Tout Paris

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Re: Tout Paris

► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT PARIS - 849 - Rue de Romainville prise de la Rue du Télégraphe (XIXe arrt.)

Nous sommes au carrefour constitué par la rue de Romainville (en face) et la rue de Belleville (à gauche et à droite). La rue du Télégraphe, d’où ce cliché est pris, sera agrandie à cet emplacement (suppression des n° 242 à 248 rue de Belleville dont les n° 242-244 obturaient carrément l’entrée de la rue du Télégraphe), par arrêté préfectoral du 14 novembre 1930, permettant d’aménager, à notre droite, un square et un boulodrome le long du cimetière du Télégraphe, et d’installer, à notre gauche, une des deux entrées de la station du métro Télégraphe qui sera ouverte le 28 avril 1935 (désolé, là j’empiète sur le domaine réservé aux grands spécialistes du métropolitain de Cparama !).
En face nous voyons, à gauche, à l’angle du 263 rue de Belleville / 1 rue de Romainville, la grande épicerie que M. Besson a acquise de M. Kuen le 4 mars 1904.
Sur l’angle faisant vis-à-vis, au n° 265 rue de Belleville / 2 rue de Romainville, c’est la Maison Féry, marchand de vins et de tabacs, à l’enseigne des « 3 Billards » tenue par son propriétaire depuis le 17 avril 1891 ; au décès d’Emile-Charles Féry survenu le 29 janvier 1905, sa veuve, Octavie Féry née Beaudoin et son fils Emile conservent l’affaire encore deux ans avant de la céder le 18 janvier 1907 à M. Cousseins.
Aujourd’hui, l’épicerie du 263 Belleville est devenue la brasserie Le Télégraphe ; le Café-tabacs du 265 a été rasé, remplacé par un immeuble d’habitation ; le boulodrome et le square du télégraphe existent toujours et la rue du Télégraphe accueille son marché bi-hebdomadaire tous les mercredis et samedis.

Paris XIXème - Rue de Romainville (1906) Tout Paris 849.jpg
Paris XIXème - Rue de Romainville (1906) Tout Paris 849.jpg (175.42 Kio) Vu 2699 fois
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TOUT PARIS - 1433 - L' Avenue d'Orléans et l’ Eglise de Montrouge (XIVe arrt.)

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publié par zelig lun. 12 juil. 2021 12:57
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 596 - L'Avenue du Maine (XIVe arrt.)

A droite, vue de l’Eglise Saint-Pierre-de-Montrouge sur la place d’Alésia devenue place Victor et Hélène Basch en 1944 (► voir ici)

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publié par zelig ven. 11 juin 2021 10:57
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 914 - Rue Mercoeur au Boulevard Voltaire (XIe arrt.)
Collection F. Fleury


C’est impressionnant de voir le nombre de chirurgiens-dentistes installés à Paris en ce début de siècle et notamment dans les étages des angles de rues. On n’en dénombre pas moins de onze sur le boulevard Voltaire en 1902. C’est ainsi le cas du docteur Marchand, prothésiste, qui, on le voit sur ce cliché, occupe, depuis 1901, le troisième étage de l’angle du 127 bis boulevard Voltaire / 1 rue Mercoeur.
Au rez-de-chaussée du même immeuble, le café-marchand de vins est tenu par Félix Fèvre depuis son acquisition du 1er juin 1896 auprès du sieur Amagat (auparavant un certain Coluche qui en était propriétaire, l’avait cédé en 1885 aux frères Vermorel). Félix Fèvre conserve son fonds pendant seize ans, le cédant au sieur Cransac le 16 septembre 1912, mais celui-ci le lui revend le 30 décembre 1913…
En vis-à-vis, la grandé épicerie faisant l’angle 129 boulevard Voltaire / 2 rue Mercoeur est tenue par M. Trubert qui, associé à M. Filleron, l’a achetée en 1906 à M. Poret. Faisant cavalier seul en 1907, Trubert aménage les devantures de sa boutique en un grand tape-à-l’œil publicitaire : grand auvent-marquise installé à hauteur du premier étage, bandeau publicitaire surmontant ses bannes mobiles, vantant le cacao Van Houten, voiture de livraison garée à demeure devant son commerce avec grand panneau réclame… Finalement Trubert ne reste pas bien longtemps, puisqu’il vend sa boutique à M. Sevestre dès le 5 juillet 1908.
Aujourd’hui, le Bistrot Chez Justin occupe le n° 1 rue Mercoeur, avec en vis-à-vis au n° 2 le marchand de vins en bouteilles, Julhès.

