Métropolitain - Métro Paris - Station Villiers

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droopyjm
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Métropolitain - Métro Paris - Station Villiers

Agoronca a écrit :

zelig a écrit:
Henry Becque quant à lui, restera plus connu pour ces aphorismes aujourd'hui plutôt démodés ainsi que pour l'attaque frontale livrée à Dumas Père & Fils que pour son œuvre littéraire


Peut-être mais je voudrais dire qu’à mon avis La Parisienne, sa dernière comédie en trois actes créée le 7 février 1885, était très sous-estimée. Le jugement n'est pas très généreux
agoronca
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zelig
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Re: Métropolitain - Métro Paris - Station Villiers

c'était un trait d'humour... pour évoquer quand même un écrivain connu pour en être plutôt dépourvu ! En aucun cas un jugement
Pardonnez-moi si je vous ai froissé
Bien cordialement,
Zelig

PS
je reconnais n'avoir pas eu le courage d'aller au bout de la plupart de ses œuvres (et notamment de sa dernière comédie) et donc ne pas être bien placé pour juger de la valeur de cet écrivain, mais voici pour sa défense son parcours résumé par Hélène Lacas, spécialiste de ces écrivains naturalistes qui se sont essayés au théâtre :

[...] Auteur dramatique français qui passe pour être à la fois le dernier des dramaturges de l'ancienne école et le premier des écrivains naturalistes au théâtre, l'un des pères du Théâtre-Libre. Successivement employé dans les bureaux du Chemin de fer du Nord, à la chancellerie de la Légion d'honneur, commis d'agent de change, Becque débute à l'Opéra avec le livret de Sardanapale (1867). Il écrit ensuite un vaudeville appliqué mais sans grand intérêt, L'Enfant prodigue (1868), puis Michel Pauper (1870), drame symbolique diffus, à caractère social. L'échec complet de L'Enlèvement (1871) l'éloigne du théâtre et il devient de 1872 à 1878 chroniqueur dramatique au journal Le Peuple. Il revient à la scène avec La Navette (1878) et Les Honnêtes Femmes (1880), pièces assez réussies, et présente enfin en 1882 et en 1885 ses deux œuvres majeures, Les Corbeaux et La Parisienne.
Dans la tradition de Scribe, d'Augier et de Dumas fils, Becque, par une analyse implacable et fouillée de caractères tirés de la société parisienne sous la IIIe République, exprime son originalité dans un réalisme qui refuse les conformismes psychologiques. Les Corbeaux, usuriers doublés d'architectes et de notaires, dépouillent jusqu'à la corde une famille bourgeoise privée de son chef ; les femmes seules, brimées et victimes de leur éducation, incompétentes et désarmées dans les affaires, sont une proie de choix pour ces rapaces. La Parisienne met en scène une situation banale au théâtre, mais elle est ici décrite sans concession et réduite à sa plus simple expression. Clotilde, femme de salons, coquette, frivole et pourtant fascinante, entourée d'un fantoche et d'un jaloux, cache, sous le vernis de son personnage, le vide intérieur, la médiocrité et les appétits vulgaires d'une certaine bourgeoisie.
Ces comédies sérieuses, austères même et bien observées, écrites dans un style brillant mais concis, n'ont pas pour autant renouvelé le genre, car subsistent les « ficelles » avec toute leur lourdeur.
Outre sa production théâtrale, en comptant une pièce inachevée, Les Polichinelles, Becque a laissé trois volumes de chroniques et de polémiques : Querelles littéraires (1890), Souvenirs d'un auteur dramatique (1895) et Études sur l'art dramatique (1926). Sa correspondance a été éditée en 1926 [...]
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agoronca
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Re: Métropolitain - Métro Paris - Station Villiers

zelig a écrit :mais voici pour sa défense son parcours résumé par Hélène Lacas,
Très intéressant, merci Zelig pour le résumé d'Hélène Lacas.
agostino
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