Tout Paris

Modérateur : droopyjm

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JeanMarc
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Re: Tout Paris

► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT PARIS - 356 bis - " A la Porte Dorée ", Avenue Daumesnil (XIIe arrt.)

Jusqu’en 1864, à cet l’emplacement, l’Avenue Daumesnil s’appelait l’avenue du Bois de Vincennes. C’est précisément à cette date que Pierre-Henri Ferrandier vient installer son affaire de marchand de vins traiteur, au n°3 de ladite avenue du Bois de Vincennes qui devient dans la foulée le n°277 avenue Daumesnil.
Pierre-Henri Ferrandier, né à Bercy le 21 octobre 1841 s’est marié avec Adèle Adeline Lepage (1847-1898), le 4 octobre 1864, à Quincy-Segy en Seine-et-Marne, d’où était originaire son épouse.
Le père de Ferrandier, Pierre, originaire de Pouzols en Haute-Loire, demeurant avec lui et sa bru au n°277 Daumesnil, y décède le 7 janvier 1870, à l’âge de 78 ans. Il précède son fils Pierre Henri qui disparait, à 30 ans, le 7 octobre 1872.
Adeline Lepage veuve Ferrandier conserve encore deux ans son commerce, se remarie le 10 octobre 1874 avec Séraphin François Combe, un ancien sous-officier au 4e bataillon des chasseurs à pied, avant de revendre l’affaire en 1874.
L’acquéreur,
Rémy Désiré Quarré, né le 20 juillet 1849 à Couillet dans le Hainaut, où son père est boucher, s’est marié dans le 12e arrt., le 10 septembre 1872, avec Georgette Marie (dite Georgina Maria) Mérel, née en 1852 à Saint-Amand dans le Cher, dont les parents sont concierges de la Manufacture des Tabacs au n°319 rue de Charenton ; lors de son mariage, Quarré est garçon de salle et réside au quai de Bercy ; ses deux frères Alphonse-Louis et Jules Quarré, tous deux bouchers au n°283 rue de Charenton, sont témoins du mariage à l’état-civil.
Rémy Désiré Quarré et son épouse vont ainsi tenir, seuls, le
Restaurant et les Salons de la Porte Dorée de l’avenue Daumesnil (angle du 1 boulevard Soult) pendant 10 ans de 1874 à 1884, jusqu’au 8 janvier 1885, date à laquelle Rémy Désiré cède la moitié de l’affaire à son frère Alphonse-Louis ; les deux frères avaient créé, à cet effet, le 27 décembre 1884, la société en nom collectif Quarré frères, au capital de 90.000 francs.
Alphonse-Louis Quarré, né le 2 octobre 1840 à Couillet, boucher, s’était marié le 10 août 1865 avec Eulalie Anna Pauthier (1845-1909), cigarière.
L’association des deux frères va faire long feu ! Le 8 février 1887, leur société est déclarée en faillite, Garnier étant nommé juge-commissaire, Destrez syndic. Aussitôt, l’adjudication du restaurant a lieu le 15 avril 1887 sur une mise à prix de 40.000 francs. L’affaire est adjugée à
Charles Hervé.
Rémy Désiré Quarré, en dépit de sa faillite, obtiendra un concordat pour régler ses créanciers et continuera à tenir des affaires de limonade : ainsi, on le retrouve, en 1900, gérant d’un café au 39 boulevard Saint-Martin ou encore, en 1903, limonadier, avec son épouse, domicilié au 201 avenue Daumesnil.

Les banquets, noces, fêtes et même représentations théâtrales de la désormais
Maison Hervé, se succèdent à un rythme effréné. Les réclames qu’Hervé fait paraître régulièrement dans les journaux, annoncent que son établissement dispose de 25 salons de 20 à 700 couverts pour les noces et banquets, et que ses repas, depuis 6 francs, sont à prix modérés.
Le 23 mars 1893,
M. Donche succède à Charles Hervé mais ne conserve le restaurant que deux ans. En 1896, Pierre Andrieux le rachète pour y rester jusqu’après 1922…

L’affaire est reprise en septembre 1931 par
Vital Pélissier qui, après l’avoir remise à neuf, va multiplier les matinées dansantes, réveillons, banquetous, fêtes, offrant une remise de 5% à ses compatriotes d’Auvergne. Au vu des annonces, notamment du journal l’Auvergnat de Paris, la foule est au rendez-vous, mais la fête sera de courte durée : trois ans. Pélissier est mis en faillite par un jugement du 20 février 1935 d’Henri Lévy, juge commissaire ; Omnès est nommé syndic de liquidation…

Aujourd’hui, le Restaurant et les Salons de la Porte-Dorée son occupés… par un fast-food.


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publié par zelig mer. 5 janv. 2022 18:29
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1074 - Passage Stendhal formant escalier (XXe arrt.)
Collection F. Fleury

sans la mention Tout-Paris

Cet escalier qui trouve son origine au n°172 rue des Pyrénées donne accès au passage Stendhal qui rejoint la rue Stendhal au niveau du n°19.
Aujourd’hui cet escalier en bois n’existe plus, remplacé par un second escalier en pierre reliant, en contre-haut, la rue Charles Renouvier qui franchit par un pont la rue des Pyrénées.


