacles du 20 Septembre. De 5 h. à 6 h., à l'Exposition coloniale, concert par le 3e de ligne. Programme : Allégro militaire. — Zampa, ouverture. — Les Jardins d'Armide, valse. — Patrie, fantaisie. — Le Zizi, polka pour flûte.
A 4 h. 30, à côté du Palais de Madagascar, concert par la Musique Malgache.
Water-toboggan et Maison hantée. Attractions nouvelles et sensationnelles ouvertes tous les jours, de 9 heures à midi et de 2 heures à 7 heures, les dimanches et fêtes en soirée, de 9 h. à minuit. Orchestre des Dames de Paris. Café et American-bar.


21 septembre 1906 — Concerts de l’Harmonie des Tramways et de la Musique malgache
— Spectacles du 21 Septembre. De 4 h. 30 à 5 h. 30, à l'Exposition coloniale, concert par l’Harmonie des tramways. Programme : Gambrinus, allégro. — Ouverture de la Maîtresse du Logis. — Gavotte de Livron. — La Traviata, fantaisie. — Soldaten-Lieder, valse.
A 4 h. 30, à côté du Palais de Madagascar, concert par la Musique Malgache.


Marseille - Exposition coloniale 1906 : Concert de la musique malgache sur le kiosque éponyme — Aubade de la musique malgache devant le Pavillon de l’Amer Picon
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23 septembre 1906 — Concert de l’Orchestre Carle au kiosque de l’Afrique occidentale
— A 5 heures et à 9 heures, au Kiosque de l’Afrique occidentale l'Orchestre Carle exécutera les morceaux suivants : Parade, marche de Parès. — Billets bleus, valse. — Les Mousquetaires au Couvent. — Dans annamite, de Maquet. — Le Faucheur, ouverture, de Gauvin. — La Traviata, fantaisie, de Verdi. — Pichounette, mazurka pour clarinette, de Graffeuil.

28 septembre 1906 — Les fêtes continuent à l’Exposition
— L'Exposition Coloniale. Favorisée par un temps exceptionnel, la fête d'hier a eu un véritable succès dont a fait foi l'enthousiasme qui régnait parmi le jeune public réuni sur l'esplanade du Grand-Palais. Les bombes sino-japonaises ont laissé pleuvoir sur la foule quantité de jouets, bibelots, attributs, etc., qui ont provoqué les rires et les tris des jeunes habitués du jeudi. La fanfare et l'estudiantina des Amis de l’instruction du 8e canton ont ensuite donné un concert qui a été très goûté du public. L'orchestre Carle lui-même avait composé, à l'occasion de cette fête, un programme choisi qu'il donna au Palais de l'automobile.
Demain, à 4 heures 30, l'excellente musique des tramways exécutera, au kiosque de l’Atrique occidentale, les morceaux suivants : Guillaume III, allegro. Sellenick. — Troisième marche aux flambeaux. Meyerbeer. — Fine Champagne, polka. Marie. — Patrie, fantaisie. Paladilhe. — Téresen, valse. Carl Faust.


30 septembre 1906 — Les concerts se poursuivent de plus belle sur les kiosques
— A l’Exposition coloniale. A 4 h. 30, à côté du palais de Madagascar, concert par la Musique calvitie.
De 4 heures à 5 heures, concert par la musique du 141e de ligne. Programme : Courageusement, marche. Taillefer. — Les pêcheurs de Venise. Trave. — Chanson de printemps. Mendelshon. — Deuxième mosaïque de Sigurd. Reyer. — Valse des libellules. Ch. Tilly.
De 4 heures à 5 h.30, au kiosque du Grand-Palais, concert par la musique des Anciens militaires d'Avignon. Programme : Beaugency, allégro. — Parisiana, ouverture. — Ce que chantait grand'mère. 1ère symphonie, Saint-Saëns. — Régina, grande valse. — Retraite espagnole.
L’excellent musique des Tramways clôturait, hier, la série des beaux concerts qu’elle a donnés à l’Exposition coloniale. Pour marquer sa sympathie à la maison Picon, elle a joué deux morceaux de son répertoire choisi devant le Pavillon du célèbre Amer.


Marseille - Exposition coloniale 1906 - Vue d'ensemble, kiosque à musique — Pavillon du territoire de Kouang-Tchéou-Wan (Cochinchine)
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3 octobre 1906 — Le maestro Carle assure toujours ses concerts sur le kiosque
— Ce soir, à 4 heures, au kiosque de l'Afrique Occidentale, l'orchestre de l'Exposition, sous l'habile baguette du maestro Carle, donnera le programme suivant : La Tragadera, marche, de Trave. — La Jolie fille, valse, de Halet. — Rigoletto, de Verdi. — Chanson Joyeuse, de Wachs. — La Féria, de Lacome. — La Grande-Duchesse, d'Offenbach. — Pistache-Polka, de J. Roux.

26 octobre 1906 — Un cinématographe géant est aménagé près du village Soudanais
— A mesure que les journées s'écoulent, il semble que l’Exposition soit plus animée encore.
Dimanche, il y aura encore foule dans les pavillons et palais du champ du Prado ; le soir, le cinématographe géant donnera ses meilleures vues et plusieurs musiques joueront, au cours de l’après-midi, dans les différents kiosques.

18 novembre 1906 — La clôture de l’Exposition
— Il est bon de mentionner les derniers détails de ce dimanche de clôture de l’Exposition coloniale.
On sait que, le matin, le ministre des colonies visitera l'Exposition et que, ensuite, il assistera à un banquet que lui offre le commissaire général. A 2 heures, aura lieu, dans la grande cour de la Tunisie, si le temps le permet, la distribution des récompenses.
Les musiques ont été réparties comme suit : la Musique malgache, à 2 heures 30, dans la cour de la Tunisie ; la Musique des postes et Télégraphes, devant le bassin, en face du Grand-Palais ; la musique des Douanes, devant le palais de Madagascar ; la musique Militaire, au rond-point de l'Exposition.
Pour le cortège provençal et colonial, le rassemblement des éléments qui le composent se fera sur la Place du palais de l’Indo-Chine, où s’opérera la concentration.
Le soir, illuminations américaines, avec 100.000 lampes.


Marseille - Exposition Coloniale 1906 : Esplanade section algérienne (Cliché Rigouard, Cparama) — Palais l'Indo-Chine (cliché Joël, Cparama)
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26 novembre 1906 — Le départ de la Musique malgache
— On n'entendra plus ses flonflons ni ses cuivres : la Musique malgache est partie. Elle était devenue très populaire à Marseille, où l'on a tant de fois eu l'occasion d'admirer son endurance et sa virtuosité. Elle était entrée dans nos habitudes, et il semblait qu'on ne pourrait plias se passer d'elle, tant on avait pris coutume de l'entendre et de l'applaudir... On l'a toujours vue sur la brèche, passant avec une surprenante agilité d'un kiosque l'autre, et détaillant, du matin au soir, ce que les chroniques n'ont pas manqué d'appeler « les plus beaux morceaux de son répertoire. Elle était agile et souple, vaillante, infatigable, ayant une grande facilité à s'assimiler les airs les plus modernes, jouant de tout, du Wagner et des « Viens Poupoule », des matchiches et du Gounod...
Depuis son arrivée à Marseille le 15 avril dernier ils ne se sont pas arrêtés, jusqu'au jour de la fermeture, où le public leur fit, sons la forme d'applaudissements enthousiastes, des adieux sensationnels.
C'est à onze heures, hier, que l'embarquement des musiciens malgaches s'est effectué. La foule était accourue aux abords du môle du cap Pinède, d'où « l'Oxus » devait partir. Au premier rang, nous avons remarqué M. July, commissaire général, et de nombreux fonctionnaires de Madagascar. Le chef, Raphilip, est en tête de sa phalange, qui ne marche pas en musique, les instruments ayant été emballés. Les musiciens sont longuement acclamés et ils s'embarquent, au nombre de 37, à bord de l'Oxus, après avoir embrassé les quatre soldats de la milice qui restent à Marseille, où ils attendent le départ de M. July, fixé au 25 janvier.


Marseille — Exposition Coloniale 1906. Musique du Gouvernement malgache
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publié par Ombellule, Cparama

(1) François de Roux (1652-1727) né et mort à Marseille, anobli par Louis XIV, était Conseiller du Roy en l'Amirauté de Marseille et mers du Levant ; le fils de celui-ci, Pierre-Honoré de Roux (1695-1774), anobli par Louis XV en 1772, fut le premier échevin de Marseille en 1755-1756 ; ce dernier donne naissance à Jean-Baptiste Ignace de Roux (1735-1800), négociant qui, lui, ne sera que conseil municipal de Marseille.
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille

5/6- Exposition Internationale d'Électricité 1908, futur parc Chanot (8e arrondissement) (trois kiosques)

MARSEILLE - Exposition Internationale d'Électricité 1908 - Quinconce Suisse
(BOUCHES-DU-RHÔNE)
Devant l’éclatant succès de l’Exposition coloniale marseillaise de 1906 dont nous avons relaté ci-avant le déroulement, celle-ci ne pouvait qu’être suivie d’une nouvelle manifestation.
Dès juillet 1907, un comité est créé à l’instigation de
Hans Dubs (1866-1930) (fils du président de la confédération helvétique en 1870), directeur de la Compagnie des Tramways marseillais depuis 1901 ; de Gustave Noblemaire (1832-1924), directeur de la compagnie des chemins de fer PLM et de Gabriel Cordier (1865-1934), ingénieur en chef de la Société d’Energie du littoral méditerranéen.
Ce comité se propose d’organiser une
Exposition internationale des applications de l’électricité, qui aurait lieu, du 19 avril au 30 octobre 1908, dans le Parc du Rond-Point du Prado, celui là-même où s’est déroulée l’exposition de l’année précédente. Ce projet est soumis, le 2 août 1907, à l’approbation du Conseil municipal dirigé par Jean-Baptiste Amable Chanot (1855-1920), avocat, maire de 1902 à 1908 puis de 1912 à 1914.
L’ensemble des plans de l’exposition est arrêté, définissant les divers palais et bâtiments à construire ou à modifier et, le 3 octobre 1907, la municipalité en adopte la teneur.

Plan de l’Exposition Internationale d'Electricité, Marseille 1908
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Le budget prévisionnel des travaux du Parc est évalué à 650.000 francs, dont les organisateurs sont engagés pour la moitié, le reste devant être couvert par les habituelles subventions de la Mairie, du Conseil général et de la Chambre de Commerce.
Les travaux seront suivis par Léonce-Aloïs Muller, l’architecte de l’exposition 1906, secondé par M. Courtas, inspecteur des bâtiments communaux. La partie horticole et paysagère est confiée à M. Illy, chef du service des plantations de la ville et à M. Coste, jardinier, lesquels vont notamment transformer en Jardin anglais, l’espace anciennement occupé par les différents bâtiments de la Tunisie de l’Algérie et de Madagascar, à présent tous rasés ;
des acacias, marronniers et peupliers sont plantés, à l’emplacement des anciens palmiers.

Le plan général de l'Exposition comprend :
— Le nouveau
Grand Palais de plus de 4.000 m² qui se substitue à l’ancien Palais de l’exportation ; l’entreprise Blanchet, commandée par l’architecte Léonce-Aloïs Muller, en fait son affaire.
— Sur la gauche du Grand Palais, les
Attractions, indispensables à toutes expositions, sont toujours en place et améliorées (tobogan glissoire, grandes balançoires, théâtre des fakirs, femme volante, palais du rire, grotte électrique, ballon captif « Electric »)
— Sur l’emplacement du Palais de l’Indochine, l’entreprise Crochent et Mars dresse le
Palais de l’Energie, d’une longueur de 150 mètres sur 35, au-devant duquel seront installées les cascades et fontaines lumineuses.
— L’ancien Palais de la Mer est transformé en
Palais de la Traction et des Mines grâce à l’entreprise Pantz.
— La
Maison Moderne prend la place du Palais du Ministère des Colonies sur les plans des architectes Héraut et Dalmas.
— Le
Château Duplessis, contigu à la Maison Moderne, reste, quant à lui, affecté à l’Administration de l’Exposition et au Bureau de Poste.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Le Grand Palais — Maison Moderne.
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— Le Pavillon de la Carte Postale tenu par le photographe Vincent Baudoin, se situe à deux pas du Bureau de Poste.
— Le
Pavillon de l’Agriculture d’environ 2.500 m² édifié par l’entreprise Blanchet sur l’emplacement de l’ancien Palais de l’Algérie, est installé de l’autre côté de l’allée principale, en vis-à-vis de la Maison Moderne
— En regard du pavillon de l’agriculture, un vaste quinconce de platanes abrite à présent un nouveau
Kiosque à musique octogonal construit en dur, à l’exact emplacement où le Kiosque en bois de la musique malgache a fait des ravages pendant de nombreux mois en 1906 ; le nouvel édicule, désigné sous le nom de Kiosque central, est monté sur un soubassement en pierre ; ses colonnes en fonte supportent sa toiture en écailles de zinc surmontée d’un clocheton ; son garde-corps est en fer forgé ; il est précédé d’un escalier de neuf marches.
— Deux autres
Kiosques à musique sont actifs sur le parc, ce sont les deux édicules en bois avec toit de chaume surmontés d’un lanterneau, rescapés de l’exposition de 1906, restés sur leurs emplacements d’origine, à savoir, l’un en face du nouveau Théâtre, le second à gauche du Grand Palais.

Marseille - Exposition internationale d'électricité : Le Kiosque à musique central — Le Kiosque à musique des attractions
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— Le Pavillon des Beaux-arts qui prend la place de l’ex-Palais du Madagascar, construit par l’entreprise Blanchet et décoré par l’architecte Paul Mouren, est situé dans l’alignement du pavillon de l’agriculture et du kiosque à musique.
— A la place du Pavillon de l’Afrique occidentale, à droite du Grand Palais, les architectes Paul Boyer et Morin-Goustiaux dessinent les plans d’un
Théâtre avec double scène.
— Plusieurs petits pavillons sont disséminés à travers le Parc : le Pavillon du Journal Officiel ; le Pavillon des électriciens ; le Pavillon du Port St Louis du Rhône ; le Pavillon Firma J. Himmelsbach ; le Pavillon Rateau ; le Mas provençal modernisé ; le Kiosque Lumineux, etc.

Tout comme en 1906, les trois kiosques à musique ne resteront pas inactifs sur l’exposition 1908. Ferdinand Rey (1866-1926) est nommé, pour la durée de la manifestation, chef d’orchestre de l’Exposition, et à ce titre, il est chargé d’y donner deux fois par jour, un concert sur l’un des kiosques (1). Jean-Baptiste Autran (1852-1915), niçois, professeur au conservatoire de Marseille, est appelé à remplacer Ferdinand Rey, de temps à autre, notamment en avril et en octobre.
Chaque semaine l’Harmonie des Tramways et les Musiques militaires des 3e et 141e de ligne donnent chacune deux concerts dans l’enceinte du Parc, et de nombreuses phalanges musicales de passage viennent pousser l’aubade et profiter dans le même temps de l’exposition.

L’ouverture de l’Exposition de l’Electricité a lieu comme prévu le dimanche de Pâques 19 avril 1908 ; un concert inaugural y est donné par la musique militaire suisse Landwehr, dirigée par M. Koch, sur le Kiosque à musique central flambant neuf, appelé pour cette occasion le Quinconce Suisse.
Le Parc ayant été détrempé en raison des pluies qui n’ont pas cessé durant les jours précédents, les travaux n’ont pu être achevés complètement ; aussi, l’inauguration officielle est-elle repoussée au jeudi 23 avril et se déroule en présence du maire de Marseille, Jean-Baptiste Amable Chanot accompagné de nombreuses personnalités.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Esplanade, vue générale — Grand portique d'Entrée du Parc
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A l’issue de l’Exposition de l’Electricité qui se déroule sans anicroches et se termine, comme prévu, le 1er novembre 1908, les comptes provisoires de cette manifestation présentés par les Commissaires généraux au Conseil municipal dès le 6 novembre, sont loin d’être florissants : pour un total de dépenses de 3.204.091 francs, l’exposition totalise des recettes de 1.919.573 francs, laissant ainsi apparaître un déficit de 1.284.518 francs.
A cela s’ajoute la problématique concernant l’appartenance des terrains occupés par l’exposition qui ne sont pas tous la propriété de la commune : en effet, seul le terrain initial de l’ancien champ de manœuvres du Rouet appartient à la ville de Marseille ; les autres terrains attenants ne lui sont que concédés provisoirement.
Aussi, afin de conserver le Parc du Rond-Point du Prado dans son ensemble et combler les déficits de l’exposition de l’Exposition de l’Electricité, la ville de Marseille, après maintes tractations et tracasseries — notamment de la part de l’autorité militaire qui exige un million de francs de compensation pour la nouvelle installation de sa caserne du Rouet qui était enclavée dans l’enceinte du Parc — va devoir emprunter la bagatelle de 3.030.387 francs, après avoir sollicité en mai 1911 l’autorisation du ministère de l’intérieur.

