Guillout Biscuit

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Guillout Biscuit

Série de cartes postales anciennes sur les Biscuits GUILLOUT.


Valence. - Place et Statue Championnet. - F A & Cie.

BISCUIT GUILLOUT

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Re: CPA - BISCUIT GUILLOUT

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Photo Giletta – Nice
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Publié par Mektoube 17 sam. 26 mars 2011 08:47 ► ICI

Originaire de Champlay dans l’Yonne, Edmé Guillout (1811-1893), s’associe le 1er août 1843 avec un certain Grégoire, formant la société Grégoire et Guillout ayant pour objet la fabrication et la vente de Biscuits de Reims. Leur biscuiterie est établie au n°7 rue Salle-au-Comte dans le 1er arrt., où s’était installé Guillout en 1841.
La rue Salle-au-Comte était située à l’ouest de la rue Quincampoix et parallèle à celle-ci, toutes deux étant perpendiculaire à la rue de Rambuteau.
Le 31 octobre 1843, Grégoire et Guillout déposent un brevet d’invention et de perfectionnement de cinq ans n°9843, pour la forme de leur biscuit.
Le 28 juin 1844, les deux associés se séparent, Guillout restant seul à la tête de sa biscuiterie, lequel n’aura de cesse de préserver la propriété de sa fabrication et de la présentation de ses produits : on voit ainsi Guillout gagner son procès le 24 avril 1850 devant un certain Chabrand, son ancien commis, pâle imitateur de ses biscuits glacés, qui avait enveloppé ses produits avec une vignette intitulée « Au Dessert de la Couronne », mots séparés par deux palmes circulaires et l’inscription « Biscuits parisiens » au-dessous suivie de la mention « glacés à la Vanille », alors que Guillout avait préalablement déposé ce modèle d’emballage le 9 juillet 1848, avec les inscriptions « Aux Biscuits de la Couronne » « Dessert parisien glacé à la vanille » et les deux palmes circulaires ; pour ces faits, Chabrand se voit condamné à payer à Guillout, 1.000 francs de dommages-intérêts.

Afin d’agrandir ses locaux, Guillout s’installe de 1848 à 1850 au
n°14 rue Salle-au-Comte puis au n°18 à compter de 1851. Pas pour longtemps puisque la municipalité parisienne ayant, dès 1852, décidé le percement du boulevard du Centre (boulevard de Sébastopol), entériné par décret impérial du 29 septembre 1854, la rue Salle-au-Comte doit disparaître, absorbée par cette nouvelle voie.
En prévision de cette disparition annoncée, Edmé Guillout installe, en juillet 1852, sa nouvelle fabrique de biscuits, au
n°92 rue de Rambuteau, à l’angle de la rue Pierre Lescot. A cette date, Guillout emploie 72 personnes.
Trois ans plus tard, l’usine, qui occupe plus de cent ouvriers, fabrique, par jour,
100.000 biscuits et 75 kilos de petits fours et pâtisserie sèche, employant à cet effet 100 pains de sucre, 2 à 3 sacs de farine de 157 kilos chacun et 8.000 œufs.
En complément de sa fabrique de la rue de Rambuteau, Guillout ouvre, en 1862, une manufacture de biscuits au n°18 et 20 rue du faubourg du Temple, dans le 11e arrt.

Le 1er octobre 1867, Edmé Guillout crée, pour une durée de dix ans, la société en nom collectif «
Guillout et Cie », avec son fils Edmond Guillout (1839-1903) et son gendre Armand-Alphonse Delahogue-Moreau (1827-1894), marié avec Stéphanie-Julie Guillout, une des quatre filles d’Edmé Guillout ; chacun des trois associés devient propriétaire, chacun pour un tiers, de la fabrique de biscuits du 92 rue Rambuteau.
Devenant trop exiguë, la boutique de la Maison Guillout est transférée en 1870 au
n°116 rue de Rambuteau, à l’angle de la rue Mondétour.

