Le Métropolitain de Paris - Ligne 6

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Pasteur 1
Profitons du passage de cette rame qui va s'engouffrer dans le souterrain menant à la station Pasteur, pour faire un clin d'oeil à la ligne du Nord-Sud, grâce à ce cliché que Dominique nous a présenté dans la collection du Métropolitain, ici : Métro Paris - Station Pasteur. On appréciera le grand panneau indicateur de l'accès à la station de la ligne A du Nord-Sud, marque caractéristique de cette compagnie concurrente de la CMP. Il fallu attendre le 5 Novembre 1910 pour que les deux stations soient en correspondance, dont les accès rivalisaient par leur originalité, style Guimard pour la ligne 2 Sud devenue ligne 5 en 1907 et style Nord-Sud pour la ligne A, devenue ligne 12 début 1930, à la fusion entre la CMP et le Nord-Sud. Sur ce cliché on remarquera la pente conséquente de la plate-forme venant de quitter la viaduc à la sortie de la station Sèvres Lecurbe pour se positionner en souterrain sous le terre-plein central du Bld Pasteur.


Pasteur 2
Les deux clichés ancien et contemporain ont déjà fait l'objet d'une présentation lors du parcours intégral de la ligne 12 le 14 Octobre 2010, ici : Station Pasteur - Ligne 12. Ce peut être l'occasion pour certains d'entre vous de découvrir cette ligne si attachante. Vous constaterez que les "vide-greniers" se suivent et se ressemblent après celui de la rue Lecourbe. Cette publicité très voyante m'a empêché de prendre le cliché contemporain d'une rame en gros plan dévalant la pente. La CMP puis la RATP se sont attachées à conserver certains attributs de l'ex Cie du Nord-Sud, notamment en conservant l'entourage en fer forgé et soubassements en céramique, ainsi que le panneau indicateur transformé en "Métropolitain" en lettres blanches sur fond rouge comme l'original. Le cliché contemporain ci-dessus a été pris le 27 Septembre 2011.

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Pasteur 3
A une vingtaine de mètres en aval l'éditeur ND Phot. nous propose un nouvel angle de prise de vue comme sur ce cliché que Dominique nous avait présenté le 13 Septembre 2008, au tout début de la collection du Métropolitain; ici : Métro Paris - Station Pasteur. On y découvre le troisième entourage à écussons et fond carré de la ligne (les deux premiers, ceux des stations de Kléber et Boissière, n'ayant pu être présentés faute de carte disponible). Sur ce cliché l'accès Nord-Sud est encore absent et on peut penser que l'on se situe en 1906 ou 1907. Au delà des bâtiments du Lycée Buffon, à gauche du cliché, on distingue la Tour Eiffel qui montre le bout de son sommet. En ces temps de début du XXème siècle le terre-plein et le boulevard offrent encore une perspective dégagée, animée par quelques paisibles promeneurs.


Pasteur 4
Sur ce cliché contemporain pris le 27 Septembre 2011 le terre-plein est beaucoup plus encombré de nos jours. En alternative au Métro une seconde station, celle des "Vélib" propose un parcours libre de toute contrainte. Dommage que l'entourage Guimard serve de support aux cadenas des deux roues, ce qui n'empêche pas leurs propriétaires de se retouver avec un vélo sans selle ou sans roue. L'accès de la ligne 12 bien présent est masqué par le kiosque à journaux. Petite concession inhabituelle en ce qui me concerne vous noterez qu'il manque la présence de la rame de Métro en haut de la rampe, au bout de laquelle on reconnaitra le groupe d'immeubles faisant l'angle du Bld Garibaldi et de l'avenue de Breteuil.

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C'est sous le Bld Pasteur, puis à gauche sous le Bld de Vaugirard que la ligne 6 va desservir la station Montparnasse-Bienvenüe :


Montparnasse-Bienvenüe 1
Ce cliché a été présenté par François (Carpostale) le 8 Juin 2011 dans le sujet PARIS XVème (rue de l'Arrivée). François a bien précisé que ce cliché était issu d'une carte CPM (dont la prise de vue doit dater des années 1950/1960) et qu'elle se justifiait par la présence de l'accès moderne en fer forgé et de son mât Dervaux, ici à gauche, situé sur le trottoir de l'avenue du Maine au croisement avec la rue de l'Arrivée. L'intersection des deux artères était à niveau, si l'on peut employer cette expression, car de nos jours l'endroit a été bouleversé comme on va le voir sur la photo contemporaine. Nommée "Avenue du Maine" a sa création, on attribua à la station le nom du père du Métro, "Bienvenüe", le 30 Juin 1933, puis "Montparnasse-Bienvenüe" le 6 Octobre 1942, pour y associer les stations des lignes 4 et 12 implantées le long du Bld du Montparnasse.


