Le Métropolitain de Paris - Ligne 4

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Saint-Sulpice 1
Cette carte présentée par Dominique le 10 Mars 2013 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Sulpice a comblé un vide flagrant, à savoir qu'aucun cliché ne mettait en scène un accès de la station Saint-Sulpice. Ici, l'angle de prise de vue pris en hauteur favorise la présence de drapeaux et oriflammes pavoisant la façade de l'immeuble, complétés par des grands médaillons présents pour une fête ou une commémoration dont on ignore la date précise. La rue du Vieux Colombier qui fait l'angle avec la rue de Rennes mène tout droit à l'église Saint-Sulpice. Si cette dernière donne une impression d'inachèvement, c'est peut-être parce qu'on y a toujours vu trop grand. En effet pas moins de 7 architectes vont s'y succéder sur une période de 130 ans, sans compter l'achèvement des deux tours qui seront terminées en 1870, dont la tour Nord sera par ailleurs endommagée par des obus prussiens en 1871.


Saint-Sulpice 2
En lisant les commentaires de la carte de Dominique on ne manquera pas de s'intéresser à l'histoire du café et de ses propriétaires auvergnats dont une bonne partie d'entre eux furent porteurs d'eau, bougnats ou marchands de tissus. Les passionnés du Métro apprécieront qu'un certain nombre d'enseignes ont associées la proximité du Métro. En consultant les Pages Jaunes on peut recenser pas moins d'une douzaine de cafés, bars et brasseries portant le nom du Métro : "Au Métro des Lilas", "Brasserie au Métro", "Au Métro", "Le Métro", "Bar du Métro", "Café du Métro", "Grand Café Bar du Métro" et "Le Dernier Métro", répartis sur 9 arrondissements. Sans oublier "Le Café-Bar Le Nord-Sud" en face du Métro Jules-Joffrin et de la Mairie du XVIIIème. L'accès du Métro n'aura jamais bénéficié d'un entourage Guimard, ce qui sera une constante pour le suivant, celui de la station Saint-Placice que nous n'aurons pas l'occasion d'apercevoir, aucune carte n'étant recensée à ce jour, les éditeurs de CPA ayant pris un malin plaisir à lui tourner le dos.

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Montparnasse-Bienvenüe 1
Après avoir sauté la station Saint-Placide, comme évoqué sur le post précédent, on précisera que cette station, à l'ouverture du tronçon Châtelet-Raspail se nommait Vaugirard à proximité du croisement de cette rue avec celle de Rennes. Mais le 15 Novembre 1913 ce fut désormais le nom de Saint-Placide qui s'afficha, afin d'éviter une confusion avec la station Vaugirard de la ligne du Nord-Sud (ligne 12 actuelle). Sur le cliché de cette carte semi-moderne, provenant de la collection de Bernard (Vaugirard12), la station se nomme déjà Montparnasse-Bienvenüe depuis le 6 Octobre 1942. On notera que la station fut ouverte en retard 2 mois plus tard le 11 Mars 1910 et portait le nom de Gare Montparnasse. La gare toute proche délimitant la rue du Départ et la place de Rennes permit au photographe de réaliser cette vue plongeante depuis la terrasse de l'extension moderne adossée au bâtiment d'origine de la gare et donnant ainsi l'occasion d'offrir cette très belle vue de l'accès Guimard à écussons et fond carré et du cinéma Miramar. On notera qu'à cette époque on pouvait garer sa bicyclette, sans antivol, le long du trottoir. A gauche une des brasseries célèbre de l'époque dont le slogan publicitaire était "chez Dupont, tout est bon".


Montparnasse-Bienvenüe 2
Ce cliché contemporain du 25 Avril 2013, malgré la disparition du bâtiment de l'ancienne gare, a pu être pris depuis la terrasse du centre commercial qui domine désormais la place du 18 Juin 1940, en compagnie de notre ami Bernard (Vaugirard12) qui connaissait l'existence de ce point de vue. Grâce à lui il a été possible de pratiquement conserver le même angle de prise de vue, sachant que la terrasse de l'ancienne gare était un peu plus haute, si l'on en juge par la position du clocheton de l'immeuble à gauche du cliché. Les enseignes d'une chaîne de restauration et de cinémas remplacent les deux entrevues sur le cliché ancien. Seule la pharmacie a réussi à se maintenir. Celle-ci, par sa situation, n'a pas de soucis à se faire en raison d'une "zone de chalandise" importante, pour reprendre un terme utilisé par les publicitaires. Pour mémoire on notera que l'accès Guimard fut déposé en 1960 et prêté au Musée d'Orsay et remplacé par un entourage en fer forgé, agrémenté du mât M jaune et doté d'un escalier mécanique réservé à la sortie, en sus de l'escalier classique.