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publié par zelig ven. 25 juin 2021 12:30
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS historique - 84 M - Le Musée de Cluny (Ve arrt.)

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publié par rigouard lun. 4 juil. 2016 09:45
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 248 - Square du Père-Lachaise - La première leçon de photographie (XXe arrt.)

Il est temps que l’erreur, reproduite à l’envi et sans exception aucune, qui voudrait que le square du Père Lachaise ait été ouvert en 1889, soit enfin réparée. Certains même, aventureux en diable, soutiennent sans barguigner, que son inauguration a eu lieu en 1888…

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publié par cartoparis ven. 2 janv. 2015 16:56

Par délibération du Conseil municipal du 4 avril 1890, il est décidé qu’un square sera établi entre l'avenue de la République prolongée et le mur de clôture du cimetière de l'Est (cimetière du Père Lachaise). A cette date, l’avenue de la République, qui part de la place éponyme et qui doit rejoindre la porte de Romainville (future porte des Lilas), est en cours d’achèvement entre la place des Amandiers (future place Métivier) et la place des Pyrénées ou de Puebla (future place Gambetta) ; ce n’est que le 13 juillet 1891 que sera inaugurée cette portion de l’avenue de la République longeant le cimetière du Père Lachaise, qui sera rebaptisée avenue Gambetta en 1893.
Lors de cette délibération du 4 avril 1890, un crédit de 114.000 francs est alloué pour cette opération qui comprend en outre la reconstruction d’une partie du mur du cimetière pour un montant de 12.494 francs, sur une longueur de 45 mètres ; sont acceptés, les mémoires établis depuis le 6 décembre 1889 dont les adjudicataires sont Emile Dollot, pour les terrassements et Hippolyte Morlat, pour la fourniture et la pose de la grille de clôture.
L’idée de la création de ce square revient à Adolphe Alphand (1817-1891) ingénieur en chef de la ville de Paris qui on le sait, est le concepteur du parc des Buttes Chaumont. Le 6 octobre 1890, Alphand confie au journal
La Cocarde : « Avant que l’on commençât les travaux, il y avait là une énorme butte et nous avons dû, pour la faire disparaître, entreprendre des travaux de terrassement considérables. J’ai pensé alors établir du côté droit de l’avenue, sur la partie en pente qui va rejoindre le mur du Père Lachaise, un square touffu dont les arbres masqueront les monuments du cimetière et paraîtront être la continuation du massif de verdure qu’il forme lui-même. Des parties les plus élevées de ce square, il y aura des points de vue superbes. »
Les vieilles masures adossées au mur du Père Lachaise qui, jusqu’en avril 1890, peuplaient cet emplacement, vont ainsi disparaître et les mamans et bébés auront ainsi un petit coin de jardin où ils pourront passer la journée à l’air et au frais.
En septembre 1890, une partie du cimetière est supprimée au profit du square en formation, afin de pouvoir reprendre convenablement les fondations du mur d’enceinte dudit cimetière, pour un coût supplémentaire de 42.600 francs. A l’issue des travaux, le square possèdera une superficie de 13.192 m².
Le 10 décembre 1890, on annonce qu’après nivellement, les enrochements factices mis en place sont déjà presque entièrement gazonnés, que des allées en pente douce sont tracées et que la grille du jardin est maintenant posée.
Le 4 avril 1891, le Figaro relate que
le mur du cimetière longeant le square a été garni de treillages peints en vert, au pied desquels on a mis des plantes grimpantes ; tout le long du talus, on a placé de fortes roches noires pour soutenir les terres ; de distance en distance, de petits escaliers descendent vers la chaussée ; un kiosque très coquet (destiné au gardien), avec deux escaliers tournants, a été établi en face de la porte du cimetière qui donne sur l’avenue ; on fait en ce moment les plantations.
Le Petit Parisien du 15 juillet 1891 annonce l’ouverture prochaine du jardin qui rendra les plus grands services aux bébés du quartier ; dès aujourd’hui, il peut être considéré comme terminé à partir de la rue des Pruniers ; les arbres sont plantés, les massifs garnis, les parterres dessinés, les pelouses couvertes d’un gazon nuancé de vert et de jaune. En raison de la pente rapide du square, les allées ont été remplacées par des escaliers rustiques, dont chaque marche est composée d’un rondin maintenu par deux piquets.
Le square du Père Lachaise sera rebaptisé jardin Samuel-de-Champlain en 1979. ► voir ici