Montparnasse-Bienvenüe 2
L'immeuble aux colonnades est toujours présent permettant d'attester la situation des lieux. Le carrefour a pris de la hauteur, à présent sur deux niveaux, puisque l'avenue du Maine le traverse en souterrain. Ces modifications sont consécutives à la création de la nouvelle gare Montparnasse, mais aussi de la tour Montparnasse et du centre commercial que l'on entr'apercoit sur la droite du cliché, en lieu et place de l'ancienne gare. Il y a donc deux chaussées dédiées à la rue de l'Arrivée, l'ancienne en contrebas et la nouvelle en rampe continue depuis le Bld Montparnasse en direction du Bld de Vaugirard. L'accès a été supprimé, supplanté par celui principal à l'intérieur de la gare très fréquenté par les voyageurs au départ et à l'arrivée. Le cliché contemporain a été pris le 27 Septembre 2011.

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Maine 1
L'accès visible sur ce cliché que Dominique nous a présenté dans la Collection le 8 Février 2011, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Avenue du Maine date de la mise en service. On lui avait donné le nom de "Avenue du Maine" puisque situé sur l'avenue éponyme, sur ce terre-plein bordant le Bld de Vaugirard, sous lequel la ligne 2 Sud avait été tracée. Il s'agissait d'un entourage Guimard à écussons et à fond carré. Il fut déposé en 1937. Le photographe avait bénéficié d'une vue plongeante, probablement prise de l'extrémité des voies de la gare Montparnasse, donc en tournant le dos à la vue précédente, dans le prolongement de la rue de l'Arrivée. Sur cette vue on est loin de l'agitation quotidienne du quartier de nos jours.


Maine 2
Les deux immeubles anciens sont les seuls survivants aux bouleversements subis par le quartier avec la construction de la nouvelle gare Montparnasse. La rue de l'Arrivée parvient au seuil du Bld de Vaugirard en surplombant l'Avenue du Maine. A cet endroit la ligne 6 opère une courbe sur la droite pour rejoindre le Bld Edgard Quinet, à l'endroit même où la tour Montparnasse sera édifiée. C'est ainsi que le tunnel a été emmailloté dans un carcan de béton et se trouve maintenant prisonnier de la tour, au beau milieu des sous-sols. La station se situe à l'extrémité du Bld de Vaugirard juste avant le courbe évoquée ci-dessus. Un accès doté d'un entourage en fer forgé se situe de nos jours en contrebas des immeubles présents sur la droite, pratiquement au niveau de l'Avenue du Maine. Aucun endroit ne permet de reproduire le cliché ancien, si bien que cette photo prise le 24 Septembre 2011 est imparfaite.

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Tout de suite après le carrefour du Bld Edgar Quinet et de la rue de la Gaité la station a été implantée sous le terre-plein du boulevard :


Edgard Quinet 1
Deux autres clichés mettent en scène ce carrefour, malheureusement pris en hauteur et donc difficilement transposables en cliché contemporain. Heureusement François (Carpostale) a eu la bonne idée de présenter cette carte le 2 Janvier 2011 dans le sujet PARIS XIVème. On y découvre l'entourage Guimard à écussons et fond carré installé dès la mise en service en 1906. Sa dépose eut lieu en 1955 et fut remplacé par un accès moderne en fer forgé comme on le verra sur le cliché contemporain. Tout au bout de la rue de la Gaité, à l'intersection avec l'avenue du Maine, sur la droite du cliché, se situe la station éponyme, sur le tronçon de la ligne 14 de l'époque, Porte de Vanves-Bienvenüe, mise en service le 21 Janvier 1937. C'est ainsi que la ligne 2 Sud devint à cette date station de correspondance au nom commun de "Bienvenüe". Rappelons qu'avant de porter le nom de l'écrivain Edgar Quinet, le boulevard se nommait avant 1879, Bld de Montrouge, sur le tracé du mur des Fermiers Généraux, la station se situant à l'emplacement de la barrière de Montparnasse.