En janvier 1873, Emile Zola trouve le moyen, dans
Le Ventre de Paris, de mettre en scène la maison Guillout :
Au coin de la rue Rambuteau, debout au milieu des vitrines vides du grand magasin de nouveautés, des commis bien mis, en gilet, avec leur pantalon collant et leurs larges manchettes éblouissantes, faisaient l’étalage. Plus loin, la maison Guillout, sévère comme une caserne, étalait délicatement, derrière ses glaces, des paquets dorés de biscuits et des compotiers pleins de petits fours.

Biscuiterie Guillout réclames diverses 1878 à 1897
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A l’expiration de la société Guillout et Cie, une nouvelle société en nom collectif est formée le 1er mai 1877, avec pour seuls associés Edmé Guillout et son fils Edmond. Celle-ci est transformée en commandite simple le 1er octobre 1886.

En 1884, les Biscuits Guillot aménagent une seconde usine aux
n°68 et 70 rue des Fourneaux dans le 15e arrt. (voie devenue rue Falguière en 1900), puis une troisième fabrique, en 1889, aux n°9 et 11 rue Dutot dans le 15e arrt.
A la suite du décès d’Edmé Guillout en octobre 1893, sa fille
Marie Guillout, épouse Haret (1846-1910), est nommée gérante de la Maison Guillout, et, toujours rattrapée par le manque de place, l’usine est à nouveau translatée dans des locaux plus vastes, situés au n°84 rue de Rambuteau, à l’angle de la rue Pierre Lescot, côté est. Son frère Edmond Guillout en profite pour installer sa propre biscuiterie, à son nom, dans les anciens locaux du n°116 ; s’ensuit un procès à l’issue duquel, la 3e chambre du Tribunal civil de la Seine condamne Edmond Guillout, en juin 1896, à fermer cette maison et à verser des dommages-intérêts à la maison-mère.

Alors qu’elle compte 21 associés, dont Edmond Guillout, ses quatre sœurs et leurs époux respectifs, la société Guillout et Cie est transformée en société anonyme le 4 juillet 1901, sous le nom de
Biscuits Guillout S.A., au capital de 3.500.000 francs, avec comme administrateurs : Edmond Guillout, Charles Haret, Emile Haret, Dardouville et Destrez.
En 1908, la société des Biscuits Guillout fait construire une vaste manufacture au
n°1 avenue de la République à Issy-les-Moulineaux et y transfère tout d’abord ses fabriques des rue Dutot et Falguière, et, l’année suivante, celle de la rue du faubourg du Temple. Dans le même temps, la boutique de la rue Rambuteau est fermée en 1909 et transférée au n°16 rue Etienne Marcel dans le 2e arrt.
Sur l’emplacement de la biscuiterie des n°9 et 11 rue Dutot sera construite l’Église St-Jean-Baptiste de La Salle, inaugurée le mardi 28 juin 1910.

Biscuiterie Guillout à Issy les Moulineaux
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Cette biscuiterie, avec les 900 ouvriers qu’elle emploie en 1908, n’est pas exempte de mouvements de grève, que le journal l’Humanité se fait un malin plaisir de provoquer. Ainsi, après plusieurs jours de grève, Emile Aguado, le directeur des biscuits Guillout, est amené à traiter, le 12 octobre 1909, avec la Chambre Syndicale ouvrière qui obtient un accord garantissant les salaires des ouvriers ainsi définis :
Brigadier : 0.80 franc de l’heure ;
Ouvriers aux petits fours : 0.70 franc de l’heure ;
Ouvriers aux pains d’épices et aux biscuits secs : 0.75 franc à 0.80 francs et 0.90 franc de l’heure suivant la nature du travail ;
Manœuvres et hommes de peine : 0.60 franc de l’heure.

Il faut noter que durant le conflit 1914-1918, les Biscuits Guillout feront un tabac, en raison de l’approvisionnement des soldats avec ses « pains de cacao ».

Biscuits Guillout réclame 23 octobre 1915 journal Le Flambeau - Autre réclame vers 1900
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En 1931, la société des Biscuits Olibet prend une participation de 51% dans la société des Biscuits Guillout. A la suite d’une assemblée extraordinaire tenue le 31 janvier 1933, la société Olibert absorbe définitivement les biscuits Guillout.
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Publié par Mektoube 17 mar. 4 oct. 2011 08:08 ► ICI
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