La fin de l’exposition ne signe pas pour autant la fermeture définitive du Parc du Rond-Point du Prado. Du dimanche 9 mai au 16 mai 1909, le parc où les bâtiments et palais de l’exposition 1908 sont toujours en place, rouvre ses portes afin d’y accueillir le grand Concours national agricole de Marseille. Les machines agricoles prennent place sur l’esplanade ; les races bovines sont installées dans le Palais de l’Energie etc… Le Château Duplessis reste réservé à l’administration : face à celui-ci, le Kiosque à musique reprend vie pendant huit jours grâce aux concerts assurés par la Musique Municipale, l’Harmonie des Tramways et la Musique militaire.
Le Parc continue ensuite à être sollicité lors de quelques manifestations avant d’ouvrir régulièrement au public en tant que promenade, à compter du 10 avril 1910.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Palais de l'Agriculture — Palais de l'Energie
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Le 30 mars 1910, la compagnie américaine, European Amusements Parks and Concessions Limited, représentée par Louis-A. Capaccioli, prend à bail en sous location pour une durée de neuf années, auprès de François Laforce et des héritiers de Ferdinand Larchevêque décédé en novembre 1907, le terrain d’environ 17.000 m² jouxtant le Parc des Expositions, longeant la rivière de l’Huveaune, dont une partie est occupée par le vélodrome dit Larchevêque (également utilisé en tant qu’arènes tauromachiques), que les consorts Laforce et Larchevêque ont installé en 1903-1904 le long du boulevard Michelet avec l’autorisation du bailleur dudit terrain, M. Pierre Amphoux.
Cette société américaine se propose d’aménager sur ces terrains, un grand parc d’attractions et d’amusements à l’enseigne d’ «
American Park » et sollicite le Conseil municipal dès le 27 mai 1910 afin que la ville de Marseille lui loue une bande de terrain dépendant du Parc du Rond-Point du Prado, lui permettant d’installer le pylone de départ composé de six piliers de son futur Tobogan nautique. La municipalité s’empresse, bien évidemment d’accéder à cette demande.
Après avoir acheté le Palais de l’Energie, la société le fait transférer le long de la rue Michelet et le transforme en piste de patinage de 1.300 m². De nombreuses attractions sont construites dans l’enceinte de ce parc, moyennant des dépenses annoncées pour huit cent mille francs : le Tourbillon Railway, le Château des Soupirs, le Chatouilleur, le Bowling, les Montagnes russes, les Chevaux galopants, etc.

Marseille - Affiche American Park — Un coin du Parc
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L’American Park est inauguré le 1er juillet 1910 et connaît un très grand succès, à grand renfort de publicités dans de multiples journaux de la région.
Aux attractions foraines, viennent s’ajouter théâtres, cinéma, music-halls, brasserie. Un orchestre est engagé à demeure pour agrémenter de ses concerts, l’ambiance festive. A l’instar de la « foire du trône », le droit d’entrée y est payant, tout comme chacune des attractions composant le parc.
Dans le même temps, des concerts continuent à être donnés sur le Kiosque à musique du Rond-Point du Prado contiguë à l’American Park.
Le 20 août 1911, vers 2 heures 30 du matin, un gigantesque incendie détruit plusieurs des principales attractions de l’American Park : le Chatouilleur, le Château des Soupirs et le Théâtre Tanagra. Le Water-tobogan est endommagé mais sera réparé. Une vingtaine d’employés du parc sont remerciés, mais les fêtes continuent avec ce qui subsiste, notamment les Montagnes russes circulaires, les Chevaux galopants, le Théâtre Chansonia et le Skating.
L’American Park, dirigé par MM. Roman et Refoubelet, reste en pleine activité jusqu’en juillet 1914, veille du conflit.
A partir du début 1918, un grand nombre de baraquements sont édifiés sur le Parc du Rond-Point du Prado, sur le terrain de l’American Park et sur le Skating, afin d’accueillir les
poilus de passage ; y sont aménagés des cuisines, réfectoires, coopératives, dortoirs dotés pour la plupart de hamacs ; une baraque de l’American Park est agencée avec un bureau de correspondance, des distractions diverses et un cinéma.
Le Kiosque du Parc du Rond-Point du Prado, toujours debout face au Palais des Beaux-Arts, sera à nouveau très sollicité lors de l’exposition de 1922 que nous nous proposons d’étudier lors de notre prochaine contribution. Les deux kiosques en bois à toit de chaume ont, quant à eux, été détruits dès la fin de l’exposition 1908.
Kiosque toujours en place.

MARSEILLE - Exposition Internationale d'Électricité 1908 - Quinconce Suisse
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publié par Jean-Marc

19 avril 1908 — Première ouverture de l’Exposition du 19 avril et programme de l’inauguration officielle du 23 avril
— Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, l'administration de l'Exposition d'électricité, à la suite des pluies de ces jours derniers qui ont interrompu les travaux des palais et détrempé le terrain du Parc, a dû renvoyer la cérémonie d'inauguration à jeudi matin, 10 heures. Mais le public aura accès dans le Parc dès aujourd'hui, au prix de 50 centimes.
L'ouverture des portes aura lieu à 1 heure et demie de l'après-midi et c'est à 3 heures que la musique militaire suisse la Landwehr donnera sur le Kiosque de de l'allée centrale un brillant concert dont voici le programme :
1. Le Lion de Belfort (F. Cabrol). — 2. Ouverture la Hongroise (Keler-Bela). — 3. Toréador et Andalouse du « Bal Costumé » (Rubinstein). — 4. Roméo et Juliette (Gounod). Pause. — 5. Marche du Couronnement de la Muse du Peuple (Charpentier). —b6. Lysistrata, ouverture d'opérette (P. Linké). — 7. La Housarde, valse militaire (L. Ganne). — 8. En route pour Marseille, allegro Marseille (L. Koch).
En cas de mauvais temps, le concert aurait lieu quand même, mais c'est à l'intérieur du Grand-Palais que la Landwehr se ferait entendre.
Demain, lundi de Pâques, l'ouverture des portes de l'Exposition se fera également à 1 heure et demie de l'après-midi. Des concerts seront donnés, à 3 heures, par la musique du 141e de ligne et par l'Orchestre de l'Exposition, dirigé par M. Ray, le brillant chef d'orchestre da l'Opéra municipal.

23 avril 1908 — Inauguration officielle de l’Exposition d’Electricité
— C'est aujourd'hui que l'Exposition internationale des applications de l'électricité sera officiellement inaugurée. La belle journée d'hier, succédant à plusieurs jours de vent violent, a permis à de multiples équipes d'ouvriers de procéder aux préparatifs de cette cérémonie, notamment à la toilette de la grande allée. Drapeaux et oriflammes flottent de toutes parts. La réception des autorités et des personnages officiels se fera aux portes de l'Exposition. Un cortège précédé de MM. les commissaires généraux et du haut personnel administratif se formera ensuite et se dirigera vers le Grand-Palais, où s'effectuera la cérémonie inaugurale proprement dite avec le concours précieux de la Musique Municipale et de celle du 3e régiment de ligne. Des discours seront prononcés par MM. Dubs et Cordier, commissaires généraux ; Noblemaire, président du Comité de propagande ; M. le maire. etc. Un lunch sera ensuite offert aux invités. Enfin, après une visite du parc et de l'état des travaux qui touchent à leur fin, MM. les commissaires généraux offriront à leurs collaborateurs et chefs de service un banquet qui sera servi au Restaurant International du Théâtre de l'Exposition. L'ouverture des portes au public se fera à 1 heure et demie. Le grand attrait de cette première journée est, comme nous l'avons annoncé déjà, un festival artistique qui nous permettra d’entendre et d'applaudir les excellents artistes que sont : MM. Noté et Gautier et Mlle Borgo, tous trois de l'Opéra. C'est sur la scène de plein air du Théâtre nouvellement construit sur l'ancien emplacement du Palais de l'Afrique occidentale que sera donnée cette belle fête d'art où l'on pourra entendre aussi l'orchestre de l'Exposition, phalange musicale d'élite dirigée par M. Ferdinand Rey. Voici, du reste, le programme complet du festival :
Première partie : 1. Sigurd, ouverture (Reyer). — 2. Grand air de l'Africaine, chanté par M. Gautier, de l'Opéra (Meyerbeer). — 3. Air du Cid, chanté par Mme Agnès Borgo, de l'Opéra (Massenet). — 4. La Coupe du Roi de Thule, chanté par M. Noté, de l'opéra (Diaz). — 5. Polonaise, orchestre (Massenet).
Deuxième partie : 1. Marche Solennelle, orchestre (Mirande). — 2. Romance des Huguenots, chantée par M. Gautier, de l'Opéra, solo de viole et d'alto par M. L. Bey (Meyerbeer). — 3. A. Prière de la Tosca, en italien (Piccini) ; a. Grand air de Sigurd (Reyer), chantés par Mme A. Borgo, de l'Opéra. — 4. Si j'étais Dieu, chanté par M. Noté, de l'Opéra (Marietti). — 5. La Muette de Portici, duo chanté par MM. Gautier et Noté (Aube). — 6. Lohengrin, entrée du troisième acte (Wagner).
D'autre part, un concert musical apportera, dans le coin le plus coquet do l'Exposition, c'est-à-dire autour du kiosque élevé devant le Château-Duplessis, la plus harmonieuse animation. Enfin, s'effectuera aujourd'hui l'ouverture du Grand Restaurant International, du Théâtre de l'Exposition, des divers établissements de consommation et aussi celle de plusieurs établissements d'attraction.

Marseille - Affiches Exposition internationale d'électricité 1908
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7 mai 1908 — Inauguration du poste de télégraphie sans fil et concert sur le kiosque central
— Aujourd'hui, comme on le verra ailleurs, aura lieu l'inauguration du poste de télégraphie sans fil. Les jeudis de l'Exposition sont suivis par un nombreux public, qui consacre cette journée de loisir aux promenades sous les arbres et aux joies du plein air. Le cadre du parc du Rond-Point est on ne peut plus propice à ces plaisirs printaniers. Aussi peut-on prévoir qu'une grande affluence se répandra, de nouveau, cette après-midi, par les allées et avenues du vaste jardin peuplé de palais et embelli, de-ci, de-là, par des statues et groupes en bronze du plus heureux effet. Le concert de la musique du 141e de ligne, donné à 3 heures et demie, au kiosque central, attirera certainement une foule d'auditeurs dans ce coin ravissant qu'on appelle, avec juste raison, le quartier des élégances de l'Exposition. En voici le programme : 1. Bourbonne, pas redoublé (Sellenick). — 2. Marche Héroïque (Saint-Saëns). — 3. Danses Hongroises (Brahms). — 4. Amour et Printemps, valse (Waldteufel). — 4. L'Arlésienne, 1re suite (Bizet). — 5. Le Rossignol, polka pour petite flûte (Damaré).
D'autre part, à 4 heures et demie, la troupe de music-hall du Théâtre de l'Exposition donnera, sur la scène de plein air, un nouveau concert qui ne peut manquer d'ajouter encore à l'agrément de ce jeudi passé à l’Exposition.

14 mai 1908 — Concert de la musique du 141e de ligne sur le kiosque
— Le concert donné par la musique du 141e, au kiosque central, agrémentera l'après-midi d'aujourd'hui à l'Exposition et ne manquera point de réunir une grande affluence d'auditeurs. Programme :
1. Colonial’Marseille, marche (Gauthier). — 2. Phèdre, ouverture (Massenet). — 3. Ballet égyptien intercalé dans Aïda (Luigini). — 4. Aux Bords de l'Indre, valse (Ch. Tilly). — 5. Les Huguenots, opéra (Meyerbeer). — 6. Les Deux Sansonnets, polka, exécutée en duo par quatre cornets (Laborde).

17 mai 1908 — Première fête de nuit à l’Exposition ; concerts sur les kiosques à musique
— Hier soir, une foule considérable s'était rendue à l’Exposition à l'occasion de la première fête de nuit.
Durant cette soirée, plusieurs concerts très agréables ont été donnés, l'un au Quinconce, par la Musique Municipale, l'autre au kiosque des attractions, par la fanfare de trompes de chasse l'Echo de la Blancarde. Entre temps, le concert-spectacle de la scène en plein air du Théâtre de l'Exposition battait son plein. Il y avait, en outre, au parc aérostatique, de nombreux spectateurs, suivant avec un vif intérêt un brillant match de boxe anglaise.
Vers 11 heures, cette belle première fête de nuit, qui sera renouvelée ce soir, prenait fin, laissant prévoir un succès plus grand encore pour les Fontaines Lumineuses, qui seront inaugurées le samedi 23 mai, et compléteront d'une manière véritablement féerique, le spectacle déjà si séduisant du Parc illuminé.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Kiosque à musique des attractions, près du Grand Palais
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27 mai 1908 — Nouveau concert de la Landwehr fribourgeoise et ascension du ballon « Electric »
— A l’Exposition d'Electricité. De nouveau les membres de la Musique de la Landwehr de Fribourg ont donné, hier soir, devant une assistance excessivement nombreuse, le brillant concert dont nous avions publié le programme. Les excellents musiciens ont été fort applaudis De magnifiques palmes leur ont été offertes et le concert s'est terminé sur une ovation des plus brillantés adressée aux artistes fribourgeois.
Aujourd'hui il y aura concert au kiosque central de l'Exposition et pour demain jeudi, on annonce tout un programme de distractions, notamment au parc aérostatique de l'Exposition, une séance de boxe de combat et une nouvelle ascension du ballon Electric.

30 mai 1908 — Illuminations du Château d’Eau, des cascades et des jets d’eau sur le Parc
— L'orchestre de l'Exposition donnera, cette après-midi, au kiosque central, un nouveau concert qui ne manquera point de réunir une foule nombreuse d'auditeurs sous les frais ombrages des alentours. Le soir, à 9 heures, le parc du Rond-Point et les palais seront féeriquement illuminés et le Château d'Eau, qui provoque toujours un si grand mouvement d'admiration, déploiera le spectacle de ses cascades et de ses jets d’eau.
La fanfare de trompes de chasse l'Echo de la Blancarde contribuera agréablement au succès de cette soirée en exécutant le programme suivant : Le Point du Jour (chasse). Normand. — 2. Souvenir de Rouen (fantaisie). X... — 3. Le Réveil (chasse). Normand. — 4. La Saint-Hubert (chasse). Normand. — 5. La Chabrillant (fantaisie), Moine. — 6. La Champigny (chasse). Normand — 7. La Buzenval (chasse). Gruyer. — 8. La Graisivaudan (fantaisie), Magnier. — 9. La Vénerie (chasse). Normand. — 10. La Fanfare Madame (chasse). Viney. — 11. Le Moulin de la Vierge (fantaisie). Sombrun. — 12. Le Rallye-Ardennes (chasse). Norrnand. — 13. La Mort de Rolland (fantaisie). Gruyer. — 14. La Trotteuse (polka avec fouet et grelots). Moine. — 15. Le Bonsoir (chasse). Normand.

31 mai 1908 — L'Harmonie républicaine de Mazargues est très assidue sur les kiosques du parc
— Ce soir, à 9 heures, l'excellente musique l'Harmonie républicaine de Mazargues, sous la direction de M. Thomasi, donnera, dans le cadre toujours admirable de l'Exposition illuminée, un concert dont voici le séduisant programme : 1. Castellane, pas redoublé, Tilly. — 2. Circé, ouverture, Wettge. — 3. Danses hongroises numéros 5 et 6. Brahms. — 4. Menuet de Manon, Massenet. — 5. Quatuor Rigoletto, Verdi. — 6. Le Roitelet, polka pour petite flûte, soliste Recoulat. Sallis.
Après le spectacle splendide de l'embrasement du Parc, un feu d'artifice sera tiré par les soins de la maison Roure.
Ajoutons que les fontaines lumineuses fonctionneront deux fois dans la soirée, à neuf heures 45, et à 10 heures 15. Par la suite, les fêtes de nuit auront lieu tous les mardis, jeudis, samedis et dimanches. Les lundis, mercredis et vendredis il y aura illuminations réduites et concerts.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Rue des Marchands — Fontaines lumineuses
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2 juin 1908 — L’Harmonie des Tramways en concert sur le kiosque central
— A l'Exposition d'Electricité. L'excellente Harmonie des Tramways donnera cette après-midi, à 4 heures, et ce soir, à 9 heures, un concert au kiosque central, avec le programme suivant : 1. Salut Lointain, allegro (Doring). — 2. Deuxième Marche aux Flambeaux (Meyerbeer). — 3. La Feria, suite espagnole (Lacome) : a) Los toros ; b) La Reja ; c) La Zarzuela. — 4. Andante de la Symphonie en ut mineur (Beethoven). — 5. Oh ! ma Chère ! polka pour piston (Tivollier) ; soliste : M. A. Laux.