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publié par zelig jeu. 19 août 2021 09:55
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS historique - 1717 - Rue des Pyrénées - Pont reliant les Rues Ramus et Stendhal (XXe arrt.)

Comme expliqué succinctement ci-dessus, l’escalier en bois qui donnait accès à la rue Stendhal sera supprimé et remplacé par un second escalier qui commencera à droite de la palissade visible sur le présent cliché, pour rejoindre la rue Charles Renouvier où passe le pont de la rue des Pyrénées.

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publié par zelig lun. 18 avr. 2022 11:31
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS XIXe sans numéro - Rue Euryale-Dehaynin , prise de l'Avenue Jean-Jaurès (XIXe arrt.)

Charles Jean-Baptiste Félix Dehaynin (1793-1874), né à Valenciennes, s’y marie avec Catherine Jean en 1812, avant de s’installer dès l’année suivante à Paris où naîtra toute sa famille.
Dès les années 1830, Charles Dehaynin, actif au 30 rue du Bac, est négociant en charbons.

L’Echo de la Frontière de Valenciennes rapporte, le 5 janvier 1840, que dix à vingt bateaux appartenant à Charles Dehaynin et autres marchands de charbon de la capitale, sont bloqués sur l’Escaut, en provenance d’Anzin en direction de Paris, en raison de l’arrêt de travail des conducteurs de chevaux halant lesdits bateaux ; bien entendu, le procureur du Roi et la gendarmerie interviennent immédiatement et mettent fin à ces entraves… Les quatre fauteurs de trouble sont jugés pour ces faits au tribunal de Valenciennes le 6 février 1841 : Louis Mahieu, de la commune de Trith est condamné à 40 jours de prison ferme ; les nommés Goubet, Noisette dit le Cuirassier et Mahieu fils écopent de la même peine.
Une fois achetés dans le Nord et en Belgique, et ainsi acheminés par bateaux, les tombereaux de charbon de Dehaynin sont entreposés au 46 quai de la Loire et au 47-49-53 quai de Seine.
Le 18 mars 1844, Charles Jean-Baptiste Félix Dehaynin, demeurant 188-190 rue du Faubourg Saint Martin, associe, à son entreprise, ses fils
Charles Jean-Baptiste Euryale Dehaynin (1813-1887) et Félix Gabriel Célestin Dehaynin (1815-1898), également négociants en charbons et demeurant à la même adresse ; leur société, au capital de 1.800.000 francs, qui prend comme nom Dehaynin père et fils, continue la société de fait qui existait préalablement depuis 1842. Le 16 décembre 1846, le troisième fils de Charles, Camille Félix Dehaynin, devient le quatrième associé.
Au décès de Charles Félix Dehaynin en 1874, Euryale Dehaynin, qui s’était marié le 12 septembre 1835 avec
Louise Joséphine Sallerin (1817-1905), reste seul à gérer, avec son épouse, l’affaire de marchand de charbon du faubourg Saint-Martin.
Euryale Dehaynin étant décédé en février 1887, sa veuve continue le négoce de charbon : ainsi, elle obtient, par adjudication du 27 juillet 1889, la fourniture de 900 tonnes de charbon de terre au prix de 44 fr. 55 c. la tonne à livrer, pendant l’hiver 1889-1890, à la Préfecture de la Seine et aux divers services qui en dépendent, hormis aux établissements scolaires.
Louise Joséphine Sallerin habitait tantôt au 186 rue du Faubourg Saint-Martin (emplacement du futur magasin de vêtements professionnels Bragard), tantôt dans son château du Thillay près de Gonesse où elle décède le 1er août 1905.

Dès le 22 juin 1903, le conseil municipal propose que la nouvelle voie de douze mètres de large qui vient d’être percée sur les propriétés des n°81 et 83 rue d’Allemagne reliant le quai de Loire soit dénommée rue Euryale Dehaynin. Le décret du 18 août 1905 porte classement et fixation des alignements de cette nouvelle rue et un second décret du 24 juin 1907 confirme l’attribution de ce nom.

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publié par rigouard lun. 20 mai 2013 18:16

Le cliché nous indique que la société Vergne et Cie est venue emménager, depuis 1912, au n°1 rue Euryale Dehaynin / 81 avenue d’Allemagne devenue avenue Jean Jaurès en 1914. Cette entreprise, installée à Villeneuve-sur-Lot, dont l’intitulé est Société Vergne, Breton et Cie, a pour activité la fabrication de glacières. Le 2 octobre 1903, cette société, représentée par Mosticker, 7 boulevard Saint-Germain, avait obtenu un brevet de quinze ans, n°335.709, pour une glacière conservant des produits alimentaires.
A l’angle n°2 rue Euryle Dehaynin / 83 avenue Jean-Jaurès, la Chemiserie à l’enseigne de la Tour Eiffel est tenue, depuis 1911, par Pierre Néraud (né en 1878) et son épouse Louise Marie Duffaud (née en 1886). Auparavant, de 1907 à 1910, Néraud était installé dans une boutique similaire, au 17 avenue des Ternes, à la même enseigne. Tout comme son voisin, Néraud a déposé, le 10 janvier 1905, un brevet pour des
devants de chemise à plis double face.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1822 - Rue Vieille-du-Temple (IIIe et IVe arrts.)
version noir et blanc

Pas facile de localiser cette section de la rue Vieille-du-Temple et pour cause : toute la partie gauche de celle-ci a aujourd’hui été entièrement rasée pour laisser place au square de l’Hôtel Salé dit jardin Léonor Fini ; seul subsiste le bâtiment au mur pignon aveugle, situé au fond.
En premier plan gauche, nous sommes à l’angle du n°1 rue des Coutures Saint-Gervais / n°94 rue Vieille-du-Temple ; à droite, c’est le n°105-107 rue Vieille-du-Temple qui forme angle avec la rue du Perche.

