Paris - Quartier des Arts-et-Métiers

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dominique1594

Paris - Quartier des Arts-et-Métiers

Le Quartier des Arts-et-Métiers

Le 3ème arrondissement de Paris est administrativement divisé en 4 quartiers, comme tous les autres arrondissements d'ailleurs. Ces quartiers sont numérotés dans l'ordre des arrondissements : 1 à 4 pour le Ier, 5 à 8 pour le IIème et 9 à 11 pour le IIIème.
Je vous propose de découvrir le quartier 9, premier quartier du IIIème arrondissement.
Ce quartier a reçu le nom de Quartier des Arts-et-Métiers, en raison de la présence du Conservatoire National des Arts-et-Métiers, situé au coeur du quartier.


PARIS - Arts-et-Métiers
(B. F. Paris - N° 209)

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Le quartier, qui a, grossièrement, la forme d'un rectangle, est limité au nord par les boulevards Saint-Martin et Saint-Denis, à l'ouest par le boulevard de Sébastopol, au sud par un court tronçon de la rue de Turbigo puis la rue des Gravilliers, et enfin à l'est par la rue du Temple, jusqu'à la Place de la République.

Plusieurs plans, réalisés à des époques différentes, et montrant l'évolution du quartier sont disponibles dans les " Petits plus de CPArama "
Plans du Quartier des Arts-et-Métiers

Il est clair que les différentes voies qui constituent les limites du quartier sont communes à deux quartiers, voire à deux arrondissements. Il ne serait donc pas raisonnable d'ignorer le trottoir de droite du Boulevard Saint-martin au prétexte qu'il est dans le Xème ! La visite sera donc agrémentée de quelques " escapades " en dehors des limites strictement administratives du quartier.
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Paris - Place de la République

Comme promis, nous partons à la découverte du Quartier des Arts-et-Métiers.
Pour cette visite, pas de meilleur point de départ que la Place de la République !

L'histoire de la Place de la République commence ... sous la monarchie, lorsque, par une ordonnance du 16 juin 1670, Louis XIV ordonne la démolition de l'enceinte de Charles V.
Cette enceinte, établie sur la rive droite, englobe en particulier la Porte du Temple, à l'extrémité de la rue du Temple.

Voir : Plan de 1643

C'est l'architecte Pierre Bullet qui est chargé de réaliser l'opération, qui va donner naissance, en particulier aux boulevards du Temple et Saint-martin.
Bullet va profiter de l'espace dégagé par la démolition des remparts pour réaliser le long de ces boulevards des plantations d'arbres sur plusieurs rangées. Au droit de l'ancienne Porte du Temple, les deux boulevards s'élargissent en triangle et Bullet va en profiter pour multiplier les rangées d'arbres à cet endroit, créant une véritable " Promenade ".

Voir : Plan de 1730

Au fil des années, les Parisiens vont aimer cet endroit, et les deux boulevards vont voir s'implanter cafés, pâtissiers et même, petit à petit, bateleurs puis théâtres. Les choses vont évoluer doucement jusqu'au 1er Empire. En 1806, Napoléon 1er ordonne la création dans Paris d'une quinzaine de fontaines.
L'une d'elles sera implantée sur le boulevard Saint-Martin, dans le triangle déjà évoqué. Elle servira à la fois d'agrément et de château d'eau pour le quartier. Rapidement, elle sera surnommée " Le Château d'Eau ", et , beaucoup plus tard, l'endroit deviendra " Place du Château d'Eau ".

Voir l'implantation de la fontaine : Plan de 1839

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Ancien Paris - La Fontaine du Château-d'Eau et le Boulevard Saint-Martin vers 1840
( ND Phot - N° 11
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Paris - Place de la République

Lorsque Napoléon - qui n'est encore que le général Bonaparte - s'embarque pour la Campagne d'Egypte en 1798, il est accompagné d'une pléiade de savants, techniciens et ingénieurs, parmi lesquels le mathématicien Gaspard Monge, le chimiste Claude Louis Berthollet, ou l'ingénieur Nicolas-Jacques Conté, dont nous reparlerons.