7 juin 1908 — Lors du concours musical, les trois kiosques à musique du Parc de l’Exposition sont sollicités
— A l’Exposition d'Electricité. A 2 heures et demie, aujourd'hui, dans le cadre du festival musical de Marseille, des concours d'exécution auront lieu dans le cadre admirable de l'Exposition, au kiosque central, au kiosque situé en face le théâtre et au kiosque qui se dresse à gauche du Grand-Palais. Aujourd'hui aussi, à 3 heures, les divers palais de l'Exposition seront ouverts au public.
Le Palais des Beaux-Arts, qui doit être le centre d'une exposition de peinture des plus brillantes, sera complètement aménagé dans une huitaine. Signalons aussi la visite faite à l'installation si luxueuse et si originale des Balançoires électriques qui seront une des attractions les plus courues de l'Exposition.


8 juin 1908 — Le concours de musique continue sur les kiosques
— Aujourd'hui mardi, les fêtes du Concours musical se termineront par des concerts donnés l'après-midi aux divers kiosques de l'Exposition par plusieurs sociétés musicales, notamment par l'Harmonie de Beausoleil qui exécutera le programme suivant : 1. Navorth Castle, marche (J. Hume). — 2. Cavalerie Légère, ouverture (F. Suppé). — 3. Soir d'Eté, fantaisie (P. Guillon). — 4. Ma charmante, valse (G. Allier). — 5. Après la Victoire, sélection (F. Gillard). — 6. La Tourterelle, solo de petite flûte (E. Damaré). — 7. Sabre et Lance, allegro (H. Starke).

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Palais des Beaux-Arts — Balançoires électriques
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12 juin 1908 — L'Harmonie des Tramways donne fréquemment deux concerts dans la même journée
— C'est l'excellente musique l'Harmonie des Tramways qui donnera, cette après-midi, le concert qui attire, dès la tombée du soleil, une si élégante affluence autour du kiosque central et dans la grande allée. Elle jouera : 1. Le Cimbre, allégro (Signard). — 2. Tancrède, ouverture (Rossini). — 3. Cavatine (Hans). 4. La Vivandière, sélection (Godard). — 5. Les Dunes de l'Océan, valse (Benoist).

14 juin 1908 — Concerts de l’Orchestre de l’Exposition puis du 3e de ligne ; ascension du ballon captif Electric monté par le capitaine Latruffe
— A l’Exposition d’électricité. Au kiosque central, orchestre de l’exposition sous la direction de M. Rey, sera exécuté le programme suivant : 1. Marche de Gala (Flégier). —.2. Rienzi, ouverture, (Wagner). — 3. Près de Toi, valse (Waldteufel). — 4. Rigoletto, sélection (Verdi). Dans une deuxième partie, on entendra : Ruy Blas, ouverture (Mendelssohn). — Le Cid, grand ballet (Massenet). — Belles Montagnes, polka, solo de piston par M. Guigou.
D'autre part, au kiosque des attractions, on pourra entendre les morceaux suivants, joués sous la direction de M. Autran : 1. On arrive, marche (Tellam). — 2. Les Pêcheurs de Venise, ouverture (Trave). — 3. Flots de Joie, valse (Waldteufel). — 4. Les Cloches de Corneville (Planquette). Et une deuxième partie : 1. Potinages, scène populaire (Ch. Solié). — 2. Parisiennes amoureuses, valse (R. Guiguet). — 3. Histoire de Blondinette (B. Gillet). — 4. La Fête du Hameau (B. Gillet). — 5. Fête Militaire, mazurka (A. Petit), solo de piston par M. Guigou. Enfin, un troisième concert, dont les exécutants seront les musiciens de la musique du 3e de ligne, complétera le charme de cette après-midi, en réunissant des foules d'auditeurs autour du kiosque qui s'élève devant le château Duplessis. La musique militaire jouera : 1. En Liesse, pas redoublé (Turine). — 2. Egmont, ouverture (Beethoven). — 3. Idylle Bretonne, pour deux hautbois (Pillevestre). 4. a) Danse Hongroise, n° 5 (Brahms) ; b) Retraite Croate (Gabriel Marie). — 5. Werther, fantaisie (Massenet). — 6. Le Zizi, polka pour petite flûte (Sellenick).
Enfin, à 6 heures, aura lieu l'ascension du ballon Electric, dirigé par M. Latruffe.
Le soir, à 9 heures, l'Exposition sera illuminée et les Fontaines lumineuses fonctionneront, tandis que les établissements d'attractions réuniront de nombreux spectateurs et que l'animation sera des plus charmantes aux terrasses des divers cafés et des restaurants. Un brillant concert aura lieu, à 9 heures, au kiosque central. L'Harmonie Républicaine de Mazargues, sous l'habile direction du maestro Thomasi, exécutera le programme suivant, avec le précieux concours des solistes Palmyre et Roux : 1. Cadets d’Autriche, allégro (Parès). — 2. Elisabeth, ouverture (Turine). — 3. Thérésen-Valse (Gluck). — 4. Lison, Lisette, polka pour trois pistons (Roux), solistes Roux et Palmyre. — 5. Carmen, mosaïque (Bizet). — 6. L'Amical, marche (Couteron).


Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Gonflement du ballon « Electric » — Trombinetoscope
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6 août 1908 — Concerts et bals d’enfants sur l’Esplanade
— Ce nouveau jeudi de l’Exposition comporte un programme des plus attrayants. A 4 heures de l'après-midi, concert par la musique du 141e de ligne, qui jouera les morceaux suivants : 1. Marche triomphale (Ch. Tilly). — 2. Ballet de Faust : a) Les Nubiennes ; b) Adagio ; c) Danse antique ; d) Variation de Cléopâtre ; e) Les Troyennes ; f) Variations du miroir ; g) Danse de Phryné (Gounod). — 3. La Bohème, sélection (Puccini). — 4. Fantaisie pastorale (X.). — 5. Le Jongleur de Notre-Dame, sélection (Massenet). — 6. Les Sansonnets, polka pour quatre cornets à pistons (Laborde).
A 5 heures, bal d'enfants sur l'Esplanade, en haut, à gauche de la grande allée. Le succès de ces fêtes chorégraphiques s'accentue de semaine en semaine. Le bal d'aujourd'hui sera une des plus merveilleuses distractions de vacances qu'on puisse offrir aux garçonnets et fillettes, qui, à l'issue du bal, recevront chacun un magnifique jouet.
A 5 heures 30, au Pavillon du Journal officiel, sera donnée une attrayante séance de Pleyela par M. Messerer. Le programme suivant sera exécuté : Ruy Blas, ouverture (Mendelssohn). — Concerto (Beethoven). — Chœur des Fileuses du Vaisseau-Fantôme (Wagner). — Fantaisie chromatique et fugue (Bach). — Rêverie (Schumann). — Polonaise militaire (Chopin).


Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Mas Provençal — Esplanade du Palais de l'Energie, bal d'enfants
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8 août 1908 — Concerts par l’orchestre de l’exposition dirigé par M. Rey
— Aujourd'hui, à 5 heures, grand concert au kiosque central. Le soir, il y aura bal autour du kiosque des attractions et concert par l'orchestre de l'exposition au kiosque central. Le splendide feu d’artifice pyrico-electric-fulgurant, de la maison Lacroix, sera tiré sur l'esplanade, à 9 heures ¾.
Les concerts donnés aujourd'hui, par l'orchestre de l'Exposition, sous la direction de M. Rey, sont les suivants : L'après-midi, u 5 heures : 1. Marie, marche. Frecher. — Les Joyeuses Commères, ouverture. Nicolaï. — 3. Vin, Femmes et Chansons, valse. Strauss. — 4. Le Tribut de Zamora, sélection. Gounod. — 5. Scènes alsaciennes. Massenet.
Le soir, à 9 heures : 1. Merry, marche. S. Reynaud. — 2. Zampa, ouverture. Hérold. — 3. Amouretten, valse. Gung’l. — 4. Lohengrin, grande fantaisie, Wagner. — 5. Peer-Gynt, suites. Grieg.


14 août 1908 — Concert de l’Harmonie des Tramways
— Aujourd'hui, à 4 heures et demie et à 9 heures du soir, l'Harmonie des Tramways donnera, au kiosque central, un concert dont voici le programme ; 1. Le Phocéen, allegro, Kakosky. — 2. Iphigénie en Aulide, ouverture. Gluck. — 3. Les Dunes de l'Océan, valse, Benoist. — 4. Concerto, exécuté par 10 clarinettes. Wettge. — 5. Lakmé, sélection, Delibes.

15 août 1908 — Vincent Baudoin, photographe, tient son stand au Pavillon de la Carte Postale où il diffuse ses clichés
— Au pavillon Baudoin Vincent, où la commodité de la salle de correspondance libre est si appréciée par les visiteurs depuis l'ouverture de l'Exposition, de nouvelles séries de vues en cartes postales paraîtront pendant ces deux jours de fêtes. L’édition complète en noir comprendra 65 vues diverses, parmi lesquelles citons les manœuvres intéressantes des sapeurs-pompiers, qui seront vité épuisées.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Pavillon de la Carte Postale, salle de correspondance — Fontaines lumineuses, manœuvres des sapeurs-pompiers
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19 août 1908 — L’orchestre de l’exposition anime le parc en permanence
— C'est l'orchestre de l'Exposition qui donnera, cette après-midi, à 5 heures, et ce soir, à 9 heures, le concert qui apporte une si harmonieuse animation dans le parc. Il jouera, sous la direction de M. Rey, de 5 heures à 6 heures 30 : 1. Marche parisienne (Ganne). — 2.1a Bohémienne, ouverture (Balfe). — 3. Ma Vie, valse (Lambye). — Hérodiade, fantaisie (Massenet). — 5. Les Etudiants, ouverture (Suppé). — 6. Philémon et Baucis, entracte pastoral (Gounod). — 7. Frétillon, polka pour deux pistons (Desormes).
Le soir, de 9 h. à 10 h. 30 : 1. En avant-arche (Frechet). — 2. Mignon, ouverture (A. Thomas). — 3. Rêve sur l'Océan, valse (Gung’l). — 4. Rigoletto, sélection (Verdi). — 5. Cavalerie légère, ouverture (Suppé). — 6. Cassandre, bouffonnerie (Gabriel Marie). — 7. Souveraine, mazurka (Waldteufel).

23 août 1908 — Nombreuses attractions sur le parc de l’exposition
— A 4 heures de l'après-midi, un concert sera donné au kiosque central par la musique militaire.
Parmi les autres agréments de la journée, il convient de citer le départ d'une montgolfière. On sait, d'autre part, le vif attrait de l'Aéroplane, du Trottoir roulant, du Mondain Théâtre, du Tunnel électrique, etc. Il est certain que ces divers établissements recevront un fort contingent de spectateurs. Les Balançoires électriques si appréciées par les personnes à la recherche d'émotions n'offrant aucun danger, obtiendront aussi leur succès habituel, principalement le soir, à cause de la bataille de confetti organisée par la direction. Ce soir, à 9 heures, illuminations générales au Parc, grand concert par l'Harmonie Républicaine de Mazargues, avec le précieux concours de Raomy-Lalao, le soliste réputé, sous-chef de la célèbre musique malgache. Le programme suivant sera exécuté : 1. Allegro (Thomasi). — 2. Ouverture de Concert (Giraud). — 3. Rigoletto (Verdi). — 4. Variations sur Malborough, avec le flûtiste Raomy-Lalao. — 5. Le Petit Duc (Lecocq). — 6. Marche Napolitaine (Thomasi).

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Aéroplane et trombinetoscope — Théâtre Guignol
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Concerts sur les kiosques du Parc de l’Exposition
26 août 1908 — Pour inaugurer la série des grandes auditions, M. Rey, le réputé chef d'orchestre, fera exécuter, aujourd'hui, à sa brillante phalange musicale, au grand complet désormais, les deux concerts suivants, à 5 heures et à 9 heures du soir, au kiosque central : 1. Songe d'une nuit d'été, marche (Mendelssohn). — 2. Tannhauser, ouverture (Wagner). — 3. Les Dames de Prague, valse (Gungl). — 4. Sigurd, fantaisie (Reyer). — 5. Le Bravo, ouverture (Salvayre). — 6. Menuet (Boccherini). — 7. Souveraine, mazurka (Waldteufel).
Le soir, de 9 h. à 10 heures : 1. Marche algérienne (Desormes). — 2. Charles VI, ouverture (Halévy). — 3. Frascati, valse (Litolf). — 4. La Fille de Madame Angot, fantaisie (Lecocq). — 5. Danse des Sylphes (Berlioz). — 6. Fête arabe (Luigini)

1er septembre 1908 — Aujourd'hui mardi, à 4 heures et demie et à 9 heures 20 du soir, l'Harmonie des Tramways, sous la direction de M. Lacour, donnera au kiosque central un concert dont voici le programme : 1. Marche Espagnole (Romsberg). — 2. Andante de la Symphonie en ut mineur (Beethoven). — 3. La Feria, suite espagnole (Lacôme). — 4. Sélection sur Le Prophète (Meyerbeer). — 5. Bonjour Suzon, gavotte sur la poésie de Musset (Mayeur).
3 septembre 1908 — Aujourd'hui, journée de grand gala à l'Exposition. A 5 heures, au kiosque central, grand concert par l'orchestre de l'Exposition, sous la haute direction de M. Rey. Programme : Marie, marche (Bréchet). — Le Domino voir, ouverture (Auber). — Carmen, fantaisie (Bizet). — La Houzarde, valse (Ganne). — La Tosca, sélection (Puccini). — Offenbachiana, pot-pourri (Offenbach).
Le soir, à 9 heures, au kiosque central, grand concert sous la direction de M. Rey, avec le précieux concours de Mlles Adrienne Dalbin et X... et de MM. Colonne et Espiau, lauréats du Conservatoire. Programme : Marche de gala (Flégier). — Le Roi d'Y, ouverture (Lalo). — Air de Benvenuto Cellini, chanté par M. Colonne. — La Bohème, sélection (Puccini). — Grand air de la Reine de Sabat (Gounod) chanté par Mlle Dalbin.
— Deuxième partie : L'Arlésienne, 2e suite (Bizet) duo du Trou-Isère (Verdi), par Mlle Dalbin et M. Colonne. — Monologues dits par M. Espiau et Mlle X... — Marche militaire française (Saint-Saëns).
Le piano d'accompagnement sera tenu par M. Fournier.


Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Le Quinconce Central
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11 septembre 1908 — Les fêtes de l’Exposition
— Les fêtes de gala à l'Exposition d'électricité organisées en l'honneur de nos hôtes italiens ont admirablement commencé hier et une foule immense assistait aux premières phases du programme merveilleux.
Aujourd'hui vendredi, à 4 heures et à 9 heures, grand concert par l'Harmonie des Tramways, qui, sous l’habile direction de son chef, M. Lacour, exécutera le beau programme qui suit, aux deux séances de la journée : 1. Marche Italienne (J. Jani). — 2. Ouverture de Tancrède (Rossini). — 3. Intermezzo de Cavalleria rusticana (Mascagni). — 4. Prologue de Paillasse (Leoncavalo), basse solo : M. André. — 5. L'Oiseleur (Zelly). — 6. Sélection sur les 2e et 3e actes de Lohengrin (Wagner).
Ce soir, grand cinématographe gratuit, illuminations et fontaines lumineuses.
Demain samedi, sur l'esplanade, deux chutes sensationnelles de l'auto-aérolithe et concerts aux deux kiosques. Le soir, à partir de 7 heures, grande fête populaire offerte aux Italiens, sous la présidence de M. le consul général d'Italie et de la délégation génoise. L'entrée à cette fête sera seulement de 50 centimes.
Concerts de gala dans tous les kiosques et sur la scène de l'International-Théâtre, avec le concours de l'orchestre de l'Exposition, des trompes de chasse l' « Echo de la Blancarde », l'Harmonie Républicaine de Mazargues et l'estudiantina « Les Renaïré ».

Concerts sur le Kiosque central
14 septembre 1908 — Aujourd'hui, lundi, à 5 heures et à 9 heures, concert .au kiosque central, par l'orchestre de l'Exposition, sous la direction de M. Rey. Programme de l'après-midi : 1. Marche du Sacre, marche (Meyerbeer). — 2. Tannhauser, ouverture (Wagner). — 3. Nuit d'Ivresse, valse (Rossini). — L'Africaine, fantaisie (Meyerbeer). — 5. Samson et Dalila, ballet (Saint-Saëns). — 6. Chez Grand’Maman, gavotte (Muller).
Programme du soir : 1. Chant de Gloire, marche (Gabriel-Marie). — 2. Le Barbier de Séville, ouverture (Rossini). — 3. Grande Valse (Terieaux). — 4. La Traviata, fantaisie (Verdi). — 5. Sérénade hongroise (Joucière). — 6. Danse Napolitaine (Désormes).