Edgard Quinet 2
Sur ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011, la présence des arbres du terre-plein laisse dans l'ombre l'accès moderne équipé de son mât Dervaux. L'immeuble à l'angle de la rue Delambre abrite toujours une pharmacie. La boîte aux lettres habituellement présente le long de l'accès a été installée sur l'autre partie du terre-plein et impose sa présence dans le champ de vision choisi pour l'angle de prise de vue. Dans le dos du photographe, a lieu tous les mercredi et samedi un marché très fréquenté et représenté sur de nombreuses cartes postales anciennes. Hors champ sur la droite du cliché, la ligne va longer jusqu'à la station suivante Raspail, le cimetière du Montparnasse, en faisant encore moins de bruit avec les rames sur pneu, pour ne pas déranger les résidents à "perpétuité" !

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A l'issue du Bld Edgar Quinet la ligne 6 bifurque à droite sous le Bld Raspail, en direction de la place Denfert-Rochereau :


Raspail 1
Sur ce cliché présenté par Dominique le 10 Décembre 2010, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Raspail, on aperçoit l'accès de la station, sur le trottoir de droite du Bld Raspail. Si la perspective du boulevard est bien rendue par le photographe, il convient de s'approcher pour découvrir l'entourage Guimard, l'un des modèles spécifiques de grande largeur, dont l'entourage à fond carré comporte 5 écussons, identique à ceux des stations de Denfert-Rochereau et Nation. Edifié à l'ouverture de la ligne en 1906 on pouvait penser qu'il était surdimensionné, mais c'était sans compter avec la mise en service le 30 Octobre 1909 de la section "Porte d'Orléans-Raspail" de la ligne 4, tracée en parallèle sous le bld Raspail et de celle de "Raspail-Châtelet" le 9 Janvier 1910, quelques semaines avant la crue maximale de la Seine le 27 Janvier.


Raspail 2
Une fois de plus, comme à Edgar Quinet, l'accès se trouve dans l'ombre et la distance ne permet pas de l'admirer, tout juste distingue-t-on l'arceau, à droite du panneau bus bleu. La largeur de l'emprise du boulevard avait permis aux ingénieurs de tracer le parcours des deux lignes côte à côte, étant entendu qu'ils avaient anticipé l'arrivée prochaine de la ligne 4 en positionnant la ligne 2 Sud le plus à droite du boulevard. Ce dernier fut tracé sur le mur des Fermiers Généraux en 1784 avec le nom de Bld d'Enfer pour la partie intérieure et de Montrouge pour la partie extérieure, entre le Bld du Montparnasse et la rue Saint-Jacques. Sur cette partie du boulevard on privilégia de larges trottoirs latéraux, plutôt qu'un terre plein central comme entre le Bld du Montparnasse et la rue de Sèvres. Ce cliché contemporain a été pris le 28 Septembre 2011.

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En ligne droite sous le Bld Raspail la ligne 6 atteint la place Denfert Rochereau et passe sous la ligne 4 pour aborder la station :


Denfert Rochereau 1
Ce carrefour hautement symbolique avec la présence du Lion de Belfort, copie de celui érigé dans la ville de Belfort, et sculpté par Auguste Bartholdi pour commémorer la résistance de la ville en 1870 contre les Prussiens, distribue pas moins de 8 rues, boulevards et avenues. Au pied de l'un des pavillons d'octroi construits par Ledoux entre 1784 et 1787, à droite de ce cliché que Dominique nous a présenté le 16 Janvier 2011, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Denfert-Rochereau, on découvre l'accès Guimard à entourage à 5 écussons et fond carré. Son implantation le rendant peu visible la CMP en profita pour installer perpendiculairement au trottoir un arceau métallique peu commun avec l'inscription "Métropolitain", dispositif qui semblait être unique dans la signalétique du Métro et que l'on retrouvera le long des bâtiments de la gare d'Austerlitz, le long du Bld de l'Hôpital, à voir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Gare d'Orléans-Austerlitz.