Quatre ans après l’ouverture du square, en fait de bébés, c’est une toute autre version que donnent les habitants du quartier !
Un des endroits les plus mal famés est incontestablement le coin de verdure flanqué avenue Gambetta contre le mur du Père-Lachaise. De très honnêtes travailleuses, qui avaient pris l’habitude d’y venir prendre le frais, changent aujourd’hui de trottoir pour ne pas approcher cette enceinte à de certaines heures…
Il est cependant nécessaire de rendre justice au zèle et à la probité des gardes en général ; mais que peuvent-ils faire à deux là où ils devraient être dix ?...

(journal La Patrie 23 août 1895)


rigouard a écrit : sam. 17 juil. 2021 15:52 Au sujet de la carte ci-dessus, on notera que ce cliché porte aussi les n° 1113, 2007 et 2049.
Cependant seuls les n° 2007 et 2049 portent la mention " Tout-Paris ", la 1113 fait partie de la série générale.
Jean-Pierre
zelig a écrit : sam. 17 juil. 2021 17:31 
... 2049 qui dort depuis longtemps d'ailleurs ..
Le n° complet de la 2007 est 2007-248, réédition du n° 248
Oh ! Ces cartes ...!
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 362 - Rue Saint-Charles - Vue prise des Ecoles (XVe arrt.)
Collection F. Fleury


Le cliché est pris de l’Ecole communale de filles et de garçons, respectivement aux numéros 62 et 60 de la rue Saint-Charles, l’actuel Lycée Beaugrenelle.
Deux des trois immeubles qui lui faisaient suite sont visibles sur cette carte : au n° 58, on y voit la grande épicerie de M. Sauvat, faisant l’angle avec la place Saint-Charles qui cèdera son fonds le 10 octobre 1907 à dame Devautour ; mitoyen à lui sur le même bâtiment, le coiffeur Paty y tient son salon.
Le 58 bis est tenu par M. Crestian, beurre-œufs-épicerie qui vient d’acquérir son fonds auprès de M. Métivier en 1906.
Non représenté sur cette carte, l’Hôtel Mirabeau du 58 ter, avec au rez-de-chaussée M. Bulidon, vins-traiteur et Mme Deltrieu, mercière.
En 1910, cette partie de la rue Saint-Charles a les pieds dans l’eau !
(voir ici)
Ces trois immeubles ont été rasés, remplacés par des blocs de béton sans âme.
Miraculeusement, le n° 59, en face, a été épargné des démolisseurs : M. Baumard y tenait son commerce de marchand de vins à l’enseigne « Au rendez-vous des Lyonnais » à côté de son voisin boucher, M. Leroy.

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publié par zelig jeu. 8 oct. 2020 18:58
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1633 - Station du Métropolitain " Marbeuf " (VIIIe arrt.)

Située avenue des Champs-Elysées Le premier bâtiment visible à droite devrait être le n° 44 Champs Elysées, dont le rez-de-chaussée est occupé aujourd’hui par Disney et Zara.
version colorisée
voir ici, commentaire sur la Station Marbeuf, donné en son temps par Dominique
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publié par rigouard sam. 22 avr. 2017 19:04
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1633 - Station du Métropolitain " Marbeuf " (VIIIe arrt.)

