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Quatre villas dominent la plage sur la Pointe de la Malouine. Toutes ont été édifiées par l’architecte briochin Alexandre Angier de Lohéac (1838-1906) pour des personnes légèrement situées au-dessus du seuil de pauvreté.
La villa Kerozar (Ker Ozar) est édifiée en 1884 au 20 avenue Poussineau et transformée en 1918 par l’architecte Edouard Hus. Elle appartenait à Ernest Prévost (1839-1910), attaché au sénat, et à son épouse Jeanne Koenigswarter (1841-1922), petite fille d’un banquier bavarois. En dehors de cette villégiature estivale, les époux Prévost résidaient à Paris au 6 boulevard de Courcelles.
La villa Belle-Assise, située au 22 avenue Poussineau, est construite en 1888 pour Auguste Poussineau (1831-1910), lotisseur et promoteur immobilier de Dinard, lequel la revend dès 1889 à Charles Petit (1848-1931), « licencié en droit » et à son épouse Madeleine Roland-Gosselin (1860-1919). Hors saison, ceux-ci résident à Paris, au 30 avenue de Messine ou en leur Château de Sillery à Epinay-sur-Orge.
La villa Roche-Plate, 3 allée des Douaniers, est bâtie en 1890-1891. Elle sera acquise le 23 novembre 1917 par Pierre René Bertrand de Boucheporn (1852-1931), capitaine d’artillerie et financée par son épouse Angélique Marguerite Sieber (1855-1937). Le père de cette dernière était Régent de la Banque de France, tandis que sa mère est l’héritière d’Auguste Seydoux, riche manufacturier en tissus du Cateau. Avec son héritage, la baronne Angélique Sieber avait déjà fait construire, en 1893, deux autres villas sur la Malouine, les villas Ker Annick et Vélox, situées derrière et en vis-à-vis de la Roche-Plate, au 4 et 6 allée des Douaniers et possédait la villa Castel Nid de la Vicomté-en-Dinard. ► voir ici le Château Castel Nid de la Vicomté-en-Dinard
Les époux Boucheporn étaient également détenteurs du château Fontenailles à Neuvy-le-Roi en Indre-et-Loire, du château de Degrés à Gragnague (Haute-Garonne), et de celui de Sully à Vevay en Suisse.
La villa Les Roches Brunes, la plus emblématique, est érigée en 1893 au 1 allée des Douaniers, pour Émile Martin Poussineau (1841-1930), frère puîné d’Auguste le promoteur. Emile-Martin dit Félix Poussineau, couturier, fondateur de la maison Félix-Couture à Paris, 15 rue faubourg Saint-Honoré, réside 14 rue Boissy d’Anglas et prête ou donne en location cette villa à de nombreuses personnalités. En 1912, Poussineau cède sa maison de couture, et, la même année, vend les Roches Brunes à Angélique Marguerite Sieber qui possède déjà Ker Annick et Vélox. La baronne Sieber va revendre aussitôt les Roches Brunes à André Boivin (né en 1866), ingénieur administrateur de la raffinerie de sucre Alfred-Sommier, et à son épouse Henriette Clérault (1868-1959). Ceux-ci sont également propriétaire du château de Saint-Rémy-des-Landes près de Rambouillet et résident hors saison 64 rue de Lisbonne puis 78 rue de Courcelles.
En 1937, les époux Boivin revendent les Roches Brunes à Alexandre Braud (né en 1900), le petit-fils du fondateur, en 1860, de l’entreprise éponyme d’engins agricoles de Saint-Mars-la-Jaille.
En 2007, Paul Braud, le fils d’Alexandre, lèguera les Roches Brunes à la commune de Dinard.
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