Aussi loin qu’on puisse remonter, une épicerie est installée au n°111 rue Vieille-du-Temple, devenu le n°107 à partir de 1852. Le premier exploitant que nous connaissons,
M. Colette, épicier mais également herboriste, y exerce de 1838 à 1841 avant de céder son fonds de commerce à Eugène Guillier.
Eugène Guillier (1818-1879), né à Paris, était antérieurement installé, en tant qu’épicier, à 20 ans, au n°13 rue Saint-Jacques dans le 5e arrt., de 1838 à 1840, date à laquelle il s’est marié avec Aglaé Euphrasie Dubuisson (1820-1883). L’affaire de la rue Vieille du Temple est bonne puisque, devenu rentier et replié à Montreuil-sous-Bois, il laisse celle-ci, en 1870, à son fils Pierre Eugène Guillier (1842-1888) et à sa bru Augustine Isabelle Gallois (1849-1939).
Les Guillier, père et fils, conserveront ainsi cette épicerie pendant 49 ans. La boutique est reprise, de 1890-1891, par la veuve Gendron qui la revend le 28 octobre 1891 à Delphin Auguste Albert Bouillant.

Delphin Bouillant (1858-1916) et son épouse Augustine Clémence Mongison (1869-1917) tiendront ce commerce jusqu’à la déclaration du conflit 1914-1918. Leur fils, Albert-Clément, qui s’était marié le 30 mai 1914, sera fauché à la guerre, dans la Marne, le 27 septembre 1915 et ses parents n’y survivront pas, décédés l’un en 1916, la seconde en 1917.
L’épicerie sera reprise, après-guerre, notamment en 1922 par Boéda Carré et en 1932 par le sieur Tillon…

(à suivre sur prochaine Cpa)

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publié par zelig sam. 1 janv. 2022 17:30
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1822 - Rue Vieille-du-Temple (IIIe et IVe arrts.)
version colorisée

(suite de la Cpa précédente)

En vis-à-vis de l’épicerie que nous venons de décrire, la « Boucherie Centrale » du n°106 rue Vieille-du-Temple (n°94 à compter de 1852) est, elle aussi, fort ancienne.
Depuis 1842, Jacques-Catherine Poussaint, né en 1810, y est installé avec son épouse Honorine Ratel. Devenu veuf, il tient l’affaire jusqu’en 1869. Après un court passage de M. Lebon, de 1870 à 1875, la boucherie passe, en 1876, aux mains du gendre de Poussaint,
Pierre Adolphe Ernest Crosnier.
Crosnier, dont le père était également boucher 31 rue des Martyrs, est né en 1839 et s’est marié en 1859 avec Louise-Honorine Poussaint, un an après avoir pris une autre boucherie au 14 rue d’Hauteville, qu’il conservera jusqu’en 1881, et celle de la rue Vieille-du-temple jusqu’en 1887.
A partir de cette date, les exploitants vont s’y succéder fréquemment : Lubin 1888-1889 ; Chéret 1890-1892 ; Moussié 1893-1894 ; Delannoy 1896-1902 ; Ferrand 1903-1906.
On relèvera l’arrivée, en 1906, d’
Henri Aquien (1873-1932) qui a fait réaliser, pour la postérité une carte photo avec son épouse et ses commis-bouchers.
► voir ici la boucherie Henri Aquien du 94 rue Vieille-du-Temple

Le grand-père d’Henri Aquien, Camille Aquien, né en 1813, était marchand de vins depuis 1864, au 111 rue de Montreuil. Celui-ci, tout en continuant cette activité, reprend en 1870, la fabrique de papiers peints du sieur Morand dite « Au Chinois » située 6 rue Tronchet dans le 8e arrt., désignée ainsi en raison de la présence dans le même immeuble, d’un magasin de curiosités et chinoiseries tenu par Laurent Tching Yong. Camille Aquien y associe son fils Antoine-Marie Aquien, né le 29 juillet 1839, et publie quelques réclames : « Au Chinois » 6 rue Tronchet, fabricant de papiers peints en tous genres, Maison en grande réputation pour la modicité de ses prix, assortiment complet d’articles riches et ordinaires.
Camille Aquien cède son affaire de marchand de vins en 1881 et Antoine-Marie Aquien est déclaré en faillite pour ses papiers peints le 10 novembre 1885.
Pour revenir à la boucherie, Henri Aquien n’y fait pas de vieux os, puisque dès le 21 mai 1909, il la vend à M. Gatelet qui y est toujours actif en 1914…


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publié par zelig mer. 16 févr. 2022 10:35