Située avenue des Champs-Elysées Le premier bâtiment visible à droite devrait être le n° 44 Champs Elysées, dont le rez-de-chaussée est occupé aujourd’hui par Disney et Zara.
version noir et blanc
voir ici, commentaire sur la Station Marbeuf, donné en son temps par Dominique
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publié par Carpostale 8 août 2011
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1777 - Boulevard de la Tour Maubourg (VIIe arrt.)

Cliché pris de l’avenue de la Motte-Picquet à hauteur du n° 62 du bld de la Tour-Maubourg. Rien n’y a changé aujourd’hui. ►voir ici

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publié par rigouard lun. 23 juin 2014 12:03
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 876 - Avenue des Ternes (XVIIe arrt.)

Cliché pris de la place des Ternes. On aperçoit au fond de l’avenue des Ternes, le dôme surmonté de son clocheton des Magasins réunis, devenus le Printemps puis la Fnac.
A l’angle de la place des Ternes et de l’avenue, la grande devanture du Magasin de nouveautés à l’enseigne
« A la Ville des Ternes », occupe les n° 2, 8 et 10 de ladite avenue. Cette belle boutique appartient à Henry Marcilhacy (1840-1928).
Le 15 janvier 1868, Henry Marcilhacy, demeurant 10 avenue des Ternes, s’associe avec Joseph-Victor Noël (1840-1891) et fonde la Société en nom collectif « Marcilhacy et Noël » ayant pour objet l’exploitation d’un fonds de commerce de nouveautés en détail au numéro 10 de l’avenue des Ternes. La société sera prorogée de dix ans le 24 septembre 1873, puis à nouveau en 1883. Au décès de Joseph Victor Noël survenu le 29 avril 1891, Henry Marcilhacy reste seul exploitant du magasin. Son fils Léon Camille Marcilhacy (1873-1949) et son épouse Marthe Bertaux (1877-1964) continueront l’affaire jusque dans les années 1930.
Aujourd’hui, une banque s’est installée sur cet emplacement.

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publié par zelig mar. 29 juin 2021 11:21
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 24 - Buttes Chaumont - Porte Secrétan (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury


Mention Tout Paris visible. Voir ►ici autre version sans cette mention.
voir ici, quelques renseignements sur le pavillon de garde porte Secrétan
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par JeanMarc jeu. 15 juil. 2021 09:05
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 3534 - La Grande Roue (VIIe arrt.)
74 avenue de Suffren

A l’occasion de l’exposition universelle qui doit se dérouler à Paris en 1900, la Société anglaise à responsabilité limitée « The Paris gigantic Wheel and varieties company limited » dont le siège est à Londres, 317 Winchester House old Broad Street, est autorisée, en 1897, à construire, à ses frais, une Grande Roue sur le Champ-de-Mars, avenue de Suffren.
Celle-ci sera la cinquième du genre à être érigée suivant le brevet déposé en 1893 par le lieutenant J. W. Graydon d’Indianapolis ; les quatre qui l’ont précédées sont celles de Chicago, d’Earl’s Court à Londres, de Blackpool et du Prater de Vienne.
La conception de celle de Paris, tout comme celle des trois dernières, est confiée à l’ingénieur de Lambeth, Walter Bassett Basset (1864-1907) ; un autre ingénieur anglais, M. Slitckins, est chargé des opérations de montage. La société anonyme des Ateliers de construction d’Hautmont obtient le marché pour la fourniture et l’installation de la roue (93 mètres de diamètre) et des deux pylones qui la soutiennent, tandis que l’axe de celle-ci, fabriqué en Angleterre, nécessitera un long et fastidieux transport.
Les quarante wagons, de treize mètres de long, disposés tout autour de la roue, pouvant accueillir chacun trente personnes, sont pour une partie, aménagés en restaurant. Le poids de l’ensemble est estimé à mille quatre-vingts trois tonnes et le coût de l’installation à
huit millions de francs.
Une fois les fondations en place au tout début 1898, le montage pourtant gigantesque, ne nécessite que quelques mois et, précédant de près de deux ans l’inauguration de l’Exposition, la Grande Roue, dont l’entrée se situe au 74 avenue de Suffren, est ouverte au public dès le 15 octobre 1898, tous les jours de 2 heures à 11 heures du soir ; l’ascension y coûte un franc. Le tour de roue s’effectue en vingt minutes, arrêts compris : l'accès des voitures est obtenu par un système d'escaliers et de paliers disposés de façon à pouvoir charger et décharger huit wagons simultanément, sans encombrement et en moins d'une minute.
Au pied de la roue, un café-bar-restaurant est aménagé dans les bâtiments de la société anglaise propriétaire, pris à bail, à compter du 23 août 1898, par Louis Buffel, limonadier, pour une durée de quatre ans.

