Kiosques à Musique

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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

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Kiosques à Musique — Petits Plus

LA FORCE - La Place
(DORDOGNE)
N'ayant malheureusement pas dégoté la moindre anecdote forcelaise pouvant illustrer la vie musicale sur le kiosque de La Force, nous nous contenterons donc d'en rapporter uniquement la topographie.

Plan de Laforce en 1834-1838
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Le Plan napoléonien nous montre la Place telle qu'elle était lors de sa levée effectuée de 1834 à 1838 par le géomètre Gantet. On y voit les vestiges du Château édifié de 1604 à 1614 par l'architecte Pierre Boisson, construit sous les instructions du duc de Laforce, Jacques Nompar de Caumont (1558-1652). Seuls subsistent de ce vaste château, les communs, autrement dit les écuries qui constituaient le fond de la cour du domaine, et à l'extrémité de celles-ci, édifié à la même époque, le Temple protestant qui, un temps, a été utilisé en tant que chapelle. Le grand porche, visible encore aujourd'hui, donnait sur l'actuelle Place d'où partait une allée de marronniers conduisant à un parc.
Joseph Lakanal (1762-1845) serait le "vandale" responsable de la ruine du Château de Laforce : lors de la Terreur, envoyé en mission en Dordogne par la Convention, d'octobre 1793 à juillet 1794, il prend une série d'arrêtés dont celui de procéder à la destruction dudit château. Tous les auteurs, à de rares exceptions près, affirment cette thèse, seulement personne n'a fourni la preuve de ces affirmations...


Laforce - Ruines du château et Temple, vus de l'arrière — Vestiges château, vus de la Place
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Sur la Place, en vis-à-vis des vestiges, quelques maisons constituent l'agglomération de la commune, éparses le long du Chemin de Gounaud à Laforce, future rue Belzunce prolongée de la rue du docteur Clament. De longue date, foires et marchés sont installés sur la Place : dès 1483, une ordonnance royale de Charles VIII autorise la tenue d'un marché hebdomadaire du lundi et de deux foires annuelles lors de la Saint-Victor le 20 juillet et le 13 août, à la Sainte-Radegonde.
Plus près de nous, en 1867, le marché se déroule tous les jeudis, tandis que douze foires annuelles animent la Place le premier jeudi de chaque mois.
Aux environs de 1880, la municipalité fait bâtir son Hôtel de ville et une école y attenante sur
la Place, face au portail des anciennes écuries ; une maison qui était située hors de l'alignement de la place, devant la mairie en construction, est expropriée et démolie.

Laforce - La Mairie — Le Temple du château sur la Place
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Un soubassement de pierre à forme octogonale est installé en 1900 au centre de la Place, destiné à charger les barriques. En 1908, le conseil municipal dirigé par le docteur Clément Clament (1851-1925), maire de 1884 à 1925, député de 1890 à 1924, protestant et franc-maçon, décide d'affecter ce quai maçonné à l'usage de Kiosque à musique.
Une balustrade de bois est construite sur le socle en 1920.
Et enfin en 1935, le Kiosque à musique est doté d'une toiture en bois, recouverte d'ardoises, tandis qu'un escalier amovible est installé.

Laforce - Kiosque à musique sur la Place
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Le 18 mai 1939, on inaugure un buste en bronze sur la façade de la mairie, en hommage au docteur Fernand de la Chapelle (1868-1935), maire en 1935 et conseiller général de la Dordogne de 1910 à 1935.
Trois ans après, ce monument est fondu par les allemands. Une copie est réalisée et installée au même emplacement en 1948.

Laforce - Vue aérienne de la Place
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La commune de Laforce est rebaptisée La Force le 5 octobre 1958 par décret du 30 septembre 1958.
En 2015, la municipalité décide le réaménagement de la Place, devenue place de la République. Le Kiosque à musique présentant des signes de vétusté irréparables va être démoli et remplacé par un édifice à l'identique. Les travaux sont commencés en février 2016. A fin décembre, le soubassement est déjà réalisé pour un montant de 18.231 euros. Le conseil municipal annonce que la charpente et la couverture seront réalisées début 2017.
Kiosque supprimé, remplacé à l'identique.

voir ici, Place de la République à La Force et son kiosque à musique, aujourd'hui.
Nouveau kiosque à musique en construction en 2016, Place de la République à La Force.
Porche des Ecuries de l'ancien château, Place de la République de La Force.
Temple, Place de la République de La Force.
Mairie, Place de la République de La Force (1/2) (2/2)

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publié par Jean Marc Lun 1 Oct 2018 09:55

Seule est active à La Force en 1909, la Fanfare de Laforce, dirigée par Deguilhem.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LA GARENNE-COLOMBES - Le Kiosque à Musique
(HAUTS DE SEINE)
Situé sur le territoire de Colombes, le domaine de La Garenne-de-Colombes, occupé essentiellement par des bois giboyeux, dépendant auparavant des abbés de Saint-Denis, était quasiment inhabité, hormis une ferme-haras et un petit château dit de La Garenne. Devenu biens nationaux en 1791, le domaine de La Garenne passe en de multiples mains avant que Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821), médecin de Napoléon Bonaparte, n'en devienne le propriétaire en 1806.
Un certain Rubichon acquiert la propriété auprès de Corvisart en 1820, crée la
Société du Parc de La Garenne de Colombes, en vue d'y établir un Village et d'y faire construire. Il emprunte à droite à gauche, notamment en 1827 auprès d'un certain M. Gibert, une somme de 50.000 francs, sur laquelle le banquier Pierre-Urbain Sartoris (vers 1767-1833) se porte caution. N'ayant pas remboursé Gibert dans les délais impartis, Rubichon est contraint de payer, et Sartoris se trouve appelé, le 31 octobre 1828, pour payer la caution à hauteur de 49.185 francs.
Rubichon qui a lancé des prospectus pour trouver des clients à son futur village, appâte un certain Robert à qui il vend un terrain ; celui-ci y fait construire une maison, mais La Garenne n'ayant ni rues, ni accès, ni mairie, ni église, le projet de village ayant été abandonné par Rubichon, et Robert n'ayant pas encore soldé les traites sur lesquelles il s'est engagé, l'immeuble est alors saisi par le Tribunal de première instance en mars 1831.
Surendetté, Rubichon est failli en 1832 et le banquier franco-suisse Sartoris reprend La Garenne, mais décède l'année suivante.

A défaut de procéder à son aménagement, les six enfants mineurs, héritiers du domaine de Pierre-Urbain Sartoris, autorisent, par ordonnance du roi du 22 janvier 1837, le sieur Charpentier à installer une porcherie dans les bâtiments situés au milieu du
parc Sartoris.
En 1865, les Sartoris, après avoir fait tracer des routes à l'emplacement des anciens chemins forestiers, décident de faire lotir 800.000 m² de terrains de La Garenne-de-Colombes.
Tous les journaux de la région parisienne sont mobilisés pour cette affaire "juteuse". Des annonces-réclames sont publiées à de multiples reprises chaque semaine, accompagnant les adjudications successives, à partir du dimanche 4 juin 1865 jusqu'au 21 août 1870.
Les premières mises à prix sont proposées à 50 centimes le mètre carré. A la vue du succès des ventes, la mise à prix du terrain au mètre subit une hausse exponentielle : 1866, 1 franc le mètre ; 1867, 2 francs ; 1868, 3 francs ; 1869 et 1870, 3 francs 50 centimes.
En 1865, 100.000 m² sont arrachés par les premiers acquéreurs ; en juillet 1867, il ne reste que 400.000 m² à vendre, 200.000 m² en 1868 et 100.000 m² en août 1870. A cette dernière date, 1150 lots sont déjà partis auprès de 831 acquéreurs, les actes étant rédigés par maître Gustave Robin, notaire au 25 rue Croix des Petits-Champs à Paris.

La Garenne-de-Colombes - Adjudications des 800.000 m² de terrains du lotissement de 1865 à 1870
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Auguste-Émile Dutreih qui a fait réaliser le plan du Village de La Garenne en 1865, est le véritable promoteur de cette nouvelle ville. Directeur des divisions et ventes de propriétés, Dutreih, né le 3 mai 1835, domicilié tout d'abord 12 rue Ménars, puis 29 rue Le Pelletier et enfin 2 rue Drouot, est apparenté à E. Dutreih (son père ?), principal clerc de notaire domicilié également 12 rue Ménars, dès avant 1848.
Avec le dépècement et le morcellement de La Garenne-de-Colombes, Auguste-Émile Dutreih n'en est pas, loin s'en faut, à son coup d'essai ! Depuis 1855, il écume la région parisienne en quête de bonnes affaires immobilières. Il va ainsi découper menu Le Parc du Raincy, le Bois de la Malmaison, le Hameau de Cernay, le Hameau et le Bois de Beauchamp, le Parc de Taverny, le Parc du Vésinet, le Parc d'Asnières, le Village de Franconville, le Hameau de Val-Roger Villiers, des terrains à Enghien, à Chatou... Tous les quotidiens parisiens sont, durant plus de vingt années, inondés des annonces immobilières de Dutreih. (1)


La Garenne-de-Colombes - Plan du lotissement de 1865
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Une fête de deux jours est organisée le 23 et 24 mai 1870, à l'occasion de l'inauguration de la fondation du Village de La Garenne.
Dès la fin du conflit 1870-1871, on voit quelques fêtes s'organiser sur La Garenne-de-Colombes.
La fête patronale est désormais fixée à la fin du mois d'août. Festivals de musique, concerts, ascensions de ballons, bals de nuit, jeux, retraites aux flambeaux, tout est fait pour occuper les garennois. Des sociétés musicales se créent, principalement l'Orphéon
les Enfants de la Garenne de Colombes, fondé avant 1877, qui deviendra l'Harmonie municipale.

La Garenne-de-Colombes entourée de quatre stations de voies ferrées n'en est pas moins éloignée de ces transports, tout au moins pour les habitants du centre. Aussi, le Conseil général de la Seine, présidé par M. Lefèvre est-il sollicité dès le 28 octobre 1876, afin d'obtenir une ligne de tramways traversant le village de la Garenne. N'ayant obtenu aucune réponse positive, les demandes se font pressantes et régulières, mais il faudra tout de même attendre 1900, avant qu'une ligne de tramway n'emprunte le boulevard Bineau, devenu, depuis 1887, le boulevard de la République.

Alors que La Garenne-de-Colombes dépend toujours de la commune de Colombes, Pierre Geofroix (1857-1932), maire colombien de 1898 à 1919, donne son aval, en 1900, pour la création d'un Square situé au 56 boulevard de la République, dont l'arrière donne au 51 rue Sartoris. L'entrée de ce square est protégée par une grille très ordinaire, et les séparations mitoyennes latérales de celui-ci sont constituées d'un côté d'une palissade et d'autre part d'un mur déjà défraîchi.
Dans le même temps, sur ce Square dit de la République, un Kiosque à musique est édifié, grâce à la générosité du concessionnaire du marché couvert de la place de la République de Colombes. Ainsi, la Garenne-de-Colombes bénéficie, la première, de la construction d'un Kiosque ; Colombes n'obtiendra le sien que l'année suivante, offert également par le concessionnaire du marché.
(voir ici)

De forme octogonale, le nouveau Kiosque à musique est bâti sur un soubassement en pierre, accessible par un escalier de sept marches ; ses colonnes en fonte supportent une toiture en zinc surmontée d'une lyre ; un garde-corps en fer forgé entoure la scène des musiciens. Il sera, plus tard, entouré de petits buissons puis ultérieurement protégé par une grille basse.
Il est inauguré le dimanche 28 octobre 1900 à deux heures et demie par Pierre Geofroix et par le préfet de la Seine, Justin de Selves, accompagnés d'une flopée de notables. Préalablement s'est déroulé un défilé, suivi de l'Harmonie de la Garenne dirigée par M. Thomas exécutant le « Chant du départ ». Le cortège a ensuite emprunté le tout nouveau tramway afin de rejoindre la salle de l'Etoile du 41 boulevard de la République où a lieu un grand banquet organisé par souscription.

La Garenne-Colombes - Le Kiosque et le Jardin Public au n° 56 du boulevard de la République — Tramway boulevard de la République
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De longue date, la Garenne-Colombes rêve d'indépendance et de sécession d'avec Colombes. A partir de 1908, c'est la guerre ouverte. Lors des élections municipales colombiennes du 10 mai 1908, dix conseillers, sur les vingt-sept que compte la municipalité, représentent la section de La Garenne-Colombes. Ayant demandé leur émancipation, dès leur intronisation, et n'ayant pas obtenu gain de cause, les dix conseillers garennois de Colombes, à partir de juin, vont démissionner puis se représenter et renouveler cette opération jusqu'à l'obtention de la création de la 78e commune de la Seine.
Leur revendication est enfin entendue et, le 2 mai 1910, la commune de La Garenne-Colombes est créée, par distraction de celle de Colombes. Jean Bonal, le 5 juin 1910, est le premier maire élu de la nouvelle commune et occupe ses fonctions jusqu'en 1933.
Dès son élection de 1910, Bonal installe une mairie provisoire au 60 boulevard de la République avant de faire aménager, en 1910-1911, un édifice "définitif" au n° 68. Rapidement, il s'avère que celui-ci se trouve insuffisant, et, par délibération du conseil municipal des 20 mai et 24 juin 1913, la commune décide de faire l'acquisition des n° 64, 66 et 70 du boulevard de la République pour un montant de 43.900 francs, de manière à former un seul et même bâtiment après travaux. Une subvention de 10.000 francs, décrétée par arrêté préfectoral le 22 juillet 1913, est en outre allouée pour cette opération, prise sur le fonds de réserve de l'octroi de banlieue. Le décret du 23 février 1914 du ministre de l'intérieur Louis-Lucien Klotz vient entériner ces décisions.

La Garenne-Colombes - La mairie au n° 68 du boulevard de la République — Les n° 64 et 66 du boulevard de la République absorbés par la mairie ; porte d'entrée du n° 66 obturée
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A partir de 1945, il est à nouveau question d'agrandir la mairie, et dans ce but, la municipalité va commencer à grignoter toutes les parcelles disponibles aux alentours de la zone du boulevard de la République et de la rue Sartoris.
Le 8 avril 1945, la propriété de Mme veuve Breton, sise au 47 rue Sartoris, mitoyenne du marchand de charbon du 49 rue Sartoris, près du Square, est expropriée en vue de
la création d'un espace libre pour l'édification du futur Hôtel de ville.
Le 4 mars 1947, la municipalité poursuit ses emplettes : la propriété des consorts Poirier sise au 57 bis rue Sartoris est expropriée pour le futur hôtel de Ville.
Et le 22 décembre 1962, une ordonnance d'expropriation permet aux élus colombiens, sous les instructions de René Guest, maire de 1955 à 1971, de reprendre tous les lots qui n'étaient pas encore en sa possession du 54 au 70 boulevard de la République et du 47 au 59 rue Sartoris.

Plan partiel de La Garenne-Colombes en 1929
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Les travaux de démolition, de construction et d'aménagement s'étalent sur plusieurs années et donnent naissance, lors de l'inauguration du 6 mai 1973, à un nouvel hôtel de ville tout de béton et à un nouveau Jardin Public baptisé Victor-Roy d'une superficie de 7.250 m². Le Kiosque à musique a bien entendu été rasé et le square de la République remplacé par une allée traversière.
Kiosque supprimé.

voir Ici, Parc Victor Roy de La Garenne ; plus de square, plus de Kiosque à musique, aujourd'hui.

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publié par Jean Marc Jeu 4 Oct 2018 14:12

30 août 1873 — Les noeuds alsaciens malvenus à la fête de La Garenne-Colombes
— Le président de la fête de la Garenne-Colombes nous écrit une chose à laquelle nous avons peine à croire.
Les commissaires de cette fête qui a commencé dimanche dernier et qui s'achèvera dimanche prochain, avaient eu la pensée d'installer sur la place principale du pays une brasserie alsacienne. Une veuve fort intéressante, alsacienne, et mère de trois jeunes filles, avait été placée à la tête de ce petit établissement. La décoration se composait des drapeaux et des lanternes d'usage.
La mère et les filles étaient coiffées du nœud alsacien. Le nœud de la mère était noir, Celui des jeunes filles était tricolore.
Lundi, on est venu, de la part du commissaire de police, menacer de fermer la brasserie, si les jeunes filles ne s'habillaient pas autrement. Aux explications demandées, l'envoyé du commissaire a répondu qu'il était interdit de se costumer.
Le costume des jeunes Alsaciennes consistait dans une robe noire fermée, dans un tablier blanc montant, et dans le nœud de leur pays. Le délit était-il que ce nœud fût tricolore ? Mais nous ne sommes pas encore sous le drapeau blanc !
Le président de la fête nous prie de publier le fait, et nous nous empressons de le faire, espérant qu'il n'y a là qu'un malentendu, et qu'on n'empêchera pas nos compatriotes d'Alsace d'arborer les couleurs de notre drapeau.

Les fêtes estivales de La Garenne-Colombes très suivies
23 août 1874 — La Garenne-Colombes (ligne de Versailles, station de Courbevoie. Ligne d'Argenteuil, stations de Colombes et de Bois-Colombes). Jeux et divertissements. Mât de Cocagne. Courses aux oeufs. Grand bal. Illuminations, etc.
23 août 1875 — La Garenne-Colombes. Concert, courses de vélocipèdes, enlèvement d'un ballon.
29 août 1875 — La Garenne-Colombes (gare St-Lazare ligne de Versailles ou d'Argenteuil). Festival d'orphéons avec le concours des fanfares de Colombes et Bois-Colombes. A 3 h. mât de cocagne ; feu d'artifice, retraite aux flambeaux. Pendant toute la journée, cirques et spectacles forains.
26 août 1877 — La Garenne-Colombes (gare Saint-Lazare, par Courbevoie, Colombes ou Bois-Colombes). Fête patronale. A une heure, concert par la fanfare de Colombes. Jeu du labyrinthe, courses de vélocipèdes. Lundi, courses en sacs. Jeudi ; jeu de bagues. Samedi, représentation théâtrale.
3 septembre 1882 — La Garenne-Colombes (Saint-Lazare). Clôture de la fête, jeux, concert, grand bal de nuit, retraites aux flambeaux, illuminations.
21 août 1892 — La Garenne-Colombes — Ouverture de la fête communale. Grande fête foraine : théâtre, cirque, vélocipèdes, tirs, chevaux de bois, etc., Mât de cocagne, bal d'enfants. Ascension du ballon l'Eclaireur. Jeux divers pour les garçons et les filles. Concert, bal, illuminations.

23 et 27 août 1891 — Festival musical de La Garenne-Colombes
Dimanche 23 août : Concours festival de musique. Prix offerts par le Rappel, l'Echo de Colombes, les commerçants et le comité.
A neuf heures du matin, concours de lecture à vue ; à deux heures, concours d'exécution ; à cinq heures, défilé ; à six heures, distribution des récompenses.
Jeudi 27 août : A neuf heures du soir, place de la Liberté, concert par l'Harmonie de Bois-Colombes.
Samedi 29 août : A neuf heures du soir, concert par l'Harmonie de Colombes.
Formations musicales participantes :
Harmonies : Harmonie des Arts et Métiers ; Harmonie des sapeurs-pompiers de Courbevoie ; Harmonie libre d'Argenteuil ; Harmonie de la Ville de Paris.
Fanfares : la Concorde du Vésinet ; Fanfare municipale de Courbevoie.
Orphéons : Choral Chevé de Vincennes (mixte) ; Cercle choral des Ternes ; Orphéon du 17e arrondissement.
Trompettes : Trompettes de Mesnil-le-Roi ; Trompettes du 4e arrondissement.

28 août 1894 — Fête annuelle de la Garenne-Colombes ; Concours musical et distribution des prix dans le marché, place de la Liberté
— La municipalité de Colombes avait organisé, hier, à l'occasion de la fête annuelle de la Garenne-Colombes, un grand festival de musiques. Malgré le mauvais temps, un grand nombre de sociétés avaient répondu à l'appel du comité. Le concours d'honneur et la distribution des prix ont eu lieu dans le marché, aménagé et décoré pour la circonstance.
La fête était présidée par M. Ovide Sellier, maire, assisté de M. Conti, adjoint, Toussaint conseiller municipal, Thomas, président du jury. Voici la meilleure page du palmarès.
Premiers prix : la Cigale de Paris, le Cercle choral de Cormeilles-en-Parisis, la musique des pompiers de Courbevoie, la Société musicale de Saint-Cloud, la Fanfare municipale de Courbevoie, l'Alerte de Puteaux, l'Echo de Boulogne, Union musicale de Montesson.

28 octobre 1900 — Inauguration du Kiosque à musique et du Square à La Garenne-Colombes
— Remise d'un drapeau à la Mutualité scolaire de Colombes et inauguration du kiosque à musique de la Garenne-Colombes.
Le dimanche 28 octobre 1900, M. le Préfet de la Seine s'est rendu à Colombes où M. Geofroix, maire, après lui avoir présenté MM. Buisson et Silard, ses adjoints, ainsi que les membres du Conseil municipal, l'a conduit au groupe scolaire des Monts-Clairs.
C'est dans le préau de ces écoles qu'a eu lieu la cérémonie de remise par M. le Préfet d'un drapeau, don des dames de Colombes, à la Société de mutualité scolaire de cette commune.
Assistaient à cette cérémonie MM. Paul Strauss, sénateur de la Seine ; Stanislas Ferrand, député de la circonscription ; Menin, conseiller général du canton ; Gravier, conseiller d'arrondissement ; Le Roux, directeur des Affaires départementales ; Bedorez, directeur de l'Enseignement primaire, et divers fonctionnaires de la préfecture de la Seine.
M. Terrier, président de la Société scolaire de secours mutuels et de retraites, entouré du personnel enseignant et des enfants des écoles, a souhaité la bienvenue à M. le Préfet.
M. le Maire de Colombes, à son tour, a remercié M. le Préfet d'avoir bien voulu accepter la présidence de cette cérémonie. (...) discours
La remise du drapeau a provoqué des acclamations nombreuses suivies de chœurs chantés par les enfants, puis M. le Préfet a conféré les distinctions honorifiques suivantes :
Au nom de M. le Ministre de l'Agriculture, la croix de chevalier du Mérite agricole à MM. Geofroix, maire de Colombes, et Lépine, ancien maire de cette commune ;
Au nom de M. le Ministre de l'Instruction publique, les palmes d'officier d'Académie à MM. Silard, adjoint au maire de Colombes ; Guigues, conseiller municipal, et Thomas, directeur de l'Harmonie municipale de la Garenne (...)
Après le défilé des enfants pendant lequel l'harmonie de la Garenne a exécuté le « Chant du départ », le cortège a pris place dans les voitures mises à sa disposition par la Compagnie des tramways mécaniques pour se rendre à la Garenne, boulevard de la République, où un banquet a été offert par souscription à M. le Préfet dans la salle de
l'Etoile.
Au dessert, M. le Maire a porté la santé de M. le Président de la République et M. le Préfet a prononcé un toast.
A l'issue du banquet, M. le Préfet a procédé à l'inauguration du kiosque à musique de la Garenne-Colombes et du square au milieu duquel il a été édifié et qui, tous deux, ainsi que l'a rappelé M. le Maire, sont dus à la générosité de souscripteurs.

LA GARENNE - Le Kiosque
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publié par mimigege Sam 30 Nov 2013 00:46

26 mai 1901 — Concours musical de La Garenne-Colombes. Morceau d'ensemble exécué sur le Kiosque à musique
— Les fêtes organisées hier, sous la présidence d'honneur de M. Geofroix, maire de Colombes, à l'occasion du concours qui a eu lieu à la Garenne-Colombes, avaient attiré dans cette localité une foule nombreuse.
Le jury était présidé par M. Emile Bourgeois, chevalier de la Légion d'honneur.
La matinée, dès 9 heures, a été employée aux épreuves de lecture à vue pour toutes les sociétés : harmonies, orphéons, trompettes, trompes et batteries. Dans l'après-midi, le public a suivi avec intérêt le concours d'exécution publique, puis le concours d'honneur qui s'est terminé au milieu des plus vifs applaudissements.
A cinq heures et demie, a eu lieu le défilé qui ne comptait pas moins de deux mille exécutants.
Après l'exécution très réussie du grand morceau d'ensemble il a été procédé, au kiosque de la musique, à la distribution solennelle des récompenses.
Parmi les sociétés qui ont obtenu des prix, citons :
Harmonies : La Jeunesse de Saint-Fargeau, de Paris — l'Harmonie municipale de Courbevoie — les Enfants de Rueil — l'Union musicale de Lagny.
Orphéons : L'Avenir du XVe arrondissement de Paris — l'Ere nouvelle de Courbevoie — la Chorale Chevet de Montreuil — la Chorale du Château-d'Eau.
Fanfares et trompettes : La Revanche d'Ivry — l'Argenteuillaise — la Vaillante de Colombes.
Trompes de chasse : Le Rallye boulonnais — la Joyeuse de Puteaux.
Tambours et clairons : Les Tirailleurs du XIXe arrondissement de Paris — l'Avant-Garde de Levallois — les Zouzous du XIIIe — les Turcos de Villejuif, le Réveil d'Asnières, etc., etc.
Le soir à dix heures, après le banquet offert aux membres du jury, la fête a été clôturée par un bal qui a eu lieu au Marché Couvert, magnifiquement décoré et pavoisé.

1er septembre 1902 — Couronnement de la Rosière de Colombes ; remise du prix au Square de la Garenne-Colombes
— La Rosière de Colombes. Couronnement de Mlle Laure Thomas. Remise solennelle du prix.
Hier a eu lieu, à Colombes, la cérémonie du couronnement de la rosière.
C'est une jeune ouvrière couturière, Mlle Laure Thomas qui, cette année, avait été choisie, parmi de nombreuses concurrentes, pour recevoir le montant du prix Lacroix, s'élevant à quatre cents francs.
A dix heures, dans la matinée, M. Geofroix, maire de Colombes, alla chercher, en landau, l'heureuse élue à son domicile, et l'amena à la mairie où, dans la salle des fêtes, eut lieu la présentation au conseil municipal.
M. Geofroix, prononça un, éloge ému du fondateur du prix et dit les mérites de la bénéficiaire et son dévouement pour sa famille.
L'après-midi, à quatre heures, au square de la Garenne-Colombes, boulevard de la République en présence de MM. Geofroix, maire, Buisson et Silard, adjoints, des conseillers municipaux et de toutes les sociétés locales eut lieu la remise du prix à Mlle Thomas.
Ramenée en voiture chez. elle, la bénéficiaire fut saluée au passage par les applaudissements des habitants venus en nombre à cette touchante cérémonie.

La Garenne-Colombes - Le Kiosque à musique, vue vers l'entrée et le boulevard de la République — Le Kiosque à musique
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Quelques concerts et fêtes sur le Kiosque à musique du square de la Garenne-Colombes
2 juillet 1922 — La Garenne-Colombes. Aujourd'hui, square de la République, kermesse au profit des colonies de vacances. Loterie dont les gras lots sont trois voyages en avion.
13 septembre 1925 — La Garenne-Colombes. Demain, au kiosque de la mairie, concert par l'Harmonie du Cercle Massenet. Directeur M. A.-S. Demarsay.
16 juin 1932 — Concert à 21 heures, kiosque municipal de la Garenne. Cercle Massenet (MM. Amblard et Dubreil). Programme : Marche d'Athalie (Mendelssohn). — Egmont, ouverture (Beethoven). — Hardi les bleus ! (Clairine). — Hérodiade, sélection (Massenet). — Marche des Gamins de Paris (R. Berger).

14 octobre 1935 — 25e anniversaire de l'autonomie de La Garenne-Colombes
— La commune de La Garenne fêtait hier le 25e anniversaire de son autonomie.
La commune de La Garenne, rattachée jusqu'en 1910 à celle de Colombes, sous le nom de La Garenne-Colombes, a commémoré par une semaine commerciale et différentes réjouissances, festival de musique, retraite aux flambeaux, bals, etc. le 25e anniversaire de sa fondation comme commune autonome de La Garenne.
Cette série de fêtes s'est terminée hier par une cérémonie officielle à la mairie.
Sur une estrade, dressée dans la grande salle de l'édifice municipal, avaient pris place, à 15 h. 30, autour du maire, le docteur Jubert, et de ses adjoints. MM. Vaucourt, Godaux, Bonnet ; le docteur Casalis, conseiller général ; le docteur Calmels, président du conseil général de la Seine ; Grisoni, député, maire de Courbevoie ; Bucaille, syndic du conseil municipal de Paris ; Liard, secrétaire général de la préfecture de la Seine ; les maires des communes avoisinantes et de nombreuses autres personnalités.
Le docteur Calmels présidait. Tour à tour, le docteur Jubert. maire de la Garenne, le docteur Casalis, M. Grisoni retracèrent les étapes franchies par la commune de La Garenne qui, forte de 11.000 habitants lorsqu'elle acquit son autonomie, en compte maintenant 25.000. Ils dirent les aspirations et les espoirs de la petite cité et rendirent un émouvant hommage, ainsi que le docteur Calmels, qui termina la série des discours, à la mémoire du premier maire de La Garenne, M. Jean Bonal, ancien président du conseil général, qui, durant vingt-trois années et jusqu'à sa mort survenue il y a deux ans, mit tout son dévouement au service de ses concitoyens. Le maire de La Garenne remit en fin de séance une série de diplômes et de médailles de reconnaissance de la ville et de la mutualité.
L'Harmonie municipale prêtait son concours à cette cérémonie.

La Garenne-Colombes - Le Square et le kiosque à musique
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(1) Auguste-Emile Dutreih, roi du démembrement des Parcs parisiens, s'intéressait étonnamment aux brevets liés aux instruments de musique
Il est amusant de noter que le sieur Auguste-Emile Dutreih demeurant 12 rue Ménars à Paris, procède à la cession ou à l'acquisition de plusieurs brevets étonnants pour un brasseur d'affaires foncières et immobilières. Ainsi, le 19 mars 1858, devant Maîtres Jozon et Sebert, notaires à Paris, Dutreih acquiert le brevet de 15 ans que le sieur Jaulin avait pris le 15 septembre 1854 pour un système d'outils universels mobiles à découper et à estamper les porte-lames à hanches libres, employés dans les instruments dits accordéons, flutinas, concertinas, orgues expressives, etc.. Le même jour, Dutreilh achète un brevet de 15 ans déposé le 30 avril 1855 par la société Jaulin et compagnie, relatif à un instrument portatif dit orgue-piano.
Le 6 décembre 1858, Dutreih revend le système d'outils universels et l'orgue-piano au sieur Jean-Charles Hyon, fabricant d'appareils à gaz.

Formations musicales actives à La Garenne-Colombes en 1910 :
Les Enfants de la Garenne-Colombes (harmonie municipale), directeur Eberlé, 61 exécutants.
Les Joyeux Lapins (société lyrique).
Symphonie de La Garenne, directeur H. Malivert, 40 exécutants.
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Re: Kiosques à Musique

LA GRAND'COMBE - Le Kiosque de la Musique
(GARD)
Par ordonnances de 1809, de 1815 puis du 7 mai 1817 la commune des Salles-du-Gardon obtient l'autorisation d'exploiter la houille sur son territoire. Les concessions sont situées dans le secteur de la Grand'Combe, sur la rive gauche du Gardon. En 1836 et 1837, la Compagnie des mines de la Grand'Combe se constitue, dirigée par Paulin Talabot, ses frères Jules et Léon, Louis Veaute et Théophile Delord ; elle obtient un prêt de six millions de francs de l'Etat, afin d'implanter le chemin de fer du Gard, inauguré le 19 août 1840, nécessaire au transport du charbon extrait.

Les premiers projets d'érection de la Grand'Combe en commune indépendante sont étudiés dès 1844 et aboutissent le 17 juin 1846 : la nouvelle commune de la Grand'Combe est créée par distraction de celle des Salles-du-Gardon qui se trouve ainsi confinée sur la rive droite du Gardon ; une partie des territoires de Laval, de Portes et de Sainte-Cécile-d'Andorge sont également annexés dans l'opération. Avec six mille hectares, la Grand'Combe compte ainsi, lors de sa création, trois mille cinq cents habitants (six mille en 1856, neuf mille en 1866, onze mille en 1886, treize mille en 1896).

Préalablement, le 26 février 1845, Paulin Talabot (1799-1885), gérant de la Société des Mines s'est engagé, auprès du préfet du Gard Abric, à faire construire, une mairie, une église, un temple protestant et une école dans la future commune.
Jules Callon (1815-1875) qui prend la direction de la Société des Mines de la Grand'Combe en 1846, commence par immédiatement faire aménager le plateau de Bouzac dit la Grande Place ou place de Bouzac, qui devient le centre d'attractivité de la ville. Les années suivantes, cette place sera complantée de marronniers et de platanes.

La Grand'Combe - Place Bouzac devenue place de la Libération (1918) puis place Jean Jaurès (1946)
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En 1849, le Conseil général du Gard autorise la création d'un marché hebdomadaire, tenu tous les samedis, sur la place de Bouzac. Deux ans plus tard, le préfet accorde l'établissement de deux foires annuelles sur la place, fixées le 8 mai et le 8 octobre ; une troisième, demandée pour le 15 janvier, lui est refusée.
La Société des mines, qui va s'impliquer dans la gestion communale pendant des décennies, devient omniprésente dans la vie des mineurs et de leur famille : habitations et écoles leur sont fournies, un magasin aux vivres leur permet d'acquérir le nécessaire vital à des prix les plus bas. En 1856, cette coopérative, appelée le Magasin Général, installée rue de la Verrerie, fournit aux Grand-Combiens 1.635 tonnes de pain à 35 centimes le kilo, 90 tonnes de viande à 1 franc le kilo et 397.000 litres de vin à 40 centimes le litre. Une filiale de ce Magasin général est aménagée en 1867 sur la place Bouzac.

Lors de son assemblée générale du 29 mai 1857, la Société anonyme des mines de la Grand'Combe arrête le projet définitif d'une église à édifier sur la Place de Bouzac, en remplacement du
local très-exigu qui sert de culte depuis le 18 octobre 1850 dans le quartier de la Frugère : le budget est fixé à 225.000 francs, payable à raison de 50.000 francs en 1857, 75.000 francs en 1858, le solde à réception du monument.
L'architecte Pierre Prosper Chabrol (1812-1875) est chargé des plans et de la construction de l'édifice, dont la première pierre est posée le 4 octobre 1857. L'Evêque de Nîmes, Monseigneur Plantier, préside à l'inauguration de l'Église Notre-Dame de l'Immaculée Conception, le 12 juin 1864.

La Grand'Combe - Grande Place de Bouzac, Marché et Eglise
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A La Grand'Combe, les monuments fleurissent sur le plateau de la Grande Place de Bouzac.
Une grande fontaine monumentale est tout d'abord aménagée, dans les années 1860-1870, en face de la Croix de Misson installée sur le parvis de l'église.
Peu après le décès du directeur des mines Jules Callon, survenu le 7 juin 1875, on élève en son honneur, un obélisque monumental, contenant un médaillon de marbre à son effigie. Inauguré le 26 mars 1876, ce monument est placé face à la fontaine.
Puis c'est au tour de François-Pierre-Marie Beau (1815-1879), maire de la Grand'Combe de 1850 à 1863, directeur des mines à partir de 1848, d'avoir droit à son buste en marbre blanc, élevé sur un piédestal de grès de Champclauson. Inauguré le 3 avril 1881, il est érigé face au monument Jules Callon. François Beau avait remplacé Jules Callon dans son poste de directeur des mines, suite à de véhémentes manifestations de grévistes à son encontre en avril 1848...
Callon et Beau n'ayant pas eu que des amis, les monuments érigés à leur mémoire, entourés d'une grille de protection, vont subir des dégradations le 24 janvier 1885. A la suite de ces mutilations, un troisième monument, toujours en forme d'obélisque, est construit dans l'alignement du premier, à l'occasion de la Sainte-Barbe du 4 décembre 1885, afin d'
attester le dévouement et la fidélité des mineurs et protester contre les odieux agissements des vandales. Une souscription des ouvriers et du personnel du chantier couvre l'installation de ce nouveau monument.

La Grand'Combe - Petit Obélisque en hommage aux fondateurs des mines, Grand Obélisque Jules Callon, Buste François Beau, Fontaine, Croix de Mission
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Les festivités grand'combiennes, orchestrées par la Compagnie des Mines, culminent lors de la Sainte-Barbe de décembre : chaque année, la messe est suivie d'un cortège, d'un banquet et de grandes fêtes organisées sur la Place de Bouzac où de nombreuses attractions foraines viennent s'installer ; la musique y est bien entendu présente.
Les formations musicales apparaissent dès 1860, avec la création de l'orphéon de la Grand'Combe, dirigé par M. Lose. En 1885, la Sainte-Cécile est active pendant quelques années, suivie par la Lyre des Mineurs fondée en janvier 1896.
M. Starck, en mars 1901, fonde l'Harmonie de la Compagnie des mines de la Grand'Combe, formation qu'il dirige toujours après 1923. Starck était préalablement, jusqu'en 1901, date de sa retraite, chef de la musique du 40e régiment de ligne de Nîmes.
C'est à coup sur, à l'instigation de Starck, que la Compagnie des mines décide de faire édifier un Kiosque à musique, sur la Place de Bouzac, face au petit obélisque de 1885.
Inauguré en 1902, ce Kiosque, de forme octogonale, construit sur un soubassement en pierre, entouré d'une balustrade en bois, est accessible par un escalier de huit marches. Ses colonnes en fer forgé supportent une toiture en zinc. En 1909-1910, la rambarde en bois est remplacée par un garde-corps en fer forgé, tandis qu'une nouvelle toiture de zinc, à forme domale, surmontée d'un bulbe, prend la place de la couverture initiale.

La Grand'Combe - Fontaine, monuments et Kiosque à musique (première toiture et ancien garde-corps)
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Malgré le paternalisme bon enfant mais imposé que fait régner la Compagnie des Mines sur la Grand'Combe pendant plusieurs décennies, de nombreuses grèves ont émaillé la ville minière, notamment celles de décembre 1881, d'octobre 1896, d'avril 1897...
Aussi, dès la première occasion qui s'offre à eux, les grand-combiens font raser les monuments relatifs aux fondateurs de la Compagnie des Mines, Callon et Beau, sur la place de Bouzac devenue place de la Victoire en 1918, pour faire construire à leurs places le monument aux morts de la guerre 1914-1918. La fontaine monumentale disparaît dans le même temps, seuls le Calvaire en fer et le Kiosque à musique sont préservés.
Ce monument aux morts en bronze, oeuvre des sculpteurs Roger de Villiers (1887-1958) et Maxime Real del Sarte (1888-1954), est inauguré le 11 novembre 1922, financé par une souscription publique de 100.000 francs,

La Grand'Combe - Kiosque à musique et Monument aux morts 1914-1918 - Kiosque à musique et Place du marché
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En 1946, la place de la Libération est à nouveau débaptisée pour adopter le nom de Jean Jaurès.
Le Kiosque à musique est abattu dans les années 1960. ... et en 2009, grâce à quelques nostalgiques, une pseudo-copie de l'ancien Kiosque à musique est construite et érigée à l'extrémité de la place Jean-Jaurès, sur le carrefour Callon-Talabot-Soustelle.
Kiosque supprimé, puis remplacé.

voir ici, Place Jean Jaurès à La Grand'Combe, aujourd'hui.
Nouveau kiosque à musique à La Grand'Combe, aujourd'hui.(1/2) (2/2)

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publié par Jean Marc Lun 8 Oct 2018 16:43

9 décembre 1860 — Fête de La Sainte-Barbe à La Grand'Combe. Jeux, divertissements et concert de l'Orphéon sur le plateau de Bouzac
— Hier mardi, nous écrit-on d'Alais, la fête de la Sainte-Barbe a été célébrée à Bességes, à la Grand'Cornbe, à Portes avec son éclat accoutumé.
A la Grand'Combe, la fête a été inaugurée de la même manière. Au retour de la messe, célébrée à l'Eglise de la Frugère, divers jeux et divertissements eurent lieu sur le plateau de Bouzac auxquels vinrent s'ajouter des chœurs exécutés par le jeune orphéon de la Grand'Combe.
A une heure, cinq coups de canon annoncent le banquet des ouvriers, pour lequel des tables portant 3.600 couverts avaient été dressée sur le plateau.
Chacun accourt auprès de sa bannière ; en quelques minutes, grâce aux sages mesures prises, les places sont occupées dans le plus grand ordre au milieu des gais propos et de la jubilation générale.
Après le débit d'un poème patois, remarquable à plus d'un titre ; le chant, par l'Orphéon, du chœur Marchons ensemble, et plusieurs toasts, dont l'un porté à l'Empereur, M. Beau, directeur des Mines et Maire de la Grand'Combe, a prononcé l'allocution suivante (...) (discours)
Ces courtes et franches paroles ont été couvertes d'unanimes applaudissements.
Un bal champêtre et un feu d'artifice ont terminé cette belle journée.

4 décembre 1863 — La Sainte-Barbe toujours d'actualité. Messe, cortège, banquet, jeux, orchestre et bal...
— La Sainte-Barbe est annoncée à la Grand'Combe, le 4 décembre, à minuit, par une salve de onze coups de canon ; des détonations répétées répondent à ce signal sur toute l'étendue de la vallée et au siège de tous les ateliers. La même salve se fait entendre à six heures du matin.
Nous avons vu se réunir sur la grande place qui s'appelle le Plateau de Bouzac, les autorités de la commune, les administrateurs, directeurs, ingénieurs et employés de la compagnie. Le personnel de chaque mine et de chaque atelier, avec bannière, était groupé à des places marquées d'avance. Un immense cortège, précédé des tambours, de la musique et de l'orphéon s'est alors dirigé, sous l'escorte de la compagnie des sapeurs pompiers, vers l'église, où une messe en musique a été chantée. Après la célébration de l'office divin, le même cortège s'est reformé
pour revenir sur le Plateau de Bouzac. Là, les travailleurs de tout rang, rangés en ordre derrière leurs bannières, se sont formés en un cercle au centre duquel sont entrés les fonctionnaires et les conseillers de la commune, les directeurs et employés de la compagnie, de nombreux invités, etc. Quand le silence s 'est fait, M. Beau, ex-directeur de la compagnie a pris la parole (...)
Des applaudissements ont éclaté, puis les rangs se sont rompus et chacun est allé fêter en famille la sainte patronne, grâce aux largesses de la compagnie qui avait remis à chaque travailleur une somme suffisante pour subvenir largement à cette douce satisfaction.
Les administrateurs de la compagnie, les fonctionnaires et les invités sont allés s'asseoir à un banquet où a régné la plus franche gaîté. L'ordonnance et la composition du festin, préparé par M. Balazar de Nîmes, a été jugé par tous les convives faire complètement honneur à cet habile élève de Vatel. Au dessert, on a bu à la santé des administrateurs et directeurs et à la prospérité de la compagnie, au développement industriel de laquelle sont attachés le salut et l'aisance de tant de familles intéressantes.
Toute l'après-midi, divers jeux ont amené la foule sur le Plateau de Bouzac. Ici le tir à la cible, là un mât de cocagne, plus loin le jeu bouffon de la poêle à frire, plus loin des orchestres invitant à la danse.
A la nuit, un feu d'artifice devait être tiré ; mais la bise soufflait si fort que la partie a été remise au dimanche suivant.

1er décembre 1883 — Lors de la Sainte-Barbe, forains et saltimbanques s'installent pendant plusieurs jours sur la place de Bouzac
— La Grand'Combe. La fête de la Sainte-Barbe s'annonce comme devant être très brillante. La Compagnie, dès aujourd'hui, fait procéder aux travaux matériels qui doivent servir de base à la fête. D'un autre côté, une foule de marchands et de saltimbanques s'installent déjà sur la vaste place de Bouzac où s'élèveront bientôt, par leurs soins, des milliers de comptoirs coquets.

24 janvier 1885 — Les monuments des fondateurs de la Compagnie des mines vandalisés sur la place de Bouzac
— La Grand'Combe, 24 janvier 1885. Dans la nuit dernière, un acte abominable de vandalisme a été accompli : des malfaiteurs ont brisé le buste de M. Beau, ancien directeur, et le médaillon de M. Callon, fondateur de la Compagnie des Mines de la Grand Combe. Ce buste était sur un piédestal entouré d'une grille, placé au milieu du plateau de Bouzac, et le médaillon dans l'intérieur de la grille. Une information est ouverte.

La Grand'Combe - Kiosque et square, monuments fondateurs compagnie des mines - Kiosque, monument aux morts 1914-1918, Croix de mission
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20 septembre 1896 — Concert de la Lyre des Mineurs sur la Place de Bouzac
— La Grand'Combe. Dimanche 20 du courant, sur la place de Bouzac, de 4 à 5 h. du soir, un brillant concert sera exécuté par notre musique la Lyre des Mineurs. Programme : 1. Le Réserviste, pas redoublé, par Bléger. — 2. Rêve d'or, fantaisie, par Chargnioux. — 3. La Source de la Seine, par Ziégler.

4 octobre 1896 — La Lyre des mineurs défile en musique sur les places de La Grand'Combe
— La Grand'Combe. Aujourd'hui dimanche, notre jeune musique, la Lyre des mineurs, fera le tour de la ville en jouant les meilleurs morceaux de son répertoire.
Réunion des membres exécutants à 5 h. ½ du soir, salle des répétitions. Itinéraire et programme :
Place de la Mairie : Source de la Seine fantaisie par Bléger. — Place de Trescol : Rêve d'or, fantaisie par Chargnioux. — Place de Bouzac : Souvenir de Valence, fantaisie par Bléger. — Place de la Verrerie : Vive l'union, pas redoublé par Deplace.

24 avril 1897 — Une journée de grève "ordinaire" à La Grand'Combe. Invariablement, la place de Bouzac est envahie par des milliers de mineurs grand'combiens et la gendarmerie arrive ensuite pour disperser ou arrêter les plus pugnaces. Licenciements secs sont de coutume...
— La Grève de La Grand'Combe. 24 avril. Hier, à la réunion de 3 heures du soir, les grévistes étaient un peu plus nombreux qu'à la séance du matin. C'est toujours le même cérémonial qui est employé. Toujours drapeau en tète quelques femmes précèdent le cortège, et invariablement les mêmes chansons. Rouquette occupe le siège de la présidence. Il donne le compte rendu des opérations financières du syndicat, dont l'avoir, à l'heure qu'il est, serait de 420 fr. On donne lecture d'une lettre d'un nommé Vincent, puis Rouquette annonce la venue des députés socialistes, Basly et Lamendin, et la séance est levée. On se donne rendez-vous pour le lendemain soir.
Je dois dire ici que, dans la précédente réunion, on avait fait connaître qu'il n'y aurait plus de séances dans la matinée.
A la sortie de la réunion du soir, les grévistes avaient décidé de se rendre à la mine Ricard.
Ils en ont été empêchés par la troupe et les cavaliers qui barraient le passage. Ils se sont réunis alors en nombre assez important sur la place de l'Eglise, pour attendre les ouvriers et lorsque ces derniers accompagnés, comme la veille, sont arrivés devant la place de Bouzac, des cris et des huées les ont accueillis. L'attroupement était considérable et certains groupes de grévistes manifestaient assez bruyamment.
La gendarmerie a dispersé la foule et a dû opérer deux arrestations, celles des nommés Clément Auguste et Laurent Marcel.
A ce moment, deux personnes revenant de La Levade m'apprenaient qu'un enfant de onze ans nommé Baille venait d'être écrasé par des wagons qu'on avait mis en mouvement dans la voie de garage qui se trouve en face la place de Trescol.
On me rapporte que le garde Vernet, qui était de service à la Frugère, a été injurié et sifflé par des grévistes qui l'ont traité de voleur.
A mon arrivée, ce matin, j'ai été avisé que la Compagnie venait de faire apposer une affiche.
Je suis allé immédiatement à La Levade pour en prendre-connaissance. En voici le texte :
« Avis. Les postes de nuit, sauf pour les travaux urgents de réparations, sont supprimés.
Les ouvriers de toute catégorie, dont les noms ne figurent pas sur les listes des congédiés que les nécessités commerciales nous ont obligé de dresser, sont avisés que tous ceux qui ne se présenteront pas au travail mardi matin 27 avril seront considérés comme démissionnaires. Grand'Combe, 23 avril 1897. Le directeur général de la Compagnie, Emile Graffin.»
A Bouzac, la place était occupée militairement.

(Journal l'Eclair, quotidien du Midi 24 avril 1897)

26 juin 1898 — Les feu de la Saint-Jean sur le plan de Bouzac
— La Grand'Combe. Le feu de la Saint-Jean. L'antique coutume des feux de joie n'est pas près de disparaître dans notre ville. C'est, ici, une véritable cérémonie à laquelle s'associe toute la population et qui revêt un caractère religieux très imposant. C'est ce que nous avons revu encore jeudi dernier. Le plan de Bouzac était envahi par une foule immense. Pendant que le gigantesque bûcher s'allumait, des pétards, des fusées, des feux d'artifice, étaient tirés de toutes parts. Pour compléter la fête, la Lyre des mineurs jouait les meilleurs morceaux de son répertoire. Bref, soirée magnifique, dont notre population gardera le souvenir.

28 octobre 1902 — Un des premiers concerts de l'Harmonie de la Compagnie des Mines et de son chef M. Starck sur la place de Bouzac
— La Grand'combe. Le concert donné hier par l'Harmonie de la Compagnie des Mines avait attiré une foule très nombreuse sur notre superbe place de Bouzac. Nous avons, une fois de plus, constaté les progrès faits par cette société musicale, dont la formation remonte à peine à une année, aussi les applaudissements ont-ils été unanimes après l'exécution de chacun des morceaux annoncés par le programme.
Nous nous faisons un plaisir d'adresser nos félicitations à M. Starck, notre très sympathique et excellent chef de musique, ainsi qu'à ses nombreux et studieux exécutants, leur prédisant, au nom du monde musical de La Grand'Combe de glorieux succès dans les concours qui auront lieu dans notre région pendant l'année 1903.

Quelques concerts sur le Kiosque à musique de la place de Bouzac
18 janvier 1903 — La Grand'Combe. Harmonie de la Compagnie des mines. A 2 heures, sur la place de Bouzac. 1. Marche des P'tits Bleus, Chatan. — 2. Les Saltimbanques, fantaisie, Meiners. — 3. Le Premier Pas, mazurka, Ganne. — 4. Ballet de Coppélia, Rouveirolis. — 5. Froufrou, valse, Delibes.
8 février 1903 — Harmonie de la Compagnie des mines. Aujourd'hui à 3 h. ½ du soir sur le kiosque de la place Bouzac. 1. L'amour boiteux, chanson de Fragol. — 2. Fantaisie sur le Petit Duc, Lecoq. — 3 Mazurka de concert Rouveirolis. — 4 Les Saltimbanques, fantaisie, Ganne. — 5 La Belle Meunière polka imitative, Parés.
27 septembre 1903 — Programme du concert qui sera donné aujourd'hui dimanche 27 septembre, par l'Harmonie des Mines, sur le kiosque de la place de Bouzac, à 4 heures du soir : 1. Le Chevalier-garde, marche, Derouy. — 2. Franche amitié, ouverture, J. Martin. — 3. Valse berceuse. Mme Baudrand. — 4. Grande fantaisie sur Barbe bleue, opéra-bouffe, Offenbach. — 5. En mail-koach, polka, Wittmann.
17 janvier 1904 — Harmonie des Mines. A 3 heures, sur le kiosque de la place de Bouzac : 1. Marche des Athlètes, Schepper. — 2. Le Pré aux Clercs. Hérold, arrangé par Starck. — 3. La Muette de Portici, fantaisie pour piston, orchestrée par Starck, Auber-Arban. — 4. Martha, grande farihisie, Flotow. — 5. Premier aveu, valse, Signard.
23 juin 1904 — Harmonie de la Compagnie des Mines. Concert donné, à 8 h. du soir, au kiosque de la place Bouzac. Programme : 1. La Viennoise, marche autrichienne, Kral. — 2. Carmen, fantaisie, Bizet. — 3. Chasse à courre, Buot. — 4. Rigoletto, grande fantaisie, Verdi-Kessels. — 5. La Grève des Mineurs, Geng.

La Grand'Combe - Kiosque et église place de la Victoire (Bouzac) - Marché, Kiosque et Eglise
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Hiver comme été, tous les dimanches ou presque, l'Harmonie des Mines joue sur le Kiosque de Bouzac
5 février 1905 — La Grand'Combe. L'Harmonie des Mines, à 3 h. ½, kiosque de Bouzac. A La Grand'Combe, pas redoublé, Mme Baudrand. — Mireille, fantaisie, Gounod. — Marche tartare, Ganne. — L'Africaine, fantaisie, Meyerbeer. — Le Premier pas, mazurka, Labit.
18 juin 1905 — La Grand'Combe. Harmonie de la Compagnie des Mines. Aujourd'hui à 5 heures sur le kiosque de Bouzac. Programme : 1. Les Pioupious de France, Ithier. — 2. Lohengrin, Wagner. — 3. Intermezzo de Cavaleria rusticana. Mascagni. — 4. Ouverture de concert, G. Wettge. — 5. Badinage, polka, Sourilas.
4 février 1906 — La Grand'Combe. Harmonie des Mines. Dimanche 4 février, à 3 h. ½, sur le kiosque de la place de Bouzac : 1. Souvenir du 40e de ligne, Aulagner. — 2. Ouverture du Domino Noir, Auber. — 3. Rose Mousse, entr'acte, Borel-Clerc. — 4. Barbe bleue, grande fantaisie, Offenbach. — 5. Elégie, adagio, Stark. 6. Souvenir d'avril, mazurka, L. André.
14 décembre 1907 — La Grand'Combe. Harmonie de la Cie des Mines. Dimanche 15 décembre, à 3 heures ½, concert sur le kiosque de la place de Bouzac. Programme : 1. En avant, marche allemande, Menzel. — 2. Les Martyrs, sélection sur l'opéra de Donizetti. — 3. Entr'acte de Loreley, la Fille du Rhin, Neswadba. — 4. Fantaisie sur les Dragons de Villars, Maillart. — 5. La Reine de la fête, mazurka de concert, Starck.
10 octobre 1909 — La Grand'Combe. Harmonie des Mines. Dimanche 10 octobre, à 4 heures du soir, concert sur la place de Bouzac. Programme : 1. Les Fantabosses, air basque, Ishier. — 2. Le Petit Duc, sélection, Lecoq. — 3. Marche Tartare, Ganne. — 4. Rigoletto, grande fantaisie, Verdi. — 5. Les Hydropathes, suite de valses, Gung'l.
17 avril 1910 — La Grand'Combe. Harmonie des Mines. Dimanche, 17 avril, à 4 heures, concert sur le kiosque de la place de Bouzac. Programme : 1. Fiançailles, marche nuptiale, Goublier. — 2. Ouverture de concert, Govaèrt. — 3. Valse triste, Mme Baudrand. — 4. Le Freischutz, grande fantaisie, Weber. — 5. Pour toi, mazurka, Sciupi.

5 mai 1923 — La Fête du Printemps à La Grand'Combe. La musique de la compagnie des mines toujours aux ordres de Starck
— C'est avec la plus vive satisfaction que la population a accueilli l'annonce de la fête du Printemps, organisée par le Comité des fêtes de la société des trompettes La Fraternelle.
Nous savons combien les dirigeants de cette vaillante phalange ont à coeur de mériter l'approbation du public Grand-Combien. On nous promet une vraie journée de gala. Il serait croyons-nous superflu de faire l'éloge des Enfants de la Patrie et de L'Echo de la Fontaine de Nimes.
Connaissant de réputation l'accueil chaleureux fait aux sociétés invitées, ils tiendront à se surpasser pour rester dans l'estime du public et mériter ses applaudissements.
La musique de la Compagnie des Mines de la Grand-Combe, sous l'habile direction de son sympathique chef, M. Starck, nous jouera avec le brio que nous lui connaissons les meilleurs morceaux de son répertoire aussi choisi que varié.

La Grand'Combe - Place Bouzac, monument aux morts et kiosque à musique
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Est active à La Grand'Combe en 1909, l'Harmonie de la Compagnie des Mines, fondée en 1901, présidée par Dorades, dirigée par Starck, avec 50 exécutants.
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Re: Kiosques à Musique

LA MACHINE - Place de la Mairie et École Schneider
(NIÈVRE)
La paroisse de La Machine est créée en 1784, par distraction de territoires situés à Champvert, puis, en 1786, de plusieurs hameaux des paroisses de Sougy-sur-Loire, Ville-Langy et Thianges.
Cette nouvelle paroisse est érigée en commune en 1793.
On y exploite, régulièrement depuis le XVIIe siècle, des mines de charbon de terre auxquelles on donne, en 1691, l'appellation de La Machine, en raison du baritel à chevaux qui y est installé pour son extraction.
Depuis 1776, les Houillères sont successivement concédées à plusieurs exploitants avant qu'un certain Louis-Charles François Mallevault ne les acquiert, le 25 janvier 1790, auprès de M. Mintier, menuisier à Paris.
Mallevault bientôt associé à la dame veuve Marconnay, donne les mines de charbon en fermage pour 3 ans à compter du 1er avril 1792, moyennant une redevance annuelle de 15.000 livres, au citoyen Vyard-Vanmoine, par acte notarié du 20 mars 1792.
Mallevaut et la veuve Marconnay ayant été inscrits sur la liste des émigrés, leurs biens sont séquestrés et confisqués. Vyard-Vanmoine en profite pour signer un nouveau bail de 15 ans à compter du 12 germinal an IV (1er avril 1796). Celui-ci, dès le 15 brumaire an V (5 novembre 1796), est poursuivi par l'administration des domaines de Nevers pour défaut de paiement et dégradations sur les mines de La Machine : une contrainte de 25.500 livres lui est délivrée et une demande en résiliation de son bail lui est signifiée le 8 frimaire an VII (28 novembre 1798). Cette résiliation est obtenue en Conseil d'état le 12 fructidor an VIII (30 août 1800).
Mallevault, amnistié le 20 vendémiaire an XI (12 octobre 1802), est réintégré dans les propriétés non encore vendues, et obtient une concession minière de 50 ans, laquelle concession devient perpétuelle par la loi du 21 avril 1810.

Vue aérienne de La Machine
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En 1838, les houillères passent aux mains de la Société anonyme des mines de Decize, propriété de la famille de Gargan, dirigée à partir de 1839 par Jean-Baptiste Schaërff, devenu maire de 1865 à 1870.
La Machine qui comptait huit cents habitants et quelques maisons et baraques éparses en 1800, va se développer considérablement de 1850 à 1880 : deux mille habitants en 1850, près de cinq mille en 1880.
En 1839, une première église est édifiée sur la future place du Marché, lequel marché n'est autorisé qu'à partir de 1843, tenu tous les samedis. La constitution du Bourg, avec la construction de rues, maisons et commerces s'étend de 1845 à 1860.
En 1868-1869, une nouvelle église, dédiée à Notre-Dame de la Nativité, est bâtie derrière la future mairie, à l'emplacement du verger qui appartenait à Jean-Baptiste Machecourt, ingénieur des mines et maire de La Machine de 1848 à 1865.

Le 14 avril 1869, Eugène Schneider (1805-1875), agissant pour le compte de la société Schneider et Cie, signe la reprise de la concession des houillères et des installations et immeubles y attachés pour 7.900.000 francs, avec effet au 1er mai 1869.
La place située derrière l'église devient la Place de la Mairie, à la suite de la construction, en 1873, de ladite Mairie et d'une Ecole de garçons, lesquelles sont édifiées à l’emplacement du puits Jacobé, maintenant comblé, qui était la propriété de Mallevault. Cette école est financée en grande partie par la compagnie Schneider qui va régner sur La Machine jusqu'en 1946.
Le directeur des mines de Schneider et Cie, Horace Busquet, tout comme son prédécesseur Schaërff, est maire de La Machine (de 1871 à 1883, puis de 1896 à 1904). La gestion municipale est ainsi savamment confondue avec l'entreprise industrielle.
La place de la Mairie qui accueille désormais le marché hebdomadaire, devient le lieu incontournable de rencontre des machinois. On y organise fêtes, bals, concerts musicaux et concours de gymnastique, et les baraques foraines s'y installent régulièrement.

La Machine - La Mairie — Les Ecoles Schneider
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Hormis le traditionnel carnaval du mardi-gras, trois fêtes annuelles ponctuent la vie machinoise :
— la fête du 15 août, célébrée à l'occasion de la Sainte-Marie, nom donné à une Cité de La Machine ;
— la fête patronale de la Bonne-Dame de l'Orme, qui se tient le deuxième dimanche de septembre sur le bourg, donnant lieu à de nombreuses attractions, jeux, concerts, retraite aux flambeaux et feux d'artifices. (la Bonne-Dame-de-l'Orme tire son nom d'une chapelle du XVe siècle de la Varennes-les-Nevers, où une statue de la Vierge aurait été placée dans le tronc d'un gros orme, duquel il fut impossible de la retirer)
— la fête de la Sainte-Barbe du deuxième dimanche de décembre qui est celle des Mineurs et qui entremêle cérémonies religieuses et laïques. En décembre 1877, le conseil général de la Nièvre institue le lundi suivant la Sainte-Barbe comme Jour de Foire.

Lors de ces fêtes, la musique de La Machine est bien entendu active, représentée par la Fanfare des Mines, dirigée, dès 1860, par Camille Moutte. A partir de 1874 elle est appelée la Fanfare des Usines de La Machine, notamment dirigée en 1887, par M. Paris. En 1899, lui fait suite l'Harmonie des Mines fondée par Jean-Baptiste Poitou qui tient la baguette jusqu'en 1929.
C'est sous l'impulsion de la Fanfare des mineurs, dont les prestations sont financées par la société Schneider et Cie, que le groupe industriel décide de faire édifier un Kiosque à musique au centre de la place de la Mairie, vraisemblablement dans le même temps que celle-ci, en 1873.
De forme octogonale, construit entièrement en bois, sa toiture est ornée d'un lambrequin sur son pourtour.

La Machine - Le Kiosque à musique et la Mairie
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En 1919, la place de la Mairie devient place de la Victoire. Les Ecoles Schneider sont maintenant publiques en 1946.
Le Kiosque à musique centenaire, certainement fort défraîchi et vermoulu, est supprimé en 1970.
L'Eglise Notre-Dame de la Trinité a bénéficié en 2017 d'une rénovation pour un montant de 835.316,71 HT.
Kiosque supprimé.

voir ici, Place de la Victoire sans son kiosque, aujourd'hui.(1/2) (2/2)

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publié par Jean Marc Jeu 11 Oct 2018 15:18

18 février 1890 — Les inévitables catastrophes minières n'épargnent pas La Machine
— Le 18 février 1890, la plus grosse catastrophique minière de La Machine provoque la mort de 32 mineurs brûles et asphyxiés dans les puits Zagots et Marguerite. Dix mille personnes assistent au cortège précédé de la Fanfare des Mines jouant des marches funèbres, menant les cercueils à l'Eglise machinoise. La cérémonie est célébrée par l'abbé Picault, curé de la paroisse, en présence d'Eugène II Schneider, de Mgr Lelong, évêque de Nevers, de Brumau, préfet de la Nièvre, et d'un nombre considérable de personnalités...

21 juin 1903 — Les garçons plus assidus que les filles dans les Ecoles Schneider
— La Machine. Certificat d'études primaires.
Vendredi dernier, ont eu lieu, à Decize, les examens pour le certificat d'études primaires. Les écoles Schneider et Cie, de La Machine, ont présenté :
17 garçons qui ont tous été reçus.
13 filles dont 9 reçues.

