Au moment où l'A.C.F élaborait le règlement d'un futur Grand Prix d'Anjou, un grand malaise prenait naissance dans le monde des courses et parmi les constructeurs.
Certains avaient connu le succès sportif et avaient acquis maints enseignements de premier ordre. Mais, en contrepartie, la construction et l'entretien de monstres de 11 000 à 16 000 cm3 de cylindrée absorbaient des crédits fabuleux. La voiture de Grand Prix s'écartait désormais trop des normes de la construction usuelle.
Les hésitations que marquèrent les constructeurs à la fin de l'année 1908, aussi bien en France qu'en Allemagne et en Grande-Bretagne, étaient bien fondées.
Chacun d'eux voulut consacrer ses efforts sur des voitures moins disproportionnées.
On avait suivi avec beaucoup d'intérêt les courses des voiturettes : indiscutablement, l'avenir était aux cylindrées plus faibles. Pour preuve l'engouement des foules pour les épreuves européennnes (Coupe Sicilienne, Coupe de Catalogne, Coupe de "l'Auto", Coupe de Normandie et Coupe de Belgique etc...
Le Grand Prix d'Anjou prévu au calendrier de l'année 1909 et qui concernait les grosses voitures, n'excédant pas 9 engagés à la date du 31 Décembre 1908 (date de clôture) alors qu'il en eût fallu 40 au minimum, ne fut pas couru. L'arrêt de mort pour les grandes compétitions internationales était signé pour un temps. Il n'y eut donc pas de Grand Prix en 1909 pas plus d'ailleurs qu'en 1910 et 1911. Les course de voiturettes, très disputées et animées, comblèrent pour un temps, l'attente du public.
Bien que de moindre quantité, les carte-photos et cartes postales des courses de 1909 à 1913 sont présentes. En prévision du Grand Prix d'Anjou, trois éditeurs majeurs avaient fait preuve d'optimisme et éditèrent des documents décrivant, très précisément, les différents aspects du circuit.
12 - Circuit d'Anjou 1909 - Virage brusque de la Riottière.
Editeur : J. Bouveret au Mans
(série de 20 cartes avec repiquage de voitures et médaillon représentant une curiosité locale.