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publié par zelig dim. 18 juil. 2021 21:28

A l’issue de l’Exposition 1900, la Grande Roue continue tant bien que mal son exploitation, rachetée par un groupe de capitalistes français puis, en 1920, par Théodore Vienne (1864-1921). Celui-ci va la céder immédiatement à des marchands de ferraille pour son démantèlement et la récupération des mille tonnes de fer.
En septembre 1920, la roue tourne une dernière fois. Les travaux de démolition commencent aussitôt mais sont interrompus pour être entrepris à nouveau par M. Creten le 15 juillet 1921, à la tête de treize ouvriers spécialisés ; ceux -ci n’étant pas payés, le chantier est encore abandonné,
cinq wagons restant suspendus dans les airs.
Finalement, M. Camille Delmarche, chef monteur de Vélizy, aidé de son équipe, achève le démontage de la roue. Celui-ci décédera, à 31 ans, en mai 1923, à la suite d’une chute de quinze mètres sur un hangar en construction au parc d’aviation militaire de Villacoublay.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - Grande Roue , chef d’œuvre d'équilibre de Métallurgie (VIIe arrt.)
74 avenue de Suffren

voir ci-dessus, quelques renseignements sur la Grande roue de l’exposition universelle 1900
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publié par zelig mer. 21 juil. 2021 13:33
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 566 - Avenue du Maine Prise de la rue de la Gaîté (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury


Ce cliché nous montre l’avenue du Maine, avant que sa partie gauche ne soit totalement défigurée et déshumanisée dans les années 1960 à 1970. A droite, nous voyons l’amorce de la rue de la Gaîté (► voir ici, ce carrefour dans son ensemble) où, à l’angle de celle-ci avec le n° 73 avenue du Maine, M. A. Souyri, exerce la très respectable profession de liquoriste-marchand de vins, depuis son acquisition auprès de M. Meunier en 1901. En 1910, M. Souyri revend son affaire à Ferrand qui la recède dès 1913 au sieur Poujol. Dans les années 1930, le Crédit Lyonnais met le grappin dessus ► voir ici. Aujourd’hui, la Société générale s’y est installée.

Un peu plus loin, le n° 67 avenue du Maine (4e bâtiment de deux étages à droite) était animé en permanence par le Café-Concert de la Gaîté-Montparnasse ► voir ici , ouvert en septembre 1868 par François Jamin, affermé, à partir de 1883, à Georges Corrard dit Dorfeuil (1848-1904) qui y donnera jusqu’à son décès, de nombreuses revues, notamment avec la participation d’Yvette Guilbert, Dranem, Mayol, Polin, Dorville… Au début des années 1890, une seconde entrée est aménagée du côté de la rue de la Gaîté, au n° 24-26, sous l’enseigne de Théâtre de la Gaîté-Montparnasse, bien souvent confondu avec le Théâtre Montparnasse situé n° 31 en face.
L’épouse de Corrard-Dorfeuil, Marie Eugénie Delahaye (1855-1907), puis son fils Georges Corrard (1873-1923), continueront ces représentations à succès où se produiront Maurice Chevalier en 1907 et même Colette en 1913…

► Voir ici, une affiche du spectacle du 26 décembre 1901 où se joue la Fille de Mme Angot avec Jeanne Petit dans le rôle de Clairette.

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publié par droopyjm mar. 11 juil. 2017 14:18
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 66 - Parc Montsouris - Paysage - Méditation (XIVe arrt.)
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publié par zelig sam. 8 mai 2021 16:15
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1755 - La Rue de Charenton près la Barrière (XIIe arrt.)