Denfert Rochereau 2
Le beau temps est propice à réaliser des clichés ensoleillés. Néanmoins il m'a fallu venir trois fois sur les lieux pour enfin éviter le contre-jour préjudiciable. Ce cliché pris le 20 Octobre 2011, alors que le soleil était en partie caché par les nuages, ne nous permet pas d'apercevoir l'accès, dissimilé qu'il est, par la caravane de la voyante Mme Irma et de la baraque à crêpes et gaufres, installés là à demeure, sans aucun espoir de tenter un autre cliché. C'est grâce au colonel Denfert-Rochereau et sa résistance héroïque de 103 jours qui permit de sauver de l'Alsace ce territoire qui devint le Territoire de Belfort et restera français. Enfin il faut rappeler la présence des Catacombes dont l'entrée se situe dans l'un des bâtiments de Ledoux. Visite guidée et encadrée, ce qui n'empêche pas de temps à autre à certains irréductibles de les visiter en solo au risque de se perdre sans avoir semé son parcours de cailloux comme le Petit Poucet.

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Denfert Rochereau 3
Nous nous trouvons sur l'avenue d'Orléans, dont la perspective était visible derrière le Lion de Belfort. Sur ce cliché datant probablement des années 1920-1930 et présenté par Dominique le 19 Septembre 2010, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Denfert-Rochereau, on découvre le second accès Guimard, secondaire celui-la, et doté d'un entourage à fond carré à cartouches qui avait été installé en 1911, un peu plus d'un an après la mise en service de la section "Porte d'Orléans-Raspail" de la ligne 4, permettant d'offrir un débouché supplémentaire sur l'avenue d'Orléans. A l'entrée il était réservé aux voyageurs munis de leur titre de transport. Il fut déposé en 1936 et remplacé par l'entourage classique en fer forgé de cette époque.


Denfert Rochereau 4
En présentant ce cliché contemporain pris le 27 Septembre 2011, et probablement vous ne l'aurez pas remarqué, il ne s'agit pas de l'emplacement exact de ce second accès, pourtant orienté du même côté. En effet caché par la cabine téléphonique un autre accès tête-bêche correspond à celui de l'ancien cliché, toutefois orienté à l'inverse. Sa situation est plus proche de la rue circulaire de la place et de l'ancien bâtiment de l'octroi. Un nouveau cliché s'impose qui, une fois testé, prendra la place de celui-ci. De nos jours l'avenue d'Orléans a cédé son nom pour honorer depuis le 10 Février 1948 le général Leclerc, voie par laquelle il était entré dans la capitale le 25 Août 1944 à la tête de la 2ème DB.

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Quittons la place Dendert-Rochereau pour emprunter le Bld Saint-Jacques à la découverte de la station éponyme, originale à plus d'un titre :


Saint Jacques 001
Sur ce cliché que Dominique nous a présenté il y a un petit moment le 25 Janvier 2009, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Jacques, ce qui frappe le visiteur contemporain c'est la grande largeur du boulevard et l'absence de circulation et d'animation. Les Fermiers Généraux, à l'origine de cette emprise, étaient loin de penser que le réaménagement de leur mur donnerait lieu à l'implantation d'une ligne de métro parfois souterraine, parfois aérienne, sans que ces nouvelles constructions n'appesantissent les lieux. La station, quant à elle, dès sa sortie de terre, fut édifiée entièrement en tranchée, utilisant divers matériaux comme la meulière pour les parois intérieures et extérieures des quais de la station et la brique de deux couleurs à parements géométriques pour le bâtiment.


Saint Jacques 002
Le Bld Saint-Jacques et celui qui lui fait suite, le Bld Auguste-Blanqui, ne font pas partie des axes majeurs de la capitale, bien que reliant la place Denfert-Rochereau à celle d'Italie, si bien que la circulation demeure peu importante, ce qui fait l'aubaine du photographe contemporain. Le bâtiment n'a subi au fil des années que peu de modifications et il est heureux que les décisionnaires de la RATP l'aient conservé. Quelques campagnes de travaux dont la dernière eut lieu début 2010 n'ont apporté que des modifications mineures et surtout un rafraichissement en peintures. On verra plus loin les modifications qui ont été apportées sur les quais. De mémoire les palissades bordant le boulevard sont en place depuis un bon moment. On notera que les immeubles dominent le Métro, mais on verra que des constructions plus anciennes subsistent de temps à autre tout au long de ces deux artères. Le cliché contemporain ci-dessus a été pris le 27 Septembre 2011.