Depuis 1887, l’immeuble mitoyen à celui de la boucherie, n°92 rue Vieille du Temple, est devenu la propriété des frères Poulenc, fabricants de produits chimiques, qui y ont installé leur siège social ainsi que des ateliers, l’usine principale étant située à Ivry-sur-Seine.
Auparavant, le siège était basé au n°7 rue neuve Saint-Merri où Etienne Poulenc (1823-1878) avait racheté, en 1858, l’affaire à son beau-père Pierre Wittmann ; au décès de Poulenc, l’entreprise se poursuit avec sa veuve Pauline Wittmann-Poulenc et son fils aîné Gaston Poulenc, puis, par la suite avec les deux autres fils Camille et Emile.
Après le conflit 1914-1918, les Etablissements Poulenc frères acquièrent l’îlot des n° 86-88-90-94 rue Vieille-du-Temple et déposent, le 10 octobre 1921, un permis de construire un bâtiment industriel de sept étages à l’angle du n°86 Vieille-du-Temple et de la rue de la Perle, dont les plans sont établis par les architectes Roze et Lorrain.
En 1928, les Etablissements Poulenc frères, absorbés par la société Chimique des Usines du Rhône, deviennent la Société des Usines Chimiques Rhône-Poulenc ; le siège de la société se trouve désormais 21 rue Jean Goujon dans le 8e arrt. et 86 rue Vieille-du-Temple.
Une première expropriation est prononcée le 1er mai 1935, concernant l’angle n°94 Vieille-du-Temple / 3 rue des Coutures-Saint-Gervais : il s’agit d’une mise à l’alignement décidée par la préfecture, pour une surface de 34 m² ; il est proposé, pour cette cession contrainte, une indemnisation de 27.512 francs à Rhône-Poulenc.

Rhône Poulenc, pour des raisons de nuisances olfactives et polluantes ayant transféré, après 1945, une partie de ses locaux de la rue Vieille du Temple, ceux-ci, devenus en partie inoccupés, sont guignés par la Ville de Paris. Ainsi, le 20 mai 1952, une proposition est déposée au conseil municipal qui envisage l’achat du terrain à l’angle du n°92-94 Vieille-du-Temple / 1-3 rue des Coutures-Saint-Gervais, pour y construire un dispensaire médico-social et un foyer-restaurant pour les vieillards.
Le 17 décembre 1956, une seconde demande est faite pour installer sur le même emplacement, un établissement municipal de bains-douches.
Enfin, une délibération du 26 décembre 1961 entérine le plan d'aménagement des abords de l'Hôtel Salé — bâtiment construit en 1657-1659 par Pierre Aubert, percepteur des impôts sur le sel — qui est situé derrière la rangée d’immeubles des n°88 à 94 rue Vieille du Temple, et décide d’acquérir ces terrains et les constructions qui y demeurent.
L’emplacement, est-il précisé dans un nouveau mémoire établi le 25 juin 1962, se compose de deux immeubles vétustes et de locaux industriels et nécessitera l'éviction de vingt-deux locataires d'habitation et de quatre commerçants.
Le 26 février 1964, le préfet Andrieu publie l’arrêté d’expropriation, laquelle devra être réalisée dans un délai de cinq ans : la Société des usines chimiques Rhône-Poulenc, 22 avenue Montaigne, propriétaire des terrains et constructions (1.570 m²) sis 88 à 94 rue Vieille-du-Temple, est contrainte de les céder moyennant une indemnisation évaluée entre 1.260.000 NF et 1.600.000 NF.
Il faudra attendre 1985, pour voir, à cet emplacement, l’aménagement du Jardin de l’Hôtel Salé dit Léonor Fini, ledit hôtel devenant à cette occasion, le Musée Picasso.

► voir ici le Square de l’Hôtel Salé qui a supplanté les n°88 à 94 rue Vieille-du-Temple
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 52 - Buttes-Chaumont - L'Escalier Rustique (XIXe arrt.)

voir ici, quelques renseignements sur les avenues et allées des Buttes-Chaumont
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publié par zelig dim. 28 nov. 2021 00:13
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 422 - Vue de la Rue de Belleville prise de la Barrière (XIXe et XXe arrt.)

Nous sommes au sommet de la rue de Belleville, à l’exact emplacement où se trouvait le Parc Saint-Fargeau, constitué à partir de 1695 par Michel Robert Le Peletier des Forts (1640-1740), parc dont l’aliénation a commencé à être réalisée à partir de 1763 pour se terminer, par son morcellement et son lotissement, durant la première moitié du XIXe siècle. ► voir ici quelques renseignements sur le Lac de Saint-Fargeau

On aperçoit à gauche sur ce cliché, au n°294-296 rue de Belleville, les deux tours du bâtiment du fameux Lac Saint-Fargeau, restaurant-guinguette que Charles-Augustin Serrette (1800-1869) a fait aménager en 1853 sur une partie de cet ancien parc, y creusant un lac avec un îlet central, établissement qui perdurera jusqu’en 1914. ► voir ici la Façade du Lac Saint-Fargeau