12 et 13 septembre 1903 — Fête patronale, dite de la Bonne-Dame de l'Orme, à La Machine
— La Machine en Fête. La fête patronale de La Machine est fixée au dimanche 13 septembre ; en voici le programme :
Dimanche 13 septembre. 9 h. matin, distribution de secours aux indigents de la commune ; 3 h., place la Mairie, jeux divers ; de 5 à 6 h. concert par l'Harmonie des Mines ; 8 h., retraite aux flambeaux ; 8h. ½, grand feu d'artifice, illuminations, embrasement de la place de la Mairie, fêtes de nuit, danses publiques.
Lundi 14 septembre. Course de bicyclettes pour les jeunes gens de La Machine ; parcours, 22 kilomètres. Cinq prix en espèces. Jeux ; chevaux de bois gratuits.

14 juillet 1909 — L'Harmonie des Mines ne manque pas les concerts lors de la Fête nationale
— La Machine. Sous la direction de M. Jean-Baptiste Poitou, l'Harmonie des Mines a donné place de la Mairie, à 4 heures du soir, à l'occasion de la fête nationale, un concert très applaudi.

12 septembre 1909 — Concert de l'Harmonie des Mines sur le Kiosque à musique
— La Machine. L'Harmonie des Mines donnera dimanche à 4 heures ½ du soir, place de la Mairie, et sous la direction de M. Poitou, un concert dont voici le programme :
La Muette de Portici, allegro. Auber. — La Vivandière, fantaisie. B. Godard. — La Mascotte, fantaisie. Audran. — Champagne, polka. Tourneur. — Théresen, valse. Carl Fausti. — En Marche. A Lamothe.

11 et 12 septembre 1909 — La Fête patronale de la Bonne-Dame à La Machine. Concert de l'Harmonie des Mines sur le kiosque. Retraite aux flambeaux, feu d'artifice, Bals, Fête de Gymnastique.
— Ce pays n'est pas comme les autres, et il était facile de le remarquer dimanche dernier. Parmi la banalité des jeux et des attractions foraines, on se trouve en présence de gens qu'un même sentiment de familiarité rapproche les uns des autres et unit en cette occasion. Les Machinois ont conservé la tradition de s'amuser en famille.
Très simplement le maire, M. Salin, et le conseil municipal, président les jeux, place de la Mairie. Les jeunes gens acceptent de bon gré des situations comiques plus que ridicules, et déchaînent un rire loyal et d'un éclat homérique.
Puis l'Harmonie des Mines, au kiosque, donne son concert. La foule grouille alentour, on va, on vient, on s'arrête, et tandis qu'un échanson prévoyant, garnit au moment des silences les verres des artistes, la foule bat des mains à tout rompre.
Après le dîner abondant, copieux, arrosé, on rapplique de partout pour la retraite aux flambeaux. Tambours et clairons de la « Fraternelle » et l' « Harmonie » y prennent part, traînant à leur suite un long cortège de gens endiablés qui mirlitonent, chantent, sautent, se secouent, se bousculent et s'appellent dans une cohue indescriptible, et l'on va ainsi des bureaux à la maison d'habitation du directeur des mines, puis au bas du bourg, que l'on traverse à nouveau, en remontant, et tandis que sur la route des Glénons, s'éteignent les derniers quinquets, la foule va se jucher sur les tas de perches du parc à bois, pour assister au feu d'artifice.
Le spectacle est original et l'on ne manque pas d'admirer, à la lueur des feux de bengale, ces grappes innombrables humaines, qu'emportent sur leurs crêtes de longues vagues figées dans leur élan. Les gymnastes ayant pas deux fois dressé une haute pyramide humaine, se trouvèrent fort applaudis.
Et maintenant, c'est le tour du bal. Sous les platanes qu'embrase une illumination à giorno incomparable, près du kiosque tout ruisselant de lumière : quatre parquets rudimentaires ont été dressés, et c'est là que l'on danse en famille. Tous y passent. Le père fait danser la fille, le fils la mère ou sa soeur, les cousins les cousines ou les tantes, les voisins les voisines, tous s'amusent en famille et cela dure jusqu'à deux heures du matin.
Le lundi matin, la ville a l'air fatiguée, mais l'après-midi, elle renaît. C'était lundi à l'occasion de la séance publique que devait donner la société de gymnastique l'U.F.M., spectacle inédit et qu'il fallait montrer à tous les parents et amis accourus à la fête de toutes parts.
L'Harmonie escorte la gymnastique, car désormais, il semble que ces deux sociétés soient incapables de se séparer.
Puis la séance a lieu place de la mairie et recueille de nombreux applaudissements. La fête se poursuit par un bal d'enfants, un peu court, à vrai dire : car ceci est encore une innovation, mais très réussi, et jusqu'à la nuit, les grandes personnes dansaient. Chose digne de remarque, on n'a signalé aucune dispute pendant ces deux jours de fête.

La Machine - Le Kiosque à musique — Défilé de l'Harmonie des Mines
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10 et 11 septembre 1911 — Programme de la Fête Patronale
— Fête patronale. Programme de la fête patronale de La Machine qui aura lieu dimanche 10 et lundi 11 septembre Dimanche 10 septembre. — A 11 heures du matin, distribution de secours aux indigents de la commune ; à 3 heures du soir, place de la manie, jeux divers : jeu des cruches pour jeunes tilles, jeu du seau ; de 4 h. 30 à 5 h. 30, musique au kiosque par l'Harmonie des Mines ; à 8 h 15, retraite aux flambeaux ; à 9 heures, feu d’artifice, illuminations et embrasement de la place de la Mairie ; fête de nuit et danses publiques.
Lundi 11 septembre — A 2 heures, courses de bicyclettes pour les jeunes gens de La Machine : réunion des coureurs à 1 h. 45 à la mairie : défilé avec le concours de l'Harmonie des mines et de la société de gymnastique l'Union Fraternelle Machinoise ; parcours de la course : Trois-Vesvres, Lugues, Loison, Le Moulin-de-Thiange ; départ de la maison Barthelmot, arrivée à la caserne de gendarmerie. Les engagements seront reçus à la mairie, à 1 h 30 du soir. A 2 heures, distribution de bons à la mairie pour jeux gratuits ; à 4 heures, place de la Mairie, séance de gymnastique.

Seule L'Harmonie des Mines, fondée en 1899, dirigée par Jean-Baptiste Poitou, à la tête de 43 musiciens, est active à La Machine en 1909.

Quelques participations de l'Harmonie des Mines de La Machine à des concours :
— Concours musical du 27 Juillet 1902 à Nevers : l'Harmonie des Mines de La Machine remporte, en 3e division, une prime de 100 francs classée 1ere en lecture, 1ere en excellence, 1ere en honneur. Il est même souligné par le reporter que
la formation a été couverte de lauriers, c'était justice.
— Concours musical du 3 juillet 1910 à Clichy : La Philharmonique des Mines de La Machine concourt en 2e division.
— Concours musical de Marseille de juin 1908 : 1ere en lecture, 2eme en excellence.
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Re: Kiosques à Musique

LA MURE - Kiosque du Jardin de Ville
(ISÈRE)
Expéditif, laconique et péremptoire, le docteur H. Buissard, chargé de promouvoir les Thermes de la Motte-les-Bains en 1861, n'y va pas par quatre chemins lorsqu'il décrit les communes avoisinantes :
La Mure. — Capitale de la Matheysine, cette ville où l'on chercherait en vain quelque monument, se recommande pourtant au voyageur par ses souvenirs historiques et par ses marbres.
Certes, La Mure ne regorge pas de statues et palais à cette époque, mais quelques vestiges y sont encore visibles, après le démantèlement de 1581 de cette ancienne citadelle, et la destruction concertée par les troupes protestantes de Lesdiguières, en 1587, d'un des deux châteaux murois de Balthazard de Comboursier seigneur de Ratier et du Monétier. C'est le 9 juin 1587 que les sieurs grenoblois de Bricquemaud, du Mas et Sofred de Calignon sont chargés de traiter de la démolition dudit château qui, pour 6.000 écus d'or, sera ruiné dans le même temps que celui situé à Champs-du-Drac en Isère.
Balthazard de Comboursier se replie alors dans sa seconde résidence muroise, la maison de Tours, qui, quatre siècles plus tard, sera occupée un temps par les Dames de la Charité, avant de devenir le château de Beaumont. Le fils de Balthazard, son successeur dans son fief, Louys de Comboursier, joueur, provoque, lors d'une altercation en 1606, la mort d'un gentilhomme dans le palais du Louvre et prend la fuite. Trois ans plus tard, à la suite d'un complot visant la ville de Genève, Louys de Comboursier est jugé et décapité, en date du 19 avril 1609, sur la place genevoise du Molard.

Le 6 mai 1643, Jean de Comboursier, petit-fils de Balthazard, maître de camp de cavalerie, maréchal de camp auprès des armées du Roi, fait établir, par devant Jacques Froment, notaire, un acte de donation aux Capucins de Grenoble représentés par le père Pacifique, afin qu'ils y établissent, dans le bourg de La Mure, un couvent et ses dépendances. Cette donation porte sur les
masures du vieux château démantelé en 1587, jointes aux plassages (places) et terrains suffisants aux religieux pour y aménager un jardin.
A l'instar de tout tabellion, une description très précise des lieux transmis aux Capucins par Jean de Comboursier (lequel sera tué trois ans plus tard, le 23 août 1646, après avoir reçu un coup de mousquet lors de la bataille de Mardick), est rédigée et paraphée. Les parcelles transmises sont situées :

— au bourg de La Mure, confrontant le grand chemin allant dudit bourg ou Pont de Cognet, du levant ; le vieux fossé des anciennes murailles qui servaient autrefois audit bourg, du midy ; jardin, grange, étable tout joint ensemble de Marthe Pellerin, jardin d'Isaac Mollière, celuy de Jean Teuchet, avec la maison, jardin de Me Pierre Simiand, la grange d'Antoine Farçat, du couchant ; jardin chenevier joints ensemble dudit Farçat, jardin de Jean des Oches, grange de Pierre Pourchier et jardin de Jean Pillard de Bise ; avec et sous ses confins plus vrays, entrées, sorties, droits, commodités, appartenances et privilèges, tel qu'en ont jouy, peu et du jouir ledit seigneur du Terrail et ses prédécesseurs.
Les Capucins, le temps de l'installation de leur couvent, obtiennent de leur généreux donateur, l'autorisation de résider dans une autre résidence de Comboursier, située dans le quartier Le Monétier, le futur hospice de La Mure, pour une durée maximale de six ans ; en outre, toute latitude est donnée aux religieux pour s'approvisionner en bois destiné à la construction de leurs bâtiments conventuels.

Vue du quartier des Capucins de La Mure
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Un siècle et demi après leur implantation à La Mure, les frères Capucins franciscains (3 religieux et 2 frères convers) sont expulsés du couvent, leurs biens sont saisis en tant que biens nationaux. L'Etat reprend, par adjudication à bon compte, en 1791, l'enclos, les bâtiments conventuels et l'église des ci-devant capucins, le tout étant concédé à la municipalité, en 1803, à charge d'y établir une école secondaire.
Dès 1805, la place des Capucins, plantée de marronniers, est aménagée face à l'ancien couvent qui accueille, après quelques travaux une première école en 1812-1813. En 1832, un collège avec pensionnat est installé dans l'ancienne église du couvent, dirigé par Claude-Antoine Mondon.

La Mure - Place des Capucins et l'école de garçons — Place des Capucins, Ecole de garçons et salle de conférences, Jardin de ville au fond à gauche
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Ces établissements devenus vétustes et insalubres, la municipalité, après des années de tergiversations, décide la construction d'un collège, sur les terrains jouxtant l'ancien couvent des Capucins. A cette occasion Alfred Chion-Ducollet (1848-1920), maire de La Mure de 1886 à 1912, batailleur et anticlérical, rendra coups pour coups aux quolibets et injures en tout genre proférés à son encontre par de nombreux journaux, animant quelque peu la vie muroise...
Le nouveau collège est inauguré le 24 juillet 1888 pour un coût de 299.221,79 francs. L'année suivante, les bâtiments scolaires des Capucins sont à nouveaux modifiés : le retour d'angle où se situait l'église est supprimé et l'édifice subsistant est transformé en école pour garçons et salle de conférences.
Toujours en 1888, à l'extrémité de la place des Capucins, devant le nouveau collège, le long du chemin de La Mure à Mayres, future avenue de la République, la municipalité d'Alfred Chion-Ducollet fait aménager un square de forme triangulaire dit le
Jardin de Ville.
Parcimonieux, le maire murois, afin de fleurir ledit Jardin de Ville sans bourse délier, contacte régulièrement les maires Grenoblois, afin de récupérer des lots de plantes annuelles invendues, provenant des serres des jardins de Grenoble. On voit ainsi Chion-Ducollet écrire à ce sujet aux maires Edouard Rey, Auguste Gaché et enfin, le 2 juin 1904, à Charles Rivail.

La Mure - Le Collège et le Jardin de Ville
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La première société musicale muroise fait son apparition en 1863 et devient dans les années 1880, la Fanfare puis l'Harmonie l'Echo de la Matheysine. C'est elle qui anime toutes les festivités, inaugurations et fêtes muroises jusqu'à ce jour, sur toutes les places.
Il faut toutefois attendre 1927 pour que la musique muroise obtienne un Kiosque à musique. Financé à part égale par la municipalité et l'Echo de la Matheysine, il est construit sur les plans de l'architecte Lucien Fournier.
Inauguré le 24 juin 1928 au centre du Jardin de Ville, ce Kiosque octogonal, dont le soubassement est en pierre calcaire de Laffrey, est accessible au moyen d'un haut escalier de onze marches. Son garde corps et ses colonnes sont en fer forgé, sa toiture est en zinc.
Une sculpture monumentale du sculpteur Abel Chrétien (1919-1972), appelée « Coup de Grisou », en hommage aux victimes minières de La Mure, est édifiée en 1954 face au kiosque à musique.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Jardin de Ville de La Mure et son kiosque à musique, aujourd'hui.(1/3) (2/3) (3/3)

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publié par Jean Marc Lun 15 Oct 2018 17:32

6 juin 1895 — La fanfare l'Echo de la Matheysine organise la tombola
— La Mure. Tirage de la tombola. Dimanche prochain, 9 juin, aura lieu, à trois heures de l'après-midi, salle des Capucins, le tirage de la tombola organisée par l'Echo de la Mateysine.
Quelques morceaux de musique seront exécutés comme intermèdes. Prix d'entrée : 0 fr. 25.
Nous ne saurions trop engager les amis de notre fanfare à se hâter de prendre les numéros restants, s'ils veulent courir la chance de gagner quelques lots, dont le nombre et l'importance justifient le facile placement des billets jusqu'à ce jour.
Répétons encore qu'un lot est attribué à chaque série divisée en dix numéros.
Le soir, à 8 heures ½ précises, salle des Capucins, grand bal avec orchestre de 30 musiciens. Prix d'entrée 0 fr. 50 par cavalier et 0 fr. 25 par dame non accompagnée de cavalier.

13 juin 1895 — L'Echo des Alpes de Grenoble en tournée avec l'Echo de la Matheysine à La Mure
— Dimanche dernier a eu lieu la visite, à la Mure, de l'excellente harmonie grenobloise l'Echo des Alpes, ayant à sa tête M. Rousselle le très distingué chef du génie.
Après le vermout d'honneur au café Déchaux et le banquet à l'hôtel du Nord où se sont échangés les compliments d'usage entre nos visiteurs et leurs camarades de l'Echo de la Matheysine, un concert a été donné sur la place de l'Hôtel-de-Ville par l'Echo des Alpes.
A 4 heures, défilé pour se rendre au tirage de la tombola, et là, les deux fanfares se sont encore fait entendre et applaudir alternativement.
Avant de se séparer les deux sociétés ont bu de nouveau à leur prospérité réciproque et le départ de l'Echo des Alpes a été entouré des mêmes manifestations sympathiques qui avaient salué son arrivée.

La Mure - Le Kiosque à Musique
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20 juin 1895 — La Fête de Simon à La Mure
— Fête de Simon. — Suivant l'usage établi en 1893, la fête de la Fraternité à la Mure aura lieu sur la montagne de Simon dimanche prochain 23 juin. En voici le programme :
Départ avec la fanfare à dix heures du matin, place de l'Hôtel-de-Ville ; inauguration du pont Simon ; déjeuner sur le gazon, au sommet de la montagne, territoire de la Mure, à l'ombre des pins ; à 3 heures, bal champêtre au
Paradis ; rentrée en ville au coucher du soleil ; le soir, grand bal dans la belle salle des Capucins, mise à la disposition de la jeunesse par la municipalité.
Le comité d'organisation invite à cette fêle champêtre ses amis de Grenoble et des communes environnantes.

7 juillet 1895 — L'Echo de la Matheysine en concert lors du Concours agricole de La Mure.
— Dimanche 7 juillet a eu lieu à La Mure, le concours organisé par la Société d'Elevage pour l'amélioration des espèces bovine et chevaline des cantons de La Mure, Corps et Valbonnais.
A 9 heures du matin, M. le docteur Dufour a ouvert les travaux du jury. (...)
Le jury a constaté de grands progrès dans l'élevage des taureaux et des génisses tarines ; il a paru moins satisfait de l'exposition chevaline. Ses opérations ont été terminées à 11 heures du matin par les examens des machines agricoles.
A trois heures, place des Capucins, en présence d'une foule considérable, a eu lieu la distribution solennelle des récompenses.
Pendant toute cette partie de la fête, l'excellente fanfare l'Echo de la Mateysine s'est fait entendre et plusieurs morceaux ont été vigoureusement applaudis.
A 4 heures ½, un grand banquet réunissait, à l'hôtel Pelloux, les invités de la Station d'Elevage...

11 août 1895 — Concert de l'Echo de la Matheysine sur la Place des Capucins puis place des Casernes
— La Mure. Concert. — Programme des morceaux qui seront exécutés par l'Echo de la Mateysine, le dimanche 11 août, à 3h. de l'après-midi, place des Capucins, et à 8 h. du soir, place des Casernes :
1. Le Brution (allegro militaire), Maily. — 2. Les Noces d'Omphale (fantaisie imposée au Concours de Chambéry). — 3. Une Fête en Artois (fantaisie), Bouchel (morceau de choix pour le concours). — 4. Souvenir d'enfance (air varié), Maillochaud (variations pour 5 instruments). — 5. Le Glorieux (pas redoublé), Labole.
N. B. — En cas de mauvais temps, le Concert aura lieu salle des Capucins.

La Mure - Sculpture d'Abel Chrétien au Jardin de ville — Le Collège, le Jardin de Ville et le kiosque, place des Capucins au centre
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Seul est actif à La Mure en 1909, L'Echo de la Matheysine (harmonie), dirigée par J. Giraud, à la tête de 52 musiciens.
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Re: Kiosques à Musique

LA NOUVELLE - La Place et la Poste
(AUDE)
Le hameau de La Nouvelle, dépendant de la commune de Sigean, compte avant 1800, une quinzaine de cabanes occupées par quelques habitants, le long de la rive droite du canal de la Robine, ainsi que près de l'avant-port fondé en 1704 à l'embouchure dudit canal.
Cette proximité du port qui va être agrandi, ajoutée à l'existence des kilomètres de plage longeant son littoral, entraîne un développement considérable du bourg qui, dès 1840, voit sa population atteindre cinq cents habitants. Au vu de cette croissance, La Nouvelle demande sa distraction d'avec la commune de Sigean, ce qu'elle obtient le 21 juillet 1844.

La Nouvelle - Vue générale quartier de l'église
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Le premier maire nouvellois, Jean-Baptiste Rivals, courtier de marchandises, interprète et conducteur de navires jusqu'à sa démission en 1859, va se battre pendant plusieurs décennies pour conserver, vainement, les 18 hectares de l'étang Mourrel, qui lui avaient été adjugés pour 150 francs le 8 octobre 1820, situés le long de la Robine, avidement guignés par les futurs promoteurs de La Nouvelle.
Ce fameux étang, dont Rivals voulait qu'il
ne passe point sur la tête de propriétaires étrangers à la commune, tombera finalement, un siècle plus tard, le 2 juillet 1931, dans l'escarcelle d'un gros lotisseur parisien, le baron Louis-Maurice Eschassériaux (Joseph Henri Dupuy-Mazuel, son associé, ayant cédé ses parts dès l'origine à Eschassériaux). Celui-ci et ses successeurs transformeront et défigureront à tout jamais le littoral audois, les 18 hectares de l'étang Mourrel seront totalement remblayés et couverts de centaines de constructions... (1)

Revenons au bourg de La Nouvelle, tel qu'il était lors de sa création. Jusqu'en 1871, les décisions et délibérations municipales sont tenues dans des locaux pris en location chez des particuliers, en général conseillers municipaux.
En 1872, la Mairie s'installe dans la maison Bonhomme, à l'angle de la rue de La Place, future rue Victor Hugo, située sur La Place où se tient le marché hebdomadaire. Elle y reste jusqu'en 1882, date de son installation dans son nouvel Hôtel de Ville, boulevard de l'Avenir.
Entre temps, sur la Place du Marché, l'église Notre-Dame-de-Bon-Voyage, dont la première pierre a été posée depuis 1863, est inaugurée le 16 juillet 1876, en présence du maire de l'époque, Victor Rival. (2)
La maison Bonhomme (Célestin Bonhomme est adjoint au maire à compter de juillet 1886), à la suite du transfert de la mairie dans ses nouveaux locaux en 1882, accueille l'Ecole de Musique de La Nouvelle.

La Nouvelle - Rue de La Place, place du Marché et Ecole de musique à l'angle — Eglise, Kiosque et à gauche, Maison Bonhomme (Ecole de musique, ancienne mairie)
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L'Ecole de musique de La Place (appelée indifféremment place du Marché, Grande Place ou place de l'Eglise), sert vraisemblablement aux répétitions des sociétés musicales nouvelloises. Parmi celles-ci, deux sont créées avant 1893 :
— la Fanfare de La Nouvelle, dirigée par Adrien Hortès, à la tête de 35 musiciens ; en 1903, le chef Raymond Fouron transforme cette formation qui devient l'Harmonie de La Nouvelle avec 40 exécutants ;
— la Chorale l'Avenir, devenue en 1896 la Chorale Nouvelloise dirigé par Bouchère avec 36 choristes.

C'est donc fort logiquement que les formations musicales nouvelloises poussent la municipalité à faire bâtir un Kiosque à musique, sur La Grande Place, face à l'école de musique. Edifié entre 1904 et 1906, ce kiosque sans couverture est constitué d'un soubassement de pierre octogonal, entouré d'une balustrade en bois, accessible par un escalier de cinq marches.

La Nouvelle - La Grande Place et Kiosque à musique — Le Kiosque devant l'Ecole de musique
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Au début des années 1930, le kiosque est totalement remplacé par un nouvel édicule de même forme octogonale : le soubassement est en ciment, le garde corps, les poteaux massifs et la toiture sont constitués, semble-t-il, de bois peint.

La Nouvelle - Le nouveau Kiosque à musique
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En 1953, la municipalité dirigée par son maire Paul Carrière, décide de rebaptiser la commune Port-la-Nouvelle.
Le kiosque à musique est rasé dans les années 1960, laissant place à une fontaine monumentale octogonale en pierre, transformée par la suite en massifs fleuris. La Grande Place est renommée place Léon Blum.
Vers 2010, ce dernier vestige, rappel du kiosque, est à son tour rasé. Aujourd'hui, la Place est totalement vide, même les vieux arbres qui l'entouraient ont été éradiqués.
Kiosque supprimé.


voir ici, place Léon Blum, ancienne Grande Place sans son kiosque, aujourd'hui. (1/3) (2/3) (3/3)

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publié par JeanMarc Jeu 18 Oct 2018 14:43

(1) L'Étang Mourrel, était situé tout au long du canal de la Robine dont il n'était séparé que par une chaussée variant de 8 à 15 mètres. Objet de toutes les convoitises, ses 18 hectares (un peu plus que le Stade de France et son enceinte : 17 hectares) ont été, comme nous l'avons relaté plus haut, adjugés par le Ministre des Finances, le 8 octobre 1820, à Jean-Baptiste Rivals pour 150 francs. En fait, Rivals, capitaine de marine et futur maire de La Nouvelle, acquiert, ce jour-là, l'Etang Mourrel et s'engage à le rétrocéder à la commune de Sigean, donc le bourg de La Nouvelle dépend à ce moment-là. M. Cauvet, maire de Sigean, acceptait de son côté cette rétrocession à condition d'obtenir l'ordonnance royale l'y autorisant.
Cette ordonnance est signée le 22 juillet 1834, à charge par le maire de Sigean de dresser un acte public officialisant la donation Rivals de l'Etang Mourrel, au profit de la commune de Sigean.
Le maire de Sigean n'ayant jamais dressé l'acte en question, la commune se trouve cependant considérée propriétaire de fait de ces terrains, et lors de la création de la commune de La Nouvelle par distraction de celle de Sigean, La Nouvelle devient à son tour propriétaire de l'Etang Mourrel.
Mais c'était sans compter sur Jean-Baptiste Rivals qui, ne tenant aucun compte de toutes les déclarations et obligations, passe, en 1854, un acte partageant entre ses enfants, comme s'il s'agissait d'un bien propre, la totalité de l'Étang Mourrel.
S'ensuivront des décennies de procès dont la conclusion en 1899 sera l'annexion définitive de ces terrains à la commune de La Nouvelle, terrains dont le baron Louis-Maurice Eschassériaux fera ses choux gras en 1931...

(2) Victor Rival, maire de La Nouvelle, ne s'en laisse pas compter par les préfets. Il faut dire que les préfets audois semblent très éphémères ! Pas moins de cinq se succèdent de 1876 à 1877...
Le lieutenant du port de La Nouvelle avait intimé au capitaine anglais du navire l'Anthracite l'ordre d'emprunter les sables nécessaires à son lest sur la rive gauche du chenal, comme le règlement le prévoit, mais ledit capitaine trouvait plus commode et avantageux de s'approvisionner sur la rive droite. Victor Rival, maire de La Nouvelle, ayant refusé l'autorisation au capitaine anglais, ce fait divers devient une affaire d'état : le vice consul d'Angleterre est alerté, et celui-ci fait alors intervenir le préfet de l'Aude qui s'empresse de donner les instructions, le 26 décembre 1876, à Victor Rival, pour qu'il obtempère aux desiderata de l'anglais. Le fougueux maire, contraint de bafouer les règlements devant les concessions préfectorales, ne lâche pas l'affaire et s'empresse d'écrire sa façon de penser au préfet audois Leroux de Lajonkaire. Celui-ci, bien entendu, adresse immédiatement un décret révoquant, en date du 24 janvier 1877, Victor Rival, maire trop zélé...

La Nouvelle - La Place du Marché et le Kiosque à musique
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Formations musicales actives à La Nouvelle en 1909 :
Chorale Nouvelloise, 36 exécutants ;
Harmonie de La Nouvelle, président André Bastide, direction Raymond Fouron, 40 exécutants.
Au Concours international musical de Montpellier de juillet 1896, la Fanfare de La Nouvelle, classée en 3e division, obtient le 2e prix d'exécution et le 2e prix de concours à vue, tandis que la Chorale nouvelloise obtient un 3e prix.
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Re: Kiosques à Musique

LA PLAINE-SAINT-DENIS - Le Square et le Kiosque de Musique
(SEINE SAINT DENIS)
Le Terroir de La Chapelle, dépendant de celui de Saint-Denis, est érigé en commune le 12 novembre 1789. Le 16 juin 1859, La Chapelle est rattachée à Paris, à l'exception de sa partie nord qui, de par sa situation enclavée dans la ville dionysienne, est annexée à Saint-Denis.
Cette zone qui va prendre le nom du quartier
La Plaine Saint-Denis s'étend le long de la route de Paris à Calais (future avenue de Paris) du chemin du Landy jusqu'aux fortifications parisiennes, incluant les lieux-dits du Landy, du Parc aux moutons et de la Montjoie.

Plan de La Plaine Saint-Denis en 1936
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Plan La Plaine Saint-Denis 1936, détail
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La Plaine Saint-Denis qui va s'industrialiser à outrance, n'est occupée en 1860 que par des terrains cultivés, comme le témoigne, en août 1896, Denis Quintainne (1846-1932), maire de Saint-Denis de 1896 à 1900, lors de la distribution des prix des Ecoles de La Plaine : Ce n'est pas non plus, sans une vive émotion, que je me rappelle ce que j'étais il y a vingt et quelques années. En effet, cet emplacement sur lequel nous nous trouvons tous réunis était un vaste champ de blé, que tout jeune encore je cultivais sous l'œil vigilant de mes bons parents.
Effectivement le Groupe Scolaire de La Plaine est édifié de 1874 à 1876, comprenant une école de garçons, une école de filles, le tout adossé à une salle d'asile, sur un terrain acquis auprès des héritiers Bonneau-Mazier, au prix de 4 francs le mètre carré. Par suite d'un litige entre la succession et la ville, cette dernière est contrainte de régler 12.750 francs de plus par un jugement du Tribunal civil de juillet 1879. Ce terrain de plus de 20.000 m² est situé en retrait d'une impasse donnant sur le numéro 120 de l'avenue de Paris.
L'excédent de terrain non affecté à la construction du groupe scolaire est donné en fermage à la veuve Leboue qui la sous-loue à M. Quintaine
jeune, vraisemblablement le futur maire de Saint-Denis, lequel cultive cette parcelle. Par suite d'une signification de congé donnée par Mme veuve Leboue, Quintaine est autorisé par la municipalité, en date du 19 décembre 1878, à prendre à bail le terrain pour son usage, à la condition de le libérer à première demande de la commune.

La Plaine Saint-Denis - Ecoles rue Diderot (futurs Préau, Square et Kiosque à musique au fond à droite de cette rue formant impasse)
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Tout comme les autres quartiers de Saint Denis, La Plaine possède sa propre musique, bénéficiant d'une subvention annuelle du conseil municipal de 600 francs depuis 1878. La Fanfare de La Plaine ne roulant pas sur l'or sollicite régulièrement la municipalité pour la fourniture des instruments qui lui sont nécessaires. Ainsi, la Fanfare, dirigée par M. de Dietrich, obtient-elle en 1880, 710 francs pour l'achat de deux Bugles si bémol, deux Basses mi bémol 4 cylindres, un Trombone Ut 4 cylindres et un Alto mi bémol. Puis en 1881, 500 francs lui sont payés pour l'obtention de deux basses et deux bugles, à condition que les instruments soient estampillés au poinçon de la ville de Saint-Denis et portés à l'inventaire avec mention spéciale « propriété de la Ville » ; ceci, afin d'éviter les litiges tels que ceux dont vient de faire les frais l'Union Musicale dionysienne, qui se voit retirer son titre le 2 juin 1881, en raison des abus constatés sur ses instruments subventionnés.

La Fanfare
plainarde qui devient l'Harmonie de La Plaine-Saint-Denis en 1899, participe aux nombreuses animations dionysiennes, tant sur Saint-Denis que sur La Plaine, et notamment aux foires du Landy et aux fêtes de La Plaine ; cette dernière se déroule chaque première quinzaine d'août sur l'avenue de Paris et comporte les traditionnelles festivités : jeux, aérostat, fêtes aux flambeaux, concerts et bals, baraques foraines, feux d'artifice etc...

Les écoles de La Plaine étant par trop surchargées d'élèves, le conseil municipal et Albert Joseph Walter (1852-1919), maire de 1892 à 1894, décident, lors de la séance du 19 septembre 1892, de reprendre les terrains communaux contigus aux écoles, dont la ville s'était réservé l'usage au moment de leur acquisition en 1873 ; la délibération adoptée par la municipalité précise que sur ces terrains, sera construit un préau
pouvant servir de salles mises à la disposition des Sociétés et de salles de réunions ; en outre, il est envisagé de clôturer le terrain inutilisé, d'y planter des arbres et d'y aménager un lieu de récréation pour les enfants.
La ville de Saint-Denis courant plusieurs lièvres à la fois et empruntant à tout va pour mener à bien son développement, le projet de préau-salle de réunion de La Plaine reste six ans dans les cartons avant de ressortir : le 4 mai 1898, un premier chiffrage prévoit une dépense de 88.262 francs 54 pour construire et agencer le Préau à la suite des écoles au fond de l'impasse donnant au 120 avenue de Paris.
La construction du préau proprement dit est mise en adjudication le 17 mai 1898 :
Terrasse et Maçonnerie 29.093 fr. — Charpente 1.791 fr 47 — Couverture 6.980 fr 87 — Chauffage 500 fr. — Menuiserie 13.060 fr 56 — Serrurerie 16.560 fr 08 — Peinture et Vitrerie 2.339 fr 43 — Pavage 3.036 fr.
Le nouveau préau est étrenné lors de la distribution des prix du 6 août 1899.
Le 5 janvier 1900, la municipalité approuve le prix révisé des travaux du préau s'élevant à de 104.402 fr. 16. A cette occasion, il est demandé à M. Adam, conseiller municipal, à quelle date il compte faire planter des arbres dans le préau des écoles. La réponse intervient l'année suivante, le 25 octobre 1901, avec le vote, par les élus locaux, d'un crédit de 13.000 francs destiné à
permettre de procéder à des plantations dans le jardin de La Plaine, première allusion à l'existence du futur jardin à cet emplacement.
Le 15 avril 1902, l'adjudication de la fourniture d'arbustes au Jardin de La Plaine est attribuée à M. Rothberg, le moins disant, pour 362 francs. Lors de la même séance, Ernest Thivet-Hanctin, maire de 1900 à 1904, constatant que le préau n'est en fait employé à cet usage que les jours de mauvais temps, en raison des
inconvénients qu'il y a en pratique, décide de le désaffecter définitivement de façon à l'utiliser comme Salle des Fêtes et de réunions.

La Plaine Saint-Denis - Square Diderot et Préau affecté en Salle des Fêtes
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Afin d'animer quelque peu le Jardin de La Plaine situé au fond de son impasse, il est décidé d'y faire édifier un Kiosque à musique.
Totalement construit en bois, de forme rectangulaire, doté d'une toiture zinguée soutenue par huit poteaux, il est accessible au moyen d'un escalier de dix marches. Il est inauguré le 31 mai 1903, en même temps que le jardin à présent appelé Square de La Plaine ; à cette occasion, un grand concours musical d'orphéons, d'harmonies, de fanfares et de trompes de chasse est organisé.

Le square de La Plaine tout comme l'Impasse y donnant accès restent toujours innommés.
La Commission de Voirie, réunie le 1er septembre 1903, propose de nommer l'un « Square Gambetta » et l'autre « rue des Ecoles ». Après de nombreuses palabres inutiles, on en reste toujours au même point et il est décidé de renvoyer le problème vers la Commission des alignements.
Le 23 décembre 1903, ladite Commission des alignements, constituée de pas moins de 18 membres dont deux architectes, un géomètre, un agent voyer, un conducteur principal des ponts-et-chaussées, décide d'attribuer le nom de Diderot au Square et à l'Impasse.

La Plaine Saint Denis - Kiosque du Square Diderot — Le Square Diderot et le Kiosque à musique
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De nouvelles plantations sont réalisées en 1905, pour 814 francs, dans le square Diderot. La Commission de Voirie réunie le 2 mars 1905 envisage de faire installer dix bouches d'eau, devant servir à l'arrosage et à l'entretien du square. La maison Pérignon, Vinet et Cie offre de réaliser les travaux pour 1.465 francs.
Lors de la présentation de ce projet en séance du conseil municipal du 25 juillet 1905, on atermoie et on finasse, si bien que M. Bricongne, rapporteur de la Commission, excédé, en vient à rétorquer qu'
il était inutile de créer ce square si l'installation des bouches d'eau n'est pas votée ! Les conclusions du rapport sont finalement adoptées, les travaux seront réalisés et les pelouses et massifs arrosés.

Kiosque et square étant enfin en place, les concerts y sont très régulièrement et fréquemment organisés par l'Harmonie de La Plaine, mais également par les musiques des 120e et 128e régiment d'infanterie, par les Cors de chasse de Saint-Hubert de La Plaine ou encore par la Lyre amicale de La Plaine. Des grands galas de boxe, des fêtes de gymnastique et des bals populaires se déroulent ponctuellement sur le square Diderot.

A la sortie du conflit 1914-1918, les Etablissements Baudet, Donon et Rousset, entreprise de constructions métalliques (ponts, charpentes d'usines, grues, matériel ferroviaire, voies ferrées, autorails etc...) viennent s'installer au bout du square Diderot, avec accès au 5 rue des Fillettes, le long du Dépôt de pavés de la Ville de Paris qui, lui, est implanté à cet emplacement depuis 1899. (1)

L'avenue de Paris devient l'avenue du Président Wilson en décembre 1918.
En 1929, le square Diderot bénéficie de l'installation de huit candélabres électriques.
Si le square Diderot et la Salle des Fêtes accueillent toujours fêtes et concerts, le Kiosque à musique, a, de son côté, disparu dans les années 1930, probablement vermoulu en raison de sa structure précaire en bois.
L'impasse Diderot est devenue la rue Diderot, puis allée Saint-Just en 1973 et enfin rue Saint-Just en 2004, lors de son prolongement jusqu'à l'avenue George Sand, parallèle à la rue des Fillettes.
En 2014, le Square Diderot est restructuré, tandis que sa superficie est doublée ; des terrains de sports y ont été aménagés...
Kiosque supprimé.


voir Ici, Square Diderot de La Plaine Saint-Denis sans son kiosque, aujourd'hui.(1/5) (2/5) (3/5) (4/5) (5/5)

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publié par Jean Marc Mer 24 Oct 2018 13:58

1er au 15 août 1886 — Programme de la fête de La Plaine
— Cette fête se tiendra sur les contre-allées de la belle avenue de Paris, entre les fortifications et le pont du chemin de fer de Soissons.
Elle commencera le dimanche 1er Août et se terminera le dimanche 15 Août 1886.
Le dimanche 1er Août, à 2 heures, le Baptême du Tropique, jeux pour les garçons.
Dimanche 8 Août, à 2 heures, jeux de la Rosière, pour les filles.
Dimanche 15 Août, à 2 heures, le Saut des Barrières, pour les garçons.
Grand Bal Mérot, Concert donné par la Fanfare de la Plaine.
Chaque dimanche, l'ouverture de la fête sera annoncée par des bombes. Le soir, illuminations générales du champ de fête, par la maison Zirn. Il y aura Spectacles forains, Cirques, Théâtres et divertissements de toutes sortes.
Le dimanche 15 Août, la fête sera terminée par une grande Retraite aux Flambeaux.

24 juillet au 7 août 1892 — Fête de La Plaine. Victor Zirn coordonne toutes les fêtes dionysiennes
— Cette fête se tiendra sur les contre-allées de l'avenue de Paris, entre le pont Hainguerlot et le pont de Soissons. Elle commencera le dimanche 24 juillet pour se terminer le lundi 8 août suivant. Grand bal.
Dimanche 31 juillet, à 2 heures. — Grandes courses de vélocipèdes. — Concerts par les Fanfares « l'Echo » et « les Amis Réunis ».
Dimanche 24 juillet, à 2 heures. — Diogène en voyage, jeu pour les garçons. — Les ballons dirigeables, jeu pour les filles. — Pendant les jeux, concert par la Société « l'Avenir Musical ».
Dimanche 7 août, à 2 heures. — Fête de gymnastique, organisée par La Française de la Plaine, avec le concours des Sociétés locales : la Patriote, l'Indépendante, l'Etoile et la Frontière ; l'Union Musicale, l'Harmonie des Verreries et Cristalleries et la Fanfare de la Plaine feront entendre pendant la fête les meilleurs morceaux de leur répertoire.
Spectacles, jeux et divertissements de toutes sortes.
Illuminations générales du champ de foire par la maison Victor Zirn.

28 mai au 12 juin 1893 — La Fête d'été de l'avenue de Paris
— Cette Fête, qui commencera le dimanche 28 mai pour se terminer le lundi 12 juin, se tiendra sur les promenades du cours Ragot et sur les contre-allées de l'avenue de Paris. Spectacles, jeux et divertissements de toutes sortes.
Grand bal, sous une tente richement décorée et brillamment illuminée, située Porte-de-Paris, près la statue de Nicolas Leblanc.
Dimanche 28 mai, à 2 heures, entre la rue du Port et la Gendarmerie, courses de vélocipèdes. Course d'amateurs. — 1er prix : 40 francs en espèces.
Concert par les Sociétés « l'Avenir Musical » et les trompes de « l'Écho ».
Jeudi 1er juin, à 2 heures, sur la place de la Gendarmerie, Diogène en voyage, jeu pour les garçons.
Dimanche 4 juin, à 2 heures, sur le bassin du Canal, joute à la lance. Joute d'amateurs. — 1er prix : 40 francs en espèces.
Concert par la Société « l'Union Musicale » Jeudi 8 juin, à 2 heures, au square des Gaules, le Château mystérieux, jeu pour les filles.
Dimanche 11 juin, à 2 heures, place des Gaules, les chevaliers d'Aliboron, jeu pour les garçons ; Place Parmentier, les Ballons dirigeables, jeu pour les filles.
Concert par les élèves de « l'Union Musicale » et la « Fanfare de la Plaine ».
Lundi 12 juin, à 9 heures du soir, au square des Gaules, grande Fête de nuit organisée avec le concours des Sociétés musicales et orphéonique de la Ville.
Illumination générale du champ de foire par la maison Victor Zirn.
La distribution des places aux marchands forains se fera sur l'emplacement de la Fête le vendredi 19 mai, à midi.

Affiches : Concert et Bal Salle des Fêtes Diderot 10 avril 1932 — Fêtes de La Plaine 7 au 28 août 1932 — Grandes Fêtes de La Plaine 1er au 16 août 1936
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9 août 1896 — Concours musical de La Plaine Saint-Denis
Programme du concours. La musique militaire.
— Les organisateurs du concours musical de la Plaine avaient sollicité du colonel du 154e de ligne l’autorisation pour la musique de ce régiment de venir se faire entendre avenue de Paris.
Cette autorisation vient d’être accordée par le commandant du régiment et les directeurs du concours sont allés hier, après- midi, faire une visite de remerciments au sympathique officier supérieur.
Les mélomanes dionysiens n’auront donc pas le plaisir d’entendre la fanfare du régiment dimanche prochain, au square Thiers. Ils trouveront une compensation suffisante en se rendant à la Plaine qui sera demain le rendez-vous du Tout-Saint-Denis.
Voici la liste des morceaux qu’exécutera la fanfare du 154e au concours de musique de la Plaine :
Marche nuptiale (Mendelssohn). — Poète et Paysan, ouverture (Suppé). — Faust (Gounod). — Le Crépuscule, valse (Louis Reynaud). — La 3 Amacueca, habanera (Th. Ritter). — Lakmé, sélection (Léo Delibes). — Polka des Clowns (G. Allier).
Compte rendu du Concours musical
— Le quartier de la Plaine, à Saint-Denis, avait organisé dimanche un brillant concours musical placé sous la présidence d'honneur de M. Quintainne, maire. La fête a été quelque peu contrariée par le temps ; néanmoins, grâce à l'activité des organisateurs, elle a été des plus animées et le concours des plus réussis.
A une heure de l'après-midi, les Sociétés concurrentes ont défilé, escortées par les Sociétés locales, puis ont eu lieu successivement les épreuves d'exécution et le concours d'honneur.
Entre temps, l'Union musicale de Saint-Denis et la musique du 154e de ligne avaient organisé deux concerts en différents endroits de la localité.
Enfin le soir, avenue de Paris, sous une tente richement décorée, a eu lieu la distribution des récompenses, dont voici les principales :
— Concours d'honneur. 1ers prix L'harmonie de Neuilly-en-Thelle et les fanfares d'Ermont et de Le Mesnil-sur-Oger.
— Concours d'exécution. 1ers prix L'Union musicale du Bourget ; les fanfares de Montmagny, Mesnil-sur-Oger, Crépy en Valois, Ermont et l'Harmonie de la Chapelle.
— Lecture à vue. 1ers prix Harmonie tyrolienne du dix-neuvième ; les fanfares de Nanteuil-le-Haudouin, du Mesnil-sur-Oger, de Crépy-en-Valois et l'Union musicale du Bourget.
Le soir un grand banquet a clôturé cette charmante fête.

23 juin 1901 — Concert Place des Ecoles de La Plaine Saint-Denis
— 128e de ligne, programme du dimanche 23 juin de 4 h. ½ à 5 h. ½ du soir, Place des Ecoles à la Plaine Saint-Denis : 1. Le Rêve d'un soldat. Sali. — 2. Aïda (fantaisie). Verdi. — 3. Mélodieuse (mazurka). Laborde. — 4. L’Ombre (fantaisie). Flotow. — 5. Le vin de France (allegro). Choquard.
Le chef de musique. E. Choquard.

13 juin 1901 — Grand bal de nuit organisé par la Lyre musicale, dans le Préau transformé en Salle des Fêtes
— Dernier bal. Samedi dernier, la Lyre Amicale de la Plaine Saint Denis donnait à l'occasion de son anniversaire un grand bal de nuit dans la salle des Fêtes de la Plaine.
Bien que la saison ne soit pas très propice à la danse, cette soirée a été très réussie Toute la jeunesse de la Plaine y assistait, et nous avons remarqué que l'entrain et la bonne camaraderie ne faisaient pas défaut à celte fête. On ne s’est séparé qu'au grand jour en regrettant que les heures se soient succédées aux heures si rapidement.
La quête au profit des pauvres a produit la somme de 18 ir. 65 qui a été remise aussitôt entre les mains de M. Lebâcle, conseiller municipal.

25 juin 1903 — Concert de la musique du 120e R.I. à La Plaine Saint-Denis
— Musique du 120e. Programme du 25 juin 1903 de 4 heures ½ à 5 heures ½, Plaine Saint-Denis :
1. Le Tribut de Zanovra (allegro). Gounod. — 2. Ouverture de Joseph. Méhul. — 3. Santiago (Valse). Corbin. — 4. Les Saltimbanques. Ganne. — 5. Marche nuptiale d'une poupée. Lecocq.
Le chef de musique, Laborde.

31 mai 1903 — Inauguration du Kiosque à musique et du Square de La Plaine
— Les grandes fêtes du concours de musique organisé sur l'initiative de M. Blanchard, premier adjoint, des principaux industriels et négociants du quartier et de nombreux habitants, ont eu lieu hier à la Plaine-Saint-Denis.
La présidence d'honneur avait été attribuée à M. de Selves, préfet de la Seine, en ce moment en congé, étant représenté par son secrétaire général, M. Autran.
Dès huit heures du matin, il a été procédé officiellement à la réception des membres du jury. Un magnifique cortège s'est ensuite formé à la porte de la Chapelle.
Les trente sociétés qui le composaient formant un effectif de près de 2.000 exécutants, ont parcouru toute l'avenue de Paris en faisant entendre de gais et brillants morceaux et se sont rendues ensuite dans les divers locaux désignés pour les différentes épreuves du concours : les Orphéons dans le Préau du Pont de Soissons, les Fanfares dans la salle Renou 33 avenue de Paris et salle Mazaud 75 avenue de Paris, les Harmonies et les Trompes de chasse au 120 avenue de Paris
A quatre heures et demie est arrivé le délégué du préfet de la Seine. Il a été reçu officiellement à l'Hôtel de ville par M. Thivet-Hanctin, maire, entouré des adjoints MM. Blanchard, Adam et Floquet, des membres du conseil municipal, des principaux fonctionnaires de la région, etc.
Immédiatement après a eu lieu le concours d'honneur et l'inauguration du kiosque de musique au jardin public de l'avenue de Paris. La musique du 120e occupe le kiosque d'un modèle inédit. Sous l'habile direction de son chef, M. Laborde, avec la maestria que l'on sait, la musique militaire joue successivement : Sous l'aigle (Wagner) ; Patrie (Paladhile) ; Apothéose (L. Ganne) ; Roméo et Juliette (Gounod) ; Onduleuse (Laborde).
L'Union musicale avec son directeur M. Savouret et les Enfants de Saint-Denis, sous la conduite de M. Desmet, remplissent l'estrade à leur tour. L'Union musicale seule joue le Point du jour puis exécute avec le concours des Enfants de Saint-Denis le Salut à la France de Pessard et Arts et industrie de Laurent de Rillé.
A six heures, il a été procédé solennellement à la distribution des récompenses.
Parmi les sociétés qui ont obtenu le plus grand nombre de prix, citons :
Pour les orphéons. La Chorale ouvrière d'Hornu (Belgique) l'Abeille de Saint-Ouen ; le choral de Vanves ; le choral Chevé de Levallois-Perret les Anciens élèves d'Alfortville.
Parmi les harmonies. Harmonie de Saint-Ouen, de Sannois, de Neuilly-en-Thelle (Oise), Harmonie municipale de Sézanne
Pour les fanfares. Fanfare de Saint-Rémy-d'Ire (Belgique) de Trigny (Marne) d'Auberchicourt (Nord) de la Fère-Champenoise (Marne) de Villeneuve-le-Roy (Oise) du Grand-Fresnoy (Oise) d'Houplines (Nord) de Colombé-la-Fosse, de Coulionges, de Canly, etc., etc.
Pour les trompes de chasse. L'Amicale de Domart-sur-Luce (Somme).
Le soir, à sept heures, dans la grande salle des Fêtes, a eu lieu un banquet de soixante-dix couverts auquel assistaient les membres du jury, les organisateurs, les membres du comité, etc., etc., et au cours duquel plusieurs toasts, très applaudis, ont été portés.

22 juillet 1906 — Concert du 120e R.I. place des Ecoles
120e régiment d'infanterie. Programme du dimanche 22 juillet à La Plaine Saint-Denis, de 5 h. à 6 h., Place des Ecoles : 1. Allegro militaire. — 2. Les Saltimbanques. Ganne. — 3. Nuits algériennes. Gregh. — 4. Salammbô. Royer. — 5. La Tourterelle. Damaré. Le chef de musique, Laborde.

La Plaine Saint-Denis - Harmonie de La Plaine Saint-Denis — Square Diderot et Kiosque à musique
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4 au 19 août 1907 — Fête de La Plaine Saint-Denis. Grande fête de nuit au Square Diderot
— La fête de la Plaine se tiendra sur les contre-allées de l'avenue de Paris, entre le Pont Hainguerlut et le Pont de Soissons du dimanche 4 au lundi 10 août.
Dimanche 4, de 2 heures à 4 heures, en face le n° 158 de l’avenue de Paris : Grande Fête Aérosialique, organisée par l'Union Aéraunotique de Saint-Denis. L'Harmonie de la Plaine, prêtera gracieusement son concours.
Jeudi 8 août, en face le n° 173 de l’avenue de Paris : Courses de Culs-de-Jatte, jeu pour les garçons de 8 à 13 ans.
Samedi 10 août, de 8 heures et demie à minuit au square Diderot, derrière les écoles de l’avenue de Paris, n° 120 : Grande Fête de nuit organisée par les sociétés musicales l'Harmonie de la Plaine, la Lyre dionysienne, l'Etendard et l'Echo.
Dimanche 11 août, à 2 heures, vers le n° 27 de l’avenue de Paris : Mat de Cocagne et Mat de Beaupré (se faire inscrire chez M. Mazuel, 22 avenue de Paris). La Société de trompettes l'Etendard prêtera gracieusement son concours.
Jeudi 15 août, à 2 heures, en face le numéro 45 de l’avenue de Paris, le Ballon dirigeable, jeu pour les filles.
Dimanche 18 août, à 2 heures (en face le numéro 227 de l'avenue de Paris), Grande fête cycliste organisée par l'Union Vélocipédique de La Plaine, avec le gracieux concours de l'Harmonie de la Plaine.

Quelques concerts au Kiosque à musique
26 mai 1907 — Concert militaire. 128e Régiment d’infanterie. Programme du dimanche 26 mai, Place des Ecoles, de 4 h. ½ à 5 h. ½ : 1. Les Huguenots (Allegro). Meyerbeer. — 2. Salammbô (fantaisie). Reyer. — 3. Parade de la garde. Kessels. — 4. Ballet de Coppelia. Leo Delibes. — 5. La Volière (polka pour flûte). Douard. Le Chef de musique, E. Choquart.
13 juin 1909 — Concert de musique militaire, 120e Régiment d'infanterie. Dimanche 13 Juin, La Plaine Saint-Denis, Place des Ecoles : 1. Marche du Couronnement de la Muse au Peuple. Charpentier. — 2. Gavotte-Menuet-Tambourin. Rameau. — 3. Esclarmonde. Massenet. — 4. a) Chanson de Printemps. Mendelssohn ; b) Sérénade. Pierné. — 5. Polonaise de Concert. Vidal. Le chef de musique. C. Brès.
8 août 1909 — De 4 h. ½ à 5 h. ½, Plaine Saint-Denis (Place des Ecoles), 120e infanterie. Sous-chef : M. G. Franot : Salut à Milan (Andrieu). — Scènes bohémiennes : a) Sérénade, b) Marche (Bizet). — La Burgonde, fantaisie (P. Vidal). — Conte d'autrefois (Popy). — Les Huguenots, fantaisie (Meyerbeer).
22 mai 1910 — Concert de 4 h. ½ à 5 h. ½, Plaine- Saint-Denis (place des Ecoles), 120e régiment d'infanterie. Chef C. Brès. : Egmont Beethoven. — Lohengrin, Wagner. — Erwin, Meister. — Henri VIII, Saint-Saëns. — Ségoviane, Lacome.
3 août 1913 — Concert de 8 h. ½ à 9 h. ½, La Plaine Saint-Denis (Square Diderot), Harmonie de La Plaine-Saint-Denis, directeur M. F. Julien. : — Le Fiston, allégro (Bouchel). — Ouverture de concert (Giraud). — Guirlande de roses, mazurka (Dumaine). — Panurge, fantaisie (Planquette). — La valse des Ombres (Sego-Ithier).
3 mai 1914 — Concert de 9 heures à 10 heures. La Plaine Saint-Denis (Square Diderot). Harmonie de la Plaine-Saint-Denis, directeur M. F. Julien. : — Villars, allégro (Allier). — Le Cortège d'Attila, ouverture (Gadenne). — Valse Câline (Turine). — Scènes villageoises, fantaisie en 4 parties (Planel). — La Dame de Cœur, polka (Farbach).
14 mai 1914 — Concert 4 à 5 heures. La Plaine Saint-Denis (place des Ecoles). 128e d'infanterie (chef M. P. André). : Allegro de la 5e Symphonie, Beethoven. — Ouverture de la Fête au Village voisin. Boieldieu. — Pomone, Waldteufel. — Mascarade, Lacôme. — Marlborough. L. Génin.
24 mai 1914 — Concert de 3 à 4 heures. Plaine Saint-Denis, Square Diderot. Harmonie de la Plaine-Saint-Denis, directeur M. F. Julien. : — Henrichemont, marche (J. Granger). — Si j'étais Roi, fantaisie (Adam). — Les Cloches de Corneville, fantaisie et grande valse (Planquette). — Vive la joie, polka (Planel).

9 août 1913 — Les familles délogées par suite de l'incendie d'une fabrique de jouets viennent trouver refuge dans la Salle des Fêtes de l'impasse Diderot.
— Violent incendie. A la plaine Saint-Denis, une fabrique de jouets est détruite par le feu.
Les ateliers de la fabrique de jouets en carton de M. Clerc, situés à la Plaine-Saint-Denis, ont été détruits, hier, par un violent incendie.
La fabrique, qui occupe deux cents ouvriers environ, se compose de trois vastes bâtiments.
C'est vers midi et demi, alors que les ouvriers déjeunaient, que l'alarme fut donnée par un camionneur, M. Legrand.
Il ne fallut pas moins de trois heures d'efforts pour circonscrire l'incendie et écarter tout danger pour les immeubles voisins.
De la fabrique, il ne reste plus que les quatre murs calcinés au milieu desquels s'enchevêtrent des décombres fumants. Les dégâts sont évalués à 400.000 francs environ : ils sont couverts par des assurances.
Toute une série de petits logements environnant la fabrique, ont été fort éprouvés, tant par l'eau que par le feu, et ont dû être évacués par les locataires. Dix familles ont été hospitalisées par les soins de la mairie de Saint-Denis, dans la salle des fêtes de l'avenue de Paris.

La Plaine Saint Denis - Salle des Fêtes rue Diderot — Pupilles socialistes de la Plaine Saint Denis au Square et Kiosque à musique
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Après guerre, les concerts, s'ils ne sont plus militaires, restent toujours appréciés des plainards du Square Diderot
18 août 1921 — Concert à 8 heures 30. Plaine-Saint-Denis (Square Diderot). Harmonie de la Plaine-Saint-Denis (M. Julien). Le Tout-Paris, Loger. —Cortège de Salle, Avon. — Premier Aveu, Signart. — Les Saltimbanques, Ganne-Meister. — Sifflez Pierrette, Popy.
29 juin 1922 — Concert à 20 h. 30 La Plaine-Saint-Denis (square Diderot). Harmonie de la Plaine. : — Roosevelt (C. Roos). — Fantaisie polonaise (Villermin). — Amitié-Confiance, tyrolienne (Kuhn). — Lakmé, solo de chant par M. Paul Marinier (Delibes). — Los Banderillos (F. Volpatti).
14 septembre 1922 — Concert à 20 h. 30 La Plaine-Saint-Denis (square Diderot). — Harmonie de la Plaine-Saint-Denis (M. Julien). : Sorrentina (Faggiani). — Le Lac des fées, ouverture (Auber). — Les Cloches de Corneville (Planquette) : Valse, Barcarolle, solo de chant par M. Paul Marillier. — Ballet antique (Guillement). — Amitié et confiance, tyrolienne pour clarinette et flûte (Kuhn), solistes : MM. Erdozain et Lucher.
20 juin 1924 — Concert public d'aujourd'hui A 20 h. 30 La Plaine-Saint-Denis (square Diderot). Harmonie de La Plaine-Saint-Denis. : Saverne, pas redoublé (Andrieu). — Ouverture de concours (Buot). — Gillette de Narbonne, fantaisie (Audran). — Ballet antique, fantaisie (Guillement) — Berceuse de Jocelyn (Godard), chantée par Virtet.
22 juillet 1926 — Concert de 21 h. à 22 h. La Plaine-Saint-Denis (square, Diderot). Harmonie de la Plaine (M. Trocmet). : — Le Cimbre, allegro (Slgnard); Zampa (Hérold). — Les Cloches de Corneville (Planquette). — L'Ombre (Flotow). — Le Lillois (Leroux).
29 juillet 1927 — Concert à 20 h. 30 La Plaine-Saint-Denis (square Diderot). Harmonie de la Plaine (M. A. Trocmet) : Marche italienne. (Rousseau). — Les Saltimbanques, fantaisie. (L. Ganne). — Enivrante, valse. (Planel). — Mireille, fantaisie. (Gounod). — Dunkerque, allegro. (Houziaux).
20 juin 1929 — Concert à 20 h. 45. La Plaine-Saint-Denis (square Diderot). Harmonie de la Plaine. : — 1. Salut à Milan, allegro (F. Andrieu). — 2. Capella, fantaisie (J de Scheppa). — 3. Gillette de Narbonne, fantaisie (Audran). — 4. Flots du Danube, valse (Ivanovici). — 5. OEil et bras, pas redoublé (Canivez).

Affiches : Grandes Fêtes La Plaine-Saint-Denis 8 au 23 mai 1937 — Concert Salle des fêtes du Square Diderot 19 décembre 1964 et 29 mai 1965
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Formations musicales actives à La Plaine-St-Denis en 1909 :
Harmonie de la Plaine-St-Denis, fondée en 1899, président Bricongne, direction Julien, 40 exécutants ;
La Saint-Hubert (société de trompes de chasse), président Givry, direction Obrecht, 16 exécutants.

(1) Le dépôt de pavés de la Ville de Paris qui était antérieurement situé à Montmartre, sur un terrain rue Etex, rue de Maistre, rue Carpeaux, est transféré en 1899 à La Plaine Saint-Denis, rue Proudhon rue des Fillettes. Les terrains de l'ancien dépôt de Montmartre sont vendus le 22 avril 1896 pour 700.000 francs à l'Assistance Publique qui va y faire bâtir l'Hôpital Bretonneau.
Le terrain du nouveau dépôt de pavés de La Plaine Saint-Denis, d'une surface de 21.885 m², est quant à lui acquis le 8 mars 1899, auprès des consorts Civet, pour 188.246 fr 83 c.
En 1902, un million de pavés neufs, et autant de vieux pavés, transitent annuellement sur ce site. Les pavés emmagasinés proviennent ou sont destinés aux 9e, 10e, 17e, 18e, 19e et 20e arrondissements de Paris.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LA RÉOLE - L'Église et le Kiosque à Musique
(GIRONDE)
Dominant la Garonne, le prieuré bénédictin de La Réole et l'église Saint-Pierre qui y est adossée, ont subi plusieurs démolitions avant d'être reconstruits, le premier sur les plans de l'architecte Maurilhe Gassy, de 1704 à 1724, la seconde par les frères mauristes à partir de 1680.
A l'extrémité de l'église Saint-Pierre, côté abside, le long de la rue de Lort, se trouvait, préalablement, une chapelle dédiée à Saint Madeleine attenante au cimetière des bénédictins ; le cimetière et la Chapelle de la Madeleine laissent ensuite place à la basse-cour et au jardin du couvent qui subsistent jusqu'en 1688.
A l'angle de la rue de Lort et de la rue des Gentils, est attesté le premier hospice réolais, dit Sainte-Madeleine, dès 1186, hôpital transféré rue Lamar au XIVe siècle.
Afin de compléter la description de ce quartier de la Réole, touchons un mot du Couvent de l'Annonciade, fondé en 1602 par deux religieuses bordelaises (Anne de Bordenave et Antoinette de Junquières), sur un terrain situé à l'angle de la rue des Juifs et de la rue de Lort, dans le prolongement de l'ancien hospice Sainte Madeleine. Après la construction du couvent et de la chapelle en 1603, suivra, l'installation d'un pensionnat pour jeunes filles en 1618 et l'édification de dortoirs supplémentaires. Le couvent et ses annexes sont quasiment totalement démolis et reconstruits en 1731.

La Réole - Eglise Saint-Pierre, Prieuré vers 1704-1710 — Vue d'ensemble vers 1970
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Dès 1773, une grille et un double mur sont édifiés tout au long de la rue de Lort, précédant de quelques années la création des Allées de Tilleuls, aménagées sur l'ancien cimetière bénédictin et les jardins du monastère.
L'
Esplanade des Tilleuls devient ainsi le lieu traditionnel de promenade des réolais.
En 1791, la municipalité et l'Etat font main basse sur le Monastère, l'Eglise Saint-Pierre et le couvent des Annonciades devenus biens nationaux : l'ancien prieuré bénédictin va accueillir dans les années suivantes la sous-préfecture, l'Hôtel-de-Ville, le tribunal et la gendarmerie.

Plan partiel de la Réole en 1828
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L'ancien bâtiment des Annonciades, transformé en Collège dès avant 1828, mais devenu trop étroit, Jean Renou, maire en 1870-1872 et de 1882 à 1896, décide la municipalité à faire édifier un nouveau collège. La première pierre en est posée le 21 septembre 1884, lors d'une cérémonie et d'un banquet auquel sont conviés maintes personnalités dont le sous-préfet Raynal. Inauguré en 1885, le nouvel établissement scolaire dont la façade est située sur la rue de Lort, devenue partiellement rue du Collège à cet emplacement, est doté de deux ailes, l'une sur la rue des Juifs, la seconde rue des Gentils, le long de l'Esplanade des Tilleuls.

La Réole - Promenade des Tilleuls et Abside de l'Eglise, grille longeant la rue de Lort — Grille de la promenade des Tilleuls sur la rue de Lort, Collège y attenant
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Très anciennes, les formations musicales réolaises sont principalement actives sur les Promenades des Tilleuls.
L'Orphéon de La Réole, attesté dès 1856, dirigé par M. Lafond en 1859, concourt lors de nombreux festivals musicaux de la région. Il précède l'Harmonie dite Philharmonique de La Réole qui, à la tête d'une quarantaine de musiciens est dirigée en 1869 par M. Ducos, par Charles Prévost en 1882, puis par M. Jauffret en 1887.
A la demande des musiciens, peu avant 1904, un premier Kiosque à musique en bois est construit sur la place des Tilleuls, au centre des Allées. Sans toiture, de forme octogonale, il est doté d'une balustrade.

