L’énigme du Lavoir Champeau de Charonne

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JeanMarc
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L’énigme du Lavoir Champeau de Charonne

L’énigme du Lavoir Champeau de Charonne

La carte présentée ► ICI par François (zelig) soulève des questions que je n’arrive pas à résoudre.
Elle est censée représenter un ancien passage, le chemin de Charonne, qui serait situé, selon l’éditeur au
n°165 rue de Charonne.
Certes les démolitions successives ne permettent pas de retrouver cette vue à l’identique aujourd’hui, mais ce qui pose question, c’est la pancarte
« LAVOIR CHAMPEAU », installée à l’entrée dudit chemin, dont les découpes démontrent qu’elle est à sa place et non installée pour le cliché.
Or ce lavoir public, appelé Lavoir Saint-Antoine, a été mis en place par la municipalité en 1864 au
n°195 rue de Charonne, attenant au n°197 qui formait l’angle du boulevard de Charonne. Après être passé successivement aux mains de divers exploitants concessionnaires, Alphonse Vaucouloux (1846-1922) en est devenu fermier avant de céder le fonds de commerce, le 10 octobre 1885, à Louis Adolphe Champeau (1843-1889), époux de Louise Constance Boivin. Champeau était marchand de vins, en 1870, lors de la naissance de son fils Auguste Hippolyte Champeau.
Au décès de Champeau survenu le 16 janvier 1889, sa veuve Louise Constance Boivin devient maîtresse du lavoir Champeau, avant de le céder à son fils le 18 mai 1895.

Auguste Hippolyte Champeau continue à exploiter celui-ci et procède à l’acquisition, en 1901, d’un second lavoir dit Lamartine, au 34 rue Buffault dans le 9e arrt.
Champeau conservera le Lavoir Buffault-Lamartine jusqu’en 1911 et le Lavoir Saint-Antoine-Champeau jusqu’en 1918. Les 30 juin, 2 août, 8 décembre 1917 et 20 janvier 1918, Champeau déposera des pétitions auprès de la municipalité, sollicitant l’acquisition de son lavoir public dont il n’est jusqu’alors que fermier ; ses demandes semblent n’avoir jamais abouti.

Il nous faut donc découvrir la raison pour laquelle, le cliché indique clairement que le Lavoir Champeau est à proximité immédiate du n°165 rue de Charonne, alors qu’il en est, en réalité, fort éloigné, au n°195 de la même rue.
Pour ma part je penche pour une erreur de numéro de rue de l’éditeur sur cette CPA, car les plans de 1900 du n°195 rue Charonne (voir-ci-dessous) semblent mieux correspondre que le n°165 à la configuration des lieux.
En outre, il serait intéressant de savoir quel était ce chemin de Charonne indiqué par l’éditeur : le guide Joanne de 1863 nous indique que le Chemin de Charonne
commence au Chemin de Ménilmontant et se termine à la Route Stratégique. Nous avons encore, en 1860, le Chemin de ronde de Ménilmontant (248 m) qui commence rue de Ménilmontant et finit rue des Couronnes, laquelle doit être réunie au boulevard des Couronnes.

Cordt
Jean-Marc


112. Rue de Charonne, 165 - Maison de jardiniers au XVIIe siècle, dans l'ancien chemin de Charonne.
Image
publié par zelig mer. 15 sept. 2021 09:29

Plans de la rue de Charonne en 1900
Rue de Charonne 195 et 165.jpg
Rue de Charonne 195 et 165.jpg (95.04 Kio) Vu 947 fois
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zelig
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Re: L’énigme du Lavoir Champeau de Charonne

Jean-marc, je suis d'accord avec toi, c'est à coup sûr une erreur typo. Nous sommes bien au n°195, adresse du Lavoir St-Antoine de Mr Champeau.
Quant au Chemin de Charonne, je crois qu'il correspond à la Rue de Charonne actuelle. C'était ainsi que se nommait cette voie dès le début du XVII° siècle.
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bastille91
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Re: L’énigme du Lavoir Champeau de Charonne

Bonjour à tous
Paris en 1859
Le premier plan de Jouvin de Rochefort, qui représente Paris en 1672, a été heureusement assez étendu pour donner
une image complète du village de Charonne à cette époque. On y trouve les quatre grandes voies principales :
le chemin de Charonne, aujourd'hui rue de Bagnolet; le chemin de Montreuil, aujourd'hui rue d'Avron ;
le chemin de la Pissotte, aujourd'hui rue de Lagny; la rue Saint-Germain, aujourd'hui rue Saint-Biaise.
Y sont encore dénommés :
le chemin de Charonne (rue des Haies) ; la rue au Vacher (partie de la rue actuelle de Fontarabie); la rue Riblette; la
rue de Bagnolet
(qui est peut-être une partie de la rue Vitruve) ; la rue Saint-André (rue du Repos) ; et la rue de Laire (rue Pierre-Bayle).

Bastille91
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