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Montparnasse-Bienvenüe 3
Il suffit de remonter dans le temps pour profiter d'une vue des bâtiments aperçus de la terrasse de la gare et jouxtant de gauche à droite, le boulevard du Montparnasse, la place de Rennes et la rue d'Odessa. Ce cliché, peu courant d'un éditeur moins connu, a été commandité par le propriétaire de l'hôtel-café-restaurant LAVENUE. C'est Dominique qui l'a présenté pour la première fois dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Montparnasse-Bienvenüe. On distingue, au pied de la brasserie, l'entourage Guimard à écussons et fond carré installé en 1910 à l'ouverture du tronçon Raspail-Châtelet. Comme de nos jours cette partie de la place, proche de la gare Montparnasse, ce cliché montre de nombreux piétons et toutes sortes de moyens de locomotion hippomobiles et à pétrole. Et il y a fort à parier que de nombreux bretons commençaient leur visite de Paris en logeant à "l'Hôtel de France et de Bretagne" au dessus du café-restaurant, en somme le gîte et le couvert sous le même toit.


Montparnasse-Bienvenüe 4
C'est en 1951 que la place prit le nom du 18 Juin 1940 en commémoration de l'appel lancé par le Général de Gaulle. En complément de l'accès aperçu de la terrasse deux autres accès se situent de l'autre côté du boulevard Montparnasse, hors champ, à gauche de ce cliché pris le 24 Avril 2013. En empruntant le couloir d'accès menant aux péages de la ligne 4 on est heureux de passer devant la vitrine accueillant le buste du père du Métro Fulgence Bienvenüe que de nombreux usagers pressés dans leurs déplacements n'ont pas le temps de distinguer. Un petit tour dans la rubrique "les petits plus du Métropolitain" vous permettront de la découvrir, à voir ICI. D'où qu'ils arrivent les amateurs de salles obscures auront le choix de pénétrer dans leur cinéma préféré par le boulevard du Montparnasse, la place ou la rue d'Odessa. Quant à la petite faim après la séance il n'y a que l'embarras du choix dans ce quartier avec les entrecôtes, les moules-frites, ou les mets plus élaborés des trois enseignes emblématiques que l'on découvrira au passage de la station Vavin, notre prochaine escale.

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Vavin 1
En quittant le boulevard du Montparnasse la ligne 4 va faire escale à la station Vavin en amorçant une courbe sur la droite pour suivre le boulevard Raspail. Dans ce périmètre restreint trois établissements gastronomiques vont faire les beaux jours du quartier : la Rotonde, la Coupole et le Dôme. C'est précisément le premier d'entre eux, la Rotonde, que l'on peut découvrir sur ce cliché présenté en son temps par Dominique le 19 Février 2011 et provenant de la collection de Carpostale, à voir ou revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Vavin. Ici, comme à la Coupole et au Dôme, vont se côtoyer la fine fleur des arts et des lettres. Il y a près de 90 ans un certain Victor Libion rachetait un petit bistrot qu'il nommait la "Rotonde", sans s'imaginer que son établissement deviendrait un des hauts lieux de la vie parisienne. Sa grande terrasse exposée au sud durant les beaux jours et pendant la grande guerre des poêles bien chauds alimentés au charbon et des soupes brûlantes attireront une clientèle de plus en plus fidèle. On reviendra sur la fréquentation des clients les plus connus et pour le moment on peut découvrir, au fond du cliché, l'accès Guimard à écussons et fond carré installé en 1910 au coin du boulevard Raspail.