La Réole - Place des Tilleuls et premier Kiosque à musique en bois
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Peu après, vraisemblablement vers 1908-1910, le premier édicule en bois est remplacé par un Kiosque à musique octogonal qui, curieusement, ne comporte que six colonnes, les deux autres côtés, situés à l'avant du monument, étant sans pilier d'appui pour la toiture en zinc. Le soubassement en pierre ne possède aucun garde-corps.
Le nouveau kiosque est érigé le long de la grille de la rue de Lort, devant le seul vestige subsistant de l'hospice Sainte-Madeleine, une porte cintrée surmontée d'un fronton triangulaire, correspondant à l'ancienne entrée de cet hôpital.
Deux petits canons sont disposés de part et d'autre du kiosque.

La Réole - Kiosque à musique de l'Esplanade des Tilleuls et le Collège
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La rue de Lort et la rue du Collège adoptent le nom de Jean Renou (né vers 1840-1912) ; le nom de l'ancien maire réolais est également attribué au collège transformé en lycée.
La Promenade des Tilleuls, appelée à présent Esplanade du général De Gaulle, a perdu, dans les années 1970, la toiture de son Kiosque à musique, dont il ne reste aujourd'hui que le soubassement de pierre.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Soubassement subsistant du Kiosque à musique de l'Esplanade des Tilleuls de La Réole, aujourd'hui.(1/2) (2/2).

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publié par Jean Marc Lun 29 Oct 2018 13:35

3 septembre 1881 — Les élections à La Réole, l'occasion de fêtes, de défilés et de concerts musicaux
— La journée de dimanche a été, dans l'arrondissement de La Réole, une bonne journée pour la République. Dans toutes les communes, les élections se sont passées avec ordre et dans le plus grand calme ; ni en ville ni ailleurs, nous n'avons rien de particulier à signaler ; partout, tout le temps qu'a duré le scrutin, la tranquillité n'a cessé de régner.
A La Réole, le soir, nous avons eu beaucoup plus d'animation que dans la journée. Dès sept heures, le monde a commencé à s'attrouper sur la place Saint-Pierre, et, vers neuf heures, la foule était compacte aux abords de la sous-préfecture. Il y avait là, non seulement une grande partie de la population réolaise, mais encore beaucoup de délégués des communes voisines. A la campagne comme en ville, on était impatient de connaître le dénouement de la lutte.
A dix heures et demie, le recensement général était terminé. M. Caduc était élu à une forte majorité.
Lorsque M. le sous-préfet est venu annoncer le résultat final, on a poussé un immense cri de : « Vive la République Vive M Caduc ! » La joie était à son comble.
Des groupes ont entonné la Marseillaise et ont parcouru la ville. Cette joie s'est perpétuée une partie de la nuit.
Le lendemain soir, la population de La Réole, heureuse du brillant succès obtenu la veille, a fait à son nouveau député une splendide manifestation.
A sept heures, la Société Philharmonique est partie des Tilleuls, aux accords de la Marseillaise. Elle était précédée et suivie d'une foule immense. A huit heures, la résidence de M. Caduc était envahie de tous les côtés ; on évalue à près de quatre mille le nombre des manifestants. Aux Réolais étaient venus se joindre une foule de personnes des communes voisines. Sur la terrasse, magnifiquement illuminée, la circulation était impossible. Quelques jeunes filles, au nom de la ville, ont offert au nouveau député de superbes bouquets. (...)
Après les discours, la Société Philharmonique a joué la Marseillaise, l'Orphéon de La Réole a chanté un chœur et la Société chorale de la Gironde, qui était venue spontanément prendre part à cette manifestation, en a chanté un autre. M. Nibaut a chanté ensuite le Vieux Colis, paroles de M. Riffaud, musique de Benquet.
Ce dernier morceau a mis le comble à la joie, et, comme par enchantement la terrasse s'est transformée en bal ; un orchestre s'est improvisé et les danses ont commencé ; elles se sont prolongées jusque vers les onze heures et demie.

18 mai 1882 — Charles Prévost chef de la Musique municipale de La Réole, encensé.
— Jeudi dernier 18 mai, La Réole ressemblait à une véritable boîte à musique, c'était le grand jour de fête du pays. Procession traditionnelle sur l'eau, concours musical non moins traditionnel, bal, jeux divers, etc.
Parmi les membres du jury, figurait M. Charles Prévost, chef de notre musique municipale ; nous avons remarqué avec plaisir que d'autres villes qu'Arcachon, sont jalouses de posséder notre sympathique directeur. M. Ch. Prévost a déjà présidé et assisté à plusieurs concours, l'année dernière, c'était à Créon, à La Réole, avant à Marmande, etc|. Nous nous en félicitons c'est un honneur pour notre cité et nous sommes fier de voir à la tête de notre fanfare un chef de musique, aussi distingué et aussi consommé que M. Prévost.

11 et 12 mai 1893 — Fêtes de l'Ascension à La Réole ; festival musical sous les Tilleuls
— Fêtes de La Réole. Nous avons reçu trop tard pour la publier la semaine dernière le compte rendu suivant :
On dit que Ies traditions se perdent. Pour se convaincre du contraire, il suffit d’aller voir à La Réole les splendides et antiques fêtes de l’Ascension. Une seule de ces traditions a manqué cette année. Jadis, à pareil jour, c’était la fête de l’eau ; contre la sécheresse qui nous éprouve, les agriculteurs comptaient beaucoup sur cette occasion pour voir arroser leurs récoltes. Il n’y a pas eu d’inondation, pas même de pluie.
Il fallait voir dès lors comme on a profité du beau temps pour célébrer les fêtes. Il n'y a pas eu moins de quatre courses en deux jours. Les Réolais ont nargué la Garonne (gare aux représailles), et non seulement on a fait sur l’eau la promenade religieuse du matin de l’Ascension, mais encore des régates, et sur les quais, des courses de chevaux et des courses de vélocipèdes !
Entre temps, le jeudi soir, on voyait se profiler sur la route de Bordeaux à Montauban, des échassiers de toute sorte. Il y avait en effet ce jour, passage d’échassiers à La Réole.
Nous adressons nos félicitations aux organisateurs de ces belles fêtes et plus particulièrement au sympathique président M. Tartas.
Les courses de chevaux avaient amené quelques champions de premier ordre.
Nous n’oublierons pas le festival qui a eu lieu le soir, sous les Tilleuls, et où la Philharmonique de La Réole et l”Orphéon de Saint-Macaire ont charmé les assistants.
Le lendemain, les régates ont obtenu un grand succès. C’est une heureuse rénovation à laquelle le dévoué M. Cantellauve a prodigué, comme toujours sans compter, son entrain et sa compétence. Enfin est venu le clou de la fête, les courses de vélocipèdes. Elles ont été de tout point remarquables grâce a la bonne organisation des commissaires parmi lesquels nous citerons au premier rang de nouveau M. Cantellauve, M. Achille Cabuy et les frères Grangey.
En somme, les Réolais ont droit d’être fiers de leurs fêtes. Ils savent amuser leur public ; et en partant on emporte d'eux un excellent souvenir et le regret de les quitter.

2 mai 1894 — Grand concours musical de la Réole
29 janvier 1884. Programme du concours.
La Société des fêtes et courses de La Réole (Gironde), organise pour le jeudi 2 mai 1894, un grand concours musical d'orphéons, de musiques d'harmonie et de fanfares, ouvert aux Sociétés instrumentales des douze départements suivants : Gironde, Charente-inférieure, Charente, Dordogne, Lot-et-Garonne, Gers, Landes, Lot, Tarn-et-Garonne, Aude, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées. Indépendamment des médailles, palmes et couronnes, d'importantes primes en espèces seront attribuées aux vainqueurs. Le Concours coïncide avec un programme de fêtes comprenant des courses de chevaux et de vélocipèdes, des régates, etc.. etc. Pour tous renseignements, s'adresser à M. J. Lanoire, secrétaire général.
6 mai 1894. Quelques résultat du concours musical
Nous enregistrons avec plaisir 1e succès remporté au concours de musique de La Réole par la Fanfare d'Aillas, qui a obtenu un deuxième prix (médaille du vermeil) au concours de lecture à vue et un premier prix ascendant à l’unanimité au concours d'exécution, avec prix de direction pour le chef. Nos félicitations chaleureuses aux instrumentistes et à leur distingué chef.
La Chorale de Saint-Macaire, que nous avons eu le plaisir d'entendre à Bazas, et qui concourait en division d'excellence, a obtenu un 1er prix avec félicitations et une couronne de vermeil. Au concours d'honneur, le 1er prix, 300 francs, et une couronne de vermeil ont également été décernés à cette société d’élite.

La Réole - Kiosque de la promenade des Tilleuls, Eglise Saint-Pierre et rue de Lort
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9 septembre 1895 — Distribution des récompenses du comice agricole sur l'Esplanade des Tilleuls
— M. Trarieux, garde des sceaux, s'est rendu hier à la Réole, à la fête du comice agricole de cet arrondissement. Le ministre était accompagné de M. Tisserand, directeur général de l'agriculture, et de toutes les notabilités de la région. La foule a fait au ministre, lorsqu'il s'est rendu en cortège à la sous-préfecture, un accueil des plus sympathiques.
Le ministre, dès son arrivée, a fait connaître que les décorations suivantes étaient accordées : palmes académiques, M. Réglade, adjoint au maire de la Réole ; Mérite agricole, MM. Calmés, sous-préfet de la Réole ; Guilhon, propriétaire et maire à Cessac ; Déjean, conseiller d'arrondissement à Saint-Pierre-d'Aurillac ; Despin, vétérinaire à Mongauzy.
Avant d'aller visiter l'exposition, le ministre de la justice a reçu successivement le clergé, le président et les membres du tribunal, le maire, le principal du collège et les autres autorités de la ville.
A onze heures, a eu lieu sur l'esplanade des Tilleuls la distribution des récompenses aux exposants du comice agricole.
A une heure, a eu lieu le banquet dans le dortoir du collège. Des toasts ont été portés par M. Berniquet, préfet de la Gironde, M. Renou, maire de la Réole, et M. Laroze, député. Puis M. Trarieux a prononcé le discours suivant salué d'applaudissements unanimes. (...)

6 mai 1899 — Concert-promenade sur l'Esplanade des Tilleuls, courses de chevaux sur l'hippodrome des quais, ascension, courses de vélocipèdes sur le port
— Les fêtes de l'Ascension auront cette année le plus vif éclat : les commissaires des Courses de chevaux ont su composer un programme qui réunit déja de nombreux engagements ; les meilleurs trotteurs de la région se trouveront réunis le 11 mai sur le coquet hippodrome des quais et toutes les épreuves présenteront un réel intérêt.
Le Concert-Promenade offrira aussi le plus vif attrait : la Société philharmonique composées de musiciens distingués fera entendre les meilleurs morceaux de son répertoire sur l'Esplanade des Tilleuls, brillamment illuminés : les illuminations ont été confiées au bon goût de MM. Navarre et Berthonneau qui ont promis de faire merveille.
Quant aux Courses de vélocipèdes, elles auront un succès sans précédent ; les engagements affluent et nous sommes sûrs de voir les meilleures pédales se disputer les prix importants sur notre vélodrome. Pour éviter que ces courses soient menées avec trop de lenteur, les commissaires ont soigneusement limité la durée des épreuves et institué des primes au poteau. La course de tandems offrira les plus grandes émotions : dix équipes sont déjà engagées.
Que le temps se mette de la partie et les efforts constants des organisateurs seront couronnés d’un brillant succès.

24 et 25 mai 1900 — Fêtes de l'Ascension de La Réole
— Notre ville commence à se parer de ses plus beaux atours afin de recevoir dignement les étrangers qui affluent tous les ans, dans notre ville, pour les Fêtes de l'Ascension,
A 11 heures du matin, la Procession sur la Garonne, qui date de temps immémorial, attirera, comme d'habitude, un nombreux public sur les barges de notre fleuve, public toujours avide d’assister à cette ancienne coutume locale.
Les Courses de chevaux qui auront lieu à 3 heures de l'après-midi, promettent d'être très intéressantes, car le nombre des engagements est déjà important et les Commissaires ne négligent rien pour améliorer d'année en année notre coquet Hippodrome des quais.
Le soir, l'Esplanade des Tilleuls présentera un aspect féerique par les illuminations que MM. Navarre et Berthonneau préparent à cet effet.
La Philharmonique toujours sur la brèche, a composé pour la circonstance, un programme hors pair, qui fera sûrement la joie des dilettanti.
La deuxième journée sera consacrée aux courses de Vélocipèdes, qui tous les ans attirent les meilleures pédales. Celles de cette année ne la céderont en rien à leurs devancières.

13 juillet 1902 — Revue de Gendarmerie sur l'esplanade des Tilleuls
— Mardi 8 juillet, M. le général de brigade Loyer, inspecteur de gendarmerie, accompagné de son officier d‘ordonnance, est arrivé à La Réole par le train de midi quatre.
Mercredi matin, à cinq heures, le général a passé son inspection sur l'esplanade des Tilleuls, aux brigades de La Réole et de Bazas.
Le public, assez nombreux malgré l'heure matinale, venu sur les quais pour voir exécuter les manœuvres de ce corps d'élite, a été complètement déçu ; le général s'est borné, en effet, à passer l’inspection individuelle des chevaux et à interroger les élèves gradés sur la théorie. Il n'y a pas eu de manœuvre.
Après ces opérations, le général inspecteur a passé la revue du casernement de notre ville. Il a paru satisfait de son inspection.

La Réole - Vue aérienne vers 1970
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31 mai 1908 — Grand concours musical de la Réole sur l'Esplanade des Tilleuls
Annonces et préparatifs du festival
— 9 mars 1908. Sous les auspices de la Société des Fêtes et le patronage des notabilités de l'arrondissement et de la ville, un concours de musique aura lieu à la Réole le 31 mai prochain. Toutes communications et demandes de renseignements doivent être adressées à M. E. Becquet, secrétaire général du concours.
— 22 mars 1908. Les demandes continuent à affluer au Comité d'organisation, et nous avons la certitude que les Sociétés de divisions élevées fourniront au Concours le plus gros contingent.
Il suffit, d’ailleurs, de consulter les journaux spéciaux et même les grands régionaux pour constater que partout on se prépare au Concours de La Réole parce que la presse orphéonique a unanimement approuvé les dispositions libérales du règlement.
Au surplus le Comité s’emploie à régler les questions qui lui sont posées, dans le sens le plus large, tout en respectant le principe artistique du Concours.
D'autre part, nos concitoyens ne seront pas fâchés d’apprendre que les groupes concurrents seront répartis dans la ville au mieux des intérêts industriels, mais en tenant compte de l'acoustique.
Disons enfin que le Concours sera précédé la veille, d‘une soirée musicale et orphéonique, en l'honneur des membres du Jury, et qu'une retraite aux flambeaux avec toutes les batteries étrangères ou réolaises, servira de lever de rideau au merveilleux festival du dimanche soir sur l'esplanade des Tilleuls.
— 30 mars 1908. Le Comité d'organisation du concours musical de La Réole a décidé de créer une catégorie pour les sociétés de trompettes, à laquelle il sera affecté une prime de 75 fr. et des palmes ou médailles en vermeil. Les adhésions seront reçues jusqu'au 5 mai, terme de rigueur, par M- E. Becquet, secrétaire
— 13 avril 1908. La Musique Municipale de Bordeaux vient d'adresser son adhésion formelle au comité du concours musical de la Réole. Cette société est composée de 85 exécutants et est placée sous l'habile direction de M. Lançon. Elle concourra en division d'excellence et se fera également entendre dans les diverses parties au programme.
En outre, de nombreuses sociétés bordelaises (chorales et harmonies) se préparent à prendre part à ce concours.
Le comité étudie un projet qui viendrait compléter magnifiquement le festival du soir, donné sur l'esplanade des Tilleuls, dont les arbres séculaires constituent un véritable décor de féerie pour une fête de nuit.
— 31 mai 1908. Le concours de Musique du 31 mai, s'annonce tel que les organisateurs l'espéraient, car 30 Sociétés ont envoyé leur adhésion.
Ainsi que nous l’avons précédemment fait entrevoir, la musique Municipale concourra en Division d'Excellence et constituera certainement le « Clou » du Festival.
Plusieurs autres Musiques de très bonne classe feront aussi partie de la division des harmonies. Les Fanfares au nombre de 7 ne sont pas moins bien partagées quant à leur valeur artistique.
En ce qui concerne les Orphéons, ils forment au nombre de 13, le gros morceau du programme. Ils se partagent entre toutes les divisions et le Concours d'Honneur de cette catégorie sera, à n'en pas douter, très brillant.
Enfin viennent les Estudiantinas, Trompes de Chasse, Trompettes, Batteries qui compléteront gaiement la partie classique du Concours.
Au côté artistique viendra s‘ajouter le côté pittoresque et quelques Sociétés Bordelaises ont affrété des bateaux à vapeur pour se rendre à La Réole. Chacun sait, en effet, que les rives de la Garonne sont ravissantes.
De ce fait l'affluence des étrangers promet d'être considérable et les industriels de notre ville ne peuvent que s‘en réjouir.
Résultats du concours musical du 31 mai
Orphéons. — Orphéon scolaire de Saint-Barthélemy ; Orphéon des Sous-Agents des postes et télégraphes de Bordeaux ; Chorale de Blaignac et Puybarban ; Chorale Monséguraise ; Orphéon Violetta de Cantenac ; La Violette de Lalande-Toulouse ; Orphéon des Tramways de Bordeaux ; La Garonnaise de Langon ; Orphéon du Bouscat ; Chorale de Saint-Estèphe ; Avenir du canton de Bordeaux ; La Cigale de Bordeaux ; Union orphéonique d'Arcachon.
Harmonies. — Avenir musical de Captieux ; Harmonie scolaire d'Eymet ; Union musicale de Hure ; Philharmonique de Saint-Macaire ; Harmonie municipale de Bordeaux.
Fanfares. — Lyre la Jeunesse d'Aillas ; Fanfare de Rion des Landes ; Fanfare républicaine de Landerronat ; Enfants de Marmande.
Estudiantinas. — Le Médiator de Saint-Trélody-Lesparre.
Trompes de chasse. — Le Rally-Bègles.
Trompettes. — La Diane Limousine.
Batteries. — L'Active du Pont-de-la-Maye ; La Caudéranaise ; Union athlétique de Cocumont.

26 décembre 1936 — Programme du Concours musical de La Réole (initialement prévu pour le 21 juin 1937, il est reporté pour l'année 1938)
— La ville de la Réole prépare pour le 21 Juin 1937 un concours international. Il sera présidé par le compositeur Georges Sporck et aura pour directeur artistique M. Gabriel Pichon, compositeur. Les fonctions de secrétaire général sont dévolues au poète et littérateur Séverac.
Jadis rivale de Bordeaux, la Réole offre encore des vestiges remarquables de son ancienne puissance. Les sociétés, tout en appréciant l'intérêt artistique du concours, ne seront pas insensibles croyons-nous, aux agréments de la région, car le comité a prévu des excursions touristiques aux vignobles girondins, Sainte-
Croix-du-Mont, Graves, Sauternais, gloires du Bordelais.
S'adresser à l'hôtel de ville de la Réole (concours de musique).

Formations musicales actives à La Réole en 1909 :
Société philharmonique (harmonie), président Castets, direction Larrieu, 55 exécutants ;
Union musicale (fanfare), fondée en 1892, direction A. Boyer, 28 exécutants.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LA ROCHELLE - La Place d'Armes, un jour de Musique
(CHARENTE MARITIME)
Du Château Vauclerc (ou Vauclair) de La Rochelle édifié au XIIe siècle, il ne subsiste aujourd'hui aucune trace. Démoli dès 1372 sous Charles V, seules quatre tours utilisées en tant que prisons royales vont perdurer jusqu'en 1574, date à laquelle elles succombent à leur tour sous les coups de boutoir de l'armée du duc d'Anjou.
Ce château et l'emplacement qui lui faisait face, dénommés place du Vieux Château puis place Royale, étaient situés le long de l'enceinte rochelaise. Les prisons n'ayant pas les moyens de conserver des détenus aux frais de la princesse, les séjours y étaient fort courts et les exécutions rapides. Ainsi le 10 mai 1552, Mathias Couraud, dit Gaston des Champs, Pierre Constantin, dit Castut, et Lucas Manseau, convaincus d'hérésie, sont traînés sur la place Royale pour y
estre bruslé tout vif en un grand feu ; avant que d'être brûlés, Castut est estranglé, Manseau est fustigé de verges, tandis qu'on coupe la langue de Gaston des Champs.
Suite à la destruction des églises catholiques rochelaises en 1568, la place du Château est amputée en 1569 d'un emplacement acquis auprès de la Ville par l'Eglise réformée, moyennant dix sols de rente, destiné à la construction d'un temple protestant. Commencé en 1577, il n'est achevé et inauguré que le 7 septembre 1603. D'une longueur de vingt toises sur une largeur de quinze, ce monument de forme octogonale allongée, est financé par souscription pour six mille écus.

Suite au siège de Louis XIII, à partir de septembre 1627, face à la rébellion de La Rochelle, la cité protestante capitule le 28 octobre 1628, laissant plus de quinze mille cadavres rochelais jonchant les rues.
La Rochelle, exsangue, est alors contrainte par le Roy à diverses mesures drastiques édictées le 15 janvier 1629 dont le neuvième article stipule que :

les habitants ayent l'exercice libre de la religion prétendue réformée dans laditte ville, au lieu qu'il sera par nous ordonné pour eux ; ayant retenu et réservé le bastiment cy devant servant au dit usage en la place du Chasteau, pour être ledit bastiment appliqué à une Eglise Cathédrale, et servir à un Evesque, Chanoines et autres personnes nécessaires à une Eglise de cette nature, que nous ferons prier nostre S. Père le Pape de vouloir ériger en ladite ville.
Le Grand Temple est, de ce fait, converti le 24 décembre 1629, en Eglise au culte catholique consacrée à Saint-Barthélémy, édifice qui sera totalement détruit lors d'un incendie survenu le 9 février 1687.

La déclaration d'allégeance des rochelais envers le Roy de 1629 prévoit également en son septième article :

qu'il sera érigé une croix en la place ditte du Chasteau, au pied d'estal de laquelle sera inscrit en sommaire, la Réduction de ladite ville, et que tous les ans au premier jour de novembre il sera fait en ladite ville une Procession générale et solennelle en mémoire de la réduction d'icelle en notre obeyssance, et pour en rendre grâce à Dieu par l'ordre du sieur Evesque.
Cette prescription royale n'est exécutée qu'en 1650 : une fontaine hexagonale, surmontée d'une pyramide et d'une croix avec un crucifix en bronze de quatre pieds de haut, est érigée sur la place du Château. Haute de 34 pieds, cette monumentale Fontaine Royale en pierre de taille, d'un diamètre de 15 pieds, est bâtie au dessus d'un réservoir et de ses pompes, accessible par un escalier tournant, aménagé 33 pieds en dessous du bassin servant de réceptacle. Partiellement reconstruite en 1711, la Fontaine Royale est supprimée en 1845.

En 1689, l'Hôtel de la Monnaie, qui était installé sur la place du Château depuis le tout début du XVe siècle, est rasé pour être transféré rue Royale des Carmes qui deviendra rue de la Monnaie. La même année, la Chapelle Sainte-Anne attenante à la Monnaie est également éradiquée, permettant ainsi la formation définitive de la place du Château.
L'emplacement de la Place ainsi délimité, le sieur Girval de Vallemont est chargé, en octobre 1690, moyennant un devis de 18.000 livres, de la faire aplanir et d'y aménager tout ce qui est nécessaire. En 1704-1705, à l'exception de la partie Est située le long de la Fontaine Royale, le pourtour est planté de deux rangées d'ormeaux femelles ; du côté du rempart, à l'ouest de la place, des tourniquets sont installés pour empêcher le passage des chevaux et des charrettes. Le jardinier chargé de l'ensemble de ces travaux est rémunéré à raison de 615 livres en 1705.

Plan partiel de La Rochelle en 1620, 1773 et 1923
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Plan d'ensemble de La Rochelle en 1865
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Il faut attendre 1742 pour voir projeter l'édification d'une nouvelle cathédrale en remplacement de l'Eglise Saint-Barthélémy du Grand Temple qui, on l'a vu, a été incendiée en 1687 : elle sera construite en bordure de la place du Château, en retrait de l'emplacement de l'ancien Temple, selon les plans de l'architecte Jacques Gabriel (1667-1742). Ce dernier, décédé quelques jours après la présentation de son projet, ne verra bien entendu pas son oeuvre qui sera achevée partiellement en 1784. La réception et bénédiction définitive de la Cathédrale sous le vocable de Saint-Louis n'a lieu que le 18 novembre 1862...

Cinq mois après l'exploit des frères Montgolfier du 19 septembre 1783, Michel Goujaud, apothicaire à La Rochelle, ne voulant pas être de reste, procède au lancement d'un globe aérostatique, le 22 février 1784, à partir de la Place Royale rochelaise. Son envol est rempli de succès, tout comme sa descente, mais l'accueil des riverains, lors de son atterrissement à Marans, n'est pas aussi heureux : tout son attirail est mis en pièces à coups de fourche par les paysans effrayés.
(voir ici PETIT PLUS relatant les exploits de Michel Goujaud)

La Rochelle - Départ d'un Ballon sur la Place d'Armes ; vue vers rue Chaudrier
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La Place Royale devenue Place d'Armes lors de la révolution, est rebaptisée Place du 10 Août et enfin Place Napoléon lors d'une délibération communale du 10 février 1805. Elle redevient Place d'Armes à partir de 1815, date à laquelle la future Philharmonique de La Rochelle fait son apparition.
Le premier concert public de cette musique rochelaise a lieu le 1er avril 1816. Cependant, ses manifestations en plein air sur la place d'Armes sont d'ordre occasionnel et exceptionnel : ainsi, donne-t-elle un concert en 1890 sur ladite place, à l'occasion de l'inauguration du port de La Pallice.
Plus prolifique sur les pavés rochelais que la Philharmonie, la Musique militaire du 123e régiment d'infanterie, en garnison dans la caserne Dauphine depuis 1871, donne des concerts sur la Place d'Armes deux fois la semaine le jeudi et le dimanche, lors de la belle saison. On la voit successivement dirigée par Descottes en 1893-1895, Bergeret en 1896, Logeart de 1906 à 1914 puis Louis Périneau en 1914.
Vraisemblablement incité par la musique du 123e R.I., le Conseil municipal décide le montage d'un premier Kiosque à musique temporaire en bois sur la Place d'Armes en 1882. Ce kiosque sera même doté d'une toiture en ardoises ordinaires, façon écaille, payée 610 francs en mars 1888.

La Musique Municipale rochelaise fondée en 1890, comptant une quarantaine de musiciens à ses débuts, est à la recherche d'un Chef dès le mois de novembre : la municipalité passe une petite annonce à cette date, offrant des appointements de 800 francs annuels au futur élu, en exigeant de bonnes références. Dès avant 1897, G. Dutour est engagé comme directeur de la Musique rochelaise, dont il tient les rênes jusqu'en 1914.
Apparemment plus influent que Bergeret, chef de la musique du 123e R.I., Dutour réussit à obtenir de la municipalité, l'édification d'un Kiosque à musique définitif sur la Place d'Armes, près des rangées d'ormeaux longeant les remparts : un crédit de 15.000 francs est débloqué à cet effet, lors de la séance du conseil municipal du 21 décembre 1896.
Construit par la serrurerie-métallerie carolopolitaine Blairon et Mathieu et l'entreprise de maçonnerie Quechon, ce Kiosque à musique est inauguré le dimanche 2 octobre 1898 : de forme octogonale, il compte seize colonnes groupées deux à deux soutenant une toiture en zinc à écailles, surmontée d'un lanterneau ; le garde-corps en fer forgé est installé sur un soubassement de pierre dont le plateau est accessible au moyen d'un escalier de sept marches.

La Rochelle - La Place d'Armes et Kiosque de la Musique
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Tout comme la musique du 123e régiment d'infanterie, la Musique municipale, parfois accompagnée de la Chorale rochelaise, assure régulièrement des concerts toutes les semaines sur le kiosque de la place d'Armes, mais également sur les autres places de La Rochelle ou encore sur la promenade du Mail et dans les jardins du Casino.
La place d'Armes accueille ponctuellement, quasiment chaque année, des festivals et concours musicaux, les fêtes foraines et leurs baraques, des fêtes aérostatiques, attirant une foule toujours considérable : les 2.700 m² de la place ne sont parfois pas de trop !

Lors des grandes manoeuvres de départ pour la guerre en 1914, le 138e Régiment d'Infanterie Territoriale provenant de tous les départements limitrophes réunit, le 16 août, ses 3.100 militaires sur la Place d'Armes, en présence du Lieutenant-colonel Bruyelle, avant qu'ils ne s'embarquent à destination du front.
Ne vont pas tarder à les suivre, le 123e Régiment d'Infanterie, résident rochelais depuis 1871, ainsi que le 24e régiment d'artillerie de campagne, fraîchement arrivé à La Rochelle en avril 1914.

La Rochelle - Le 138e régiment territorial sur la Place d'Armes devant le Kiosque à musique le 16 août 1914 — Place d'armes et Kiosque, rassemblement du 138e régiment territoire avant départ pour la guerre
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Le retour des rescapés des 123e Régiment d'infanterie et 24e Régiment d'artillerie en 1918-1919 se fera avec de grandes cérémonies et parades sur la place d'Armes le 10 septembre 1919 ; de nombreux discours chargés d'émotion, sont prononcés à cette occasion, notamment du général Hubert, et d'innombrables médailles sont attribuées.
La place d'Armes change de dénomination lors de cet événement pour s'appeler dorénavant place de Verdun.

La Rochelle - Place d'armes, retour du 123e R.I. le 10 septembre 1919
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Le conflit 1939-1945 voit les allemands prendre possession de La Rochelle : le Kiosque à musique y est monopolisé par ceux-ci pour organiser des concerts donnés par une section philharmonique de la Wehrmacht.
Après la libération une gare d'autobus en béton est aménagée sur la place d'Armes, le long de la travée de la cathédrale, face au Kiosque à musique. Celui-ci est finalement rasé par la municipalité en 1957.
La place Vauban a aujourd'hui rendu les "Armes" devant le massif afflux de véhicules y stationnant en pemanence...
Kiosque supprimé.

voir ici, Place Vauban de La Rochelle sans kiosque, aujourd'hui.

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publié par Jean Marc Mer 31 Oct 2018 14:46

Quelques concerts donnés sur la Place d'Armes, avant l'édification de son kiosque
9 octobre 1864 — Programme des morceaux que la Musique du 30e régiment exécutera sur la Place d'Armes le 9 octobre, de 2 à 3 heures : 1. Ouverture de Guillaume Tell. Rossini. — 2. Fantaisie du Pré au Clercs. Hérold. — 3. Ange chérie, mazurka. Haute-Martin. — 4. Fantaisie des mousquetaires de la reine. Halévy. — 5. Il Bacco, valse. Ardeti.
11 août 1872 — Concert de la Fanfare de M. A. Denis donné sur la Place d'Armes, à 4 heures : 1. Allegro brillant. H. Martin. — 2. Air du Barbier de Séville. Rossini. — 3. Fantaisie sur Charles VI. Halévy. — 4. Galathée. Massé. — 5. Polka de la garde. Ettling. — 6. Souvenir d'Autun, quadrille. Peirot.
24 mai 1874 — Programme des morceaux qui seront joués par la musique du 123e régiment d'infanterie, demain dimanche 24 mai, de 2 heures à 3 heures, sur la Place d'Armes : 1. L'Alma, marche. Luce. — 2. Ouverture de la Perle du Brésil. Félicien David. — 3. Duo d'Othello (trombone et baryton). Rossini. — 4. Grande mosaïque sur le Trouvère. Verdi. — 5. Express-train, galop. Prévost.
7 avril 1881 — Concert de la musique du 123e de ligne donné sur la Place d'Armes de 2 h. à 3 h. ½ : 1. Souvenir de Lorient. — 2. Le voyage en Chine, ouverture. Bazin. — 3. Le couronnement, valse. Strauss. — 4. Les dragons de Villars, fantaisie. Maillard. — 5. Eugénie, mazurka. Douard.

Quelques exploits aérostatiques sur la Place d'Armes de La Rochelle
14 juillet 1880. — Le ballon n° 3 a exécuté sa 19e ascension à 4 heures du soir de la place de la Cathédrale, place d'Armes à La Rochelle, aux applaudissements d'une foule immense et aux cris de : Vive la République ! Vivent les aéronautes !
L'aérostat, conduit par Louis Sauzay (1839-1893) et son élève Louis Liepmann, est descendu près de L'Houmeau, arrondissement de la Rochelle, à 60 mètres de la mer.
La manœuvre a été parfaite et le voyage s'est opéré dans des conditions excellentes. Pendant 26 minutes, le ballon a plané sur la mer et les côtes à une distance de 35 kilomètres.
Là descente, quoique rapide, s'est bien opérée. Le matériel est intact.

14 juillet 1893. — L'aérostat L'Argus, dirigé par M. Moucheraud, est parti à quatre heures du soir de la place d'Armes de La Rochelle.
En utilisant tour à tour le vent de terre qui se dirigeait dans le sud-est et le courant supérieur qui allait dans le sud, l'aéronaute est allé atterrir, à cinq heures et demie, au delà de Rochefort, à Tuzay.

2 octobre 1898 — Concert d'inauguration du Kiosque à musique de la Place d'Armes
— L'inauguration du nouveau kiosque de la place d'Armes aura lieu dimanche. La Musique Municipale s'y fera entendre de 2 à 3 heures. Voici le programme de ce concert :
1. Marche Lorraine. Ganne. — 2. La Traviata. Verdi. — 3. a) gavotte Noëlly. Haring. b) Almédine, polka. Salomez. — 4. Poète et paysan, ouverture. Suppé. — 5. Caprice, pour clarinettes. De Nattès.
La Musique Municipale donnera des concerts, sur la Place d'Armes, tous les quinze jours, le dimanche, de 2 à 3 heures.

Concerts sur le Kiosque de la Place d'Armes
14 mai 1905 — Musique Municipale, programme du dimanche 14 Mai 1905, kiosque de la Place d'Armes de 2 h. ½ à 3 h. ½. : 1. Allegro militaire. Sellenick. — 2. Le jour et la nuit, fantaisie. Lecocq. — 3. Nuages de dentelles, valse. Klein. — 4. Le Cid, fantaisie. Massenet. — 5. La tourterelle, polka pour petite flûte. Le Chef de Musique, Dutour.
24 mai 1905 — Programme du Dimanche 24 Mai 1905, de 2 h. ½ à 3 h. ½, kiosque de la Place d'Armes :
l. Allégro Militaire. Casquil. — 2. Tanhauser, fantaisie. Wagner. — 3. Parfums Capiteux, valse. Klein. — 4. Le Cid, fantaisie. Massenet. — 5. Fantaisie Polka pour Clarinette. De Nattes. Le chef de Musique, G. Dutour.

4 juin 1905 — Musique Militaire. 123e régiment d'infanterie. Programme du concert du 4 juin, place d'Armes, à 4 heures : Militaire, marche, Sérénis. — Le Cid, ouverture, Massenet. — Lucie de Lammermoor, Donizetti. — Werther, fantaisie. Massenet. — Parfum d’Eventail, valse. Nico Chika.
5 août 1905 — Musique municipale. Programme du samedi 5 août 1905, Kiosque de la Place d'Armes, de 8 h. ½ à 9 h. ½. : 1. L’Etat-Major. Tourneur. — 2. Salambô, fantaisie. Reyer. — 3. Nuage de dentelles, valse. Klein. — 4. Les Saltimbanques, fantaisie. Ganne. — 5. Premier Pas, mazurka. Labit.

9 juillet 1905 — Fête foraine sur la Place d'Armes
— Une promenade dans la foire. Les forains, grâce à quelques bons rayons de soleil, se réjouissaient dimanche, en matinée et en soirée, de voir la foule se porter vers leurs établissements et y pénétrer en jouant des coudes.
En arrivant sur la place d'Armes, nous voyons d'abord le Théâtre Vernassier, ayant pour principale attraction Miss Isoline, une talentueuse voyante, et Vernassier, l'homme Protée ; — le Cinématographe, dont l'éloge n'est plus à faire ; — les Misérables ; — un peu plus loin les amateurs de luttes et d'hommes musclés peuvent être satisfaits ; — la grande Ménagerie Poisson, qui ne désemplit pas, c'est la meilleure réclame à lui faire ; — le Théâtre Corysandre, où sont les attractions nouvelles et les plus orinales ; — le Cirque des Singes, avec ses chevaux, chiens, chats et singes savants ; les manèges de chevaux de bois, les boutiques de confiserie, cartes postales, lingerie et quantités de tirs pour les personnes désirant essayer leur adresse, etc...
Le service de police ne laisse rien à désirer, et nos braves pompiers sont en permanence et tout prêts à se dévouer au premier appel.
Espérons que, le beau temps aidant, nos sympathiques forains recueilleront une ample moisson de gros sous, juste récompense des agréables moments qu'ils nous font passer.

La Rochelle - Manoeuvres des sapeurs pompiers sur la Place d'Armes devant le Kiosque à musique
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Concours musical du 15 août 1907
31 mars 1907 — Programme du festival
— La musique municipale de La Rochelle organise, pour le 15 août, un grand festival de musiques d'harmonies, fanfares et orphéons, trompettes et trompes de chasse. Le comité élabore, en ce moment, le programme de cette fête, qui promet de réussir brillamment.
Pour tous renseignements, s'adresser au directeur de la musique municipale ou au secrétaire de la Société, rue Alcide-d'Orbigny, à La Rochelle.

16/7/1907 — Préparatifs du festival-concours.
— Les adhésions au festival-concours organisé par la musique municipale de La Rochelle, sous les auspices et avec le concours de la municipalité, sont closes. Le nombre des Sociétés qui ont répondu à l'appel du comité dépasse toutes prévisions, c'est-à-dire que cette manifestation musicale sera très importante.
Le grand attrait que présente La Rochelle par ses monuments anciens, ses souvenirs, le grand voisinage de la mer, sa charmante plage, ses belles promenades, la proximité du grand port de la Pallice, etc., sont un sûr garant
De plus, la fédération des Sociétés musicales de l'Ouest tiendra, cette année, ses assises à La Rochelle ; elle a choisi la date du 15 août. Le programme complet des fêtes paraîtra incessamment.

14 et 15 août 1907 — Compte rendu du festival
— Les fêtes données à La Rochelle ont débuté par une retraite aux flambeaux et un concert donné sur la Place d'Armes, par la Musique municipale, la Société Symphonique et la Société Chorale rochelaise.
Le lendemain, 15 août, a eu lieu le festival-concours, qui, ainsi que nous l'avons dit, ne devait comprendre qu'une seule épreuve, celle d'exécution. Voici la liste des sociétés participante :
— Orphéons : La Cigale Bordelaise. — L'Orphéon de Cognac. — Les Enfants de Limoges. — Union Chorale de Limoges. — Cercle Musical de Bergerac. — L'Accord Parfait de Margaux-Médoc. — L'Unisson de Rochefort-sur-Mer. — La Joyeuse de Tonnay-Charente,
— Harmonies : Harmonie de Niort. — Société Philharmonique de Mirebeau. — Lyre Fontenaisienne. —Union Musicale Baugeoise. — Enfants de l'Avenir de Saint-Xandre. — Alliance musicale de Saint-Xandre. — Sainte-Cécile Municipale de Loudun. — Sainte-Cécile de Puilboreau. — Harmonie de Charron.
— Fanfares : Fanfare de Limoges. — Fanfare de Chasseneuil. — La Châtelleraudaise. — Sainte-Cécile municipale de Châteaurenard. — Fanfare de Bois-le-Roi. — Fanfare de la Flotte (île de Ré). — Fanfare de Vemeuil-le-Chétif. — Sainte-Cécile de Sainte-Soulle. — Fanfare Municipale d'Azay-le-Rideau. — Fanfare de Jouarre. —Fanfare de Castillonès. — La Fraternelle de la Jarne. — L'Avenir Musical de Veuille. — La Jeune France de Saint-Denîs-la-Chevasse. — L'Echo de la Durolle. — L'Amicale de Chizé. — La Fraternelle dé Chaillé-les-Marais. — Union Musicale de Montbazon. — Musique Municipale d'Athée. — Lyre Républicaine de Tresson. — Cercle instrumental de Montignac. — La Fraternelle de Ciré-d'Aunis.
— Estudiantinas : Estudiantina Rochefortaise.
—Trompes de chasse : Fanfare Sarthoise du Mans.
— Tambours et clairons : Fontenay-le-Comte.

La Rochelle - Kiosque de la Place d'armes pendant la musique — Kiosque à musique et les arcades de la rue Chaudrier en fond
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18 août 1912 — Aéroplane meurtrier lors d'un concours musical sur la place d'Armes
— Les victimes d'un aéroplane. La Rochelle, 18 août. Une fête avait lieu aujourd'hui à La Rochelle à l'occasion d'un concours de musique, et l'affluence était considérable.
Sur la place d'Armes, où sont installés différents spectacles, un emplacement entouré de simples barrières était réservé à l'aéroplane de l'aviateur Deneau. A un moment, l'hélice fut mise en mouvement, alors que la foule entourait l'appareil.
M. Lubert, électricien, âgé de 38 ans, de La Pallice, père de cinq enfants, fut tué net par l'hélice.
M. Alexandre Faure, de Tasdon, a eu le bras gauche et la jambe droite cassés.

Quelques Concerts de la Musique municipale sur le Kiosque à musique de la place d'Armes
1er août 1912 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du 123e, le jeudi 1er août, de 8 h. ½ à 9 h. ½, sur la Place d'Armes : 1. Le P'tit Quinquin, marche lilloise, Mastio. — 2. Le chalet, ouverture, Adam. — 3. Parfum d'éventail, célèbre valse, Nico Ghika. — 4. a) Menuet favori, Mozart, arrangé Logeart ; b) Polonaire n° 4, Chopin. — 5. Comme dans un rêve, masurka, Strobl. Le chef de musique, G. Logeart.
20 avril 1913 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du 123e, le dimanche 20 avril, de 3 h. à 4 h., sur la Place d'Armes : 1. Kellermann, marche militaire avec trompettes, Logeart. — 2. Idoménée, ouverture, Mozart. — 3. Ombre bleue, valse lente, Wittmann. — 4. Claudine, fantaisie, Berger. — 5. Péché mignon, polka, Gentil. Le chef de musique, G. Logeart.
11 janvier 1914 — Musique municipale. Programme du dimanche 11 janvier, de 2 h. ½ à 3 h. ½ (Place d'Armes) : 1. Le Vel' d'Hiv'. Maquet. — 2. Segovia (valse espagnole), Papey. — 3. Ah ! vous dirai-je maman. (air varié pour cornet à piston), soliste : M. Taris (sous-chef), Reynaud. — 4. Lakmé (fantaisie), Léo Delibes. — 5. Les Ondines du Nil (mazurka), Ganne. Le chef de musique, G. Dutour.
24 janvier 1914 — Musique municipale et Société Chorale. Programme du dimanche 25 janvier, de 2 h. ½ à 3 h. ½ (Place d'Armes) : 1. Festival, marche, Labit. — 2. Les ondines du Nid, mazurka, Ganne. — 3. L'oracle des champs, (Société chorale), Chapuis. — 4. Aïda, (hymne, marche, danse), Verdi. — 5. Plus loin que l'Azur, (valse chantée), (Société chorale et musique municipale), Méchin. Le chef de musique, G. Dutour.
8 février 1914 — Musique municipale. Programme du dimanche 8 Février de 2 h. ½ à 3 h. ½ (Place d'Armes) : 1. Fier Gaulois (P. R.) Furgeot. — 2. Ouverture de Béatrice, Bellini. — 3. L'Arabesque, (valse p. tinte) Reynaud. (Soliste : N. Turpeaud). — 4. L'Eté (scènes descriptives), Dubois. — 5. Follette (polka pour piston), Chavette. (Soliste : M. Taris, sous-chef).
5 avril 1914 — Musique municipale, Programme du dimanche 5 Avril de 2 h. ½ à 3 h. ½ (Place d'Armes) : 1. Tragadéra, (marche espagnole) Allier. — 2. Gavotte des Baisers, Papy. — 3. Robert le Diable, (fantaisie) Meyerbeer. — 4. Si j'étais Roi, (fantaisie) Adam. — 5. Polka des Coiffeurs, Popy.
19 avril 1914 — Musique municipale, Programme du dimanche 19 Avril de 15 heures à 16 heures (Place d'Armes) : 1. En Liesse, (allégro) V. Tanne. — 2. Honneur et Patrie, L. Périneau. — 3. Gavotte Jeannette, A. Rulland. — 4. La Mascotte, (fantaisie). E. Audran. — 5. Valse Bleue A. Margis

LA ROCHELLE - Place d'Armes, Kiosque de la Musique
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publié par Mektoube 17 Dim 20 Nov 2016 11:09

2 mai 1914 — Louis Périneau († 1964), à la fois chef de la musique du 123e régiment d'infanterie de La Rochelle et Compositeur, donne quelques conseils pour une audition idéale en plein air.
— Conseils au Public pour l'audition des Concerts en plein air. Les concerts donnés en plein air doivent être entendus d'un peu loin, de façon à percevoir l'ensemble orchestral sous son véritable aspect. L'auditeur placé trop près des exécutants ne perçoit bien que les sons donnés par les instruments auprès desquels il se trouve et qui masquent plus ou moins les parties plus éloignées ; il s'en suit que cet auditeur, ne pouvant saisir les effets produits par les différentes harmonies et le mariage des timbres des instruments, ne se trouve satisfait que d'une façon très imparfaite.
Il y a donc avantage à se tenir à une distance d'au moins 20 mètres des exécutants s'il s'agit d'un concert donné sur un kiosque, de 30 à 35 mètres si l'audition a lieu sur le même plan que le public et dans un endroit non abrité où le son n'est pas réfléchi par un mur élevé ou autre obstacle servant de réflecteur.
Ces différentes considérations s'appliquent aux auditions données par un orchestre d'harmonie ou de fanfare (avec ses timbres puissants) et non par son orchestre à cordes (trop faible en plein air). Dans ce dernier cas l'auditeur doit se tenir assez prés des exécutants sous peine de ne rien entendre ; et encore faut-il que l'orchestre à cordes exécute sur un kiosque peu élevé, parfait comme acoustique (celui du casino municipal de La Rochelle par exemple), ou dans un endroit abrité de deux côtés au moins.
En plein air il y a grand avantage pour l'auditeur à se tenir, pendant les exécutions, du côté opposé à celui d'où vient le vent, s'il y a lieu.
En toutes circonstances, le silence le plus absolu profitera à l'auditeur attentif qui se rend au concert pour y entendre simplement de la musique. L. Périneau.

Quelques Concerts de la Musique du 123e régiment d'infanterie sur le Kiosque à musique de la place d'Armes
3 mai 1914 — Musique militaire. Programme du dimanche 3 Mai de 15 heures à 16 heures (Place d'Armes) : 1. Claque au vent (pas redoublé), Ab. Parigot. — 2. Les Diamants de la Couronne (ouverture), Auber. — 3. Valse Bleue, A. Margis. — 4. L'Enfant prodigue, scène lyrique (extrait), C. Debussy. — 5. Marche solennelle, L. Périneau. Le Chef de Musique, L. Périneau.
14 mai 1914 — Musique militaire. Programme du jeudi 14 mai, de 20 h. 30 à 21 h. 30, place d'Armes, et du dimanche 17 mai, de 16 heures A 17 heures, place d'Armes : 1. Marche des Bébés, Levesque. — 2. Prélude du Deluge, C. Saint-Saëns. — 3. Amour discret (gavotte) Resch. — 4. Titus (fantaisie), L. Perineau. — 5. Caresse de fleurs (valse) Ed. Lanqueteau.
28 mai 1914 — Musique militaire. Programme du jeudi 28 Mai 1914, de 20 h. 30 à 21 h. 30, Place d'Armes :
1. Marche des Pêcheurs à la ligne, E. Moubarin. — 2. Les Diamants de la Couronne (Ouverture), Auber. — 3. Hyménée (Valse), L. Périneau. — 4. La Mascotte (Fentaisie), E. Audran. — 5. Gracieux sourire (Mazuikd), J. Furgeot. Le Chef de Musique, L. Périneau.

11 juin 1914 — Musique militaire. Programme du jeudi 11 juin, de 20 h. 30 à 21 h. 30, place d'Armes, et du dimanche 14 juin, de 16 heures à 17 heures, place d'Armes : 1. 1804, Marche Française: Ch. Borel-Clerc. — 2. Prélude du Déluge : Saint-Saëns. — 3. Caresse de fleurs (Valse), Ed. Lanqueteau. — 4. L'Enfant prodigue, scène lyrique, (extrait) : C. Debussy. — 5. Le Triomphe de la Paix (Marche héroïque) : L. Périneau.
30 juillet 1914 — Programme du jeudi 30 juillet, de 20 h. 30 à 21 h. 30, Place d'Armes, et du dimanche 2 août, de 20 h. 30 à 21 h. 30, au Mail : 1. Allegro militaire. L. Périneau. — 2. Amour discret, Gavotte. Resch. — 3. Le Tannhauser (extrait), R. Wagner. — 4. Chanson de Printemps, romance sans paroles. F. Mendelssohn. — 5. Fiançailles, valse. E. Wesly. Le chef de musique, L. Périneau

La Rochelle - Place d'armes pendant la musique militaire, Kiosque à musique et Cathédrale Saint-Louis — Musique du 123e Régiment d'infanterie
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4 juillet 1914 — Retraites aux Flambeaux très prisées sur La Rochelle
— Itinéraire de la retraite aux flambeaux du 4 juillet 1914 : départ de la caserne Duperré à 20 h. 30 ; rues Vair neuve, Thiers, Place du Marine ; rue Gargoulleau, Place d'Armes (côté sud), arrêt devant le Bureau de la Place ; rues Saint-Côme, Réaumur (arrêt devant la Préfecture), Saint-Jean (arrêt devant le domicile du Général), Cours des Darnes, Grosse Horloge ; rues du Palais, Chaudrier (arrêt devant le cercle militaire), rue Dauphine
(dislocation devant la caserne Renaudin).

11 juillet 1914 — Fête foraine et concert de la Musique municipale sur la place d'Armes
— Grande Fête Foraine. Pour dimanche prochain, le Comité des fêtes foraines, dont le président est M. Léo d'Alcy, le prestigieux illusionniste qui fait la joie des amateurs de merveilleux, grands et petits, a organisé, sous le haut patronage de la Municipalité, une grande fête foraine. En voici le programme :
A 2 heures, sur la place d'Armes, grand concert par la Musique municipale.
A 3 heures, attractions, parades inédites par les établissements forains : cirque, cinémas, théâtres, exhibitions, loteries et jeux divers.
Le soir, à 8 heures, illuminations a giorno de la fête : girandoles, ballons lumineux, projections colorées, feux, etc...
A 11 heures, embrasement général de la place ; polychromie lumineuse.

La Rochelle - Place d'armes, gare des autobus, kiosque à musique — Cathédrale Saint-Louis, place d'Armes, Kiosque à musique et station des autobus vers 1950
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Formations musicales actives à La Rochelle en 1909 :
Société Philharmonique, fondée en 1815, président Couneau, direction Maitret, 50 exécutants ;
Société symphonique (orchestre), fondée en 1893, président Miaux, chef Edouard Lanqueteau, 50 exécutants ;
Société Chorale, président Gaudet de Lestard, direction Soudre, 35 exécutants ;
Musique municipale (harmonie), fondée en 1890, direction G. Dutour, 40 exécutants.
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Re: Kiosques à Musique

LA ROCHELLE - Casino du Mail - Dans le Parc, le Kiosque
(CHARENTE MARITIME)
Jusqu'au XVIIe, la côte rochelaise située à la sortie de l'enceinte de La Rochelle, près de la porte des Deux-Moulins, est occupée par quelques fermes et une Corderie installée près du Chemin de la Digue. En 1542, y est attestée une prairie appelée la Corderie-les-Cours, sur laquelle se déroulent noces et fêtes et où se pratique un jeu de maillet ou croquet devenu le jeu du Mail.
La municipalité décide, en date du 1er avril 1678, d'aménager
Le Mail en promenade sur laquelle est plantée, en 1734, une quadruple rangée d'ormes formant trois allées. Achevé dès avant 1773, Le Mail, large de quarante mètres est appelé Cours de Matignon, du nom du gouverneur de la Rochelle et du pays d'Aunis Louis-Jean-Baptiste de Goyon-Matignon (1682-1747), avant de devenir la Promenade du Mail. Celle-ci est prolongée en 1827 pour atteindre une longueur de six cents mètres : quatre-vingts ormes supplémentaires sont alors plantés.

Le Mail de La Rochelle en 1773
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Plan d'ensemble de La Rochelle en 1865
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Par actes notariés des 12 juin 1826 et 21 février 1827 passés devant maître Jean-François Hérard, une brochette de 99 notables et commerçants rochelais triés sur le volet, dont Antoine-Auguste-André-Toussaint Viault, maire de La Rochelle de 1821 à 1830, et le député Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue (1761-1852), créent la Société anonyme des Bains de mer de La Rochelle, ayant pour objet la création d'un Etablissement de bains de mer froids et chauds sur la zone comprise entre la Promenade du Mail et les rives de l'océan, sur l'emplacement de la corderie d'Antoine-Gédéon Verger.
Chacun des 99 actionnaires (1) souscrivent, le 12 juin 1826, entre deux cent cinquante francs et mille francs, réunissant le premier fonds spécial, représentant un total de soixante mille francs, afin de procéder à l'acquisition des terrains d'Antoine-Gédéon Verger et démarrer les travaux de constructions des bâtiments projetés. Jean-Charles Gon entrepreneur de travaux publics « architecte » est chargé des plans. Le 21 février 1827, un dernier appel de fonds est lancé auprès des actionnaires, portant l'investissement total et définitif à cent vingt mille francs.
L'Etablissement des « Bains-Casino » est inauguré le 10 juin 1827 sous la dénomination de Bains Marie-Thérèse en raison de la visite à La Rochelle de S.A.R. Madame la Dauphine en septembre 1823.

La Rochelle - Les Bains Marie-Thérèse en 1827, vue côté Promenade du Mail et vue coté Mer
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La Rochelle - Plan des Bains Marie Thérèse en 1827
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Rapidement, l'établissement va être rallongé sur ses deux extrémités. Les Bains Marie-Thérèse ne disposant que de chambres de repos, il est décidé d'édifier un hôtel. Pourvu d'un restaurant, l'Hôtel des Bains est construit, dès avant 1835, le long de la Promenade du Mail.
Le parc du Casino est arboré à l'anglaise et aménagé de kiosques (le Pavillon Chinois), d'un Chalet Suisse et de jeux divers.

La Rochelle - Casino du Mail, façade d'entrée vers le Mail — Façade arrière du Casino et des Bains du Mail, façade sur la Terrasse
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Tandis que l'établissement n'ouvre que du 1er juin au 30 septembre, la Promenade du Mail, quant à elle, reste très fréquentée et populaire toute l'année. Alors que le Casino engage un orchestre de musiciens chaque saison (lors des saisons estivales 1875 et 1876 le chef est M. Charles Domergue), offrant ses prestations tous les jours à 5 heures dans les jardins du parc ou sur la terrasse et à 9 heures dans les salons, le Mail n'est pas de reste : les nombreux promeneurs viennent y assister sur les allées, aux concerts diffusés par la Musique du 123e régiment d'infanterie ou par la Musique municipale. Ceux-ci obtiennent de la municipalité qu'on leur construise un Kiosque à musique, certes modeste, sur la Promenade du Mail en 1892.
Ce Kiosque à musique, octogonal, en bois et entièrement démontable, sans toiture, d'un diamètre de neuf mètres cinquante, est attesté par un courrier du 9 juin 1893 de l'architecte rochelais Pierre Corbineau qui se propose de remplacer ledit kiosque.
Le 20 avril 1896, Corbineau dresse un rapport à l'attention de la municipalité demandant à ce que le Kiosque-estrade bénéficie d'une réfection : en fait, sa demande porte sur le remplacement de
l'estrade composée d'un simple plancher sur charpente grossière et de soubassements en toile, dont le démontage trop fréquent a provoqué des dégâts, par un édicule démontable avec balustrade et soubassements en bois ajouré pour un montant de 3.000 francs. Il ne semble pas que la demande de Corbineau ait été acceptée (la municipalité préférant garder ses crédits pour financer le remplacement du kiosque de la place d'Armes décidé en décembre 1896), mais, tenace, il réitère en 1907, cette fois-ci avec succès avec un budget plus serré : pour 1.380 francs, l'architecte se charge de faire bâtir une estrade démontable surélevée de soixante dix centimètres, munie de 9 candélabres à 3 branches éclairés au gaz ; la municipalité accepte ce devis le 14 mai 1907.

La Rochelle - Le Mail un jour de musique — Le Mail et le Casino
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Bien avant que la Promenade du Mail n'obtienne son kiosque à musique en 1892, le Casino en fait édifier un, dans son Parc paysager, dès 1875. De forme décagonale, ce Kiosque à musique, à toiture conique zinguée, est construit en bois ; le garde corps est constitué de croisillons. La musique continue bien entendu à proposer ses concerts très suivis sur ce kiosque, chaque jour à 17 heures, le mardi étant réservé à la musique militaire. Les concerts classiques du soir sont donnés chaque vendredi dans les salons.

La Rochelle - Kiosque à musique dans les Jardins des Bains du mail — Kiosque à musique et jeux dans le Parc du Casino
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Le Champ du Mail situé le long de la côte, à l'extrémité du Parc de la Société des Bains du Mail, ayant été mis en vente, la municipalité décide d'en faire l'acquisition : après en avoir délibéré le 20 juillet 1897, le Conseil municipal procède à l'achat de ce terrain déjà arboré, d'un peu plus d'un hectare, qui devient le Parc d'Orbigny. La municipalité entre alors en pourparlers avec la Société des Bains du Mail pour que celle-ci cède son Parc, son Casino, ses Bains Marie-Thérèse et son Hôtel à la Ville de La Rochelle. L'accord de cette cession est finalisé le 30 août 1901 : à cette date le Parc d'Orbigny et le Parc du Casino et ses dépendances ne font plus qu'une seule entité.

Plan de La Rochelle en 1923, quartier Mail et Casino
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En 1907, l'Hôtel des Bains du Mail, devenu vétuste et hors norme, est rasé. A sa place, un pavillon accueillant une salle de spectacle et de théâtre de 650 places, est construit en 1908, sur les plans de l'architecte Pierre Corbineau.
En dépit de ces transformations, et des investissements engagés pour attirer la clientèle habituelle thermale, le Casino du Mail de La Rochelle présente des chiffres de rendement, dirions-nous aujourd'hui, très contrastés : pendant que Royan se taille la part du lion avec un résultat de 293.269 francs pour 2010-2011 (152.494 frs en 2009-2010), La Rochelle annonce timidement 21.445 francs (17.354 frs pour 2009-2010).
De son côté, la popularité de la Promenade du Mail explose : Gustave Logeart, chef de la Musique du 123e R.I. sollicite et obtient du Conseil municipal, le 3 août 1912, l'autorisation de faire installer 10 nouveaux becs de gaz nécessaires aux illuminations de l'estrade-Kiosque à musique du Mail, compte tenu de l'accroissement du nombre de ses musiciens.

La Rochelle - Le nouveau théâtre du Casino du mail (casino au fond à gauche) — Façade d'entrée du nouveau théâtre
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Les kiosques à musique semblent avoir succombé aux occupations successives du Casino et du Mail, intervenues pendant le conflit 1914-1918 : en effet des réparations ont été réalisées sur le Casino, par suite des réquisitions des services de la Marine de 1914 à 1917 ; ensuite c'est au tour du 1e régiment d'artillerie coloniale d'occasionner quelques dégradations à réparer en décembre 1917 ; en avril 1918, un contingent de travailleurs chinois ne fera pas mieux ; enfin les troupes américaines présentes d'octobre 1918 à avril 1919 continueront le saccage du malheureux Etablissement casinotier.
Lors de la guerre 1940-1945, c'est au tour du Théâtre du mail de subir des dommages dus à l'occupation des allemands. Le théâtre est finalement démoli en 1947.
Le Casino du Mail aujourd'hui totalement transfiguré est géré par le Groupe Barrière.
Juste un mot du nouveau
kiosque à musique installé dans le Parc d'Orbigny, présenté comme tel, mais qui n'est en fait qu'un très grand parasol... Il a au moins l'avantage de ne pas grever le budget rochelais !
Kiosques supprimés.


voir ici, Casino de La Rochelle sans son kiosque, aujourd'hui.
La Promenade du Mail, aujourd'hui.
Kiosque du Parc d'Orbigny de La Rochelle, en fait, un grand parasol.

Laleu, commune rattachée à La Rochelle depuis 1880, s'est payé le luxe de construire un Kiosque à musique dans son Parc, inauguré le 28 septembre 2002. Nous ne pouvons que saluer cette initiative :
voir ici, Kiosque à musique de Laleu La Rochelle, aujourd'hui.(1/3) (2/3) (3/3)

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publié par Jean Marc Mer 7 Nov 2018 13:45

28 juin 1857 — Concert de la Musique du 77e de ligne aux Bains du Mail
— Programme des morceaux qui seront exécutés dimanche 28 juin aux Bains du Mail, de 7 heures ½ à 9 heures :
1. Fantaisie militaire. Gurtner. — 2. La Bernoise, valse. Strauss. — 3. Ouverture des deux Figaros. Bousquet. — 4. Gabrielle, polka. Renault. — 5. Air varié pour divers instruments. Brepsant. — 6. Mosaïque sur l'opéra de Joseph. Méhul. — 7. Quadrille breton. Hémet.

17 juin 1860 — Concert de la Musique du 88e de ligne au Mail
— Programme des morceaux qui seront exécutés dimanche 17 juin :
1. Allegro. Gurtner. — 2. Ouverture de Fra Diavolo. Aubert. — 3. Le Juif errant, valse. Halévy. — 4. Le Pré aux Clercs. Hérold. — 5. Polka. Musard.

7 août 1862 — Musique du 50e de ligne aux Bains de Mer du Mail, deux fois la semaine
— Concert du Jeudi 7 août 1862, aux Bains de mer du Mail, à 8 heures moins le quart :
1. Les Canotiers, quadrille. — 2. Cavatine, fantaisie pour piston. — 3. 1e et 2e fantaisie de l'Etoile du Nord.. — 4. Fantaisie sur le Prophète de Meyerbeer. — 5. La Circassienne, polka.
Deux fois par semaine, le dimanche et le jeudi, les amateurs de bonne musique se font un plaisir de se ranger le plus près possible du pavillon où est placé l'orchestre militaire, aux Bains du Mail, pour mieux entendre les morceaux d'harmonie qui s'y exécutent. Il est regrettable, pour eux, que les criailleries discordantes de plusieurs bandes d'enfants, qui galopent et gambadent incessamment autour de la musique quand elle joue, viennent troubler ainsi et l'attention des auditeurs et le jeu des exécutants. Le jardin est assez spacieux pour permettre aux enfants de choisir, momentanément, un autre endroit pour théâtre de leurs courses bruyantes....

18 juillet 1875 — Le Casino du Mail engage M. Charles Domergue pour former une compagnie symphonique
— M. Domergue, chef d'orchestre bien connu à Paris, a formé une compagnie symphonique qui obtient en ce moment le plus grand succès au casino du Mail, à la Rochelle.
Les Rochelais sont ravis et applaudissent M. Domergue, ses brillantes fantaisies et les virtuoses qui les exécutent.