Parmi eux, se trouve également Pierre-Simon Girard (1765-1835), ingénieur, qui s'est déjà fait connaître, entre autres travaux, par une étude d'amélioration des écluses, couronnée par l'Académie des Sciences. Girard profite de la situation pour s'attirer les bonnes grâces de Bonaparte, qui, devenu Napoléon 1er, le nomme en 1805 Directeur des Travaux du Canal de l'Ourcq et des Eaux de Paris. Non content d'amener les eaux du canal de l'Ourcq dans Paris, Girard va de plus réaliser la Fontaine du Château d'eau, l'une des premières fontaines " jaillissantes " de la Capitale, jaillissement rendu possible par la différence d'altitude entre le bassin de prise d'eau et la Fontaine.

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ANCIEN PARIS - Le Château d'Eau et la Rue de la Douane, vers 1840.
Cette Fontaine est reconstruite aux abattoirs de la Villette
(ND Phot - N° 10)


Voici une description de la Fontaine par Adolphe Laurent Joanne dans son remarquable ouvrage " Paris illustré : nouveau guide de l'étranger et du Parisien " paru en 1867 :

" [...] Cette place (du Château d'Eau) a reçu son nom d'une fontaine alimentée par le canal de la Villette et inaugurée le 15 août 1811. Quatre socles divisent le bassin circulaire; sur chacun de ces socles sont assis, à côté l'un de l'autre, deux lions qui, dans la belle saison, lancent huit jets d'eau, et qui reçoivent, en hiver, de leurs majestueuses barbes blanches un aspect encore plus imposant.
Une gerbe étincelante, jaillissant hors de la Fontaine, tombe en cascade dans une cuvette supérieure, retombe dans une autre, placée au-dessous, qui la verse à son tour dans une troisième cuvette, puis enfin dans le bassin où elle s'endort au soleil après toutes ces chutes et tout ce bruit.
On doit créer un square autour de la fontaine et devant la caserne du Prince-Eugène.
[...] "

La présence de la fontaine, qui agrémente le quartier, va en faire le lieu où il faut se montrer. Un marché aux fleurs sera établi autour de la fontaine vers 1830, ce qui augmentera encore la fréquentation du lieu par les Parisiens.
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PARIS - Place de la République

La Fontaine du Château-d'Eau est inaugurée le 15 août 1811, date anniversaire de l'Empereur.

Pendant le demi-siècle qui va suivre, le quartier ne subira aucune transformation notable. Tout au plus, le prix bas des terrains attirant les promoteurs, l'urbanisation du quartier va-t-elle se développer, et la construction de cafés et de théâtres va-t-elle favoriser une fréquentation croissante des boulevards.
Ce n'est que sous le second empire, et à la faveur des grands travaux que l'on attribue généralement à Haussmann, que le quartier va subir une profonde mutation dont l'achèvement sera la Place de la République telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Napoléon III a retenu les leçons des diverses insurrections qui ont secoué Paris pendant la première moitié du XIXème siècle. Pour réprimer rapidement et efficacement ces révoltes parisiennes, il faut des troupes, et des possibilités de manoeuvres rapides de ces troupes.
L'Empereur va donc ordonner la construction d'un certain nombre de casernes, aux quatre coins de Paris, et l'unes d'elles nous interesse particulièrement.

Déclarée d'utilité publique par un décret publié en août 1855, la caserne du Prince Eugène, construite par un architecte dont le nom varie selon les sources : Degrove, Legrom ou Degrom, sera inaugurée en 1858. Elle est située tout près de la Fontaine du Château-d'Eau, face à l'angle formé par les boulevards Saint-Martin et du Temple, sur des terrains où s'élevait jadis le diorama de Daguerre.