25 septembre 1908 — Aujourd'hui, à 4 heures, au kiosque central, par l'Harmonie des Tramways, sous la direction de M. Lacour. Au programme : 1. Andante de la Symphonie en ut mineur (Beethoven). — 2. Le Château de Keniltvorth, cavatine (Donizetti), pour trombone, soliste : M. Pitre. — 3. Scènes Pittoresques (Massenet). — 4. Les Rois, oratorio (Lacome). — 5. Lohengrin, sélection sur les 2e et 3e actes (Wagner).
Au kiosque des attractions, concert par l'orchestre de l'Exposition, sous la direction de M. B. Autran. Au programme : 1. Marche Ensoleillée (Gauwin). — 2. La Saint-Hubert, ouverture (Desmarquoy). — 3. Marseille, valse (Desormes). — 4. La Fauvette du Temple, fantaisie (Messager). — 5. Gavotte de l'Infante (G. Marie). — 6. Entr'acte, polka (J. Roux).
4 octobre 1908 — Aujourd'hui, à 4 heures, au kiosque central, grand concert symphonique, par l'orchestre de l'Exposition, dirigé avec tant de virtuosité par le réputé chef Autran. Les morceaux suivants seront exécutés : 1. Marche Militaire (G. Parés). — 2. Aubade à Colombine (C. Kelsen). — 3. Luna, valse (P. Lincke). — 4. Sommeil d'Enfant (F. Gillet). — 5. Rêve (A. d'Ambrozio). — 6. Divertissement Hongrois (G. Michiels). — 7. La Pastorale, polka (G. Auvray).
L'Harmonie républicaine de Mazargues, sous l'habile direction du maestro Thomasi, donnera, le soir, à 9 heures, le concert suivant : 1. Electric-Marche (Molinetto). — 2. Rêves de l'océan (X.). — 3. Cavatine du Barbier de Séville (Rossini). — 4. Theresen, valse (Gluck). — 5. Carmen, fantaisie (Bizet). — 6. La Hussarde, marche (Bourre).

7 octobre 1908 — Aujourd'hui mercredi, l'excellent orchestre de l'Exposition, sous l'habile direction du maestro Autran, donnera, à 3 heures 30, au kiosque central, un concert dont voici le programme : 1. Marche des Toréadors (de Acéves). — 2. Ménétrier de Saint-Waast, ouverture (A.Hermann). — 3. Miss Kokett, valse (A. Térieaux). — 4. Cœurs joyeux (P. Waks). — 5. Balabile (L. Ganne). — 6. Giroflé-Girofla (Lecocq). — 7. Courant d'air, galop (Desmarquoy).

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : International Théâtre restaurant — Le Palais de la Traction
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27 octobre 1908 — A l’occasion de la clôture de l’Exposition, le tarif d’entrée est réduit de moitié
— A l'Exposition d'Electricité. A l'occasion de la semaine de clôture, le commissariat général n pris une décision qui sera particulièrement goûtée par la population laborieuse de notre ville. En effet, le prix d'entrée est fixé, à partir d'aujourd'hui, à 0 fr. 50 seulement au lieu du 1 franc, ainsi qu'il avait été établi dès l'ouverture de l'Exposition.
Aujourd'hui, concert par l'Harmonie des Tramways. Jeudi, grand concours de toilettes et de beauté.

1er novembre 1908 — La Clôture de l'Exposition de l’Electricité
— Une affluence extraordinaire s'était rendue au Parc du Rond-Point, hier après-midi. L'empressement du public se montrait d'autant plus vif que ce dimanche de la Toussaint marquait la date de clôture de l'Exposition d'électricité. Un soleil splendide, un beau temps exceptionnel, favorisa cette ultime journée.
Dès l'entrée, il y eut distribution de jouets faite aux enfants et une multitude de brochures-souvenirs furent remis aux grandes personnes. Le coup d'œil offert par l'esplanade à l'heure du feu d'artifice diurne aux sujets si cocasses et si amusants était des plus animés. Le concert donné par l'excellente société les « Touristes du Midi » au kiosque central fut très apprécié.
Entre temps, les Palais qui, durant toute la durée de l'Exposition ne cessèrent d'offrir d'éloquentes leçons de choses, recevaient des milliers de visiteurs et la foule des promeneurs se répandait, une dernière fois, dans l'admirable décor d'automne du parc, et surtout dans la traditionnelle allée des Robes-Blanches, aux beaux arbres habillés de feuilles mordorées.
A la tombée du soir, l'énorme assistance quitta, non sans regret, cet agréable séjour qui, durant sept mois, offrit un cadre si séduisant à tant de belles fêtes, et le retour en ville — comme à l’aller — s'effectua rapidement, grâce à un service intensif de tramways à doubles remorques. Le soir, une foule, nombreuse encore, assista au féerique spectacle des palais et du parc illuminés. On écouta avec un vrai plaisir un brillant concert donné par l'Harmonie Républicaine de Mazargues et c'est par un feu d'artifice qui comportait un superbe bouquet d'adieux que se termina cette dernière fête de nuit. L'Exposition internationale des applications de l'électricité a eu, en somme, une brillante journée finale et c'est sur l'impression du grand succès d'affluence d'hier que le Parc a fermé ses portes.

Marseille - Exposition internationale d'électricité 1908 : Le Grand Palais, jour de fête — Le Grand bassin
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15 mai 1910 — L’American Park vient s’installer sur le terrain contigu au Parc de l’Exposition et obtient l’autorisation de la municipalité d’empiéter sur une bande de terrain du Parc
— L'American Park de Marseille. La grosse nouvelle de la construction d'un vaste parc d'attractions au rond-point du Prado, qui circulait depuis quelques semaines dans nos murs, nous est aujourd'hui confirmée officiellement. Une société anonyme à un capital important a été constituée en l'étude de Me Déprez, notaire de notre ville, et son conseil d'administration contient des personnalités marseillaises particulièrement sympathiques.
Un terrain de 17.000 mètres carrés a été loué pour neuf années, entre l'ancien parc de l'Exposition et le Vélodrome. Le Palais de l'Energie a été acheté, et, depuis quinze jours déjà, une nombreuse équipe d'ouvriers de la maison Blanchet fils procède à son transfert et à sa reconstruction en façade de 90 mètres sur le boulevard Michelet. C'est dans ce palais que s'installeront une piste de patinage de 1.300 mètres carrés, d'un coût de 145.000 francs, construite suivant toutes les règles de l'art, avec un parquet en érable importé d'Amérique où les amateurs de patinage trouveront des patins avec tous les derniers perfectionnements, et une série de cinq allées de bowling, dont deux de grand match, où se disputera, cette année, la coupe internationale Brunswick, par équipes de cinq joueurs. M. Planchut, le distingué directeur de la maison Linder, a bien voulu se charger d'assurer le service du five o'clock, des petits goûters et des consommations ; c'est dire que ce service sera absolument irréprochable. Nous n'insisterons pas sut la vieille réputation de cette maison si avantageusement connue de toute l'élite marseillaise.
Mais le gros succès populaire légitimement espéré sera surtout basé sur l'installation par une compagnie américaine, la « European Amusements Parks and Concessions Limited », de plusieurs grandes attractions d'un coût de près de 800.000 francs et qui comprendront un énorme toboggan aquatique comme Marseille n'en a jamais vu ; un railway tourbillon à quatre étages, de 35 mètres de hauteur et 1.200 mètres de parcours à des vitesses vertigineuses ; un chatouilleur, nouveauté à la fois sportive et comique, que le Luna-Park à Paris présente, cette saison, à ses visiteurs ; une roulette humaine, un cake-walk, un château des soupirs, etc., toutes attractions inédites, dont l'importance est suffisamment indiquée par le fait qu'elles nécessiteront l'emploi de dix-sept moteurs électriques d'une force totale de 300 H. P. Quant à l'éclairage, fourni par la Société d'Electricité de Marseille, il ne comptera pas moins de 200 lampes à arc et 18.000 lampes à incandescence. Il y aurait bien d'autres détails intéressants à présenter au lecteur concernant cette entreprise à la fois hardie et sainement conçue et dont l'achèvement est une question de quelques semaines. Il suffit d'ajouter, en concluant, que la construction de ce vaste parc d'amusements est confiée à M. Capaccioli, le brillant ingénieur italo-américain spécialiste, auquel on doit les divers parcs de ce genre, généralement connus sous le nom de Luna-Parks, installés depuis quelques années en Amérique et en Europe. Nos meilleurs vœux accueillent l'American-Park, dont l'ouverture est annoncée pour juin prochain.

10 juillet 1910 — L’American Park vient d’ouvrir ses porter le 1er juillet
— American Park (Rond-Point du Prado). C'est un étourdissant succès que remporte chaque jour le water-chute, attraction sensationnelle américaine par excellence. En ajoutant à celle-ci le Tourbillon Railway, le Château des Soupirs, le Chatouilleur, les allées de bowling, rendez-vous de tout l'élément sportif marseillais, les jeux divers, etc., le tout accompagné par un brillant orchestre, on ne s'étonnera pas de la vogue toujours grandissante de l’American Park, ouvert de 3 heures à minuit. Entrée, 60 centimes.
A l'occasion de l'arrivée de l'escadre américaine à Marseille, exceptionnellement le para ouvrira ses portes aujourd’hui dimanche 10 juillet, à 1 heure de l'après-midi.
Abonnements, 10 francs pour 6 mois, avec photographie.

Marseille - American Park - Le Water-tobogan — Le château des soupirs
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10 juin 1911 — Le parc de l'exposition continue à donner des concerts et le kiosque y est toujours présent
— Le concert donné par la Musique municipale au parc de l'Exposition aura lieu demain à 5 heures et non à 4 heures comme il avait été annoncé.

11 juin 1911 — Fêtes sur le Parc du Rond-Point du Prado
— Les Fêtes pour les Enfants à la Montagne
Le Comité permanent des fêtes, ainsi que nous l'avons annoncé, donnera les 22 et 25 juin prochain, de grandes fêtes dans le Parc du Rond-Point du Prado qui, pour les réjouissances en plein air, est plus spécialement affectionné par notre population.
C'est au bénéfice des œuvres municipales des Enfants à la Montagne et de la Caisse des écoles, que cette double journée de gala est organisée.
Le programme a été composé de façon à satisfaire les plus difficiles. La Musique municipale de Milan nous est promise pour le 25 juin. La réputation de cette phalange est justement célèbre. Outre la Musique de Milan, dans un grand concert, on pourra entendre dans le cadre idéal du l'arc de l'Exposition, notre Musique Municipale, une Musique militaire et diverses musiques civiles dont l’Harmonie des Tramways.
A 2 heures et demie, on organisera un Gymkana et à 4 heures on procédera à l’ascension d’un ballon grotesque. A 5 heures, concours d’élégance.

23 juin 1911 — Concerts et fêtes à l’American Park
— Les fêtes se poursuivront demain soir à l’American Park, avec le concours si précieux de la Musique municipale de Milan. La réputée phalange est attendue samedi matin à Marseille. Son premier concert, comme celui du lendemain dimanche, qui aura lieu dans le parc du Rond-Point, est d'un haut goût artistique. Les habiles musiciens provoqueront, c'est certain, un grand mouvement d'enthousiasme et nous ne doutons pas que notre population et la colonie italienne de notre ville ne s’unissent pour faire à la Musique de Milan un accueil digne d'elle.

Marseille - American Park : Le Chatouilleur — La Roulette humaine
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9 juillet 1911 — Concert sur le Kiosque à musique du parc de l’exposition
— Musique municipale. — Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui dimanche à 5 heures du soir, au Parc de l'Exposition : Allegro militaire, X. — Guillaume Tell, ouverture. Rossini. — Lackmé (sélection). Léo Delibes. — La Saltarelle, pour hautbois ; soliste M. Robert. — Manon, grande sélection, Massenet. — Caprice, mazurka pour clarinette ; soliste, M. Botti sous-chef. Magnani.

Concours de musique du 12 au 15 août 1911 remis aux calendes grecques
Un concours international, pour lequel la ville de Marseille avait voté un crédit de 25.000 francs, devait avoir lieu du 12 au 15 août 1911. Pour divers prétextes, plus ou moins fallacieux, dont celui d’un soi-disant double emploi avec un autre concours ayant lieu à Nîmes pour la même date, ce concours est annulé purement et simplement. En lieu et place, se déroulera, le 13 août, dans le parc du Rond-Point du Prado, une fête provençale en hommage à Frédéric Mistral, avec un concours de costumes d’arlésiennes et un cortège portant en tête le buste du poète réalisé par le sculpteur Auguste Carli (1868-1930).

13 août 1911 — Fête provençale dans le parc du Rond-Point du Prado
— Les fêtes Provençales d'aujourd'hui au Parc de l'Exposition. Aujourd'hui, à 2 heures précises, au parc de l'Exposition, il y aura foule pour applaudir les pittoresques évolutions de la Tarasque, les jeux provençaux exécutés par la société d'Aubagne, avec accompagnement des Tambourinaires de Santo-Estello ; la Lyre sacrée, dans des airs provençaux, et le couronnement du buste de Mistral. La partie musicale sera remplie par l'excellente musique du 141e de ligne, la Musique des Verreries de Queylar et celle des Amis de l'instruction laïque de Menpenti.
Un grand lâcher de pigeons clôturera cette intéressante matinée. Prix unique d'entrée dans le parc, 0 fr. 60. Ouverture des portes à 1 heure de l'après-midi. Le soir, à 9 heures, grande fête de nuit. Brillant concert par les Touristes du Midi ; projections nouvelles et inédites par le Cosmos-Cinéma et feu d'artifice tiré par la maison Paître, de Marseille. Service de tramways assuré.

Marseille - Concours musical prévu pour 1911, définitivement annulé — L'Orchestre de l'American Park
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(1) Ferdinand Rey (1866-1926), premier prix au conservatoire de Marseille, entre, en 1880, comme premier violon au Grand-Théâtre où il devient chef d’orchestre de l’opéra-comique. Il part ensuite à Alger où il est, pendant cinq ans, premier chef d’orchestre du Grand Théâtre algérien. Un temps, il dirige la musique de l’opéra de Nice, puis celle du théâtre lyrique de Paris et enfin celle du Grand-Théâtre de Lyon. En juillet 1906, il est premier chef d'orchestre des concerts classiques puis de l’opéra-comique du Grand-Théâtre (opéra) de Marseille.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

Les Kiosques de Marseille

6/6 - Exposition coloniale de 1922, parc Chanot (8e arrondissement)

MARSEILLE - Exposition coloniale de 1922 - Le Kiosque de Musique
(BOUCHES-DU-RHÔNE)
Nous abordons la dernière étape de notre périple phocéen.
En janvier 1913, Adrien Artaud (1856-1935), qui tient depuis le 5 octobre 1887, avec son frère Jean-Baptiste, une fructueuse société de négoce à Marseille, se voit confier la direction de la Chambre de commerce. Dès le mois suivant sa nomination, il met sur pied, avec Jules Charles-Roux, commissaire général de l’exposition 1906, le projet d’organiser une nouvelle exposition coloniale et rencontre, à ce sujet, Amable Chanot, le maire de Marseille, le 17 mars 1913.
L’affaire est menée au pas de charge : le 6 mai 1913 et le 19 septembre 1913, la municipalité décide que cette exposition se déroulera en 1916 sur l’emplacement des deux précédentes de 1906 et 1908, dans le Parc du Rond-Point du Prado. Comme en 1906, le Conseil municipal vote un crédit d’un million de francs pour cette manifestation, abondé par le Conseil général et la Chambre de Commerce, chacun à hauteur de deux cent cinquante mille francs.
Etienne Bentz (1868-1942), nommé, en novembre 1913, architecte adjoint de cette exposition, est chargé des modifications du Grand Palais qui a été conservé des expositions précédentes. A ce titre, il lance le 24 juillet 1914 un concours qui doit avoir lieu le 1er septembre 1914, destiné à choisir l’entreprise adjudicataire de ces travaux divisés en deux lots : 1er lot : gros-œuvre, maçonnerie, charpente, couverture ; 2e lot : décoration en staff.
On sait qu’une semaine après le lancement de cet appel d’offre, le conflit 1914-1918 interrompt tous les projets de cette exposition qui est remis pour des jours meilleurs. Il faut attendre 1920 pour voir ressurgir des cartons, les plans de celle-ci.

Adrien Artaud reprend le flambeau du projet, nommé commissaire général par décret du 15 avril 1919 ; il est secondé par Louis Bonnaud, directeur général. Il obtient que l’exposition se déroule du 16 avril au 19 novembre 1922 sur le désormais
Parc Chanot, nouvelle appellation du Parc du Rond-Point du Prado depuis le décès, en 1920, de l’ancien maire Jean-Baptiste Amable Chanot.
Les crédits antérieurement votés pour cette manifestation sont portés à quatre millions de francs par la municipalité, la Chambre de Commerce et le Conseil général lui emboitant le pas pour un million et demi de francs chacun.
La superficie du parc, qui était de vingt hectares, est agrandie de près de quinze hectares supplémentaires, par sa prolongation jusqu’à la rivière de l’Huveaune et le chemin de Sainte-Marguerite, la municipalité ayant pris en location tous les terrains contigus. Sur cette partie annexée, seront installées les Attractions de l’Exposition.
Pendant la guerre, on a édifié, derrière le Grand Palais, des baraquements en briques destinés à
loger les indigènes mobilisés ; ces bâtiments vont être réutilisés, après remise en état, pour y héberger les ouvriers de l’exposition.