18 juillet 1875 — Premier concert donné sur le Kiosque du Jardin du Mail pour la saison 1875
— Nous rappelons à nos lecteurs que la saison musicale des bains du Mail ouvrira demain dimanche 18. L'administration nous communique le programme du 1er concert de jour qui aura lieu au kiosque du jardin à 4 heures ½ :
1. Ouverture de Zampa. Hérold. — 2. Au bord du beau Danube bleu, valse. Johann Strauss. — 3. Fantaisie sur les Dragons de Villars, arrangée par Domergue. (soli par MM. Pelatan, Eysseri et Vander). Maillart. — 4. Pizzicato, polka. Johann Strauss. — 5. Ouverture de Martha. Flotow. — 6. Fantaisie sur les Noces de Jeannette, arrangée par Domergue. V. Massé. — 7. Bonsoir, galop. Ch. Domergue.
Chef d'orchestre : Charles Domergue.
A 9 heures, soirée dansante. Orchestre conduit par M. Thompson.
Tous les jours à 4 heures ½, concert au Jardin.
Tous les soirs à 9 heures, concert au salon ou soirée dansante.

La Rochelle - Concerts sur le Kiosque du Jardin du Mail en 1875 et 1876
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31 août 1882 — Concert sur le Kiosque du jardin du mail
— Bains du Mail, jeudi 31 août, Grande fête de jour et de nuit.
A 3 heures : Jeux divers. — Tir au pistolet. — Tourniquets. — Roue. — Billard anglais. — Toupie hollandaise. — Buffet.
Concert au Kiosque du Jardin. Programme :
1. Le Trompette de Monsieur le Prince, ouverture. F. Bazin. — 2. Gloire aux femmes, mazurka. Strobl. — 3. Libre allure, polka. Fahrbach. — 4. Ouverture de la Bohémienne. Balfe. — 5. Boléro de la muette de Portici. Auber. — 6. Saint-Quentin, marsch. Keler Bela.
A 8 heures ½, illumination de la terrasse et des jardins. Grand concert extraordinaire sous le Kiosque. Orchestre de 50 musiciens sous la direction de M. Pedro de Aldazabal. Programme :
1. Marche des conscrits. J. Gung'l. — 2. Ouverture de Maritana. V. Wallace. — 3. Fantaisie sur Giselle, d'Adam. P. de Aldazabal. — 4. Ouverture de Guillaume Tell. Rossini. — 5. Les chants de la Terrasse, valse. J Gung'l. — 6. 1ere marche aux flambeaux. Meyerbeer.
— A 10 heures ½, grande soirée dansante.

18 août 1889 — Concert de la musique du 123e R.I. au Mail
— Voici le programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du 123e de ligne, le dimanche 18 août 1889, de 8 h. ½ à 9 h. ½ du soir, sur le Mail :
1. Allegro militaire. — 2. La médaille d'or, ouverture. Gurtner. — 3. Ballade des Diamants de la Couronne. Auber. — 4. Le Tour du monde, valse. O. Métra. — 5. Menuet. Boccherini. — 6. Frais sourire, polka. Sellenick.

11 juin 1905 — Grande fête au Casino du Mail, lors de l'inauguration de la saison. Concert sur le Kiosque à musique
— Casino du Mail. M. Bélet inaugure dimanche, 11 Juin, l'ouverture du Casino, par une superbe fête, avec le concours de l'orchestre du théâtre municipal, sous la direction de M. David, et de Mme Laureinty-David du Théâtre de l'Odéon ; M. Guillemot du théâtre de Toulouse ; M. Labriet du théâtre de La Rochelle ; M. Chevalier, sifflomane mondain du Kursaal de Londres ; Mme Véda du théâtre de Toulouse ; M. Burger du théâtre de La Rochelle, et dont voici le programme :
l h. ½, concert au kiosque ; 2 h. ½, spectacle-concert dans la salle des Fêtes.
Le spectacle sera terminé par : Les Forfaits de Pipermans, vaudeville en un acte, de Duru et Chivot.
Orchestre : Patrouille turque, Mickaelis.
4 h. ½, bal ; orchestre complet, chef M. David. — Prix d'entrée : 0 fr. 50.
8 h. ¾, spectacle concert dans la salle des fêtes.
Le spectacle sera terminé par : Le Dîner de Pierrot, comédie en un acte et en vers du répertoire de la Comédie-Française, de Bertrand Millenvoye, jouée par M. Guillemot et Mme Véda.
Orchestre : Le Trésor, valse, Strauss.
10 h. ½, grand bal ; orchestre complet sous la direction de M. David,
Distribution d'éventails.
Lundi 12 et jeudi 15 juin. à l'occasion des fêtes de la Pentecôte : à 3 h., bal d‘enfants ; de 4 h. ½ à 6 h., sauterie.
Le soir, à 9 h., grand bal. Prix d'entrée : le jour. 0 fr. 50 ; le soir, 1 franc.

La Rochelle - Kiosque à musique et jeu de Croquet dans le Parc du Casino — Le Kiosque du Casino du mail
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18 juin 1905 — Les fêtes se succèdent au Casino du Mail
— Favorisée par une agréable température, l'inauguration de la saison d'été a eu lieu dimanche, avec un plein succès, au Casino du Mail.
Le programme, très varié et parfaitement compris, a été exécuté brillamment, à la grande satisfaction d‘une assistance très nombreuse.
Dimanche 18 juin, 2e grande fête avec le concours de l'harmonie de Marsilly.
En matinée : à 3 h., bal d'enfant ; à 4 h. ½, sauterie.
En soirée : à 8 h. ¾, spectacle-concert : 1. Les jurons de Cadillac, comédie en 1 acte ; 2. Intermèdes ; 3. Karida
(1ere représentation à La Rochelle). — A 10 h. ¼, grand bal.
Jeux, cercle, petits chevaux. — Au café du Casino, consommation de premier choix.

2 juillet 1905 — Concert de la Musique Militaire sur la Promenade du Mail
— Programme du dimanche 2 juillet, à huit heures et demie, au Mail :
Viva el Toréo, marche espagnole (H. de Anduaga). — Les Diamants de la Couronne, ouverture (Auber). — Marche aux Flambeaux n° 3 (Meyerbeer). — Parfum d’Eventail, valse (Mica Chika). — Chant des Conscrits (Popy).

9 au 15 juillet 1905 — Programme du Casino du Mail : concerts au Kiosque à musique, représentations théâtrales...
Dimanche 9 juillet 1905. A 3 heures, bal d'enfants et sauterie. A 5 heures, grand concert au kiosque sous la direction de M. David.
Le soir à 8 h. ¾, dans la grande salle des fêtes, représentation extraordinaire, Le Voyage en Chine, opéra comique en 3 actes. Paroles d'Eugène Labiche et A. Delacour. Musique de F. Bazin.
Prix d'entrée : le jour 0.50 fr. ; le soir, 1 fr.
Cercle. Petits chevaux.
Lundi 10 juillet. A 5 heures, concert au kiosque. Le soir à 8 h. ¾, dans la grande salle des fêtes, grand concert vocal et instrumental.
Prix d'entrée : le jour 0.50 fr. ; le soir, 1 fr.
Mardi 11 juillet. A 3 heures, concert au kiosque. Le soir à 8 h. ¾, dans la grande salle, La Fille du Régiment, opéra comique en 2 actes, paroles de Saint-Georges et Bayard. Musique de Donizetti.
Mercredi 12 juillet. A 5 heures, concert au kiosque. Le soir à 8 h. ¾, dans la grande salle des fêtes, le grand succès du Théâtre des Nouveautés, Les Ménages Parisiens, comédie en 3 actes, par M. Albin Valabrègue.
Morceaux d'orchestre par l'orchestre, avant le lever du rideau.
Jeudi 13 juillet. A 3 heures bal d'enfants et sauterie. A 5 heures, au kiosque, concert par l'orchestre.
Le soir, à 9 heures, grand bal, orchestre complet.
Vendredi 14 juillet. A 4 heures grand concert vocal et instrumental.
A 5 heures, sauterie. Le soir, à 9 heures et demie, feu d'artifice tiré en face de la terrasse. A 10 heures, grand Bal de Nuit, orchestre complet.
Illuminations des jardins, salves d'artillerie, flammes de bengale, surprises.
L'entrée du casino sera gratuite à partir de midi. Consommations de 1er choix. Cercle. Petits chevaux.
Samedi 15 juillet. A 5 heures, concert au kiosque.
Le soir à 8 h. ¾, dans la grande salle des fêtes, représentation de gala, Don Pasquale, opéra bouffe en 3 actes et 4 tableaux. Paroles de Alphonse Loger et Gustave Vaëz. Musique de Donizetti.
Prix d'entrée : le jour 0.50 fr. ; le soir, 1 fr.

14 juillet 1905 — Le Mail et le Casino envahis lors de la Fête Nationale
— Le 14 juillet a été fêté à La Rochelle selon l'usage. Jeudi soir à 8 h. ½, grande retraite aux flambeaux par la musique du 123e de ligne.
Vendredi matin, à 8 heures, la revue des troupes de la garnison a été passée sur les glacis par le général Rambaud qui a remis, au nom du gouvernement, les décorations de la Légion d'honneur et de la médaille militaire aux officiers et sous-officiers promus à l'occasion de la Fête nationale.
Une foule nombreuse avait tenu à assister à la revue qui, malgré la chaleur accablante, s'est passée sans accident.
Les troupes ont défilé aux accords de la marche si populaire de Sambre et Meuse.
L‘après-midi, peu de personnes en ville ; on s'était donné rendez-vous au Mail et au Casino, qui furent littéralement envahis. Un bal public offert par la direction du Casino a obtenu un immense succès.
La fête de nuit surtout a été très réussie. Le feu d'artifice, tiré en mer, en face « la Concurrence », a été vivement apprécié. Les illuminations du Mail et du Casino présentaient un aspect véritablement féerique.
Les établissements publics avaient été magnifiquement décorés et illuminés.

Quelques concerts sur la Promenade du Mail
16 juillet 1905 — Musique Militaire. Programme du dimanche 16 juillet, à 8 h. ½, au Mail : Marche des Cambrioleurs. Berger. — Ouverture de Lestocq. Auber. — Le Jongleur de Notre-Dame, fantaisie. Massenet. — Rip-Rip, fantaisie. Planquette. — Ode au drapeau, valse. Lambert.
20 août 1905 — Musique Militaire. Programme du dimanche 20 août, à 8 h. 30 du soir, un Mail : Les Diamants de la Couronne, ouverture (Auber). — Lakmé, fantaisie (Delibes). — Messidor, entr'acte (Bruneau). — Fantaisie, mazurka, suite hongroise (Michiels). — Frères Joyeux, valse (Wollstlent).
23 août 1906 — Programme des morœanx qui seront exécutés par la Musique militaire le jeudi 23 août, de 8 h. ½ à 9 h. ½, au Mail : 1. Les Cadets de Russie, pas redoublé, Sellenik. — 2. Lakmé, fantaisie, Delibes. — 3. Polonaise n° 4, Chopin. — 4. 3 menuets arrangés par G. Logeart : Menue favori, Mozart ; Menuet, Beethoven ; Menuet du boeuf, Haydn. — 5. Les Saltimbanques, fanraisie, Ganne. Le Chef de musique, Gustave Logeart.
4 juillet 1907 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique du 123e, le jeudi 4 juillet, de 8 h. ½ à 9 h. ½, au Mail : 1. Krasnoë-Sélo, allegro militaire. Saint-Servan. — 2. Ouverture de Maître Wolfram. Reyer. — 3. Les Patineurs, valse. Waldleufel. — 4. Héraclès, marche héroïque. Logeart. — 5. L'Auvergnate, mazurka bourrée. Ganne. Le Chef de musique, Gustave Logeart.
14 mars 1909 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique du 123e. le dimanche 14 mars, de 8 h. ½ à 9 h. ½, sur le Mail : 1. Lame de Tolède, marche espagnole. Chillemont. — 2. Ouverture d'Orphée arrangée par G. Logeart. Gluck. — 3. Les Sirènes, valse. Waldleufel. — 4. Concerto pour grandes clarinettes. Wettge. — 5. La Toumiquet, polka. Ganne. Le Chef de musique, G. Loogeart.
7 juillet 1912 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique du 123e, le dimanche 7 juillet de 8 h. ½ a 9 h. ½, au Mail : 1. Suivons la Musique, pas redoublé. David. — 2. Les Masques, ouverture. Pedrolli. — 3. Sur la Montagne, valse. Kaulich. — 4. a) Le dernier sommeil de la Vierge. Massenet. ; b) Le dernier amour(czardas). Gungl. — 5. English Spoken, polka. Fahrbach. Le chef de musique, G. Logeart.

LA ROCHELLE - Le Mail près du Casino
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publié par James Mektoube 17 Sam 26 Mar 2011 16:36

13 août 1905 — L'orchestre du Casino est dirigé par M. David
— Casino du Mail. L'orchestre, qui compte des artistes de réel talent, a très brillamment accompli sa tâche sous la baguette magistrale de M. David.
A toutes les représentations théâtrales, aux concerts en plein air comme à ceux de la salle des Fêtes, la foule se presse chaque jour et se retire enchantée. Le directeur, le sympathique M. Belet, obtient la juste récompense de ses efforts intelligents.

24 juin 1914 — Inauguration des concerts sur la terrasse du Casino
— Casino du Mail. Bien que la « Saison » ne soit pas commencée, la direction a, en raison du beau temps, organisé quelques soirées et matinées de famille qui font bien augurer de l'exploitation de notre casino. Parmi les innovations qui fonctionnent déjà nous citerons : Gnafron, le guignol Lyonnais très amusant pour petits et grands, quelques séances de cinéma, des petites opérettes chantées par d'excellents artistes, et en attendant l'orchestre définitif, un groupe de bons musiciens donne quelques auditions.
Dimanche, à l'issue des régates pour l'inauguration des concerts sur la terrasse a eu lieu un petit Concert instrumental et vocal qui a été très apprécié par de nombreux amateurs.
On y est très bien sur cette terrasse grâce a la tente qui vous abrite coutre le soleil et vous laisse la vue de la mer.
Nos compliments aux directeurs.

1 juillet 1914 — La musique sur la Terrasse du Casino, près du Kiosque à musique, très appréciée
— Casino du Mail. Cependant que les amateurs d'aviation se rendaient, dimanche, à Bongraine, nous savourions sub tegmine des pins du Casino les douceurs d'une splendide journée d'été agrémentée d'un petit zéphyr intermittent de S.-S.-E.
Quand il fit soif, nous nous transportâmes, à l'heure rituelle, sur la terrasse adornée d'une foule de fleurs vivantes, aux toilettes claires et, là, à l'abri des baisers cuisants de Phébus, nous goûtâmes, en dilettanti, le triple plaisir : de voir passer les bateaux tout en vidant nos verres ; d'apercevoir très distinctement les gracieuses et déconcertantes évolutions de Gibert, et d'ouïr, pendant ce temps, de la bonne musique monumentale et vocale.
Voilà comment je comprends les concerts estivaux diurnes et surtout avec des artistes comme ceux que nous avons eu le plaisir d'entendre. Nous devons leur présence à La Rochelle, dans ces petites séances préparatoires, à un concours de circonstances telles que la camaraderie avec M. Maitret, et des vacances théâtrales, car ces artistes appartiennent tous à de grands théâtres. Nous sommes persuadés que la troupe qui va faire la saison, contiendra de bons éléments, mais nous ne pouvons qu'espérer avoir une basse chantante comme M. Rivaldi, un ténor ayant une voix aussi chaude et bien timbrée que celle de M. Revaldi une gracieuse et jeune mezzo comme Mlle Nilsonn, et une du gazon comme Mlle de Sainte Croix.
Le duo de Carmen, accompagné par l'orchestre, conduit par M. Maitret, descendu pour la circonstance de son siège directorial, fut un vrai régal.
Tout cela nous fait bien augurer de la saison et de la collaboration des deux directeurs, chacun apportant ses connaissances spéciales. Jusqu'à présent, nous n'avons que des félicitations à adresser ; une mention spéciale à la limonade, c'est appréciable par cette température sénégalienne.
En voyant, dimanche, la foule qui se pressait sur la terrasse et le nombre de consommateurs qui garnissait la tente, je ne pouvais m'empêcher d'évoquer le souvenir du Casino du Mail, il y a une trentaine d'années, et ce seul souvenir me faisait un peu l'effet d'une douche rétrospective.
O ! Mânes des vieux Rochelais, que devez vous penser ?

La Rochelle - Casino du mail, façade sur la promenade, nouveau théâtre à gauche — Les Bains du Mail, anciennement Bains Marie-Thérèse du Casino du Mail
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5 juillet 1914 — Concert de la Musique municipale au Casino, lors du congrès de la fédération des Sociétés musicales de l'Ouest
— La Fédération des Sociétés musicales de l'Ouest tiendra son huitième Congrès dans notre ville, dimanche 5 juillet prochain. Voici le programme officiel du Congrès :
A 9 heures, réception A l'hôtel de ville des présidents et délégués des Sociétés.
A 10 heures, Congrès, salle basse de la Bourse, rue du Palais.
A midi, banquet par souscription, dans les salons de l'hôtel de France, rue Gargoulleau. Prix, 3 fr. 50. Le nombre des places étant limité, prière de se faire inscrire jusqu'au 30 juin, dernier délai, chez M. Renoux, trésorier du Comité, 28, rue Gambetta, La Rochelle. Les dames seront admises au banquet.
A 3 heures, dans les jardins du Casino, concert par la Musique municipale, la Société chorale et les Sociétés fédérées présentes.
A 4 heures, dans la salle de spectacle du Casino, distribution des médailles et diplômes d'honneur de la Fédération musicale de France, ainsi que les médailles et diplômes de la Fédération musicale de l'Ouest. La Société de l'orchestre municipal du théâtre se fera entendre dans la salle de spectacle.
A 5 heures, remise du fanion fédéral par les autorités.
Les membres actifs et honoraires entreront gratuitement au Casino, sur la présentation de leur carte d'identité.

12 juillet 1914 — Programme du Théâtre du Casino du Mail
— Dimanche 12 juillet. Débuts de la troupe d'opérette avec le concours de Mlle Ketty Vallys, première chanteuse de l'Apollo de Paris ; MM. José Lothie, baryton ; Delaxe, 1er ténor ; Derval, grand premier comique ; Bouineau, trial ; Mlle Baudelin, 2e chanteuse ; Mme Balliez, desclauzas.
Première représentation.
La Fille du Tambour-Major. Opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux, de MM. Chivot et Duru. Musique de J. Offenbach.
Orchestre complet sous la direction de M. René. Mise en scène de M. F. Dorval. Costumes de la Maison Chanteau.
Prix des places : Orchestre et baignoires du devant, 2 fr. 50 ; premières et baignoires du milieu, 2 fr. ; secondes et baignoires du fond, 1 fr. 25. Abonnés : Orchestre et baignoires du devant, 2 fr. ; premières et baignoires du milieu, 1 fr. 50.
Service de tramways après le spectacle.

Concerts sur le kiosque à musique de la Promenade du Mail
25 et 28 juin 1914 — Musique militaire. Programme du jeudi 25 juin, et du dimanche 28 juin, de 8 heures ½ à 9 h. /½ au Mail : 1. Claque au vent, A. Parigot. — 2. Les Diamants de la Couronne (ouverture), Auber. — 3. A Le dernier sommeil de la Vierge, J. Massenet ; B Hymne et Sainte-Cécile (andante religieux), L. Périneau. — 4. Lohengrin (extrait), R. Wagner. — 5. Valse Bleue, A. Margis.
2 et 5 juillet 1914 — Musique militaire. Programme du jeudi 2 juillet, et du dimanche 5 juillet, de 8 heures ½ à 9 h. ½, au Mail : 1. Marche des Bébés. Levesque. — 2. Samson et Dalila, fantaisie. C. Saint Saens. — 3. Cavalleria Rusticana, (intermezzo). L. Mescagni. — 4. Amour discret, (gavotte). Resch. — 5. Tannhauser, (extrait). R. Wagner. — 6. Le Triomphe de la Paix, (marche héroïque). L. Périneau. Le chef de musique, L. Périneau. 12 juillet 1914 — Concert du Dimanche 12 Juillet 1914, de 8 heures ½ à 9 heures ½ au Mail. Programme :
1. Marche des petits soldats. L. Ganne. — 2. La Mascotte, fantaisie. E. Audran. — 3. Mazurka du Ballet de la Source. L. Delibes. — 4. Titus, fantaisie. L. Périneau. — 5. Gracieux sourire, mazurka. J. Furgeot. Le Chef de Musique, L. Périneau

16 et 19 juillet 1914 — Musique militaire. Programme du jeudi 16 juillet, de 20 h. 30 à 21 h. 30, Place d'Armes, et du dimanche 19 juillet, de 20 h. 30 à 21 h. 30, au Mail.
1. Langeais (1e représentation), Ad. Parigot. — 2. Prélude du Déluge, C. Saint-Saëns. — 3. Chanson de printemps (romance sans paroles), F. Mendelssohn. — 4. Lohengrin (extrait), R. Wagner. — 5. Hyménée (valse), L. Périneau.

23 et 26 juillet 1914 — Programme du jeudi 23 juillet, de 20 h. 30 à 21 h. 30, Place d'Armes, et du dimanche 26 juillet, de 20 h. 30 à 21 h. 30, au Mail.
1. Marche de Concert. L. Périneau. — 2. Lohengrin, fantaisie. R. Wagner. — 3, Gavotte Jeannette. A. Rulland. — 4. Le Dimanche matin. J. Massenet. — 5. Caresse de fée, valse de concert. A. Parigot.
Le chef de musique, L. Périneau.


La Rochelle - La Promenade du Mail pendant les concerts
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14 juillet 1914 — Lors de la Fête nationale, de nombreux concerts ont lieu sur les Kiosques à musique du Casino et du Mail
Voici le programme de la Fête nationale :
Le lundi 13 juillet, à vingt heures trois quarts, retraite aux flambeaux par les musiques du 123e régiment d'infanterie et du 24e régiment d'artillerie.
Itinéraire : rues Dauphine, Chaudrier, place d'Armes, rue la Noue, rue Réaumur, place de la Préfecture (arrêt), rue des Fagots, rue Saint-Jean (arrêt), cours des Dames, quai Duperré, quai Valin, rue de la Fabrique, rue Saint-Claude, quai Maubec, rue Saint-Sauveur, rue de l'Hôtel-de-Ville (arrêt), rue St-Yon, place du Marché, rue du Pas-du-Minage, rue du Cordouan, rue Alcide-d'Orbigny, rue Amos-Barbot, rue Massiou, rue Dauphine, caserne Dauphine.
Le 14 juillet, à huit heures, salves d'artillerie, revue des troupes de la garnison et de la compagnie de sapeurs-pompiers sur le champ de manœuvre de Lagord.
A midi, salves d'artillerie.
De treize â quatorze heures, représentations gratuites dans les établissements suivants : Cinémas Redenbach, Aérogine, Palais magique Léo Palvy, Métro, manèges Carillon, Sivière, Purges, Fareux, Pain, balançoires Miché.
A seize heures, concert par la musique municipale et la Chorale au Casino du Mail (entrée gratuite).
A dix-sept heures, bal public au Casino.
A vingt heures, salves d'artillerie.
A vingt et une heures, feu d'artifice au pied de la tour Saint-Nicolas, illumination de la promenade de la Concurrence, du Bar et du Casino ; concert par la musique militaire pendant le feu d'artifice.
Retraite par la musique militaire : Quai Valin, quai Duperré, cours des Dames, rue Saint-Jean, rue de la Monnaie, Quinconces, et le rond-point du Mail.
Concours d'embarcations illuminées dans le havre d'échouage et à la Concurrence.
A vingt heures, concert au Mail par la Musique municipale.
Grand bal au Casino (entrée gratuite)

15 juillet 1914 — Afin de mettre en marche les illuminations du Kiosque du Parc, un opérateur est contraint de grimper aux arbres tous les jours !
— Ça continue !
Nous recevons cette note que nous transmettons à qui de droit :
Oui, ça continue ! C'est ainsi que dimanche soir, 12 juillet, l'éclairage électrique a encore fait défaut et que nos sympathiques musiciens du 123e ont dû suspendre l'exécution du programme, au grand mécontentement de très nombreux auditeurs qui s'étaient installés, pour passer une heure agréable, dans le cadre merveilleux qu'offre notre Mail par une belle soirée d'été. Aussi, les protestations les plus diverses et les plus vives se sont elles données un libre cours.
Sans rechercher à qui peut incomber la responsabilité d'une pareille négligence, il semble qu'une mesure s'impose pour en prévenir le retour, et qu'au lieu de faire l'obligation à un homme de grimper dans un arbre pour manœuvrer un commutateur, cette opération pourrait être faite du Casino, moyennant une installation peu coûteuse.
Enfin, et cette partie du Mail n'étant pas dotée de grosses lampes électriques dont les supports s'arrêtent au Casino, ne pourrait-on pas laisser au public venu pour entendre la musique, le temps de se retirer, avant de supprimer la lumière, comme cela se fait habituellement aussitôt le dernier musicien sorti du cercle.
Un vieux lecteur de la Charente-Inférieure.

29 juillet 1914 — Théâtre en plein aire dans le Parc du Casino
— L'Arlésienne. Malgré l'inclémence intermittente d'un temps paradoxal a cette époque de l'année, l'inauguration du théâtre en plein air, dimanche dernier, a obtenu un succès qui prouve combien ce genre de spectacle plaît au public.
Plus d'un millier de spectateurs assistaient à cette représentation et s'il avait fait franchement beau et chaud, ce nombre aurait certainement été doublé. Il faut dire qua tout concourait au plaisir ries yeux et de l'esprit. Le merveilleux cadre de verdure avec des échappées sur la mer et le doux bruissement des hauts pins donnaient à l'oeuvre dramatique et poétique d'Alphonse Daudet et à l'exquise musique de Bizet, une saveur particulière.
On éprouvait un sentiment tout différent de celui que l'on a dans une salle surchauffée.
Joignez à cela une interprétation où chaque artiste, depuis le premier jusqu'au moindre rôle, apportait le meilleur de son talent et de son intelligence.
Le tout constituait réellement une manifestation d'art sensationnelle à La Rochelle.
La tentative du théâtre de la nature a pleinement réussi. Nos compliments aux aimables directeurs du Casino et en particulier à M. Maitret qui, plus spécialement chargé de la partie artistique, a su la mettre en valeur avec une expérience et un goût affinés. Il a prouvé qu'il n'ôtait pas seulement un virtuose musical.
Nos compliments aussi à M. Darval qui, avec des ressources un peu rudimentaires, a su donner un cachet tout spécial à la mise en scène. En outre, il a interprété son rôle de Balthazar d'une manière que n'eût pas désavouée M. Paul Mounet.

9 janvier 1924 — Les promenades du mail et du casino envahies par la mer lors d'un raz-de-marée
— C'est un désastre à la Rochelle. Un raz de marée d'une violence inouïe a ravagé ce matin, vers 3 h. 30, la côte aunisienne, depuis Charron, au nord de la Rochelle, jusqu'à l'embouchure de la Gironde. Les parties basses de la côte ont été particulièrement atteintes, principalement à la Rochelle, à Chatelaillon et à Fouras. A la Rochelle, les promenades du mail, du casino et le parc Charruyer ont été envahis par la mer qui les a couverts de débris de toutes sortes. Des arbres ont été arrachés, des échafaudages de maisons en construction enlevés et rejetés loin.
Les bains de la Concurrence ont vu leur digue emportée sur une assez grande longueur, et les bains militaires ont beaucoup souffert.

3 août 1932 — Programme de la semaine au Casino : concerts au Kiosque du parc et représentations théâtrales
— Ce soir mardi, à 17 h. 30, concert symphonique au kiosque du parc et apéritif dansant. A 20 n. 45, première de la Mascotte, avec toute la troupe du Casino.
Mercredi, à 17 h. 30, concert et apéritif dansant. Au Théâtre, deuxième représentation de M. Beaucaire, avec l'éclatante distribution qui a triomphé la première fois, avec Mlle Clairfeuille, MM. Lescat, Delançay, Mlle Nuzat, etc.
Jeudi, en matinée, à 15 heures, premier bal d'enfants Avec concours de véhicules fleuris.
Vendredi, le concert habituel au kiosque du parce est reporté à 21 heures. A 22 heures, grand bal des poupées. Tenue de soirée, gala mondain.
Samedi, à 17 h. 30, concert symphonique au kiosque du parc et apéritif dansant. Le soir, au Théâtre, première de la Divorcée, opérette délicieuse de Léo Fall, avec la troupe complète du Casino.

5 août 1933 — Un ring est installé dans le parc du casino, à l'occasion d'un match de boxe
— Le gala de boxe du casino du mail à La Rochelle. La soirée pugilistique organisée par le Boxing-Club Rochelais, le 3 août, dans le parc du Casino du Mail, a obtenu un succès colossal. Le public, attiré par le programme prometteur de beaux combats autant que par le temps magnifique, avait envahi bien avant l'heure, l'enceinte du ring. Avant l'heure, certes, car les pugilistes se tirent un peu attendre. Le premier combat de cette soirée, combat préliminaire, opposait Robert Marcel à Samba, tous deux du B.C.R.
La bataille, durant les trois rounds, fut menée assez durement, avec un léger avantage pour Robert Marcel qui emporta la décision par deux bulletins. (... suit la relation de 8 combats)

(1) Les 99 actionnaires de La Société anonyme des Bains de mer de La Rochelle, signataires des actes de constitution (97 étaient présents aux actes, deux étaient représentés) sont pour la plupart des notables et commerçants bien "assis".
Hormis les personnages déjà cités (le député Fleuriau de Bellevue, le maire Viault, l' « architecte » Jean-Charles Gon et le cordier et voilier Antoine-Gédéon Verger), on trouve parmi ces associés :
un avoué — 2 agents de change — un inspecteur des phares — 3 marchands de draps — un maréchal-de-camp — un confiseur — un horloger — un chirurgien — 5 notaires — un architecte — un dentiste — un libraire — 2 médecins — 3 épiciers — 2 bouchers — un constructeur de navires — un pharmacien — le directeur de la monnaie — le directeur des douanes contrôleur des contributions directes — le directeur des contributions directes de la Loire inférieure — receveur général de la charente maritime — le directeur des domaines — un conducteur des ponts et chaussées — un sous intendant militaire — un chef de bureau à la préfecture — un vérificateur des domaines — le receveur des hospices — 18 négociants — une dizaine de commerçants divers — le reste de l'actionnariat étant constitué de propriétaires.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LA ROCHE-SUR-YON - Le Kiosque et l'Église Saint-Louis
(VENDÉE)
A la suite des troubles Vendéens de 1793, le bourg de la Roche-sur-Yon est détruit, ses maisons brûlées. N'y subsistent que quelques maisons et l'ancienne église, servant de prison.
Afin de prévenir toute récidive de révolte en ces lieux, et vraisemblablement dans le but de faire disparaître toutes traces de sang sous les cendres encore fumantes, Napoléon Bonaparte décrète, en date du 5 prairial de l'an 12 (25 mai 1804), d'y faire édifier une ville nouvelle, qui prend tout bonnement le nom de
Napoléon. En huit articles succincts mais précis, le sort de la ville de Napoléon est tracé : il est décidé de promouvoir la commune en chef-lieu de la Vendée et d'y faire bâtir préfecture, tribunal, prison, casernes d'infanterie, hôpital militaire, magasin de subsistances et lycée ; le tout autour de rues et de routes à créer sur un terrain à bâtir, destiné à une population future de quinze mille habitants. Quatre cent mille francs sont immédiatement alloués pour le début de ces opérations.
Des plans sont aussitôt dressés par Marie-François Cormier (1769-1844), ingénieur des Ponts et chaussées, plans dont la trame est fixée définitivement autour d'une place centrale de cent quarante mètres sur deux cents mètres d'où rayonnent les diverses rues futures. Avant que les bâtiments publics ne soient bâtis sur le pourtour de cette
Grande Place, l'emplacement exact de leur implantation va faire l'objet, pendant plusieurs années, de divers ajustements et modifications.

Plan de La Roche-sur-Yon en 1893
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La Grande Place Impériale devient Place Royale en 1814, tandis que la ville de Napoléon est rebaptisée Bourbon-Vendée, nom qu'elle conserve jusqu'en 1848. Le nom initial de La Roche-sur-Yon est définitivement attribué le 27 septembre 1870, après un intermède de 1848 à 1852 sous le nom de Napoléon puis de Napoléon-Vendée de 1852 à 1870.
Lors de la séance de la Chambre de l'Assemblée du 28 décembre 1814, Charles-Louis Clément, député et rapporteur d'une Commission ad hoc, constate qu'au 1er avril 1814, les édifices publics sont très avancés à Bourbon-Vendée, qu'on y a déjà dépensé 8.459.000 francs, et que depuis cette date le Roi a ouvert un crédit supplémentaire de 400.000 francs pour achever les travaux.
La Place Royale n'est achevée que dans les années 1830, après les constructions successives de l'Hôtel de Ville achevé dès 1813, du Palais de Justice et des prisons inaugurés en 1814, du Lycée impérial ouvert en 1815 et enfin de l'Eglise Saint-Louis, due à l'architecte Simon Vallot (1774-1850), consacrée le 3 novembre 1830.
Une fois la Grande Place Royale plantée d'arbres sur sa périphérie, la municipalité yonnaise décide d'y faire édifier, en son centre, une statue en pied du général Jean-Pierre Travot (1767-1836). Inaugurée le 26 août 1838, l'oeuvre est réalisée par le sculpteur Hippolyte Maindron (1801-1884).

Une première statue en hommage à Napoléon, édifiée puis inaugurée le 15 août 1843 sur un des coteaux de Bourbon-Vendée, route de Luçon, va faire des émules, à l'occasion du cinquantenaire de la fondation de la ville. Le comte de Nieuwerkerke, Alfred Émilien O'Hara (1811-1892), directeur des musées et sculpteur, va obtenir, grâce à sa position plutôt qu'à son talent, plusieurs commandes officielles et notamment une statue équestre de Napoléon en bronze, de près de six mètres de haut, qui sera reproduite à plusieurs exemplaires. Celle qui nous intéresse, destinée à être érigée sur la Place Napoléon de Napoléon-Vendée (noms de la place et de la ville à cet instant), est commandée le 30 août 1852.
Une souscription publique est lancée, permettant de recueillir 36.700 francs ; le coût total du monument atteignant, au final, un total de 59.721 frs 60 c. (40.102 frs pour le sculpteur, 11.684 frs pour les travaux du piédestal, 2.000 frs à titre d'indemnité supplémentaire pour le piédestal de M. Haguais, 3.640 frs pour le transport et la pose de la statue et 2.295 frs de dépenses diverses), la différence est subventionnée par le conseil général de Vendée.

Inauguration de la Statue équestre de Napoléon 1er, le 20 août 1854, sur la Place Napoléon de la commune de Napoléon-Vendée (devenues respectivement Place d'Armes et commune de la Roche-sur-Yon), en remplacement de la statue du général Travot
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Le centre de la place Napoléon étant, comme on l'a vu, occupé par la statue du général Travot, celle-ci est transférée sur la place du Marché Couvert (elle terminera fondue par les allemands le 19 janvier 1942), pour laisser la place à la statue équestre de Napoléon qui est inaugurée le 20 août 1854, en présence du préfet de la Vendée, Boby de La Chapelle.

La Roche-sur-Yon - Statue du général Travot transférée de la Place d'Armes à la place du Marché Couvert — Statue équestre de Napoléon 1er et Eglise Saint-Louis sur la Place d'Armes
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Les premiers occupants de la nouvelle ville de La Roche-sur-Yon sont, pour une bonne part, militaires. Trois grands corps de bâtiments, construits sur l'emplacement de l'ancien château yonnais, tenant lieu de casernes, sont occupés par des régiments d'infanterie qui s'y succèdent sans y être fixés.
Le 4 septembre 1871, Antoine Gaché, maire de La Roche-sur-Yon, appuyé par le député vendéen Beaussire, demande au ministre de la guerre, le général de Cissey, la faveur d'avoir un Régiment d'infanterie cantonné à demeure et de façon pérenne dans sa ville ; il essuie une fin de non recevoir le 20 septembre 1871, toutes les places étant pourvues.
La municipalité yonnaise obtient gain de cause le 24 juillet 1873 : à condition de compléter son casernement par une dépense évaluée à deux cent mille francs dont la moitié, subventionnés par l'Etat, il est décidé que le 93e Régiment d'infanterie soit affecté à La Roche-sur-Yon. Cependant l'Etat étant exsangue, la commune se charge d'emprunter la totalité de la somme subventionnée le 27 février 1874.
Avant que ces travaux préconisés ne soient engagés et financés, le 54e R.I., provisoirement installé à La Roche-sur-Yon est transféré sur Saint-Maur et Compiègne les 12 et 13 octobre 1873.
Les 16 et 17 octobre 1873, le 93e régiment d'infanterie, en provenance de la garnison de Nantes, débarque sur son nouveau cantonnement yonnais, qu'il ne quittera plus jusqu'en 1914 ; sous les ordres du colonel Ganzin et du commandant Portron, il est composé de 741 sous-officiers et soldats, de 47 officiers, de 3 cantinières, de 14 chevaux et de 3 voitures.
La musique du 93e régiment d'infanterie, dirigée par M. Déplace, vient donner, le 19 octobre 1873, son premier concert sur la Grande Place, appelée également Place d'Armes. A partir de 1874, deux fois la semaine, tous les jeudis et dimanches, la musique militaire offrira ses prestations alternativement tantôt sur la place d'Armes, tantôt sur la place de la Préfecture.

Avant l'arrivée du 93e R.I., l'Harmonie yonnaise dite Société philharmonique, fondée depuis 1865-1866, donne ses concerts sur la place d'Armes ; elle est bien souvent accompagnée par un premier Orphéon yonnais, dirigé par M. Varenne en 1874, remplacé en 1887 par une nouvelle formation Orphéonique en 1887.

La Roche-sur-Yon - Défilé du 93e Régiment d’infanterie. avenue de la gare — Le 93e R.I. rentrant au quartier, musique en tête
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Le 22 octobre 1873, le Conseil municipal, dirigé par Hippolyte Périer, maire de 1871 à 1877, décide de faire procéder à la replantation générale de la Grande Place, celle-ci présentant de nombreuses lacunes. Afin de ne pas priver la population de la totalité de son ombrage, il est convenu avec les jardiniers d'effectuer cette opération en deux temps.
Le 8 avril 1874, un premier projet de Kiosque à musique/Estrade est à l'étude. Cependant des difficultés matérielles et financières retardent sa réalisation. Ce n'est qu'en 1877, qu'un Kiosque-Estrade pour la musique est installé à demeure sur la Place d'Armes, devant l'Hôtel de Ville.

Lors de la séance du conseil municipal du 24 mars 1883, suite à d'incessantes réclamations, Eugène Moreau, avocat, maire-adjoint puis maire de 1883 à 1887, fait voter une délibération afin que soit établi, sur la Grande Place, un Kiosque à musique à l'emplacement de
l'affreuse et disgracieuse plate-forme qui aurait coûté, depuis son installation (qui remonte à 7 ans), en frais d'entretien, décoration et autres, plus de 4.000 francs.

Le 27 avril 1884, une disgracieuse boite noire est installée sur la place d'Armes, soulevant les interrogations de nombreux yonnais. Renseignements pris, il s'agit d'un compteur, que M. de Bricqueville, le concessionnaire du gaz de la commune, a fait installer et brancher sur le kiosque à musique en construction, afin de déterminer si l'éclairage dudit kiosque sera facturé au compteur ou aux becs. (1)

L’architecte communal Auguste Boudaud (1848-1938) est chargé des plans et devis du nouveau Kiosque à musique, tandis qu'Alexandre Izambert, métalier parisien, s'occupe de sa construction.
De forme octogonale, l'édicule yonnais, accessible à l'aide d'un escalier de six marches, est construit sur un soubassement en briques et en pierre ; sa toiture en zinc, surmontée d'un lanterneau, est posée sur ses colonnes en fonte, son garde-corps est en fer forgé.
La Roche-sur-Yon est en pleine effervescence à l'occasion de l'inauguration du Kiosque à musique prévue pour le dimanche 18 mai 1884, jumelée avec l'assemblée-gagerie annuelle (l'équivalent en Vendée de nos louées du Calvados ou de la Seine Maritime) qui traditionnellement se déroulait une fois l'an au mois de mai, amenant un nombre considérable de vendéens. A l'issue des fêtes et jeux liés à cette gagerie, un festival-concert est donné ce jour là sur le Kiosque, à huit heures du soir, par la Musique du 93e R.I. et la Société Philharmonique.

La Roche-sur-Yon - Kiosque à musique, Eglise Saint-Louis et Statue Napoléon — Annonce de l'Assemblée Gagerie et du Festival-Concert à l'occasion de l'Inauguration du Kiosque à musique 18 mai 1884
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Ce n'est que lors de l'assemblée-gagerie suivante, celle du 10 mai 1885, que le Kiosque à musique bénéficie des illuminations grâce aux canalisations de gaz installées par M. de Bricqueville, dont la municipalité yonnaise tentait de ne pas régler la consommation. (1)
Hormis les concerts sur le kiosque, des cavalcades, retraites aux flambeaux, lancement de montgolfières, festivals et concours musicaux sont organisés régulièrement sur la spacieuse place d'Armes ; des comices et foires agricoles y sont installés périodiquement, de même que les fêtes communales et assemblées-gageries accompagnées de nombreuses baraques foraines ; représentations de cirques, courses vélocipédiques et concours de gymnastique viennent compléter les activités de la Place.

Le 6 août 1918, le 93e régiment d'infanterie quitte La Roche-sur-Yon : ses rangs vont être décimés pendant les quatre années d'enfer qui suivent ; sa musique, quasiment anéantie, ne sera jamais reconstituée.
Réactivée par son chef Morel, la Société Philharmonique donne, après quatre ans de silence, un premier concert sur le kiosque à musique de la place d'Armes.
En 1921, la place d'Armes abandonne son nom à la Place Napoléon, tandis que le Kiosque accueille toujours abondamment les concerts de la Société Philharmonique, de l'Orphéon, de la Fanfare municipale ou encore des Poussifs de Noiron, société yonnaise de bigophones.

Après 1945, la place Napoléon, transformée en parking, est abandonnée au stationnement des véhicules.
De 2012 à 2014, la Place est transfigurée, lui donnant une allure qu'elle n'avait jamais connue depuis sa création. De son côté, le Kiosque à musique, totalement restauré pour un montant de cent quarante mille euros, est mis en valeur avec goût. Sa nouvelle inauguration après travaux a eu lieu le 13 décembre 2014.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Place Napoléon de La-Roche-sur-Yon et son Kiosque à musique, aujourd'hui.(1/5) (2/5). (3/5). (4/5). (5/5).

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publié par Jean Marc Ven 9 Nov 2018 14:49

6 septembre 1838 — Inauguration de la statue du général Travot au centre de la Place Royale
— La journée du 26 août dernier a été consacrée, dans notre ville, à l'inauguration de la statue du général Travot, élevée sur notre belle place Royale.
Jamais on n'avait vu à Bourbon-Vendée une affluence aussi considérable des citoyens de tous les points du département et des départemens voisins étaient accourus dans le chef-lieu de la Vendée pour assister à cette brillante solennité.
Cette fête laissera de longs souvenirs dans la Vendée ; elle a prouvé que l'accord le plus parfait existe entre les citoyens et les autorités du pays, lorsqu'il s'agit de consacrer les principes de notre glorieuse révolution et les sentimens de conciliation et de modération qui dirigent tous les amis sincères et éclairés du gouvernement de Juillet.

23 août 1843 — Inauguration de la première statue de Napoléon à Bourbon-Vendée
— La statue de Napoléon vient d'être solennellement inaugurée à Bourbon-Vendée, sur un des côteaux qui dominent la ville. L'inauguration a eu lieu le 15 de ce mois, au milieu d'un grand concours de population. Le Patriote vendéen, après avoir rendu compte de cette solennité, ajoute que, le 15 août de chaque année, une fête commémorative sera célébrée à Bourbon dans la même pensée d'honneurs à rendre à la mémoire de Napoléon.

17 octobre 1873 — Arrivée du 93e de ligne en cantonnement à La Roche-sur-Yon, accompagnés de la Musique du 93e et de la Société philharmonique
— Le premier détachement du 93e de ligne, ayant à sa tête le colonel du régiment, le lieutenant-colonel et un commandant, est arrivé hier vers trois heures après midi à La Roche où le régiment entier est appelé à prendre garnison.
Une grande partie de la population, le Conseil municipal précédé du maire de la ville étaient allés à la rencontre de l'état-major jusqu'au croisement des routes de Montaigu et d'Aizenay, à l'endroit appelé le Point-du-Jour.
M. Périer a adressé quelques paroles de bienvenue au colonel du 93e de ligne ; il lui a dit : « Notre ville vous offrira un séjour moins agréable, moins riche en distractions que celle que vous venez de quitter ; mais vous vous trouverez au milieu d'une bonne population, respectueuse de l'autorité, et qui aime l'armée »
Le colonel a remercié le maire et a promis de faire tout ce qui dépendrait de lui pour rendre faciles les rapports entre l'armée et la population ; après quoi on est rentré en ville, la musique du 93e ouvrait la marche, suivie de la société philharmonique qui était venue jusqu'au Point-du-Jour attendre le régiment ; le Conseil municipal, le colonel, les officiers et les soldats ont descendu au milieu d'une double haie de curieux la route qui conduit, à la ville, et se sont rendus directement à la caserne.
On dit beaucoup de bien du colonel du 93e ; ce que nous pouvons assurer c'est qu'il s'est montré sous les dehors les plus favorables.

19 octobre 1873 — Concerts donnés sur la place d'Armes à l'occasion de l'arrivée du 93e régiment d'infanterie.
— Société Philharmonique de La Roche-sur-Yon. Programme des morceaux qui seront exécutés demain dimanche, de 2 heures à 3 heures du soir, sur la Grande Place : 1. Goliath, pas redoublé. Krempel. — 2. Le Domino noir, ouverture. Auber. — 3. Cornet-Polka, polka pour piston. Arban. — 4. Cavatine du Barbier de Séville. Rossini. — 5. Le Chamboran, quadrille. Krempel.
— Premier Concert de la Musique du 93e R.I. lors de son arrivée sur la Place d'Armes.
Musique du 93e de Ligne. Séance musicale du dimanche 19 octobre 1873, à 3 heures : 1. La Fille de Mme Angot, allegro militaire. Lecocq. — 2. Emeraude, grande ouverture militaire. Déplace. — 3. Le Chalet, duo. Adam. — 4. La Marquise, valse. Douard. — 5. La Favorite, final du 3e acte. Donizetti. — 6. Les Chants de la Bretagne, fantaisie. L. Chic. Le Chef de musique, Déplace.

8 avril 1874 — Projet d'un Kiosque-estrade sur la Grande Place d'Armes
— Nous apprenons que la Société Philharmonique de la Roche-sur-Yon, vient d'appeler à sa tête, comme directeur musical, M. Demange, chef de musique du 95e en retraite, chevalier de la légion d'honneur. On nous dit le plus grand bien de cet artiste et nous espérons que sous sa direction, notre Société Philharmonique que nous entendons toujours avec plaisir, fera encore de nouveaux progrès.
Nous savons qu'elle se préoccupe toujours de la création d'un kiosque ou tout au moins d'une estrade qui permette d'entendre convenablement la musique. Des renseignements que nous nous sommes procurés, il résulte que des difficultés matérielles et financières entravent seules la construction de cette estrade. Plusieurs plans ont été dressés, quelques-uns ne manquant pas de mérite ; on a dû s'arrêter au plus simple, parce qu'en même temps il entraîne des dépenses moins considérables. On avait d'abord songé à une construction mobile, portative, qui aurait pu être enlevée après chaque exécution.
Il a fallu renoncer à cette idée, en présence des objections qui ont été faites ; détérioration rapide et frais occasionnés par le montage et l'enlèvement des bois. Il est donc nécessaire tout d'abord d'obtenir l'autorisation de placer l'estrade à demeure, au moins pendant la belle saison. Si elle devait être établie sur la grande place, elle n'y ferait pas plus mauvaise figure que le bazar parisien qui s'y trouve en ce moment et serait certainement moins encombrante que le cirque de la semaine dernière ou les baraques qui s'y installent à certaines époques.
Resterait ensuite à pourvoir aux dépenses de construction. Il ne s'agirait après tout que d'une avance de fonds peu considérable, qui serait remboursée au moyen du produit de la location des chaises. Et ce remboursement se ferait assez promptement, si la musique du 93e voulait profiter de l'estrade mise à sa disposition. Nul doute que chaque semaine une petite somme ne fut recueillie de cette façon. Il serait facile avec cette installation, au moyen d'un système d'éclairage, de donner des concerts de nuit auxquels tout le monde se ferait un vrai plaisir d'assister.
Tels sont les renseignements que nous avons recueillis et que nous nous empressons de communiquer à nos lecteurs. Peut-être la construction d'une estrade paraîtra-t-elle à beaucoup d'entre eux d'autant plus nécessaire que notre ville possède actuellement deux musiques qui lui assurent des passe-temps agréables et non interrompus pendant les longues soirées de l'été.
La Société Philharmonique reprendra ses répétitions à partir de mardi prochain 14 avril. A cette occasion elle fait appel au concours de tous les musiciens de la ville qui désireraient faire partie de la société comme membres exécutants.

La Roche-sur-Yon - Musique du 93e régiment d'infanterie — Concert sur le Kiosque à musique de la Place d'Armes
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Quelques concerts sur la Place d'Armes avant l'installation du premier kiosque à musique
22 février 1874 — Musique du 93e de Ligne. Le dimanche 22 Février 1874 de 1 heure à 2 heures sur la place d'Armes : 1. Les vêpres Siciliennes, allégro militaire (Verdi). — 2. Zampa, ouverture (Hérold). — 3. Fluette, polka (Déplace). — 4. La Fiancée, mosaïque (Auber). — 5. Orphée aux enfers, fantaisie (Offenbach). — 6. La Bretonne, retraite (Pellier).
3 avril 1874 — Musique du 93e de Ligne. Place d'Armes. Dimanche 5 avril 1874, de 4 h. à 5 h. : 1. Villa-Franca, Marche (Déplace). — 2. Martha, Ouverture (Flotow). — 3. Le Savetier et le financier, Fantaisie (Offenbach). — 4. Fée ou femme, Valse (Vergonie). — 5. Roméo et Juliette, Fantaisie (Gounod). — 6. La Vapeur, Galop (Lechat)
A partir du 1er avril, la musique du 93e se fera entendre : Le dimanche, de 4 heures à 5 heures sur la place d'Armes. Le jeudi, de 2 h. 1/2 à 3 h. 1/2, sur la place de la Préfecture.

22 juin 1876 — Musique du 93e régiment d'infanterie. Programme du 22 juin 1876, de 7 h. ½ à 8 h. ½ : 1. Ste-Anne d'Auray, marche. (Lamarre). — 2. Les Diamants de la couronne. (Auber). — 3. Il Ballo in Maschera (Verdi). — 4. Le Silence des nuits. (Mazurka). — 5. Le Sextuor de Lucie. (Donizetti). — 6. Le Vendéen, Quadrille. (Varenne).

21 mai 1876 — Concert sur la Place d'Armes lors de l'Assemblée-gagerie
— Concert de la Société philharmonique de la Roche-sur-Yon donné sur la Place d'Armes, de 4 h. à 5 h. du soir, lors de l'assemblée gagerie : 1. Les Amis réunis, allegro militaire. Krempel. — 2. Fantaisie sur le Domino noir. Auber. — 3. Les Zèbres, polka. Flaminio. — 4. Les Diamants de la couronne, mosaïque avec variations. Auber. — 5. Fantaisie sur l'Eclair. Halévy. — 6. Chilpéric, Quadrille. Hervé. Le Chef de musique, Lécot

Quelques Concerts sur la place d'Armes, après l'édification du Kiosque-Estrade
19 mai 1878 — Musique du 93e régiment d'infanterie, place d'Armes, dimanche 19 Mai 1878, de 5 h. à 6 h : 1. Allégro militaire. — 2. Domino noir, ouverture, Auber. — 3. Une Chasse à courre, 1re audition, fantaisie. — 4. Baden Baden, valse. Bousquet. — 5. Faust, fantaisie. Gounod. — 6. La Sentinelle, polka. J. Lamare. Le Chef de Musique, J. Lamare.
19 juin 1881 — Musique du 93e Régiment d'Infanterie. Dimanche 19 juin 1881, de 8 h. à 9 h. du soir. Place d'Armes. : 1. Marche des Drapeaux, Sellenick. — 2. Don-Pasquale, ouverture, Donizetti. — 3. Le Barbier de Séville, duo, Rossini. — 4. La Cantinière du 93e, polka, J. Lamare. — 5. Zampa, fantaisie, Hérold. — 6. L'Aurore, valse, Blanquette. Le Chef de musique, J. Lamare.
18 mars 1883 — Musique du 93e Régiment d'Infanterie. Place d'Armes. Dimanche 18 Mars de 3 h. ½ à 4 h. ½. : 1. Hommage au 57e, pas redoublé, Nounez. — 2. Sémiramis, ouverture, Rossini. — 3. Le Bal masqué, fantaisie, Verdi. — 4. Les Gloscheken, polka, X. — 5. Tamhaüser, marche, Wagner. — 6. Suzanne, valse, G. Faust. Le Chef de musique, J. Lamare.
2 avril 1884 — Musique du 93e Régiment d'Infanterie, place d'Armes, jeudi 3 avril de 3 à 4 heures. : 1. Les Sables-d'Olonne, allegro, Belleville. — 2. Si j'étais Roi, ouv., Adam. — 3. La Fille du Tambour-Major, fantaisie, Offenbach. — 4. Hop ! Hop ! galop. — 5. Rigolleto, fantaisie, Verdi. — 6. Fleurs et bruyères, valse, Labit. Le Chef de musique, J. Lamare

14 juillet 1882 — Fête nationale de La Roche-sur-Yon
— Les préparatifs de la fête, interrompus un moment par la pluie et les bourrasques de vent dont nous souffrons depuis quelques semaines, ont repris hier et aujourd'hui toute leur activité. Déjà, de nombreux drapeaux sont arborés et les illuminations paraissent devoir être nombreuses.
Nous n'avons pas, comme les années précédentes, de retraite aux flambeaux, mais ce soir, veille de la fête, la Société philharmonique donnera un Concert dans la cour de la Préfecture, dont la grille sera illuminée.
Un autre Concert aura lieu le soir de la Fête, sur la Grand'Place, avant le Feu d'artifice, de 7 h. ½ à 9 h. ½, avec le concours de la Musique du 93e de ligne et de la Société philharmonique. En voici le programme : 1. Le Zouave-Vengeur, allegro militaire, par les deux musiques Bléger. 2. Le Lac des Fées, ouverture par les 2 musiques. Auber. — 3. Mosaïque sur le Trouvère, par le 93e. Verdi. — 4. Duo d'Armide, par la Société philharmonique, Rossini. — 5. Le Couronnement, valse, par le 93e. Strauss. — 6. Giralda, fantaisie, par la Société philharmonique. Adam. — 7. L'Ombre, fantaisie par le 93e. Flotow. — 8. France (la Marseillaise), les 2 musiques. Buot.

18 mai 1884 — Inauguration du Kiosque à musique de la Place d'Armes
— Annonce du 6 mai 1884 pour l'assemblée gagerie et l'inauguration du Kiosque à musique
Ville de La Roche-sur-Yon. Assemblée Gagerie. Le Maire de la Roche-sur-Yon donne avis que l'Assemblée Gagerie annuelle de la Roche-sur-Yon se tiendra le Dimanche 18 Mai courant, sur la Place d'Armes.
Il y aura à cette occasion. Mât de Cocagne, Tourniquet, Jeux divers ; Festival-Concert de 8 h. à 9 heures ½.
Inauguration du Kiosque de la Musique. Illumination de l'Hôtel de Ville.
Fait à la Roche sur-Yon, le 6 Mai 1884. Le Maire, Signé : E. Moreau, avocat. — Festival-concert donné par Musique du 93e et la Société Philharmonique pour l'inauguration du Kiosque
Ville de La Roche-sur-Yon. Dimanche 18 Mai 1884. Inauguration du Kiosque de la musique. Festival-Concert par la Musique du 93e et la Société Philharmonique de 8 h. à 9 h. ½. Programme : 1. Les Sables-d'Olonne, allegro militaire. Belleville. — 2. Zampa, ouverture. Hérold. — 3. Marche Indienne de l'Africaine. Meyerbeer. — 4. Le Tribut de Zamora, fantaisie. Gounod. — 5. Chants du Ciel, valse. Strauss. — 6. Robert le Diable, final du 3e acte. Meyerbeer. — 7. Jérusalem, fantaisie. Verdi. — 8. La Chanson des Nids, polka pour 2 clarinettes. V. Buot.


La Roche-sur-Yon - Concours agricole place d'Armes, statue Napoléon — Revue des troupes sur la Place d'Armes devant le Kiosque à musique
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10 mai 1885 — Assemblée gagerie annuelle et concerts de la Musique du 93e R.I. et de la Société Philharmonique sur le Kiosque.
— Un temps très beau, quoiqu'un peu frais a favorisé notre assemblée gagerie annuelle.
Dans la journée, la grande place était très animée. Les baraques, les marchands ont fait de bonnes affaires et les jeux, des jeunes garçons et des jeunes filles, intéressaient une grande partie de la foule heureuse de voir distribuer, comme récompense, quantité d'objets utiles, tels que, chapeaux, blouses, cravates, chemises et autres colifichets auxquels ces bambins et ces bambines attachent un grand prix.
La musique du régiment dont les concerts sont toujours très courus a eu également beaucoup de succès.
La journée s'est terminée très agréablement. La société philharmonique s'est fait entendre et a inauguré les concerts du soir devant un public très nombreux.
L'élégant kiosque était brillamment illuminé ainsi que la façade de l'hôtel-de-ville.
Cette première fête du soir, n'a pas été la moins goûtée, et tout le monde écoutait avec un grand plaisir, les membres exécutants de notre très sympathique société dont on se plaît, à chaque audition de constater les progrès et l'intelligente direction.
La valse du Roi de Lahore de Massenet, la fantaisie de Guillaume Tell de Rossini, l'air varié d'Anna Bolena de Donizetti que nous avions déjà entendu, du reste, étaient bien étudiés et exécutés mieux que jamais.
Ce dernier morceau surtout, dont le motif charmant est répété tour à tour par différents instruments, a été écouté avec intérêt. Mieux que tout autre il permet d'apprécier les solistes qui, sans exception, méritent des éloges pour le soin et l'étude de leur jeu.
Concerts donnés sur la Place d'Armes à l'occasion de l'Assemblée-gagerie :
Musique du 93e Régiment d'Infanterie, dimanche 10 mai 1885 de 3 h. ½ à 5 h. : 1. Le Vieux Soldat, allegro. Leroux. — 2. Poète et Paysan, ouverture. Suppé. — 3. Le Postillon de Longjumeau. Adam. — 4. Menuet de Bocchérini. — 5. Le Trouvère. Verdi. — 6. Thérésen. C. Faust. Le Sous-chef de musique, Mourgue.
Société Philharmonique, dimanche 10 mai, à partir de 8 h. du soir :
1. Le Trompette, allegro militaire. Paimparé. — 2. Zampa, ouverture. Hérold. — 3. Guillaume Tell, fantaisie. Rossini. — 4. Le Roi de Lahore, valse. Massenet. — 5. Anna Bolena, air varié. Donizetti. — 6. Le Pompon, quadrille. Lecoq. Le Chef de musique, J. Varenne.

La Roche-sur-Yon - Affiche de l'Assemblée Gagerie du 10 mai 1885 — Concours agricole sur la Place d'Armes
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Concerts sur le Kiosque à musique de la Place d'Armes
12 juillet 1885 — Musique du 93e Régiment d'Infanterie. Dimanche 12 Juillet 1885, de 7 h. ½ à 9 heures.
Allegro Militaire. — La Dame Blanche, ouverture. Boiëldieu. — Le Pardon de Ploërmel, fantaisie. Meyerbeer. — Sur le Bosphore, mazurka. Coard. — La Juive, fantaisie. Halévy. — Les Jardins d'Armide, valse. Godfrey. Le Sous-chef de musique, Mourgue.

29 août 1888 — Musique du 93e régiment d'Infanterie. Programme du 29 Août 1888 de 7 h. ¾ à 9 h.
1. Allegro militaire. Baudonck. — 2. Le Diable à Quatre, fantaisie. Adam. — 3. Gais Ombrages, fantaisie pour piston. L. Chic. — 4. Marche des Janissaires. Bernier. — 5. Nabuchodonosor, ouverture. Verdi. — 6. Champagne chantée. Tourneur. Le Chef de Musique : Romain


La Roche-sur-Yon - Concours musical 5 et 6 août 1888
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5 août 1894 — La Société Philharmonique revient d'un concours musical aux Sables, parée de décorations
— Société Philharmonique. Programme du 5 août. Place d'Armes à 8 heures du soir : 1. Daniel Fricaud. (Morceau du Festival des Sables). Belleville. — 2. En exil, ouverture, morceau imposé, 1er prix, couronne de vermeil. 1er prix lecture à vue, palme de vermeil biramée. Bâillon. — 3. Air varié. 1er prix de Soli, à l'unanimité, avec félicitations du Jury. Médaille de vermeil. Hitzemann. — 4. L'Etoile du Nord, fantaisie. 2e prix. Honneur, couronne de vermeil. Meyerbeer. — 5. Joli Minois, polka. Le Chef de musique, Hitzemann.

12 août 1894 — Courses vélocipédiques sur la Place d'Armes
Annonce des courses vélocipédiques
La Roche-sur-Yon. — La ville de la Roche-sur-Yon organise pour le dimanche 12 août prochain une fête locale comprenant de grandes courses de vélocipèdes dans lesquelles des prix importants en espèces (1.500 fr.) seront distribués ; il y aura, en outre, lancement de ballons, courses d'enfants ; le soir, concert, illuminations de l'Hôtel de ville et du Kiosque, feu d'artifice. Le Maire a confié l'organisation de la fête vélocipédique à un certain nombre d'amateurs de la ville ; le programme en sera publié incessamment.
Compte rendu des courses vélocipédiques de la Roche-sur-Yon
Dans l'après-midi de dimanche 12 août, ont eu lieu sur la Place d'Armes les courses de vélocipèdes organisées sous le patronnage de la municipalité Yonnaise. Disons de suite que la réussite en a été complète.
Dès le matin pendant que des groupes coureurs venus de tous les points de la France traversaient notre ville en quête d'un hôtel, de nombreux curieux des communes environnantes arrivaient à voitures pleines ; c'est dire qu'à l'heure où la Société Philharmonique attaquant les dernières notes de la Marseillaise et que le grand velousel commença, tout l'espace réservé au public était occupé.
Le kiosque de la musique, où se pressaient les invités de la municipalité, avait été transformé en tribune d'honneur. Un pavillon était installé près du kiosque de la musique pour les membres de la commission d'organisation et du jury ; des rangées de chaises et de bancs étaient placées dans l'enceinte pour les sociétaires
du véloce-club et leur famille.
La Société Philharmonique rangée sur une tribune volante, prêtait comme toujours son concours gracieux à cette fête. Entre chaque course la Société philharmonique a joué divers morceaux applaudis par le public, et les Sociétés colombophiles de La Roche ont fait deux merveilleux lâchers de pigeons-voyageurs. Le dernier, fait par la Colombe Yonnaise, a été très remarqué.
La Fête de Nuit. Le soir, pendant le concert donné par l'excellente musique du 93e une foule nombreuse se pressait de nouveau sur la Place d'Armes.
La façade de l'Hôtel-de-Ville était splendidement éclairée ainsi que le kiosque de la musique.
Cette journée s'est terminée par un remarquable feu d'artifice ; à ce moment, la plupart des notabilités étaient réunies sur le kiosque, redevenu pour la circonstance tribune d'honneur.
Concert donné sur le Kiosque par la musique du 93e à l'issue des courses, de 8 heures à 9 heures
La Guerre et la Paix, allegro, Painparé. — Les deux Fiancées, ouverture, G. Parès. — A. Chaconne ; B. Andante-Rêverie, Th. Dubois. — Lucrèce Borgia, fantaisie pour clarinette, Donizetti. — Jeanne d'Arc, chant militaire, Ch. Widor. Le Chef de Musique : Sablon.

