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La carte-photo de Cartoparis, représentant les travaux du métropolitain rue du Général Brunet devrait se situer
précisément à l'angle du 1 et 2 Villa Marceau, aux angles des n° 30 et 28 général Brunet.
Le n° 28-26 général Brunet (à droite sur ce cliché) était un des rares emplacements de cette voie à ne pas être encore construit à cette date. C'est ici que sera édifiée ultérieurement l'Eglise Saint François d'Assise rue de Mouzaïa et, en contrebas de celle-ci, au 26 général brunet le dispensaire, le patronage et la crypte de l'église.
Donc la Carte-photo représente-t-elle bien, à gauche, le côté impair de la villa Marceau ?
Merci pour vos avis éclairés.
Détail comparé des toitures en face.jpg (94.55 Kio) Vu 1371 fois
Villa Marceau rue du général brunet.jpg (93.4 Kio) Vu 1371 fois
Bonjour Jean-Marc
Je ne vois rien à confirmer, tu as répondu à ta propre question et les détails sont éloquents !
Par contre je ne vois pas trop là des travaux liés au métro, ça me paraît bien modeste, on serait plutôt dans l'assainissement, non ?
Que nenni Joël
A l'époque où ce cliché a été pris, la rue du général brunet était à ciel ouvert en totalité pour l'ouverture de la ligne 7 bis danube - botazris
qui passait sur les carrières d'Amérique.
Bulletin municipal de Paris du 30 novembre 1907 relatifs aux travaux du métropolitain de la ligne 7bis rue du général Brunet
48. - Question de M. Bergerot sur le mauvais état des voies publiques dans le quartier d'Amérique, par suite des travaux du Métropolitain.
M. Bergerot. — J'appelle l'attention de M. le Préfet et du service des Travaux sur la situation particulière que créent aux habitants du quartier d'Amérique les travaux du Métropolitain.
En mai dernier, les travaux du Métropolitain étaient en cours d'exécution sur la ligne n° 7 et son prolongement par la boucle de la placé du Danube.
Un grand nombre de puits avaient été ouverts sur chaque côté de la rue du Général-Brunet ainsi que sur la place du Danube et la rue David-d'Angers.
La rue du Général-Brunet était occupée dans son milieu et sur toute sa longueur par un chemin de fer à voie ordinaire sur laquelle circulaient des convois de terre provenant des fouilles et des matériaux servant à l'édification du tunnel.
Seuls, les bas côtés de la rue, sur une faible largeur, étaient restés libres.
La place du Danube et la rue David-d'Angers étaient encombrées dans les mêmes conditions.
Après en avoir conféré avec l'Administration et l'entrepreneur, je fis remarquer que, si les choses pouvaient être tolérées pendant la belle saison, il serait impossible de circuler dans la rue du Général-Brunet, place du Danube et rue David-d'Angers, si la mauvaise saison et les pluies arrivaient avant l'achèvement des travaux.
On promit d'achever les travaux pour le mois de septembre.
Or, nous sommes à fin novembre, les travaux non seulement ne sont pas achevés, mais il a été ouvert, il y a quelques jours, de nouveaux puits dont la profondeur atteindra 30 et 35 mètres.
Les pluies sont venues, la terre glaise provenant des puits est répandue sur le sol et forme une boue tellement consistante que la circulation des piétons est devenue presque impossible.
Je sais pertinemment que les travaux de la ligne n° 7 se font dans des terrains mouvants, glaiseux et remplis d'eau, et qu'il est difficile de prévoir exactement la date d'achèvement.
Mais, s'il en est ainsi, le service des Travaux devrait au moins assurer aux habitants de ce quartier le moyen pratique de circuler et de se rendre à leur domicile.
Il n'en est cependant rien, et je demande à M. le directeur des Travaux d'aller sur place donner des instructions pour faire établir sur chaque côté de la rue du Général-Brunet des allées suffisamment larges et sablées pour
permettre une circulation facile ; puis de faire un travail analogue place du Danufee et rue David-d'Angers, et enfin de prendre des dispositions pour terminer les travaux avec ensemble de façon à ne pas recommencer d'un côté quand l'autre sera terminé.
Il faut aussi noter que nous avons un groupe de trois écoles rue du Général-Brunet et que les enfants, depuis ceux de l'école maternelle lusqu'aux plus grands, sont obligés de passer au milieu des travaux et des encombrements
pour se rendre en classe.
J'appelle aussi votre attention, Monsieur le Préfet, sur un cas tout spécial et qui est celui-ci :
Pour l'exécution de ces travaux importants, de nombreux transports de matériaux faits par voitures sont effectués tous les jours.
La rue du Général-Brunet étant impraticables, les voitures passent, pour accéder aux endroits de livraison, par les rues voisines qui sont des voies particulières et privées non classées par:Ia ville de Paris, telles que les rues de la Liberté, de l'Egalité et des Mignottes prolongée.