Etant donné la proximité de l’octroi de la barrière de Romainville qui drainait les arrivages de tonneaux vers le faubourg de Belleville, bon nombre de marchands de vins se sont installés à cet emplacement. On y voit ainsi, au premier plan gauche, au n°300 rue de Belleville (aujourd’hui n°328), le sieur Flambert, marchand de vins en 1900 (nombreux successeurs : Moreau 1901 à 1908 ; Vaissade 1909-1910 ; Conreaud 1911-1912 ; Majorel 1913-1914) ; le côté droit du même immeuble est occupé depuis 1907 par M. Dupont, cordonnier, reconverti par son fils, en boutique de chaussures, à partir de 1910.
Au n°298 bis rue de Belleville qui suit, le sieur Férat tient un classique B.O.F. (beurres, œufs, fromages), commerce repris par la veuve Jacques de 1909 à 1911, puis par M. Jammet de 1912 à 1914. Entre le crémier et la guinguette du Lac, M. Eugène, un autre marchand de vins, est installé ; à celui-ci succède Tétard en 1905, Mongellaz en 1907 puis Honoré à partir de 1909.
Sur la travée impaire, au n°349 rue de Belleville, Jean Coullaud (1850-1901) tient un tabacs-vins-billard acquis le 21 août 1897 de M. Lestringant. Coullaud, décédé le 31 décembre1901, son épouse, Fanie Eugénie Tousche, cède son fonds le 25 juin 1902 à M. Régis. A celui-ci succèdent : Mesme en 1909-1910, Forestier en 1912, Sinègre en 1913, Gelloz en 1914…
Au fond, on aperçoit l’entrée de la très ancienne rue de Romainville qui marquait la limite nord du parc de Saint-Fargeau, et l’Hôtel de la Renaissance devenu, en 1907, l’Hôtel Saint-Fargeau, formant angle avec le n°337 rue de Belleville. Cet hôtel et son rez-de-chaussée, marchand de vins, est la propriété de François Fulgence Vautrin (1854-1904) depuis son acquisition du 5 mai 1897 auprès de M. Meulé. Après le décès de Vautrin survenu le 5 novembre 1904, sa veuve, Victorine Blanche Pottier, cède l’affaire, le 13 janvier 1905, à M. Lapeyre qui la revend à M. Arlabosse en 1912. Ce dernier conserve ce café-hôtel deux ans, le cédant, in extremis avant le conflit, en date du 27 mai 1914, au malheureux Vayssière qui essuiera les pots cassés…

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publié par rigouard ven. 17 mai 2013 15:50
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 563 - Parc Montsouris - Kiosque de la Musique (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury


► voir ici quelques renseignements sur le Parc Montsouris et le Kiosque à musique
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publié par zelig mar. 26 avr. 2022 15:51
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1116 - Le Faubourg Saint-Martin pris de la Porte Saint-Martin (Xe arrt.)
Collection F. Fleury


Il est impossible d’avoir la pépie sur la très populeuse rue du Faubourg Saint-Martin : sur 274 numéros que compte cette voie en 1900, nous avons pu dénombrer cent dix marchands de vins. A la défense de cette rue, c’est loin d’être une exception en France.
Au
n°1, à gauche sur ce cliché, on aperçoit l’enseigne « Au Petit Pot » tenue par M. Bonnet, marchand de vins, qui tient cette affaire pour l’avoir achetée à S. Roujou le 8 mai 1897. Bonnet cède son fonds au sieur Lafon en 1908, début d’une longue série de cessions (en 1914, un certain Verdun, nom prédestiné, tient l’affaire !) aboutissant, en 2015, au changement de l’enseigne qui devient « l’Amour Vache ».
Au
n°3 mitoyen, nous pouvons dire que « c’est la même limonade » : le sieur Planchard, marchand de vins passe le relais au liquoriste Batut en 1905 ; Lutran en 1912 ; Francès en 1914… Au second étage, Charles Leroy peintre de stores et d’enseignes a moins la bougeotte que ses voisins du rez-de-chaussée puisque qu’il y est attesté de 1881 à 1914.
M. Chereau, le boulanger du
n°5, lui aussi, fait preuve de stabilité, conservant son affaire de 1900 à 1913 avant de la vendre aux sieurs Maurel et Tixier.

La travée droite du faubourg n’est pas non plus dépourvue de débit de boissons.
Au rez-de-chaussée de
l’Hôtel de Picardie tenu par Jean-Baptiste Boyer depuis 1883, situé au n°8 de cette rue, Mme Breton gère, depuis 1896, le café-brasserie des Galeries qui dispose en fait d’un demi-étage supérieur aménagé en galeries, d’où son nom. C’est ici qu’à partir de 1907, un Café-concert est aménagé, devenu en 1912 le « Concordia », à la suite de l’acquisition de Charles-Louis-Jean Caussade (1889-1957) et d’Edouard-Lazare Desvouas (1887 - † après 1947). Ceux-ci feront parler d’eux à plusieurs reprises pour d’autres affaires (1), avant que leur société soit dissoute le 13 février 1923, mise en liquidation le 14 juin 1924, remise sur pied aussitôt après, et finalement vendue le 7 avril 1933 à la veuve Lorin.
Au
n°10 du faubourg, autre liquoriste qui passe de mains en mains : la veuve Conge de 1900 à 1903 ; Boussuge en 1904 ; Huguet 1905-1911 ; Bras 1912 ; Raoul 1913-1914…
Enfin terminons par le bar du
n°12 où se succèdent Geoffrion en 1896, Delforge en 1900, Vicart en 1905, Couderc en 1910, Degand en 1912, Fouque en 1914…
Au premier étage de cet immeuble, une enseigne signale les
Bains du Commerce. Ceux-ci sont en fait installés dans un bâtiment situé dans la cour, à l’arrière du bar. Les 3 novembre et 16 décembre 1893, Joseph Rüff obtient le permis de construire cet établissement de bains et charge les architectes Alfred Marteau-Buzelin (1861-1941) et René Buzelin (1863-1899) de son aménagement. Exploité tout d’abord par Joseph Rüff lui-même, celui-ci cède le fonds des bains à M. Legay en 1897, lequel le revend le 1er mars 1898 à M. Courtaut. Lecoq lui succède en 1902-1903 avant que M. Heslouis ne le rachète en 1904 pour le conserver jusqu’en 1914. M. Heslouis était installé auparavant au 28 rue Montholon où il avait acheté, en commun avec M. Hamard, le 24 août 1900, le magasin de meubles du sieur Dejouy, et l’avait transformé en établissement de bains-hydrothérapie ; le 6 juin 1902, Heslouis s’était retiré de cette association, Hamard restant seul propriétaire de ce fonds.