La Roche-sur-Yon - Un coin de la place d'Armes — Place d'armes, concours agricole, Kiosque à musique et Statue de Napoléon 1er
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Concerts sur le Kiosque de la Place d'Armes
13 juin 1897 — Musique du 93e régiment d'infanterie. Programme du 13 Juin 1897, place d'Armes de 8 h. à 9 h. : Boccace (allegro), V. Suppé. — Au fil de l'eau, polka. E. Chic. — Poêle et Paysan, ouverture. V. Suppé. — Marquise et Divette, valse. J. Klein. — Samson et Dalila, fantaisie. C. Saint-Saëns. Le Sous-Chef de Musique, Paroche.
5 août 1900 — Musique du 93e Régiment d'Infanterie.Programme du Dimanche 5 Août de 8 h. à 9 h. 1. Allegro Militaire. — 2. Martha, ouverture. Flotow. — 3. Duo pour flûte et piston. Maquet. — 4. Les Jardins d'Armide, valse. Godefroid. — 5. Parade Ecossaise. Graziani. Le Chef de Musique, Guillaume.
31 mai 1904 — La Société Philharmonique donnera, le Mardi 31 Mai, au kiosque de la Place d'Armes, à 8 heures du soir, une audition des morceaux exécutés au concours international de Bordeaux et dont voici le programme : Le Rageur, pas redoublé. Magnan. — Ouverture de Léonore. Beethoven (1er Prix d'exécution) — Spartacus, marche. E. Roux. (1er Prix de lecture à vue) — Cortège des Scènes féeriques. Massenet. (1er Prix d'honneur) — En Liesse. Turine. Le chef de musique, F. Granier.
19 mai 1907 — Musique du 93e Régiment d'Infanterie. Programme du 19 Mai 1907, de 4 h. à 5 h. : Mérouvel, allegro. Argaing. — Le Cheval de Bronze, ouverture. Auber. — Mabel-Valse. Godefrey. — Le Pardon de Ploërmel, mosaïque. Meyerbeer. — Madrigal de François 1er. Lamothe. Le Chef de musique, P. Guillaume.

16 mai 1909 — Concerts donnés à l'occasion de l'Assemblée Gagerie annuelle
— A l'occasion de l'Assemblée-Gagerie de La Roche, nous aurons la bonne fortune d'entendre demain soir, à 8 h. ¼, au kiosque de la place d'Armes, la Société Philharmonique, la Société Orphéonique et le Choral Yonnais.
Notons que l'excellente musique du 93e donnera également son concert hebdomaire de 3 heures à 4 heures.
Voici les programmes de ces deux auditions :
Musique militaire : Sans Peur, allegro. Sellenick. — Sarabande Espagnole. Massenet. — Mabel, valse. Godefrey. — La Reine de Chypre, duo, 3e acte. Halévy. — Ronde Militaire. Mesquita.
Musiques civiles : 1. Le Chevalier-Garde, fantaisie. Derouy. Par la Société Philharmonique. — 2. Halte de Nuit au Désert. Dupont. (choeur redemandé). Par la Société Orphéonique. — 3. La Traviata, fantaisie J. Verdi. Par la Société Philharmonique. — 4 A. Hymne à la Nuit. Rameau. ; B. L'Hallali. Dannhauser. Par le Choral Yonnais. — 5. Chant d'Ivresse, valse. Popy. Par la Socidlé Philharmonique. — 6. Chasses Chantées, 1e partie. Trévoux. A. Le Point du Jour. ; B. La Vénerie. Par la Société Orphéonique. — 7. Le Tribut de Zamora Gounod. Par la Société Philharmonique et le Choral Yonnais


21 mai 1911 — Concerts de l'Assemblée gagerie annuelle
— Musique du 93e. Voici le programme des morceaux de musique qui seront exécutés demain, dimanche 21 mai, sur la place d'Armes, de 3 à 4 heures : Marche du Sacre, Le Prophète. Meyerbeer. — Ouverture d'Athalie. Mendelssohn. — Printemps-Gavotte. Maignier. — Sélection sur la Walkyrie. R. Wagner. — Triplette, polka. Maquet. — Solistes : Darcq, cornet ; Gousseau, bugle ; Perrois, petite flûte. Le chef de musique : G. Pommier
— Programme du concert qui sera donné demain soir, dimanche, 21 mai, de 8 h. ¼ à 9 h. ½, place d'Armes, à l'occasion de l'assemblée-gagerie de La Roche-sur-Yon, par la Société Philharmonique, la Société Orphéonique et le Choral Yonnais : Moscou, pas redoublé. Allier. Par la Société Philharmonique. — Le Réveil du Lion. Leseurre. Par la Société Orphéonique. — Ouverture de la Sirène. Auber. Par la Société Philharmonique. — A. Les Fleurs et les Arbres. Saint Saëns. ; B. Robin des Bois. Weber. Par le Choral Yonnais. — Gavotte. Livron. Par la Société Philharmonique. — Paysage Provençal. Chillemont. Par la Société Orphéonique. — Marche Indienne. Sellenick. Par la Société Philharmonique

La Roche-sur-Yon - Fanfare La Mirville — Kiosque à musique, Eglise Saint-Louis et Statue de Napoléon 1er sur la Place d'Armes
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Les derniers concerts sur le Kiosque à musique avant l'hécatombe
25 juillet 1914 — Programme du Concert qui sera donné ce soir, samedi 25 juillet, de 8 h. ½ à 9 h. ½, kiosque de la place d'Armes, par l'Union Symphonique et la Société Orphéonique : 1. Ouverture de la Sirène. Auber. Union Symphonique. — 2. Grande fantaisie sur la Traviata. Verdi. Union Symphonique. — 3. Chevalier et Ménestrel (redemandé). Chapuis. Société Orphéonique. — 4. Faust (redemandé). Gounod. Union Symphonique. — 5. Le Beau Danube Bleu, valse chantée. Strauss. Société Orphéonique et Union Symphonique
26 et 29 juillet 1914 — Programme des morceaux qui seront exécutés, kiosque de la place d'Armes, par la musique du 93e régiment d'infanterie, demain, dimanche 26 juillet 1914, et mercredi prochain, 29 juillet, de 8 h. ½ à 9 h. ½ : l. Allegro. Eustace. — 2. Gavotte Favorite. Bouchel. — 3. Mignonnette, valse. Delhaye. — 4. Noce Gasconne, scènes villageoises. Lacôme. a) Carillon Nuptial ; b) Aubade à la Mariée ; c) Défilé Nuptial. — 5. En Fête, polka. Delhaye. Le Chef de Musique, G. Pommier.
30 juillet 1914 — Programme du concert qui sera donné par la Société Philharmonique, jeudi prochain, 30 juillet, place d'Armes, de 8 h. ½ à 9 h. ½ du soir : 1. Allegro militaire. Roos. — 2. Wilhelmine, ouverture. L. Boyer. — 3. L'Etoile du Nord, fantaisie. G. Meyerbeer. — 4. Le Retour ci la Vie, valse. Chabas. Le chef de musique : A. Morel.

6 août 1914 — Départ du 93e régiment d'infanterie pour le casse-pipe, après 41 ans de présence à La Roche-sur-Yon
— Jeudi soir 6 août, vers 8 heures, au milieu d'une foule considérable qui lui fit escorte en l'acclamant, notre régiment a quitté la caserne pour aller s'embarquer à la gare.
C'est aux accents émouvants de « La Marseillaise » et du « Chant du Départ » que le 93e, drapeau déployé, a défilé dans nos rues, donnant à notre population l'occasion de lui témoigner une fois encore sa vieille et franche sympathie.
Sur tout le parcours, les parents, les amis se pressaient pour revoir les êtres chers, les vaillants qui emportaient leurs voeux et leurs doux espoirs et tous, visiblement émus, mais confiants dans la valeur de nos armes, admirèrent leur allure martiale et leur entrain.
A nos compatriotes, à nos concitoyens, à nos amis, à nos camarades qui, groupés autour du drapeau du 93e, dont les plis glorieux flotteront bientôt sur la frontière, vont défendre notre France aimée contre l'envahisseur éhonté ; à notre beau et vaillant régiment, le 93e d'infanterie, qui va faire connaître là-bas sa noble et fière devise : « A bon soldat, rien d'impossible ! », nous souhaitons, de tout notre coeur, au nom du Messager de la Vendée, la victoire et un prompt retour.

15 mai 1919 — Après un silence de quatre ans, les concerts de la Société Philharmonique reprennent timidement le dimanche 15 mai 1919 sur le Kiosque à musique
— Société Philharmonique. Programme du concert qui sera donné demain, dimanche 15 mai 1919, de 3 à 4 heures da l'après-midi, kiosque de la place d'Armes, sous la direction de M. Morel : 1. Givet, marche. Jean Copet. — 2. La Poupée de Nuremberg, ouverture. A. Adam. — 3. Confidences, gavotte. E. Wesly. — 4. Sur le Bosphore. Coard. — 5. La Dame de Coeur, polka. P. Fahrbach.

La Roche-sur-Yon - La musique, place d'Armes — Société Orphéonique de la Roche-sur-Yon
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23 mai 1926 — Fête Aérostatique sur la Place Napoléon
— La fête aérostatique, organisée par le Syndicat d'Initiative de La Roche-sur-Yon, s'est déroulée, dimanche dernier, sur la place Napoléon, favorisée par une température idéale.
Dans la matinée, les aéronautes avaient installé leur ballon et fait commencer la longue opération du gonflement.
Tout l'après-midi, une foule énorme stationna sur la place et admira le lancer du concours de ballons cartes- postales et des ballons sondes.
De 3 à 4 heures, notre dévouée Philharmonique se fit entendre sous le kiosque et exécuta un programme de choix, qui fut très goûté des auditeurs.
Notre nouvelle société de bigotphones, Les Poussifs de Noiron, fit sensation en défilant au milieu de la foule et en interprétant les plus ronflants morceaux de son répertoire.
A 5 h. 20 exactement, l'aéronaute, M. R. Baillat et deux de ses amis prennent place dans la nacelle et commandent le lâchez tout. Alors, très lentement, l'aérostat s'élève au-dessus de la ville, puis disparaît dans les nuages, dans la direction du sud-est. Après être monté à une grande altitude, aucun vent ne l'entraînant, le ballon vint atterrir à peu de distance de son point de départ.
Au moment où le sphérique allait s'envoler dans les airs, l'Union Colombophile effectua un lâcher de pigeons voyageurs.
Après dîner, la place Napoléon fut à nouveau noire de curieux désireux d'assister au départ des ballons lumineux.
Jusqu'à 10 heures, plusieurs de ceux-ci s'élèvent dans la nuit calme, entraînant à leur suite des fusées, des chenilles, même un superbe soleil à transformations variées.
Puis la foule se dispersa lentement, très satisfaite de la nouvelle journée de distractions que venait de lui procurer le Syndicat des Fêtes, tandis que les danseurs se dirigeaient vers le bal des halles, où ils étaient attirés par un excellent et bruyant orchestre qui leur permit de prolonger et de terminer la fête joyeusement et à une heure avancée de la nuit.

Les Concerts sur le Kiosque à musique de la Place d'Armes, devenue maintenant place Napoléon, même s'ils sont moins fréquents, restent toujours attractifs.
25 mai 1919 — Voici le programme du concert qui sera donné par la Société Philharmonique de La Roche-sur-Yon, sous le kiosque de la place d'Armes, demain, dimanche 25 Mai, de 8 h. ½ à 9 h. ½ du soir : 1. Le Lillois, pas redoublé. F. Leroux. — 2. Retsiem, ouverture. Meister. — 3. Gracieux Babil. A.-S. Petit. Hautbois : M. Emeriau. — 4. Fiançailles, grande valse. E. Wesly. — 5. Marche Lorraine. Ganne
2 juillet 1922 — Voici le programme du concert qui sera donné, à l'occasion de la seconde journée des courses de chevaux, demain, dimanche 2 juillet, à 9 heures, kiosque de la place Napoléon, par la Société Philharmonique et l'Orphéon : 1. Bohême Joyeuse, pas redoublé. Ithier. — 2. Les Noces de Figaro, ouverture. Mozart. Par la Société Philharmonique. — 3 Légende bretonne. Saintis. — 4. Sous la Feuillée. Choeurs et 4 voix d'hommes. Dard-Janin. Par la Société Orphéonique. — 5. Marche des Korrigans. G. Ropartz. — 6 Ballet de Coppélia. L. Delibes. — 7. Menuet Boccherini. — 8. Mes adieux au 63e. Défilé avec clairons. Par la Société Philharmonique
23 juin 1928 — Programme du concert qui sera donné ce soir. Samedi 23 Juin, à 21 heures, kiosque de la place Napoléon, par les Sociétés Philharmonique (directeur M. Périlhou), et Orphéonique (directeur M. Guyonnet), de La Roche-sur-Yon : 1. Guirlande de Roses. Mazurka de concert. A. Dumaine. — 2. Sifflez Pierrettes. Polka originale. Popy. — 3. Brassée de Roses. Valse de concert. G. Allier. — 4. Lohengrin opéra de R. Wagner, avec instruments à cordes. — 5. Souvenir d'Automne, fantaisie pour fanfare. Violot. Par la Société Philharmonique. — 6. Sous la Feuillée. Alfred Dard. — 7. Fin de Moisson. Choeurs et quatre voix. P. Rougnou. Par la Société Orphéonique. — 8. Chantecler, allegro. G. Allier. Par la Société Philharmonique.
17 mai 1931 — Voici le programme du concert que donnera la Société Philharmonique, sous la direction de M. Cahuc, demain dimanche 17 Mai, kiosque de la place Napoléon, à 21 heures : 1. Bon accueil, allegro. (Furgeot). — 2. El Gitanillo, fantaisie espagnole. (Kelsen). — 3. Galante Conversation, Intermède. (Romsberg). — 4. Mascarade, ballet : A. Cortège ; B. Arlequin et Colombine ; C. La famille Polichinelle ; D. Les mandolinistes. (Lacôme). — 5. Amoureuse, valse (G. Allier).
18 mai 1939 — Jeudi prochain, 18 mai (jour de l'Ascension), la Société Philharmonique, l'Orphéon et la Fanfare municipale donneront un concert, sous le kiosque de la place Napoléon, de 21 heures à 22 h. 30. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés : 1. Salut au 85e, défilé avec tambours et clairons. (Petit), par la Société Philharmonique et la Fanfare. — 2. Suite romantique. A. La leçon d'amour ; B. Le rêve de Desdémone ; C. Sérénade à Roxane ; D. Quand le temps a passé ; E. En farandolant. (Francis Popy), par la Société Philharmonique. — 3. Ménestrel et Chevalier (Chapuis). — 4. Le Voyage en Chine, choeurs à 4 voix d'hommes. (Bazin). Par la Société Orphéonique. — 5. Marche Bretonne. Marche intermezzo, arrangée par Gabriel Allier. (E. Fritsch). — 6. Les Deux Virtuoses. Fantaisie-Mazurka pour 2 clarinettes. (J. de Nattes), par la Société Philharmonique. — 7. Le Joyeux Trompette. Défilé avec tambours, clairons et trompettes. (Allier), par la Société Philharmonique et la Fanfare.

La Roche-sur-Yon - Hôtel de Ville et Kiosque à musique sur la Place d'Armes — Statue équestre Napoléon 1er et Eglise Saint-Louis
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1 au 16 juin 1935 —Fête foraine sur la Place Napoléon. Concerts de la Philharmonie sur le Kiosque à musique
— La grande fête foraine organisée annuellement par M. Bibard, gérant des droits de place, aura lieu du 1er au 16 juin, sur la place Napoléon. Ces réjouissances sont placées sous le patronage du Syndicat d'Initiative.
Parmi les attractions diverses qui vont s'installer aux pieds de Napoléon, nous verrons, cette année, un Radio-car, un Autodrome, the Wipp Américain, des tirs, loteries, confiseries, des billards japonais et napolitains, plusieurs manèges enfantins et autres, et de nombreux jeux d'adresse.
La fête s'ouvrira le samedi 1er juin et se clôturera le dimanche 16 juin par l'incinération du fétiche.
Durant cette quinzaine, la Société Philharmonique donnera des concerts sous le Kiosque, les samedi 1er juin, dimanche 9 et jeudi 13 juin ; la Société Orphéonique se fera entendre les 1er et 13 juin.
A la suite d'une pétition des habitants de la place Napoléon, datant de quelques années, les établissements forains ne doivent pas faire fonctionner leurs orchestres ou pikup, après 22 h. 30 sur la semaine et 23 h. 30 les samedis et dimanches, et plus précisément pendant que les concerts sont joués.
Voici le programme du concert qui sera donné ce soir, samedi ler juin, de 21 heures à 22 heures, kiosque de la place Napoléon, par la Société Philharmonique (directeur : M. Adrien-Raynal), et la Société Orphéonique (directeur : M. Cazeaux), à l'occasion de l'ouverture de la Fête Foraine :
— 1. Paris-Belfort, défilé (Mougeot), avec tambours et clairons. — 2. El Paséo, paso doble (Razigade). — 3. Sur un Marché Persan (Ketelbey), par la Société Philharmonique. — 4. Le semeur (Pastor). — 5. La Ballade du Pâtre (Paillard), choeurs â quatre voix, par la Sociélé Orphéonique. — 6. Evoé, cortège antique (Razigade). — 7. Sans-Peur, défilé (Furgeot), avec tambours, clairons, trompettes, par la Société Philharmonique et sa Fanfare.
Le dimanche 9 juin, de 21 à 22 heures, la Société Philharmonique donnera un nouveau concert sous le kiosque de la place Napoléon :
— 1. Furiozo, défilé avec tambours, clairons et trompettes. Gadenne. — 2. Petite Patrie, allegro militaire. — 3. Evohé, Cortège antique. — 4. Au Pays du Sourire, fantaisie. Lehar-Andrieu. — 5. Le Drapeau de la Paix, défilé avec tambours, clairon et trompettes. Furgeot.

Formations musicales actives à La Roche- sur-Yon en 1909 :
Société philharmonique (harmonie), fondée en 1866, direction Lacourt, 56 exécutants ;
Orphéon de La Roche-sur-Yon, fondé en 1887, président Deplagne, direction Ernest Guyonnet, 47 exécutants ;
Musique du 93e régiment d'infanterie dirigée par Guillaume.

(1) Concessionnaire de gaz à La Roche-sur-Yon : une gageure !
M. de Briqueville, concessionnaire du gaz à La Roche-sur-Yon, a fait installer, à ses frais, les 11.440 mètres de canalisations de la ville en 1868 et 1869. Au titre de cette concession, de nombreux litiges surviennent entre la commune et M. de Bricqueville. Celui-ci, taxé de désinvolture, n'en demeure pas moins très sérieux, puisque tous les procès qu'il relève se terminent en sa faveur.
Ainsi, la ville, apparemment de mauvaise foi évidente, demande le 18 mai 1886 que Bricqueville l'indemnise en raison de la surconsommation de gaz qui intervient lors des fêtes et au moment des illuminations et exige en outre que Bricqueville fournisse de sa poche, des canalisations supplémentaires pour faire face à cet excès de consommation : le cahier des charges prévoyant en fait que le concessionnaire doit assurer le gaz nécessaire à l'éclairage, il n'est effectivement pas tenu de subvenir aux consommations relatives aux illuminations et la demande yonnaise est rejetée le 4 juillet 1890.
Le 18 mai 1886 également, la ville demande au tribunal que le Kiosque à musique construit sur la place d'Armes soit considéré comme promenade publique afin que la consommation de ses becs de gaz soit prise en charge au même titre que celle des rues. Sa demande est rejetée le 4 juillet 1890, le Kiosque étant assimilé à un bâtiment communal, son gaz d'éclairage doit être facturé selon un compteur particulier.
Le 26 février 1875, la ville de La Roche-sur-Yon est condamnée en conseil d'Etat à payer à de Bricqueville, 304 francs représentant 152 mètres de canalisation supplémentaire que la commune refusait de lui régler depuis 1869.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LA SEYNE-SUR-MER - Kiosque à Musique
(VAR)
Au XVIIIe siècle, la limite nord de La Seyne se situe sur le quai des Esplageolles — future rue Canelle puis Louis Verlaque — longeant une zone marécageuse de près de six mille mètres carrés dite Place des Esplageolles. Ce terrain, appartenant aux Domaines, aux odeurs pestilentielles persistantes, va être partiellement assaini et aménagé pour accueillir les premiers chantiers navals seynois, notamment les Chantiers Lombards, à partir de 1831. Les commandes affluant et la place devenant insuffisante, les constructeurs quittent les Esplageolles en 1836 pour s'installer sur le quartier de La Lune, au sud du port.
Le 20 avril 1855, le garde des Sceaux Abbatucci, contresigne le décret impérial n° 2559, autorisant les services des Douanes à faire édifier une caserne sur une partie du terrain de la Place des Esplageolles.

En juillet 1865, une épidémie de choléra, ayant pris naissance à Marseille, se répand à Toulon puis sur La Seyne, provoquant le décès de plus de cinq cent seynois. L'année suivante, le docteur Etienne Prat, dans son opuscule
La Seyne et son épidémie cholérique de 1865, préconise notamment de combler le Vallat des Esplageolles, à l'est du chemin neuf ou avenue de Toulon, en déviant le cours d'eau auquel il est destiné, vallat qui, comme le premier, n'est encore aujourd'hui qu'un affreux réservoir de toutes les impuretés qu'y jettent les habitants.
Ce vallat (fossé ou ruisseau) fangeux et nauséabond n'est toujours pas comblé en 1886, puisque le 30 avril, au cours de la visite de la vaste usine de construction de câbles télégraphiques sous-marins — installée depuis 1881 sur l'Esplanade des Esplageolles (1) —, effectuée par le Ministre des Postes et Télégraphes Félix Granet, il est constaté que les marais non assainis longeant ladite usine, ne sont toujours pas comblés.
Ce n'est qu'en 1886-1887 que le Conseil général du Var et la municipalité seynoise mettent la main à la poche et engagent un crédit de 20.000 francs pour procéder au dragage du chenal des Esplageolles, et procèdent à une seconde dépense de 49.608 francs pour curer le port, assainir et approfondir le chenal.
L'année suivante, le 8 avril 1888, le conseil municipal décide de rebaptiser la ville qui devient La Seyne-sur-Mer, après signature d'un décret le 13 février 1889.

Dès avant 1878, une partie de l'Esplanade des Esplageolles d'environ trois mille mètres carrés, devient une place communale, baptisée, le 15 février 1883,
Place Ledru-Rollin : située le long de la rue Canelle — rue Louis Verlaque —, elle est limitée au nord par l'ancienne rue du Prieur prolongée — future rue Jean-Louis Mabily —, le long de la Caserne des Douanes.
Les 5.968 m² du terrain de la place des Esplageolles, en ce compris la place Ledru-Rollin, appartenant toujours aux Domaines, le Conseil municipal, sur proposition de son maire adjoint M. Anselme, demandera, le 22 novembre 1902, à l'administration domaniale, l'autorisation de s'en porter acquéreur.

Plan de La Seyne en 1829
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De 1878 à 1880, la maison du Cercle des Travailleurs est édifiée, sur la travée est de la future place Ledru-Rollin. Le Cercle est présidé par Cyrus Hugues (1823-1896), pharmacien, conseiller général et maire de La Seyne de 1876 à 1882. L'article 2 de cette association, à tendance politique, en définit l'objet comme une réunion d'hommes unis par les mêmes sentiments et s'occupant à des lectures, des cours, des conférences et des questions qui peuvent instruire les citoyens de leurs droits et leurs devoirs.
Très actif, le Cercle des Travailleurs, dont l'Association officielle n'est fondée qu'en 1884, organise dès 1880, des réunions et conférences, des banquets et des bals, des concerts et des fêtes locales.
En 1881, le lendemain suivant la première célébration de la fête du 14 juillet, un grand banquet de deux cent cinquante couverts est donné dans la Salle du Cercle, suivi, l'après-midi, d'un défilé musical de la société Philharmonique
L'Indépendante et se terminant, en soirée, par un bal assuré par l'Orphéon Les Flâneurs.

Les concerts et festivités seynois sont dorénavant partagés entre la place Ledru-Rollin, la partie de la place des Esplageolles restée non construite, le Cours Louis-Blanc et la place Martel-Esprit. Les musiques sont animées, on l'a vu, par l'Indépendante, mais essentiellement par La Seynoise, la première philharmonique fondée en 1840 par Marius Gaudemard (1806-1870), secondée par l'Orphéon Gaudemard ; puis apparaissent plus tard l'Harmonie l'Avenir Seynois, créée avant 1897 et enfin la Musique du 22e Régiment d'Infanterie Coloniale, cantonnée dans la caserne de la Gatonne à partir de sa création le 17 janvier 1901.

La Seyne-sur-Mer - Caserne du 22e régiment d'infanterie coloniale de la Gatonne
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La fréquence des concerts se déroulant devant le Cercle des Travailleurs place Ledru-Rollin et le nombre croissant de formations musicales se produisant à La Seyne, pousse les musiciens à demander l'instauration d'un Kiosque à musique dans leur ville.
Julien Belfort, maire de La Seyne de 1900 à 1904, est sollicité à ce sujet, le 29 septembre 1902, par Marius Silvy (1862-1922) chef de La Seynoise de 1887 à 1922 ; suite à cette demande, le maire promet
de faire tout son possible pour procéder à l'édification d'un kiosque.
Le 18 octobre 1902, le conseil municipal délibère et décide la construction d'un Kiosque à musique sur la place Ledru Rollin qui est destinée à être reliée directement au port, et le dimanche 23 novembre, a lieu la pose de la première pierre de l'édicule, à l'occasion de la Sainte-Cécile.
Comme on le voit, l'affaire est rondement menée, et, le dimanche 14 juin 1903, on procède à son inauguration sur la place Ledru-Rollin, appelée également le Quinconce, en raison des quelques arbres plantés sur celle-ci. Le nouveau Kiosque à musique est de forme décagonale, avec des colonnes en fonte ; des volutes de fer forgé ornent le bas de sa toiture en zinc, de forme pointue, surmontée d'une lyre ; sa rambarde en fer ouvragé est scellée sur un soubassement en pierre entouré d'un jardinet protégé par une grille sur son pourtour.
Un crédit de 3.300 francs, alloué pour cette édification, sera complété le 21 février 1903 par une somme de 1645 francs correspondant à la fourniture de la balustrade en fer et à l'installation de l'éclairage au gaz.


La Seyne-sur-Mer - Le Quinconce et le Cercle des Travailleurs, rambarde et grille de protection en cours d'achèvement — Kiosque à musique et Cercle des Travailleurs place Ledru-Rollin
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Le maire, Julien Belfort, qui a beau être un ancien militaire, ne pourra pas empêcher le 22e régiment infanterie coloniale et sa musique, de quitter La Seyne pour venir s'installer à partir du 1er septembre 1903, sur Hyères.
C'en est fini des concerts hebdomadaires que le 22e R.I.C. assurait tous les dimanches.
La Seynoise, l'Avenir Seynois, l'Orphéon et bientôt l'Estudiantina La Cigale, à partir de 1907, puis en 1910 la Fanfare Garibaldienne, ne seront pas de trop pour fournir la musique dans les nombreux quartiers attractifs que compte La Seyne-sur-Mer : hormis le Kiosque à musique de la place Ledru-Rollin, le Cours Louis-Blanc et la place Martel-Esprit, les concerts et fêtes se déroulent régulièrement sur les Quais et le Port, avec leurs courses nautiques et régates, mais également sur les casinos Tamaris et Manteau.

Après le conflit de 1914-1918, le Cercle des Travailleurs quitte la place Ledru-Rollin (il s'installera plus tard quai Gabriel-Péri, puis en 2013 rue Amable Lagane), laissant pendant quelques temps, de 1919 à 1922, les locaux à la disposition de la philharmonique La Seynoise, laquelle, en dépit de la disparition au combat de onze de ses membres, arrive à reconstituer une phalange et donne des concerts dès le mois de juin 1919 ; la philharmonique viendra ensuite s'installer dans la salle Gounod inaugurée en 1922.
La place Ledru-Rolin, après ce départ du Cercle des Travailleurs, ne présente plus l'animation qu'elle avait auparavant ; le Kiosque à musique reste heureusement encore quelques années pour attirer quelques concerts épisodiques à cet emplacement.
Le local de l'ancien Cercle des travailleurs sera, par la suite, occupé par les finances publiques, avant que la Police municipale ne vienne s'y installer.
Pendant qu'une fontaine à effet d'eau est construite sur la place Ledru-Rollin, le Kiosque à musique a, quant à lui, été éradiqué par la municipalité, en 1965, lors d'une vaste réorganisation du quartier.
Kiosque supprimé.

voir ici, Place Ledru-Rollin sans son kiosque, aujourd'hui.(1/3) (2/3) (3/3)

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publié par Jean Marc Lun 12 Nov 2018 13:38

14 juillet 1881 — Célébration du premier anniversaire de la fête nationale au Cercle des Travailleurs
— La Seyne. La Fête Nationale. — Le premier anniversaire de la fête du 14 juillet a été célébré dans notre localité, avec éclat. Mercredi soir, veille de la fête, la Mairie était brillamment illuminée. La société philharmonique la Seynoise a joué pendant la soirée quelques morceaux de son répertoire.
Le lendemain, un banquet de 250 couverts réunissait, dans la salle du Cercle des Travailleurs, la majeure partie des sociétaires. Au dessert, M. Cyrus Hugues, maire de La Seyne, conseiller général et président du Cercle, a fait l’historique de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, journée mémorable dans laquelle la France prenait possession d’elle-même et renversait le premier rempart de la royauté. Après ce discours, M. Hugues porte un toast à la prospérité de la France et de la République, à son honorable président M. Jules Grévy et à ses dignes collaborateurs, nos ministres.
Le soir, un bal a été donné par les membres de ce Cercle, dans le local de l'orphéon des Flâneurs, gracieusement mis à leur disposition.
Dans le courant de l’après-midi, la Société philharmonique l’Indépendante parcourait nos places publiques et se faisait entendre par l’exécution de morceaux choisis.

8 juin 1883 — La Philharmonique La Seynoise impatiemment réclamée
— La Seyne. Hier soir, à 9 heures, la Société philharmonique l'Indépendante, dirigée par M. Righetti s'est fait entendre sur le cours au milieu d’une foule considérable. Le programme comportait six morceaux choisis qui ont été très bien exécutés, entre autres une fantaisie sur Pétrarque.
A cette occasion, on s'est demandé ce que fait la Société musicale La Seynoise que nous n’avons plus eu le plaisir d'entendre depuis bien longtemps.
L’année dernière, elle alternait ses sorties avec l'Indépendante, ce qui donnait le plaisir d’avoir de la musique presque tous les quinze jours. La population seynoise était loin de s'en plaindre ; elle serait très heureuse si ces deux sociétés pouvaient en faire autant cette année.

8 juillet 1883 — Grand feu de joie traditionnel sur la Place des Esplageolles, lors des Fêtes Locales de La Seyne
— C’est ce soir, samedi, que commencent les fêtes locales, pour se continuer jusqu’au 10 inclusivement.
La retraite aux flambeaux qui inaugurera les fêtes, partira ce soir à 9 heures de la Mairie, se rendra à la place des Esplageoles, où sera brûlé le grand feu de joie. Le cortège sera formé par les deux Sociétés musicales La Seynoise et l’Indépendante, le bataillon scolaire et les autorités ; il sera escorté par des enfants portant des torches et des lanternes vénitiennes.
A 10 heures, grande fête Vénitienne dans la darse du port, pendant laquelle les deux sociétés musicales de notre Ville, placées sur le quai, La Seynoise devant la Mairie, joueront alternativement les meilleurs morceaux de leurs répertoires.
Comme nous l’avons dit, la fête vénitienne promet d’être brillante.

14 juillet 1887 — La Place Ledru-Rollin très sollicitée lors de la fête nationale : feu de joie, concerts, jeux... Caserne de la Douane, Usine à câbles et Cercle des Travailleurs sont illuminés à qui mieux mieux
— Le 14 Juillet a clos la série de nos fêtes. Mercredi soir ont au lieu la retraite aux flambeaux et le feu de joie. A signaler à ce propos, une modification qui a surpris tous ceux qui tiennent nos vieux usages : le cortège, au lieu de se rendre au feu, ainsi qu'on l'a toujours fait, s'est arrêté devant le Cercle des Travailleurs, où les musiques et l'orphéon ont exécuté un morceau. Le feu s’est allumé comme il a pu.
Jeudi matin, les sociétés musicales ont parcouru la ville, s’arrêtant devant les cercles républicains et la mairie. Il y a eu réception de ces sociétés par les cercles.
Les navires qui sont dans le port ont arboré leur grand pavois. Tous les établissements publics, cercles, cafés sont également pavoisés.
A 2 heures ont commencé les régates.
De 5 heures à 7 heures, le Cercle des Travailleurs a donné, place Ledru-Rollin, divers jeux pour jeunes gens qui ont beaucoup diverti le Public.
Le soir beaucoup d'illuminations ; la place Ledru-Rollin été très visitée ; à signaler, le bâtiment de la douane qui, comme chaque année, était d’un très bel effet, et le Cercle des Travailleurs, à la façade tout enguirlandée de feux.
L'avenue Hoche et le quai du Port étaient éclairés à giorno par les illuminations de la mairie et des cafés.
A citer encore, l'usine à câbles, dont l’entrée était illuminée.

14 juillet 1888 — Feu de joie place Ledru Rollin, bal et banquet au Cercle des Travailleurs
— La fête nationale a été favorisée par un temps splendide. Vendredi soir, veille de la fête, le cortège municipal, précédé de la société de gymnastique, des musiques l'Indépendante et la Seynoise, de l'Orphéon des Flâneurs s'est formé sous les balcons du l'Hôtel de ville et après avoir parcouru, toujours sans flambeaux, comme pour la veille des fêtes locales, les principales rues de La Seyne, a allumé le feu de joie place Ledru Rollin. Une foule nombreuse animait cette place et les rues de La Seyne étaient éclairées à giorno.
Le concert des sociétés, au retour du feu, a été maigre.
Le lendemain matin, le quai présentait un aspect plus riant. Les cercles et les établissements publics de La Seyne étaient aussi pavoisés.
Vers 11 heures, l'orphéon Gaudemard a été salué, des balcons du cercle du Comité radical, par des applaudissements sympathiques. Cet excellent orphéon qui, déjà, avait chanté avec un ensemble magistral le Combat naval, devant l'établissement Gaudemard, nous a donné une première audition de « Au Village », une mazurka chantée, qui a été très appréciée.
L'après-midi ont eu lieu les régates à la voile et à l'aviron. Le soir, les illuminations à giorno étaient magnifiques.
Citons l’usine des câbles dont l’installation au moyen de verres de couleurs représentait tout le terrible attirail de Jupiter au milieu de deux brillantes étoiles ; la douane très bien illuminée aussi ; le cercle des Travailleurs, dont la façade embrasée de mille couleurs, était resplendissante...
Aucun concert, le soir, il n'y avait pas foule et les promenades à 11 heures, étaient presque désertes, ce qui est regrettable, étant donné le nombre de musiques et d'orphéons subventionnés.
Le cercle des Travailleurs a donné, dans l'après-midi, un banquet de 107 couverts. Le soir, un bal brillant réunissait les familles des membres du cercle, qui, au son d'un séduisant orchestre, ont joyeusement clôturé par des danses, cette mémorable journée de fête populaire.

Quelques concerts sur la Seyne-sur-Mer avant l'édification de son kiosque à musique
26 juillet 1895 — Ce soir, de 8 h. ½ à 10 heures, notre excellente société musicale, La Seynoise, donne un concert sur le cours Louis-Blanc, dont voici le programme : 1. La Viennoise, pas redoublé. — 2. Poète et paysan, ouverture. — 3. Les Surprises. — 4. Le Pré aux Clercs, fantaisie. — 5. Bataille de Fleurs, valse.
14 septembre 1895 — La Seynoise. Programme qui sera exécuté samedi 14 courant, de 8 h. ½ à 10 heures du soir, sur l'avenue Hoche : Ké-son, pas redoublé. Bidegain. — Torqualo-Tasso, fantaisie. Donizetti. — Mélodie sans parole. Krempel. — Emira, fantaisie. Escudié. — Baisers d’été, polka originale. Gazelles.
16 mai 1896 — Une foule nombreuse se pressait, hier au soir, sur la place Martel-Esprit, pour écouter le concert que donnait la musique « La Seynoise ». Le programme fort bien composé a été exécuté dune façon excellente et applaudi par notre population qui goûte beaucoup ce genre de distraction, malheureusement trop rare.
13 juin 1896 — La Seynoise. Programme du 13 juin 1896, de 8 h. ½ à 10 h. du soir sur le quai du Port.
1. Marche des Torédors marsellais. Planchat. — 2. Mireille, ouverture. Gounod. — 3. Marche orientale. Ginouvès. — 4. Robert le Diable, final du 3e acte. Meyerbeer. — 5. Poisson d’avril, polka. Romain.

La Seyne-sur-Mer - Concert et fête sur le Kiosque de la place Ledru-Rollin
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14 juillet 1897 — Paume au tambour sur la place des Esplageolles, concours de boules ferrées devant le bar de la Mascotte de la place Ledru-Rollin et feu de joie devant la Caserne des Douanes
— L’anniversaire du 14 Juillet a été célébré avec entrain par la laborieuse population de notre cité.
A 9 heures 30, place des Esplageoles, avait lieu un concours de paume au tambour à la buvette des Amis. A 10 heures, un concours de boules ferrées s'est déroulé sur les Esplageoles, au bar de la Mascotte.
A 11 heures, la retraite aux flambeaux qui a préludé mardi à la Fête Nationale a été très brillante.
Le cortège formé par l'excellente musique l'Avenir Seynois, la municipalité, les présidents des cercles et sociétés, les fonctionnaire, l’orphéon Gaudemard, qui pendant le trajet n’a cessé de faire entendre quelques uns des meilleurs chœurs de son répertoire.
La retraite a été accueillie avec beaucoup de sympathie. Après le traditionnel tout de ville, un feu de joie a été brûlé place de la Douane.
La fête s’est continuée hier avec beaucoup d’entrain et d’animation. Le quai du port présente un ravissant coup d’œil. Le concours de romances et chansonnettes avait attiré bon nombre d'amateurs.
Vers 11 heures la musique l'Avenir Seynois a fait une sortie. Elle a exécuté quelques-uns de ses plus jolis morceaux ainsi que des pas redoublés très entraînants.

Le 22e Régiment d'Infanterie Coloniale et sa musique, installé à La Seyne-sur-Mer le 17 janvier 1901, est transféré à Hyères le 1er septembre 1903. Quelques concerts de la musique militaire :
16 mai 1901 — Programme des morceaux qui seront exécutés demain, 16 mai, de 4 heures à 5 heures, cours Louis Blanc : Moscou, allegro. Allier. — Les Diablotins, ouverture, Bléger. — La Fille du Tambour-Major, fantaisie, Offenbach. — Carmen, mosaïque, Bizet. — Polka des Masques, Martin.
2 novembre 1902 — Fanfare du 22e Régiment d'Infanterie Coloniale. Programme du 2 novembre 1902. Cours Louis-Blanc, de 3 heures à 4 heures ½ : Allegro militaire. Leroux. — Le Jeune Henri, ouverture. Méhul. — Mireille, grande fantaisie. Gounod. — Divin Sourire, grande valse. Rosi. — Aïda, sélection. Verdi. — Saute Marquis ! polka. Strobl.
21 novembre 1902 — Le maire de La Seyne a l’honneur de porter à la connaissance de ses administrés qu'il a été informé par M. le colonel commandant le 22e régiment d’Infanterie coloniale qu’à l'avenir la musique de ce régiment donnera un concert les premiers et troisièmes dimanches de chaque mois, cours Louis-Blanc ; les seconds et quatrièmes dimanches de chaque mois, place Martel-Esprit.
1er décembre 1902 — Le 22e régiment colonial exécutera le programme suivant, de 3 heures à 4 h. ½, sur le cours Louis-Blanc : Colbert, allegro militaire, Gœury. — Ouverture de Concert, Destrulie. — Estudiantina, grande valse, Waldteufel. — Marche Bretonne, Frisch. — Haydée, grande fantaisie, Aubert. — Bagatelle, polka. Witttmann.
7 juin 1903 — Concert du 22e colonial 7 juin 1903 place Martel-Esprit, de 8 heures et demie à 10 heures du soir : Entrée des Français à Pékin, allegro. — Degaye. Ouverture de concert. Wettge. — Branche d'aubépine, mazurka. Bajus. — Rêve enchanteur, cavatine. Abbiate. — Le Grand Mogol. Audran. — Amour et Printemps, valse. Waldteufel.

Bals, fêtes et sauteries se succèdent au Cercle des Travailleurs
21 septembre 1902 — Le Cercle des Travailleurs organise désormais sa fête annuelle le troisième dimanche de septembre
— La fête annuelle du cercle étant arrêtée au 21 courant, le bureau porte à la connaissance de tous ses membres l'exposé du programme suivant :
Samedi 20, à 9 heures du soir, concours de quadrette, 4 prix offerts par la Commission des Economes.
Dimanche 21, à 10 h. ½, vermout d’honneur offert par le cercle à tous ses membres. A 1 h. ½, grand concours de boules, 4 prix offerts par le bureau du cercle. A 4 h. ½, devant le cercle, jeux enfantins ; à 9 heures, grand concert de gala réservé exclusivement aux membres du cercle et à leurs familles.
Dimanche 28, à 5 h. ½, ouverture des apéritifs-concert. Le soir, bal.
28 septembre 1902 — Sauterie
— La commission des fêtes du cercle des Travailleurs a l'honneur d'informer les membres du cercle qu'une sauterie intime aura lieu dimanche 28 septembre, à 9 heures du soir, à son local place Ledru Rollin.
En outre, rappelons que la saison des apéritifs concerts commencera dimanche à 5 heures. ½.
31 octobre 1902 — Grand bal à grand orchestre
—Les membres de la Commission des fêtes du cercle des Travailleurs ont l’honneur et le plaisir d'annoncer aux sociétaires qu’à l'occasion des fêtes de la Toussaint un grand bal à grand orchestre aura lien le vendredi soir 31 octobre, à 8 h. ½. et un grand concert le 1er novembre où se feront entendre les plus distingués artistes de notre ville.
9 novembre 1902 — Bal au Cercle
Un bal aura lieu dimanche 9 novembre 1902, à 9 heures du soir dans le local du Cercle des Travailleurs, place Ledru-Rollin.
22 novembre 1902 — Grand concert
— Le Cercle des Travailleurs à l’honneur d'informer Messieurs les membres qu'un grand concert aura lieu le samedi 22 novembre à 8 h. ½, dans son local, place Ledru-Rollin. Parmi les meilleurs artistes qui prêteront leur concours, M. Charles Ciocatto, artiste dramatique interprètera sa creation : Maudit !!! ou les remords d'u n fratricide. Les Zidors Beber' duettistes réalistes prêteront leur concours.
Nous rappelons en outre qu'un bal aura lieu dimanche 30 novembre.

La Seyne-sur-Mer - Concert sur le Kiosque à musique place Ledru-Rollin — Kiosque de musique devant le Cercle des Travailleurs
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23 novembre 1902 — Pose de la première pierre du Kiosque à musique, place Ledru-Rollin
Pose de la première pierre et d'une plaque commémorative du kiosque à musique de la place Ledru-Rollin
A 9 heures ½, les sociétés musicales La Seynoise et l'Avenir Seynois sont parties de l'Hôtel de ville suivies de la municipalité et d'un grand nombre de conseillers municipaux, et à 9 heures ¾, la place Ledru-Rollin était envahie par une vraie fourmilière humaine.
M. Belfort, maire, a indiqué dans une jolie allocution, que la municipalité républicaine et socialiste, en construisant ce modeste édifice, avait pour but de marquer le premier pas vers l'embellissement de la ville et de donner aux sociétés musicales locales une marque sincère de l'intérêt qu'elle leur porte. Il a ensuite posé la plaque commémorative en cuivre qui a été enchâssée dans une pierre qui a aussitôt été scellée. L'inscription suivante y figure : « Ville de La Seyne : Kiosque édifié par la municipalité socialiste, 23 novembre 1902 ».
Au retour devant l'Hôtel de Ville, M. le maire a remercié les présidents des sociétés musicales de leur concours et sitôt après, un superbe concert a été donné par la Seynoise qui y a été longuement applaudie.
A 11 heures ¼, un apéritif était offert par cette dernière à l'Eden et à 11 heures ½, elle partait pour les Sablettes où un banquet a été servi à midi ½ au restaurant Alger.
De retour à La Seyne à 5 heures 30, tous les convives rejoignaient un grand bal organisé pour 9 heures.

La Seynoise et l'Avenir Seynois se succèdent sur le Cours Louis-Blanc ou place Martel-Esprit
31 juillet 1902 — La société philharmonique l'Avenir Seynois donnera un concert public demain jeudi 31 juillet, au bar du Cours Louis-Blanc. Voici le programme qui sera exécuté : L'Entraînant, allegro. — La Gloire de la France, ouverture. — Fantaisie-Polka pour deux clarinettes. — La Reine des Lacs, fantaisie. — L'Insouciante, valse.
27 septembre 1902 — La société La Seynoise donnera samedi 27 du courant, de 9 heures à 10 h. ½ du soir, sur le cours Louis-Blanc, son dernier concert d'été avec le gracieux concours de l'orphéon La Jeune France, de Saint-Jean-du-Var. Le programme arrêté par les deux sociétés est composé comme suit : Saint Georges, pas redoublé, Allier, la Seynoise. — Pax, chœur, Jean Ritz. La Jeune France. — Une Journée à Vienne, ouverture, Suppé, La Seynoise. — Minuit, chœur. Mouttin. La Jeune France. — Concerto pour clarinette, Wettge, la Seynoise. — Les Bohémiens, chœur, Ch. Huard. La Jeune France. — Loin du Bal, valse chantée. La Seynoise et la Jeune France.
30 mai 1903 — La Société philharmonique La Seynoise donnera son premier concert d’été ce soir, samedi, de 9 à 10 heures, sur le cours Louis-Blanc et exécutera le programme suivant : 1. Marche des Varois, A. Clavet. — 2. Zampa, ouverture, Hérold. — 3, Concerto pour clarinettes, Wettge. — 4. Le Pré aux Clercs, Hérold. — 5. Une Larme, mazurka, E. Baston.
4 juin 1903 — La société musicale l'Avenir Seynois donnera jeudi soir, à 9 heures, un concert sur le cours Louis-Blanc. Voici le programme : Les Joyeux Provençaux, pas redoublé. Roux. — Fantaisie de concours, couronné à Fréjus, Karren. — Bluette, mazurka pour clarinette. — La Fée des Alpes, couronné à Fréjus, Parès. — Santiago, valse. Corbin.

Inauguration du Kiosque à musique de la place Ledru-Rollin le 14 juin 1903
12 juin 1903 — Programme de l'inauguration du kiosque du 14 juin
— Le Maire de La Seyne a l’honneur de faire savoir à ses administrés que l'inauguration du kiosque de musique, nouvellement installé sur la place Ledru-Rollin, aura lieu dimanche prochain 14 juin 1903, de 3 h. ½ à 5 h. ½ du soir. Le programme de la cérémonie est le suivant :
Discours de M, le Maire ; Marseillaise par toutes les sociétés dirigées par M. Degaye ; Remerciements au nom des sociétés
Ouverture de concert, 22e régiment colonial. — La Belliqueuse, La Seynoise. — Minuit (chœur), la Jeune France. — Bleuette (Noble), l'Avenir Seynois. — L’Auréole, la Conciliation. — Le Départ du Pêcheur, la Jeune France et la Seynoise.
14 juin 1903 — Inauguration du kiosque à musique
— C'est hier après-midi, 14 juin, qu'a eu lieu avec un éclat tout particulier l'inauguration du kiosque.
Dès 3 heures du soir, les sociétés chorales et musicales jetaient leurs notes gaies à travers les rues de la ville et allaient se masser devant l'hotel de ville pour le défilé.
C'est encadré par une double haie de curieux et curieuses que s'opérait ce défilé rendu d'autant plus attrayant que le temps était superbe et que les gentilles dames et demoiselles en toilettes d'été jetaient par leur présence cette note si gaie dont elles seules ont le secret.
Sur la place Ledru-Rollin, plus de 3.000 personnes se pressent. A 3 heures et demie, la cérémonie commence.
Le Conseil municipal, maire en tête, prend place sur le kiosque pendant que la musique du 22e colonial, la Seynoise, l'Orphéon la Jeune France, l'Avenir Seynois et la Conciliation de Saint-Mandrier entourent le kiosque.
M. le maire prend la parole et dans un discours que nous regrettons de ne pouvoir reproduire, remercie au nom du Conseil municipal, toutes les sociétés chorales et musicales ainsi que les représentants de la presse qui, par leur concours, permettent d'offrir à la population seynoise cette fête d'inauguration. (... discours)
Les discours terminés, les musiques et l'orphéon se font entendre sur le kiosque et charment la foule qui ne le ménage pas leurs applaudissements pour leur parfaite exécution.
L'Orphéon La Jeune France est l'objet d'une véritable ovation.
Le concert terminé, la foule se retire enchantée et, pendant que les diverses sociétés vont prendre des rafraîchissements, les membres du bureau se rendent, accompagnés par la municipalité, au café Rousset, où un apéritif leur est offert.
14 juin 1903 — Les suites de l'inauguration du Kiosque à musique de La Seyne
— La société musicale La Conciliation de Saint-Mandrier a pris part hier à la fête d'inauguration du kiosque de la musique de La Seyne.
La petite philharmonique de la section a reçu, comme toujours, dans la commune-mère, un accueil chaleureux et s'est fait applaudir frénétiquement.
A la fin du concert, un vermout intime réunissait au café du la Méditerranée, La Seynoise, l'orphéon La Jeune France de Saint-Jean-du-Var et La Conciliation.
Des paroles amicales ont été échangées entre présidents et les liens de solidarité qui unissent ces trois sociétés ont été renouvelés.
La Conciliation rentrait au Creux vers 8 h. aux accents d'un pas redoublé

La Seyne-sur-Mer - Kiosque de la Place Ledru-Rollin, Caserne des Douanes en fond
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Quelques concerts sur le Kiosque à musique de la place Ledru-Rollin
12 juillet 1903 — 22e régiment d'infanterie coloniale. Programme des morceaux qui seront exécutés le 12 juillet, de 8 h. ½ à 10 heures, place Ledru-Rollin : Solfasilasiré, allegro militaire. Coquelet. — Psyché, ouverture. Reynaud. — Babillage. Gillet. — Rose mousse, valse lente. Bosc. — L'Africaine, fantaisie. Meyerbeer. — Lilette, polka. Degaye.
23 juillet 1903 — 22e régiment d'infanterie coloniale. Programme des morceaux qui seront exécutés le 23 juillet, de 8 h. ½ à 10 heures, place Ledru-Rollin : Aubagne, allegro militaire. Marcou. — La Jeune Châtelaine, ouverture, H. Constant. — Branche d'Aubépine, mazurka, Bajus. — Amour et Printemps, grande valse. Waldteufel. — L'Africaine, fantaisie, Meyerbeer. — Ronde des Petits Pierrots, marche. Auguste Bosc.
23 août 1905 — L'Avenir Seynois donnera un concert au kiosque de la place Ledru-Rollin le mercredi 23 courant, à 8 h. ½ du soir, dont voici le programme : Roum plat plat, pas redoublé. G. Allier. — Ouverture de concert, A. Giraud. — Grande Fanfaisie, polka, E. Marsal. — La Fée des Alpes, fantaisie, G. Parès. — Valse Alsacienne.
20 juin 1907 — La société philharmonique La Seynoise donnera son deuxième concert de la saison jeudi 20 courant, de 8 heures 45 à 10 heures du soir, au kiosque de la place Ledru-Rollin et exécutera le programme suivant : Salut lointain, pas redoublé. Doring. — Le mariage à la rose, ouverture. Leguay. — Scaramouche, pantomime, ballet. Messager. — Le Maître de chapelle, fantaisie. Paër. — Souvenir de Cadix. Schwarz.
17 juillet 1907 — La Seynoise donnera son quatrième concert de la saison, le mercredi 17 du courant, à 10 heures 30 du soir, sur le kiosque de la place Ledru-Rollin. Programme : Marche des Sous-offs. Faydey. — Manon Lescaut. Auber. — Air de Jérusalem, pour bugle. Verdi. — Surcouf, fantaisie. Planquette. — Emma Livry, polka pour clarinette. Pirouelle.
1er juillet 1909 — La société philharmonique La Seynoise donnera son 4e concert de la saison, jeudi 1er juillet, de 8 heures 45 à 10 heures 15, au kiosque de la place Ledru-Rollin. Programme : Kakolé, pas redoublé. Vidal. — Stradella, ouverture. Flotow. — Cavatine pour clarinettes, Leroux. — L'Etoile du nord, fantaisie. Meyerbeer. — Crinoline, mazurka pour bugle. Sellenick.
15 septembre 1910 — La Seynoise donnera un concert public, jeudi 15 du courant, de 8 h. 45 à 10 heures du soir, au kiosque de la place Ledru-Rollin. Programme : Marche Bargagli. Tessitore. — Ouverture de concert. A Giraud. — Concertino pour bugle. V. Noble. — Le pré aux clercs, fantaisie. Hérold. — La vallée d'Ossau. Benoist.
21 septembre 1911 — L'Avenir Seynois. Cette excellente société musicale donnera son dernier concert d'été jeudi 21 septembre à 8 heures 30 du soir, sur le kiosque de la place Ledru-Rollin. Programme : San Lorenzo. — Petite fantaisie de concours. — Une chasse dans les Ardennes, ouverture. — Les mousquetaires au couvent, fantaisie. — Santiago.
22 juin 1913 — La Seynoise donnera vendredi soir son deuxième concert public au kiosque de la Place Ledru-Rollin à 8 heures 45. Programme : Le Phénix, pas redoublé. Labole. — La Croix rouge, ouverture. Turine. — Introduction et boléro. Blémant. — La fille de Mme Angot, fantaisie. Lecocq. — Myrtille, polka pour clarinettes. Jacoutot.

23 avril 1905 — Le Circolo Risorgimento musicale, de Sampierdarena, invité par le Cercle des Travailleurs, vient se produire sur le Kiosque à musique
— Cercle des Travailleurs. Dimanche 23, à 9 heures, concert de gala. De nombreux amateurs ont promis leur bienveillant concours. La soirée sera terminée par "As-tu-vu la revue ?" 1 pièce en 1 acte de M. Nicklès, musique de M. Forguot. La carte de famille sera très rigoureusement exigée à l'entrée. Aucune invitation ne sera tolérée.
Nous avons annoncé, il y a quelques jours, que la société italienne le Circolo Risorgimento musicale, de Sampierdarena, avait accepté l'invitation qui lui avait été faite par La Seynoise, de venir lundi matin, 24 du courant, visiter notre ville.
A cet effet, La Seynoise a arrêté le programme suivant, qui peut être considéré comme définitif, à moins de modifications demandées par la société italienne à laquelle il a été soumis.
Arrivée du Circolo Risorgimento à La Seyne, lundi matin, à 9 heures 20 ; exécution de l'Hymne italien par La Seynoise au débarcadère ; exécution de la Marseillaise et de l'Hymne italien par le Circolo ; défilé en ville ; salut aux sociétés italiennes et françaises ; exécution d'un morceau au kiosque par le Circolo ; rendez-vous à la salle de La Seynoise, où un apéritif d'honneur sera offert à cette société ; à l'issue de l'apéritif, La Seynoise prendra la tête du défilé et conduira ses invités au bateau à vapeur partant à 11 heures 30.
Les membres honoraires de La Seynoise désireux de prendre part à l'apéritif, sont instamment priés de se munir d'une carte spéciale qu'ils pourront se procurer au prix de 0 fr. 40, chez M. Bergonzo (Amical-Bar), ou à la salle, vendredi soir. Les places disponibles étant limitées, ladite carte sera rigoureusement exigée.

14 septembre 1905 — La Seynoise, lors d'un concert à Lorgues, gâte apparemment plus les Lorguais que ses propres congénères : pas moins de douze morceaux interprétés !
Nous l’avons annoncé déjà, la Seynoise doit se rendre à Lorgues, où elle a été invitée pour rehausser l'éclat de la fête locale. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés :
Après-diner, place des Ormes : — Dinard, pas redoublé. — Guillaume Tell, ouverture. — Le Diable à Quatre, ballet. — Concerto pour clarinette. — Lakmé, fantaisie. — La Vallée d’Ossau, valse.
Le soir, au rond-point : Marche Barbagli. — Zampa, ouverture. — Scaramouche, ballet. — Bolero pour clarinette. — L'Africaine, fantaisie. — Dolorès, valse.

Le Cercle des Travailleurs, inlassablement, poursuit ses concerts, bals, sauteries et fêtes
24 et 25 septembre 1910 — Le Cercle des Travailleurs célébrera sa fête annuelle les samedi 24 et dimanche 25 septembre, 26e anniversaire de la fondation du Cercle.
Le samedi 24 : concours de quadrette ; prix : lapins des champs et gibiers.
Dimanche 25, à 9 heures, jeu divers pour les enfants ; à 10 heures, apéritif d'honneur ; à 2 heures, concours de boules ; 2 heures 30, concours de quadrette réservé aux anciens du Cercle ; le soir à 9 heures, illuminations du Cercle et Grand concert avec des artistes et amateurs de talent : l'orchestre de la Seynoise prêtera son gracieux concours.

4 octobre 1910 — Il y a eu une grande sauterie, dimanche dernier, au Cercle des Travailleurs. Une société nombreuse et choisie s'y était donné rendez-vous, On a dansé jusqu'à une heure avancée de la nuit.
Nous annonçons pour le samedi 15 octobre, un grand concert avec le gracieux concours d'artistes et amateurs. Deux comédies au programme. A minuit, grande sauterie.

24 septembre 1911 — Le Cercle des Travailleurs célébrera sa fête annuelle le dimanche 24 septembre.
Samedi, concours de quadrette : prix divers.
Dimanche : courses de bicyclettes, courses à pied, concours de boules réservé aux membres du Cercle et de la Jeunesse amicale. A 10 heures 30, apéritif d'honneur. Le soir, à 9 heures, grand concert.

22 juin 1913 — La musique des Amis Réunis d'Auriol (harmonie des Enfants d'Auriol) en concert sur le Kiosque Ledru-Rollin
Annonce de la venue des Amis réunis d'Auriol
— Concert musical. La société musicale Les Amis Réunis d'Auriol venant excursionner dimanche 22 juin à La Seyne, donnera un concert instrumental sur le Kiosque de la place Ledru-Rollin de 10 heures ½ à 11 heures ½ du matin. Nos concitoyens iront nombreux applaudir nos hôtes de ce jour.
Compte rendu de la visite des Enfants d'Auriol
— Hier matin, vers 7 heures, l'Harmonie des Enfants d'Auriol est arrivée dans notre ville.
Reçue à la gare par une délégation des musiques locales, cette société s'est rendue à l'hôtel de ville pour y saluer les autorités et s'est ensuite dirigée au siège de La Seynoise où un vermouth d'honneur lui a été offert.
A 10 heures 30, un concert instrumental a été exécuté au Kiosque de la place Ledru-Rollin.

14 juillet 1914 — Grand bal place Ledru-Rollin et concours de boules place des Esplageolles.
— Le 14 Juillet à La Seyne. Ce soir, retraite aux flambeaux. Demain matin, à 7 h., revue du 22e colonial sur le boulevard du quatre-Septembre. A 9 h. ½, concours de romances et de chansonnettes à l’Eden A 10 heures, place des Esplageoles, concours de boules. A 2 heures, à l'Eden assauts de danse et d'escrime. A 3 heures, courses des embarcations à la voile courses à l’aviron, jeux nautiques. A 6 heures, courses pédestres sur le boulevard.
Le soir, grand bal gratuit place Ledru Rollin. A 10 heures, feu d’artifice dans le port.

La Seyne-sur-Mer - Place Ledru-Rollin et le Kiosque à musique
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2 septembre 1919 — En dépit de la disparition au combat de onze de ses membres, la Seynoise arrive à reconstituer une phalange et donne des concerts dès l'année suivante
— Poursuivant la série de ses auditions publiques, la Seynoise donnera son cinquième concert annuel sur le Kiosque, mardi 2 septembre 1919, de 8 heures 30 à 10 heures du soir avec au programme :
Au bord de l'Yser, marche. Taliani. — La belliqueuse, ouverture. Leguay. — Cavatine du Barbier de Séville. Rossini. — L'Ombre, fantaisie. Flotow. — Myrtille, polka pour clarinette. Jacoutot.

29 juin 1921 — La Seynoise et l'Avenir Seynois se partagent à tour de rôle les concerts publics de La Seyne-sur-Mer
— La Seynoise devant cette année fournir l'orchestre du bal de la place Martel-Esprit, ne donnera pas de concert pour les fêtes de La Seyne.
Mais en attendant, toujours désireuse d'être agréable à la population, La Seynoise donnera son troisième concert d'été mercredi prochain au kiosque de la place Ledru-Rollin. Au programme, mentionnons un enlevant pas redoublé, « Gloire aux poilus », de notre concitoyen Delort, ancien piston solo de La Seynoise, ex chef de la fanfare de l'Infanterie coloniale qui, pendant la guerre, troquant le bâton de mesure pour la mitrailleuse, obtint pour sa belle conduite au feu, les galons de lieutenant et la croix d'honneur ; ensuite, une magistrale ouverture de concert, « Saint-Georges », de Destrubé, dont les difficultés exigent une orchestration supérieure, et une délicieuse fantaisie sur « Faust ».
Voici le programme complet du concert qui aura lieu sur le kiosque de 21 heures 30 à 22 heures 30 :
1. Gloire aux Poilus, pas redoublé. A Delort. — 2. Saint-Georges, ouverture de concert. Destrubé. — 3. Le Ramage, fantaisie-mazurka pour clarinette. Marsal. — 4. Faust, grande fantaisie. Gounod. — 5. Sérénade, valse espagnole. Olivier Métra.

Les concerts sont toujours très demandés et appréciés, mais moins fréquents sur le Kiosque à musique
1er juillet 1926 — Programme du concert qui sera donné ce soir au kiosque, place Ledru-Rollin, à 21 heures, par la Seynoise : Marche nuptiale. — Le Roi de Lahore, ouverture. — Le Pré aux clercs, fantaisie. — Roméo et Juliette, fantaisie. — Dolorès, grande valse.
8 juillet 1926 — Avenir Seynois. La Philharmonique donnera son deuxième concert d'été, ce soir à 21 heures, au Kiosque de la place Ledru-Rollin. Au programme : Gaspard de Besse, allegro. F. Richard. — Iveline, ouverture. E. Gillet. — Les saltimbanques, fantaisie. L. Ganne. — La Fille du tambour-major, fantaisie. Offenbach. — Amour et printemps, valse de concert.
1er juillet 1931 — Avenir Seynois. Nous rappelons le programme du concert qui sera donné ce soir à 21 heures, au Kiosque municipal par notre société musicale : 1. Dinard, pas redoublé. A. Giraud. — 2. France, ouverture. V. Buot. — 3. Souvenir de Valparaiso, fantaisie. Sciupi. — 4. Légende antique, fantaisie. E. Avon. — 5. Retour à la vie, grande valse. E. Chabas.
8 juin 1934 — Notre philharmonique La Seynoise donnera son deuxième concert d'été vendredi prochain, à 21 heures. En voici le programme : 1. Promenade nocturne, allegro de concert. — 2. Zampa, ouverture. Hérold. — 3. Rose-Marie, fantaisie. Rudolf Frini. — 4. Faust, grande fantaisie. Gounod. — 5. Fuenterabia, valse espagnole. Cairanne.
Nous ne répéterons jamais assez que la population doit avoir à coeur d'observer le plus grand silence pendant l'exécution des morceaux portés au programme.