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PARIS DISPARU - Le Boulevard du Temple et la Caserne du Prince Eugène vers 1863
(Photographie de l'époque)
(Collection d'Art et d'Histoire - E. S. Paris - N° 5)


Conçue pour abriter 3000 hommes, et dotée d'écuries pour leurs montures, la caserne occupe près de 10000 mètres carrés. Après la chute de l'Empire, elle sera renommée caserne du Château-d'Eau avant de prendre, en 1947, le nom de Caserne Vérines qu'elle porte encore aujourd'hui.
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PARIS - Place de la République

Voici une vue plus récente de la Caserne du Château-d'Eau.

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TOUT PARIS - Caserne du Château-d'Eau (III° et X° arrts)
(Collection F. Fleury - N° 784)


Une description fort interessante de la Caserne est faite par Charles-Louis Chassin (1831-1901) historien, dans Paris guide par les principaux écrivains et artistes de la France (1867) :

" Voici d'abord la caserne du Prince-Eugène, place du Château d'Eau.

Sa façade, percée d'une centaine de fenêtres, n'a pas moins de 114 mètres de longueur. Ses combles et ses quatre pavillons d'angle, surélevés d'un étage, commandent à la fois les anciens boulevards intérieurs, jusqu'au delà de la porte Saint-Denis et jusqu'à la Bastille ; le boulevard des Amandiers, de Richard-Lenoir et du Prince-Eugène, route de Vincennes; les rues du Faubourg-du-Temple et du Temple; le boulevard Magenta, qui conduit aux anciens boulevards extérieurs de Montmartre, la Villette et Belleville; la rue de Turbigo, qui va tout droit à la Pointe Saint-Eustache et, par le boulevard Sébastopol, ouvre les plus larges communications avec le Cité, l'Hôtel de Ville et le Louvre.

Cette énorme caserne, où 3,200 hommes se trouvent logés à l'aise, relie celle de Popincourt, qui est en ce moment prêtée à l'assistance publique, mais qui sera réoccupée; celle du faubourg du Temple ou de la Courtille (600 hommes), qui doit être abandonnée; celle du faubourg Poissonnière, la Nouvelle-France (900 hommes), qui, depuis l'ouverture de la rue Lafayette, est largement dégagée et rattachée de loin aux fortifications, par la porte de Pantin, et, de l'autre côté, à la caserne de la Pépinière.
"

C'est que, en effet, non content d'avoir fait construire des casernes aux quatre coins de la Capitale, Napoléon III a fait percer de grandes artères, oui, bien sur pour aérer et désengorger Paris, mais surtout, ce n'est pas un secret, pour relier entre elles ces différentes casernes, et permettre, le cas échéant, de lourdes charges de cavalerie sur insurgés et barricades !
Un seul exemple : la couverture du canal Saint-Martin par le Boulevard Richard Lenoir permet, par la traversée du Boulevard Voltaire, aux troupes stationnées à Vincennes de rallier la Caserne du Prince Eugène en quelques minutes !

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PARIS - Caserne du Château-d'Eau - Façade
(E. L. D. - N° 252)


A proximité de la Caserne du Prince-Eugène vont se rencontrer : l'Avenue des Amandiers (qui deviendra l'Avenue de la République), le Boulevard Magenta, le Boulevard Saint-Martin, le Boulevard du Temple, et le Boulevard du Prince-Eugène ( qui sera renommé Boulevard Voltaire), sans oublier la Rue de Turbigo et la Rue du Temple.
C'est la rencontre de toutes ces voies, nouvelles ou nouvellement redessinées, qui va entraîner rapidement la création d'une place emblématique de la Capitale.
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PARIS - Place de la République

Après la chute de l'Empire en 1870, tout naturellement, la Caserne du Prince Eugène devient la Caserne du Château d'Eau ...
Mais les Parisiens n'aiment pas beaucoup changer leurs habitudes, même de langage ! Aussi trouve-t-on encore, au début du XXème siècle, des cartes légendées " Caserne du Prince Eugène ".
Pour preuve, cette carte écrite par un militaire du 76ème d'Infanterie, en garnison dans la Caserne en question, à une demoiselle Berthe qui semble lui être très chère, en " souvenir du 1er mai 1909 "...