Vavin 2
De nos jours la physionomie des lieux a bien changée comme l'atteste ce liché contemporain pris le 25 Avril 2013. La surface allouée à la Rotonde a été réduite au profit d'une salle de cinéma et de l'enseigne d'une chaîne de restauration. L'accès que l'on découvre au premier plan n'existait pas à l'époque de la mise en service. De l'accès Guimard il ne subsiste qu'un entourage en fer forgé surmonté d'un mât "M" jaune, le premier ayant été déposé entre 1949 et 1959, selon les auteurs de l'ouvrage "Guimard - l'Art Nouveau du Métro". De nos jours la brasserie conserve une situation privilégiée à l'angle des deux boulevards, bien visible de tous les chalands qui peuvent s'attabler autour d'une carte de plats d'une cuisine traditionnelle française, jusqu'au cœur de la nuit. Et l'Auvergne n'est jamais loin puisqu'ici on propose des viandes rouges du Cantal d'origine "Salers".

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Vavin 3
Les clichés montrant l'intersection des deux boulevards sont nombreux et méritent qu'on s'y attarde, ne serait-ce qu'en raison de la présence des cafés de la Rotonde et du Dôme. La perspective du boulevard Raspail laisse la part belle à l'immeuble abritant le café de la Rotonde. Ici, au moment où ce quartier de Montparnasse a supplanté celui de Montmartre, de nombreuses célébrités des arts et lettres sont venus s'ancrer dans ces établissements. A la Rotonde les gloires naissantes comme Jean Cocteau ou Georges Simenon se sont épanouis au fil des années. La politique avec Trotski ou la peinture avec Foujita et Modigliani et les non moins célèbres Picasso, Chagall et Vlaminck donnèrent un ton particulier à la célébrité de la Rotonde. A ce stade du parcours les lignes 12 "ex Nord-Sud" et 6 "Etoile-Nation" vont former une parenthèse à la ligne 4 en empruntant le boulevard Raspail à quelques centaines de mètres de distance après avoir quitté la première à Montparnasse-Bienvenüe et trouvé la seconde à Raspail, notre prochaine escale. On n'oubliera pas de préciser que ce cliché a été présenté par Dominique le 18 Février 2011, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Vavin et provenant de la collection de Carpostale.


Vavin 4
Comme on peut le voir sur ce cliché contemporain pris le 25 Avril 2013, on est toujours saisi d'admiration sur les proportions des artères initiées par le baron Haussmann. La circulation moderne y a trouvé son compte au fil des années et tous les véhicules modernes cohabitent sans peine. Les couleurs rehaussées par un soleil omni-présent laissaient augurer un printemps radieux. Quelques clichés pris en compagnie de Bernard (Vaugirard12) ont été les bienvenus avant que la météo du mois de Mai ne vienne tout gâcher. On aura un peu de mal à découvrir l'entourage en fer forgé de l'accès, à gauche du cliché, d'autant que le mât "M" jaune se trouve hors-champ. Au déjeuner ou au dîner la carte de la brasserie saura satisfaire tous les appétits, en terrasse ou à l'étage selon les saisons.

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Le Petit plus Cartophile :
A ce jour et à ma connaissance, on dénombre huit cartes sur la station "Vavin"à savoir : les n° 38 (couleur) et 129 des éditions Guy, la 359 de A.P., la 2642 de Fleury (présentée ci-dessus par Jacques); la carte sans numéro et très animée des éditions David, une carte fantaisie et en couleur des éditions Yvon et, pour terminer, la superbe carte présentée par Dominique dans la galerie dont la prise de vue nocturne est du plus bel effet. Comme à l'accoutumée, je peux fournir les scans correspondants avec le nom de leurs propriétaires respectifs.