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Traversons le boulevard pour observer de plus près cette construction si originale :


Saint Jacques 3
Manifestement le photographe, sur ce scan que Dominique nous a présenté le 8 Novembre 2010, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Jacques, a réussi à composer son cliché avec un maximum de spectateurs consentants prenant la pose, sauf les trois personnages féminins, à droite du cliché, qui continuent d'avancer, se traduisant par un flou de leur silhouette. Le bâtiment, même si le graphisme des indications d'identification de la station semblent appartenir au style Guimard, a en fait été conçu par l'architecte de la CMP, Jean-Camille Formigé. On lui doit le magnifique viaduc de Passy que nous avons découvert au début de ce parcours. Ce bâtiment si typique a survécu et c'est tant mieux, ce qui n'a pas été le cas pour celui de la station de la ligne 5 "Place Mazas", rebaptisée "Pont d'Austerlitz" en 1907, puis "Quai de la Rapée" en 1916, construction moins importante et asymétrique, mais pourvue de l'assemblage de briques bicolores. Il fut détruit au milieu du XXème siècle et remplacé par un bâtiment en béton sans âme.


Saint Jacques 4
Le bâtiment, grâce à la couleur, restitue ce bel assemblage de briques colorées si esthétique et qui rappelle celui des parois extérieures des stations aériennes, ce qui apporte le signe distinctif de la ligne 6. Si aucun usager n'est présent au moment où ce cliché a été pris, la présence de ce couple qui bavardait dans cet après-midi ensoleillé du 27 Septembre 2011, m'a convaincu qu'il pouvait participer involontairement à la composition de cette image, moyennant le floutage du visage de la jeune femme. Au dessus du bâtiment on découvre le sommet de l'hôtel Mariott Rive Gauche qui apporte une animation particulière au quartier.

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C'est le moment de descendre sur le quai en direction de Nation :


Saint Jacques 5
Sur les deux vues de l'intérieur de la station que l'on rencontre fréquemment sur les sites de ventes, c'est celle où la rame de Métro n'est pas présente et c'est donc un cliché original que Dominique nous a présenté le 6 Mai 2011, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Jacques. Contrairement aux stations aériennes il n'a pas été prévu de couvrir les voies avec une verrière. Cette situation, bien que semblable à celle de la station Passy, est différente puisque la totalité des quais est à l'air libre. Sur ce cliché dont le cachet de la poste ne nous permet pas de préciser une date, les nombreuses publicités affichées sur les parois occultent le matériau qui les composent, à savoir la pierre meulière. On remarquera en outre les dessins méthodiques de l'arrosoir de l'employé en charge du nettoyage des quais. A noter que la signalétique mentionne encore le terminus à la Place d'Italie.


Saint Jacques 6
Sur cette vue contemporaine prise le 27 Septembre 2011, la vue est plus dégagée et nous permet donc d'observer ces parois revêtues de la fameuse meulière. Si les adeptes du tag n'avaient pas l'habitude d'apposer leurs signatures sur n'importe quel support qu'ils trouvent sur leur chemin, l'ordonnancement des ces belles pierres auraient continué d'attirer l'oeil et d'avoir l'envie de tester avec les doigts la rugosité du matériau. Suite à de nombreuses campagnes de nettoiement les services techniques de la RATP décidèrent d'apposer des vitres (blindées?) pour protéger durablement le fruit du travail des maçons du siècle dernier, ce qui représente un cas unique sur le Métro parisien, si ma mémoire est bonne.

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Saint Jacques 7
Voici donc l'autre cliché souvent rencontré et mettant en scène une rame de 4 voitures. C'est Dominique qui nous l'a présenté au tout début de sa série sur le Métropolitain le 12 Septembre 2008, ici : Métro Paris - Station Saint-Jacques. A l'origine la ligne 2 Sud fut desservie par des rames de 3 voitures et rapidement la CMP se rendit compte que le service était insuffisant et mit donc en service 22 trains, dont 11 à 4 voitures comme celui représenté sur ce cliché, comprenant une seule motrice en tête, rendue possible par les boucles de retournement d'Etoile et de Place d'Italie. Les trois remorques étaient équipées de portes à 2 vanteaux et à essieux parallèles, tandis que la motrice Thomson double roulait sur deux bogies. A cette époque seule une partie du quai était occupé par les rames. Le succès et la fréquentation sans cesse en augmentation allaient changer la donne avec des trains de 5 voitures dont deux motrices Thomson double, notamment à l'occasion de la fusion avec la ligne 5.