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Du 76° d'Infanterie, à Paris, Caserne du Prince-Eugène, je vous envoie ce souvenir
(Durand, édit. - Sans numéro)


A noter que le timbre, qui a été décollé, avait été collé sur le visage du militaire moustachu ...
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PARIS - Place de la République

Mais je m'aperçois que je vous parle du Prince Eugène depuis un long moment, et que pour autant je ne vous l'ai pas présenté !

Né le 16 mars 1856, il est le fils unique de Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie de Montijo. Le petit " Loulou " comme le surnomme affectueusement sa mère, connait une enfance heureuse. Il semble promis à un bel avenir, mais tous ses beaux rêves s'écroulent en même temps que l'empire !

La République proclamée, Il doit alors s'exiler, d'abord en Belgique puis en Angleterre où il fait de brillantes études et décroche un grade de lieutenant. On parle d'un éventuel mariage avec la princesse Béatrice, fille de la reine Victoria.

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PRINCE IMPERIAL EUGENE
(E. L. D. - N° 15)


Ce mariage ne se fera pas, et le Prince s'engage dans l'armée britannique qui l'envoie en Afrique du Sud où les troupes de sa Majesté sont aux prises avec les Boers dans la guerre du Transvaal. C'est là que, le 1er juin 1879, parti pour une rencontre avec le roi Zoulou Cetawayo, le Prince tombera dans une embuscade et périra sous les coups de lances de ces Zoulous.
Son corps sera rapatrié et inhumé à Farnborough, dans le mausolée que l'Impératrice avait fait construire pour accueillir le corps de son époux.

L'histoire ne retiendra que peu de choses de la vie trop courte de celui qui aurait pu devenir Napoléon IV !
Cependant, un bel hommage lui a été rendu par le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux, auquel on doit le bronze représenté par la carte ci-dessous.

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Napoléon Eugène-Louis-Jean-Joseph prince impérial avec son chien
(Bronze par Carpeaux)
(H. BENOIT-GEBELIN Editeur - N° 303)
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PARIS - Place de la République

Nous avons vu que Napoléon III avait fait percer bon nombre de voies nouvelles, entre autres motifs, à des fins militaires. Un certain nombre de ces voies se rejoignent à proximité de la Fontaine et de la Caserne du Château-d'Eau, en un joyeux fouillis.

Une multitude de projets d'aménagement de la future place du Château-d'Eau va voir le jour, et les discussions s'éterniser, comme il est d'usage chez les édiles parisiens.
Finalement, c'est un décret signé par l'Empereur le 11 février 1865 qui va donner le coup d'envoi de la création de la Place.
Ce décret, qui prévoit " l'agrandissement et la régularisation de la place du Château-d'Eau " comporte d'autres dispositions comme l'élargissement de la rue du Temple, dont certaines ne seront pas réalisées, telle la construction d'un " Orphéon ", bâtiment devant accueillir les musiques des écoles communales lors de leurs répétitions.

C'est donc une place de 280m de long et 120m de large dont la création est décidée. Le projet doit être grandiose, et la fontaine de Girard, la fameuse Fontaine du Château-d'Eau, est jugée trop petite pour orner convenablement la nouvelle place. Elle est donc démontée et remontée aux nouveaux abattoirs de la Villette, où elle servira ... d'abreuvoir pour les animaux.

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Les abattoirs de la Villette - L'Abreuvoir
Il n'y a aucune mention d'éditeur sur cette carte expédiée en septembre 1904.
L'expéditeur a ajouté un petit commentaire sur l'origine de cet " abreuvoir "
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PARIS - Place de la République

C'est en 1867 que la Fontaine du Château d'Eau quitte la Place du même nom pour La Villette et les abattoirs.
Bientôt, c'est la chute de l'empire, la proclamation de la République le 4 septembre 1870, et la reprise des grands projets, pour faire oublier le désastre de Sedan !