Dans cette liste, il faut également rajouter deux petits plans dûs a Mr Fleury, il s'agit des cartes n° 2605 et 2815 que vous retrouverez dans le fichier du 6eme arrondissement de Paris.
Cordialement.
Jean-Pierre

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Vavin 5
Ce nouveau cliché du carrefour pris sous un autre angle avec le café de La Rotonde en toile de fond ne doit pas nous détourner de cet autre café/brasserie emblématique du quartier, La Coupole, dont aucun cliché ne le met en scène. Nous évoquerons donc l'origine de cet établissement tout aussi célèbre que les deux autres. Dès sa création ce fut le temple de l'Art Déco et fondé comme par hasard en 1927 par deux Auvergnats, Ernest Fraux et René Lafon. Les trois brasseries sont perméables, à savoir que les célébrités des arts et des lettres, de la peinture vont de l'un à l'autre. On citera pêle-mêle Picasso, Brassai, Matisse, Aragon, Simenon, Camus, Sartre et ses pourboires royaux. Et plus tard en Mai 1968 Daniel Cohn-Bendit montera sur la table tandis que des années plus tard Gainsbourg et Birkin côtoieront Renaud et même François Mitterand au soir de sa vie, dégustant un curry d'agneau (merci à la Légende de la Coupole pour ces anecdotes). On ne manquera pas de préciser que ce cliché a été présenté par Dominique le 19 Décembre 2010, à voir ou revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Vavin


Vavin 6
Ce cliché contemporain pris le 14 Mai 2013, sous ce nouvel angle de prise de vue, permet de distinguer la totalité de l'accès avec son mât "M" jaune. Et si vous avez des yeux de "lynx" vous pourrez apercevoir le porte-plan du second accès, à droite de l'arrière du bus, entrevu sur la première photo de Vavin. Non loin de là, dans la perspective du boulevard Raspail, à environ 300 mètres la ligne 12 va amorcer sa dernière courbe sous la rue Stanislas et desservir la station "Notre-Dame-des-Champs" dont il faut rappeler la réfection des céramiques, à partir de 2007, dans le plus pur style "Nord-Sud", en remplacement du carrossage entrepris dans les années 1960/1970. Ici à Vavin la station doit son nom à Alexis Vavin, notaire et élu député de Paris en 1839.

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Vavin 7
Ce dernier cliché pris à la rencontre des boulevards Montparnasse-Raspail nous donnera l'occasion de découvrir le troisième et dernier café emblématique du quartier, à savoir celui du Dôme. Ouvert en 1898 à l'angle de la rue Delambre et du boulevard, ce fut le premier à rassembler les intellectuels du moment. Fréquenté par les peintres, écrivains, poètes, sculpteurs, ainsi que par les marchands d'art le café deviendra le lieu incontournable de Montparnasse. On pouvait en dire autant des deux autres cafés du Dôme et de la Rotonde, il n'y avait pas d'exclusivité. On notera qu'un certain nombre de romans ou nouvelles de Simone de Beauvoir, Ernest Hemingway, Jean-Paul Sartre, mentionnèrent la présence du Dôme. Cette fine fleur littéraire et picturale sera dénommée les "Dômiers". Si l'arbre au premier plan gâche quelque peu la perspective du boulevard Montparnasse, en revanche l'accès au Métro est bien visible, dans son habillage "Guimard" à écussons et fond carré. On précisera que cette carte a été présentée par Jean-Pierre Rigouard, à revoir ici : Paris - Station ou Métro Vavin.


Vavin 8
Sur ce cliché contemporain pris le 25 Avril 2013 en compagnie de Bernard (Vauigirard12) on découvre face à face, comme sur le cliché ancien, les deux cafés de la Rotonde et du Dôme. Sur le même trottoir que le Dôme, non visible, on rencontrera le café de la Coupole. De nos jours le Dôme n'a pas vieilli et peu s'enorgueillir d'être la table du Paris "poissonnier". Le célèbre critique gastronomique Jean-Luc Petitrenaud y a souvent vanté les qualités gustatives et aurait pu avancer la phrase d'un autre critique, en affirmant "c'est là que je vais à la mer à Paris". Le chef travaille les produits de la mer comme nul autre. Bref ce quartier a de quoi satisfaire tous les amateurs de bonnes tables et des spectacles. En parcourant la rue Delambre on tombe sur la station "Edgar Quinet" de la ligne 6, au pied de la rue de la Gaité où il n'y a que l'embarras du choix pour les établissements de spectacles.