Formations musicales actives à La Seyne-sur-Mer en 1909 :
La Seynoise, fondée en 1840, président J. Guérin, direction Marius Silvy, 72 exécutants ;
Avenir Seynois (harmonie), président Linguglia, direction Libes, 50 exécutants. Chef, François Taliani.

(1) En 1886, l'usine de câbles télégraphiques sous-marins seynoise installée sur les Esplageolles, possède deux machines produisant chaque jour 3.000 mètres de câble d'immersion et 2.000 mètres de câbles d'atterrissement de câble supérieur.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LA SOUTERRAINE - Le Kiosque de la Musique et École Primaire Supérieure de jeunes filles
(CREUSE)
C'est sur une ancienne nécropole située aux portes de la ville fortifiée de La Souterraine qu'est édifié, au XIe siècle, un prieuré bénédictin sous l'égide de l'abbatiale Saint-Martial de Limoges. Ce monastère, avec son cloître et ses bâtiments conventuels, longe les fossés de la cité, face à la Porte Notre-Dame, dite porte des Prisons.
Un siècle plus tard, la riche abbaye, représentée par le Prévôt de la Souterraine, décide de financer la construction d'une église, adossée au prieuré. Celle-ci, érigée entre 1170 et 1220, est dédiée à Notre-Dame de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge.
Le Prévôt, véritable Seigneur de La Souterraine possède tous les pouvoirs, spirituels comme temporels : il y exerce
tout droit de justice haulte, moyenne et basse tant sur les hommes, vassaux et habitans de la dicte ville et faulbourgs de La Soubsterrane. En 1642, il règne sur quatre-vingt-dix villages lui reversant des rentes.
La révolution met fin à cette main-mise. Les biens de la prévôté, estimés le 6 février 1791 à 64.118 livres, deviennent biens nationaux. L'église Notre-Dame devient le temple de la Raison et, attenants à celle-ci, le monastère et son cloître, complètement en ruines, sont démolis pour créer sur cet emplacement
la Place d'Armes.

Plan de La Souterraine en 1825
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Les foires Sostraniennes bi-mensuelles se déroulent le 12 et le 27 de chaque mois sur le Foirail — pavé depuis 1822 et agrandi en 1852 —, situé entre la rue des Cimetières et la rue du Quartier Saint-Michel. Elles sont l'occasion de festivités qui débordent sur toutes les places avoisinantes, la place du Marché sur le parvis sud de l'Eglise Notre-Dame et bien entendu la Place d'Armes, sur le côté opposé.
L'Eglise Notre-Dame qui présente d'inquiétants signes de vieillesse, bénéficie d'une cure de rajeunissement de 1850 à 1884. Engagés par l'architecte Paul Abadie (1812-1884), les travaux votés se montent à 75.000 francs qui sont pris en charge par la municipalité à hauteur de 25.000 francs, le reste étant partagé par moitié entre le Ministère de l'Intérieur et le Ministère de l'Instruction Publique et des Cultes. En août 1877, une rallonge de 20.733 francs est allouée par le Ministère des Cultes sur proposition du conseil général de la Creuse.

La Place d'Armes surplombe, du côté des anciens fossés de la ville, une seconde place située en contrebas, la place de la Font-aux-Moines, confortée par un mur de soutènement longé sur toute sa longueur par un potager privé : jusqu'à la fin du XIXe siècle aucun accès ne permet à ces deux places de communiquer entre elles.
Au début des années 1900, une partie du potager est rachetée par la municipalité de manière à pratiquer une ouverture entre la Place d'Armes et la Place de la Font-aux-Moines ; afin d'absorber la forte déclivité existant entre ces deux places, quatre séries de cinq marches entrecoupées par des paliers et encadrées de balustrades de pierre sont installées. Ce passage est appelé par les sostraniens, la
Passerelle.
Les maires successifs de La Souterraine (1), grâce à ce passage, vont ainsi pouvoir mettre en valeur la place de la Font-aux-Moines qui, après plusieurs séries de travaux, devient un jardin public, agrémenté de plate bandes, de massifs et de quelques arbres.

La Souterraine - Passerelle, place de la Font-aux-Moines, Jardin public en formation — Escalier-passerelle, Jardin public en formation, Ecole primaire en construction
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C'est sous le mandat municipal de Xavier Beletout — maire de 1906 à 1910 et beau-frère du maire de Guéret, Alfred Grand —, que les élus locaux décident de faire ériger un Kiosque à musique sur la Place d'Armes, en haut de la volée d'escaliers du jardin public en formation.
Le 6 août 1908, Beletout prend un arrêté, comportant douze articles relatifs à la propreté des rues et places publiques de la ville ; le troisième article dispose une
défense absolue de déposer sur les voies et places des immondices, débris de toute nature, etc. Cet arrêté nous permet de situer la date d'édification du kiosque de 1909, celui-ci comportant, dès sa construction, un panneau précisément rédigé à la suite de la publication dudit arrêté indiquant : Défense sous peine d'amende de monter et déposer des ordures sur le kiosque.
De forme hexagonale, le Kiosque à musique est bâti sur un soubassement de pierre ; un escalier de cinq marches permet d'accéder au plateau entouré d'un garde corps en fer ; la toiture de zinc est portée par des colonnes de fonte ornées de quelques volutes en arabesques.

La Souterraine - Le Kiosque de la Musique et panneau municipal d'interdiction
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Face au Kiosque à musique et au jardin public encore en chantier, l'Ecole Primaire Supérieure de Jeunes Filles (E.P.S.) est inaugurée le lundi 4 octobre 1909, avec à sa tête, Mme Chabrier, qui était précédemment directrice de l'école primaire supérieure de Sisteron. Elle sera secondée par Mlle Gilson, précédemment professeur à l'école normale de jeunes filles de Guéret, et par deux autres professeurs diplômés qui viennent d'être nommés.
Cette école y est attendue de longue date. En 1882, une E.P.S. réservée aux garçons est fondée à La Souterraine en 1882 (sa construction est votée en avril 1879, pour un budget de 175.000 francs financé par la commune pour 69.600 francs, le solde étant payé essentiellement par l'Etat). Le 23 août 1889, une commission du Conseil Général de la Creuse, suite à diverses réclamations, décide d'affecter, provisoirement, un local de l'E.P.S. des garçons, à l'usage des jeunes filles,
en attendant qu'une école primaire pour filles soit créée dans la Creuse.
C'est donc en 1906 qu'il est décidé de construire cet établissement : dès mai 1907, les murs et la couverture sont terminés, les aménagements intérieurs ne seront achevés que pour l'inauguration de 1909.

La Souterraine - Ecole primaire supérieure de jeunes filles et jardin public
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Du 21 septembre 1914 au 22 décembre 1915, l'Ecole Primaire Supérieure de Jeunes Filles est affectée à l'usage d'Hôpital militaire. 80 lits y sont disposés à cet usage.
Suite au conflit de 1914-1918, le maire de La Souterraine, André Saint-Hilaire, décide lors de la séance du conseil municipal du 3 avril 1921, de confier les travaux d'érection d'un Monument aux morts au sculpteur Charles Hofman (1896-1965), moyennant un devis accepté de 39.000 francs.
Le monument, constitué d'une stèle surmontée de la sculpture en pied d'un poilu en bronze, achevé dès octobre 1922, est dressé au milieu du Jardin public de la Font-aux-Moines, face à l'Ecole primaire supérieure de filles. Il ne sera officiellement inauguré que le 8 juillet 1923.

Dans les années 1950, tandis que l'ancien potager qui subsistait encore est finalement annexé au jardin de la Font-aux-Moines, la
Passerelle et son large escalier sont supprimés et remplacés par deux escaliers latéraux situés de part et d'autre de la place d'Armes, aboutissant sur un bassin installé en contrebas sur le Jardin Public devenu le Square Xavier Beletout.

La Souterraine - L'église, le kiosque à musique et le jardin public : ancienne passerelle et nouveaux aménagements avec bassin et escaliers latéraux
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Le kiosque à musique reste toujours debout, mais, faute d'entretien, il périclite, et on le voit, en 2011 "perclus de douleurs", étayé par de nombreuses ferrailles. Deux ans après, il est abattu et rasé par la municipalité.
Le 4 décembre 2013 un marché public est attribué à diverses entreprises pour l'aménagement d'un marché couvert sur la place d'Armes :
— Lot 1, Société Eurovia d'Aubusson, terrassement, 286.755 €. — Lot 2, Eiffage, gros oeuvre, 198.990 €. — Lot 3, Moreau et fils de Marsac, charpente bois, 204.339 €. — Lot 3bis, Moreau et fils, couverture serrurerie, 135.903 €. — Lot 4, Paroton de Guéret, électricité. 59.900 €. — Lot 5, Paroton, éclairage public. 31.900 €.
A l'issue de ce vaste chantier, la place d'Armes devient une place du Marché, inaugurée le 8 novembre 2014.
Kiosque supprimé.

Place d'Armes et Jardin public de La Souterraine sans kiosque, aujourd'hui.(1/5) (2/5). (3/5). (4/5). (5/5).
Kiosque à musique étayé en 2011, avant sa suppression.
L'Harmonie de la Souterraine aujourd'hui.

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publié par Jean Marc Ven 16 Nov 2018 13:52

Exposition industrielle et concours musical de La Souterraine à l'occasion du comice agricole du 5 au 12 juin 1887
— 2 mai 1887. Annçonces. Président d'honneur, Martin Nadaud, député. Comité du concours musical de l'Exposition industrielle, M. Vernadeau, maire-président.
Règlement du Concours. Une exposition industrielle sera ouverte à La Souterraine du 5 au 12 juin exclusivement. Les récompenses consistant en diplômes d'honneur, médailles d'or, de vermeil, d'argent et de bronze, seront distribuées aux exposants. Un concours de musique aura lieu aussi le 5 juin et l'on compte sur de nombreuses adhésions dans la Creuse et dans les départements limitrophes.

— 3 juin 1887. Préparatifs. La Souterraine. Sept sociétés musicales se sont fait inscrire pour le concours qui aura lieu le 5 juin à La Souterraine. Ce sont, par ordre d’inscription :
La fanfare de Bourganeuf, de Crucq, de Dun-le Palleteau, de Bénévent-l'Abbaye, de la Maison d'école primaire supérieure de la Souterraine, de Saint-Gaultier (Indre) et d'Argenton (Indre).
L‘exposition industrielle compte jusqu'à ce jour 101 exposants d'Aubusson, de Guéret, de Bourganeuf, d'Argenton et des autres villes de la région. 50 personnes environ se sont fait inscrire pour l'exposition agricole.
Le succès de la fête est définitivement assuré.

16 juin 1887 — Résultat du concours musical du 5 juin 1887
— Concours musical, liste des récompenses.
Lecture à vue :
Groupe A. — Premier prix, médaille d'or à la fanfare d'Argenton ; deuxième, médaille de vermeil grand module à la fanfare de Bourganeuf.
Groupe B. — Premier prix, médaille de vermeil petit module à la fanfare de Saint-Gaultier ; une mention est décernée à la fanfare de Dun-le-Palleteau.
Groupe B. — Premier prix, médaille de vermeil petit module à la fanfare de l'Ecole primaire supérieure de La Souterraine.
Concours d'exécution :
Groupe A. — Premier prix ascendant, une palme de vermeil avec félicitations du jury à la fanfare de Bourganeuf ; deuxième prix, médaille de vermeil, grand module à la fanfare d'Argenton.
Groupe B. — Premier prix, médaille de Vermeil grand module à la fanfare de Dun ; deuxième prix, médaille de vermeil, petit module à la fanfare de Saint-Gaultier.
Groupe C. — Premier prix, médaille de vermeil grand module à l'Ecole primaire supérieure de La Souterraine ; deuxième prix médaille de vermeil petit module, fanfare de Crocq.

29 juillet 1900 — Distribution des prix sur la Place d'Armes de la Souterraine
— La distribution des prix aux élèves de l’école supérieure et des écoles élémentaires de garçons et de filles, aura lieu le lundi 30 juillet, à 3 heures du soir, sur la place d'Armes, sous la présidence de M. Villard, président du Conseil général, sénateur de la Creuse.
Le même jour, à sept heures du soir, la Municipalité, le Conseil municipal, le Comité de patronage de l’école supérieure, les fonctionnaires, offriront un banquet à M. Villard et à M. le Préfet ou à son représentant.
Le montant de la cotisation est fixé à cinq francs. Le banquet aura lieu chez M. Lefrère.
L'Ecole primaire supérieure présentait huit élèves au certificat d'études primaires supérieures. Tous les huit ont été déclarés admissibles et six ont été reçus définitivement.

La Souterraine - Monument aux morts, école et jardin public, ancien potager
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16 juin 1901 — Comice agricole de La Souterraine.
— Programme du comice se terminant par un bal champêtre sur la place d'Armes illuminée.
La ville de La Souterraine organise une exposition industrielle à laquelle seront admis tous les produits de l'arrondissement de Guéret. Cette exposition sera installée dans les locaux de l'Ecole primaire supérieure. Les emplacements sont concédés gratuitement.
Les adhésions devront parvenir avant le 10 juin à M. Moirat, président de la commission des fêtes.
Voici le programme des fêtes qui seront données à l'occasion du comice agricole :
Le 15 juin, à 8 heures ½, grande retraite aux flambeaux.
Le dimanche 16 juin, à 9 h. ½ du matin, réception à la gare des autorités et des sociétés musicales ; défilé ; vin d'honneur à l'hôtel de ville ; à 10 heures, grande course vélocipédique internationale sur la route de la Souterraine à Dun-le Palleteau et retour : 34 kilomètres.
A 11 h. ½, banquet public par souscription à raison de 4 fr. par personne.
A 2 h. du soir, concentration et défilé des sociétés musicales ; à 3 heures, grand festival musical ; à 4 heures, distribution des récompenses ; à 5 h. ½, concerts sur différents points de la ville ; à 8 h. ½, grand concert par la société symphonique de Guéret.
Loteries, chevaux de bois, jeux divers,
Illuminations et bal champêtre sur la Place d'Armes. Bal public et gratuit à l'Hôtel de ville.

— Concerts sur la place d'Armes lors du concours du comice agricole de La Souterraine.
Les fêtes organisées à l'occasion du concours du comice agricole de l'arrondissement de Guéret ont été célébrées avec un éclat particulier.
A 9 h. ½ du matin, les autorités recevaient à la gare M. Bouquet-Nadaud, secrétaire général de la préfecture de la Creuse, représentant M. le préfet, ainsi que la Société symphonique de Guéret et la musique du 78e régiment d'infanterie.
Dans la cour de la gare, attendaient les fanfares de Bénévent, Le Grand-Bourg et La Souterraine, la compagnie des sapeurs-pompiers et les élèves de l'école primaire supérieure de notre localité.
Au passage de M. le secrétaire général, la fanfare de La Souterraine joue la Marseillaise, puis le cortège se rend à l'Hôtel de Ville au son de marches entraînantes jouées par les diverses sociétés musicales.
Un vin d'honneur y est servi.
La course de bicyclettes avait attiré une foule nombreuse sur le pont du chemin de fer.
A l'exposition industrielle, nous avons remarqué particulièrement les sabots de MM. Moreau et Saturnin, véritables chefs-d'œuvre qui faisaient l'admiration de tous les visiteurs ; le marteau pilon dont l'invention est due à M. Guyot l'industriel bien connu de notre ville ; l'exposition de fers de MM. Meillassoux et Terrasson.
etc. Les machines agricoles étaient exposées sur la place du Champ-de-Foire, devant la maison d'école.
Parmi les animaux, nous avons remarqué un grand nombre de belles bêtes.
A 11 heures, a eu lieu, chez M. Moirat, hôtelier, le banquet offert à M. le secrétaire général. Y assistaient, M. Berton, député ; M. Lacote, conseiller général et la plupart des notabilités de notre ville.
A 2 heures, les sociétés musicales, réunies sur la place d'armes, ont joué les meilleurs morceaux de leur répertoire, puis a eu lieu la distribution des récompenses, après les discours de M. Bouquet Nadaud, de M. Defumade, président du comice agricole, de M. Berton et de M. Lacôte, qui ont tous exprimé le regret que ces fêtes de l'agriculture ne se renouvellent pas assez souvent et invité les cultivateurs à fonder des comices agricoles cantonaux et faire des concours annuels.
A 5 h. ½, les diverses sociétés de musique de Guéret, de Bénévent, du Grand Bourg, du 78e de ligne et de La Souterraine ont donné des concerts sur différents points de la ville. La musique du 78e a été très applaudie.
A 8 h. ½, le concert donné par la Société Symphonique de Guéret avait attiré une foule nombreuse.
Enfin à 10 heures un bal très animé a eu lieu dans une des salles de l'hôtel de ville. Danseurs et danseuses se sont séparés à une heure très avancée de la nuit.

La Souterraine - L'église, le Kiosque à musique et le monument aux morts — Ecole primaire supérieure de jeunes filles et monument aux morts
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17 juillet 1902 — Faute de kiosque à musique, une estrade est dressée sur la place d'Armes pour la distribution des prix.
— La Souterraine. Le dimanche 17 juillet, à trois heures du soir, a eu lieu, place d'Armes, la distribution des prix, aux élèves de l'école primaire supérieure et des deux écoles élémentaires publiques, (garçons et filles).
Un nombreux-public assistait à cette fête scolaire.
Sur l'estrade on remarquait MM. Dufoussat, sénateur, président ; Bélétout, conseiller général ; docteur Demartial, maire de La Souterraine ; Jamot, conseiller d'arrondissement ; Saint-Hilaire et Lefrère, adjoints et la plupart des conseillers municipaux et des fonctionnaires de la ville.
La séance s'est ouverte par une allocution de M. le sénateur président.
M. Rey, directeur de l'école primaire supérieure, prenant ensuite la parole, a fait connaître, en quelques mots les beaux résultats obtenus dans son établissement au cours de l'année scolaire.
Une forte averse est venue déranger la distribution des récompenses et mettre fin un peu hâtivement à la cérémonie.

17 mai 1908 — Le chantier de l'école primaire supérieure des filles n'est ni de tout repos ni sans danger
— Travaux de construction de l'école supérieure des filles de La Souterraine. Des ouvriers, travaillant à l'école des filles à la Font-aux-Moines, étaient montés sur un échafaudage élevé d'environ 10 mètres au dessus du sol.
Quelques pièces de bois cédèrent sous leurs pieds et les sieurs Bichard et Coudoin tombant au milieu de matériaux et de solives, furent blessés et contusionnés assez sérieusement.
Dans la soirée du même jour, d'autres ouvriers du même chantier se blessèrent aussi en taillant et remuant des blocs de pierre.

26 août 1909 — Ecole primaire supérieure de filles de La Souterraine
— Le magnifique établissement que la ville de la Souterraine vient de faire édifier pour y installer l'école primaire supérieure de filles est à peu près entièrement achevé.
Construit sur une vaste place, entouré de jardins de tous côtés, avec ses larges et hautes ouvertures, ses vastes dortoirs aménagés selon les derniers principes de l'hygiène, sa canalisation d’eau chaude et d'eau froide, salle de bains, douches, etc., il sera un véritable modèle du genre, et le digne pendant de notre école primaire supérieure de garçons dont la réputation n'est plus à faire.
Nous engageons très vivement les parents soucieux de la santé de leurs jeunes filles à venir visiter l’établissement ; ils jugeront ainsi par eux-mêmes.
Madame la Directrice qui nous arrive avec la plus flatteuse réputation de l'école primaire supérieure de Sisteron, possède tous les titres universitaires à cet effet, ainsi que le plus grand dévouement pour les jeunes élèves. Mlle Gilson, professeur à l'école normale de jeunes filles de Guéret vient également d'être nommée à La Souterraine. Deux autres professeurs vont être nommés incessamment.

25 mai 1911 — Fête des quartiers haut de La Souterraine
— La fête annuelle dite du quartier haut aura lieu le jeudi 25 mai courant. En voici le programme : la fanfare de l'école primaire supérieure et la société de trompettes prêteront leur concours. A la première heure, réveil par la société de trompettes. A 8 h. ½ du matin, sous les auspices de l'Union sportive de La Souterraine, courses internationales de bicyclettes.
A 1 h. ½, course pédestre. Pour ces deux courses, les engagements seront reçus chez M. Noirot, café de la Paix, et chez M. Mingaud, marchand de bicyclettes.
A 3 heures, mât de cocagne, plus du Fort.
A 5 heures, grand concert, sur la place de la mairie, donné par la Fanfare de l'école primaire supérieure. Départ d'un superbe ballon mesurant 10 mètres de hauteur.
A 5 heures ½, embrasement général du Champ-de-Foire. Nombreuses attractions, chevaux de bois, cirque, loterie, arènes athlétiques, cinématographe électrique, panoramas, balançoires, etc.
A 9 heures, brillant feu d'artifice sur la place du Champ-de-Foire.
Vendredi 26 mai, continuation des réjouissances.
Dimanche 28 mai, clôture de la fête. A 8 heures et demie, place du Champ de Foire, feu de joie et concert donné par la Société de trompettes de La Souterraine.

La Souterraine - Eglise et kiosque — Jardin public, Kiosque à musique et Ecole
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Formations musicales actives à La Souterraine en 1909 :
Harmonie de l'école primaire supérieure ;
Société philharmonique fondée en 1873 ;
Fanfare municipale, direction Tissier ;
Musique du Pensionnat des Frères.

(1) Maires de La Souterraine de 1902 à 1935
Hubert Demartial (1844-1915), médecin, maire de 1902 à 1906.
Xavier Beletout, maire de 1906 à 1910, beau-frère du maire de Guéret, Alfred Grand.
André Saint-Hilaire, né en 1870, médecin, maire de 1910 à 1914 et 1918 à 1935
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Re: Kiosques à Musique

LA VARENNE-SAINT-HILAIRE - Le Nouveau Kiosque (L'Inauguration)
(VAL DE MARNE)
En dépit de ses continuelles et fréquentes velléités d'indépendance, le hameau de La Varenne, réuni à la commune de Saint-Maur-des-Fossés restera indéfiniment lié à cette dernière, et ce, depuis le 5 décembre 1791, date à laquelle le Directoire lui attribue le nom de Vivant-sur-Marne, avant de reprendre sa dénomination initiale de Saint-Maur. Ces deux quartiers formant une presqu'île au centre d'une boucle de la Marne, il paraissait donc naturel qu'ils constituent une ville unique.

Plan de La Varenne en 1818
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La Varenne compte, au vu du plan napoléonien de 1818, tout au plus une vingtaine de fermes ou bâtiments construits le long du Chemin de Saint-Maur à La Varenne, près du Château de Saint-Hilaire. Lotisseurs et promoteurs aidant, les prés, vignes et potagers existants sont remplacés, en cinq décennies, par l'implantation de plusieurs centaines de maisons.
En 1866, un pont à péage (tarif 5 centimes) reliant La Varenne à Chennevières vient remplacer le bac (1) qui traverse la Marne à cet emplacement ; le Chemin de Saint-Maur au Bac de La Varenne devient alors la rue du Bac. La concession de ce pont est accordée à un certain Legrand, pour 39 ans à compter du 1er mars 1867.(2)
Dans le même temps commencent à se multiplier cabarets et guinguettes sur les quais et berges de la Marne, attirant aux beaux jours une foule de parisiens. Un casino viendra même s'installer fin des années 1880, au 93 rue du Bac.

La Varenne - Au Père La Ruine, sur les quais de La Varenne — Bac de La Varenne en face de l'auberge du Père La Ruine (clichés 1864)
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Dès 1860, la fête patronale de La Varenne est instaurée et se déroule les deux premiers dimanches et lundis de août : y sont organisées régates, fêtes vénitiennes et joutes nautiques ; concerts musicaux, jeux et fêtes foraines, se déroulent le long de la rue du Bac.
Si un marché est déjà existant en 1860 à La Varenne, ce n'est que le 6 août 1882 qu'est inaugurée la Place du Marché de la Rue du Bac, à l'occasion d'une exposition d'horticulture. Le marché hebdomadaire y est installé tous les jeudis et dimanches de neuf heures à midi.
Très rapidement, victime de son succès, la place du Marché s'avérant trop exiguë, le Conseil municipal en demande l'agrandissement auprès du Conseil général de la Seine, et ce, dès le 29 novembre 1885.
A la suite de diverses décisions de la municipalité de Saint-Maur-des-Fossés des 6 juillet 1903 et 22 avril 1904, il est envisagé d'agrandir à nouveau la Place et le Marché de la Varenne-Saint-Hilaire. Une enquête d'utilité publique est lancée du 20 au 22 décembre 1904, aboutissant à la signature d'un décret le 18 juillet 1905, publié le 26 août 1905, autorisant la Mairie de Saint-Maur à acquérir les immeubles et terrains nécessaires à l'agrandissement projeté et d'emprunter, à cette fin, la somme de 34.252 francs.
C'est vraisemblablement à la suite de ces opérations, que sont construites, face à la rue du Bac sur la Place du Marché, six grandes halles, disposées parallèlement, constituées d'armatures en fer couvertes en tuiles ; dans le même temps est ouverte une nouvelle voie, longeant la place du Marché, reliant la rue du Bac à l'avenue de Chanzy, la future rue de la Poste où sera construit, en 1907, le bureau des Postes Télégraphes Téléphones.


La Varenne - Le Marché de la rue du Bac
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Les fêtes et concerts sont nombreux sur la Place du Marché, les formations musicales varennaises le sont tout autant : la Société chorale de la Varenne-St-Hilaire, créée avant 1882, est suivie en 1885, par l'Union musicale de La Varenne, secondée par la Société de clairons et tambours de la Varenne ou encore par le Réveil de La Varenne. Sans compter les musiques de Saint-Maur et d'Adamville qui ne dédaignent pas de venir jouer de temps à autre sur La Varenne. Il était donc prévisible qu'un kiosque à musique soit édifié sur la place du Marché.
Le premier kiosque attesté, démontable en bois, de forme octogonale et sans couverture, est érigé le 28 juillet 1907, lors d'une grande fête aérostatique, avec ascension du ballon La Ville de La Varenne.
(voir ici PETIT PLUS relatif aux Fêtes aérostatiques de La Varenne)
La place du Marché, en raison des fréquentes festivités s'y déroulant, devient la Place des Fêtes.

La Varenne - Fête aérostatique. Gonflement d'un ballon et Kiosque à musique sur la place des Fêtes
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Auguste Marin (1857-1941), maire de Saint-Maur-des-Fossés de 1908 à 1941, qui sera surnommé « le père aux squares » en raison de son goût immodéré pour les jardins publics dont il ornera sa ville, est probablement l'instigateur de la construction du Kiosque à musique de La Varenne-Saint-Hilaire.
Edifié en 1908 sur la Place des Fêtes (place du Marché), une fête grandiose est organisée à l'occasion de l'inauguration de ce dernier, et une montgolfière est à nouveau lancée pour cet événement. De forme octogonale, ce kiosque aux colonnes de fonte soutenant une toiture en zinc est élevé sur un soubassement de pierre ; un escalier de sept marches donne accès à la scène entourée d'un garde-corps en fer forgé. L'édicule sera, quelques mois après, entouré d'une plantation de quelques massif bas et d'une grille de protection en fer.

La Varenne - Fête aérostatique. Vue de la place pendant la Fête lors de l'inauguration du Kiosque à musique en 1908
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Et comme on peut le constater, à peine deux ans plus tard, dès le 20 janvier 1910, les arbustes entourant le kiosque, tout comme les arbres disséminés autour de la Place, pourront se passer des soins d'arrosage ! Ce jour-là, la crue de la Marne provoque une enième inondation sur la Varenne Saint-Hilaire : le Kiosque à musique a les pieds dans l'eau et la Place des Fêtes est totalement submergée ; des barques font le va et vient entre les maisons. Les Varennais n'en sont pas à leurs premiers bains de Marne : les inondations y sont récurrentes, telles celles de 1872, 1876, 1883 ou 1897, dues en grande partie à l'affluent marnais du Grand Morin, et se poursuivent encore les années suivantes comme en 1920 ou en 1924...

La Varenne - Rue du Bac sous les eaux en 1920 - Photos Agence Meurisse.
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Le 25 mai 1929, le conseil municipal décide une nouvelle fois d'agrandir le marché de La Varenne, après en avoir obtenu l'autorisation préfectorale le 16 février 1929. Une expropriation pour cause d'utilité publique est alors décrétée et le tribunal de la Seine en ordonne l'exécution le 26 juillet 1929. Les parcelles n°338 du cadastre, d'une superficie de 2.500 m², appartenant à la veuve Louise Pacon et au sieur Driancourt, situées entre l'arrière de la place des Fêtes (place du Marché) et l'avenue de Chanzy, encadrées par la rue de la Poste et la rue Baudin, deviennent propriété communale et seront ainsi utilisées, dans les années 1960, pour construire un vaste marché couvert, en remplacement des six anciennes halles. (4)

Si le Kiosque à musique a résisté aux diverses crues, la fièvre immobilière et urbanistique des promoteurs a eu raison de lui, dans les années 1950-1960, comme de la Place des Fêtes devenue, c'est tout dire, Place Stalingrad, en 1947. De son côté l'Avenue du Bac s'est substituée à la Rue du Bac.
La musique a disparu, mais il nous reste les paroles ! La java chantée A La Varenne, créée et interprétée en 1930 par l'ancien coureur cycliste converti en chanteur, André Perchicot (1888-1950), et reprise par Georges Brassens en 1980, reste un morceau d'anthologie, souvenir des guinguettes disparues. (5)
Kiosque supprimé.

voir ici la Place des Fêtes devenue Stalingrad de La Varenne-Saint-Hilaire sans son kiosque, aujourd'hui.

LA VARENNE-SAINT-HILAIRE - Le Nouveau Kiosque (L'Inauguration)
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publié par Jean Marc Lun 19 Nov 2018 14:25

11 août 1864 — La Fête patronale de la Varenne Saint-Hilaire des 7 et 8 août, très mouvementée : nombreux concerts, jeux et activités y sont organisés.
— A la fête de la Varenne-Saint-Hilaire, qui a eu lieu dimanche et lundi dernier, un temps superbe a tout favorisé : le dimanche, il y avait concert par les orphéonistes des Enfants de la Belgique ; régates animées par les vaillants canotiers du Sport nautique et par la musique du Sport ; des jeux de toutes sortes ; une fête vénitienne ; pendant toute la nuit un bal en plein air qui a réuni une foule de danseuses luttant de grâce et de légèreté, tandis que la rue principale du pays, ardemment illuminée, projetait ses feux sur tout le paysage alentour.
Le lundi, la musique du 3e régiment de chasseurs à pied, en garnison à Vincennes, conduite par M. Grillet, son chef, a versé à tous les échos des torrents d'harmonie, pendant que les courses aux canards, aux baquets, à la nage, aux pommes, agitaient les flots de la Marne, et que les aspirants aux prix du mât de cocagne se hissaient patiemment jusqu'à son sommet chargé de trophées.
Enfin, un feu d'artifice nautique, pour ainsi dire, a dessiné ses caprices les plus originaux et les plus pittoresques sur la rivière. Les canards pyrotechniques, poursuivis par des nageurs, fendaient l'onde et laissaient échapper de leurs ailes enflammées des milliers d'étincelles qui se reflétaient dans les eaux dorées.

La fête patronale est immuable à La Varenne
2 août 1874 — La Varenne- Saint-Hilaire (chemin de fer de Vincennes). A midi, bombes annonçant la fête. Réception des fanfares. A une heure, jeu des grosses têtes et jeu des roses. A deux heures, grande représentation dramatique : artistes de Paris ; fanfares de La Varenne et du Parc, dirigées par M. Artus. A cinq heures, courses de vélocipèdes. Brillantes illuminations ; promenades sur l'eau ; bal splendide. Lundi : continuation de la fête. Grande tombola.
9 août 1874 — La Varenne-Saint-Hilaire (chemin de fer de Vincennes). A une heure, course en baquets, course aux canards. A deux heures, grandes régates courses à la rame, à la voile, en périssoires, etc. médailles de bronze et d'argent. Grand feu d'artifice. Feux de Bengale dans les îles et sur les berges. Illuminations générales. Une médaille sera décernée au bateau le mieux illuminé. Grande retraite aux flambeaux avec drapeaux, bannières, lanternes vénitiennes, musique et fanfares, etc.
8 août 1875 — La Varenne-Saint-Hilaire (chemin de fer de Vincennes). Fête communale, jeux et amusements divers, marchands forains, saltimbanques, etc.
12 août 1877 — La Varenne-Saint-Hilaire (Gare de la Bastille). Grandes régates grand bal feu d'artifice ; retraite aux flambeaux.
5 août 1883 — La Varenne Saint-Hilaire (gare de la Bastille). — Grandes régates organisées par la Société nautique de la Marne, avec le concours de la musique municipale de Saint-Maur-les-Fossés ; fête vénitienne, feux de Marne. — Lundi, mât de beaupré et mât de cocagne. — Jeudi, bal d'enfants.
12 août 1883 La Varenne-Saint-Hilaire (gare de la Bastille, station de la Varenne-Chennevières). — Grandes régates, courses en périssoires et à la voile, feu d'artifice, retraite aux flambeaux. Lundi, tombola.

6 et 7 août 1882 — Exposition générale des produits horticoles à la Varenne-Saint-Hilaire à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle place du Marché rue du Bac
La société d'horticulture de Saint-Maur-les-Fossés (Seine-et-Oise), fondée il y a quelques années, avait organisé sous des tentes spéciales, une exposition générale des produits horticoles à la Varenne-Saint-Hilaire, le dimanche 6 août et jours suivants.
Cette exposition qui coïncidait avec la fête patronale de cette localité, offrait assez d'intérêt dans son ensemble qui était très gracieux et coquet.
En dehors des produits horticoles proprement dits, il y avait plusieurs lots de roses très importants, très beaux et très frais.
En plus de ses plantes ornementales de serre chaude, de sa collection de palmiers en 48 variétés, de ses Broméliacées inédites du Brésil et de son lot de Gynura Aurantiaca.
M. S. Cochet, horticulteur-rosiériste à Suisnes, près Brie-Comte-Robert, avait exposé un lot superbe de 300 variétés de roses hybrides remontantes, dans lesquelles on comptait 72 variétés de roses thés et noisettes, et 48 variétés de roses mises au commerce dans les quatre dernières années.
Cette importante collection était entourée ou gracieusement bordée par 250 roses en mélange, plus cent fleurs splendides de Paul Neyron, 100 fleurs de la Gloire de Dijon, 50 fleurs 4e Jules Margottin, etc.
Le jury a décerné à M. Cochet, pour ses lots, deux médailles d'or qui lui ont valu le prix d'honneur, médaille d'or de la société.
Un autre très beau lot de roses comprenant environ 280 variétés, dans lesquelles on comptait beaucoup de nos dernières roses nouvelles, avait été présenté au concours par MM. Gautreau père et fils, rosiéristes à Brie-Comte-Robert, à qui le jury a décerné un premier prix, médaille en vermeil de première classe.
(Journal des Roses du 1er septembre 1882)

La Varenne - Place du Marché et la Poste — Le Marché rue du Bac
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Festivals musicaux, ballons captifs, fêtes nautiques ; casino de la rue du Bac
9 août 1890 — La Varenne-Saint-Hilaire. — Grand festival libre d'orphéons, d'harmonies, de fanfares et trompettes ; illuminations, feu d'artifice ; retraite aux flambeaux ; bal de nuit. — Lundi à 2 heures : tirage de la tombola.
5 septembre 1891 — Ce soir, également, représentation extraordinaire au profit d'une œuvre de bienfaisance, au casino de la Varenne-Saint-Hilaire.
14 mai 1892 — La Varenne-Saint-Hilaire. — Fête du printemps dite des « Mûriers Prospérité ». Festival et concours de musique ; course de vélocipèdes, courses à pied ; enlèvement d'une montgolfière.
Bal de nuit, concert au bénéfice de la caisse des écoles ; feu d'artifice.
13 août 1892 — La Varenne-Saint-Hilaire. — Grand festival d'harmonies, orphéons, fanfares et trompettes ; fête de nuit ; bal. Attractions nombreuses et variées. — Lundi, courses ; jeux divers ; fête nautique ; feu d'artifice sur la Marne. Le soir, grande fête de nuit ; illuminations ; bal.
12 août 1893 — La Varenne-Saint-Hilaire. — Concours de musique, trente-cinq sociétés y prendront part ; fête vénitienne sur la Marne ; courses de vélocipèdes. — Mardi 15, clôture de la fête.
7 mars 1894 — La Varenne-Saint-Hilaire. — Le samedi 10 courant, bal de nuit paré, masqué et travesti, à grand orchestre, donné par l'Union musicale de La Varenne et la Société chorale de Saint-Maur, salle du Casino, 93, rue du Bac, à La Varenne.
10 août 1902 — La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). — Dimanche prochain 10 août, un festival instrumental aura lieu à l'occasion de la fête patronale. Les Sociétés qui désirent y prendre part doivent adresser au plus tôt leur adhésion à M. Lebrun, 93, rue du Bac, à La Varenne-Saint-Hilaire.
9 août 1903 — La Varenne Saint-Hilaire. — A l'occasion de la fête locale un festival d'orphéons, harmonies, fanfares et trompettes aura lieu à la Varenne-Saint-Hilaire, le dimanche 9 août 1903.Chaque société fera entendre deux morceaux. Les prix consisteront en couronnes, palmes, médailles et prix de direction.
14 août 1904 — La Varenne Saint-Hilaire. — Salves de bombes, Concours de régates, panoramas, concerts, bals, théâtres, tir à la cible.

La Varenne - Kiosque à musique place du marché, face au Casino du 93 rue du Bac
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28 juillet 1907 — Fête aérostatique et ascension du ballon La Ville de La Varenne, place du Marché
— La Varenne-Saint-Hilaire (Bastille et tramways). — Fête aérostatique, ascension du ballon La Ville de La Varenne, ballons pilotes et grotesques, lancer de pigeons voyageurs, rallye-ballon par cyclistes.

4 août 1907 — Le quotidien Le Journal organise un festival-concert à La Varenne
— L'Harmonie du Journal (90 anciens musiciens militaires), directeur-Chef : M. F. Cavaillé-Massenet.
Dimanche 4 août 1907. La Varenne Saint-Hilaire. A 2 h. 30 à la gare, réception de l'Harmonie du "Journal" par le Comité. Défilé.
A 3 h., pont de Chennevières, Si j'étais Roi (ouverture). Ad. Adam. — A 3 heures 30, coin de la rue du Bac et de la rue du Cercle : Grande Valse de Concert. Chabas. — A 4 heures, coin de la rue du Bac et de la rue de l'Union : Les Vêpres siciliennes (fantaisie). Verdi. — A 4 heures 30, coin des rues du Bac et Saint-Hilaire : Poète et paysan (ouverture). Von Suppë. — A 5 heures, à la gare : Marche indienne. Sellenick.

18 au 20 et 26 avril 1908 — Inauguration d'un cinématographe et fête printanière
La Varenne-Saint-Hilaire (Bastille et tramways nogentais). — Fête printanière, 19 avril Inauguration d'un cinématographe, fête de nuit. — 20 avril : Fête foraine de jour et de nuit. — 26 avril : continuation de la fête. Illuminations de la place des fêtes, tirs, concerts, bals, balançoires.

LA VARENNE - Fête Aérostatique (1908) - Le Gonflement
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publié par Rigouard Jeu 5 Juin 2014 08:03

8 août 1909 — Festival d'harmonies et de fanfares
— La Varenne Saint-Hilaire (Seine). — Un festival classé d'harmonies et de fanfares aura lieu à La Varenne le dimanche 8 août 1909.
Il comprendra : 1° Lecture à vue à 9 h. ½ du matin ; 2° Exécution, audition d'un morceau de choix à 1 h. ½ ; 3° Concerts donnés par les sociétés adhérentes à 3 h. ½ ; 4° Défilé obligatoire à 4 h. ½ ; 5° Exécution d'un morceau d'ensemble et de la « Marseillaise » suivie de la distribution des prix, à 5 heures.
Les récompenses consisteront en médailles, palmes et couronnes. Chaque société recevra une prime de déplacement de 75 fr. pour les sociétés de 1re division ; 50 fr. pour la 2e, 40 fr. pour la 3e division.
Les adhésions, dont le nombre sera linité, seront reçues jusqu'au ler juillet, par M. Boulay, secrétaire général, 88, rue du Bac, à La Varenne.


Quelques concerts sur le Kiosque à musique de la Place des Fêtes de La Varenne
17 juillet 1909 — Concert de 9 h. à 10 h. La Varenne Saint-Hilaire. Place de la Fête. Union musicale de la Varenne-Saint-Hilaire. Chef : M. Beylick.
— Flottez drapeaux, allegro (Paradis). — Ouverture Fantastique (Jouvaert). — Premier Aveu, valse (Signart). — Le Grand Mogol (Audran). — Gavotte (Jay). — Bohême Joyeuse (Ithiez).

4 septembre 1909 — Concert de 9 h. à 10 h. La Varenne Saint-Hilaire. Union musicale de la Varenne-Saint-Hilaire ; directeur : M. Beylick.
— Ké-son, pas redoublé (Bidegain). — La Poupée de Nuremberg, ouverture (Adam). — Valse rêvée (Gregh). — La Fille du régiment, fantaisie (Donizetti). — Mazurka de concert (Vivet). — Paris-New-York, allegro (Romsberg).

La Varenne - Inauguration du Kiosque à musique de la place des Fêtes, musique du 46e Régiment d'infanterie — Aéroplane au-dessus du Kiosque à musique
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Le film des inondations de janvier 1910 à la Varenne
— 22 janvier. A La Varenne, les rives sont submergées, les caves inondées.
— 24 janvier. La Varenne et Chennevières sont complètement envahis. Les rues avoisinant les quais semblent de petites rivières.
Tout service de voitures est suspendu et pour faire les provisions, pour vaquer à leurs occupations, les habitants empruntent des barques et le tableau est des plus curieux de tous ces gens qui abordent leurs domiciles, les boutiques et descendent de bateau pour rentrer chez eux.
— 27 janvier. Dans la boucle de la Marne, la situation s'est aggravée et le service de ravitaillement organisé par près de trois cents bateaux à Saint-Maur, Nogent-sur-Marne, Joinville et Champigny fonctionne constamment ; beaucoup de personnes sont parties.
Depuis hier, la crue a augmenté de 40 à 50 centimètres.
A la Varenne-Saint-Hilaire, la digue a été envahie, les rues sont inondées ; elles sont recouvertes de plus d'un mètre d'eau.
— 28 janvier. A Saint-Maur et à La Varenne, l'horizon est loin de s'éclaircir. Dans cette dernière localité, l'eau arrive jusqu'à la Place des Fêtes. On craint que les égouts de la rue du Bac ne cèdent à leur tour, ce qui occasionnerait à La Varenne une catastrophe comparable à celle d'Alfortville. Tout le monde est dans une anxiété mortelle.
— 31 janvier. Le maire de Saint-Maur, M. Marin, conseilleur général, a donné des explications sur la situation.
L'inondation, qui a commencé depuis le 20 janvier couvre actuellement quinze kilomètres de quais et de voies
Mardi dernier, 25 janvier, l'eau, montant de tous côtés, envahissait les parties restées jusqu'alors indemnes, et il fallut procéder au sauvetage des habitants des quartiers de Champignol, La Varenne, les Mûriers et faire appel aux pontonniers du génie.

LA VARENNE - Place du Marché, le Kiosque. Inondations de Janvier 1910
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publié par Jean Marc Lun 19 Nov 2018 14:25

A peine essoré et séché, le kiosque à musique reprend ses concerts estivaux, les fêtes et carnavals font de même.
18 juin 1910 — Concert de 9 h. à 10 h. Kiosque de La Varenne. Programme : — Le Loiret, allegro (Lointier). — Gloires françaises, ouverture (Hofsmeister). — Parfum d'éventail, valse (Nico-Ghika). — Ballet antique. (Guillemant). — Bien faire, mazurka (Maquet). — L'Elégant, pas redoublé [Richoux).
14 août 1910 — La Varenne Saint-Hilaire (Bastille, Grande Ceinture, tramways nogentais).
— Carnaval d'été. Dimanche : Meeting de natation, concours de plongeons, pantomime nautique, tourbillon humain, water-polo. — Lundi : Courses des grosses têtes en bachots, mât de beaupré, bataille de fleurs sur l'eau, concours de bateaux fleuris, feu d'artifice, fête vénitienne.

20 mai 1911 — Concert de 9 h. à 10 h. La Varenne Saint-Hilaire (kiosque). — Union Musicale de La Varenne. Directeur, M. J. Beylick. Programme : — Fier Soldat, allegro (Andrieu). — Poète et Paysan, ouverture (Auber). — Gavotte naïve (Trespaillé). — Panurge, fantaisie (Planquette). — La Veuve Joyeuse, valse (Lehar). — Le Phocéen, marche (Kokoski).
26 août 1911 — Concert civil de 9 h. à 10 h. La Varenne Saint-Hilaire. Place des Fêtes. Union Musicale de La Varenne ; directeur : M Beylick. Programme : — Boccace (F. de Suppé). — Le Grand Mogol (J. Parès). — Premier Essai (Vivet). — Marche Turque (J.-B. Dias). — La Fille du Régiment (Donizetti). — Parfum d'Eventail (Nico Ghika).
29 juin 1912 — Concert de 9 heures à 10 heures. La Varenne Saint-Hilaire (place des Fêtes). — Union Musicale de La Varenne-Saint-Hilaire. Directeur, M. Funk. Programme : — Strasbourg, allégro (Andrieu), — Sélection sur Mireille (Gounod). — Premier Aveu, valse (Signard). — Suite de ballet en cinq parties (Popy). — Polka des Oiseaux (X.),
6 octobre 1912 — La Varenne Saint-Hilaire, de 2 à 4 heures, Kiosque Place des Fêtes. Union Musicale de la Varenne-Saint-Hilaire, chef : M. Funck. Programme : — Les Cadets d'Autriche (Parés). — Les Fantômes, ouverture (Coquelès). — Si tu voulais (Turine). — Mireille, fantaisie (Gounod). — Miss Helyett, valse (Audran). — Le Florentin, allegro (Allier).
31 mai 1913 — Concert à 9 heures. La Varenne (Kiosque place des Fêtes). — Union musicale. Directeur, M. H. Funke.
— Tip-Top, allégro (Allier). — Ouverture des Diamants de la Couronne (Auber) — Ballet de Sylvia (Léo Delibes). — Les Fantômes (Coquelet). — Saint-Georges, marche (Allier).

30 août 1913 — La Varenne Saint-Hilaire (place des Fêtes). Union musicale de la Varenne-Saint-Hilaire, directeur M. Funcke. Programme : — Le Bienheureux, allegro (Leroux). — Le Lac des Fées, ouverture (Auber). — Fantaisie pour clarinette (Nattès). — Les Murmures de la Mer (Comès). — Le Cimbre, allegro.
13 juin 1914 — Concert de 9 h. à 10 h. La Varenne Saint-Hilaire (Place des Fêtes). Union Musicale, directeur M. Funcke. Programme : — Fier Soldat (Andrieu). — Terpsichore (Ganne). — Couleurs du soir (Roux). — Mosaïque sur Carmen (Bizet). —Le Magyar (Allier).
27 juin 1914 — Concert de 9 h. à 10 h. Union Musicale, directeur M. Funcke. La Varenne-Saint-Hilaire (kiosque de la place des Fêtes). Programme : Flottez drapeaux. Paradis. — La Croix de Lorraine. Daunot. — Concerto pour trombone. Roussel. — Ballet antique. Guillement. — Salut lointain. Doring,

La Varenne - La Place des Fêtes et le Kiosque de la musique
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1er août 1920 — Cavalcade historique de la Varenne-Saint-Hilaire
— Il y avait foule, hier après-midi, dans le coquet quartier de la Varenne-Saint-Hilaire, dont c'était la fête. Des milliers de promeneurs, venus de Paris et des communes environnantes, se pressaient dans les rues principales et sur les bords verdoyants, enguirlandés et fleuris de la Marne. On n'était pas accouru, là uniquement pour respirer le bon air ; on y était venu à l'annonce d'une cavalcade historique qui réservait des surprises étourdissantes.
Le défilé des cavaliers et des chars eut, en effet, un gros succès. Les organisateurs s'étaient ingéniés à rénover « les moyens de transport à travers les âges ». Et parmi ces moyens de locomotion, on remarquait le « rapide » de
Sucy, formé d'un convoi de trois voitures à bras, sur lesquelles on avait charpenté une locomotive traînant deux wagons de voyageurs, le tout camouflé avec goût.
Le char de l'avion, postal fut également acclamé. L'aviateur planait au-dessus des mansardes de Pierrot et de Colombine et leur lançait, sans mettre trop d'avance à l'allumage, des billets amoureux. Les Neurasthéniques de Saint-Maur, en chapeau boër, avec bigophones, ont fait voir, qu'en l'occurrence, ils n'engendraient pas la mélancolie. Il n 'est pas jusqu'au cycliste qui, sur sa bécane, transportait tous les ustensiles de ménage, pour combattre la crise des transports. Enfin, à côté de la vieille guimbarde, on vit l'auto-car de luxe dans lequel avaient pris place tous les « légumes » de Saint-Maur, y compris le maire, M. Marin, et le député, M. Adolphe Chéron.

La Varenne - Cavalcade du 1er août 1920 rue du Bac : Le Rapide de Sucy — Char des rois fainéants (clichés agence Roll)
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16 juillet 1922 — La République de Montmartre à la Varenne-Saint-Hilaire.
— Invité aux fêtes qui auront lieu le 23 courant à la Varenne-Saint-Hilaire, le citoyen Joé Bridge, président de la République de Montmartre, vient de donner l'acceptation de tous les membres de son comité.
« Ce sera pour nous, ajouta-t-il, l'occasion de découvrir la Varenne et d'en faire le port de guerre de la République de Montmartre ».
A quoi la Comité des fêtes de la Varenne répond par une mobilisation en règle.
— Citoyens, la Varenne est en danger !...
: « La République de Montmartre a jeté son regard d'envie sur notre joli port de la Varenne, pour en faire son port de guerre. Laisserons-nous, sans résister, se commettre cet attentat ? subirons-nous, en esclaves, le joug de la République de Montmartre ?
« Aux armes, citoyens. Répondons à la violence par la force, avec l'aide de nos amis et alliés de Chennevières que tous les défenseurs, mâles et femelles, en état de porter les armes, endossent leur vieil uniforme de garde-française ou de sans-culotte, avec cocarde tricolore et se trouvent, le 23 Juillet, à 10 heures de relevée, au pont de Chennevières pour la défense de nos rives »
Il est donc à présumer qu'on ne s'ennuiera pas à la Varenne, le jour de la bataille annoncée.
Voici d'ailleurs le programme :
Samedi 22 Juillet, arrivée de la flotte de la République de Montmartre ; embrasement des rives de la Marne, concours de façades lumineuses et de décoration : bals de nuit costumés.
Dimanche 23, de 9 à 10 h., bombardement des rives de la Marne par la flotte de la République de Montmartre ; à 10 h., au pont de Chennevières, reddition de la ville, remise solennelle des clefs ; à 14 h. 30, concours de bateaux fleuris, fête nautique, concert. Le soir, gala Fragson.

La Varenne - La République à Montmartre en virée à La Varenne, le 23 juillet 1922 (clichés agence Roll)
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5 août 1928 — Fête musicale de La Varenne
— La Varenne Saint-Hilaire (Seine). — Le comité des fêtes de la Varenne-Saint-Hilaire (sur la ligne de la Bastille) organise une fête musicale qui ne sera ni un concours, ni un festival. Il convie les harmonies et fanfares désireuses de passer une belle journée dans un site enchanteur, à venir donner un concert, chacune dans un emplacement déterminé, le 5 août prochain.
Une prime en espèces sera accordée aux sociétés participantes : de plus des arrangements spéciaux pourront être pris concernant les frais de déplacement. Pour tous renseignements et toutes propositions, s'adresser à M. Léo Granville, 103, faubourg St-Denis. Paris Xe.

Avant que disparaître définitivement, le Kiosque à musique donne encore de la voix !
20 juin 1929 — Concert à 20 h. 30. Saint-Maur-des-Fossés (kiosque de la Varenne, place des Fêtes). — Harmonie municipale et Cercle-choral la Concordia (M. Jutard). Programme : — Le Magyar, marche (Allier); La Poupée de Nuremberg, ouverture (Adam). — Ballet d'Isoline (Messager). — Griserie, valse (A Bosc). —Hymne à la nuit, chœur (Rameau). — Angleterre-Amérique, chœur (Payne et Bishop). — La Vivandière, fantaisie (B. Godard). — Rose-Marie, opérette (R. Friml).
31 mai 1931 — Concert à 17 h. 30. La Varenne-Saint-Hilaire (place des Fêtes). L'Union musicale (M. Funcke). Programme : Les Cadets, marche (Souza). — Le Domino noir, ouverture (Auber). — Ballet d'Hamlet (A. Thomas). — Le Barbier de Séville (Rossini). — En avant, allegro (Menzel).

La Varenne Saint Hilaire - Vue aérienne de la Place du marché
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Sociétés musicales actives à La Varenne en 1909 :
Union musicale de La Varenne-Saint-Hilaire (harmonie), fondée en 1885, président Thiabot, direction Chabert, 50 exécutants ;
Société chorale de la Varenne-St-Hilaire, créée avant 1882, direction Gambier, 25 exécutants ;
Société de clairons et tambours de la Varenne-St-Hilaire (Les Vétérans), direction Lemarchand.
En 1895 : Le Réveil de La Varenne (société de Trompettes), direction Picard.

Autres formations musicales actives à Saint-Maur-des-Fossés en 1909 :
La Lyre (harmonie), président Hirsch, administrateur A. Pitre, directeur Gourdin, 45 exécutants ;
Estudiantina de Saint-Maur, président d'honneur Ph. Gallois, président Lafont, direction Valin ;
Harmonie de Saint-Maur, fondée en 1900, direction Bideau. 42 exécutants ;
Choral de St-Maur-les-Fossés, président Dufaur d'Allaric, direction Charles Colombo, 30 exécutants ;
Société des clairons et tambours d'Adamville, direction Jacquin ;
Société des Concerts classiques de St-Maur, président-directeur M. Watel.

(1) Le Bac de La Varenne-Saint-Hilaire
Le Bac qui franchissait la Marne de La Varenne à Chennevières, à l'extrémité du Chemin de Saint-Maur au Bac de La Varenne, a été immortalisé par Camille Pissarro en 1864 dans une toile conservée au musée d'Orsay de Paris intitulée Le bac à La Varenne Saint-Hilaire. Cette oeuvre appartenait au célèbre docteur Gachet à Auvers-sur-Oise, l'ami de Vincent Van Gogh. Pissarro a résidé à La Varenne de 1863 à 1866. voir ici, toile de Pissarro)

(2) Le Pont de La Varenne à Chennevières
La concession du Pont reliant La Varenne (Seine) à Chennevières (Seine et Oise), qui devait prendre fin en 1906 est finalement rachetée le 1er mars 1900 par les départements à raison de 43.058 francs 25 chacun, l'Etat prenant en charge 28.705 francs 05. Soit un total de 114.822 francs.
Le 9 février 1906, le conseil municipal de Saint-Maur lance encore un emprunt de 30.000 francs remboursable en 30 ans, destiné à payer le solde du pont de Chennevières...


(3) Parcelles n° 338 du cadastre, expropriées pour agrandissement du marché de La Varenne
N° 1 du plan. — Section B, n° 338 p du cadastre. — Lieu dit Saint-Hilaire. — Driancourt, 5, avenue de Chanzy, à Saint-Maur. — Contenance, 1.500 m².
N° 2 du plan. — Section B, n° 338 P du cadastre. — Lieu dit Saint-Hilaire. — Veuve Pacon (Louise) née Noiseux, 11, rue d'Alger, à Paris. — Contenance, 989 m² 82.

(4) A La Varenne (1930) — Java chantée — Paroles de Marc Hely (1887-1961), Musique de J. Jekyll.
— Créée et interprétée en 1930 par André Perchicot (1888-1950), coureur cycliste devenu chanteur.
— Reprise par Georges Brassens en 1980.


A La Varenne, java chantée (1930)
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Re: Kiosques à Musique

LABASTIDE-ROUAIROUX - Rue Victor Hugo et Place Jean-Jaurès
(TARN)
Dans les années 1880, la petite place de la Mairie de Labastide-Rouairoux se présente avec deux travées d'arcades, l'une longeant la future rue de la République, la seconde située en vis à vis, perpendiculaire à la rue Victor-Hugo : ces arcades publiques sont surmontées d'un premier étage habité. La mairie est implantée, quant à elle, en prolongement des arcades sur la rue de la République.

Labastide-Rouairoux - Arcades place de la Mairie et rue Victor Hugo à gauche — La Mairie et les arcades rue de la République
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En dépit de son exiguïté, la place de la Mairie accueille les marchés hebdomadaires, tout comme les foires annuelles ; celles-ci se déroulent, de longue date, les 10 septembre et 10 décembre. En 1853, à la suite d'une réclamation du Conseil municipal auprès du Conseil général du Tarn, il est décidé de transférer ces foires au 20 septembre et au 8 décembre, les jours de foires de ses voisines Mazamet et La Salvetat coïncidant avec les siennes.
Le 22 février 1885 le conseil municipal, sollicitant à nouveau le Conseil général, afin qu'on lui accorde une nouvelle foire pour le deuxième lundi de janvier, obtient, le 19 avril 1887, la création de celle-ci pour le 2 janvier.

Labastide-Rouairoux - Place de la mairie et rue de la République, marché et foire
Lors des foires et marchés, les étalages sont installés tout au long de la rue de la République et des Arcades jusqu'à la route Nationale de Castres à Montpellier, le futur boulevard Sadi Carnot.
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Jusqu'en 1905, peu de formations musicales font parler d'elles sur cette ville d'apparence tranquille, pas si paisible que cela, puisqu'un certain 27 décembre 1851, la Garde nationale est mise sous les verrous après avoir été contrainte de rendre ses armes précisément à la Mairie. (1)
En octobre 1905, sous l'égide d'Elie Benoit, maire de Labastide de 1904 à 1919, une société musicale est fondée, prenant le nom de
Lyre Bastidienne. Fernand Mercier en accepte la présidence, tandis que H. Bondouy en assume la direction. Afin de financer les instruments de musique nécessaires, une collecte publique est lancée.
Le 19 novembre 1905, lors des réunions se déroulant à la mairie, les statuts de l'harmonie sont adoptés ; les souscriptions des donateurs s'élèvent déjà à 508 francs 70.
Officiellement, l'association musicale La Lyre Bastidienne de Labastide-Rouairoux est créée le 18 juin 1906. (Journal Officiel du 17 février 1907) Son objet social :
faire entendre aux habitants de notre localité l'exécution d'une bonne musique par des concerts gratuits donnés périodiquement.

N'ayant pas de lieu précis pour installer ses musiciens, et notamment de Kiosque à musique, la Lyre Bastidienne et ses bientôt cent exécutants, aux dires de ses organisateurs, offre ses prestations sur la place de la Mairie, mais également dans la cour du Café Grand Hôtel Maury ; au Bosquet du Galinel ; au Café des Arts tenu par M. Baptiste Maffre, conseiller municipal ; devant le café Lignon ; devant le Café Turc ; dans la salle des Métiers à tisser de l'ancienne usine de l'ancien maire M. Vabre ou encore dans la cour du café des Fleurs...
Après huit ans de succès, la Lyre Bastidienne semble avoir disparu lors du conflit 1914-1918, probablement en partie décimée, malgré son intention de continuer, confirmée par un nouvel enregistrement de son existence du 25 février 1914, publié sur le Journal officiel du 8 mars 1914.

A partir des années 1920, la place de la Mairie, devenue place Jean-Jaurès, est profondément modifiée : la municipalité fait supprimer le bâtiment aux arcades qui longe la rue de la République et fait agrandir la mairie en accolant une façade et un fronton sur son mur pignon qui devient ainsi l'entrée principale de l'hôtel de ville.
Un Kiosque à musique est édifié, semble-t-il entre 1922 et 1925, face aux arcades de la place perpendiculaires à la rue Victor Hugo. De forme octogonale, sa toiture en zinc repose sur des colonnes en fonte ; une grille en fer, en guise de balustrade, est scellée sur son soubassement en pierre.

Plan de Labastide-Rouairoux en 1838
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Plans de la place de la Mairie de Labastide-Rouairoux en 1838 et après 1930
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Vers 1960, un nouveau kiosque octogonal, en bois et en béton, est édifié en remplacement du premier qui était apparemment devenu trop vétuste. Celui-ci, quelques années plus tard, disparaît à son tour.
Le docteur Henri Gauch, décédé en 1972, donne son nom à la rue Victor Hugo.
Kiosque supprimé.

voir ici Place Jean Jaurès sans son kiosque, aujourd'hui.(1/3) (2/3) (3/3)

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publié par Jean Marc Ven 23 Nov 2018 14:36

31 octobre 1905 — Naissance de la Lyre Bastidienne
— Labastide-Rouairoux. — Dans sa réunion d'hier la société musicale s'est constituée d'une façon définitive sous le nom de Lyre Bastidienne. La cotisation des membres participants a été fixée à deux francs par mois, jusqu'à complet paiement des instruments. Elle sera réduite ensuite si la situation financière le permet.
Les cours de solfège seront commencés jeudi prochain 2 novembre à sept heures et demie du soir à la mairie.
A l'unanimité des membres présents, il a été décidé d'offrir la présidence honoraire de la société à MM. Elie Benoit, maire de Labastide, et à Eugène Barthe, négociant.
M. Fernand Mercier, a été acclamé pour la présidence effective alors que MM. Moïse Andrieu, Elie Faussié et Gustave Armengaud, paraissent, aux yeux da la société tout désignés pour les vice-présidences prévues aux statuts.
MM. Fernand Pech et Moïse Brenac, dont le dévouement est connu de tous, ont été désignés pour les fonctions de secrétaire et de trésorier.
Le secrétaire-adjoint, l'archiviste et les membres qui d'après les statuts doivent former la commission administrative concurremment avec les membres désignés ci-dessus seront pris parmi les membres actifs de la société et feront l'objet d'une désignation ultérieure.
Une délégation a été nommée pour porter ces décisions à la connaissance des intéressés qui, sans aucun doute, feront bon accueil à l'appel qui leur est adressé.
Leur dévouement connu de tous et leur expérience seront un sûr garant de la bonne marche de la jeune société.
La réussite de cette tentative est encore subordonnée à l'intérêt que le commerce local et toute la population bastidienne apportera à sa réalisation.
A cet effet, il a été décidé de dresser une liste de souscription qui sera présentée à domicile et dans toutes les maisons sans exception.
Cette souscription, dont le détail sera adressé aux journaux locaux, sera uniquement affectée à l'achat des instruments nécessaires.
Cet appel sera sûrement entendu de tous.
La moindre obole aura pour la jeune société une grande valeur et constituera le meilleur stimulant pour arriver en peu de temps à donner au public bastidien une première audition.

19 novembre 1905 — Réunion de La Lyre Bastidienne à la Mairie
— Dimanche 19 courant, la commission administrative et les membres exécutants de la Lyre Bastidienne se sont réunis à la mairie pour discuter les statuts.
A 3 heures précises, M. le président ouvre la séance et donne la parole à M. le secrétaire pour la lecture des statuts. Les articles au nombre de 19, ont été adoptés à l'unanimité.
Sur l'observation du président, deux articles supplémentaires concernant, l'un la propriété des instruments, l'autre relatif à la commandite ont été ajoutés aux statuts. La séance a été levée au milieu de la satisfaction générale ; la présence à cette soirée de tous les membres de la commission administrative ayant prouvé aux membres exécutants l'intérêt qu'ils portent au développement de la jeune société.
Total des souscription encaissées : 508 frs 70.