Plan de l’Exposition Internationale d'Electricité de 1922 à Marseille
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Tout comme la précédente Exposition coloniale, celle de 1922 se compose de multiples palais et pavillons édifiés en staff, quelques-uns, notamment le Palais des Machines, le Grand Palais, ayant été conservés de l’exposition de 1906 :
— Le
Grand Palais est modifié par Pascal-Joseph Piana au niveau des charpentes métalliques et du gros œuvre (1.500.000 francs), les staffs sont confiés à MM. André et Vianno (400.000 francs) et la peinture à M. Ferrat (30.000 francs) ;
— Le
Palais des Colonies autonomes (Réunion, Guadeloupe, Inde Française et Tahiti) construit par l’entreprise de Florent Bruno, est conçu par l’architecte M. Besnard.
— Le
Palais du Maroc est l’œuvre de l’architecte Joachim Richard (1869-1960) ; il est réalisé par MM. Jullien frères (Société du Nord et de l’Est).
— Le
Palais de Madagascar : architecte Joachim Richard, construction MM. Jullien frères (Société du Nord et de l’Est) ; décoration intérieure, M. Dumoulin.
— Le
Palais des Machines dit Palais Rabatau : Jullien frères, maçonnerie (150.000 francs) ; H. Métral, peinture (19.500 francs).

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Le Grand Palais — Palais des Colonies autonomes
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— Le Palais de la Tunisie : architecte Jean-Émile Resplandy (1866-1928) ; entreprise M. Leblanc de Marseille.
— Le
Pavillon des intérêts français dans le Levant (Palais de la Syrie) ; architecte Joachim Richard, entreprise Jullien frères de Marseille.
— Le
Château Duplessis, le seul bâtiment construit antérieurement à la constitution du Parc, est entièrement restauré à l’occasion de cette exposition : ayant été occupé pendant la guerre par l’autorité militaire, celle-ci l’avait laissé dans un état de délabrement absolu. La peinture des façades est confiée à M. Ferrat (4.500 francs).
— Le
Pavillon du Tourisme et des Sports : architecte Charles Héraud.
— Le
Pavillon de l’Art Provençal dit Pavillon du « Petit Marseillais » : architectes Gustave Mouriès, André Champollion et Edouard Rambert ; entreprise Florent Bruno (850.000 francs).

Marseille - Exposition coloniale 1922 - Pavillon de l'Art Provençal en construction — Palais du Tourisme et des Sports (cliché agence Roll)
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— Le Palais de l’Algérie : architecte Jacques Guiauchain (1884-1960), entreprise Perret.
— Le
Kiosque à musique qui avait été édifié pour l’Exposition de l’Electricité de 1908 bénéficie d’une réfection totale. Curieusement tous les photographes qui ont réalisé des clichés autour de ce kiosque, et notamment aux alentours du Palais de l’Algérie situé derrière lui, se sont efforcés de ne pas le prendre dans leur angle de vue. Aussi, est-il visible que sur une seule carte postale en plein cadre et sur une seconde, en vue aérienne.
— Le
Palais du Ministère des Colonies : architecte Besnard ; construction, établissements Piana.
— Le
Palais de l’Automobile dit Palais Michelet, ancien Palais de l’Energie lors de l’exposition de l’électricité de 1908, puis transféré en 1910 à l’American Park le long du boulevard Michelet où il servait de piste de patinage. Sa nouvelle affectation est réalisée par l’Entreprise générale de travaux industriels (81.500 francs), par M. Mohrard pour le staff (17.500 frs) et par la Société française des peintures et vernis pour ses revêtements colorés (35.000 francs).

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Palais de l'Algérie — Kiosque à musique et vue du palais de l'Algérie en fond
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— Le Palais de l’Indochine : architecte Auguste Delaval (1875-1962) ; entreprise MM. Blanchet et Molinari.
— Le
Pavillon de l’Afrique Occidentale : architecte du bâtiment Albert Charles Wulffleff (1874-1941) ; architecture intérieure Germain Olivier (1869-1942) ; entreprise M. Pollet de Marseille.
— Le
Pavillon de l’Afrique Equatoriale : construction M. Pollet de Marseille.
— Le
Pavillon de la Compagnie de Navigation Paquet : architecte Joachim Richard. Ce pavillon est édifié près du Grand-Palais et inauguré après tous les autres bâtiments, le 23 mai 1922.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Palais de l'Afrique occidentale — Palais de l'Afrique équatoriale
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Un second Kiosque à musique avait été édifié en 1922 sur le rond-point faisant face au Palais des Colonies Autonomes, mais, suite à une visite du Parc de l’exposition en voie d’achèvement par le ministre des Colonies, Albert Sarraut, celui-ci fera déplacer ce kiosque, ayant estimé qu’il brisait la perspective de ce palais. Le point de chute précis de cet édicule, après son transfert, n’a pu être déterminé, mais il a très certainement été placé du côté du parc des Attractions.
Le Kiosque à musique dit « central » à l’ombre des platanes des allées (400 platanes ont été plantés sur le parc en mai 1921), aura peu de répit durant la durée de l’exposition. L’orchestre formé spécialement pour l’exposition, composé de 60 musiciens, dirigé alternativement par ses deux chefs, Ferdinand Rey (1866-1926) et Bienvenu Molinetti (1879-1936), va y donner des concerts tous les jours, à 4 heures de l’après-midi et à 9 h 15 du soir. Et en intermède, c’est au tour des nombreuses formations musicales de prendre le relais, notamment l’Harmonie des Tramways, la Musique Municipale, la Musique des Carabiniers d’Italie ou encore la Musique de la Garde Républicaine…

L’inauguration de l’Exposition Coloniale de 1922 se déroule le dimanche 16 avril 1922 ; y assiste une kyrielle de personnalités accompagnant Albert Sarraut ministre des Colonies, Lucien Dior ministre du Commerce, Siméon Flaissières maire de Marseille et le commissaire de l’exposition Adrien Artaud.
Une visite présidentielle d’Alexandre Millerand viendra consacrer cette exposition le 7 mai 1922.


Marseille - Exposition coloniale 1922 : Inauguration exposition 16 avril 1922, Albert Sarraut et Lucien Dior sortant du Palais de l’Algérie (cliché agence Roll)
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Plus de trois millions de visiteurs participeront à cette grande exposition coloniale, clôturée avec succès le 19 novembre 1922.
Adrien Artaud qui dit avoir touché 265.000 francs pour l’organisation de son exposition, se dit toujours, le 5 octobre 1923, dans l’impossibilité de fournir un bilan de celle-ci, en dépit des injonctions qui lui sont faites par la municipalité. Il faut attendre le 9 mars 1924 pour qu’enfin, la Commission des finances de l’exposition publie les résultats de cette exposition : en regard des recettes totales de 19.245.677 francs (y compris les six millions de subventions sus mentionnées), les dépenses s’élèvent à 18.163.402 francs dégageant un excédent de 1.082.275 francs.
Cet excédent a aussitôt été employé, à hauteur de 842.914 francs, pour procéder à l’embellissement du Parc Chanot. Aussi, le bénéfice net subsistant ne s’élève plus qu’à 239.361 francs, sur lesquels il est déjà prévu de régler encore plus de 150.000 francs en travaux divers.
C’est ainsi que le bénéfice de l’exposition estimé à plus 3 millions de francs en date du 16 novembre 1922 par Adrien Artaud, s’est réduit comme peau de chagrin lors des comptes définitifs du 9 mars 1924.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : La Grande allée — Le Parc Amable Chanot redevenu simple promenade
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Depuis cette exposition, le Parc Chanot est devenu un parc de promenade accueillant chaque année en septembre-octobre, la Foire internationale de Marseille. En janvier 1935, les organisateurs de cette foire ayant considéré qu’il n’y avait aucune utilité à conserver le Kiosque à musique, ont demandé à la municipalité l’autorisation de le faire disparaître. Sur ce, le Conseil municipal, pris de remords, a proposé de faire transférer le kiosque sur la place de la Plaine (place Jean Jaurès), à condition que l’opération soit prise en charge par la Fédération des sociétés musicales phocéennes : celle-ci ayant refusé, en raison de la vétusté trop avancée de ce kiosque, l’édicule est définitivement rasé.
Kiosque supprimé.

Marseille - Exposition coloniale de 1922 - Le Kiosque de musique.jpg
Marseille - Exposition coloniale de 1922 - Le Kiosque de musique.jpg (265.7 Kio) Vu 4062 fois
publié par Jean-Marc

13 mars 1922 — Lors d’une visite du parc de l’exposition avant son achèvement, Albert Sarraut, ministre des colonies, fait déplacer un des kiosques à musique
— Un Kiosque gênant. Au passage, M. Sarraut fait judicieusement observer que le kiosque pour concerts, élevé à proximité, brise la perspective et détruit l'impression d'art qui, sans cela, se dégagerait agréable aux yeux et d'une belle harmonie. De plus, le palais Colonial se trouve ainsi comme relégué, effacé. Il ne le faut point. Et M. Sarraut, très fermement, demande que le kiosque gênant soit déplacé.
« Les colonies, dit-il, sont souvent des filles déshéritées et appauvries. Qu'elles ne le soient pas à Marseille. Elles ont fait de grands sacrifices pour cette exposition, elles ont fourni un grand effort pour y figurer brillamment. Il ne faut pas, pour les masquer, ni kiosque ni petits pavillons devant elles. »
Ce petit discours de M. Sarraut a fort bien été compris. Le kiosque sera déplacé demain, nous n'en doutons pas.

14 avril 1922 — Programme de l’inauguration de l’Exposition du dimanche 16 avril
— Une animation encore plus grande a régné hier dans l'enceinte de l'Exposition. Tous les préparatifs en vue de la réception des ministres sont en très bonne voie. Hier ont été placés, dans les salons d'honneur du Palais des Fêtes, au Grand Palais, les admirables tapis de la Savonnerie et les tapisseries fameuses du Garde-Meuble, notamment La Mort d'Achille, dont la réputation est mondiale. Tout à côté, dans l'autre Salon, figurent les plus belles toiles coloniales du Louvre, que le ministère des beaux-arts a envoyées à Marseille pour figurer à l'Exposition. C'est dans cette salle, d'une richesse inouïe, que M. Sarraut et M. Dior seront réunis les premiers, dimanche après-midi. Mais procédons par ordre et indiquons que les ministres seront reçus à 10 heures précises .au palais du ministère des colonies, où sont amoncelées également des merveilles artistiques de premier ordre. M. Artaud et M. Loisy, assistés de MM. Bonnaud et Giry, recevront le cortège officiel, qui, du palais du ministère, visitera successivement tous les palais de la section Sud de l'Exposition, Cette visite, qui est minutieusement réglée par le service d'ordre, sera terminée à midi et demi. A ce moment-là, un banquet réunira tous les personnages officiels. A l'issue du repas, les ministres et leur suite visiteront l'Indo-Chine, l'Afrique occidentale et l'Afrique équatoriale, puis ils se rendront dans la salle des fêtes, où aura lieu l'échange des discours d'ouverture.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Inauguration exposition 16 avril 1922 : Albert Sarraut et Lucien Dior au Palais de la Tunisie — Albert Sarraut et Lucien Dior accueillis par des Indochinoises (cliché agence Roll)
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2 mai 1922 — Les pousse-pousse font leur apparition sur le parc de l’exposition
— Le succès de l'Exposition Coloniale dépasse décidément toutes les prévisions.
Le nombre des visiteurs qu'elle a reçus dans la journée du dimanche 30 avril, en dépit du temps qui n'était pas très favorable ct surtout pas très sûr, a été tel que tous les palais étaient remplis de curieux se pressant aimablement et que les coins les plus reculés avaient, eux aussi, leurs adeptes.
ll faut signaler que cet empressement a reçu sa récompense ; dans le cours de l’après-midi, le soleil est apparu, de telle sorte que le superbe concert, donné de 4 heures à 6 heures par l'excellente musique du 22e colonial a eu le plus grand succès auprès de la foule attentive qui entourait le kiosque si élégant de l'Exposition.
Une attraction nouvelle n fait ce jour-là soit apparition : des pousse-pousse de couleur sombre, aux roues confortablement caoutchoutées ont été offerts aux visiteurs par des conducteurs asiatiques, élégamment vêtus de « kéac » et « ké-kouan » blancs, rehaussés de noir et coiffés de l'original « salako ». Fait à signaler : la plupart de ces jolis véhicules sont pourvus d'un taximètre, Il n'en fallait pas plus pour assumer dès la première heure, le plus grand succès ; attraction si utile par ailleurs, dans un pare aussi vaste que celui de l'Exposition.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Affiche exposition — Promenade en pousse-pousse
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7 mai 1922 — Visite officielle du président Alexandre Millerand à l’ExPosition Coloniale
— La visite que M. le Président de la République, Alexandre Millerand, doit faire à l'Exposition Coloniale va constituer en quelque sorte l'inauguration solennelle de cette grandiose manifestation nationale. Cette cérémonie revêtira le caractère imposant qui convient à la situation présente.
Ainsi qu'il a déjà été dit, M. le Président de la République arrivera au Parc du Prado à quinze heures. Il sera reçu au Palais du Ministère des Colonies par M. Loisy et la direction de l'Exposition : la visite commencera aussitôt d'après l’itinéraire suivant : Ministère des Colonies, Algérie, Indochine, Afrique occidentale, Cameroun, Afrique équatoriale, Grand Palais, arrêt dans la salle des fêtes où aura lieu la séance habituelle. La visite se continuera ensuite par le Palais des Beaux-Arts, celui des Colonies autonomes, le Maroc, Madagascar, la Tunisie, la Syrie, le Palais des Machines, le Palais de la Navigation, le Palais de Marseille et de la Provence et la Maison du Tourisme.
La Fête de Nuit.
Le banquet offert par le Commissariat général de l'Exposition à M. le Président de la République aura lieu le soir même à 20 h. L’immense Palais de l’Automobile a été aménagé à cet effet de la façon la plus riche et la plus confortable. En sortant du banquet, M. Millerand sera invité à prendre place sur une estrade dressée sur l'esplanade du palais Indochinois, et c'est devant ses yeux que se déroulera, dans une féerie de lumières, le cortège colonial préparé à son intention.
Le cortège, formé derrière le Palais d'Angkor Vat, suivra l'itinéraire suivant : Esplanade de l'Indochine, Kiosque de la Musique, Grande Allée, Avenue Charles-Roux, Art Provençal, Avenue Galliéni, Château d'Eau, Esplanade du Grand Palais, Afrique Occidentale. Grande Allée, Kiosque et Avenue Courbet où aura lieu la dislocation. Précédé d’un piquet à cheval, d'un piquet en armes et de la musique du 22e colonial, le cortège comprendra un peloton de spahis algériens, un groupe de la garde beylicale de Tunisie, des tirailleurs marocains, la gendarmerie syrienne, le groupe africain, mauritanien, soudanais, etc., la figuration de l'Afrique Equatoriale et du Cameroun, la milice de Madagascar, enfin le groupe indochinois qui se fera remarquer par une procession rappelant les cérémonies rituelles de l’Annam et du Tonkin, par ses musiques et danseurs du Laos et du Cambodge. Ce cortège comptera phis de cinq cents figurants. Par ailleurs, les musiques Joueront sur l’Esplanade du Grand Palais et au kiosque de l’Exposition.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Alexandre Millerand visite le village tunisien (7 mai 1922) — Millerand visite le palais de l’Afrique occidentale (cliché agence Roll)
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10 mai 1922 — Durant toute l’exposition, l’orchestre de celle-ci, dirigé par MM. Rey et Molinetti, assure la tenue de concerts deux fois par jour
— Le grand orchestre de l’Exposition coloniale. L'excellente phalange musicale engagée par M. Henri Valcourt pour donner des concerts pendant toute la durée de l'Exposition Coloniale a procédé hier dans la matinée à sa première répétition générale au Kiosque du Parc du Prado. Les nombreux visiteurs qu'une température privilégiée avait attirés à l'Exposition dès l'ouverture, n'ont pas manqué de se rallier autour de cette attraction inattendue, qui a donné aussitôt la mesure de ce que l'on petit en attendre, grâce aux artistes qui composent ce grand orchestre et à leurs chefs distingués, MM. Rey et Molinetti.
Le premier concert public sera donné le jeudi 11 courant, de 4 heures et quart à 6 heures et quart au kiosque de l'Exposition.