Par le passage continuel de voitures lourdement chargées, ces rues ont été abîmées et leur pavage défoncé.
Les proprétaires se sont émus et m'ont présenté des réclamations que j'apporte ici.
Je prie M. le Préfet de noter qu'à un moment donné, quand les travaux seront terminés, ces propriétaires riverains viendront demander à la ville de Paris la réparation des voies qui sont leur propriété.
Il me reste encore à vous parler des ouvrages souterrains. Les travaux se font avec des explosifs et les détonations sont si bruyantes et si nombreuses qu'elles troublent le repos des citoyens.
Cette situation étant exposée, je crois qu'il serait possible de donner une légitime satisfaction aux habitants et de sauvegarder en même temps les intérêts de la Ville.
Ce serait d'exiger de l'entrepreneur M. Perchot plus de soins dans ses travaux et une tenue meilleure de la rue. Puis pour les travaux du sous-sol, de veiller à ce que les explosions soient moins nombreuses et moins importantes de façon à ne pas porter préjudice aux constructions existantes.
J'espère qu'il suffira d'appeler-la bienveillante attention de l'Administration pour que satisfaction soit donnée aux habitants du quartier d'Amérique.
M. le Directeur administratif des Travaux. — Dans ce quartier d'Amérique, le service technique du Métropolitain exécute le terminus de la ligne n° 7 qui forme une boucle très étendue en partant de l'extrémité de la rue Botzaris (à l'angle de la rue de Crimée) pour suivre : la rue du Général-Brunet, la rue David-d'Angers, le boulevard Sérurier, la rue des Bois, la place des Fêtes et la rue de Crimée.
Les rues du Général-Brunet et David-d'Angers sont barrées à la circulation des voitures à cause des nombreux puits de consolidation que l'on exécute sur la chaussée à des distances de 3 mètres les uns des autres; ces puits, descendus à 20 mètres de profondeur en moyenne, dans un terrain d'anciennes carrières de gypse effondrées, déterminent un tassement général du sol de la voie publique en forme de cuvette sur l'axe de la voie où le tassement atteint jusqu'à 0 m. 60 environ. La circulation des piétons est néanmoins réservée sur les trottoirs et sur certaines pistes transversales des chaussées ménagées à cet effet à travers les chantiers des puits. Trottoirs et pistes transversales sont sablés.
Conformément à mes instructions, données sur place, il a été convenu avec l'ingénieur chargé de la direction des travaux que l'enlèvement des boues et le sablage dans les endroits réservés à la circulation des habitants, au lieu d'être faits de temps en temps, seraient à l'avenir assurés d'une façon permanente par la création d'une équipe d'ouvriers, munis chacun d'une brouette, d'une pelle et d'un balai, équipe dirigée spécialement par un surveillant. Il a été décidé aussi que les boues recueillies en tas seraient immédiatement enlevées aux décharges par l'entrepreneur.
Je ne vois rien d'autre chose à faire pour l'instant. A la fin de décembre prochain, les puits de la rue du Général-Brunet seront tous remblayés, à ce moment l'on s'occupera de rétablir la chaussée à son niveau par un pavage provisoire convenable, et la voie sera ainsi remise dans un état satisfaisant. Dans la rue David-d'Angers, les puits ne tarderont pas non plus à être tous remblayés après l'achèvement de la rue du Général-Brunet et l'on fera de même.
En ce qui concerne l'emploi des explosifs, nous tiendrons la main à ce que les autorisations données sur ce sujet par M. le Préfet de police soient observées.
Oui, mais le bazar a coûté chaud au métropolitain !
20 janvier 1910
Article premier. — Il sera payé à M. Coutan (Victor-Maurice), propriétaire de l'immeuble sis rue du Général-Brunet, n° 21, villa Cronstadt, n° 3, une indemnité de 4.150 francs, à raison du dommage qui a été occasionné à son immeuble par les travaux du Métropolitain
24 janvier 1910
Article Premier. — Une indemnité de 9,700 francs sera payée à M. Barlier et à Mme Marie-Lucie Jeandel, son épouse, demeurant à Gargan-Livry, allée de Rosny, 17, à raison du dommage causé à leur immeuble, sis rue du Général-Brunet, 23, par les travaux du Métropolitain (ligne n° 7, 6e lot).
7 avril 1910
Vu le mémoire, en date du 2 novembre 1909, par lequel M. le Sénateur, Préfet de la Seine, expose que les travaux de construction de la ligne métropolitaine n° 7 ont occasionné certains désordres dans les pavillons de la villa « Amalia», située rue du Général-Brunet, 36, et appartenant à M. Ravel, demeurant à Paris, rue Ampère, 11, et propose d'allouer audit propriétaire une somme de 5.500 francs, à titre d'indemnité.