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Raspail 1
C'est maintenant sous le boulevard Raspail que la ligne 4 va desservir la station éponyme et longer par la gauche la ligne 6 dont les deux stations seront construites côte à côte. Initialement la ligne 4 aurait du quitter la rue de Rennes et emprunter le boulevard Raspail. Or ce même boulevard tarda à être réalisé entre la rue de Rennes et le boulevard du Montparnasse, si bien que la ligne fut tracée jusqu'à la gare Montparnasse. Entretemps la Cie du Nord-Sud en Novembre 1910 emprunta cette portion du boulevard et au delà jusqu'à celui de Saint-Germain. L'accès commun des deux lignes se situe sur le trottoir du boulevard Raspail à l'angle du boulevard Edgar Quinet. Ici il s'agit d'un entourage Guimard de grande largeur, comportant pas moins de 5 écussons, comme ceux de Denfert-Rochereau et Nation. Comme le montre la configuration des lieux la ligne 6 débouche du boulevard Edgar Quinet, à la droite du cliché, et vient s'aligner avec celle de la ligne 4 sous le boulevard Raspail. On n'oubliera pas de préciser que ce cliché a été présenté par Dominique le 10 Décembre 2010 et provient de la collection de Jean-Pierre Rigouard, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Raspail.


Raspail 2
Le soleil n'était pas loin de l'accès, comme le montre ce cliché contemporain pris le 24 Avril 2013. Bien que dans l'ombre, une partie de l'accès se distingue grâce la luminosité ambiante, accentuée par le fond de couleur jaune utilisée sur l'enseigne. Non loin de là sur la gauche du boulevard, au 261 précisément, on pourra admirer la façade vitrée de l'immeuble abritant la "Fondation Cartier pour l'art contemporain", créée par Alain-Dominique Perrin en 1984. Pour les Franciliens et ceux résidant ailleurs dans l'hexagone il ne faut pas manquer l'exposition consacrée au sculpteur australien Ron Mueck où l'on peut découvrir ses œuvres émouvantes et troublantes, matérialisées par des sculptures représentant des figures humaines très réalistes plus vraies que nature. Si les enfants accompagnant leurs parents peuvent être choqués, l'artiste a prévu des cahiers de coloriage présentant ses œuvres sous forme de dessins à colorier. Au bout de la perspective du boulevard on ne pourra pas manquer de voir une autre sculpture celle du Lion de Belfort sur la place Denfert-Rochereau, notre prochaine escale.

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Denfert-Rochereau 1
On ne présente plus la place Denfert-Rochereau et son emblématique "Lion de Belfort", symbole fort de la résistance héroïque de 103 jours durant la guerre franco-prussienne entre Novembre 1870 et Février 1871. Pierre-Marie-Philippe-Aristide Denfert-Rochereau sauvera l'honneur de l'armée française après les défaites de Mac-Mahon à Sedan et de Bazaine à Metz. Si la sculpture du Lion de Belfort a été réalisée en grès rose des Vosges et domine la ville de Belfort, celle de la place Denfert-Rochereau à Paris est une réplique en cuivre martelé. Le second symbole a permis de garder un petit morceau d'Alsace et autorisa la création du dernier département de métropole : le Territoire de Belfort. Sur ce cliché que Dominique nous a présenté le 6 Août 2012, à voir ou revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Denfert-Rochereau on aperçoit au pied du bâtiment construit par Ledoux sur le mur des Fermiers Généraux, l'entrée du Métro, matérialisée, à la fois par un entourage Guimard de grande largeur à écussons et fond carré et par une enseigne en demi-cercle unique en son genre (une copie sera aussi présente à la gare d'Austerlitz sur le boulevard de l'Hôpital), installée à dessein pour renseigner les voyageurs, l'entourage Guimard étant trop en retrait du trottoir.


Denfert-Rochereau 2
Si le lion de Belfort est muet, en revanche les moteurs des automobiles rugissent et piaffent d'impatience avant que le feu vert ne les libèrent, comme le montre ce cliché contemporain pris le 20 Octobre 2011. Au bout de la perspective de l'avenue du Général Leclerc on distingue le clocher de l'église Saint-Pierre de Montrouge émergeant de la trouée laissée par les marronniers de la place. On ne verra pas l'entourage Guimard installé en 1906 , au moment de l'arrivée de la ligne 6. Il est caché par des baraques foraines dont celle d'une voyante, dont on ne sait si elle fait des affaires puisque, lors de mes deux passages en 2011 et 2013, tout était fermé à double tour. En face de l'accès, de l'autre côté de la place, de nombreux visiteurs font la queue avant de pénétrer dans les Catacombes par l'entrée pratiquée dans le second bâtiment de Ledoux.

