Histoire des lignes des autobus parisiens

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Carte 278 du Pont au Change et de la Conciergerie, publiée par CAP (Cie des Arts Photomécaniques, 44, Rue Latellier) et envoyée le 7 juillet 1942. Sur le pont, derrière la voiture « Déménagements Perrier » (quasi cachée par l’arbre à droite) marchent deux autobus : le premier est le Renault TN4H Type Paris (carrosserie plus longue avec 5 baies vitrées) suivi par un TN4A2 Type Paris (4 grandes vitres de chaque coté, radiateur avec calandre incliné). À propos de l’eau Perrier, je voudrais dire qu’au début était célèbre surtout à l’étranger (Londres, Singapour, Delhi), mais à la mort de Sir John Harmsworth en 1933 les héritiers vendent la société à Gustave Leven, qui s’associe avec deux amis : Maurice Epry et Jean Davray, qui sera le publicitaire historique de la marque. L’eau Perrier redevient donc française.

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Ligne H (Avenue de Clichy – Odéon) et ligne A (Notre Dame de Lorette – Carrefour des Feuillantines). Carte magnifique, numérotée 4733 et publiée par ELD (E. Le Deley). Plusieurs autobus Brillié-Schneider P2 stationnent en Boulevard des Italiens et, entre eux, aussi un omnibus à cheval. En premier plan un homme cherche de descendre de l’impériale mais il rencontre des difficultés. En arrière plan le palais avec les bureaux du Crédit Foncier du Brésil et la publicité de « Le Petit Journal ». À gauche le kiosque Liebig.

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Vacances terminées et je vais vous parler des grands boulevards, celui des Italiens ici traversé par plusieurs autobus Schneider H. À gauche est bien visible le Pavillon de Hanovre avec la publicité de l’école Berlitz d'enseignement des langues installée peu après, ce pavillon prendra le nom de palais Berlitz avec la construction d’un nouveau immeuble en 1930. À droite le cinéma Pathé Frères : les frères Pathé encourageront la formation de quatre sociétés qui construiront des salles destinées uniquement à la projection de films cinématographiques. Ces salles, baptisées « Pathé », auront l'exclusivité de la production Pathé qu'elles seront tenues de programmer. Au dessus du cinéma le siège de « L'Avenir” un journal quotidien français dont le premier numéro parut le 16 octobre 1830. La carte est publiée par « P. C. Paris » mais je n’ai pas des infos sur cet éditeur.

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Un autobus Schneider H traverse Place des Victoires en face de la statue équestre de Louis XIV. Cet autobus sera le premier qui revêtira la traditionnelle livrée bicolore : ivoire pour le haut de caisse et le toit, vert pour le bas de caisse, le capot et la plate-forme. Il pouvait accueillir trente-huit passagers. La carte, numérotée 394, a été publiée par A. Papeghin éditeur et envoyée le 19 juin 1930.

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Ligne AI (Gare Saint Lazare – Place Saint Michel, crée en 1911). La Place de l’Opéra publiée par un éditeur anonyme, à gauche le Café de la Paix et à droite palais de la Société laitière Maggi et du Grand Marnier. Au milieu de la place circulent plusieurs autobus Schneider H (celui de la ligne AI va s’approcher), il s’agit d’un autobus exceptionnel qu’en 1938 cessera sa longue carrière, commencée en 1916, après avoir circulé sur trente-huit lignes.

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Ligne AK (Gare Saint Lazare – Gare de Lyon, crée en 1916). Un autobus Schneider PB2 traverse place de la République. La carte numéro 4205 a été publiée par Le Deley et envoyée le 16 mai 1922 par le « Trois Arizona’s » (Madame Perezoff, son mari Adhémar Mazzini et leur fille Paulette), trois jongleurs qui travaillaient près le Cirque Roche de Nancy mais qui se trouvaient à Paris. Peut-être par hasard , aussi le grands magasins en arrière plan dans le cliché sont nés à Nancy en 1890 grâce à un visionnaire, Antoine Corbin (en bas le magasins aujourd’hui). Mais je ne sais pas si existe un lien entre les deux choses.

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C’était le 28 mai 1947, à 18h, quand cette carte a été envoyée à monsieur Lavanier qui Habitait au Hazé, le marais du département de l’Orne. Une grande foule d’autobus Schneider H stationne en Place de l’Opéra. Ces voitures n’ont pas de pare-brise et le conducteur, casquette au ras des sourcils, emmitouflé jusqu’aux oreilles dans sa veste de cuir dont il remonte le col, doit stoïquement subir les rafales de pluie ou de neige qui s’engouffrent dans son habitacle. La carte, numérotée H 729, a été publiée par les éditions d’Art Yvon (15, Rue Martel, Paris) dans la série « Paris… en flanant ».

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Ligne AI (Gare Saint Lazare – Place Saint Michel, crée en 1911) et Ligne AK (Gare Saint Lazare – Gare de Lyon, crée en 1916). L’autobus qui s’approche, à gauche, est un Schneider PB2 de la ligne AI, à droite un autre PB2 de la ligne AK marche vers l’Opéra, au milieu un De Dion Bouton DA. Débarrassés de leur dangereuse impériale, ces autobus continueront d’offrir aux amoureux du plein air la possibilité de savourer le spectacle de la rue mais cette fois sans affronter les risques de l’escalade. La plate-forme arrière à entrée axiale qu’ils proposent est une nouveauté que le parisiens auront vite fait adopter. La carte 780 a été publiée par L.L. (Levy frères) et envoyée le 10 juillet 1920.

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Un autobus De Dion Bouton DA traverse Place de la République en face de la statue et de la caserne du Château d’eau. Le DA fut construit à 263 exemplaires, il recevait 31 passagers, 12 en 1ère classe et 19 en seconde. La carte numéro 833 a été publiée par L.L. (Levy fils & Cie) et envoyée le 30 décembre 1919 par Marcelle à madame et monsieur Dion qui habitaient à Cétaigne avec les vœux de « bonne et heureuse année ».

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“La bannière sera déroulée et vous pourrez y travailler » dit Marguerite à son amie Geneviève dans la carte qu’elle a envoyé le 27 juin 1904. On suppose qu’elle parle de l’emblème d’une association. La carte, numérotée 140, a été publiée par C.L.C. (L’Hôpital, Paris). En face du Panthéon passe un omnibus tiré par deux chevaux blancs sur la ligne qui sera nommée S (Porte Champerret – Place de la Contrescarpe). À gauche et à droite deux chapeaux-melon avec la publicité Byrrh, une marque de vermouth, un vin additionné de mistelle et aromatisé essentiellement au quinquina.