Pris à hauteur du n° 297 rue de Charenton où M. Mussillon tient son épicerie depuis 1905 jusqu’en 1914.
Rien n’a changé aujourd’hui, hormis les voitures qui ont envahi la chaussée.
►voir ici

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publié par rigouard lun. 23 juin 2014 12:08
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1885 - Avenue Daumesnil prise de la rue Michel Bizot (XIIe arrt.)
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publié par rigouard dim. 1 avr. 2018 09:52
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 3 - 582 - Place de la République - Station du Métropolitain (IIIe et Xe arrts.)
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La caserne du Château d’Eau dite du Prince-Eugène, à droite, s’étend de la rue du Faubourg du Temple jusqu’à la rue de la Douane (aujourd’hui rue Léon Jouhaux), délimitée en arrière par la rue de l’Entrepôt (devenue rue Yves Toudic).
C’est par un décret du 8 août 1855, que la construction de cette caserne a été décidée, sur l’
emplacement de diverses propriétés situées rue du Faubourg du Temple, de Bondy, de la Douane et des Marais, lesquelles devront faire l’objet de mesures d’expropriation appropriées. Le 12 mars 1856, a lieu l’adjudication des matériaux provenant de la démolition desdites maisons expropriées ; les entrepreneurs Lecomte, pour 59.100 francs et Delarebeirette, pour 50.100 francs, sont attributaires de ces divers matériaux de récupération.
L’ingénieur du génie, Adolphe Legrom, né le 26 juin 1811 à Durckheim (département du Mont-Tonnerre), est chargé des plans de ce vaste édifice qui est achevé en 1858.
La Caserne du Château d’Eau est désignée sous ce nom en raison de son emplacement face à une fontaine monumentale érigée en 1811 par l’ingénieur Pierre-Simon Girard (1765-1836), laquelle à elle-même donné son nom à la place du Château d’Eau. La Caserne est, dès sa construction désignée sous le nom de Caserne du Prince-Eugène en raison de la naissance, en 1856, du fils de Napoléon III et d’Eugénie de Montijo ; cependant les deux noms de Château d’Eau et de Prince Eugène continueront à être indifféremment employés jusqu’en 1947, date à laquelle, elle devient la Caserne Jean Vérines.
L’architecte Gabriel Davioud (1824-1881) ayant obtenu, en 1865, l’autorisation préfectorale d’agrandir et d’aménager la place du Château d’Eau (qui deviendra la place de la République en 1879), la Fontaine du Château d’Eau, dite fontaine aux Lions de Nubie, est, à cette occasion, translatée, par arrêté préfectoral du 23 août 1867, dans le nouveau marché aux bestiaux de la Villette, afin de servir d’abreuvoir
► voir ici (aujourd’hui, celle-ci se situe toujours près de la grande halle de la Villette).
Une autre fontaine, avec huit lions en bronze
► voir ici , est construite face à la Caserne du Château d’Eau en 1874, sur les plans de Gabriel Davioud, pour un coût de 239.303 francs, mais, à son tour elle est déménagée, dès 1880, sur la place Daumesnil, future place Félix Eboué.

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publié par zelig dim. 6 juin 2021 11:57
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JeanMarc
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 180 bis M - Panorama de la place de la République (IIIe arrt.)

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publié par zelig sam. 26 juin 2021 13:28