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Le Petit plus cartophile :
Cette station (Denfert-Rochereau) a surtout inspiré les photographes oeuvrant pour Fernand Fleury, et encore ...Ce dernier nous propose neuf références, à savoir les numéros 1405, 1416, 1418, 1430 et une carte sans numéro ainsi que les références 754, 754bis (présentée ci-dessus par Jacques), 1401 et 1479, ces quatre dernières reprenant le même cliché.
A part cela, un seul et unique autre cliché proposé par la maison Fabre dans les deux versions (couleur et, noir et blanc) et c'est, hélas, tout ! (à ma connaissance)
Cordialement.
Jean-Pierre

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Denfert-Rochereau 3
Juché sur son praticable le photographe nous propose, avec ce cliché, un regard rétrospectif de la place et du Lion de Belfort. Ici débutait l'avenue d'Orléans, à la hauteur des bâtiments de Ledoux, dont celui de droite abrite l'entrée des Catacombes comme la légende de la carte le précise. Ce cliché datant probablement des années 1920, déjà présenté par Dominique le 19 Septembre 2010, à voir ou revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Denfert-Rochereau, issu de la collection de Jean-Pierre Rigouard, propose en gros plan le second accès secondaire Guimard à entourage à cartouches et fond carré, installé en 1911. La présence du personnage féminin au manteau d'astrakan (?) qui semble prendre la pose, serait-elle la femme du photographe et le side-car leur moyen de locomotion ? Au fond du cliché, sur la gauche, le panneau en demi-cercle "Métropolitain" se dévoile plus précisément.


Denfert-Rochereau 4
Lors de mon passage le 27 Septembre 2011, à l'occasion du parcours de la ligne 6, le cliché contemporain avait été pris de plus loin et ne reflétait pas le même angle de prise de vue. Ce nouveau cliché pris le 24 Avril 2013 semble plus proche de la réalité. Installé dans le même sens, mais peut-être pas à l'emplacement identique, il a remplacé en 1936 l'accès à cartouches original. Ici nous sommes cette fois sur l'avenue du Général Leclerc, en hommage au libérateur de Paris, parvenu dans la capitale, depuis la porte d'Orléans, à la tête de la 2ème D.B. le 25 Août 1944. On précisera que la partie de l'avenue située immédiatement après la place, porte le nom du Colonel Henri Rol-Tanguy, étroitement associé au Général Leclerc, en qualité de chef régional des F.F.I. et de sa participation avec les policiers de la Préfecture à l'insurrection parisienne et à la signature de l'acte de reddition des forces allemandes du général von Choltitz.

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Denfert-Rochereau 5
Tournant le dos au lion de Belfort l'éditeur Fabre nous propose la perspective de l'avenue d'Orléans au bout de laquelle on aperçoit le clocher de l'église de Saint-Pierre de Montrouge située à l'intersection de l'avenue du Maine et de la rue d'Alésia. A droite de ce cliché provenant de la collection de Carpostale et présenté par Dominique le 7 Août 2012, à voir ou revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Denfert-Rochereau on distingue dans son intégralité l'accès Guimard à cartouches dont l'entrée est orientée vers l'aval de l'avenue. C'est dans un atelier de l'avenue que furent fabriqués les moules en terre glaise nécessaires à la fonte des différents éléments devant constituer la statue de la "Liberté éclairant le monde" de Bartholdi érigée à l'entrée du port de New-york en 1884. La fonte elle-même fut en fait exécutée rue de Chazelles dans le XVIIème arrondissement (sources J. Hillairet issues de son dictionnaire historique des rues de Paris).