Saint Jacques 8
Ce cliché contemporain pris le 27 Septembre 2011 comporte une petite tricherie pour tenter de faire coïncider la rame moderne avec celle ancienne. En effet la rame a commencé à quitter la station et laisse visible la queue du quai en direction de Charles de Gaulle - Etoile. Pour saisir la rame à cet emplacement il faut jongler avec les temps de passage des rames en sens inverse et tenter de garder la pose pour l'angle de prise de vue choisi. Il ne reste rien du bureau du chef de station et n'a pas été remplacé par l'appendice que nous avons rencontré sur les stations aériennes précédentes. Cette station dégage un certain charme de par sa situation et les matériaux qui la composent, pierre de meulière et briques.

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Avant d'aborder la ligne dans sa nouvelle partie aérienne, jetons un dernier coup d'œil au bâtiment d'accès :


Saint Jacques 9
Sur ce cliché présenté récemment par Dominique le 4 Octobre 2011 dans la collection du Métro, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Jacques, le photographe a opté pour une vue de face, mettant en scène l'accès bien calé entre deux arbres. La partie centrale était réservée principalement à la salle des billets, tandis que les appendices latéraux servaient, comme encore de nos jours, à la couverture et protection des accès aux quais. On peut se demander pourquoi les portes, au moment du cliché, étaient maintenues fermées : tôt le matin (peu vraisemblable), jour de grève (?). A moins que les portes étaient dotées d'un système de "groom" de fermeture automatique. On a bien vu sur le premier cliché que l'une des portes de sortie était ouverte.


Saint Jacques 10
Sur ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011 (et merci à Dominique de m'avoir fait profiter de ce scan 24 h avant sa présentation dans la collection), les portes cette fois sont maintenues ouvertes durant les horaires de fonctionnement de la station. L'assemblage de briques de part et d'autre de la boîte aux lettres me fait penser à un masque "Inca", dont le dessin pourrait avoir été imaginé par 'Hergé dans l'album de Tintin "Le Temple du Soleil". De tous les Saint-Jacques chrétiens passés à la postérité au cours de leurs vies d'apôtres, la municipalité parisienne n'en a conservé qu'un seul pour donner son nom, de la Seine jusqu'à l'endroit où nous trouvons, à une rue Saint-Jacques, puis une rue du Faubourg Saint-Jacques, enfin un boulevard Saint-Jacques, au fur et à mesure de l'extension de l'agglomération parisienne. La rue Saint-Jacques, ou tout au moins son emplacement, existait déjà du temps de Lutèce et était très fréquentée par les voyageurs qui se rendaient du nord au sud de la Gaule.

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A l'extrémité des quais de la station, à l'amorce de la rampe menant au viaduc, un passage surélevé permet de franchir la tranchée :


Boulevard Saint Jacques 1
C'est depuis cette passerelle qu'a été pris ce cliché que Dominique nous a présenté il y a un petit moment le 7 Janvier 2009, ici : Métropolitain - Métro Paris - Boulevard Saint-Jacques. Installée dès l'origine elle permettait à bon nombre d'ouvriers et d'employés de traverser plus rapidement la ligne en leur évitant de faire le détour par la place devant l'entrée de la station. A l'époque de petites entreprises et ateliers jalonnaient le boulevard comme dans de nombreux quartiers périphériques de la capitale. Entre la place Denfert-Rochereau et celle d'Italie le boulevard va franchir une petite dépression formée par le petit cours d'eau de la Bièvre et des marais de la Glacière. On reviendra un peu plus loin sur l'origine de ce nom.


Boulevard Saint Jacques 2
Tout au fond de ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011, moins visible que sur la carte ancienne, on devrait distinguer la grande travée pourvue de deux poutres de rives permettant de traverser le carrefour formé par le boulevard Saint-Jacques et la rue de la Santé. On remarquera, sur la gauche du cliché que la chaussée du boulevard a été rétrécie et la ligne d'arbres a été déplacée sur la gauche pour libérer le trottoir le long des voies du Métro. Si au temps des fiacres le stationnement ne posait pas de problème, de nos jours les parcmètres font les beaux jours des municipalités et ne sont plus pillés puisque les pièces de monnaie ont été remplacées par des cartes à puce de stationnement utilisées plus fréquemment depuis que les PV sont passés à 17 Euros ! Vive le Métro quand on peut se passer de son véhicule. Et au loin se profilent les grands immeubles modernes de la place d'Italie.