Par décret impérial du 11 février 1865, l’architecte Gabriel Davioud obtient l’autorisation de faire édifier, en façade de la place du Château d’eau (future place de la République en 1879), dans le prolongement et à l’alignement de la Caserne du Prince-Eugène, un bâtiment quasiment identique, séparé d’elle par la rue du Faubourg du Temple.
Davioud dresse les plans de ce projet et, dès le mois de mars 1865, les travaux y sont commencés, financés par Jacob et Edouard Alexandre, père et fils, facteurs d’orgue du 39 rue Meslay, qui viennent de fonder à cet effet, en date du 17 novembre 1864, la
Société des Magasins-Réunis, au capital de 20 millions de francs. Jacob Alexandre (1804-1876) et son fils Edouard Alexandre (1824-1888) ont préalablement acheté auprès de la Ville de Paris, les terrains circonscrits entre la rue du faubourg du Temple, la rue de Malte, le boulevard des Amandiers (avenue de la République) et la place du Château d’Eau. Les Alexandre sont secondés par huit administrateurs, dont un banquier.
Les Magasins réunis, construits autour d’une vaste cour intérieure, précurseurs des grands magasins parisiens, ouvrent leurs portes le 6 mai 1867, à grand renfort de réclames diffusées en pleine page dans les journaux.
► voir ici
La Société des Magasins-Réunis va faillir en 1870, étant occupée dès septembre 1870 par les gardes mobiles, et une partie des locaux va être très endommagée en mai 1871, pendant la Commune.
Plusieurs projets de transformation sont étudiés et les locaux sont mis en vente au prix de cinq millions de francs, sans succès. Finalement le banquier allemand Émile d'Erlanger (1832-1911), s’empare du magasin en déconfiture ; en avril 1875, il y permet l’installation, dans le jardin intérieur, du cirque Bidel et de ses fauves, remplacés, en octobre 1875, par le cirque américain Myers qui signe un bail de 20 ans, pour la location de la cour centrale et d’une partie du rez-de-chaussée ; moyennant 550.000 francs, l’architecte Gustave Gridaine est chargé de la transformation des locaux à l’usage de ce cirque pouvant accueillir quatre mille spectateurs, des loges et des écuries pour ses éléphants, lions et chameaux.
► voir ici La faillite du cirque de James-Washington Myers sera prononcée le 25 janvier 1882, celui-ci étant parti à la cloche de bois, revendre sa ménagerie à Londres, dont il tirera tout de même pas loin de 130.000 francs en octobre 1882. A la place de ce cirque va venir s’installer, en 1889, l’Hôtel Moderne, après quelques travaux d’appropriation.

L’autre partie du bâtiment des Magasins Réunis, occupant le n° 2 rue du faubourg du Temple et l’angle de la façade gauche sur la place du Château d’eau est affermée à la veuve Ginier-Gillet qui y tient un commerce de bimbeloterie.
Le 7 mai 1882, la veuve Ginier-Gillet cède son fonds à
Victor Narcisse Bacon (1844-1900) qui, le 10 mai, crée la société en commandite V. Bacon et Cie, bimbelotiers. Victor Bacon, ne se contentant pas de vendre de la bimbeloterie, transforme son magasin qui devient, dès 1885, le Bazar du Château d’Eau, proposant des articles de ménage, des jouets, des articles de Paris et assurant la livraison à domicile. ► voir ici
Le 24 juin 1891, Victor Bacon marie sa fille Henriette Augustine Charlotte Bacon à un certain Louis Corbin (1863-1936). Louis Corbin n’est autre que le fils du fondateur des Magasins réunis de Nancy, Antoine Corbin (1835-1901), lequel a, depuis cette création en 1867, ouvert plusieurs succursales, notamment à Troyes, Toul, Pont-à-Mousson, Longwy, Lunéville, Charmes, Vaucouleurs, Neufchâteau et Charleville. Curieusement, les enseignes « Magasin Réunis » de Nancy et de Paris ont été ouvertes la même année, en 1867, sans qu’il y ait aucun rapport entre elles !
Dès 1892, Louis Corbin est engagé chez son beau-père pour gérer les achats de son Bazar du Château d’Eau. De fil en aiguille, Victor Bacon s’associe avec Antoine Corbin, créant le 28 septembre 1898, la
Société en nom collectif Bacon et Corbin, bazar, 2 rue du faubourg du Temple, au capital de 760.000 francs pour une durée de 26 ans et 2 mois ; dans le même temps, le bazar reprend le nom de Magasins Réunis qu’il avait à l’origine.
Le 31 août 1900, Victor Bacon et Antoine Corbin cèdent les parts qu’ils possédaient dans la société : à Louis Corbin, devenu directeur du magasin République ; à son frère Jean-Baptiste dit Eugène Corbin (1867-1952) ; ainsi qu’à MM. Masson, Louis Mauljean, associé du magasin de Nancy. Deux mois après, le 9 octobre 1900, Victor Bacon décède.
Les Magasins Réunis République seront rachetés par le Printemps en 1980 avant d’être repris par diverses enseignes telles que Go Sport et Habitat…
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