Denfert-Rochereau 6
Ce cliché contemporain pris le 4 Juin 2013 n'échappe pas à la difficulté du photographe du XXIème siècle de trouver le bon endroit tout en respectant sa sécurité. Le 25 Août 1944 la circulation était encore plus clairsemée qu'en ce début d'après-midi lorsque le 1er détachement des chars de la 2ème DB remontèrent l'avenue, composé de combattants espagnols enrôlés dans l'armée de libération. C'est en 1948 que l'avenue d'Orléans prit le nom du général Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc pour honorer sa mémoire et notamment sa disparition accidentelle dans le crash de son avion près de Colomb-Béchar en Algérie le 28 Novembre 1947. De part et d'autre de l'avenue les accès modernes sont matérialisés par le mât "M" jaune. Le hasard de la prise de vue donne l'impression que la carotte rouge du buraliste est accrochée au mât du Métro !

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Mouton-Duvernet 1
Nous sommes à mi-chemin de la place Denfert-Rochereau et de celle d'Alésia et nous nous rapprochons de l'église Saint-Pierre de Montrouge comme le montre le cliché de cette carte issue de la collection de Bernard (Vaugirard12). En dehors d'un cliché montrant l'accès principal pris de côté et présentant peu d'intérêt, sinon de mettre en avant une boutique de mode, en revanche cette carte nous propose les deux accès Guimard, au premier plan celui secondaire à cartouches, et au second plan celui principal à écussons et fond carré, tous les deux installés en 1909 à l'ouverture de la section Porte d'Orléans-Raspail. La station doit son nom au général Mouton-Duvernet dont la rue fut ouverte en 1838 sur la commune de Montrouge sous le nom de rue Montyon avant l'annexion par la voirie parisienne en 1860.


Mouton-Duvernet 2
Comme le montre ce cliché contemporain pris le 4 Juin 2013 les deux accès sont toujours en place et ont bénéficié d'une rénovation durant les années 2000. A droite du cliché, en empruntant la rue Mouton-Duvernet, on atteindra les deux squares faisant face à la Mairie du XIVéme arrondissement, non sans avoir traversé la toute petite place portant le nom du cinéaste Jacques Demy, popularisé par son film "Les Demoiselles de Rochefort", œuvre quelque peu décriée à l'époque de sa sortie à cause des dialogues chantés, le public français n'étant sans doute pas assez ouvert aux comédies américaines. Sur le parcours on aura longé du côté des n° impairs les bâtiments de l'hôpital "La Rochefoucauld" construits sous le règne de Louis XV sous le nom de "Maison royale de santé" dont le but initial était d'accueillir les militaires et ecclésiastiques malades et dénués de ressources. Situé à l'origine en pleine campagne l'hôpital est maintenant inséré dans le tissu urbain et accueille des retraités des deux sexes.

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Alésia 1
A l'intersection de l'avenue du Maine, en face, et de l'avenue d'Orléans, à droite, voici le cliché d'une carte dont le scan dormait au fin fond de mes archives, transmis par un ami il y a bien longtemps. C'est ici l'occasion de voir de plus près cette église Saint-Pierre de Montrouge. Construite en 1863 dans la foulée des travaux entrepris par le baron Haussmann et de l'annexion en 1860 du Petit-Montrouge et achevée peu avant 1870 sans le sommet de son clocher, sa nef servit pendant le siège de Paris d'ambulance et son clocher de poste de guet. Pendant la Commune sa crypte servit comme dépôt de munitions et le clocher à nouveau comme observatoire. A la mise en service de la section Porte d'Orléans-Raspail les deux accès furent édifiés avec un entourage en fer forgé comme on est tenté de le deviner de part et d'autre du parvis de l'église. En tout cas il n'est fait aucune mention d'entourage Guimard


Alésia 2
Ici comme ailleurs il n'est pas aisé de composer son cliché favori tant ce carrefour, (anciennement place d'Alésia, et depuis le 18 Décembre 1944 place Victor Basch du nom du philosophe et universitaire français né en Hongrie et assassiné par la milice française le 10 Janvier 1944 à Neyron dans l'Ain) est l'un des plus embouteillé de Paris et fréquemment cité dans les bulletins de circulation des radios parisiennes. Au moment où ce cliché contemporain du 4 Juin 2013 a été pris on remarquera que la partie supérieure du clocher a été recouverte d'un filet, sans doute en prévision d'un ravalement. Derrière l'un des deux palmiers du rond-point (sans doute présents en raison du micro-climat généré par l'émission de chaleur des véhicules en présence !), on remarquera la silhouette de la tour Montparnasse. Peu visibles sur ce cliché chaque accès est signalé par un mât "Totem" matérialisé par le nom Métro en bleu présenté au milieu de deux cercles.