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Il suffit de prendre le trottoir de droite du boulevard et traverser la rue de la Santé pour découvrir ce nouveau cliché :


Boulevard Saint Jacques 3
La vue de ce cliché, que Dominique nous a présenté le 27 Mai 2011, ici : Métropolitain - Métro Paris - Boulevard Saint-Jacques, offre la perspective du boulevard en direction de la station Saint Jacques dont nous apercevons les arcades en maçonnerie faisant suite à la première travée métallique du viaduc. Ici comme ailleurs les charrettes suivent paisiblement leur cours. A gauche débouche au premier plan la rue de la Santé offrant la liaison entre les rues d'Alésia et de Tolbiac et le Bld de Port-Royal et au second plan la rue Ferrus qui mène à l'hôpital Sainte-Anne. On remarquera à droite du cliché l'une des travées de grande longueur utilisée pour le franchissement des carrefours.


Boulevard Saint Jacques 4
Il faut bien intégrer tous les détails d'un cliché ancien. Faute de l'avoir fait scrupuleusement et m'étant posté de l'autre côté du boulevard et non satisfait du cliché contemporain il m'a fallu revenir une seconde fois pour me rendre compte que la vue portait en fait vers la station Saint Jacques. Cette rue de la Santé reste connue de toutes les personnes ayant triché avec la société et abrite la maison d'arrêt de la Santé. Construite en 1867, c'est la dernière prison "intra-muros" de Paris. C'est aussi la plus "VIP" des prisons, permettant à certaines personnalités de tous bords de purger leur peine dans des cellules plus confortables et intégrées à l'écart des autres sections. On remarquera, à gauche du cliché, situé entre la rue de la Santé et la rue Ferrus, le petit bâtiment à un étage qui a survécu jusqu'à nos jours. Ce cliché contemporain a été pris le 20 Octobre 2011, lors de ma dernière sortie le long de cette ligne.

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Pour apprécier ce cliché il faut se placer de l'autre côté du boulevard, dans l'axe de la rue de la Santé :


Boulevard Saint Jacques 5
C'est François (Carpostale) qui nous a présenté cette carte le 25 Avril 2011 dans le sujet PARIS XIVème. Le cliché nous montre la grande travée déjà évoquée formée au croisement avec la rue de la Santé, à gauche en direction de la rue d'Alésia, et de la rue Ferrus, à droite en direction de l'hôpital Sainte-Anne dont on aperçoit le porche d'entrée. La station Glacière que nous découvrirons à la prochaine page se situe à gauche du cliché à une centaine de mètres, avant le croisement avec la rue de la Glacière. Sous la travée, en son milieu, on reconnaitra la petite bâtisse (celle de droite) entrevue sur le cliché précédent.


Boulevard Saint Jacques 6
Il m'a fallu deux passages pour que ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011 soit convenable en raison de la présence du soleil juste en face et donc maintenant caché derrière le bâtiment de l'hôtel "Marriott Rive Gauche". La contrepartie c'est un cliché sombre, néanmoins compensé par les feux tricolore orange et le porche ensoleillé de l'hôpital Sainte-Anne. Sur cette portion de la rue de la Santé la circulation était peu importante ce jour là sans que le photographe soit mis en danger au milieu de la chaussée. Et on ne peut que louer les ingénieurs ayant conçu cet ensemble de grande longueur laissant libre la totalité de la chaussée, encore aujourd'hui parfaitement adaptée à la circulation moderne.

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Glacière 1
A une centaine de mètres de la rue de la Santé la station Glacière s'étire jusqu'au bord de la rue éponyme. Sur ce cliché présenté par Dominique le 25 Mars 2010, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Glacière on distingue parfaitement la petite dépression formée par le cours d'eau de la Bièvre, avant que la pente s'inverse pour remonter vers la place d'Italie en desservant au passage la station Corvisart. A cet endroit la Bièvre formait encore au milieu du XIXème siècle de nombreuses mares et étangs, qui, en hiver fournissaient de grandes quantités de glace que l'on conservait l'été dans des puits maçonnés.