24 mai 1922 — Inauguration Pavillon de la Compagnie de Navigation Paquet, près du Grand-Palais
— Visites et inaugurations. On connaît le Pavillon que la Compagnie de Navigation Paquet a fait édifier, près du Grand-Palais. Il a été inauguré hier
M. N. Paquet avait invité, à cette fête intime, M. Adrien Artaud, commissaire général, les commissaires des colonies et un certain nombre de personnalités marseillaises. Aucun discours n'a été prononcé, mais l'accord fut unanime pour admirer, sans réserve, la haute élégance de ce pavillon, le charme incomparable de sa cour intérieure, la valeur artistique des pièces de musée et souvenirs de famille que M. Paquet a bien voulu exposer aux yeux du public, enfin, l'intérêt de la documentation relative à l'activité commerciale de cette vieille maison marseillaise, dont le pavillon contribue si puissamment au développement économique du Maroc.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Palais du Maroc — Pavillon de la Compagnie de navigation Paquet
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30 mai 1922 — L’opéra sur le Kiosque du parc (Sigurd)
— Le gala d’opéra de jeudi. Nous avons annoncé, hier, que M. Valcourt organisait pour jeudi prochain, dans la soirée, un grand concert de gala, au kiosque de la Musique. Le programme de cette soirée, qui a été définitivement arrêté, ne peut manquer de satisfaire tous nos dilettanti. C'est Sigurd, le chef-d'œuvre de notre regretté concitoyen Ernest Reyer, qui sera donné en sélection, avec le concours de MM. Guis, fort ténor ; Weber, baryton de grand opéra ; de Mlle Marthay, première chanteuse falcon, et de l'orchestre de l'Exposition, sous la direction de MM. Rey et Molinetti. Les plus belles pages de la partition seront interprétées au cours de ce concert de gala, dont le succès est d'ores et déjà assuré.

3 juin 1922 — Toujours l’opéra au kiosque (Les Huguenots)
— C'est ce soir, à 9 heures 15, qu'aura lieu, au kiosque de la musique, une sélection des Huguenots, le chef-d’œuvre de Meyerbeer, avec le concours de MM. Guis, fort ténor, Bava, première basse noble, de Mlle Marthay, première chanteuse Falcon, Mlle Zilman, première chanteuse légère. L’orchestre de l'Exposition, de 60 exécutants, sera dirigé par M. F. Rey. Cette sélection comprendra le prélude par l'orchestre ; la romance du 1er acte par M. Guis ; l'air du 2e acte « O beau pays de la Touraine », par Mlle Zilman ; le « Pas des Bohémiennes » par l'orchestre ; le grand duo du 3e acte par Mlle Marthay et M. Bava ; le duo du 4e acte par Mlle Marthay et M. Guis ; la scène finale du 5e acte par Mlle Marthay, MM. Guis et Bava.

18 juin 1922 — L'Union Musicale de Tenay en concert sur le kiosque de l’exposition
— L'après-midi, l'affluence fut considérable, soit dans les merveilleux Palais, soit sous les allées ombreuses, soit autour du kiosque à musique, où l'on applaudit de 2 h. ½ à 4 heures la brillante phalange « L'Union Musicale de Tenay (Ain), de passage dans notre ville où l'attirèrent les splendeurs de l'Exposition. De 4 h. ¼ à 6 h. ¼, l’excellent orchestre de l'Exposition obtint son succès habituel dans un programme de choix.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Rue principale du village indochinois — Le Temple d'Angkor-Vat
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4 juillet 1922 — Le prix d’entrée de l’exposition est réduit les lundis, mardis, mercredis et vendredis soir, jours moins fréquentés de la semaine
— Au Kiosque de la musique. Depuis que le Commissariat général a pris l'excellente mesure d'abaisser le prix d'entrée à l'Exposition tous les lundis, mardis, mercredis et vendredis soir, les concerts symphoniques, donnés en soirée par l'excellent orchestre que dirigent MM. Rey et Molinetti, attirent une grande affluence. Ces concerts constituent, au surplus, un véritable attrait pour tous les amateurs de bonne musique, en raison de l'excellence des exécutants et de la variété du répertoire.
A ce sujet, indiquons que jeudi prochain, M. Valcourt a décidé de donner une sélection de Faust, l'œuvre populaire de Gounod, avec le concours d'artistes de premier ordre.

6 juillet 1922 — A nouveau représentation d’opéra sur le Quinconce (Faust)
— Rappelons que ce soir à 9 h. 15 au kiosque de la musique, sera donner une importante sélection de Faust, le chef-d'œuvre populaire de Gounod avec le concours d'artistes réputés, de M. Guis fort ténor, de Mlle Madeleine Camp 1re chanteuse et de M. Arnal, l’excellente basse chantante de la Monnaie de Bruxelles. Il y aura certainement foule pour applaudir les excellents interprètes d'une œuvre particulièrement aimée du public, et il n'est pas douteux que M Arnal, dont on se rappelle les succès dans notre ville, retrouvera dans cette soirée de rentrée un accueil des plus chaleureux.

Marseille - Exposition coloniale 1922 - Palais des Machines et Palais de la Tunisie — Tonkin et Annam
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22 juillet 1922 — L’Estudiantina mixte, le Médiator renaissant et l'Harmonie Municipale de Valence au kiosque
— Au Kiosque de la musique. Programme du concert qui sera donné le 22 juillet, à 21 heures, à l’Exposition coloniale par l’Estudiantina mixte, le Médiator renaissant, président, F. Suzan ; chef, B. Berna.
1. Marche coloniale, Gérard. — 2. Ouverture de Liprandi. — 3. Mythalia, Macciochi. — 4. Kermesse champêtre, Florian Jullian. — 5. Il re pastore, Mozart. — 6. Un soir à Madrid, Macchiochi.
Demain dimanche, dans l'après, de 4 heures à 6 heures, sera donné, au kiosque de la musique, un grand festival artistique avec le concours de la réputée musique, l'Harmonie Municipale de Valence, sous la direction de son chef M. Leplat. Au programme : Torino de de Yaminettl. — Théthis, ouverture symphonique de Campra. — Le ballet d'Isoline de Ménager. — Les suites d’orchestre de l’Arlésienne, de Bizet.

23 juillet 1922 — Visite du gouverneur général de l’Indochine, Maurice Long, à l’exposition coloniale
— Le spectacle de plein air donné avant-hier devant le Palais de l'Indo-Chine, en présence de M. Maurice Long et des hautes personnalités qui l'accompagnent, a été très brillant. Un public élégant d'invités a fort applaudi les danseuses cambodgiennes et la troupe du théâtre annamite dans les manifestations de leur art original.
M. le gouverneur général a visité dans la matinée d'hier les Palais du Maroc, de Madagascar, des Arts de Marseille et de Provence. L'après-midi, il a fait, dans la salle des fêtes du Grand-Palais, une très intéressante conférence sur La France en Indo-Chine.
Ce soir dimanche, au kiosque de la musique sera donnée une grande sélection lyrique à laquelle prêteront leur concours Mlles Zilman et Madeleine Camp, le ténor Raybaud, le baryton Weber et l’orchestre de l'Exposition, sous la direction de M. Molinetti, premier chef d'orchestre. Au programme : ouverture de Siqurd. — Hilda, vierge au pâle sourire, par le ténor Raybaud. — Le grand air du premier acte de la Traviata, par Mlle Camp. —Les couplets d'Escamillo (Carmen), par Weber. — Le duo du premier acte de Carmen, par Mlle Camp et M. Raybaud. — Air et duo du troisième acte de Rigoletto, par Mlle Zilman et M. Weber. — Le Salut à la France de la Fille du Régiment, par Mlle Zilman.

3 août 1922 — Les représentations de qualités se succèdent sur le kiosque (Werther)
— Ce soir, à 9 heures 15, au kiosque de la mutique sera donnée une sélection de Werther, le chef-d'œuvre de Massenet, une des plus belles productions de l'art lyrique français, A cette soirée de gala prêteront leur concours, le ténor Martel, l’excellent baryton Figarella et Mme Montazel, la réputée mezzo de l'Opéra-Comique. L'orchestre de l’exposition sera dirigé par M. Rey.

Marseille - Exposition coloniale 1922 - Palais de Madagascar — Palais des Beaux-Arts
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13 août 1922 — La Sirène Chevalblanaise et la Coecilia de Nice au kiosque de l’exposition
— La journée du dimanche 13 août. Au cours de l’après-midi, la Sirène Chevalblanaise donnera un concert de 15 à 16 heures ; la Coecilia de Nice lui succèdera de 16 à 18 heures. Cette manifestation artistique si complète est bien de nature à attirer autour du kiosque de l'Exposition les nombreux amateurs de notre cité, heureux de fêter en leurs sympathiques hôtes des artistes dont l'éloge n'est plus à faire.
Le soir, grande fête indochinoise, au théâtre en plein air, où les danseuses cambodgiennes si gracieuses, présenteront quelques figures inédites et sensationnelles, tandis que l'union chorale de Nice se fera entendre au kiosque du quinconce.

14 août 1922 — Les tambourinaires Lei Cigaloun en concert au Pavillon du Tourisme, l’Orchestre de Tunis au Kiosque
— Nous soulignons volontiers le succès obtenu, dans de brillante concerts, par la Sirène Chevalblanaise, la Coecilia de Nice et la Chorale de Nice. Au pavillon du Tourisme, les tambourinaires Lei Cigaloun, donnèrent une audition très goûtée par un nombreux public. Enfin, le cortège colonial attira, hier soir, nue foule extraordinaire, dans le cadre splendide de l’exposition illuminée.
Aujourd'hui, A 4 heures 25, au kiosque du Quinconce, concert par l'orchestre de Tunis. A 5 heures, concert par la Chorale de Tunis, Ce soir, au kiosque de la musique, à 9 heures, sélection du Barbier de Séville et Mireille : sérénade, M. Martel ; air de Figaro, M. Figarella ; air de Rosine, Mlle Zilman ; duo, Mlle Zeman et M. Figarella ; ouverture de Mireille : valse de Mireille, Mlle Zilman ; Ange du Paradis, M. Martel ; couplet de Ourrias, M. Figarella ; duo de Magali, Mlle Zilman et M. Martel. M. Molinetti, premier chef d'orchestre.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Palais du Tourisme et des Sports — Petit pavillon du palais de l’Indochine
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18 août 1922 — L’Orchestre de l’Exposition et la Musique de Bône en concert
— Cet après-midi, à 4 heures et le soir à 9 heures, concerts au kiosque du Quinconce par l'orchestre de l'Exposition.
De 9 heures 30 à 10 heures 30, concert sur l'Esplanade du Château d'Eau, par les Trompettes Oranaises, qui viennent d'obtenir les premiers prix au concours du Puy.
Programme : 1. Névadah, marche. — 2. La Croix d'Honneur Française. — 3. Souvenir d'Oran, grande valse. — Duo des Fauvettes, polka. Directeur : Jules Dellac.
Un très intéressant concert sera donné samedi, à 4 heures, au kiosque du Quinconce par les sociétés musicales de Bône (Algérie), l'Harmonie Bônoise et la Mondaine symphonie, suivant le programme ci-après :
1. Le Spartiate, pas redoublé. — 2. La Bohémienne, ouverture. — 3. Ballet Egyptien. — 4. Marseille, grande valse, par l’Harmonie Bônoise.
1. Fête à Trianon, ouverture. — 2. Cocarde de Mimi Pinson, par la Mondaine Symphonie.

19 août 1922 — La musique de la Landwehr suisse qui avait inauguré l’exposition de 1908, vient donner un concert sur le Kiosque de l’Exposition
— Ce soir, à 4 heures, au kiosque, concert par les sociétés musicales de Bône, conformément au programme donné hier. A 9 heures, l'orchestre de l'Exposition donnera son concert habituel au kiosque du Quinconce. Demain, à 9 heures du soir, gala musical, au kiosque du Quinconce, par la musique de la Landwehr suisse qui exécutera le programme suivant :
Première partie : Wellington, marche. — Egmont, ouverture. Beethoven. — La Voix des Cloches. Luigini. — L'Arlésienne, prélude, intermezzo, farandole. Bizet.
Deuxième partie : Isoline, ballet. Messager. — Les Amours d'un rossignol. Danauré. — Aubade printanière. Lacombe. — Danses hongroises.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Entrée principale de l'Exposition — Palais du Ministère des Colonies
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23 août 1922 — L’Harmonie des Tramways est la plus fidèle des phalanges musicales lors de chaque exposition de Marseille
— L'Harmonie des Tramways se fera entendre aujourd'hui, de 4 à 6 heures, au kiosque de l'Exposition, sous la direction de M. Lacourt. En voici le programme : Marche Joyeuse, Romberg. — Le Maréchal Chaudron, ouverture, P. Lacome. — Prélude de Messidor, A. Bruneau. — Sélection sur Mireille, Gounod. — La Manolita, valse, Lambert. — Andante de la symphonie en ut mineur, Beethoven. — Fête foraine de la troupe Joli-Coeur, A. Coquard. — La Guapa, marche, Allier.

29 août 1922 — L'Harmonie de Neufchâtel en concert sur le kiosque
— L'Harmonie de Neufchâtel à Marseille. Nos trais de Neufchâtel ont passé la journée de dimanche à visiter les principaux monuments de notre ville et l’Exposition Coloniale. Le matin, après une promenade à N. D. de la Garde, ils ont parcouru nos principales artères et l’après-midi ils étaient reçus au pavillon du Phénix par leurs compatriotes de la colonie.
Le soir, la musique donna, au kiosque de l'Exposition, un concert des plus réussis, à l’issue duquel, M. de Bosset, président de l'Harmonie, remercia la population marseillaise pour son aimable accueil.
Une palme fut offerte à l'Harmonie par le comité de l'Exposition, et M. Bonnaud rappela que la musique de Neufchâtel avait reçu la médaille d'or de la reconnaissance française pour son attitude envers nos blessés et nos rapatriés au cours de la grande guerre.

29 août 1922 — Représentation de Lakmé au Grand Théâtre de l’exposition
— A l’Exposition coloniale. Le gala de « Lakmé » à l’Indochine. C'est aujourd'hui que s'ouvrira au Grand-Théâtre le bureau de location pour la représentation de Lakmé. Cette soirée s'annonce comme très brillante. L'interprétation de l'œuvre de Delibes a été confiée, par M. Valcourt, à nos meilleurs artistes. Le ténor Martel, Figarella et l'excellente basse Audiger donneront aux rôles principaux un puissant relief, tandis que du côté féminin Mlle Zilman, une Lakmé idéale ; Mme Sonnelly, Mlles Desprez, Cordelle, Van Roy, constitueront un ensemble remarquable. Les danseuses cambodgiennes, les porte-étendards et attributs donneront à ce déploiement admirable un caractère d'art exotique jusqu'ici inconnu.

29 août 1922 — Concerts de la Musique de la Garde Républicaine sur le kiosque de l’exposition coloniale
— Deux concerts de la Garde Républicaine. La nouvelle de l'arrivée à Marseille de la musique de la Garde Républicaine, qui se fera entendre dans le parc de l'Exposition, a soulevé l'enthousiasme général, dont les manifestations ont déterminé le Commissariat général à organiser deux concerts, qui auront lieu demain mercredi, au kiosque du Quinconce, le premier, à 4 heures ; le deuxième, à 9 heures du soir. La première audition met ainsi à la portée des visiteurs de la région qui désireront rentrer chez eux le soir, une attraction unique que les vrais amateurs de belle musique ne voudront pas manquer.
Voici le programme de ces deux concerts : A 4 heures : 1. Marche du cortège de Déjanire, Saint-Saëns. — 2. Tarras Boukas. A. Georges. — 3. L'Arlésienne. Bizet. — 4. La plainte du Clocher. Balay. — 5. Sylvia, Delibes.
A 9 heures du soir : 1. Ouverture du Carnaval de Venise. A. Thomas. — 2. Messidor. Bruneau. — 3. L'Apprenti sorcier, Dukas. — 4. Symphonie inachevée. Schubert. — 5. Samson et Dalila. Saint-Saëns. — 6. Grande Yota de la Dolorès. Balay.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Palais de l'Indochine — La Musique de la Garde républicaine et M. Balay, son chef
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6 septembre 1922 — Florilège lyrique sur le Kiosque à musique
— Demain soir jeudi, à 9 heures, au kiosque de la musique, sera donné un grand gala lyrique où seront successivement interprétés les plus beaux passages de Guillaume Tell, des Huguenots, du Barbier de Séville et de Rigoletto. A cette soirée sensationnelle prêteront leur concours, le réputé fort ténor Guis et l’excellent M. Martel, premier ténor d’Opéra-comique, les barytons Weber et Figarella ; Mmes Marthay, Zilman et Sonnelly. L’orchestre de l’exposition sera successivement dirigé par MM. Rey et Molinetti, les excellents premiers chefs.

12 septembre 1922 — Les Enfants du Vigan en concert
— Cet après-midi, au Kiosque de la musique, de 4 heures à 6 heures, la société musicale les Enfants du Vigan donnera un concert instrumental dont voici le programme :
Marche Saint-Cyrienne, Kowalski. — Gyptis, ouverture, F. July. — Smarteuse, polka, F. Popy. — L'Auréole d’or, fantaisie, G. Morand. — Amour discret, Gavotte, Resche.

15 septembre 1922 — Le Parc des attractions de l’Exposition coloniale est géré en concession
— La fête organisée par les concessionnaires du Parc des attractions à l’Exposition coloniale, aura lieu demain samedi, dans la soirée. Au programme, deux concerts donnés à 9 heures en des points différents par des musiques locales dont la réputation n'est plus à faire ; à 10 h. 30, embrasement général et bataille de confettis. Le Parc des attractions, qui jouit déjà de la faveur justifiée des visiteurs de l'Exposition Coloniale, va donc se présenter demain, sous un aspect nouveau, de nature à provoquer l'affluence des grandes fêtes.