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porte d'Orléans 1
Le cliché de cette carte issu de la collection de Bernard (Vaugirard12) nous donne l'occasion d'apercevoir l'accès secondaire Guimard à cartouches implanté sur le boulevard Brune, à l'angle de l'avenue d'Orléans. La construction de la station donna l'occasion de mettre en place 3 voies à quai pour le terminus de la ligne, tandis que les rames disposaient d'une boucle de retournement en grande partie à deux voies, très utile au début de l'exploitation en raison de la présence d'une seule motrice en tête du train. De longues discussions avec l'autorité militaire aboutirent à la construction de cette boucle qui allait au delà des fortifications, comme c'était aussi le cas à la porte de Clignancourt. On notera que la station comporte une couverture métallique soutenue par de nombreux piliers en fonte, comme à la station Gare de Lyon sur la ligne 1.


Porte d'Orléans 2
Sur ce cliché contemporain pris le 4 Juin 2013 l'accès est toujours au même endroit. En revanche l'accès Guimard n'existe plus et a été remplacé sans doute en 1954 par un entourage classique en fer forgé. Comme à Alésia un mât "Totem" signale la présence du Métro. L'immeuble d'angle a été reconstruit et permet tout de même grâce à l'autre immeuble à sa gauche d'authentifier les lieux. En débutant ce parcours la station "Porte d'Orléans" était terminus. Depuis le samedi 23 Mars 2013 le nouveau terminus se situe à la Mairie de Montrouge mettant fin à 103 ans de bons et loyaux services de la station Porte d'Orléans. On pourra voir ou revoir le petit reportage de Bernard (Vaugirard12), ICI, sur cette nouvelle station "Mairie de Montrouge".
Cette dernière comparaison met un terme au parcours de cette ligne qui nous aura fait traverser tout Paris du nord au sud et dont la présentation aura duré plus longtemps que de coutume. J'espère que vous aurez pris plaisir à m'accompagner et je vous donne rendez-vous à la rentrée pour la découverte d'une nouvelle ligne. Et merci de votre fidélité.

[dominique1594]

Un grand merci à Jacques pour ces magnifiques voyages dans le temps et dans l'espace qu'il nous offre depuis de nombreux mois.
Gageons qu'après quelques semaines de vacances bien méritées il reviendra en pleine forme pour embarquer sur la ligne ... ?
Lui seul a le secret !

Merci Jacques, bonnes vacances et à bientôt.

Dominique

[rigouard]

Le Petit plus cartophile:
Les deux dernières stations de la ligne 4 (Alésia et Porte d'Orléans) sont très peu représentées en cartes postales.
Pour Alésia, il existe trois cartes, représentant beaucoup plus l'église Saint-Pierre de Montrouge que les accès du Métro. Ceux-ci sont pourtant visibles en petit plan.
Donc, trois cartes, semi-modernes (années 50-60) : une de Chantal et deux de Yvon (les trois verticales).
Pour Porte d'Orléans, la 272 (présentée par Jacques ci-dessus, dont l'éditeur est illisible) et la 755 (déclinée en 755bis) de Fleury.
Par contre; il existe de très nombreuses cartes sur la construction de la ligne (surtout à Saint-Michel).
Sur la fin du parcours (avenue et porte d'Orléans), je possède quatre cartes que je vais poster sur le site.
Merci à Jacques pour cette belle promenade le long de la ligne 4 et à bientôt.
Cordialement.
Jean-Pierre

[dominique1594]

Juste un mot à propos de la carte 272 : par comparaison avec d'autres cartes, et aussi grâce à une copie (retrouvée dans mes archives !) il semble bien que l'éditeur soit L. J. mais sans réelle certitude !

[Vaugirard12]

L'éditeur de cette carte n° 272 est bien L.J.
La mention de l'éditeur figure en haut à droite sous la légende, avec une loupe on peut lire "L.J. edi. P...."
(la fin est sous le timbre, sans doute Paris)