Janvier 1909. Nous sommes à Perrigny-lès-Dijon, petite commune de 377 habitants des faubourgs sud de Dijon.
Sur ce cliché rare, ni éditeur, ni photographe.
Tout le courrier de Perrigny part encore de Marsannay-la-Côte, village viticole limitrophe dont le centre est à 1 km de là.
A l'époque, le café ESMONIN fait aussi Cabine Téléphonique publique.
A signaler que personne au village (pas plus qu'à Marsannay) ne possède encore un téléphone privé. Et seuls trois privilégiés de Chenôve peuvent s'enorgueillir de cet équipement (un avocat, un riche propriétaire, et le célèbrissime restaurant de l'Escargotière).
Que raconte donc le brave Firmin Mouillon à son copain Prosper Juge, qui fait son service à Langres, en Haute-Marne (celui-ci n'a pu venir en permission) ?
(sic) "...nous avons été au Bal de la Sainte Cécile a Marsannay, hier soir. Jamais je n'avait vue autant de garçon. Chenove, Couchey, Fixin et Perrigny, tu parle, au moins 200 garçons mai pour comble point de fille. Le bal ce trouvait chez Chevallier et tu comprend tout (*): l'autre côté n'y était pas. Enfin bref tout le monde ce porte bien chez nous..."
Nota :
(*) On goûtera mieux le côté savoureux de la scène rapportée par Firmin en se reportant -dans ladite collection de Côte d'Or- à la commune voisine de Marsannay-la-Côte,...
On y trouvera entre autres un bel échantillon de l'ambiance du café Chevalier, et l'on pourra donc imaginer l'accueil moderne et endiablé du bal qu'il tenta d'y tenir fin janvier 1909...
pronco21