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publié par zelig sam. 31 juil. 2021 16:35

L’administrateur du café- concert Concordia se refuse à nettoyer les latrines !
Le rôle d'un administrateur de concert.
C'est à propos d'une instance engagée par Concordia que la 8e chambre de la cour a précisé cette question. MM. Caussade et Desvouas, directeurs du concert, engageaient en avril 1921 M. Jacob en qualité d'administrateur.
Cinq jours après son entrée en fonctions, il démissionnait brusquement et se voyait peu après assigné en paiement de 20.000 francs de dommages par sa direction. Pour sa défense, il invoquait que sa dignité d'administrateur avait été méconnue et qu'on lui avait demandé de s'abaisser à des besognes qu'il n'avait pas cru devoir accomplir.
Etait-il fait, par exemple, pour contrôler le nombre et le fonctionnement des lampes électriques, pour veiller à la propreté des endroits les plus mystérieux.... et les plus indispensables de l'établissement ?
MM. Desvouas et Caussade répliquaient qu'un administrateur de société avait le devoir de se mêler à toutes les questions d'ordre intérieur aussi bien que de surveiller la publicité et l'affichage.
Le tribunal de commerce avait condamné M. Jacob à 1.000 francs de dommages-intérêts.
Après plaidoiries de Me Levy-Oulmann pour M. Desvouas, Me Ducroux pour M. Caussade et Me Gaston Dreyfous pour M. Jacob, la cour a confirmé ce jugement.
Voilà la froide et implacable réalité ! Elle diffère sensiblement du rêve de Jacob qui voyait ses fonctions sur une plus hante échelle !
(Comoedia 17 mars 1923)

(1) Le 18 août 1922, Caussade et Desvouas acquièrent auprès des époux Lacor, un autre music-hall, le « Concert Européen », situé 5 rue Biot place Clichy, au prix de 200.000 francs, et le revendent dès le 6 septembre pour la même somme à la chanteuse Marguerite Delval, née Brulfer (1866-1955) et à M. Colmiche. En octobre 1923, le fisc s’intéresse à cette transaction, soupçonnant que celle-ci s’est effectuée en réalité au prix de 750.000 francs. L’agent d’affaires, nommé Renard (ça n’est pas un hasard !), qui a rédigé les actes, est inculpé avec les parties prenantes…
L’ensemble des intervenants comparait en juillet 1925 devant la 10e chambre correctionnelle. Après plaidoiries, les époux Lacor, Delvouas, Mlle Delval et Renard sont condamnés à un mois de prison avec sursis et 1.000 francs d’amende et à payer les droits d’enregistrement éludés. Caussade et Colmiche bénéficient, quant à eux, de l’amnistie…
Le sieur Desvouas fera encore parler de lui, après avoir acquis le théâtre de l’Alhambra d’Amiens, 23-25 rue Delambre, le 9 juillet 1924 par adjudication pour 800.500 francs, auprès des Hospices civils d’Amiens ; Jules Tantot (1873-1924) leur avait légué ce théâtre dont il était le directeur et propriétaire. En fait, Desvouas ne déboursera pas un centime pour cette acquisition, contestant la valeur du fonds qu’on lui a cédé. Aussi, le théâtre est remis en adjudication le 6 avril 1925 et Desvouas se trouve failli. Après plusieurs années de procédures, le théâtre sera vendu, en 1927, à un certain Benoit, pour 500.000 francs.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 543 - Buttes-Chaumont - Allée conduisant au Pont suspendu (XIXe arrt.)

voir ici, quelques renseignements sur les Allées des Buttes-Chaumont
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publié par Carpostale lun. 21 févr. 2011 17:38
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 496 - Monument du Sergent Bobillot - Boulevard Richard-Lenoir (XIe arrt.)
Collection F. Fleury


Jules Henri Paul Bobillot est né le 10 septembre 1860 à Paris, dans le 11e arrt. Auteur de quelques romans et romans feuilletons, notamment Le Mariage de Vauthier, en collaboration avec Albin Valabrègue (1882), Les Tueuses d’hommes (1882) et Nuit de décembre (1883), il est incorporé à l’armée le 15 novembre 1881 et part au Tonkin, en tant que Sergent de la 2e Compagnie du 13e bataillon du génie, matricule 4274.
De son casernement, il adresse des nouvelles à quelques journaux de la métropole. Ainsi, le 12 mars 1885,
le Phare de la Loire publie un article dans sa rubrique « Echos de Partout » :
« M. Jules Bobinot, l'auteur des « Tueuses d'hommes », est au Tonkin, où, pour passer agréablement le temps que les Annamites lui laissent libre, il fait des fables-express ; en voici une que l'on a reçue il y a quelques jours :
Un annamite en vendant des cochons
Eut bien vite augmenté ses fonds.
En homme prudent, il acquit des terres.
Moralité.
Les petits pourceaux font les grandes rizières. »
Six jours après, le 18 mars 1885, Jules Bobillot est tué au combat, à Tuyen-Quan, près d’Hanoï…