Marseille - Exposition coloniale 1922, parc des attractions : Grand café restaurant de la ferme provençale — Le Petit Trianon
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23 septembre 1922 — L'Harmonie Romaine sur le kiosque
— Les concerts de cet après-midi. Rappelons que cet après-midi, à 5 heures, l'Harmonie Romaine se fera entendre au kiosque de la musique dans un programme de choix. A la même heure, la Société musicale l'Eglantine de Nîmes, donnera un autre concert instrumental à l'avenue Galliéni. En voici le programme : 1. Les Cadets de Brabant, Turine. — 2. Aïda, G. Verdi ; a) Hymne ; b) Marche ; c) Danses. — 3. Danses hongroises, Brahms. — 4. Cavaliera rusticana, P. Mascagni. — 5. Salambo, Reyer.

30 septembre et 1er octobre 1922 — Concerts de la musique des Equipages de la Flotte de Toulon à l’Exposition coloniale
— La journée coloniale de la ligue maritime. Le programme de cette belle manifestation est aujourd’hui arrêté définitivement. La musique des Equipages de la Flotte de Toulon ouvrira la séance à la salle des fêtes du Grand Palais, par deux morceaux choisis et donnera à 3 heures ½ son concert au Kiosque. Le soir, à 9 heures, elle se fera de nouveau entendre ainsi que le lendemain dimanche à 3 heures, dans un concert des plus sélectionnés afin que tous les visiteurs puissent profiter de la présence à Marseille de cette phalange d’élite.

28 octobre 1922 — Grand festival franco-italien au Palais de l’Automobile de l’exposition
— C’est ce soir, à 9 heures, au Palais de l'Automobile, qu'aura lieu le grand festival franco-italien organisé au bénéfice des orphelins de guerre italiens et français.
A cette solennité artistique prêteront leur concours la musique des Carabiniers Royaux d'Italie, la Musique Municipale, sous la direction de son chef M. Reynaud, le corps de ballet des danseuses cambodgiennes, le corps de ballet de l'Opéra Municipal, sous la direction de Mme Camarano, et l'orchestre de l’exposition sous la direction de MM. Rey et Molinetti. Le prix de l'entrée a été fixé, sans distinction de places, à 5 francs. Un bureau de location sera ouvert au Grand Théâtre, rue Molière et au Château Duplessis (commissariat général)
Rappelons que la musique des Carabiniers Royaux se feront entendre, dans le Parc de l’Exposition, au Kiosque de la musique, cet après-midi et demain, à 3 heures, dans un programme entièrement nouveau.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Château Duplessis (commissariat général) — Pavillon des intérêts français dans le Levant
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29 octobre 1922 — Les Carabiniers Royaux d'Italie en concert sur le kiosque à musique
— Le concert d’adieux des Carabiniers royaux. Après l'immense succès obtenu par la musique des Carabiniers Royaux, il y a tout lieu d'espérer que le concert d’adieux qu'ils donneront cette après-midi, à 3 heures, au kiosque de la musique, obtiendra un accueil triomphal. Voici le programme de ce concert :
1. Marche du Couronnement de Saint-Saëns. — 2. Ouverture des Maîtres Chanteurs, de Wagner. — 3. Fantaisie sur Rigoletto, de Verdi. — 4. Carmen, fantaisie, Bizet. — 5. Paraphrase de la Tosca de Puccini.
Il y aura certainement foule pour applaudir l'excellente musique italienne.

2 novembre 1922 — La musique de la Garde Républicaine revient une seconde fois en concert sur le kiosque
— Nous avons annoncé hier que la célèbre musique de la Garde Républicaine viendrait sa faire entendre dans notre ville samedi, à 3 heures et demie et dimanche prochain, à 3 heures de l'après-midi, au kiosque de la musique. Profitant du passage à Marseille de cette remarquable phalange orchestrale, M. Valcourt d'accord avec le Comité des Poilus d'Orient, a décidé d'organiser un grand concert de gala qui aura lieu samedi soir, à 9 heures, au Palais de l'Automobile, où s'est fait entendre samedi dernier, la musique des Carabiniers Royaux d'Italie. A cette soirée de gala, la musique de la Garde Républicaine exécutera les plus belles pages de nos compositeurs modernes. Nous publierons ci-après le programme de ce concert sensationnel qui ne peut manquer d'attirer au Palais de l'Automobile tous les amateurs de belle musique :
1. La Marche du Couronnement de la Muse du Peuple, de Charpentier. — 2. Menuet, de Mozart. — 3. Sélection sur Lakmé, de Léo Delibes. — 4. Le premier temps de l'admirable symphonie en ré Mineur, de César Frank. —5. La première suite d'orchestre de l’Arlésienne, de Bizet. — 6. L’étincelante rapsodie de Chabrier, Espana.

18 novembre 1922 — La musique militaire du 141e de ligne, dirigée par M. Durand, au kiosque de l’exposition
— Aujourd’hui, de 2 heures à 4 heures, au Kiosque de l’Exposition, la musique du 141e de ligne, sous la direction de son chef, M. Durand, se fera entendre dans un programme choisi.

Marseille - Exposition coloniale 1922 - Une rue du village annamite — Palais de l'Afrique équatoriale
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19 novembre 1922 — La clôture de l’Exposition coloniale
— A l'Exposition Coloniale. La Journée de clôture. A 2 heures 30, grand défilé du cortège industriel et commercial, dans les allées du parc, avec distribution d'échantillons et de cartes illustrées et jet de fleurs et de serpentins. A 4 heures apparition du Dragon qui se joindra au défilé. A 4 heures 30, remise du Dragon par le commissariat de l'Indochine au Comité des fêtes de l'Exposition. Aussitôt après sortie du cortège parcours de l'avenue du Prado, dislocation place Castelanne. A 6 heures, sur l'Esplanade du Château d'Eau, grand feu d'artifice ; illuminations générales. Apothéose finale.
L'après-midi d'hier a déjà donné une idée assez précise de ce que sera la fête d'aujourd'hui. Cette première manifestation a été très appréciée par une foule immense, dans laquelle on pouvait remarquer de nombreux étrangers. Aujourd’hui, l'industrie et le commerce marseillais donneront avec ampleur la mesure de leur savoir-faire et la manifestation originale et élégante de ce jour parera d'un éclat exceptionnel la clôture de l'Exposition Coloniale.
Rappelons, d'autre part, que la musique du 141e se fera entendre de 2 heures à 4 heures, au kiosque de l'Exposition.

Marseille - Exposition coloniale 1922 : Vue aérienne du Palais de l'Algérie et du Kiosque à musique
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

MARSILLARGUES - Place du Pavillon et Kiosque
(HÉRAULT)

Jusqu’en 1361, à Marsillargues, seule l’Eglise est fortifiée et entourée de fossés. Ce bourg, peuplé de plus de trois mille âmes, est à ce moment sous la coupe de Raymond II de Nogaret, petit-fils de Guillaume de Nogaret qui en avait pris possession depuis 1307, de par le don que lui en avait fait Philippe le Bel. En dépit de cette donation, Raymond II reste toutefois vassal du seigneur de Lunel.
Marsillargues est administré par trois syndics, assistés de douze conseillers, désignés uniquement à chaque fois que le besoin s’en fait sentir, assermentés auprès du viguier du seigneur, le notaire Jean Cabot.
En juin 1363, Jean le Bon, roi de France, charge Pierre Raimond de Rabastens, sénéchal de Beaucaire, et Pierre Scatisse, trésorier de France, de faire fortifier Marsillargues. L’enceinte, mesurée à l’intérieur des futurs fossés, fera
600 cannes de tour et sera protégée par quatre portes ; quatre-vingts onze maisons et parcelles devront être détruites ou morcelées pour faire place à cette fortification.
Julien Dayric, Jacques Justin et Raymond Gély, les trois syndics de Marsillargues, s’adressent à Giraud Malepue, châtelain d'Aigues-Mortes, pour la réalisation de cet ouvrage ; celui-ci, le 6 juillet 1363, désigne quatre experts — Etienne Germain, maître des œuvres du port royal d'Aigues-Mortes, maître Guillaume Roux, notaire, Pascal Flamenc et Etienne Fourès — qui se chargent de la mise en œuvre des travaux.
Le 21 juin 1365, les fossés autour de l’église, devenus inutiles depuis l’achèvement des fortifications et fossés de la ville, sont comblés avec l'accord de Louis d’Anjou. Une autorisation est donnée de détourner l’eau de la Virdoule pour alimenter les nouveaux fossés de la ville.
A la suite de l’édification de l’enceinte, le sénéchal Amédée des Baux, donne l’ordre, le 24 août 1368, de faire raser toutes les maisons situées sur les faubourgs hors-la-ville, lesquelles constituent
une gêne et un danger pour la défense. Les cent quarante villageois concernés par cet ordre vont devoir s’exécuter, sous peine d’une amende de dix marcs d’argent, et devront s’installer dans la ville intra-muros à leurs propres frais.

Trois siècles plus tard, les place fortes protestantes sont mises à mal par ordre de Louis XIII, et en août 1622, les fortifications de Marsillargues — où les protestants se sont implantés majoritairement dès 1560 — sont démolies par les armées du duc de Montmorency ; le Temple ne sera rasé qu’en octobre 1685.
A la fin du siècle, en 1698-1699, le long des fossés, sur l’emplacement des anciens remparts arasés, de larges boulevards constituant le « tour de ville » sont aménagés et plantés d’ormeaux, remplacés ultérieurement par des platanes.


Plan de Marsillargues en 1812
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Le protestantisme restera cependant fermement implanté à Marsillargues : en 1802, il est décidé la construction d’un nouveau Temple réformé, précisément près de l’ancienne porte sud de la ville, en vis-à-vis des fossés toujours existants. L’architecte Issac Bassaget (1748-1831) est chargé des plans de cet édifice qui est inauguré dès 1806, mais dont les plafonds et la tribune ne seront commencés qu’en 1818 pour s’achever enfin en 1823. Le clocher octogonal, de son côté est terminé en 1823 et la cloche n’y est installée que trois ans plus tard.

Marsillargues - Le Temple réformé
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Hormis Issac Bassaget, architecte du Temple, Marsillargues compte un grand nombre de représentants de cette famille, notamment André Bassaget (1758-1843), pasteur à Marsillargues en 1785 puis à Lourmarin de 1785 à 1794. Le fils d’André, Antoine-André Bassaget (1793-1874) sera maire de Marsillargues de 1830 à 1848 puis de 1854 à 1862. Le second fils du pasteur, Jean-André Bassaget, docteur en médecine, né en 1806, prend, en 1863, la direction de l’Orphéon marsillarguois.
L’Orphéon, seule phalange musicale attestée à cette date à Marsillagues, obtient de beaux succès lors des fréquents concours auxquels il participe en écumant la région :

— Classé en 3e division 3e section, l’Orphéon gagne le 3e prix et une médaille d’argent au Concours musical des Arènes de Beaucaire le 26 juillet 1863.
— Le 23 août 1863, au concours orphéonique de Saint Hippolyte-du-Fort, il remporte le 1er prix et une médaille de vermeil en exécutant « Mois de Mai » de Givaert, et « Jeunes musiciens » de Kucken.
— Le 16 juillet 1865, 1er prix ex-aequo avec la société chorale de Générac, au festival de Nîmes.
— Le 29 juillet 1866, classé en 3e division 1er section, il se classe 4e derrière des ténors dont la Philharmonique de Marseille qui emporte le 1er prix.
Après un passage à vide en juillet 1869 lors duquel, le président de l’Orphéon, Scipion Bouscharain, jette l’éponge à la suite de dissentions politiques, la chorale est remise sur pied peu après.

Une seconde phalange musicale voit le jour à Marsillargues le 25 janvier 1877 :
La Lyre de Marsillargues, créée et dirigée par l’instituteur Emile-Eugène Ravel (1839-1920). Cette harmonie, tout comme l’Orphéon, se classe parmi les meilleurs de sa catégorie :
— La Lyre, classée en 3e division 1e section, remporte le 1er prix des harmonies au Concours musical de Vauvert du 8 juin 1879.
— Le 7 juillet 1879, classée en 2e division, elle remet le couvert en gagnant le 1er prix au concours des Arènes d’Arles.
— A présent classée en 1er division, La Lyre obtient le 2e prix, une médaille d’or et 100 francs en espèces, lors du Concours de Marseille du 19 août 1883.
— Au Concours de Montpellier du 26 juillet 1896, la Lyre reçoit le 2e prix d’exécution.
En 1897, tout en gardant la présidence de la Lyre, Emile Ravel laisse sa place de chef à Paulin Floutier puis à Auguste Ravel en 1902.

A Marsillargues, les concerts se déroulent sur les places publiques, d’une part sur la place de la Mairie bordant l’église et le château communal, qui accueille en outre fréquemment des courses de taureaux et d’autre part sur la place du Temple dite place du Pavillon. Cette place située le long du Grand Temple attire de nombreux marsillarguois grâce au
Café du Pavillon qui y a été inauguré en octobre 1850, édifié partiellement sur l’emplacement de l’ancien fossé de ceinture. (1)

Marsillargues - Café du Pavillon — Adjudication travaux du pont en voute dit du temple sur les fossés de ceinture, 7 août 1851
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C’est donc sur la place située à l’arrière du Café du Pavillon, le long du Temple réformé, que la municipalité dirigée par Antoine Moulin (1852-1928), maire de 1897 à 1905, décide en 1900, de faire édifier un Kiosque à musique et alloue un crédit de 300 francs pour sa construction, le reste de la somme nécessaire à son financement, soit 460 francs, sera fourni par des dons et une souscription auprès des mélomanes.
Eugène Louis Fériaud (né en 1841) et Auguste Yzombard, maçons marsillarguois, se chargent du soubassement octogonal et du terrassement pour 534 francs ; le serrurier Auguste Bourrely, moyennant 226 francs, s’occupe de la fabrication du garde-corps en fer forgé et des huit poteaux d’angle en fonte, dûment enduits de peinture. Aucune toiture n’est prévue ni nécessaire, il fait beau dans l’Hérault…
Ce Kiosque à musique, commencé en octobre, est inauguré le 25 décembre 1900.


Marsillargues - Place du Temple, les fossés, le café du Pavillon et le Kiosque à musique — Le Kiosque à musique vu des fossés de la ville
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Alors que l’Orphéon disparaît peu après 1907, la Lyre de Marsillargues perdure, sous la présidence d’Octave Ravel, fils d’Emile le fondateur, et sous la direction successive de plusieurs chefs, après le conflit de 1914-1918 : Louis Gachon, Marcel Daniel puis René Carbonnier. Refondée en 1952, l’harmonie finira par s’étioler au tournant des années 1950-60.
Le conseil municipal et son maire Léopold Diot décident, en 1953, de supprimer le Kiosque à musique, lequel est éradiqué en mars 1954.
Le 12 février 1957, le conseil municipal et le même Diot, continuent leur œuvre destructrice et votent la démolition du Pavillon et du Café y attenant, pour cause de vétusté.
Ainsi, seul le Temple, restauré en 1952-1953, a été préservé dans ce quartier de Marsillargues.
Kiosque supprimé.

voir ici ► Place du Temple réformé de Marsillargues sans le Kiosque à musique aujourd'hui.
voir ici ► Emplacement de l’ancien Café du Pavillon disparu aujourd’hui

Marsillargues - Place du Pavillon et Kiosque.jpg
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publié par Jean-Marc

En 1869, l’Orphéon de Marsillargues est dissout par arrêté du préfet de l’Hérault, en raison de luttes intestines politiques entre Ernest Picard et M. Pagézy (défait lors d’élections), Ernest Picard ayant été supporté par l’Orphéon de Marsillargues et par le Cercle musical de Cournontenal.
11 juillet 1869 — Dissout avec panache, l’Orphéon de Marsillargues renaîtra de ses cendres peu après
— On lit dans l'Avenir National : « Les électeurs de l'Hérault ont voté pour M. Picard ; les électeurs de l'Hérault ne chanteront plus, les électeurs de l'Hérault n'auront plus de fanfare. Ainsi l'a décidé le préfet de ce département, qui vient successivement, par deux arrêtés, de prononcer la dissolution du Cercle musical de Cournontenal et de l'Orphéon de Marsillargues. »
Le dernier président de l'Orphéon dissout de Marsillargues fait ainsi ses adieux à ses amis, à ses confrères :
« Adieu donc tous les festivals 1 Adieu tous nos rêves de gloire et nos belles luttes musicales ! Adieu ces concours et ces réunions amicales où nous retrouvions avec tant de plaisir nos confrères et nos émules de Nîmes, de Beaucaire, d'Allais, de Saint-Hippolyte-du-Fort, de Toulouse ; nos concours sont finis, il ne nous en restera plus que le souvenir, représenté par les couronnes que nous avons bien gagnées. Elles nous rappelleront les amis avec qui nous nous sommes trouvés en rapport dans nos pérégrinations musicales, et ces luttes dans lesquelles la défaite même était honorable.
Oui, nous garderons les précieux gages de nos combats, afin de pouvoir dire à nos enfans « Voilà comme chantaient vos pères ! »
Oui, nous garderons cette bannière que nous avons honorée, afin de pouvoir dire à nos enfans : « Ce drapeau n'a abrité que des hommes d'intelligence, de travail, de probité. Enfans, tâchez qu'on en puisse un jour dire autant de vous, au risque de déplaire aux puissans. »
Avis aux Sociétés chorales de France. Qu'elles voient ce que nous étions et ce que nous sommes devenus, et qu'elles méditent sur la fragilité des choses humaines !
Scipion Bouscharain, dernier président de l'Orphéon de Marsillargues. »