12 et 13 mai 1906 — La première tournée de la Lyre Bastidienne. Concerts Place de la Mairie, cour de l'hôtel Maury, Bosquet du Galinel...
— A l'occasion de la première sortie de la Lyre Bastidienne, voici le programme du concert qui sera donné, sous les auspices de cette Société, ce soir 12 mai, à 8 heures du soir, dans la salle des Métiers à tisser de l'ancienne usine de M. Vabre :
Première partie. — 1. Salut à Labastide, défilé, par l'Harmonie. — 2. L'Auvergnat, chansonnette comique. — 3. La Patrie du Petit Paul, romance. — 4. La Mouche, monologue. — 5. Concerto pour clarinette et piano. — 6. La Fanfare de Trépigny-les-Melons. — 7. Provence, chœur, par l'Orphéon. — 8. La Fanfare de Nonancourt, bouffonnerie musicale. — 9. Un témoin qui n'a rien vu, chansonnette comique. — 10. Verbalisons, duo bouffe.
Deuxième partie. — 1. Ouverture, par l'Harmonie. — 2. L'Enragé, monologue. — 3. Le Chartreux, scène dramatique. — 4. Ne la tue pas, scène-conférence. — 5. Jean Noël, romance. — 6. Les deux Pochards, saynète. — 7. Patrie, chœur, par l'Orphéon. — 8. Baptistou, chansonnette comique. — 9. Jocelyn, romance. — 10. L'infâme Picratos, saynète comique.
Le dimanche 13 mai, à 9 heures du matin, une aubade sera donnée au président d'honneur et au président effectif de la Société. De 4 à 5 heures du soir, l'Harmonie exécutera, dans la cour Maury, le programme suivant :
1. Salut à Labastide (J. Bondouy). — 2. Ouverture de concert (X). — 3. Le retour de la chasse, fantaisie (Bléger). — 4. Fleur de Mai, fantaisie (Boujean). — 5. Mes adieux au 63e, défilé, arrangé par J. Boudouy.
Nous ne saurions trop engager tous ceux qui s'intéressent au développement de la Société musicale, à assister à la soirée récréative du samedi 12 mai, le bénéfice qui en résultera devant être appliqué au paiement du solde
des instruments acquis. Le prix des places a été fixé par la commission administrative ainsi qu'il suit :
Premières, 2 fr. ; secondes, 1 fr. ; troisièmes, 0 fr. 50.
En outre, pour donner satisfaction au commerce local, la commission a déterminé les emplacements où se fera entendre l'Harmonie dans l'ordre suivant : 1. Cour Maury ; 2. Place de la Mairie ; 3. Bosquet du Galinel.

Labastide-Rouairoux - Grand hôtel Maury, un des lieux de prédilection pour les concerts de la Lyre Bastidienne (cliché Cyril, Cparama) — Rue Victor Hugo, place Jean-Jaurès et Kiosque à musique
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17 mai 1906 — Compte rendu des concerts de la Lyre Bastidienne du 12 mai
— Le concert organisé par la Lyre Bastidienne a été très brillant. Nous ne pouvons que féliciter les personnes dévouées qui ont bien voulu prêter leur concours pour l'organisation de cette soirée et qui ont interprété leurs rôles à la satisfaction générale. Les musiciens et les orphéonistes ont brillamment exécuté les morceaux du programme. MM. Aussilloux, Barthès et Maffre ont été applaudis dans leurs romances, monologues et chansonnettes comiques. MM. Delmas, Régis, Fontès, Bousquet et Lignon, ont soulevé la gaîté de la salle avec la Fanfare de Nonancourt. Le talent de MM. Bondouy, Cardaillac, Curvale et Prom est au-dessus de tout éloge. La salle a souligné par des applaudissements la satisfaction éprouvée.
Au nom de la Lyre Bastidienne, nous leur adressons à tous nos sincères remerciements.
La grâce et la gentillesse des deux charmantes quêteuses, Mlles Gensses et Milhau, n'a pu qu'influer sur le résultat de la quête ; le produit s'élevant à la somme de 74 fr. 10, a été versé entre les mains de M. le président du Bureau de bienfaisance.
Au nom des pauvres, merci !

Quelques concerts de la Lyre Bastidienne
30 septembre 1906 — Labastide-Rouairoux. Voici le programme du concert qui sera donné par la Lyre Bastidienne, le dimanche 30 septembre, de 2 à 3 heures : L'Avenir, pas redoublé. — La Grotte de Calypso, ouverture. — Tyrolienne de Guillaume Tell, fantaisie. — Cécile, fantaisie. — Les Ruines de Palmyre, fantaisie.
4 avril 1908 — Harmonie Lyre Bastidienne. — Voici le programme du concert qui aura lieu demain dimanche, de 4 à 5 heures du soir, devant le Café des Arts tenu par M. Baptiste Maffre : 1. Les Jeunes Musiciens, pas redoublé (Mougeot). — 2. Ciao, célèbre valse italienne (Bouchel). — 3. Poudre de Riz, mazurka (Romain). — 4. Fleur de Rosée, air varié (Blancheteau), soliste, M. Aimé Fabre. — 5. Viens Poupoule (Coquelet).
24 juin 1908 — Lyre Bastidienne. — Programme qui sera exécuté le 24 juin devant le Café Turc, de 5 à 6 heures : 1. Charlemagne, pas redoublé. — 2. Fête Villageoise, ouverture. — 3. Errinn, air varié pour clarinette ; 4. La Belle Yolande, fantaisie ; 5. L'Hirondelle fugitive, polka.
13 et 14 juillet 1908 — A l'occasion du 14 juillet, la Lyre Bastidienne fera une grande retraite aux flambeaux avec tambours et clairons, le 13, à huit heures du soir, et exécutera le programme ci-dessous le 14, à quatre heures et demie de l'après-midi, devant le café des Arts : 1. Jeanne d'Arc, pas redoublé (Bonjean). — 2. La Grotte de Cypris, ouverture (Poquelet). — 3. Polka récréative avec variations (Morand). — 4. Jardin fleuri, grande fantaisie (Maillauchau). — 5. Les Gloires de la France, fantaisie patriotique.

Concert de bienfaisance du 2 août 1908 organisé par la Lyre Bastidienne
1er août 1908 — Annonce du Concert de bienfaisance.
— Nous rappelons à MM. les membres honoraires de la Lyre Bastidienne, au public bastidien et aux intéressés de la région, que le concert annoncé sera donné dimanche prochain 2 août, à huit heures précises du soir, pour être terminé vers onze heures afin que nos voisins de la ligne de Castres puissent rentrer chez eux, s'ils en ont le désir, par le train de minuit.
Indépendamment des quelques morceaux de choix que la Lyre Bastidienne exécutera, l'Orchestre symphonique de Mazamet, composé de seize musiciens d'élite, donnera quelques numéros et accompagnera les diverses parties
de chant du programme. En outre, deux comiques de réel talent et deux romanciers des plus agréables se feront entendre. En somme, excellente soirée en perspective, qui promet d'être un vrai régal pour les amateurs de chant et de musique.
Le programme reste le même avec, en plus, Faust, fantaisie, qui sera exécutée par la Lyre Bastidienne, et deux ou trois numéros comiques, qui seront donnés par l'inénarrable M. Bouygues fils.
Qu'on se hâte de retenir les places, car le nombre des cartes est limité. On peut les retenir par correspondance en s'adressant à la Lyre Bastidienne.
7 août 1908 — Compte rendu du concert de bienfaisance
— La petite fête organisée par la Lyre Bastidienne qui fut contremandée le 19 juillet par suite du mauvais temps, fut donnée dimanche dernier. Favorisée par une température de rêve, la soirée fut on ne peut plus délicieuse, et les deux concerts tout à fait réussis.
Les quelques morceaux exécutés l'après-midi par la Lyre, dans la cour du Café Maury, furent très applaudis. Nos amis de l'Orchestre Symphonique de Mazamet, qui sont tous de vieux musiciens, constatèrent avec plaisir que notre jeune Société avait fait de grands et rapides progrès. Encore quelques mois de bonnes répétitions et nous aurons, à Labastide, une musique parfaite.
A 6 heures, le banquet, annoncé avait réuni chez M. Fabre tous les amateurs de chant et de musique, aux côtés de M. le président de la Lyre Bastidienne et des membres de la commission. Le temps étant très limité, on mit les bouchées doubles ; quelques toasts furent hâtivement portés : on but à la bonne confraternité, à la prospérité réciproque des Sociétés musicales et on se dirigea vers la cour des écoles où avait lieu le concert du soir.
Un public très nombreux avait déjà envahi les premières places. Bientôt tous les bancs se garnirent, et, au lever du rideau, deux cents spectateurs environ ne purent s'asseoir. De ce côté, on peut donc dire que le succès dépassa les prévisions des organisateurs.
La Lyre Bastidienne ouvrit le concert par Faust fantaisie toujours agréable à entendre, et dont l'exécution fut très réussie. L'Orchestre Symphonique de Mazamet donna ensuite quelques morceaux, et nous pouvons affirmer, parce que c'est l'exacte vérité, que jamais on n'entendit à Labastide de la musique aussi fine, aussi douce et aussi délicieuse. L'amateur romancier, très connu et très aimé du public bastidien — et qui nous contriste en nous interdisant de publier son nom — se fit encore chaleureusement applaudir. M. Abel Amalric, dans son solo de clarinette aussi.
La Valse Viennoise, exécutée avec une maestria parfaite par Mme et M. Bruey, fut le charme même. Vinrent ensuite les amateurs de chansonnettes comiques, MM. Curvale, Prom et Louis Bouygues fils qui se surpassèrent, et le public, très amusé, les rappela à plusieurs reprises et les applaudit avec un enthousiasme frénétique.
En somme, de l'avis unanime, il ne s'était jamais donné, à Labastide, de concert aussi bon dans tous ses numéros et aussi agréable pour le public. Ce dernier, privé de distractions, aimerait bien que la Lyre Bastidienne organisât de ces soirées récréatives un peu plus souvent. On verra, par la suite, de lui donner satisfaction.
La quête faite au profil des pauvres produisit 36 francs, qui furent versés le lendemain au Bureau de bienfaisance. Au nom de ceux-ci, merci à tous.

Labastide-Rouairoux - Place de la mairie et nouveau Kiosque à musique ; Hôtel de ville prolongé le long de la rue de la république, à la place des anciennes arcades
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Concerts de la Lyre Bastidienne
6 juin 1909 — Labastide-Rouairoux. La Bastidienne. — Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui dimanche, de 4 h. ½ du soir à 6 heures, en face le café des Arts : Les Petits Soldats, pas redoublé (Bosc). — Les Chevriers, ouverture (Mougeot). — Nuit Etoilée (Roullet). — La Reine mal, fantaisie (Mourgue). — Ciao, célèbre valse Italienne (Bouchel)
24 juin 1909 — Fête de la saint Jean. Programme des morceaux qui seront exécutés jeudi 24 juin, de 8 à 9 heures du soir dans la cour du café des Fleurs, par la Lyre Bastidienne : Marche des Drapeaux (Sellenick). — Ouverture de Concert (Païs). — Jane, mazurka (J. H. Bondouy). — Sérénade Tunisienne (Jaubert). — Polka des Aéroplanes (Noël).
13 et 14 juillet 1909 — Labastide-Rouairoux. Fête du 14 juillet. — Mardi 13 juillet : A huit heures du soir, grande retraite aux flambeaux, illuminations des divers édifices publics. Mercredi 14 juillet : de deux heures à trois heures du soir, concert donné par la Lyre Bastidienne au Bosquet du Galinel. Programme des morceaux :
1. La Marseillaise officielle. — 2. Le Sommeil de Diane (M. Bléger). — 3. Sur le Bosphore, mazurka (Goard). — 4. Jour des Fiançailles, fantaisie (Bidaine). — 5. Polka des Aréoplanes (Jean Noël).
A l'occasion de cette fête, les établissements publics resteront ouverts toute la nuit, du 13 au 14 juillet. La distribution du pain et du vin aura lieu à neuf heures du matin, à la mairie, aux indigents.

14 juillet 1910 — Harmonie Lyre Bastidienne. — Programme des morceaux qui seront exécutés le 14 juillet, de 2 à 3 heures, devant le café Lignon : 1. La Marseillaise officielle. — 2. Une Fête villageoise, ouverture (Bouillon). — 3. Poudre de Riz, mazurka (Romain). — 4. La Belle Yolande, fantaisie (Mourgue). — 5. Polka des Aéroplanes (Jean-Noël).
9 juin 1912 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Lyre Bastidienne, dans la cour du café Maury, aujourd'hui dimanche 9 courant, de 5 à 6 heures du soir, sous la direction de M. J. Bondouy : 1. Le Chant des Héros, pas redoublé (Arnoux). — 2. La vie champêtre, ouverture (Bajus). — 3. Ciao, grande valse italienne (Bouchel). — 4. Bluette, ouverture (Hemmerlé). — 5. Plaisanterie, mazurka (Andrieu)

Formation musicale active à Labastide-Rouayroux en 1909 :
Harmonie de la Lyre Bastidienne, président d'honneur Elie Benoit, maire de Labastide, président effectif Fernand Mercier, direction J.H. Bondouy

(1) La garde nationale de Labastide-Rouairoux mise aux arrêts
On écrit de Castres, 1er janvier 1852 : Samedi dernier, 27 décembre 1851, le sous-préfet, accompagné du lieutenant de gendarmerie Noyrit, des brigades de Mazamet et de Saint-Amans-Labastide et d'un détachement de hussards, s'est rendu à Labastide-Rouairoux pour procéder au désarmement de la garde nationale, qui s'était refusée à livrer ses armes.
Après la première sommation, les gardes nationaux ont tendu eux-mêmes leurs armes à la mairie.
Cette opération s'est faite dans le plus grand ordre.
Les armes ont été transportées immédiatement à la sous-préfecture de Castres.
Pendant que le désarmement s'opérait, il a été procédé à l'arrestation des nommés François Barthès, dit Renard, et Amhroise Cevola, dit Paul, scieurs de long, prévenus d'affiliation à une société secrète.
Le sieur Cevola a déjà subi une condamnation pour délit politique.

L'anticléricalisme bastidien à outrance
Tandis que les « forces républicaines » de Labastide-Rouairoux orchestrent défilés et rassemblements anti-fascistes sur la place Jean-Jaurès, l'abbé Gautrand, officiant bastidien, se fait traîner en justice pour avoir organisé deux cérémonies traditionnelles à travers la ville, les 10 et 26 juin 1927. Celui-ci est condamné par le tribunal de simple police de Saint-Amans-Soult, à deux amendes de cinq francs et à trois jours d'emprisonnement, confirmé par le tribunal d'Albi le 9 juin 1928.
Le maire et son conseil municipal, estimant que le mandat d'arrêt contre l'abbé Gautrand tarde à être exécuté, donnent leur démission en bloc le 31 juillet 1928.
L'abbé Pierre-Joseph Gautrand (1863-1939) se porte alors en cassation et obtient gain de cause le 1er août 1930, la cour estimant que l'arrêté municipal du 31 mai 1904 qui interdisait les cérémonies, était en fait illégal, puisque lesdistes cérémonies sont consacrées par les habitudes et les traditions locales ou ont pour objet le culte des morts.
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

LABOUHEYRE - Kiosque de musique et la Mairie
(LANDES)
Le bourg de Labouheyre ne compte, en 1831, que 369 habitants. On peut voir sur le cadastre napoléonien de cette période, que les Bouheyrots sont groupés soit autour de quelques fermes situées le long de la Route royale n°132 de Bayonne à Bordeaux, près de la vieille église Saint-Jacques du XVe siècle construite au milieu de son cimetière, ou encore dans quelques autres maisons longeant le ruisseau du Bar, ainsi que sur le chemin de Labouheyre à Commensacq. Bien entendu pas de maison de ville / mairie ni d'écoles.
Dès avant 1799, Labouheyre est animé par deux foires renommées, désignées sous le nom de
Foire aux vieux uniformes qui ont lieu le lundi de la deuxième semaine de juin et le lundi de la troisième semaine de septembre, cette dernière durant trois jours. Ces foires sont consacrées aux bestiaux, mais également au marché des résines et du bois.

Si l'implantation de la foire bouheyrote sur son foirail est actée de longue date, la tâche est plus ardue pour obtenir un marché hebdomadaire. Le 7 novembre 1854, M. Barthélémy Arnaudin, maire de 1853 à 1865, délibère avec son conseil municipal afin de demander l'établissement d'un marché le mardi de chaque semaine à Labouheyre. Le 30 août 1855, le conseil général des Landes, chargé d'accorder ou refuser cette nouvelle installation, réunit les divers avis exprimés : tandis que Trensacq, Pontenx, Saint-Paul-en-Born, Escource, Onesse, Sindères, Lue et Commensacq donnent leur adhésion au projet bouheyrot, Luglon et Sabres proposent une autre date de marché ; Parentis-en-Born demande que Ychoux soit préféré à Labouheyre ; enfin, quatre communes récalcitrantes s'opposent farouchement à ce que les bouheyrots disposent d'un marché : Pissos, Richet, Moustey et Ychoux.
Dans le même temps, Ychoux formule la même demande au conseil général afin d'obtenir un marché. Bien entendu, on retrouve, dans les opposants du projet Ychoux, les partisans du projet Labouheyre...
Le 28 août 1856 l'affaire est tranchée : Labouheyre obtient son marché hebdomadaire (dont il avait anticipé l'application depuis un an) le jeudi et Ychoux le lundi.

Plan de Labouheyre vers 1820
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L'installation, en 1865, de deux hauts fourneaux à Labouheyre, va permettre à la ville, d'une part, de s'industrialiser, sa population passant aussitôt à plus de mille habitants, et d'autre part d’assurer le financement des équipements indispensables à la communauté.
La construction de la Mairie faisant également usage d'école communale de garçons, est réalisée entre 1873 et 1875 ; au devant de celle-ci, une grande place est aménagée, plantée de platanes. Dans l'attente de cet établissement scolaire, les écoliers étaient, depuis 1867, dirigés sur l'école de Morcenx, au moyen du chemin de fer. Dès août 1876, une maison d'école pour les filles est projetée : la municipalité ne pouvant fournir que cinq mille francs pour son édification, le conseil général des Landes est sollicité pour parfaire la somme nécessaire de 12.985 francs.

Labouheyre - Mairie et école de garçons
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La fanfare de La Fauvette de Labouheyre est fondée dès avant 1885. Classée en troisième division, elle participe à plusieurs festivals régionaux, notamment, le 14 mai 1885 au Concours musical du Bouscat où elle reçoit le 1er prix et une médaille de vermeil ou encore, le 6 juillet 1885 où elle obtient, au Concours d’Arcachon le 2e prix des fanfares avec également une médaille de vermeil.
C’est donc à la demande de la Fauvette qu’Alphonse Bacon, notaire, maire de Labouheyre de 1885 à 1925, fait édifier un premier Kiosque à musique, vers 1910, sur la place de la Mairie.
Celui-ci, de forme octogonale, est constitué d'une toiture en zinc surmontée d'une lyre, reposant sur une structure entièrement en bois (on est Landais !), dont les piliers, garde-corps et soubassement.

Devenue « Harmonie » la Fauvette de Labouheyre continue à faire parler d’elle à Arcachon où elle participe le 13 août 1920, à un défilé sur la place Thiers.
En 1923, elle est toujours classée en troisième division, dirigée par M. Vignes, à la tête d'une trentaine de musiciens.
Lors du Concours Musical de Saint-Gaudens du 5 août 1923, cette société décroche le premier prix de lecture à vue et le premier prix ascendant d'exécution.
Au Concours musical d'Angoulême du 24 mai 1926, alors que le concours de lecture à vue se déroule dans la Salle des concerts angoumoisine, La Fauvette de Labouheyre remporte le deuxième prix des Harmonies.

En 1926, la municipalité fait édifier un bâtiment à droite de la mairie, destiné aux salles de réunion et salle des fêtes. En pendant de cette construction, à gauche de l'hôtel de ville, une nouvelle école de garçons est construite en 1933.
Le kiosque à musique, probablement devenu délabré de par sa constitution en bois, est supprimé et remplacé par une soucoupe supportée par quatre colonnes, le tout en béton armé comme la sacro-sainte mode l'exige dans les années 1930-1940 ; une rambarde en fer entoure le plateau.

Labouheyre - Mairie et nouvelle école de garçons — Place de la Mairie et Kiosque à musique
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Le 5 mars 2016, le cinéma municipal le Félix est inauguré dans l'ancienne salle de réunion.
Aujourd'hui, La Fauvette de Labouheyre est toujours active et donne, de temps à autre, des concerts sur le kiosque à musique en béton.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Place de la Mairie et kiosque à musique, aujourd'hui. (2/2)
Mairie. Ecole. Salle des fêtes. Comité des fêtes 2017.
La Fauvette de Labouheyre en 1989.

LABOUHEYRE - Kiosque de musique et la Mairie
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publié par Jean Marc Lun 26 Nov 2018 17:14

2 juillet 1878 — Une fête à Labouheyre
— On nous écrit de Labouheyre que les établissements publics et un grand nombre de maisons particulières ont été pavoisées et illuminées hier en l’honneur de la fête du 30 juin. Des salves d’artillerie et des fusils ont été tirés au cours de la soirée, et un grand nombre de citoyens ont entonné des chants patriotiques et fait une ovation au maire républicain de Labouheyre, M. Bacon, qui avait organisé la fête.

16 février 1880 — Cavalcade des 10 et 11 février 1880 à Labouheyre. Grands bals à la Mairie
— Une cavalcade organisée par les jeunes gens de la commune, a eu lieu à Labouheyre, mardi dernier. Parti à trois heures et demie, le cortège est rentré à cinq heures. A huit heures du soir, un grand bal a eu lieu à la mairie et s’est prolongé jusqu’à deux heures du matin.
Le mercredi, la fête à recommencé de deux heures à six heures ; malgré la pluie, la cavalcade a parcouru les chemins avoisinants, et le bal du soir n’a pas été moins gai que celui de la veille.
La fête s’est passée dans le plus grand ordre, et les pauvres n’ont pas été oubliés, puisque le lendemain, 100 francs ont été versés pour eux à M. le Maire.

11 juin 1881 — Une description flatteuse de la place de la Mairie et de sa foire
— Les foires de Labouheyre donnent les plus belles espérances ; la municipalité de cette commune n’a rien négligé pour installer élégamment et commodément les marchands.
Elle a une place bien ombragée avec des arbres superbes, régulièrement plantés en face de l’hôtel de ville ; elle y transporte, cette année, tous les marchands ; elle dégage son église pour y établir un square et une Bourse.
S’il se trouve un amateur désireux de construire, à ses frais, une magnifique rotonde pour la Bourse, on lui permettra gratuitement d’y vendre des consommations.
Les marchands feront bien de se hâter pour choisir leurs places !

14 juillet 1882 — La Fête Nationale à Labouheyre. Banquet, jeux, bal champêtre sous les platanes de la place publique
— La Fête du 14 juillet a été célébrée avec un éclat et un entrain qui ne laissent rien à désirer.
Dès l'aube, nos braves citoyens landais, à part quelques exceptions, avaient arboré le drapeau national et les salves d'artillerie n'ont cessé de se faire entendre toute la journée.
Un banquet où a pris place la jeunesse de la commune a été servi par M. Céré. La cordialité la plus franche n’a cessé de régner pendant tout le repas. Au dessert, un toast a été porté à la Republique.
Dans l’après-midi, toute la population s’est transportée sur la place des Quinconces où avaient lieu : course en sacs, aux cruches, aux ânes, mât de cocagne, distribution de crème aux enfants, etc. Un bal champêtre a été organisé sous les beaux platanes dont les rameaux majestueux ornent si bien la place publique.
Le soir, l’illumination présentait un coup d'œil vraiment féerique ; c'était un ruissellement de lanternes venitiennes et de lampions multicolores. La façade de la mairie était ornée d'un store transparent représentant une statue de la république de grandeur naturelle et à chaque croisee brillaient les lettres R.F. Le château de M. le maire et quelques autres maisons méritent une mention spéciale.
La Fête s‘est terminée par un brillant feu d'artifice et une retraite aux flambeaux où assistait une grande partie de la population. La Marseillaise a été chantée avec l’entrain le plus patriotique.

LABOUHEYRE - Le Kiosque à musique
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publié par Jean Marc Lun 26 Nov 2018 17:15

16 au 19 septembre 2016 — Labouheyre en fête. Concerts de La Fauvette
Vendredi 16
Ouverture officielle des fêtes - Place de la Mairie — Remise des clefs de la Ville par Mr le Maire, Concert avec l'harmonie "La Fauvette" et vin d'honneur offert par la Municipalité. —
20 h 30 Repas spectacle ; Moules/Frites et Glace pour 5€. — Animation : Le Vent de l'Estey et Angelo Sola, suivi d'un bal Place de la Mairie.
Samedi 17
10 h 00 Caminade Bouyerote - course pédestre : 10 et 15 kms Place de la Mairie. — Inscription sur présentation d'un certificat médical spécifique.
11 h 15 Course des enfants : 1 km - place de la Mairie. — 14 h 45 Concours officiel de pétanque en doublettes - salle des fêtes. — 15 h 00 Course cycliste Ufolep - Grand prix des Artisans et Commerçants - ZI Grande Lande.
17 h 30 Force basque Indarka Bayonne - Fronton - gratuit. — 20 h 00 Repas spectacle ; Paëla - Fromage - Côte d'argent pour 12 €. — Animation : Izar Adatz - spectacle Année 80.
Dimanche 18
8 h 00 Concours de pêche au coup - plan d'eau du barit. — 8 h 00 Marché traditionnel. — 9 h 00 Foire au poneys et Anes - Place du foirail. — 11 h 00 Messe en musique avec "La Fauvette".
12 h 00 Pique nique géant - place de la mairie ; remise des prix de fleurissement et de jardins.
14 h 00 Concours de pétanque en doublette ouvert à tous - salle des fêtes. — 14 h 00 - 17 h 00 Promenade à poneys "Le Ranch d'Elvire" - Place du foirail.
19 h 00 Repas ; Garbure - Fromage pour 5 €. — 22 h 00 Feu d'artifice - salle des fêtes.
Lundi 19
8 h 00 Foire d'Automne - Place de la mairie.
Tout le week end : Bodéga animées par Leus Euscalitches & Podium sur le parking de la salle des fêtes animé par Jean Mi.

Labouheyre - Vue aérienne, Kiosque et place mairie
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Re: Kiosques à Musique

LABRUGUIÈRE - Le Kiosque
(TARN)
L'enceinte de Labruguière, fortifiée du XIIIe au XVIe siècle, dotée de fossés inondables, était accessible par trois portes : la porte du Thoré face à la rivière éponyme, la porte de Carausse et la porte du Barri ou Barry.
La ville est agrandie hors-les-murs, à partir du XVIe siècle, par l'édification de ses faubourgs, notamment aux alentours de la porte du Barry, dont le pont-levis est supprimé.
Dès la fin du XVIIIe siècle, le pourtour des remparts est aménagé et planté de rangées d'arbres. Le Tour de Ville s'appelle désormais les
Promenades. Face à la porte du Barry, au centre de la grande place qui deviendra le Rond-Point, une Croix est dressée entre 1820 et 1830.

Plan aquarellé de Labruguière en 1839 (A. Fournès) (Archives départementales du Tarn)
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Plan de Labruguière en 1837
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Après 1880, les Promenades sont dénommées les Boulevards, celui de la République partant du Rond-Point pour se terminer à l'ancienne porte du Thoré ; des commerces, installés tout au long, favorisent et drainent les festivités qui s'y déroulent principalement aux alentours, le point culminant de celles-ci étant atteint lors de la fête patronale qui dure trois jours, le deuxième samedi-dimanche-lundi de septembre. Les foires annuelles fixées, dès avant 1863, au jeudi suivant Pâques, au 30 mai, au 1er septembre et au 29 novembre sont également l'occasion de grandes manifestations labruguiéroises.

Alors que de nombreuses compagnies militaires, détachées de Toulouse ou de Castres (18e, 23e et 32e Régiment d'artillerie ou encore 12e et 143e Régiment d'Infanterie) pour effectuer manoeuvres et exercices sur Labruguière et son camp d'entraînement du Causse, profitent de ces chassés-croisés perpétuels pour donner quelques concerts sur la ville, il faut attendre novembre 1898 pour voir apparaître une première formation musicale civile.

Ce 20 novembre 1898, la toute nouvelle Fanfare
La Lyre du Thoré, sous la direction de Joseph Bondouy, exécute, à l'occasion de la Sainte-Cécile, un premier concert à l'église paroissiale Saint-Thyrs, suivi de l'indispensable Tour de Ville en musique se terminant par un second concert sur le Rond-Point. Ce jour-là sera le début d'une succession d'innombrables prestations musicales de la Lyre, entrecoupées de défilés et de retraites aux flambeaux, ces dernières étant réservées pour le premier samedi de chaque mois.
Fort logiquement, un premier Kiosque à musique est donc érigé pour nos musiciens, en 1899-1900, à l'angle de la Grand'Rue, à hauteur des n° 1 et 3 du Boulevard de la République, sur le trottoir qui, à cet endroit, est légèrement plus spacieux, au pied d'un majestueux et vénérable platane centenaire. Ce kiosque octogonal, sans toiture, accessible à l'aide d'un escalier de cinq marches, reste toutefois précaire, compte tenu de sa totale construction en bois.


Labruguière - Boulevard de la République, premier kiosque à musique en bois, platane centenaire — Boulevard de la République et Platane centenaire
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Camille Nègre, médecin, maire de Labruguière de 1900 à 1913, entreprend dès le début de son mandat, de grands travaux sur sa ville : le 6 février 1901, il fait voter le projet de l'ingénieur toulousain, M. Chapron, pour l'installation de l'éclairage électrique, et le 11 mai 1902, une grande fête est organisée pour l'achèvement des travaux. Ceux-ci sont immédiatement suivis par l'alimentation de la ville en eau potable, puis par l'aménagement de fontaines publiques.

En mai 1903, une nouvelle société musicale, l'harmonie
La Fraternelle, dirigée par M. Pemjean, fait son apparition à Labruguière. Camille Nègre, à la suite des deux formations musicales labruguiéroises maintenant en place, ne pouvait faire mieux qu'édifier un Kiosque à musique définitif en remplacement du précédent en bois.
Appelé le Kiosque des Promenades, il est construit en 1904. De forme octogonale, dépourvu de couverture, son soubassement de pierre est desservi par un escalier de sept larges marches ; la scène est entourée d'une rambarde ouvragée en fer forgé, surmontée de quelques lyres et ciselures décoratives de ferronnerie. Concernant le défaut de toiture, l'architecte aurait été bien en peine d'en poser une sur le kiosque, à l'emplacement qui avait été choisi, sans endommager voire supprimer le monumental platane ; mais après tout, il n'est pas utile de se protéger à Labruguière, il y fait toujours beau !...


Labruguière - Le nouveau Kiosque à musique
Le Kiosque à musique est installé sur le trottoir du boulevard de la République, devant un marchand de Tabacs (n° 3) contigu à une boutique tenue par un certain Alfred Armengaud faisant commerce de Grains, graines fourragères, sons et repasses (n° 1)
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La Lyre du Thoré tout comme la Fraternelle semblent avoir cessé tout activité sur le kiosque à musique à partir de 1909. Cette apparente disparition des musiques labruguiéroises est-elle liée aux affinités marquées qu'entretenait le maire Camille Nègre avec celles-ci et le clergé, sachant que les sociétés musicales, jusqu'en 1908-1909, participaient activement aux processions religieuses et fêtes votives, mais que le vent anticlérical qui souffle sur le Tarn, pendant la même période, entraîne dans la tourmente que l'on connaît sur les ecclésiastiques ?
En tous cas, rien n'égalera le succès que les musiques rencontraient.
Le conflit de 1914-1918 n'arrangera pas les choses et l'entre deux guerres ne sera pas mis à profit pour ressusciter les concerts et attractions de Labruguière.
Le Kiosque est éradiqué au tournant des années 1950 tout comme le platane centenaire.
Kiosque supprimé.

voir ici Boulevard de la République de Labruguière sans kiosque à musique, aujourd'hui.

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publié par Jean Marc Ven 30 Nov 2018 13:12

19 novembre 1898 — Les premiers pas de la Lyre du Thoré à Labruguière
— Labruguière. Sainte-Cécile. Demain dimanche, la fanfare en formation « La Lyre du Thoré » célébrera la Sainte-Cécile. Dès le matin 10 heures, elle se rendra à l'église pour y exécuter la messe solennelle de Welter. A sa sortie, tour de ville. A une heure de l'après-midi, tirage de la tombola, pendant lequel la société exécutera le programme suivant :
1. La Marseillaise (Rouget de Lisle). — 2. Grande marche triomphale (Augé). — 3. Polka francorusse (Hemmelik). — 4. Etoile d'or, fantaisie (Augé). — 5. Allegro militaire (X).
Nous applaudissons, à l'avance, au succès de cette Société qui, née d'hier, s'annonce sous les meilleurs auspices. Nous sommes persuadés que les habitants de Labruguière continueront à prêter leur concours au directeur qui fait tous ses efforts pour plaire à la population et lui procurer un passe-temps agréable.

La Lyre du Thoré assure Concerts et retraites aux flambeaux hiver comme été sur Labruguière
2 septembre 1900 — Labruguière. Lyre du Thoré. Programme du 2 septembre, de huit à neuf heures du soir : 1. L'Avenir, allégro militaire (Fonteix). — 2. Etoile d'Or, fantaisie (Claude Auge). — 3. En Espagne, boléro (Millescamps). — 4. Psyché, grande fantaisie (Raynaud). — 5. Rosarita, valse (Maillochaud).
5 janvier 1901 — La fanfare la Lyre du Thoré fera, ce soir samedi, une retraite aux flambeaux. Le départ aura lieu à 8 heures sur la place de l'Hôtel-de-Ville. 12 janvier 1901 — Lyre du Thoré. Programme du 12 janvier 1901, à 4 heures du soir : 1. Allegro militaire (Bonjean). — 2. Grande fantaisie champêtre (Bonjean). — 3. Grand air de clarinette (Bauderuc). — 4. Ouverture de concert (Labole). — 5. Thème et variations pour piston (Chaumier).
Après le concert, grand défilé avec tambours et clairons dans les principales rues de la ville.
2 février 1901 — Ce soir, premier samedi du mois, notre fanfare la Lyre du Thoré effectuera sa sortie habituelle. La retraite partira de la place de l'hôtel de ville, à 8 heures précises.

Labruguière - Le nouveau Kiosque à musique boulevard de la République
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1er juin 1901 —Concerts privés de la Lyre du Toré
— Labruguière. Lyre du Thoré. — Programme de la soirée récréative offerte aux membres honoraires et à leur famille, ce soir samedi 1er juin, avec le concours de M. Bondouy, chef de musique à Mazamet.
Première partie. — 1. Joyeux Français, ouverture, par la Fanfare : 2. La Barque volée, romance, par M. Cardailhac ; 3. La Valse des Pruneaux, chansonnette, par M. Sabarthés ; 4. Défense de cracher, monologue, par M. Gasc ; 5. Le Marin d'Anvers, duo, par MM. Cardailhac et Gros ; 6. Le Poison Guérisseur, saynète, par MM. Bourniquel, Cany et Alquier.
Deuxième partie. — 1. Arlequin, ouverture, par la Fanfare : 2. C'est la dernière fois qu'ça m'arrive, chansonnette, par M. Delbosc ; 3. Il ne faut mépriser personne, romance, par M. Gros; 4. J'ai les l'emm's dans le nez, monologue, par M. Fournès ; 5. La Musique de la Garde, chansonnette, par M. E. Cardailhac ; 6. Ervvinn, grande fantaisie pour clarinette et piano, par MM. H. Condouy et L. Fabre ; 7. Le Choral de Fouilly-les-Nounous, scène bouffe, par MM. Sabarthés, Cardailhac, Gros, Coustel, Alquier et Delbosc.
Le piano d'accompagnement sera tenu par M. Léopold Fabre.

Concert sur le premier Kiosque à musique en bois des promenades
18 août 1901 — Labruguière. Lyre du Thoré. Programme du 18 août, kiosque des promenades, de 8 heures â 9 heures du soir : 1. Le Héros Français du Transvaal, pas redoublé (Gadenne). — 2. Sur la Plage, barcarolle (Martha). — 3. Rosarita, grande valse (Maillochaud). — 4. La Poule aux œufs d'or, fantaisie (Bléger). — 5. Le Petit Troubadour, quadrille (Bléger).
17 mai 1903 — Lyre du Thoré. Programme du 17 mai, de 8 h. à 9 h. du soir : Allegro militaire (X). — Les Ruines de Palmyre, ouverture (Abriati). — Fête aux Flambeaux, fantaisie (Maillochaud). — L'Hirondelle des Exilés, fantaisie (Maillochaud). — Aimons la France, pas redoublé avec chant (Sellenick).
24 mai 1903 — Programme du concert donné ce soir, 24 mai, à 8 heures, par la nouvelle Société l'harmonie La Fraternelle : Allegro militaire (Maillochaud). — La Fraternelle, ouverture (Hemmerlé). — Marche des Néréides (Pemjean). — Jane Gray, fantaisie cavatine pour baryton (Ch. Moreau). — Cadix, boléro (Weiton).
6 décembre 1903 — Labruguière. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui dimanche à 4 heures, par l'harmonie La Fraternelle, sous la direction de M. Pemjean : Manonvillers, pas redoublé (Brenchel). — Petite Fleur, valse (G. Marie). — L'italienne à Alger, première fantaisie (Rossini). — Le Roi des Jongleurs, quadrille (Clodomir).

Labruguière - Boulevard de la république, Kiosque et Platane centenaire
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11 mai 1902 — Fêtes données à l'occasion de l'inauguration de l'éclairage électrique à Labruguière
— Programme des fêtes du dimanche 11 mai :
A midi, salves d 'artillerie ; à 2 heures, mât de cocagne, deux prix : 1er prix, 10 fr. 2e prix, 5 fr. ; à 2 h. ½, jeu de la cruche : prix en nature ; à 3 heures, exercices de gymnastique exécutés par la société « les Castrais»; Mouvements d'ensemble, leçons de boxe, anneaux, barre fixe, saut du chevalet.
A 4 heures, courses de bicyclettes : 1ere course, deux prix, 1er prix 25 fr, ; 2e prix 15 fr. ; 2e course, deux prix, 1er 15 fr. ; 2e 10 fr. ; à 5 heures, course pédestre avec obstacles, trois prix, 1er prix, 40 fr. ; 2e, 25 fr. ; 3e, 15 fr.; à 7 heures, illumination féerique des boulevards de la ville ; à 8 heures, concert par la musique « la Lyre du Thoré » ; à 9 heures, grand bal public au rond-point de la ville.

12 au 14 septembre 1903 Fête patronale de Labruguière ; concerts et bals sur le Boulevard de la République
Fête locale des 12, 13 et 14 septembre :
— Samedi 12 septembre. A midi, sonnerie des cloches, salves d'artillerie ; à 4 heures, tour de ville en musique : à 8 heures, concert donné par l'harmonie la Fraternelle, salves, retraite aux flambeaux, grande farandole au rond-point de la ville.
— Dimanche 13 septembre. A 5 heures, salves d'artillerie ; à 9 heures, tour de ville en musique ; à 2 h. ½, jeu de ficelles, jeu de force, jeu du baquet, course au sac : à 4 heures, bal public sur le boulevard de la République ; à 8 heures, illumination féerique des boulevards ; à 8 h. ½, concert donné par l'harmonie la Lyre du Thoré, ascension de ballons grotesques, bataille de confettis ; à 9 heures, bal public jusqu'à minuit.
— Lundi 14 septembre. A 8 heures, tour de ville en musique, bal champêtre dans la prairie de Lapeyre. A coté du bal, et d'eau gigantesque installé par M. l'ingénieur chargé de la direction des travaux de l'alimentation de la ville en eau potable ; à 11 heures, tirage de la tombola ; à 2 heures, jeu de la poêle, jeu du croissant, jeu du cruchon, mat de cocagne ; à 4 heures, bal public sur le boulevard de la République ; à 8 heures, illumination féerique des boulevards ; à 8 h. ½, tour de ville en musique, bal public, bataille de confettis ; à minuit, grande retraite.
Programme des morceaux qui seront exécutés le samedi 12 septembre, à 8 heures du soir, par l'harmonie la Fraternelle, sous la direction de M. Pemjean :
Marche des Drapeaux (Sellenick). — La Fraternelle, ouverture (Hemmerlé). — Le Séjour des muses, fantaisie (V. Viney). — Fantaisie cavatine pour baryton (Tillard). — Sur les bords du Thoré, mazurka (Pemjean).


24 avril 1904 — Fêtes à Labruguière à l'occasion de l'inauguration des fontaines publiques
— Inauguration des fontaines publiques. Fêtes du 24 avril. — A 5 heures du matin, salves d'artillerie ; à 8 h., distribution de secours aux indigents; à 9 h. ½, Inauguration de la plaque commémorative des travaux communaux, concert par la Lyre du Thoré ; à 2 h. ½, jeu de la cruche, jeu des ficelles, jeu du croissant, jeu de la poêle, mât de cocagne ; à 3 h., exercices par la Société de gymnastique Les Castrais ; à 4 h, courses de bicyclettes : 1re course, locale, 1er prix, 20 fr.: 2e, 10 fr. : 3e, 5 fr. ; deuxième course, régionale, 1er prix, 30 fr.; 2e, 20; 5e, 10 fr. ; à 5 h., concert autour du jet d'eau, place des Victoires par La Fraternelle; à 7 h., illumination féerique et électrique des boulevards ; à 8 h., retraite aux flambeaux par La Fraternelle ; à 8 h. ½, concert par la Lyre du Thoré; à 9 h, bal public ; à minuit, grande farandole.

Labruguière - Le Kiosque à musique et le Boulevard de la République
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1er juillet 1904 — L'Harmonie La Fraternelle de Labruguière, créée en 1903, remporte de nombreux prix à Gaillac
— C'est avec un vif plaisir que nous avons appris le grand succès remporté au concours de Gaillac par notre jeune Société l'harmonie « La Fraternelle ».
Lecture à vue : 1er prix à l'unanimité, palme vermeil.
Exécution : 1er prix à l'unanimité, palme vermeil.
Honneur : 2e prix ex-œqno avec la « Lyre Saint Cyprien da Toulouse », palme de vermeil.
Premier prix de direction à M. Pemjean.
Nos plus cordiales félicitations à M. Pemjean le sympathique chef et à toute la Société, qui, nous l'espérons, ne cessera de marcher dans la voie qu'elle s'est tracée.

11 août 1904 — Concert de La Fraternelle sur le nouveau Kiosque à musique
— Labruguière. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui jeudi, à 8 heures, sur le kiosque, par l'harmonie « La Fraternelle » :
Isle-Adam, pas redoublé (H. Bresles). — Le Secret de Margot, ouverture (André). — Jane Gray, cavatine pour baryton (Moreau). — L'Ame en peine, fantaisie. 1ere audition (Flotow). — Sur les bords du Thoré, mazurka (Pemjean).

9 au 11 septembre 1905 — Fête locale. Jeux, concerts, bals, tour de ville...
— Samedi 9 septembre. — A midi, sonnerie des cloches, salves d'artillerie ; à 4 heures, tour de ville en musique ; à 8 heures, retraite aux flambeaux, salves d'artillerie.
— Dimanche 10 septembre. — A 6 heures, réveil en fanfare, exécuté par des cors de chasse, salves d'artillerie ; à 9 heures, tour de ville en musique ; à 2 h. ½, course aux anneaux à bicyclette, mât de cocagne, jeu du baquet, courses aux canards sur le Thoré ; à 4 heures, bal public sur le boulevard de la République ; à 7 heures, illumination féerique et électrique des boulevards ; à 8 heures, concert par l'harmonie « la Lyre du Thoré » ; à 9 heures, feu de joie et ascension de ballons grotesques (au gravier) ; à 9 h. ½, bal public jusqu'à minuit.
— Lundi 11 septembre. — A 8 heures, tour de ville en musique ; bal champêtre (place Thiers) ; à 11 heures, tirage de la tombola ; à 2 heures, courses de lenteur à bicyclette (1er prix 8 fr., 2e 5 fr., 3e 3 fr.); courses pédestres avec obstacles (1er prix 6 fr., 2e 4 fr., 3e 2 fr.) ; à 4 heures, bal public sur le boulevard de la République ; à 7 heures, illumination féerique et électrique des boulevards ; à 8 heures, concert par l'harmonie La Fraternelle ; à 9 heures, bal public jusqu'à minuit ; à minuit, grande farandole.

3 juin 1906 — Concert de La Lyre de Thoré sur le Kiosque des Promenades
— Labruguière. Concert. Programme des morceaux qui seront exécutés aujourd'hui dimanche, de 8 à 9 heures du soir, sur le kiosque des Promenades, par la Lyre du Thoré : 1. All Right, allégro (X.). — 2. Ouverture de concert (Labit). — 3. L'Argentine, mazurka (Witman). — 4. Fantaisie-originale (Puch). — 5. Caprice, polka (Blegès).

2 août 1906 — La musique du 18e régiment d'artillerie en fête à Labruguière
— Labruguière. La fête militaire organisée par le 18e régiment d'artillerie, a obtenu, lundi dernier, le plus brillant succès et donné à notre ville l'aspect de ses plus grands jours de fête.
Hier matin mercredi, les artilleurs, laissant à Labruguière les meilleurs souvenirs, sont partis pour regagner leur garnison de Toulouse, par Revel et Puylaurens, où ils doivent séjourner.
Aujourd'hui doit arriver le 13e chasseurs, de Béziers, qui sera cantonné ici du 2 au 10 août.

Labruguière - Le Kiosque et la musique d'artillerie — Kiosque et boulevard de la République
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7 au 9 septembre 1907 — La Fête Patronale de Labruguière, immuable
— Samedi 7 septembre. A midi, sonnerie des cloches, salves d'artillerie ; à 4 heures, Tour de ville en musique ; à 8 heures, retraite aux flambeaux, salves d'artillerie.
— Dimanche 8 septembre. A 5 heures, salves d'artillerie ; à 9 heures, Tour de ville en musique ; à 2 heures et demie, courses de bicyclettes ; mat de cocagne, jeu du baquet ; à 4 heures, bal public sur le boulevard de la République ; à 5 heures 45, concert par la Chorale Castraise ; à 7 heures, illumination féerique et électrique des boulevards ; à 8 heures, concert par l'Harmonie la Lyre du Thoré et la Chorale Castraise ; à 9 h. ½, feu de joie et ascension de ballons grotesques au Gravier ; bataille de confettis ; à 10 heures, bal public jusqu'à minuit.
— Lundi 9 septembre. A 8 heures, tour de ville en musique, bal champêtre au poids public ; à 11 heures, tirage de la tombola ; à 2 h. ½, course en sac, jeu de la poêle, jeu du croissant, jeu de la cruche ; à 4 heures, bal public sur le boulevard de la République ; à 7 heures, illumination féerique et électrique des boulevards : à 8 h. ½, bal public au Rond-Point, bataille de confettis ; à minuit, grande farandole.

15 septembre 1907 Grands concerts de charité à Labruguière suivi d'un bal champêtre
— Fête de charité. — Programme :
Dimanche, à 4 heures, concert par la Lyre du Thoré : 1. L'Estourmel, allegro (Millot). — Cécile, ouverture (Morand). — 3. Sérénade Tunisienne, fantaisie (Janin Jaubert). — 4. Poudre de Riz, polka-mazurka (Romain).
De 8 à 10 heures : 1, Touiours debout, ouverture, par la Lyre du Thoré. — 2. Une Noce à la cascade, chansonnette comique, par M. Prom. — 3. La Chanson des Roses, romance, par M. Elie Cardailhac. — 4. J'suis d'Nonancourt, paysannerie, par M. Henri Curvale. — 5. Jour de Fiançailles, fantaisie, par la Lyre du Thoré. — 6. Le Cucurbitacé, chansonnette comique, par M. Prom. — 7. Concerto pour clarinette, par M. Abel Amalric. — 8. Arbi ! Arba ! discours arabe par M. Henri Curvale. — 9. La Chanson de la Forêt, par M. Elie Cardailhac. — 10. Doux souvenir, fantaisie, par l'orchestre. — 11. L'Infâme Picrates, opérette (Offenbach), par MM. Curvale, Cardailhac, Prom.
A 10 heures, grand bal champêtre.
Romances et chansonnettes seront accompagnées par l'Orchestre symphonique de Mazamet. Pendant les intervalles, départ de ballons grotesques.
Durant le concert, des quêtes seront faites au bénéfice des pauvres. Le public est prié de ne pas les oublier.

28 juin 1910 — La musique du 23e régiment d'artillerie en concerts sur Labruguière
— Labruguière. — Concerts militaires. Pendant le séjour du 23e régiment d'artillerie dans notre ville, la musique de l'Ecole d'artillerie de Toulouse, jouera les lundi, mercredi et vendredi à 5 h. 30 du soir ; les mardi, jeudi et dimanche à 8 heures.
La fanfare du 23e se fera entendue les lundi, mercredi et vendredi, le soir de 8 h. ½ à 9 heures.

20 mai 1911 — Fêtes de gymnastique sur le Rond-Point ; Concert sur le Kiosque à musique
— Labruguière. — Nos fêtes. La journée de dimanche sera une journée d'attractions diverses pour la population de Labruguière.
Les Sociétés de gymnastique l'Espérance de Castres et l'Hautpouloise de Mazamet, se rencontreront vers les 2 h. ½ de l'après-midi, au rond-point de notre cité, où elles feront leurs évolutions à l'admiration du public comme d'habitude.
Le soir, sur le kiosque de la ville, à 7 h. ½, concert de charité.
La Société Pro Patria, a bien voulu renvoyer au dimanche suivant la séance de tir qui devait avoir lieu pour permettra à ses membres de prendre part à ces réjouissances.

4 décembre 1938 — Le Kiosque des promenades toujours actif
— Labruguière. Fête musicale. Notre jeune société musicale l'Harmonie voulant fêter dignement pour la première fois, la Sainte-Cécile, organise pour le dimanche 4 décembre, une journée de fête dont ci-après le programme :
A 11 heures, défilé dans toutes les artères de la ville ; à l'issue du défilé, remise d'une gerbe au monument aux morts ; à 15 h. 30, grand concert sur le kiosque des Promenades ; à 19 heures, banquet traditionnel et fraternel réunissant tant membres actifs que membres honoraires, bienfaiteurs et amis. Prix d'inscription, 25 frs. ;
dernier délai jeudi 1er décembre ; se faire inscrire chez MM. Paul Sabarthès, trésorier, ou Louis Lavergne, secrétaire.

Labruguière - Vue aérienne, kiosque supprimé
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Sociétés musicales actives à Labruguière en 1909 :
La Lyre du Thoré (harmonie), fondée en 1898, direction Salvayre, 38 exécutants.
La Fraternelle (harmonie), fondée en 1903, direction Pemjean.
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Re: Kiosques à Musique

LACANAU - La Place
(GIRONDE)
Si Lacanau-Bourg (Lacanau-Médoc) est relié au grand lac éponyme, situé à 1.500 mètres, par une prolongation de la route départementale n°7 (route de Bordeaux), réalisée en 1866, il faut attendre le 11 septembre 1910 pour voir s'ouvrir la route allant à Lacanau-Océan qui, lui, est distant de près de dix kilomètres du bourg.
L'activité de la paroisse de La Canau n'est constituée, jusqu'au début des années 1900, que du bourg, regroupé autour de l'Eglise Saint-Vincent.
Cette Eglise, inaugurée en 1765, construite sur les plans de l'architecte René Monpontet, fait suite à l'ancienne église, édifiée avant le XVIe siècle, arasée en septembre 1763 en raison des inondations auxquelles elle était sujette, provoquées par sa proximité au lac et à ses marais ; en dépit des tentatives pour rehausser celle-ci, tels ces travaux engagés le 11 juillet 1690 par le curé Viaud qui charge, à raison de 48 livres, le sieur Guiraut Maleiran, maître d'oeuvre et son
masson, Bonpan, de paver l'église et de la hauser de terre afin de nous tirer de l'eau où nous sommes obligés de faire les offices chaque hiver, l'édifice continue à se dégrader comme en témoigne Louis Linars, le curé de La Canau. Ce dernier constate en effet, le 21 mai 1714, que, malgré les précautions prises en faisant élever par deux fois le sol de ladite église, celle-ci et la maison curiale sont devenues inhabitables par la quantité des eaux qui entrent dedans, le servant étant même obligez de dire la messe hors de la chapelle.
La nouvelle église, située le long de la route de Lacanau à Bordeaux, dite également rue de l'Eglise, est bâtie à quelques centaines de mètres de la première chapelle, en partie à l'aide des pierres récupérées sur celle-ci.


Lacanau - Eglise Saint-Vincent
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Aucune formation musicale Canaulaise n'est passée à la postérité jusqu'à l'éclosion de la station balnéaire drainant désormais, toute l'activité touristique. La Fanfare La Lyre de Lacanau-Médoc, fondée à compter du 11 novembre 1905, est ainsi la première à atteindre la notoriété. Ayant pour objet l'enseignement et la propagation de l'art musical, cette association, déclarée au Journal officiel n°23 du 28 novembre 1905, va, pendant plusieurs décennies, jusqu'en 1939, accompagner et rythmer tous les événements de Lacanau du bourg, du lac et de l'océan. Dirigée lors de sa création par Pierre Lusseyran à la tête d'une trentaine de musiciens, on la voit participer aux défilés, donner ses concerts dans les églises, dans les banquets des hôtels, notamment à l'Hôtel du Commerce de M. Marian rue de l'église, au Casino de Lacanau...

A l'extrémité de la place de l'Eglise Saint-Vincent, emplacement triangulaire situé à l'arrière du monument, une Croix religieuse en fer (croix de mission ?) est installée sur un piédestal de longue date. Après le conflit de 1914-1918, la municipalité, dirigée par Jean-Sully Bossuet, maire de 1919 à 1935, décide de faire édifier un Monument aux morts sur la place de l'Eglise. Celui-ci, inauguré le 7 mai 1922, le calvaire disparaît à cette occasion.

Lacanau - Calvaire sur la place de l'Eglise — Monument aux morts édifié sur la place de l'église à la place du calvaire
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Les Kiosques à musique allant bien souvent de pair avec les monuments aux morts, en raison de cérémonies musicales systématiquement jouées, en hommage aux disparus, en face desdits monuments, Jean-Sully Bossuet ne tarde pas à donner les instructions pour faire édifier un édicule sur la place de l'Eglise.
De forme octogonale, sa toiture en tuiles surmontée d'une lyre est posée sur des poteaux en bois ; une simple rampe en bois en guise de garde corps est fixée sur son soubassement en pierre ; un escalier en bois de cinq marches donne accès aux musiciens. Erigé près de l'arrière de l'église, le long de la rue dite Principale, la date de construction de ce Kiosque à musique doit se situer entre 1923 et 1925.

Lacanau - L'Eglise Saint-Vincent et le kiosque à musique — Monument aux morts et kiosque à musique
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Après la seconde guerre mondiale, la valse des noms de voies bat son plein : la rue de l'Eglise (route de Bordeaux) devient l'avenue de la Libération et la rue Principale est rebaptisée rue du maréchal Leclerc.
Peu après, dans les années 1960, le Kiosque à musique est supprimé, seul le monument aux morts reste encore debout.
Kiosque supprimé.

voir ici, Place de l'Eglise de Lacanau sans kiosque, aujourd'hui. (1/2) (2/2)
Monument aux morts, place de l'Eglise à Lacanau.

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publié par Jean Marc Lun 3 Déc 2018 14:23

14 juillet 1883 — La fête nationale à Lacanau : faute de fanfare municipale, les élèves de l'école communale viennent à la rescousse
— La fête du 14 Juillet a été célébrée avec un éclat qui a surpassé celui des années précédentes. Un groupe de soixante républicains s'était réuni dans un banquet fraternel où la plus franche cordialité n'a cessé de régner.
Aprés le banquet, les élèves de l'école communale, sous la direction de M. Thibaut, leur instituteur, se sont rendus au pied de l'arbre de la Liberté, où ils ont attaqué brillamment la Marseillaise, le Chant du départ, le Soldat. A neuf heures, les Illuminations et le feu d'artifice avaient attiré une foule considérable. La journée s'est terminée par un bal superbe.

15 août 1888 — Fêtes de Lacanau ; banquet et salle de bal à l'Hotel du Commerce Marian, rue de l'Eglise
— Mercredi prochain 15 août, la Société de secours mutuels de Lacanau célébrera sa fête annuelle. Banquet, bals, illuminations, feu d'artifice, rien ne manquera pour donner à cette solennité un éclat inaccoutumé. Le banquet, offert par le président, aura lieu dans le splendide Hôtel de M. Marian. La salle du bal, qui commencera à huit heures et demie, sera richement décorée. La jeunesse de Lacanau se rendra certainement en foule, comme les années précédentes, à cette fête qui promet d'être des mieux réussies.

Lacanau - Hôtel du Commerce (A. Marian), boucherie et salle des fêtes, route de Bordeaux (rue de l'Eglise)
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24 mai 1906 — Concert sur la place de l'Eglise et banquet à l'hôtel du Commerce lors de la fête de l'Ascension
— Jeudi 24 mai, à Lacanau-Ville, fête de l'Ascension organisée par la Société de secours mutuels, avec le concours de la Lyre de Lacanau, dirigée par Pierre Lusseyran. Voici le programme :
A 3 heures, défilé musique en tête. A 10 heures, messe en musique. A midi, banquet à l'Hôtel du Commerce tenu par M. Marian. A 4 heures, concert sur la place par la Lyre de Lacanau. A 9 heures, grand bal. A minuit, tirage de la tombola.
La musique se fera entendre pendant le banquet.

12 août 1906 — Aubade de la Lyre de Lacanau à l'occasion de la création et de l'inauguration de Lacanau-Océan
— Plus de trois mille personnes s'étaient rendues dimanche dernier à Lacanau. Nous avons dit à quelle occasion a été organisée cette première fête de Lacanau-Océan.
La Lyre de Lacanau devait venir à l'Océan donner une aubade à son bienfaiteur, M. Pierre Ortal, à l'occasion de sa fête. Un comité local en a profité pour organiser un programme très complet. Les souscriptions ont afflué. Grâce au dévouement des membres du comité, la fête à été en tous points réussie. Mât de cocagne, course aux canards, concours de pêche, course en sac, etc. ont eu leur habituel succès de rire. Le concours de tir a été particulièrement brillant.
Le soir, les illuminations des villas sur la plage et dans la forêt présentaient un coup d'oeil féerique. Grand succès pour le feu d'artifice sur la plage.
Bal champêtre très animé, qui a duré jusqu'à minuit, c'est-à-dire presque à l'heure où le dernier train ramenait les voyageurs.
Un banquet a été offert par M. Ortal aux membres du bureau et aux exécutants de la Lyre de Lacanau. Plusieurs toasts ont été portés en l'honneur de M. Ortal, le véritable créateur de Lacanau-Océan. C'est lui, en effet, comme l'ont rappelé les divers orateurs, qui a conçu, il y a vingt deux ans, l'idée de relier Lacanau à l'Océan par une voie ferrée, et qui demanda la concession de ce chemin de fer.

11 septembre 1910 — Inauguration de la route menant de Lacanau-Ville à Lacanau-Océan. La Lyre de Lacanau est de la fête.
— La route reliant Lacanau-bourg à notre jeune et charmante station balnéaire de Lacanau-Océan, dont la construction était impatiemment attendue, sera officiellement inaugurée le dimanche 11 septembre prochain.
M. Duréault, préfet de la Gironde, arrivera à Lacanau-Ville à neuf heures et demie du matin ; il se rendra à la mairie où auront lieu les réceptions. Dès les présentations terminées, le cortège se rendra à la gare pour y prendre, vers dix heures et demie, un train spécial partant pour l'Océan, où un grand banquet populaire présidé par M. le Préfet sera servi à 11 heures 40, sur la place de la Gare.
La fanfare de La Lyre de Lacanau assistera à l'arrivée des autorités, accompagnera le cortège et fera entendre les meilleurs morceaux de son répertoire durant le banquet.

Lacanau - La Lyre de Lacanau — Fanfare La Lyre de Lacanau à la Primavera Ortal
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25 décembre 1921 — Concert de la Lyre de Lacanau place de l'Eglise
— Lacanau. Concert. La Lyre de Lacanau donnera, dimanche prochain, sur la place de l'Eglise, un concert musical, sous la direction de son chef, M. Lusseyran.

7 mai 1922 — Inauguration du Monument aux morts place de l'Eglise
— Le dimanche 7 mai, la commune de Lacanau se propose d'inaugurer solennellement, avec le concours et sous la présidence de M. le Préfet de la Gironde, son magnifique monument élevé à la mémoire des enfants morts pour la patrie. Voici le programme de la cérémonie :
A 9 heures, réunion à la mairie du Conseil municipal, des sociétés constituées et des invités ; à 9 heures 30, messe commémorative ; à 11 heures, réception à la Mairie, de M. le Préfet ; à 11 heures 30, inauguration du Monument ; à 11 heures 45, banquet au Restaurant de la Gaîté tenu par Mme Meyres. (c'est par erreur que nous avions annoncé l'Hôtel du Lac comme lieu du banquet).

11 novembre 1922 — La Lyre de Lacanau à la Fête des Combattants
— Fête des Combattants. La section de l'U.N.C. de Lacanau célébrera sa fête annuelle le 11 novembre prochain. A cet effet, elle s'est assuré le concours de la Lyre de Lacanau.
Programme de la fête : 9 heures 30, réunion de la Société à la mairie ; 10 heures, défilé et messe commémorative ; 11 heures, lancement de bombes et remise d'une palme sur le monument aux morts ; 11 heures 20, au cimetière, remise de gerbes sur le caveau des soldats ; midi, banquet hôtel de la Boule d'Or ; 20 heures, grand bal offert par l'U.N.C.
Le prix du couvert au banquet est de 13 francs.

Lacanau - Vue générale aérienne vers 1950
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Re: Kiosques à Musique

LAMALOU-LES-BAINS - Kiosque à Musique de l'Usclade
(HÉRAULT)

Nous scinderons notre chronique sur Lamalou-les-Bains en quatre chapitres afin de pouvoir développer l'historique de chacun des kiosques à musique successivement construits sur la commune :
I — Etablissement thermal de Lamalou-le-Bas et Kiosque à musique du parc de l'Usclade
II — Casino de Lamalou-le-Bas et Kiosque à musique
III — Etablissement thermal de Lamalou-le-Haut et Kiosque à musique
IV — Source de la Vernière et Kiosque à musique


I — Etablissement thermal de Lamalou-le-Bas et Kiosque à musique du parc de l'Usclade
Au vu du cadastre napoléonien de 1827, le hameau de Lamalou-les-Bains, dépendant à cette époque de la commune de Mourcairol, est constitué d'à peine une dizaine de bories ou métairies habitées, et occupé par quatre bâtiments et un Etablissement de Bains aménagé le long du Chemin d'Albi à Hérépian, dit chemin de la Montagne.
Ces Thermes ont été construits en 1743 sur un terrain acquis par le seigneur Pons-Marthe, marquis de Thézan, comte de Poujol, baron de Mourcairol (1), auprès de la famille Guilhen-Gaillard. En 1754-1755, Pons-Marthe de Thézan fait agrandir l'établissement à arcades et y fait aménager des appartements.
Les Bains de Lamalou sont constitués de deux bassins, accessibles par un escalier de cinq marches, disposés sous une chambre voûtée, permettant à une trentaine de baigneurs de s'y plonger. La piscine des hommes est séparée de celle des femmes par un mur
empêchant toute communication scandaleuse.
Le domaine du marquis de Thézan, devenu bien national dès la révolution, est racheté en 1792 par François Raymond Cère (1772-vers 1821), négociant à Bédarieux. Celui-ci, de 1805 à 1806, construit une seconde aile à arcades, parallèle au bâtiment existant. Entre les deux ailes de l'établissement, une cour-jardin est installée et un café est à la disposition de la clientèle.
En 1806, le hameau comporte
deux auberges qui ne sont séparées que par le chemin, méritant d'être signalées par les soins, les honnêtetés et les prévenances que reçoivent les étrangers de la part des personnes qui les administrent. Seules deux habitations étant existantes face aux chemin des Thermes avant 1827, les auberges correspondent donc, à n'en pas douter, l'une à l'emplacement du futur Casino et l'autre à l'Hôtel du Midi de Guillaume Cancel dit Léon à qui succède M. Louis Bouloc.

