Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

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Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

Série de cartes postales anciennes de la Plage et de la Pointe de Port-Salut à Dinard (Ille-et-Vilaine, 35).


5079 - Dinard - Plage de Port-Salut
Loïc - Edition Mesny, Rennes

Tout comme sa voisine, la Plage de Port-Riou, la Plage de Port-Salut se présente comme une crique. Elle s’étend de la Pointe de Port-Salut, à l’ouest, jusqu’à la Pointe de la Malouine, au levant ; la grande Plage de l’Ecluse se situe au-delà de la Malouine.
En premier plan, la Villa Port-Salut dite également Villa Cézembre.

Dinard - Plage de Port-Salut (5079 Loïc - Edition Mesny, Rennes).jpg
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Re: Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

34 - Dinard - La Pointe de Port-Salut – LL.

La villa Port-Salut, située au n°1 rue de la Malouine, domine l’anse des Etêtés et la petite crique de Port-Salut.
Elle a été édifiée en 1891-1892 par l’architecte Alexandre Angier (1838-1906), qui a réalisé entre autres, à Dinard, les villas La Garde, Roches Brunes et Greystones.
Antérieurement, ce terrain constitué de jannières au lieu-dit Les Touesses (partie ouest du lot n°946 bis du cadastre de 1827), appartenait à Jacques Aillet, cultivateur à la Vallée en Saint-Enogat. Passé en 1865 dans l’escarcelle du duc Gaston d'Audiffret-Pasquier qui acquiert tout ce qui est à vendre à Saint-Enogat, puis, en 1879, dans celle d’Auguste Poussineau, lotisseur de la Malouine, ce lot est finalement acheté en 1890 par Henri-John Kindberg et son épouse Valérie-Esther Léon qui y font bâtir leur demeure de villégiature estivale tout d’abord appelée
villa Port-Salut puis villa Cézembre en raison de sa vue imprenable sur l’Ile Cézembre.
Henri-John Kindberg (1846-1919), agent de change parisien au n°31 rue Lafayette, veuf de Suzanne Esther Leïba-Valéry (1840-1889) qu’il avait épousée en 1e noces en 1885, s’est remarié le 6 juin 1890 avec Valérie-Esther Léon (1863-1947), fille d’un agent de change et elle-même veuve de Salomon-Gustave-Emile Léon. Hors saison, le couple réside tout d’abord 9 bis rue Legendre puis au 31 rue de Lübeck, immeuble rupin du 16e arrt. ; en outre, les Kindberg possèdent la villa Montfleury, située à Peyrehorade dans les Landes.
A Dinard, Valérie-Esther Léon fait entendre, dès septembre 1892, sa
délicieuse voix, dans des concerts caritatifs donnés à Dinard, tandis que son beau-fils, le fils du premier mariage de John Kindberg, s’y fait remarquer, à partir de 1901, lors de nombreux tournois dinardais de law-tennis.

Décédé à Paris le 7 janvier 1919, Henri-John Kindberg, par un testament holographe daté du 26 septembre 1916, déposé chez maître Panhard notaire à Paris, fait un legs au Musée des Arts décoratifs de Paris, rédigé comme suit :

« Si ma succession était d'un actif égal ou supérieur à 500.000 francs, je distrais de celle-ci toute une collection de gravures encadrées que j'ai à Paris et à Dinard, les dessins, les aquarelles, quelques tableaux de Berthe Delorme, un tableau de Chartran et quelques meubles anciens pour les laisser au Musée des arts décoratifs, rue de Rivoli.
Si ma succession dépasse un million de francs, je joins au legs ci-dessus mon tableau de Chaplin et les deux d'Hubert Robert.
Espérant que le Musée des Arts décoratifs acceptera le tout, condition absolue. »

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Re: Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

Baie de Dinard - Villa Port-Salut
Aucune indication d’éditeur

En arrière- plan, vue de la Villa Les Roches Brunes. ► voir ICI
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Re: Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

3 - Dinard - Les Villas Port-Salut, Lorraine et Greystone
Editeur Motté Raux, libraire à Dinard

Nous avons retracé plus haut l’origine de la villa Port-Salut et nous proposons de suivre celle de sa voisine La Lorraine, située au centre de notre carte.
Les transactions mouvementées du terrain d’assise sur lequel a été édifié la
villa La Lorraine sont, peu ou prou, celles des diverses terres, jannières, landes, pâtures et roches, transmises par des générations d’énogatais, lesquelles ont finalement donné naissance aux nombreuses villas dont Dinard peut s’enorgueillir.
Cette terre dominant l’anse des Etêtés et la petite crique du Port-Salut, cadastrée en 1827 sous le n°914, appartient, à cette date, à
Mathurin Jean Thomas (1748-1833), ancien marin, veuf de Perrine Ferrand, retraité demeurant au Haut Chemin à Saint-Lunaire. A son décès du 3 octobre 1833, sa fille Perrine Thomas (1785-1851), épouse du capitaine marin Enogat Jean Besrest ou Beret (1784-1851), hérite de ce terrain. Tous deux demeurent également au Haut Chemin de Saint -Lunaire et y décèdent l’un après l’autre le 5 mai 1851 et 6 juillet 1851.
Agnès Prudence Degas (1818-1895), célibataire dinardaise, fille d’un maître au cabotage de Saint-Enogat, fait l’acquisition de cette terre le 6 février 1852, et la vend en viager, le 15 septembre 1879, moyennant une rente annuelle de 800 francs, aux époux Bertou. Camille Léon Charles Bertou (1848-1920), ingénieur chimiste, petit-fils d’un marchand de draps parisien, est marié depuis 1876 avec Cécile Héloïse Omont ; les Bertou qui demeurent à Paris rue Saint-Pétersbourg, simples investisseurs fonciers, conservent ce bien pendant près de quinze ans, avant d’en céder une parcelle le 28 septembre 1891, au prix de 15.000 francs aux époux Molinos : Léon Isidore Molinos (1828-1914), ingénieur civil parisien, marié depuis 1862 avec Marie Eugénie Hingray (1835-1898).
C’est sur cette parcelle située en front de mer, que Molinos fait commencer, en 1892, l’édification de sa
villa La Lorraine, qui ne sera achevée qu’en 1895.