Des deux harmonies, la Lyre et la Gerbe, fondées dans le même temps à Marsillargues et qui se vont se déchirer, seule la Lyre perdurera ; la Gerbe n’aura qu’une existence très éphémère
22 août 1878 — La Gerbe ridiculise la Lyre
— On nous écrit de Saint-Laurent-d'Aigouze (Gard), le 22 août :
Marsillargues est un village dont le nom ne se lit point sur la carte, mais qui a toujours fait parler de lui. Depuis quelque temps surtout, la population de cette localité amuse ses voisins. Deux groupes musicaux, ayant pris prétentieusement, l'un le nom de la Lyre, l'autre celui de la Gerbe, s'y sont constitués, Mais la bonne harmonie ne règne pas entre ces deux corps émules : ils s'injurient et se menacent. Toute la population marsillarguoise, depuis le moutard le plus morveux jusqu'au vieillard le plus brisé par l'âge, est divisée en deux camps adverses : le parti de la Lyre et le parti de la Gerbe. Dans Marsillargues on est, selon l'expression vulgaire, à couteaux tirés : Un jeune homme recherche-t-il une jeune fille ? il s'informe tout d'abord si, comme lui, elle accorde sa bienveillance à la Lyre ou à la Gerbe ; et déjà, bien des mariages, sur le point d'être conclus, se sont rompus subitement, parce que la fiancée apprenait au dernier moment que son futur préférait en secret la musique à laquelle elle était hostile.
A tour de rôle, pour s'attirer une passagère faveur, la Lyre et la Gerbe paient aux Marsillarguois une course de taureaux.
Ce débat dure depuis assez longtemps.
Ces jours-ci, enfin, la Lyre, exaspérée et voulant écraser sa rivale en s'attirant la bienveillance générale par une brillante fête donnée à toute la gent marsillarguoise et à tous les villages voisins, fit publier dans les journaux de la région une annonce à peu près ainsi conçue :
« Dimanche, 18 août, à 5 heures du matin, départ de Marsillargues pour la Clapière ; à 6 heures et demie, arrivée au pré ; à 7 heures, grand déjeuner sur l'herbe, grand bal ; à 8 heures, triage des meilleurs taureaux de la manade Papinaud, pendant que les musiques de Vauvert, du Cailar et la Lyre exécuteront les plus beaux morceaux de leur répertoire ; à 9 heures, arrivée au Cailar, halte au café Bontemps, bal sur la place publique, etc. »
Le programme était alléchant. Dans tous les villages d'alentour on fit des préparatifs pour la fête promise. Au Cailar, le cafetier Bontemps fit venir, des grands entrepôts, de nombreux sacs de Moka, reçut de Strasbourg, la meilleure bière alsacienne, fit une grande provision de glace pour rafraîchir la foule après le bal sur la place. Le jour dit, camargues et chars à bancs furent tirés de l'écurie ; on vit aussi de vieux tapecus sortir du fond des hangars où ils se reposaient ensevelis sous les toiles d'araignées et la poussière, et des mules vinrent même s'atteler aux tilburys afin qu'un plus grand nombre de curieux fussent transportés en Clapière. En ce grand jour se mirent en route pour le pré de vieilles grand'mères qui, il y avait longtemps, n'avaient pas quitté le coin de l'âtre. Aussi, de bon matin, une foule considérable envahit-elle les prairies que borde le Vistre.
Mais, ô déception ! la Lyre se vit seule : de musiciens de Vauvert et du Cailar, point du tout. Déjà toute troublée, la rivale de la Gerbe, ses partisans derrière, au lieu d'aller épater la population du Cailar comme elle se l'était proposé, oubliant le moka de Bontemps et sa bière strasbourgeoise, tourna modestement bride et vint, en silence passer non loin de St-Laurent. Mais notre population avait été avertie ; elle s'était rassemblée sur le chemin suivi par las Marsillarguois, et comme il y a toujours eu un esprit de chicane entre Saint-Laurent et Marsillargues, les Saint-Laurentais s'escrimèrent à faire fuir vers la Clapière les taureaux que tout Marsillargues attendait. Aussi, quatre taureaux seulement passèrent-ils le Vidourle, et ce fut tête basse que la Lyre rentra au village pendant que les membres de la Gerbe regardaient leurs rivaux d'un air narquois.
Pourtant, il restait à la Lyre un dernier espoir pour sauver son honneur : elle se relèverait si ces quatre taureaux, débris de la course, par leur férocité faisaient frémir tous les spectateurs ; mais, ô comble de misère ! ils furent plus calmes et plus doux que des agneaux. Devant cet excès de honte, la Lyre confuse quitta l'arène et alla cacher sa défaite, tandis que la Gerbe triomphante, et voyant tous les rieurs pour elle, raillait méchamment son ennemie abattue.
Quand donc finira une rivalité ridicule qui fait l'amusement de vos voisins, messieurs les marsillarguois ! Allons ! que la Gerbe et la Lyre échangent une bonne et franche poignée de mains et, unissant leurs efforts et leur science musicale, forment un seul et même corps, qui deviendrait un corps l'élite car, d’après un vieux dicton populaire « l’union fait la force ! »

Marsillargues - Café du Pavillon vu du boulevard de ceinture — Course de taureaux sur la place de l'Hôtel de Ville
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Le 28 janvier 1880, Emile Ravel gagne un procès et cinquante francs de dommages et intérêts contre le Nouveau Journal du Midi qui, le 17 juillet 1879, avait publié un article dans lequel Emile Ravel et sa Société Philharmonique de Marsillargues (la Lyre) étaient cités comme les auteurs des troubles survenus à Arles, lors du concours de musique du 7 juillet.
8 juillet 1879 — Corrida musicale aux Arènes d’Arles
— Le bruit court que la musique nîmoise de l'Œuvre de la Jeunesse, qui était allée hier prendre part au Concours musical d'Arles, a eu quelques démêlés avec la police de cette ville.
Il paraît que nos jeunes concitoyens, irrités de la décision du jury qui leur a préféré la musique de Marsillargues, ont protesté d'abord puis fait tapage, injurié le jury ; on ajoute même, ce que nous avons peine à croire, qu'il y aurait eu des coups.
Ils auraient prétendu qu'un prix leur était refusé parce qu'ils étaient royalistes et cléricaux.
Cependant le jury offrait toutes garanties d'impartialité : il était présidé par le chef de musique des dragons ; la musique même de Marsillargues, récompensée n'est pas composée de républicains ; la Chorale de Saint-Charles, qui a les mêmes opinions politiques et religieuses que celles de l’Œuvre de la Jeunesse, a obtenu aussi un prix.
Ces jeunes musiciens ont dû réfléchir depuis hier que lorsqu' on se rend à un concours on doit accepter les décisions du jury ; qu'il n'y a pas déshonneur à échouer à son premier concours, et que surtout, lorsqu'on est placé sous la direction ou le patronage de membres du clergé, on doit donner aux révolutionnaires l'exemple de la modération.
29 janvier 1880 — Emile Ravel, président et chef de la Lyre de Marsillargues gagne son procès contre le Nouveau Journal du Midi
— On nous écrit de Nîmes, le 29 janvier : Hier est venu devant le tribunal civil de notre ville le procès intenté au Journal du Midi par le sieur Ravel, instituteur à Marsillargues, et en même directeur d'une Société musicale de cette commune. Il s'agissait, on s'en souvient, d’un article et d'une lettre publiée dans le numéro du Nouveau Journal du 17 juillet dernier, au sujet des troubles qui avaient eu lieu quelques jours auparavant aux arènes d'Arles, à l’occasion d’un concours de musique auquel avait pris part la musique de l'œuvre de la jeunesse de Nîmes.
La loi ne permettant pas de rendre compte des débats, je me bornerai à dire que le Nouveau Journal du Midi a été condamné à 50 francs d'amende et à l'insertion du jugement dans son propre journal et dans le Messager du Midi.

4 mai 1893 — Un concert du Languedoc Estival décevant à Marsillargues
— Marsillargues. Concert. Samedi dernier, une troupe de concert se faisant appeler « Languedoc Estival » est venue donner une représentation à Marsillargues. Les bons éléments ne manquaient pas, mais le concert était si mal organisé que le public s'est retiré très mécontent.

28 mai 1893 — La foire à Marsillargues ; concert de l’Orphéon sous les parapluies
— Marsillargues. Notre foire. C'est aujourd'hui dimanche que s'ouvre notre foire. Un grand nombre d'attractions sont déjà arrivées sur nos magnifiques allées du Midi. Le temps superbe dont nous jouissons nous promet une grande affluence de monde.
Tous les cafés ont fait de grandes préparations pour cette foire qui s'annonce sous les meilleurs auspices. Les bals ne manqueront pas pour faire danser notre joyeuse jeunesse.
— Dimanche dernier, l'Orphéon de Marsillargues a effectué sa première sortie.
La pluie a beaucoup dérangé notre jeune Société ! Le concert a eu lieu sous les parapluies.
Inutile de dire que cela a empêché les quelques auditeurs qui s'étaient rassemblés de jouir de la beauté des morceaux exécutés.

Marsillargues - Course de taureaux devant la mairie — Le Café du Pavillon derrière lequel sera édifié le kiosque à musique
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22 juillet 1897 — La Lyre de Marsillargues, en excursion à Cette, y donne un concert sur le célèbre kiosque à musique Franke
— Excursion à Cette. On annonce que la Lyre de Marsillargues sera, dimanche prochain, en excursion dans notre ville et donnera le matin, de 10 à 11 h., un concert sur le kiosque Franke.
Nous souhaitons la bienvenue à nos hôtes d'un jour.

1er juin 1899 — La Lyre de Marsillargues accompagne les combats des arènes de Lunel, tout comme ceux de ses propres arènes
— Dimanche prochain, aura lieu dans nos arènes de Lunel, au bénéfice de la Vaillante, avant de participer au grand concours international de Genève, les 28, 29 et 30 juillet, une grande course de six taureaux provenant de la célèbre manade de M. O. Papinaud, du Cailar. 200 francs de cocardes sont offerts aux amateurs. Le terrible Caveyrac, le roi des arènes, portera à lui seul 100 francs. Il sera accompagné dans sa course des fauves les plus renommés de la manade : le Pario, le Catalan, l'Esquinaud, le Sabre et un jeune veau porteur d'une cocarde de 10 francs sera réservé aux enfants de 12 à 16 ans.
A 2 heures ½, grand tour-de-ville par la Lyre de Marsillargues, qui exécutera pendant la course les meilleurs morceaux de son répertoire.

18 juin 1899 — Concert de la Lyre de Marsillargues aux arènes de Lunel
— Voici le programme du concert qui sera donné par la Lyre de Marsillargues dans les arènes de Lunel le 18 juin 1899 : 1. Martha ouverture, de Flotow. — 2. L'Africaine, fantaisie de Meyerbeer. — 3. Emma Livry, grande polka pour clarinette.
N.B. Ce programme sera exécuté avant la course du Tigre porteur d'une cocarde de cent francs.

7 avril 1901 — Concert sur le Kiosque à musique
— Marsillargues. Concert de la Lyre sur le kiosque de 3 h. à 4 heures ½ : Allégro militaire. — Le Voyage en Chine. — Faust. — Concerto pour clarinette. — Polka-Mazurka.

Marsillargues - Square du Pavillon, le Kiosque à musique — Place du Pavillon, le Café du Pavillon et le Kiosque à l'arrière
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2 avril 1911 — Festival de la Vaillante lunelloise, avec le concours de la Lyre de Marsillargues
— Marsillargues. Aujourd'hui, à 2 h., grand festival offert par la société de gymnastique la Vaillante lunelloise, avec le concours de la Lyre de Marsillargues. Nous n'insisterons pas sur la réputation et la valeur de ces deux phalanges artistiques ; d'ailleurs, le programme, d'une finesse et d'un goût exquis, sont un sûr garant du succès.

10 juillet 1911 — La foire de Marsillargues est installée sur les boulevards de ceinture
— Marsillargues. Cette année-ci, la foire qui s'ouvre aujourd’hui semble revêtir un caractère tout particulier d'entrain et d'animation.
Si les jeunes gens ne voient, avec juste raison, eu égard à leur âge, que les distractions installées, déjà fort nombreuses, sur nos splendides allées, il n'en est pas de même pour ceux qui se rendent en foule tous les ans, à pareille époque, dans notre ville, attirés par les nombreuses transactions qui s'y opèrent. Etant donnée la grande renommée de cette foire, nous n'insisterons pas plus longuement. Souhaitons de belles journées ensoleillées et voilà notre digne population en liesse pour trois jours consécutifs. A cette occasion, trois grandes représentations seront données au théâtre par notre troupe d'opéra cornique. Elles auront lieu samedi, lundi et mardi, avec, au programme : Mireille, La Fille du Régiment Les Noces de Jeannette.

6 janvier 1913 — Concert au Kiosque à musique du Pavillon par le Groupe harmonique
— Marsillargues. Pour remercier l'empressement mis par notre population à souscrire à la tombola organisée par le Groupe harmonique, laquelle comprenait comme lot le superbe étalon de la manade Lescot, cette société nous offrait gracieusement, dimanche dentier, au kiosque, un concert de choix, qui, sous l'habile direction de M. Daniel, fut nettement exécuté. Orchestre et chanteurs firent merveilles et ont droit à tous les encouragements. Samedi soir, comme suite à ces fêtes, un banquet réunissait tous ces dilettanti. Musiciens et chanteurs mirent notre ville en branle par les sons de marches vibrantes et sonores, et notre cité, privée depuis de longs mois, de cette agréable joie, semblait absorber cette atmosphère de gaieté ainsi que de véritables caresses. Après le repas, il en fut de même par une reprise, ce qui donna à cette nuit une animation inaccoutumée, mais douce d'harmonie.

Marsillargues - Vue aérienne sur le Temple réformé et le Café du Pavillon (le kiosque est déjà supprimé)
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Formations musicales actives à Marsillargues en 1907 :
La Lyre de Marsillargues (harmonie), direction Auguste Ravel, 51 exécutants ;
Orphéon de Marsillargues, direction S. Séguin, 30 exécutants.

(1) Le Café du Pavillon, inauguré en octobre 1850, a été édifié face au Temple, sur l’emplacement de l’ancien fossé de ceinture, selon les plans de M. Peyre, agent voyer de la commune. Cette construction, autorisée par Samuel Marignan (*), maire du 18 mars 1848 au 9 décembre 1849, a été réalisée par M. Jardin, maçon à Marsillargues pour un coût total de 1.800 francs.
C’est à la suite d’une demande du cafetier marsillarguois, Jean Bachalle, que le conseil municipal décide de mettre en adjudication cette construction que les soumissionnaires devront faire à leur frais. C’est un autre cabaretier, Jean Louis Camp (1824-1905), qui remporte l’adjudication du Pavillon, la même année, 1849, que son mariage avec Adélaïde Louche. A cette date, celui-ci est cuisinier chez sa mère Magdeleine Teissier, cabaretière à Marsillargues et veuve de Jacques Camp depuis 1843.
Lors de la naissance de son fils Alphonse Ulysse en 1858, Jean Louis Camp est toujours à la tête du Café du Pavillon. Ayant ensuite cédé son affaire, nous le retrouvons avec son épouse en Avignon en 1877…

(*) Samuel Marignan démissionne le 9 décembre 1849 à la suite des incidents survenus les 8 et 9 décembre 1849 à Marsillargues. Depuis l’instauration de la république du 4 novembre 1848, des troubles perpétuels se manifestent dans le bourg, notamment dans le café La Montagne tenu par le sieur Félines, entraînant la présence permanente de la gendarmerie. A la suite de l’arrestation d’un des meneurs, un certain Charles Moulinier, emmené manu militari le 8 décembre dans la prison de Lunel, un « escadron » de marsillarguois se mobilise aussitôt, pour obtenir sa libération. Afin de faire pression, ceux-ci font le siège de la mairie et du poste de garde, menaçant de tout incendier. Samuel Marignan donne alors les ordres d’aller libérer le prisonnier de Lunel et démissionne de son poste.
Les émeutiers marsillarguois seront évidemment emmenés au tribunal et jugés lors du procès commencé le 31 janvier 1850. Le 7 février, les 17 accusés seront finalement tous acquittés.

Marsillargues - Vente du Café du Pavillon, 27 mars 1931 — Le Café du Pavillon atteint par la crue du 21 septembre 1932
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