Plan du hameau de Lamalou, commune de Villecelle en 1827
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L'aile gauche de l'établissement est surélevée en 1816 d'un étage à galerie par François Raymond Cère, lequel disparu peu avant 1830, laisse ses biens à sa fille Marie Stoline Cère (26 juillet 1802 - 9 août 1860) et à sa veuve Jeanne Bouisson Cère (1784-après 1861)

En 1844, la première pierre d'un établissement thermal concurrent est posée, à l'extrémité du hameau, au bout du futur chemin de grande communication n° 22 ; ce quartier prend dès lors l'appellation de
Lamalou-le-Haut, tandis que les Thermes de Mademoiselle Stoline Cère sont désignés du vocable de Lamalou-le-Bas ou l'Ancien. Stoline Cère essaiera bien de s'opposer à l'adoption du nom de « Lamalou » dans la dénomination de son concurrent, mais ce sera sans succès, la Cour de Montpellier la déboutant le 5 juin 1855.

La commune de Mourcairol se scinde en deux communes en 1845 : Les Aires et Villecelle. Les Lamalousiens dépendent ainsi de Villecelle, mais pas pour très longtemps. Lamalou se développant considérablement grâce à ses thermes, la commune de Villecelle décide, le 14 février 1875, de s'appeler définitivement Lamalou-les-Bains, décision confirmée le 9 mai par le conseil municipal, mais entérinée seulement le 9 septembre 1878 par décret.
Le 10 janvier 1859, à la suite de la demande de Mlle Stoline Cère, le conseil municipal concède le lot cadastral n° 786, constitué de ravins dénudés, impropre à la dépaissance des troupeaux, contigu à l'établissement thermal et à l'Usclade, le terrain de l'Usclade étant un terrain communal consacré aux pâtures de longue date. Aujoulet, propriétaire des Thermes de Lamalou-le-Haut, concurrent direct de Mlle Cère, fait une contre proposition pour acquérir les terrains-ravins convoités par Mlle Cère, alors qu'ils sont situés à plus de deux kilomètres de ses propres terrains. Finalement, le 27 février 1859, malgré que la somme proposée par Aujoulet soit supérieure à celle de Mlle Cère, Ferdinand Ferret, maire, procède à la vente dudit terrain à Mlle Cère pour un montant de mille quatre vingt neuf francs quatre vingt seize centimes.

Lamalou-les-Bains - Etablissement thermal et Hôtel des bains
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Stoline Cère décédée sans descendance, une ordonnance de licitation est rendue le 5 février 1861 pour organiser une vente des 6 hectares 39 qui lui appartenaient, avec mise à prix de 250.000 francs, représentés pour l'essentiel par :
— l'Etablissement Thermal : bâtiments, bains, écuries, cellier, bergerie, basse-cour lot cadastral (lot cadastral 788)
— le terrain contigu à l'établissement thermal avec ses constructions nouvelles (lot 787)
— un terrain planté d'arbres à fruits situé devant les thermes (lot 789)
— un potager avec bassin et escalier (lot 790)
— de nombreux terrains à usage de pâtures, terres cultivables et châtaigneraies.
Parmi le nombreux mobilier de l'établissement on trouve un omnibus à douze places portant l'écriteau "Grand Etablissement, Lamalou, anciens bains de Mademoiselle Cère", avec une banquette en bois de sapin, quatre roues neuves pour l'omnibus, une voiture à quatre roues dite Briska, repeinte à neuf mais très vieille, un vieux tilbury raccommodé, à deux roues.
Ses biens sont dévolus le lundi 6 mai 1861, à sa mère Jeanne Bouisson-Cère ainsi qu'à ses cousins germains dame Aglaé Cère, veuve d'Eugène Dumont et Paul Cère (1820-1896), ancien préfet du Lot-et-Garonne.

Plan de Lamalou-le-Bas et Centre en 1899
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Plan de Lamalou-les-Bains en 1899
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Paul Cère ayant pris les rênes de l'établissement thermal et de ses dépendances, l'organise et le transforme au goût du jour. On y trouve, en 1875, un salon de conversation qui, dans la soirée, devient une salle de bal, des salles de billards, un cabinet de lecture, un parc nouvellement planté, un parterre fleuri, un square pour la promenade, un café...
La construction d'un Casino-Théâtre, programmée pour 1876, ne verra le jour qu'en 1881 : édifié sur le terrain appartenant à Paul Cère, situé en face des Thermes, il entraîne un développement considérable des bains de Lamalou, ces attractions étant l'indispensable contrepartie de la fréquentation thermale.
Un vaporarium et plusieurs piscines sont installées, une laiterie suisse destinée aux cures de calcium est construite dans le parc, l'Hôtel des Bains qui forme corps avec les Thermes est réaménagé, un pavillon en bois abritant la buvette dite de l'Usclade est érigé dans le parc.

Lamalou-les-Bains - Kiosque Buvette de l'Usclade — Laiterie suisse du parc de l'Usclade
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Près de cette buvette, un Kiosque à musique est édifié en 1893. De forme hexagonale, sans soubassement, il est muni d'une toiture en tuiles surmontée d'un clocheton en zinc ; sa structure porteuse est en bois.
N'ayant pas d'orchestre à demeure et la commune lamalousienne ne disposant d'aucune formation musicale, ce sera l'orchestre du Casino qui viendra jouer sur celui-ci par intermittence.
Dans le parc de l'Usclade, lieu de rendez-vous des baigneurs, sont établis un jeu de lawn-tennis, un jeu de boules, un jeu de loto et un jeu de petits-chevaux...

Lamalou-les-Bains - Kiosque à musique de l'Usclade — Parc de l'Usclade, kiosque à musique visible au fond
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Les terrains vacants de l'Usclade, contigus aux thermes, servant pour une part au pacage des moutons et des chèvres des habitants pauvres de la commune, une autre partie étant complantée en bois taillis dont le revenu est affecté au chauffage des pauvres, sont délimités par un expert à la suite d'une délibération du conseil municipal du 17 août 1884.
Il est décidé de planter des pins, pour 200 francs, sur le Bois communal de l'Usclade le 12 juin 1895, en dépit de l'opposition de Siffroy Alengry, conseil municipal et futur maire qui, lui, demande la mise en vente du Bois. Finalement la municipalité adopte un budget de 100 francs pour la plantation et décide de conserver l'Usclade.
Mais le 3 novembre 1895, les misérables 100 francs destinés au boisement de l'Usclade sont détournés de leur destination et sont en fait employés à l'achat de platanes pour l'avenue de la gare...

Au décès de Paul Cère, sa veuve, Laure-Louise-Augustine Collot-Cère, adresse une lettre au Conseil municipal le 16 novembre 1897, proposant d'acheter la totalité du terrain de l'Usclade en nature de bois, taillis et ce, à dire d'expert. Aussitôt, le 26 novembre, le docteur Alphonse Bélugou, maire, vote le projet d'aliénation desdits terrains en faveur de Madame Paul Cère. Il faut cependant attendre cinq ans la réalisation de ce projet.

Le 15 octobre 1899, la succession Cère (sa veuve et ses enfants) crée Cère et Cie, Société des Eaux Thermales de Lamalou-le-Bas comprenant :
les Bains proprement dit et leurs appareils et canalisations, immeubles, sources, bâtiments servant d'hôtel et de café, les communs de l'hôtel, les pavillons divers, le jardin de l'établissement, le parterre, les écuries et remises, la laiterie du parc, le jardin d'acclimatation, la buvette, les galeries des sources, le parc de l'Usclade, ainsi que les terrains qui l'entourent jusqu'au chemin communal dit chemin de la Montagne.
Le 29 novembre 1902, le conseil municipal vote l'attribution, à la Société des eaux thermales Cère et Cie, des terrains communaux de l'Usclade, actuellement incultes, d'une contenance de 6 hectares, 18 ares, 64 centiares, estimés par expertise à 5.500 francs. En échange, pour un même montant de 5.500 francs, la Commune achète à la société Cère et Cie, la surface de terrains du Casino soumis à l'élargissement avenue Charcot et du terrain nécessaire à l'édification du futur monument Charcot. La société Cère et Cie devra indemniser le propriétaire du Casino, Amédée Blanc, pour le 1/3 dont celui-ci est propriétaire sur le terrain dudit casino.
La société thermale Cère et Cie s'engage en outre à
planter sur les terrains de l'Usclade, dans un délai de trente mois, cent mille arbres tels que châtaigniers, chênes, acacias, pins etc.. La partie de ces bois, située au dessus du Chemin de Combes sera librement accessible au public.

Lamalou-les-Bains - Le Parc de l'Usclade
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Le 16 mai 1934, la société des eaux thermales Cère et cie se propose d'exploiter les bois de pins de l'Usclade et de faire procéder à des coupes dans ce but. Mais après une inspection du Conservateur des Eaux et Forêts, il est constaté que les coupes effectuées par un certain Maury, marchand de bois, prennent une ampleur considérable, menaçant la colline de déforestation. Aussi, est-il décidé d'y mettre bon ordre : un accord est pris le 17 octobre entre la municipalité et M. Cère afin de respecter les engagements pris par celui-ci lors de la cession de l'Usclade à la société des thermes en 1902, et une demande de classement du bois de l'Usclade en forêt de protection est engagée.

Le 4 juin 1937, Paul-Emile Cère engage des premières tractations avec le conseil municipal pour céder à la commune l'établissement thermal de Lamalou-le-Bas, pour un montant de 2.250.000 francs. Il est également vendeur de l'Etablissement thermal de Lamalou-Centre, dont il est propriétaire depuis 1900, et de l'Hôtel du Centre.
Guerre oblige, le projet en reste là. Le 6 mars 1946, Paul-Emile Cère revient à la charge et, le 12 novembre 1946, la vente des Thermes de Lamalou-le-Bas et de l'Usclade est actée pour quinze millions sept cent cinquante mille francs. Le même jour, l'Hôtel des Bains, attenant aux Thermes, propriété de Jean Bourrel ancien directeur du Casino municipal, est cédé à la commune pour cinq millions cinq cent mille francs.
Saisie d'une frénésie mégalomane, la municipalité qui a également fait main basse sur le Casino, s'attaque, le 10 avril 1947, à l'Hôtel Mas pour vingt millions, et emprunte à tour de bras pour maintenir tout ce cheptel hôtelier à flot et réhabiliter l'ensemble immobilier qui menace ruine de toute part...
Racheté par la Chaîne Thermale du Soleil en 1986, l'établissement thermal modernisé et rénové est toujours en activité et a conservé, restauré, son Kiosque à musique.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Kiosque à musique du parc de l'Usclade de Lamalou-les-Bains, aujourd'hui.(1/2) (2/2).

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publié par Jean Marc Ven 7 Déc 2018 09:48

L'Eden Parc, de plain-pied avec l'hôtel des Bains, est inauguré le jeudi 13 juin 1901. L'orchestre accompagnant la troupe qui se produit à l'Eden-Parc est dirigé par Van den Berg.
16 juin 1901 — Inauguration de l'Eden-Parc
— L'Eden-Parc, dont la jolie scène s'élève dans le parc de l'Usclade, a été inauguré jeudi dernier par un concert instrumental, qui a obtenu le plus vif succès.
L'orchestre est excellent et la troupe est également digne de tous éloges ; les représentations artistiques et théâtrales, ainsi que les concerts d'orchestre, vont se poursuivre maintenant sans interruption, à la grande joie des baigneurs.
L'orchestre joue tous les matins à l'heure de la buvette de l'Usclade, et tous les après-midis, de 3 heures à 6 heures. Les matinées théâtrales qui sont données comprennent la petite opérette (genre Oflenbach), ainsi que des comédies-vaudeville en un ou deux actes, et des concerts de musique vocale instrumentale.


Annonce publicitaire 1900 pour les Etablissements de Lamalou-le-Bas, Lamalou-le-Centre l'Hôtel des Bains
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30 juin 1901 — Chaque nouvelle centaine de bains donnés dans la journée donne droit à la tournée générale d'apéritifs aux employés de la station !
— L'animation est de plus en plus considérable dans notre charmante station, et l'on a pu voir mercredi dernier, tous les employés des Thermes de Lamalou-le-Bas réunis dans un de nos cafés et dégustant l'apéritif qui, selon un usage établi de longue date, leur est offert par l'Administration à chaque nouvelle centaine de bains donnés dans la journée.
La troisième centaine avait été dépassée ce jour-là, et l'augmentation constante remarquée depuis amènera, à brève échéance, une nouvelle réunion en l'honneur du quatre-centième bain.

27 août 1902 — Concert tous les jours et représentation théâtrale les jeudis après midi à l'Eden Parc.
— Les distractions qui constituent un des principaux attraits des villes d'eaux et contribuent souvent aussi à la guérison de certaines maladies, ne manquent pas en ce moment.
Le Casino en fournit le principal élément. Indépendamment des jeux, l'orchestre de cet établissement donne tous les jours deux excellents concerts, l'un à l'Eden parc, situé à proximité des sources de l'Usclade et l'autre de 5 à 6 heures dans le parc du Casino.
Et pour distraire nos soirées, une bonne troupe de Comédie alternant avec une troupe d'opérette, donne tous les soirs dans la coquette salle de spectacle des représentations qui attirent de nombreux spectateurs.
De plus, par une heureuse innovation et à la suite d'une entente entre Mme Cère, propriétaire des bains de l'Usclade et M. Tabarié, directeur du Casino, la troupe de cet établissement donne encore le jeudi dans l'après-midi une représentation à l'Eden-parc.


Lamalou-les-Bains - Allée de l'Usclade et Kiosque à musique — Buvette du parc de l'Usclade
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9 au 11 septembre 1905 — Fête de charité à Lamalou-les-Bains. Des concerts ont lieu à l'Usclade.
— Dimanche 10 septembre ont eu lieu, à Lamalou, les fêtes organisées par la jeunesse Lamalousienne, au profit des malades indigents ; nous avons publié dans notre dernier numéro le programme de ces fêtes.
Le samedi soir, des salves d'artillerie ont annoncé la fête, mais la retraite aux flambeaux, inscrite au programme, n'a pu avoir lieu, les joueurs de trompe avant fait défaut. En revanche une fort brillante représentation du Pré aux Clercs a eu lieu au Casino et l'absence de cette retraite est passée inaperçue.
Le dimanche matin, les membres du comité d'organisation se sont rendus à la gare à 9 heures, pour recevoir la musique du 2e régiment du génie qui arrivait par ce train ; avant de se rendre au parc de Lamalou-le-Haut où un concert devait avoir lieu , cette excellente musique a joué un fort joli morceau devant la grille de notre sympathique maire, le docteur Belugou. Le concert a eu lieu ensuite à Lamalou-le-Haut.
A 2 heures a eu lieu la cavalcade historique qui a produit sur le public une très bonne impression ; en effet, la confection des chars, leur décoration et les costumes des figurants étaient du meilleur goût. Remarqué le char des Escholiers de la Faculté, le char de Rabelais, le char des Seigneurs du Languedoc, invités du Seigneur du Poujol, et enfin le char de ce Seigneur lui-même ; les figurants sur ces chars étaient pour la plupart des artistes du Casino qui représentaient à merveille les personnages qu'ils étaient censés reproduire, et l'organisateur avait eu la main heureuse, certains avaient bien le physique de l'emploi. En somme tout s'est bien passé, et les marchands de confetti n'ont pas dû se plaindre, il s'en est fait une consommation prodigieuse.
A 4 heures a eu lieu, dans le parc du Casino, un concert donné par la musique du 2e génie, sous la direction de son excellent chef, M. Alicot ; une affluence énorme remplissait le parc, on peut, sans exagérer, évaluer à 5 ou 6.000 personnes, ceux qui de différents points de la région avaient tenu à venir, en même temps que passer un moment agréable, porter leur obole à la caisse du Comité.
L'éloge de la musique du 2e régiment du génie et de son chef distingué n'est plus à faire, et la grande réputation acquise par cette musique n'est certes pas usurpée, aussi le succès obtenu par elle a-t-il été complet.
A l'issue du concert, un morceau a été joué dans le parc de l'Usclade, devant la villa habitée par M. Gauthier, ministre des travaux publics, qui se trouve en ce moment en villégiature à Lamalou et à Hérépian. Après ce morceau, M. le Ministre a offert le Champagne aux musiciens et à quelques-uns de ses invités.
Le soir a eu lieu, au Casino, une représentation de gala, avec le concours de MM . Fonteix, fort ténor ; Galinier, basse-noble, et Gaidan, baryton. Ce dernier surtout a obtenu un franc et légitime succès. Dans ce rôle de Guillaume Tell, qui semble écrit pour sa voix, M. Gaidan a été, jusqu'à la fin, l'objet d'applaudissements enthousiastes, et comme ensemble la représentation a été fort convenable.
En résumé, bonne journée pour Lamalou, nous ne connaissons pas le chiffre de la recette qui a pu être faite, mais, certainement ce chiffre doit être élevé ; tant mieux pour les pauvres.

Lamalou-les-Bains - Allée de l'Usclade : Kiosque à musique et Pavillon-kiosque de la buvette — Kiosque à musique
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23 juin 1935 — Grande fête dans le Jardin de l'Usclade
— Lamalou-les-Bains. Fête du dimanche 23 juin 1935. Nous sommes heureux d'annoncer, pour le dimanche 23 juin, une grande fête en plein air dans les jardins de l'Usclade avec le concours de la célèbre musique du 81e régiment d'infanterie de Montpellier et de quelques amateurs connus.
La musique jouera huit morceaux choisis dans les plus beaux de son répertoire.
Quant à la partie artistique, M. Léon Vitouxx, l'industriel troyen bien connu des Lamalousiens, animateur de nos fêtes, a bien voulu nous prêter son sympathique concours pour jouer L'Article 330 de Courteline, une des plus belles comédies de notre grand écrivain humoristique. M. Léon Vitoux y remplira le rôle de La Brige. Nos amis dévoués M. Marcel Fabre, le président, M. Azéma, le substitut, et M. Mary, l'huissier.
Cette matinée se terminera par quelques poésies inédites.
Nous espérons qu'un public nombreux viendra au milieu de ce beau cadre de verdure, goûter un repos agréable et applaudir la Musique divisionnaire du 81e régiment d'infanterie et nos excellents artistes amateurs.
Comité des fêtes et des sports. C'est donc demain dimanche 23 juin que la célèbre musique du 81e régiment d'infanterie alpine viendra à Lamalou donner un concert. On connaît la réputation de cette musique et point n'est besoin de bien insister pour dire quel intérêt va présenter le gala qui nous sera présenté dimanche. Dès l'arrivée, à 10 h. 30, aura lieu un magnifique défilé, partant de la gare et se terminant à Lamatou-le-Haut. L'après-midi, dans l'immense et magnifique pare de l'Usclade, devant une foule que nous espérons nombreuse, les réputés musiciens exécuteront, sous la haute direction de leur chef. M. le capitaine Boyer, une sélection d'œuvres choisies.
A l'occasion de la venue à Lamalou de la célèbre musique divisionnaire du 81e régiment d'infanterie alpine, le Comité des fêtes et des sports invite la population à pavoiser, afin de donner au pays un air de fête encore plus marqué. De plus, au cours du défilé, vers 11 heures, une gerbe de fleurs sera déposée au monument aux Morts, en présence de M. le maire.

9 octobre 1938 — L'Harmonie Lamalousienne fait son apparition lors de l'inauguration du nouvel établissement de pisciculture dépendant des Thermes de Lamalou
— Comité des fêtes. La fête de Lamalou-le-Bas, qui avait été retardée, a été remise au 30 octobre, et aura lieu sous la présidence d'honneur de M. Joubert, conservateur des eaux et forêts, citoyen d'honneur de Lamalou. A cette occasion, l'établissement de pisciculture, complètement terminé, sera mis en marche. Un programme des mieux choisis sera réalisé : l'Harmonie Lamalousienne, sous la haute direction de M. Falgas, feu d'artifice japonais pour la première fois à Lamalou ; une pièce spéciale, tirée en l'honneur de la paix, répandra des drapeaux des quatre nations. Bal chez M. Vidal, loto, etc.

(1) Pons-Marthe de Thézan, né en 1705, par ailleurs lieutenant du Roi en Guienne, est marié en 1736 à Claudine-Jeanne-Marie-Gabrielle Le Mazuyer, marquise de Montégut (†1783). Leur fils aîné s'appelle également Pons-Marthe de Thézan (†1817).

Lamalou-les-Bains - Vue aérienne du Domaine Thermal de Lamalou-le-Bas et du Casino
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Re: Kiosques à Musique

LAMALOU-LES-BAINS - Kiosque à Musique du Casino
(HÉRAULT)

Plan de Lamalou-le-Bas et Centre en 1899
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Plan de Lamalou-les-Bains en 1899
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II — Casino de Lamalou-le-Bas et Kiosque à musique
Face à l'Etablissement thermal de Lamalou-le-Bas édifié en 1743, deux auberges, qui ne sont séparées que par le chemin, méritent d'être signalées par les soins, les honnêtetés et les prévenances que reçoivent les étrangers de la part des personnes qui les administrent, sont signalées dès 1806 par les voyageurs. Une de ces auberges sera occupée plus tard par le futur Hôtel du Midi, la seconde par le futur Casino de Lamalou.
Alors que les Thermes sont devenus la propriété de Paul Cère depuis 1861, celui-ci envisage dès 1876 de faire bâtir un Casino et un Théâtre sur cet emplacement dont il est propriétaire.
La construction de ces deux bâtiments, probablement retardée par des formalités liées aux autorisations n'a lieu qu'en 1881 ; la société Blanc et Cie, commune à Amédée Blanc et Paul Cère, est créée à cet effet.
Inaugurés le vendredi 10 juin 1881, le Casino, le Théâtre et son parc sont édifiés à l'angle du Chemin de Grande Communication n° 22 — anciennement
Chemin de la Coste et des Bains, rebaptisé avenue Charcot le 19 mai 1889 — et du Chemin de l'annexe Bétirac (nom du propriétaire de cette succursale de l'Hôtel du Midi) à l'Etablissement Cère — baptisée avenue de l'Usclade le même jour.

Lamalou-les-Bains - Le Casino et le Théâtre
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Le succès ne se fait pas attendre pour le théâtre qui présente tous les jours des spectacles nouveaux, attirant une nombreuse clientèle. Tous les soirs, opérettes, opéras comiques, vaudevilles et comédies se succèdent sans discontinuer lors de la saison du 1er mai au 30 septembre. Un orchestre de 20 musiciens est engagé pour jouer tous les après-midis dans le Parc et les soirs avant le spectacle. Des choeurs composés de 10 hommes et 10 femmes viennent en renfort lors des opérettes. Bouchard est engagé comme directeur en 1883.
Les baigneurs n'ayant bien souvent que le casino comme distraction, l'affluence est à son comble. Le Cercle des étrangers accueille sa clientèle dans ses salles de lecture, de conversation et de billards. Mais, malgré la réglementation se rapportant aux jeux de hasard, la tentation est grande d'outrepasser les interdictions. Les clubs et cercles font florès dans la ville et installent en 1883, leurs juteux commerce au vu et au su de tous.

La municipalité est même tentée par le lucre, sa délibération du 24 août 1884 ne fait aucun doute à ce sujet :
Considérant qu'il importe de rendre agréable aux nombreux baigneurs qui fréquentent la station thermale, le séjour de ceux-ci par tous les moyens possibles, tels que spectacles etc. ;
Considérant que la commune peut se créer des revenus tout en facilitant l'essor et la prospérité de la station ;
Le président du conseil propose de créer un casino municipal, d'acheter un emplacement et de nommer un architecte afin qu'il établisse plans et devis pour l'y installer. La construction serait à la charge du preneur qui en assurerait la gestion.

Tant et si bien que les casinotiers lamalousiens de tout bord sont rattrapés par les événements, contraignant le tribunal correctionnel de Béziers à travailler sans relâche : le 21 août 1884, Guillaume Cancel dit Léon, propriétaire de l'Hôtel du Midi et de l'Hôtel du Petit-Paris, tenancier du Cercle Républicain au Casino du Petit-Paris, écope de 1.000 francs d'amende ; Ramon-Joseph, croupier en prend pour 200 francs ; le 28 août, c'est au tour d'Amédée Blanc, gérant du cercle du grand Casino d'être interdit d'exercer ; le 2 septembre, Aristide Gairaud, gérant du cercle de l'Union de Lamalou est frappé de 300 francs d'amende, accompagné de Théophile Bourrié, croupier du même cercle, qui en est pour 100 francs.
A la suite de cette affaire, tous les cercles de Lamalou, dont les gérants viennent d'être condamnés devant le tribunal correctionnel, sont dissous par arrêté préfectoral.
Afin de se désengager des jeux de hasard, Paul Cère, le propriétaire des Thermes, vend, en 1885, sa participation dans le Casino Blanc et Cie, ne conservant que la propriété partielle du terrain. De son côté, Léon Cancel met en vente son Casino du Grand Parc, annexe de son hôtel du midi,
pour cause de surcroît de travail...

Lamalou-les-Bains - Casino et Salle de spectacles — Annonces 1885, cession des casinos par suite des condamnations correctionnelles de Béziers
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Pour autant, le conseil municipal, en perpétuelle recherche de bonnes affaires afin de remplir les caisses communales, n'a de cesse, pendant des années, de chercher à faire édifier un Casino dit Municipal, entièrement à la charge du concessionnaire, assorti de redevances faramineuses.
En attendant, Amédée Blanc, par personnes interposées en raison de son interdiction, continue à gérer le théâtre et le casino, mais sans les jeux ; en juillet 1885, M. Poyard est nommé administrateur du Casino et régisseur de la scène par M. Blanc. Certes, la représentation théâtrale du soir à huit heures et le concert de trois à quatre heures les après midis au parc sont maintenus, mais sans la manne du baccara, le coeur n'y est plus.

Un
Kiosque à musique est enfin édifié dans le parc du Casino vers 1891-1892. De forme octogonale, ses colonnes en fonte supportent sa toiture en zinc, ornée d'un lambrequin de bois découpé, surmontée d'un lanterneau ; une rambarde en bois à balustres entoure la scène des musiciens ; le soubassement est entouré de buis taillés.

Lamalou-les-Bains - Kiosque, Casino, théâtre, perspective de l'avenue Charcot en 1893
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L'avenue Charcot qui longe le parc du Grand Casino, bordée de gros et vieux platanes depuis des décennies sur plus de mille cinq cent mètres, demande à être élargie au niveau dudit parc, l'agent voyer en chef préconisant, le 3 février 1890, d'y installer un trottoir d'un mètre de large sur toute sa longueur. De son côté la municipalité demande l'abattage de huit platanes présentant un danger à cet emplacement. Le 9 mars, le préfet de l'Hérault donne son feu vert pour l'abattage des huit platanes fautifs, à condition que la commune consacre mille francs à la construction d'un trottoir devant le Casino. Le 20 avril 1890, les huit platanes sont vendus 132 francs...

Afin de contourner les interdictions, le conseil municipal décide, le 20 février 1887, de signer un bail de 20 ans, à effet du 10 mars, avec le fameux Léon Cancel, pour son établissement du Casino du Grand Parc, à usage de cercle et de théâtre, à raison d'un loyer de 2.000 francs annuel. La municipalité se charge de sous-louer ledit casino à Benjamin Cayrol pour 7.000 francs, laissant un bénéfice net de cinq mille francs annuels à la commune.
Le cahier des charges prévoit que Cayrol devra du 15 juin au 15 septembre de chaque année, fournir une troupe d'artistes pour assumer les spectacles et représentations théâtrales. Un orchestre d'un minimum de douze musiciens devra y jouer en permanence. Il devra envoyer son orchestre tous les jours, sauf les lundis et samedis de chaque semaine, faire de la musique à Lamalou-le-Haut (trois jours) et Lamalou-le-Centre (deux jours). Cayrol se réserve le droit de choisir l'emplacement où jouera l'orchestre à Lamalou-le-Haut ; le conseil municipal désignera celui de Lamalou-le-Centre. Le prix des places aux concerts et représentations théâtrales ne pourra pas dépasser deux francs pour les fauteuils, un franc pour les secondes et cinquante centimes pour les troisièmes.
Ce Casino du Grand Parc, construit de façon très économique, est composé de deux bâtiments, le Cercle et le Théâtre, constitués de
charpentes démontables avec plusieurs décors et un beau lustre.
Lamalou fonctionne ainsi avec ses deux théâtres et son cercle jusqu'au 1er juin 1894, date à laquelle Léon Cancel est mis en liquidation judiciaire, ses constructions devant être démontées et enlevées d'ici le 1er septembre.

Lamalou-les-Bains - Terrasse du Casino et du Théâtre
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La municipalité ayant perdu ses lucratives ressources, cherche désespérément un mécène pour construire un casino flambant neuf, notamment auprès des consorts Léon-Franck, Henri Tellier et François Pech, avec, à la clef, un don initial à la commune de cent mille francs et une redevance annuelle de seize mille francs pendant soixante ans. Le projet initié pour 1894, sur la Villa dit du Moulin, chemin d'Hérépian, capote.

Amédée Blanc, toujours responsable du Grand Casino Théâtre, administrateur de la Société anonyme du Casino de Lamalou-les-Bains, retrouve ses lettres de noblesse : le 16 septembre 1894, il accepte le titre exclusif de Casino municipal que le conseil municipal lui a conféré le 2 juin 1894, et verse 6.000 francs dans la caisse communale afin de concrétiser le futur traité sur le Casino.
Le 13 avril 1897, le maire donne lecture d'une lettre de M. Henry Laurens de Montpellier par laquelle il informe le conseil municipal de sa nomination de Directeur de la Société anonyme du Casino Giraud-Blanc-Cazalis.
Henry Laurens annonce que satisfaction sera donnée à la municipalité concernant les voies de secours de sa salle de théâtre. En outre Laurent met à disposition du Maire une loge d'avant scène et une autre loge des premières galeries à la disposition du conseil municipal. Le capitaine Henry Laurens, avant de prendre ce poste était, depuis plusieurs années, secrétaire de la Société de tir du 122e territorial et organisait à ce titre, des bals philanthropiques.
Henry Laurens est convoqué le 20 août 1897 par le docteur Alphonse Bélugou (1851-1921) et son conseil municipal, aux fins de verser un don annuel à la municipalité. En réponse, le directeur du Casino propose, le 10 septembre 1897, de verser 800 francs par an au bureau de bienfaisance, au lieu des 3.000 francs versés actuellement comme droit des pauvres, et de rétribuer la municipalité à raison de 10% des dividendes versés de sa société. Henry Laurens, par ses propositions apparemment jugées insuffisantes, s'attire les foudres du conseil municipal qui considère qu'un don en argent provenant du Casino serait tout à fait équitable puisqu'
effectué par un établissement qui bénéficie exceptionnellement de tolérance illégales...
Refusant l'aumone d'Henry Laurens, et devant son refus de verser plus de subsides à la municipalité, le maire adresse au préfet de l'Hérault, une demande de dissolution du Cercle et du Casino.
En 1899, la guerre est ouverte entre le Cercle du Casino et la municipalité. Le nouveau maire, Siffroy Alengry, ayant obtenu une copie du règlement du Cercle de Lamalou,
s'aperçoit que les jeux de hasard y sont interdits, à l'exception du Baccara. Fort de cette constatation, le maire lamalousien ayant eu vent que le jeu des petits chevaux y est également pratiqué, fait intervenir son garde champêtre, le sieur Biscarlet, lequel s'empresse d'apposer les scellés sur les jeux fautifs. A la demande du directeur du Casino, Henry Laurens, un commissaire spécial est diligenté ; celui-ci brise aussitôt les scellés, provoquant l'ire du maire qui réclame, le 11 août 1899, la révocation dudit commissaire spécial ainsi que des poursuites contre lui devant les tribunaux compétents...

Lamalou-les-Bains - Annonce 1898 annuaire-almanach du commerce. Casino et Kiosque à musique directeur Henry Laurens
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Tout ceci n'empêche en aucune manière, le Casino et son théâtre de continuer une activité considérable, d'ailleurs bénéfique à l'établissement thermal et à l'ensemble de la vie lamalousienne.
En 1897, l'Orchestre du Casino composé de 18 musiciens, dirigé par M. Martin et M. Radenès pour les concerts, joue tous les jours sur le Kiosque à musique, de midi et demie à une heure et demie, le soir de quatre heures à cinq heures et demie et donne un grand concert avant le spectacle de huit heures. Lors des spectacles, un choeur de 10 femmes et 10 hommes est également engagé.
En 1898, M. Martin laisse sa place à M. Spiteri, ancien second chef d'orchestre au théâtre de Béziers en 1896, avant de diriger en 1897, le Casino de la plage de Cette.

A la suite des échauffourées communales de 1899 avec le casino, Jean Jacques Frédéric Tabarié, dit Louis Tabarié (1861-1929) prend la direction du Casino de Lamalou, dont il assumera la destinée jusqu'en 1928.
La municipalité ne possédant aucune liaison téléphonique à Lamalou, décide de faire installer une première ligne. Le coût de la première installation permettant de relier Lamalou à Cette (Sète) s'élève à 41.300 francs et un poste permettant de brancher 25 abonnés 2.000 francs. Devant l'absence totale de ressources municipales face à cette dépense indispensable, Alphonse Belugou, maire, n'a d'autres solutions que de pactiser avec le "diable", à savoir le Casino. Le 9 janvier 1902, la société anonyme du Casino de Lamalou s'engage en effet à prendre en charge en totalité les dix annuités du remboursement de l'emprunt de 43.300 francs sollicité par la commune pour les travaux de sa ligne téléphonique.
Cet accord signe une paix durable entre le casino et la municipalité.

Lamalou-les-Bains - Parc du Casino et Kiosque à musique
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Le parc du Casino longe l'avenue baptisée en 1889, du nom du docteur Jean-Martin Charcot (1825-1893), et il était donc naturel qu'un monument lui rende hommage à Lamalou-les-Bains. C'est la veuve de l'illustre médecin qui fait réaliser une copie du buste de bronze inventé en 1884 par le sculpteur Aimé-Jules Dalou (1838-1902) et qui, le 23 mai 1896, fait don à la commune de ladite copie (l'original se trouve depuis 1905 au Petit Palais à Paris). Le 12 août 1896, Flour Hugounenq, maire de Lamalou, réceptionne le monument et précise que son emplacement définitif sera fixé ultérieurement. Six années se passent, Madame Charcot est décédée, et le buste est toujours remisé dans des locaux de la mairie.
Le conseil municipal décide enfin, le 16 novembre 1902, l'architecte communal Louis Tassin, d'étudier un projet de fontaine monumentale destinée à glorifier Charcot, reprenant le buste de bronze abandonné. Un crédit de 4.000 francs est alloué pour ces travaux. Les bas-reliefs sont réalisés par le sculpteur Louis Paul.
La fontaine devant être érigée à l'angle de l'avenue Charcot et de l'avenue de l'Usclade — future avenue Clémenceau le 17 juin 1919 —, sur le terrain du Parc du Casino, il est nécessaire de céder cette portion du parc à la commune. L'opération a lieu le 29 novembre 1902, par le biais d'un échange de terrains de l'Usclade avec l'établissement thermal Cère et Cie, Amédée Blanc étant indemnisé pour le 1/3 dont il est propriétaire.
De grands préparatifs sont prévus pour l'inauguration du monument étalée sur deux jours, les 20 et 21 septembre 1903. De nombreuses dépenses sont votées par le conseil à cette occasion :
Vote d'un crédit de 1.000 francs supplémentaires au maire pour pallier à tout excédent ; à M. Hugues de Marseille : 2.000 francs pour la décoration des avenues rues et places, installation des tribunes, de la salle de banquet et des illuminations ; 500 francs pour les frais d'installation du bal public du festival et pour les fournitures prévues pour la bataille de fleurs et les bannières ; 2.500 francs pour le banquet (10 francs par couvert) organisé par le maître d'hôtel Bouloc et Mas ; don de M. Devambez, graveur à Paris, passage des Panoramas, pour la gravure du menu composé et dessiné par Mucha.
Le coût de l'inauguration se chiffre au final à 7.813 francs 50.

Lamalou-les-Bains - Monument Charcot à l'angle de l'avenue Usclade et de l'avenue Charcot ; Bulbe du Kiosque à musique visible au-dessus du mur du parc du Casino — Concert sur le Kiosque à musique
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Après le conflit de 1914-1918, le conseil municipal demande au ministère de l'intérieur, dès le 9 mars 1919, le rétablissement des jeux à Lamalou-les-Bains, autorisation qui est accordée dès 1920.
Le 24 septembre 1919, la Société immobilière et mobilière de Lamalou, anciennement Société anonyme du Casino municipal de Lamalou les Bains, vend le fonds de commerce dudit Casino, comprenant le théâtre, le café, le cercle, à Jean Jacques Frédéric Tabarié, dit Louis Tabarié et à Joseph Emmanuel Ramon.
Après la saison 1928, un nouvel acteur entre en scène au Casino : Jean Bourelli, directeur général du Casino de Palavas-les-Flots depuis 1926. Bourelli ayant créé une nouvelle Société du Casino de Lamalou le 2 octobre 1928, reprend le fonds de Casino-Théâtre de Louis Tabarié.
Lors de la séance du conseil municipal du 18 février 1929, présidée par le docteur Georges Cauvy, un nouveau cahier des charges relatif au casino est signé avec Jean Bourelli. Ce cahier des charges est signé par Louis Tabarié lui-même, agissant en tant que remplaçant du maire absent, peut avant son décès survenu le 13 août.

Bourelli demande en 1934 à la municipalité qu'elle intervienne auprès de la préfecture de l'Hérault, pour obtenir l'autorisation pour son casino des jeux de roulette et du trente et quarante. Le 6 juin 1935, celle-ci est accordée. Mais il semble bien que Bourelli et ses prédécesseurs n'aient pas attendu cette autorisation, puisqu'on voit le Casino ouvert toute la nuit l'année 1932 et les suivantes.

Lamalou - Annonces du Casino en 1932 et 1938
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Jean Bourelli, nommé liquidateur amiable de la Société du Casino de Lamalou-les Bains le 8 septembre 1935, propose, le 28 octobre, de céder la société à la municipalité pour 900.000 francs. Georges Cauvy et son conseil municipal s'empressent d'accepter aussitôt et décident d'emprunter un million de francs pour cette acquisition et pour effectuer les travaux nécessaires. Le 11 avril 1936, le casino appartient à la commune.

Le 14 mai 1936, Jean Bourrel signe un bail avec la commune en tant que concessionnaire du Casino municipal, pour un prix annuel de location de 25.000 francs, auquel est ajouté un prélèvement variable sur le produit des jeux et une subvention pour le droit des pauvres de 4.500 francs.

Des baux sont également signés concernant les magasins, dépendant du casino, occupés par Madame Cals, magasin de modes ; Mademoiselle Ster, bijoutière ; Roger Reychert, coiffeur ; Joseph Dejean, photographe.

Le Casino ayant son propre orchestre attitré, aucune société musicale ne semble se pérenniser à Lamalou. Quelques formations extérieures, notamment venant de Bédarieux, se produisent de temps à autre à Lamalou. Il faut attendre 1936 pour voir une Harmonie municipale en place à Lamalou, obtenant une allocation de 1.500 francs de la part du conseil municipal. En 1937, c'est le comité des fêtes qui perçoit une subvention annuelle de 7.500 francs, à charge par elle de s'entendre avec l'Harmonie municipale...

Le Kiosque à musique qui fait peu parler de lui, donne de ses nouvelles en 1937 : le 14 mai, Jean Bourrel demande au maire, Georges Cauvy, l'autorisation de faire modifier, à ses frais, le Kiosque à musique, demandant, en contrepartie, l'exonération du prix de l'eau employée pour l'arrosage du Parc du Casino. Le conseil accepte cette proposition, à condition que le Kiosque à musique reste la propriété de la commune en fin de bail. En outre, M. Bourrel devra faire arroser le jardin situé derrière le Casino.

Lors du nouveau conflit, Bourrel ne peut assumer le paiement de la redevance du casino à la commune et le conseil municipal finit par résilier son bail le 14 mai 1941. Louis Tonnabel, ancien adjoint au maire en 1935, reprend le casino, théâtre et limonade seulement, moyennant un loyer annuel de 7.000 francs.
En 1943, Tonnabel signe un bail de 3, 6, 9 années à raison de 15.000 francs par an pour l'établissement au complet, à savoir : la salle de théâtre, le dancing, le bar américain, la terrasse, le parc du Casino et son kiosque, le laboratoire ainsi que les sous-sols du dancing à usage de cave.
Les jeux sont de nouveaux en activité après qu'une demande ait été déposée le 29 juin 1945. La redevance de Tonnabel passe immédiatement à 100.000 francs annuel.
L'ancienne loge d'avant-scène droite du théâtre, qui était occupée jusqu'à ce jour par Paul-Emile Cère de l'établissement thermal, est rachetée le 19 décembre 1947.
Le buste de bronze de la fontaine Charcot, fondu en 1942, est remplacé par un buste en pierre en 1955.

Le Kiosque à musique est supprimé dans les années 1960, puis remplacé en 1984, par un nouveau, de forme hexagonale, sans soubassement, recouvert en tuiles. Le Casino de Lamalou-les-Bains, fermé, est déclaré en liquidation judiciaire par le tribunal de Commerce de Béziers en date du 13 Avril 2016.
Kiosque à musique remplacé, toujours en place.

voir ici, Kiosque à musique du parc du Casino de Lamalou-les-Bains, aujourd'hui.(1/2) (2/2).
Casino de Lamalou-les-Bains, aujourd'hui.(1/2) (2/2).
Avenue charcot, avenue de l'Usclade et Kiosque à musique aujourd'hui .

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publié par Jean Marc Lun 10 Déc 2018 15:26

10 juin 1881 — Inauguration du casino d'Amédée Blanc à Lamalou-le-Bas
— Notre station thermale va offrir bientôt un nouvel attrait aux baigneurs qui y affluent chaque année et qui y sont déjà très nombreux.
Le 10 juin s'ouvrira, sous la direction de M. Blanc et Cie, un casino qui est certainement appelé à un brillant succès. Nous savons, en effet, que M. Blanc n'a rien négligé pour assurer la réussite de son entreprise. Il a engagé des artistes d'une grande réputation, parmi lesquels M. B. Marck, premier comique des principales scènes de France.
Lamalou avait déjà, pour attirer les baigneurs, l'air pur de ses montagnes, les aspects variés de ses horizons, les vertus de ses eaux si efficaces. On y trouvera de plus désormais ces distractions et ces plaisirs si nécessaires après une journée passée dans les piscines ou autour des buvettes.
Nous félicitons M. Blanc de son intelligente initiative et nous lui souhaitons un succès bien mérité.

26 juin 1882 — Ouverture de la seconde saison du Casino
— Lamalou-les-Bains. On écrit : « Le Casino de Lamalou-les-Bains a fait une très brillante ouverture. La direction Blanc Bouchard a su réunir tous les éléments de succès, une bonne troupe, un orchestre excellent. Aussi accourent des environs tous les dimanches une foule de promeneurs. »

28 juin 1890 — Les Concerts et les représentations théâtrales se succèdent au Casino sur un rythme effréné
— On s'aperçoit surtout le soir que Lamalou-le-Bas est devenu une station à la mode par la réunion qui a lieu au casino.
Les administrateurs de ce coquet établissement ont eu l'intelligence de réunir pour leur théâtre une troupe d'artiste de beaucoup de mérite et qui interprètent d'une façon très satisfaisante les opéras, les opéras comiques et les opérettes à la mode.
Mireille, La Dame blanche, Si j'étais roi, Les dragons, La fille du régiment, Le jour et la nuit, La Mascotte, La fille de Mme Angot etc., ont été joués devant des salles combles, et le public a manifesté sa satisfaction par ses applaudissements bien mérités.
On annonce pour la semaine prochaine Faust et le Grand Mogol.
Quelques artistes de cette troupe si heureusement choisie par M. Donché ont droit à une mention spéciale. Nous citerons, côté des dames : Mlles Meyronnet, Dugazon ; Ellés, chanteuse légère ; Devillier, deuxième Dugazon. Côté des hommes : MM. Dalbresseau, baryton ; Béguin, basse ; Lepage, 1er ténor ; Dancrais, 2e ténor.
L'orchestre, sous la direction de M. Martin, est aussi bien composé et les concerts symphoniques qu'il donne l'après-midi sous les arbres du Casino et les mardis et samedis à Lamalou-le-Haut, sont très suivis.

Lamalou-les-Bains - Affiches publicitaires 1890-1900
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22 août 1897 — Exposition d'aquarelles dans le salon de lecture du Casino
— Notre jeune compatriote, M. Léon Cauvy, le distingué aquarelliste, vient d'organiser à Lamalou-les-Bains, dans le salon de lecture du Casino, une exposition des meilleures de ses œuvres. Nous avons surtout remarqué quelques vues de Lamalou traitées au pastel et d'un gracieux effet. M. Cauvy expose en même temps quelques épreuves de pyrogravure sur bois rehaussées d'aquarelle.
On avait mis gracieusement à la disposition de M. Cauvy, la salle du Casino où se trouvent exposées ses œuvres.

7 août 1898 — M. Spiteri dirige l'orchestre du Casino
— A Lamalou-les-Bains : la foule qui se presse assidûment dans le jardin du Casino, à l'heure des concerts, est de plus en plus nombreuse et de plus en plus élégante.
On remarque tous les jours quelques nouvelles toilettes, parmi les essaims de jeunes filles qui viennent entendre exécuter les programmes musicaux choisis avec tant de goût par M. Spiteri, chef d'orchestre.


Lamalou-les-Bains - Le Kiosque du casino en concert — Terrasse du Casino et Kiosque à musique
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30 juin 1901 — Le Casino-Théâtre ne désemplit pas
— Avec les grandes chaleurs, la foule mondaine des baigneurs accourt à Lamalou. Un public nombreux se presse tous les soirs dans l'enceinte du Casino, où rien ne manque pour attirer les amateurs de bonnes et agréables soirées.
Nous ne sommes pas surpris de cette affluence de spectateurs, étant donné l'excellente troupe choisie par la Direction. Nous dirons seulement que plusieurs des artistes ne sont pas des inconnus, et que nous ne nous lasserions jamais de les applaudir. Nous nous proposons, par un article hebdomadaire, de leur attribuer dans la Vie Montpelliéraine et Régionale, les félicitations qu'ils auront méritées, chacun dans leur rôle.
Le sympathique directeur du Casino, après s'être préoccupé du choix d'une bonne troupe, s'est attaché ensuite au choix des représentations. C'est ainsi que pour la première semaine, nous avons eu le plaisir d'assister à : Lackmé, Le Petit Duc, Si j'étais Roi, La Mascotte, Mireille, Mignon, Faust. On ne peut guère demander mieux !
Nous nous bornerons pour le moment à adresser à M. le Directeur du Casino, nos sincères remerciements en lui souhaitant que l'activité et la bonne volonté qu'il déploie pour satisfaire les nombreux baigneurs, soient pleinement récompensées.

14 juillet 1903 — La Fête Nationale au Casino.
— La fête du 14 juillet a été superbe : Inauguration des fontaines ; en matinée au Casino, Les petites Michu ; en soirée, La Fille du Régiment ; et pour clôturer la fête, un superbe feu d'artifice.
Dans Les petites Michu, les honneurs de la représentation reviennent sans contredit à Mme Isaye et à Mmes Marly et Durand, bien secondées par M M. Laffon, Pages et Courbon.
La Fille du Régiment a été l'occasion d'un véritable triomphe pour Mlle De Vérine (Marie) et pour M. Cormerais (Sulpice), ainsi que pour M. Laffon (Tonio). Après l'air, Salut à la France, chanté admirablement, M. Cormerais, drapé dans les plis du drapeau tricolore, a chanté, en artiste consommé, La Marseillaise qui fut bissée avec enthousiasme par les nombreux spectateurs.
L'orchestre est toujours admirablement conduit par notre jeune et distingué chef d'orchestre, M. Max Xhoffray. Les mises en scène, sous la direction de M. Carrère, ne laissent jamais rien à désirer.
Le Bonheur Conjugal et L'abbé Constantin ont mis en vedette le talent de MM. Cahuzac, qui est aussi un excellent régisseur de comédie, Pages, Courbon, Nougarolis et Sylvain et de Mmes Jolly, Cahuzac, Ducange, Isaye et Andrée.
Nous ne saurions trop remercier MM. Tabarié et Dupin pour ces bonnes soirées.
Les concerts du Parc, sous la conduite de M. Lacruz, obtiennent beaucoup de succès ; il en est de même des représentations données à l'Usclade.

19 au 21 septembre 1903 — Fêtes données à l'occasion de l'inauguration du monument Charcot à l'angle du Casino
13 septembre 1903 — Programme des fêtes Charcot
— Lamalou-les-Bains. Les fêtes que nous avons annoncées et pour lesquelles la municipalité n'a reculé devant aucun sacrifice, seront présidées par le ministre du Commerce, assisté du représentant du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts et d'un grand nombre de sénateurs, de députés et de hauts administrateurs.
Le monde scientifique et médical n'y figurera pas avec moins d'éclat, plus de cent cinquante médecins, parmi les plus éminents, ayant déjà accepté d'assister à cette Cérémonie, pour laquelle l'Institut, l'Académie de médecine et les principales Universités ont déjà désigné des délégués.
La famille Charcot y sera représentée.
Voici le programme complet des fêtes :
— Samedi 19. Arrivée à 7 heures du soir, par train spécial, de la caravane d'Études médicales, sous la direction du professeur Landouzy, délégué de l'Académie de médecine, comprenant 150 médecins, dont 40 étrangers : Danois, Suédois, Suisses et Anglais principalement. Réception à la gare par le maire et le corps médical de la station. Un punch sera offert, dans la soirée, dans les salons du Casino, par le corps médical de Lamalou aux médecins du voyage d'Études médicales.
— Dimanche 20. Arrivée du ministre du Commerce, à 8 h. 48 du matin, assisté de M. Augé, député de la circonscription, et des députés et des sénateurs du département, du préfet de l'Hérault, réception du ministre, dans un salon de la gare de Lamalou, par le maire, le conseil municipal et les corps élus.
A 10 h. ½, inauguration du monument. M. Pierre Brun, le talentueux professeur au lycée de Montpellier, auteur d'une ode intitulée Le Siècle à Charcot la dira lui-même devant la statue ; après quoi le sculpteur, M. Louis Paul, enlèvera le voile qui recouvre le buste et les bas-reliefs et des discours seront prononcés par M. le docteur Belugou, maire de Lamalou-les Bains ; le docteur Boissier, doyen des médecins de la station ; le professeur Raymond, de la Salpètrière, successeur de Charcot, délégué de l'Académie de médecine, etc. , et le ministre du Commerce.
A midi ½, banquet offert par la ville de Lamalou. Le menu, dessiné par Mucha, est une merveille d'art. Au cours du banquet, des discours seront également prononcés par M. le Préfet, M. le docteur Belugou, un médecin de la station, le professeur Landouz, M. Augé, le dévoué député de la circonscription, et M. Trouillot, ministre du Commerce. Après le banquet, visite des différents établissements thermaux.
Le soir, grande retraite aux flambeaux et, à 9 heures, représentation de gala au Casino.
— Lundi 21. Le matin, visite aux bassins réservoirs et apposition d'une plaque commémorative.
Concert symphonique dans le parc de Lamalou-le-Haut. L'après-midi, grand festival avec de nombreuses attractions dans le parc du Casino. Le soir, représentation de gala au Casino.
Ajoutons que l'éclat de cette journée sera rehaussé par la présence de la musique du 2e génie, mise gracieusement à la disposition de la municipalité par le général commandant le XVIe corps.

27 septembre 1903 — Compte rendu des fêtes Charcot à Lamalou
— C'était dimanche, à Lamalou, que l'on célébrait la science, bienfaitrice de l'humanité, en inaugurant, par des fêles auxquelles la Vie Montpelliéraine et Régionale était gracieusement invitée, le monument élevé par la ville reconnaissant au professeur Charcot.
A 10 heures du matin, le dimanche, a eu lieu l'inauguration du monument, avec discours de MM. Belugou, maire de Lamalou ; professeur Raynard, successeur de Charcot à la Salpêtrière, et Trouillot, ministre du Commerce.
Un choeur d'enfants et le voile tombe, découvrant le buste de Charcot el les bas-reliefs dont Louis-Paul a orné la fontaine : l'un représente le professeur donnant une leçon de clinique ; l'autre un ataxique que deux baigneurs conduisent à la piscine. A ce moment, notre compatriote, Pierre Brun, le distingué professeur au lycée de notre ville, se lève et lit une ode de sa composition.
A midi et demi un banquet était servi dans la salle du casino Tabarié, aux deux cent soixante invités de la ville de Lamalou. Menu de Mucha : mets recherchés : vins exquis ; organisation irréprochable.
A 3 heures, concert public par la musique du 2e génie dans le parc du Casino ; le soir, à 8 heures, grande représentation de gala, où figuraient seuls des artistes du Casino de Lamalou et un montpelliérain, M. Dumazert, de l'Odéon : au programme, un délicieux à-propos en vers de M. Boucher, président du Comité des Fêtes ; un acte de Mignon, un acte de Lakmé et un acte de Ruy-Blas. Grand succès pour tous les interprètes et pour l'auteur de l'à-propos.
La deuxième journée des fêtes était la journée populaire : le matin, excursion aux bassins réservoirs et apposition d'une plaque commémorative de l'adduction des eaux potables à Lamalou. L'après-midi, concert public dans le parc du Casino et bataille de fleurs et confetti le long de l'avenue Charcot.
La pluie a obligé à donner le Festival dans la salle du Casino ; il n'en a pas été moins brillant pour cela. Le soir, clôture des fêtes par une excellente représentation de la Favorite.

Lamalou-les-Bains - Monument Charcot devant le Parc du Casino — Kiosque à musique et terrasse du parc du Casino
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4 juin 1905 — Cavalcade sur l'Avenue Charcot clôturée par un concert de l'Orchestre dirigé par M. Filochot, au Casino
— La fête donnée par la société de chasse « la Diane lamalousienne » a eu lieu à Lamalou-les-Bains dimanche 4 juin, favorisée par un temps superbe. Les nombreux baigneurs de notre station et les habitants des communes voisines s'étaient donné rendez-vous sur l'avenue Charcot pour assister, l'après-midi, à la superbe cavalcade et à la bataille de fleurs annoncée depuis quelques jours par les journaux de la région ; le défilé des voitures, la bataille de fleurs et de confettis a eu lieu dans un ordre parfait. De l'avis unanime, le bon goût et la distinction avaient présidé à l'ornementation des dix chars, qui étaient fort beaux ; on a fort admiré le char monté par le petit Georges Tabarié ; avec tout son attirail de chasse, il produisait le meilleur effet. Quand ce jeune nemrod sera arrivé à l'âge d'homme, il est fort probable que les fauves auront à compter avec lui ; sa figure sérieuse, réjouie et décidée traduisait les pensées intimes de ce bel enfant.
Parmi les autres chars, celui de la meute de chiens, des dames artistes du Casino et de la gracieuse Mlle Cancel, ont été fort remarqués et applaudis à leur passage.
Le soir, la soirée-concert avait attiré dans la salle du Casino, l'élite des habitués de cet établissement.
L'orchestre du Casino, sous la direction de M. Filochot, qui avait, l'après-midi, de 4 h. 30 à 5 h. 30, donné un magnifique concert dans le parc du Casino, avec le concours des trompes de chasse de Béziers, prêtait également son concours au concert du soir et n'a pas peu contribué au succès de la soirée.

19 août 1907 — Les 120 exécutants de La Lyre Bitterroise en concert dans le Parc du Casino
— Le dimanche 19 courant, sur la coquette scène du théâtre du casino de Lamalou-les-Bains, seront données, au bénéfice de l'œuvre de l'Orphelinat des Chemins de fer français, les deux pièces couronnées au concours dramatique ouvert par M. Castelbon de Beauxhostes, et qui étaient primitivement destinées aux spectacles du soir du théâtre municipal de Béziers, pendant les fêtes du Premier Glaive, renvoyées à 1908, par suite des événements qui se sont déroulés dans le Midi.
Le 18 août, il y aura donc représentation de 1° la Vengeance de dame Lise, comédie en 1 acte, de M. Jarnet ; 2° le Petit Chat, comédie en 2 actes de M. Rouquette, et 3° Le Roi Apépi, comédie en 3 actes, de Camille Saint-Saëns, l'auteur de Henri VIII.
L'interprétation, de tout premier ordre, est confiée par M. Charles Haret, le sympathique impresario bien connu dans notre région, à des artistes en vue du théâtre national de l'Odéon.
La Lyre Bitterroise, au nombre de 120 exécutants, prêtera son concours à cette fête de bienfaisance. Des trains spéciaux à prix réduits partiront le soir, vers minuit et demi, de Lamalou, dans les directions de Béziers, de Mazamet et Castres.
La coquette ville de Lamalou-les-Bains s'apprête à recevoir dignement et à fêter ses hôtes et les artistes venant apporter le concours de leur talent à l'oeuvre si intéressante de l'Œuvre de l'Orphelinat des Chemins de fer.

1er septembre 1907 — Nombreux concerts lors de la fête de Lamalou
— Lamalou-les-Bains. Voici le programme de la fête du 1er septembre, organisée par les jeunes gens de la colonie étrangère et de la localité :
Au Square, à 8 heures du matin, course de bicyclettes (Le Poujol aller et retour) ; prix : 10 fr., 5 fr., 2 fr.
A Lamalou-le-Haut, à 10 heures du matin, championnat de tennis ; prix : une raquette Driva.
Concert par l'orchestre symphonique du Casino : Sambre et Meuse, marche (Turlet). — Boccace, ouverture (F. de Suppé). — En Espagne, jota (Lacome). — Très joli, valse (Waldteufel). — Sans souci, galop (Turlet).
A 2 heures et demie, bataille de fleurs. Départ des voitures fleuries de Lamalou-le-Haut, qui suivront l'itinéraire suivant : avenues du Parc, de la République, Charcot, de la Gare.
La musique suivra le cortège dans une voiture et jouera la Marche du Sacre du Prophète, de Meyerbeer.
A 3 heures et demie, remise des bannières par le jury d'honneur.
L'orchestre jouera les morceaux suivants : La Petite Mariée, ouverture (Turlet). — Tras los Montes, valse (Auvray). — Variations sur le Carnaval de Venise, pour piston, M. Caporali (Arban). — Allez, Roulez, galop (Deschaux).
A 4 heures, bal d'enfants costumés, dans le parc du Casino. — A 7 heures et demie, retraite aux flambeaux avec les cors de la « Diane Lamalousienne » ; le départ aura lieu de Lamalou-le-Haut.
A 8 heures du soir, gala au Théâtre. Au spectacle, La juive, grand opéra en 5 actes, poème de Scribe, musique d'Halévy, avec le concours de M. Garoute, fort ténor du Grand Théâtre de Marseille ; de M. Galinier, basse noble du Capitole de Toulouse, et de Mlle Kossa, première chanteuse falcon du Grand Théâtre de Nantes.
Ces fêtes attireront certainement une foule d'étrangers qui recevront le meilleur accueil.

28 août 1910 — Fêtes au Casino de Lamalou
— Cette semaine ont eu lieu les fêtes organisées par le Comité des fêtes, sous les auspices de la municipalité et du Syndicat d'initiative. Dimanche 28 août, l'annonce solennelle des fêtes a été publiée par des hérauts d'armes à cheval ; à 2 heures après-midi, grand concert symphonique à Lamalou-le-Haut par l'orchestre du Casino ; à 3 heures et demie, bal d'enfants costumés dans le parc du Casino ; de 4 à 5 heures, concert symphonique et le soir, à 8 heures, belle représentation de Faust au Casino, en même temps qu'à 9 heures avait lieu, au square, un grand bal champêtre.

12 août 1935 — Concours de chant amateurs au théâtre du Casino
— Le Comité des fêtes et des sports de Lamalou s'occupe très activement de cette très intéressante manifestation artistique qui remporte tous les ans un grand succès. Il aura lieu mercredi prochain, 14 août, à 21 heures, dans la grande salle du Théâtre du Casino.
Chanteurs et chanteuses s'y produisent nombreux chaque année, et pour quelques-uns c'est l'occasion attendue de faire montre de tout leur talent devant un public des plus connaisseurs.
Un jury compétent et neutre, dont feront partie les principaux artistes lyriques de notre scène, attribuera les nombreux prix de valeur qui dotent ce concours, appelé à connaître comme tous ses devanciers, le plus légitime succès.
Les inscriptions sont gratuites. Les concurrents sont priés d'envoyer d'urgence leur nom, prénoms et adresse, et renseignements les concernant, à M. Jean-Paul Faure, à Lamalou-les-Bains.
Baigneurs, touristes, Lamalousiens qui voulez passer une agréable soirée, retenez celle du 14 août, pour aller entendre les meilleures voix amateurs que compte notre région.

28 mai 1939 — L'Harmonie Lamalousienne en concert au Kiosque du Casino municipal
— Le premier concert de l'année aura lieu aujourd'hui dimanche 28 mai, jour de Pentecôte, dans le parc du Casino municipal, à 15 h. 30. Au programme :
Le Président (pas redouble). — La Montagne d'Argent ouverture (piston solo : Gaston Madaule). — Menuet champêtre. — Anona, intermezzo. — Sur le Bosphore, redowa (flûte solo : Serge Riac). — Fête à Nanterre, fantaisie.

31 juillet 1941 — Défilé de l'Harmonie Lamalousienne et de la Légion à Lamalou, pavoisé du portrait du Maréchal Pétain. Cérémonie dans le Parc du Casino
— La Légion Française. La remise du fanion aux sections du Poujol-sur-Orb, d'Hérépian, deVillemagne, des Aires, de Combes et de Lamalou, a revêtu un aspect grandiose. Dès samedi, Lamalou était pavoisé du portrait du Maréchal, de drapeaux et de guirlandes.
Dimanche, à 10 heures, toutes les sections se rendirent à l'église.
Notre paroisse fut trop petite pour recevoir la foule des fidèles.
L'après-midi, eut lieu le défilé des légionnaires, précédés de l'Harmonie Lamalousienne, de la clique de Bédarieux et de la clique du Camp de Jeunesse du Bousquet-sur-Orb. La cérémonie, dans le parc du Casino Municipal, fut splendide. Les enfants des écoles, les Compagnons de Bédarieux et Lamalou, l'Harmonie municipale, la clique, les légionnaires, se placèrent en carré ; au centre, le mât sur lequel fut hissé le drapeau. M. le Dr Ferret, président de la Légion de Lamalou, et M. Ménard, avocat, évoquèrent l'œuvre de redressement accomplit par le Maréchal. A la place d'honneur étaient les maires des communes auxquelles appartiennent les légionnaires, et le secrétaire général de la Légion de l'arrondissement. La remise du drapeau à chaque Légion eut alors lieu.
Après le chant de La Marseillaise, le cortège se rendit au Monument aux Morts.
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