Les Molinos vont compléter leur domaine par l’acquisition des terrains attenant à leur villa en construction : le 14 décembre 1891, les Bertou leur cèdent 600 m² au prix de 9.000 francs, puis le 29 juin 1895, un terrain de 913 m² pour 7.000 francs. Agnès Degas, crédirentière, étant décédée à la Ville au Bois en Dinard le 8 avril 1895, Molinos possède dorénavant la pleine propriété de ses terrains.
Afin d’accéder au boulevard de la Mer (n°14), Molinos est contraint d’acheter le terrain faisant suite au sien et pour cela, s’adresse à l’abbé Henri Marie Thérèse de Saint-Pern (1825-1899), chanoine du diocèse de Paris, qui en est propriétaire par héritage de ses parents, et signe le contrat d’acquisition le 7 juillet 1899 de 792 m² pour 10.000 francs.
Enfin, il continuera ses emplettes, le 2 octobre 1907, par l’achat du terrain parallèle au sien, d’une superficie de 1.586 m² au prix de 25.342 francs payés au fameux promoteur de la Malouine, Auguste Poussineau qui tenait cette parcelle, depuis 1879, du duc Gaston d'Audiffret-Pasquier. Ce dernier l’avait acquise, le 16 juin 1874, des héritiers de
Jean François Piet, natif de Saint-Enogat et y décédé le 20 décembre 1838 à l’âge de 78 ans, et de sa seconde épouse — Piet s’était marié en 1e noces le 20 novembre 1787 à Pleurtuit avec Marie Jeanne Yvonne Pioche — Jeanne Françoise Merdrignac, originaire de Saint-Lunaire, décédée à la Basse-Vallée en Saint-Enogat le 6 juillet 1869, à l’âge de 73 ans. Jean Piet et son épouse étaient également propriétaires, dès avant 1827, des terrains où seront édifiés le Crystal Hôtel et la Villa Hortense.

Après le décès de Léon Isidore Molinos le 11 décembre 1914, ses trois filles Louise Marguerite Molinos veuve de Guy vicomte de Dampierre, Marie Benjamine Molinos épouse du comte André Colonna-Walewski et Anna-Geneviève Molinos, résidant toutes trois dans le 16e arrondissement parisien, cèdent La Lorraine, en date du 21 janvier 1942, au prix de 450.000 francs à
Jean Bernard Marie Joseph Duriez (1898-1978), originaire de Craywick dans le Nord et à son épouse Marie-Louise Delcourt (1903-1991).

Dinard - Les Villas Port-Salut, Lorraine et Greystone.jpg
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Re: Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

Dinard – Villa Greystones
Tout comme la villa Port-Salut sa proche voisine, la villa Greystones du « Port des Etêtés », 16 boulevard de la Mer, est édifiée en 1895/1896 par l’architecte Alexandre Angier (1838-1906) qui s’est contenté de répliquer la villa les Roches Brunes de la Pointe du Grouin.
Les promoteurs et futurs propriétaires de cette résidence sont les époux Michau qui ont acquis, vers 1895, un vaste terrain, cadastré n°911, qui appartenait antérieurement, en 1827, à Louis Le Forestier (né à Pleurtuit en 1797) et à son épouse Anne Marie Collas de la Baronnais (1787-1869) ; le père de celle-ci, René Thomas Collas, était propriétaire du Manoir de la Baronnais, situé à Dinard, route de Saint-Malo à Lamballe (future 5 boulevard de la Libération), au sud du Prieuré.

Théophile Michau (1843-1915), propriétaire d’une filature et d’une grande fabrique de tissus à Beauvois-en-Cambrésis dans le Nord, est marié avec Geneviève Eugénie Prévost (1857-1938). Michau s’est même lancé quelques temps dans la politique en tant que député.
Après le décès de Michau en 1915, sa veuve disparait sans descendance le 20 mai 1938 ; c’est l’architecte Michel Roux-Spitz (1888-1957) qui rachète la villa Greystones. Aussitôt Roux-Spitz la fait entièrement raser et la fait reconstruire à son goût, ne l’achevant qu’en 1947. Il y résidera jusqu’à sa mort en 1957.
Après être passée entre les mains de divers propriétaires, notamment Yves et Lotus Mahé,
mécènes du festival de musique de Dinard, la villa Greystones est rachetée en 2012 pour dix millions d’euros par François Pinault.
Dix ans plus tard, en février 2022, Pinault remet le couvert en acquérant la villa Bel-Esbat à Dinard, celle-ci restée dans son jus de 1892.

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Re: Dinard - Plage et Pointe de Port-Salut

31 – Dinard – Le Rond-Point de la Malouine – LL.

De gauche à droite : villa Port Salut (villa Cézembre), villa Lorraine et villa Greystones.
(voir sur Cpa ci-dessus, quelques renseignements sur ces villas)
Dinard - Le Rond-Point de la Malouine 31.jpg
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