7 avril 1910
Vu le mémoire, en date du 2 novembre 1909 par lequel M. le Sénateur, Préfet de la Seine expose que les travaux de construction de la ligne métropolitaine n° 7 ont occasionne certains désordres dans un immeuble sis rue Général-Brunet, n° 29, et appartenant à M. et Mme Jager et propose d'allouer aux propriétaires, à raison des dommages qui leur ont été causés, une somme de 4.500 francs à titre d'indemnité.
7 avril 1910
Vu le mémoire, en date du 2 novembre 1909, par lequel M. le Sénateur, Préfet de la Seine, expose que les travaux de continuation de la ligne métropolitaine n° 7 ont occasionné certains désordres dans un immeuble sis rue du Général-Brunet, n° 39, et appartenant à M. et Mme Prudhomme, et propose d'allouer auxdits propriétaires une somme de 3100 fr. à titre d'indemnité.
18 avril 1910
Article premier. — Est approuvé le projet de transaction destiné à mettre fin, moyennant le paiement d'une somme de 10.200 fr., à l'instance engagée contre la Ville par Mme veuve Coqué, à raison du préjudice occasionné à son immeuble sis-4, place du Danube, par les travaux de la ligne métropolitaine n° 7.
19 avril 1910
Vu le mémoire, en date du 11 mars 1910, par lequel M. le Sénateur, Préfet de la Seine, propose d'allouer à Mme veuve Colas et à ses enfants mineurs une somme de 5.000 francs en réparation du dommage causé à l'immeuble qu'ils possèdent rue du Général-Brunet, 17, par les travaux de la ligne métropolitaine n° 7.
5 août 1910
Vu le mémoire, en date du 27 juin 1910, par lequel M. le Sénateur, Préfet de la Seine, propose d'allouer aux époux Schneider une somme de 5,800 francs, en réparation du dommage causé à l'immeuble qu'ils possèdent rue du Général-Brunet, 32, par les travaux de la ligne métropolitaine n° 7.
7 août 1910
Article premier. — Il sera alloué à Mme veuve Molière une somme de 5.750 francs à titre de réparation du dommage causé par les travaux du Métropolitain à l'immeuble sis rue du Général-Brunet, 30.
15 janvier 1911
M. le Sénateur, Préfet de la Seine, est autorisé à défendre à l'instance que M. Montchaussé a introduite devant le Conseil de préfecture contre la ville de Paris, aux fins d'obtenir une indemnité de 33.956 fr. 36 c. pour dommages causés par les travaux du Métropolitain à un immeuble situé 12, rue du Général-Brunet, et à conclure au rejet de la demande en tant qu'elle excède la somme de 8.180 francs.
15 janvier 1911
Vu le mémoire, en date du 28 octobre 1910, par lequel M. le Sénateur, Préfet de la Seine, lui propose d'allouer à Mme veuve Sauvagnac une indemnité de 10,500 francs, en réparation du dommage causé à son immeuble sis rue du Général-Brunet, 10, par les travaux de la ligne métropolitaine n° 7.
J'ai eu l'occasion de plancher sur cette carte-photo en 2017 lors de la publication de ce document dans la construction du Métro, à voir ICI. En l'absence de tout document j'en suis resté là en restant sur ma faim. Du coup je suis rassasié avec ces infos . Mes compliments Jean-Marc on en sait beaucoup plus sur les problèmes rencontrés lors de la constructions de ce tronçon "Danube-Botzaris" sous la rue du Gal Brunet.
Jacques
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Une fois rien, c'est rien. Deux fois rien, ce n'est pas beaucoup. Mais trois fois rien ! Pour trois fois rien, on peut acheter quelque chose. (Raymond Devos)
La Revue Générale des Chemins de Fer, dans son numéro de novembre 1912 (page 255) montre le profil en long de l'extrémité de la ligne 7.
ProfilL7.jpg (233.55 Kio) Vu 1252 fois
Sur partie située entre les stations Danube et Botzaris on voit le profil de la rue du général Brunet qui monte jusqu'à hauteur des la Villa des Boers avant de redescendre un peu vers Botzaris. Par contre le tunnel du métro est horizontal et remonte à peine à l'entrée de la station Botzaris.
La profondeur des la voie est d'environ 8 mètres à la place du Danube et atteint 15 mètres au point culminant de la rue du général Brunet. Compte tenu de cette profondeur la ligne n'a pas été construite à ciel ouvert mais par creusement souterrain. De nombreux puits encombraient la chaussée (devenue impraticable), d'une par pour évacuer les déblais, et d'autre par pour construire les piliers du viaduc souterrain qui supporte le tunnel à cet endroit.
Pendant les travaux, le 28 février 1908 un effondrement de la chaussée d'une vingtaine de mètres de long se produisit à hauteur des 34 et 30 rue du général Brunet.
. Mes compliments Jean-Marc on en sait beaucoup plus sur les problèmes rencontrés lors de la constructions de ce tronçon "Danube-Botzaris" sous la rue du Gal Brunet.