Dès le 20 mai 1885, le conseiller municipal Camille Dreyfus s’empresse de proposer à ses congénères qu’une Statue de Bobillot soit érigée à l’Hôtel de ville et que la rue Saint-Bernard du XIe arrt. soit rebaptisée rue Bobillot ; le conseil adopte ces propositions, renvoyant cependant la décision à l’examen de la 3e commission.
Aussitôt cette résolution prise, Charles-Louis Bobillot, le père du sergent décédé, de son état fondeur demeurant 134 boulevard Voltaire, adresse le 21 mai 1885, une requête au Conseil municipal, demandant à ce que la statue, envisagée pour honorer la mémoire de son fils, soit
réalisée par Henri Dubois, second prix de Rome, élève de Chapu, qui était un ami intime de Jules Bobillot et qui est plus à même qu’aucun artiste de reproduire ses traits. Le 27 mai 1885, ce courrier est transmis, pour avis à la 5e commission.
Le 21 juin 1885, Eugène Farcy, député-maire du 1er arrondissement, constitue et préside un Comité chargé de l’organisation de la souscription pour l’érection du futur monument au Sergent Bobillot.
Le conseil municipal parisien se décide, le 5 août 1885, à participer à cette souscription et alloue une somme de 500 francs pour le Comité, lequel annonce, le 24 février 1886, avoir déjà récolté 15.000 francs.
Le 23 avril 1886, la municipalité délibère au sujet de l’emplacement définitif choisi par la 5e Commission pour l’érection du monument : il sera élevé
à l'extrémité du terre-plein du boulevard Richard-Lenoir, à l'intersection de ce boulevard et du boulevard Voltaire.
Les vœux du père de Bobillot ne seront pas exaucés en ce qui concerne l’artiste chargé de réaliser la sculpture : un concours est organisé pour le 1er août 1887, destiné à recueillir les projets qui seront exposés à l’Hôtel de Ville, dans la salle annexe de la cour du centre, sur un devis ne devant pas dépasser 19.000 francs (les souscriptions s’élèveront au final à un total de 20.000 francs). Après examen des divers projets, le jury accorde le premier prix au projet n°6 du sculpteur Auguste Paris (1850-1915). L’architecte Alexandre Lépouzé (1845-1919) sera, de son côté, chargé de réaliser le piédestal, tandis que les frères Thiébaut transformeront en bronze, le modèle d’Auguste Paris.
La rue Saint-Bernard qui devait disparaître au profit de Bobillot est finalement préservée : le 7 mai 1888, le Conseil municipal décide de nommer rue Bobillot, la voie nouvelle située entre la place de Rungis et la place du nouveau puits artésien de la Butte-aux-Cailles dans le 13e arrondissement.
En prévision de l’inauguration de la statue au Sergent Bobillot qui est fixée au dimanche 15 juillet 1888, la municipalité s’organise et demande que les bataillons scolaires des 3e, 10e, 11e et 20e arrondissements, voisins de l'emplacement où sera érigée la statue, soient autorisés à assister à la cérémonie.
Le bronze du Sergent Bobillot est inauguré comme prévu, le 5 juillet 1888, en présence de la 4e compagnie du régiment du génie qui s’est déplacée de Grenoble, d’un bataillon du 31e R.I. avec musique et drapeau et des bataillons scolaires du quartier. Participent à cette cérémonie, les édiles habituels et la foule des grands jours, le tout accompagné des discours patriotiques de circonstance, prononcés par Edouard Jacques président du Conseil général de la Seine, Emile Richard membre du Conseil municipal de Paris, Eugène Poubelle préfet de la Seine, le général Coste représentant le ministère de la guerre…
Le bronze de Jules Bobillot sera fondu en 1942, sous l’occupation.

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publié par zelig mar. 19 mai 2020 20:20
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1249 - Place de la Nation - Monument du Triomphe de la République de Dalou (XIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Monument Dalou
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publié par zelig sam. 6 nov. 2021 00:03
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 320 - Boulevard Magenta (Xe arrt.)