Glacière 2
Ici comme ailleurs la vue est saisissante entre ce cliché ancien datant des années 1906-1907 et celui contemporain, au point que l'on a l'impression que le boulevard a rétréci. Il n'en est rien en raison du nouvel environnement urbain et des automobiles en stationnement. Sur ce cliché contemporain pris quelques jours avant l'automne, le 20 Septembre 2011, les arbres, nombreux à cet endroit, protègent bien l'extérieur de la station au point de nous en laisser distinguer qu'une infime partie. Heureusement le cliché ancien est là pour nous permettre de l'admirer dans son ensemble. Au fond du cliché se profilent les tours de la place d'Italie.

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Nous sommes à présent au niveau de la rue de la Glacière, à l'autre extrémité de la station :


Glacière 3
Ce cliché que Dominique nous a présenté le 18 Mai 2011, ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Glacière est remarquable. en effet on y découvre la totalité de la station, sans doute peu de temps après sa mise en service. On ne se lasse pas d'admirer l'imposante construction, en particulier les motifs réalisés sur les parois des quais. Encadrant les quatre piliers monumentaux d'angle se succèdent quatre autres piliers, ceux supportant les poutrelles de chacun des quais. Comme sur les autres stations aériennes on remarquera que sur la verrière verticale il manque deux vitres qui, semble-t-il, permettent aux fils téléphoniques et/ou d'électricité de traverser la station en desservant au passage le bureau du chef de station.


Glacière 4
Avec ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011 on a un peu plus de chance d'apercevoir une partie de la structure. Les vitres on été remplacées puisque la plupart des communications électriques et informatiques transitent par de nombreux câbles posés horizontalement le long des voies et des stations. Tout autour de ce carrefour et de la suite du boulevard de nombreuses modifications urbaines ont transformé les perspectives, comme on aura l'occasion de s'en rendre compte sur les pages suivantes. Depuis le croisement de la rue de la Santé nous sommes passés du XIVème au XIIIème arrondissement et le Bld Saint-Jacques à laissé la place au Bld Auguste Blanqui.

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Quelques pas sur la gauche nous amènent au milieu de la rue de la Glacière pour découvrir cette nouvelle perspective :


Glacière 5
Ce cliché a été présenté par François (Carpostale) le 31 Août 2011 dans le sujet PARIS XIIIème arrondissement. Les deux grands piliers en maçonnerie attestent de la présence de la station. On y découvre, posant pour le photographe, une belle brochette de badauds dans ce quartier populaire du XIIIème. Le téléphone commence à s'installer durablement dans les commerces et il est bon d'en faire la publicité tout près de la "carotte" annonçant la présence du buraliste. Mitoyen du débitant de tabac, on découvre l'hôtel de la Glacière qu'on aura l'occasion d'apercevoir sous un autre angle plus loin.


Glacière 6
Comme évoqué précédemment le quartier a subi de nombreuses transformations. Ici, sur ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011, le coin du Bld Auguste Blanqui et de la rue de la Glacière a pris en compte le nouveau plan d'occupation des sols intégrant le retrait de l'alignement des immeubles. Du coup on est en mesure de découvrir la partie arrière de la station. La courbe de la rue de la Glacière qui file vers les Blds Arago et du Port-Royal est maintenant bordée d'immeubles modernes

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Glacière 7
Ce cliché présenté par Dominique le 17 Mai 2011 ici : Métropolitain - Métro Paris - Rue de la Glacière nous offre une nouvelle perspective de la rue de la Glacière avec le viaduc au premier plan. On remarquera que la station, à la gauche du cliché, n'est pas terminée. Il manque encore la verrière et on ne peut affirmer que les quais ont été posés. Cette carte colorisée apporte un air de modernisme, les couleurs pastel ne dénaturant pas la mise en scène. La rue de la Glacière, officialisée dans la voirie parisienne en 1863, provient d'un chemin du XVIIème siècle, le chemin de Gentilly qui conduisait au village du Petit-Gentilly.


Glacière 8
Sur ce cliché contemporain pris le 3 Octobre 2011 où régnait une température quasiment estivale (pas loin de 30 degrés), on remarquera que la largeur de cette partie de la rue de la Glacière où se situe le photographe est beaucoup plus large que celle de l'autre côté du boulevard. En effet en 1960, à plusieurs endroits de la rue en se dirigeant vers la rue d'Alésia, le POS a été modifié en prévision de la construction de nouveaux immeubles d'habitation, offrant ainsi une chaussée et des trottoirs plus larges