En 1874, par manque d'imagination, ou par attachement au passé (?) la Place du Château d'Eau accueille ... une nouvelle Fontaine ... avec des lions !
Celle-ci a été commandée à l'architecte Gabriel Davioud, qui avait d'abord établi un projet comportant un candélabre en son centre, projet qui avait d'ailleurs été adopté par le Conseil Municipal, mais qui ne fut pas réalisé.
C'est finalement un projet beaucoup plus conventionnel qui est réalisé: " Un grand bassin circulaire, surmonté de trois bassins superposés en gradins, est orné de huit lions en bronze assis sculptés par Henri-Alfred Jacquemart. La vasque principale est soutenue par un piédouche et huit consoles en pierre, décorées de têtes féminines sculptées par Louis Villemot. L'eau, qui jaillit de la bouche des fauves et de la gerbe de feuilles, retombe en cascades dans les vasques et le bassin ".

La fontaine est installée sur la place en 1874, mais le 1er février 1879, le nouveau Préfet de la Seine : Ferdinand Hérold, propose d'élever, à la place de la fontaine, une statue à la gloire de la République, et de donner du même coup le nom de Place de la République à la Place du Château d'Eau.

En 1880, la fontaine est donc déposée, et sera réinstallée sur la Place Daumesnil, elle-même renommée Place Félix Eboué en 1946.

La carte ci-dessous montre la fontaine sur la Place Daumesnil.

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157. - Paris. - La Fontaine du Château-d'eau. - Place Dumesnil.
P. Marmuse, Paris
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Paris - Quartier des Arts-et-Métiers

Avant de quitter la Place de la République, voyons ce que regarde la Statue !

Alors qu'elle tourne le dos à la Rue du Faubourg du Temple, la République surveille la Rue du Temple qui lui fait face.

Sur la carte ci-dessous, on voit le débouché de cette Rue duTemple sur la Place de la République. Au fond, à droite, dominée par le " Clocher " de l'Ecole Turgot, c'est la Rue de Turbigo, percée sur ordre de Napoléon III pour des raisons stratégiques, et à l'angle des rues du Temple et de Turbigo, on distingue l'entrée de la station du métro Temple, avec son entourage de fonte du à l'architecte Hector Guimard.

C'est par la Rue du Temple que nous reviendrons à notre point de départ, Place de la République, dans quelques semaines, en fin de visite de ce très beau Quartier des Arts-et-Métiers.

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Jonction Temple/Turbigo

846 PARIS. - La Rue Turbigo et la Rue du Temple. - L. L.
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Re: Paris - Quartier des Arts-et-Métiers

Avant de partir à la découverte du Boulevard Saint-Martin, quelques mots encore à propos de La République.

Le concours lancé par la Ville de Paris pour la Statue de la République avait, on s'en doute, rencontré un certain succès auprès des sculpteurs. Un grand nombre de projets avait donc été élaborés, et si le jury avait finalement désigné les frères Morice comme lauréats, il avait également fort apprécié un projet présenté par Dalou, projet qui avait cependant été refusé pour non-conformité aux prescriptions du concours.

La Ville finira par acheter la statue de Dalou, qui sera installée Place de la Nation en 1899.
Cette statue, ou plutôt ce groupe nommé " Le Triomphe de la République " est une remarquable composition dans laquelle la République est représentée debout sur un globe terrestre posé lui-même sur un char que tirent deux lions guidés par le Génie de la Liberté. A ses côtés se tiennent le Travail et la Justice, tandis qu'à l'arrière du char, la Paix distribue les produits de l'abondance.

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PARIS - Monument du Triomphe de la République
Place de la Nation C. M.
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