Nous sommes à l’entrée du Boulevard Magenta, au seuil de la place de la République.
A gauche, à l’angle du n°1 boulevard Magenta et du 20 rue de Bondy (future rue René Boulanger), un grand bazar vient s’installer, en 1875, tenu par E. Draux. En 1879, Draux cède le
Bazar du Globe à Eugène Deffaix et à son épouse. Né en 1848 à Préhy dans l’Indre, Deffaix s’est marié le 21 août 1873 dans le 11e avec Berthe Fortunée Cristofani, née en 1855 dans l’ancien 8e arrt.
Les époux exploitent l’affaire douze ans avant de la revendre, en 1893, à la société en commandite simple
A. Brillet et Cie. Amédée Brillet, né dans le 4e arrt en 1861, est marié avec Gabrielle Augustine Defente. Il ouvre une succursale au 62 boulevard Magenta, mais ne tarde pas à déchanter, ses deux boutiques étant mise en liquidation judiciaire le 8 mai 1897. Tant bien que mal, il obtient l’homologation d’un concordat le 12 octobre 1897, s’engageant à payer ses créanciers sur huit ans.
En 1902, Brillet jette l’éponge et vend la boutique du 1 boulevard Magenta, aux sieurs
Garin et Jacquemond qui la transforment en brasserie, à l’enseigne de la Taverne du Château d’Eau ; ceux-ci étaient installés, auparavant, depuis 1900, au Café des Nations 72 rue Louis Blanc / 232 rue du faubourg Saint-Denis, et en 1898-1899 au n°93 rue Montmartre.
En 1908, Jules Tissier reprend l’affaire qu’il tient toujours en 1914…
Aujourd’hui l’emplacement est occupé par une agence bancaire et par une bijouterie.

► voir ici La Taverne du Château d'Eau, 1 boulevard de Magenta, tenue par Jules Tissier

En vis-à-vis, le n°2 boulevard Magenta / n°1 rue Magnan (devenue rue Beaurepaire en 1879) est occupé depuis son ouverture en 1864, par un café limonadier liquoriste : Louis Béthenon, de 1870 à 1879 ; Dauvergne en 1880 ; François Gobertière et son épouse Angèle Vincent, de 1883 à 1904 ; Dupont du 15 mars 1904 à 1908 ; Proux, à partir de 1909 sous l’enseigne Aux Sources.
Aujourd’hui, c’est le Café Pierre.

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publié par zelig mer. 12 janv. 2022 11:25
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 59 M - Lion de la Statue de la République (IIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur la Statue de la place de la République protégée par son Lion en bronze de quatre tonnes
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publié par zelig ven. 1 oct. 2021 19:44
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 819 - Buttes-Chaumont - Vue générale (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury


voir ici, les panoramas sur le Parc des Buttes-Chaumont
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publié par zelig dim. 3 oct. 2021 18:06
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 886 - Rue Montmartre - Le " Clément-Bayard " évoluant au-dessus des Ier et IIe arrts

Le photographe a posé son trépied au pied de l’abside de l’Eglise Saint-Eustache pour réaliser ce cliché.
Au n°12 rue Montmartre, l’immeuble en premier plan, à droite, est occupé au rez-de-chaussée, au moment de cette prise de vue, par un marchand de vins (M. Laporte) et, à sa gauche, par une boucherie (A. Saclier).
Au deuxième et troisième étage, s’est installé, en 1861, un certain Auguste Petitjean, agent d’affaires aux vastes fonctions puisqu’on peut voir, par les innombrables petites annonces estampillées Petitjean-rue Montmartre, qu’il propose à la vente, non seulement des fonds de commerces, des ateliers et des usines, mais également des articles de plomberie, du matériel de filature, des usines, des vaches, des terrains, des maisons… Préalablement à son arrivée rue Montmartre, Petitjean qui exerçait cette activité depuis 1853, avait occupé plusieurs adresses, avant de se fixer en 1859 au 17 rue du faubourg Montmartre.
En 1872, Pierre-Victor Mazen (1842-1894) prend la succession de Petitjean, conservant son enseigne « Maison Auguste Petitjean ». En 1879, Mazen cède le cabinet d’affaires Petitjean à Eleonor-Benoît Rondepierre, né en 1847, ancien huissier d’Orléans, lequel fonde même une nouvelle société à cet effet, le 25 octobre 1880, sous le nom de Cie de l’Agence Petitjean, au capital de 500.000 francs, dont il se réserve 97% du capital.
Rondepierre est rapidement mis en faillite, laquelle est prononcée le 9 août 1881.
Le sieur Gallet assure la suite du cabinet d’affaires Petitjean, avant d’en recéder la direction, le 1er juillet 1885, à Léon Bouet (1857-1911) ; celui-ci va racheter, en outre, en mars 1895, la Banque Petitjean qui a été fondée en novembre 1888.
Léon Bouet, banquier et agent immobilier, était également photographe à ses heures (quelques Cpa portent sa signature). A son décès, l’affaire revient à sa veuve Ida Adèle Tarbesse (1862-1934) et aux enfants de sa première épouse, Henriette Tinel...
En décembre 1935, le Cabinet et la Banque Petitjean cessent toute activité au 12 rue Montmartre.

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publié par zelig ven. 26 nov. 2021 10:49
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 54 M - Porte St-Denis (Xe arrt.)
Mentions portées au verso de cette Cpa :
Porte St-Denis. Ce monument, qui a été l'objet d'importantes restaurations, porte pour inscription : " Ludovico Magno ". Il a été élevé, en 1672, par François Blondel, à la gloire de Louis XIV, représenté au moment où il franchit le Rhin. — Déposé.

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publié par zelig ven. 5 nov. 2021 11:34
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1417 - Rue des Pyrénées à la place Gambetta (XXe arrt.)

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publié par rigouard dim. 4 août 2013 11:25
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 189 bis - Rond-Point des Champs-Elysées - Vue panoramique (VIIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur l’aménagement des six bassins du Rond-Point
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publié par zelig mar. 19 avr. 2022 15:32
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