Le Métropolitain de Paris - Ligne 3

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Amis fidèles qui m'avez déjà suivi lors des parcours précédents sur les lignes M1, M2, M5, M6 et M12 je vous propose une nouvelle découverte, celle de la ligne 3, au gré des cartes anciennes et des photos d'aujourd'hui. Cette période estivale, plus calme, mais aussi synonyme de travaux urbains, permet néanmoins de prendre son temps pour composer au mieux ces clichés contemporains.
Dans l'ordre des lignes concédées par la ville de Paris, la ligne 3 fut mise en chantier tout de suite après les lignes 1 et 2. Un certain nombre d'améliorations furent apportées immédiatement après la catastrophe de la station "Couronnes" en 1903. La ligne 3 fit l'objet de 6 mises en service. Dans un premier temps nous nous bornerons à suivre le parcours des sections "Villiers-Père Lachaise" mise en service le 19 Octobre 1904 et celle de "Père Lachaise-Gambetta" le 25 Janvier 1905. Les prolongations vers le Pont de Levallois seront abordées à partir de la station "Villiers".


Gambetta 1
Cette première carte a été présentée par Dominique dans la collection du Métro le 16 Mai 2012, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Gambetta. Comme c'était l'usage à l'époque et compte tenu du matériel de traction (une motrice en tête et aucune en queue au début de l'exploitation) les terminus étaient dotés d'une boucle de retournement. Ici à Gambetta deux accès avaient été construits, l'un réservé à l'entrée et le second à la sortie. La vue qui nous est proposée montre l'accès de l'entrée situé entre l'avenue Gambetta et la rue des Pyrénées, à droite de l'image, en bordure de la place sur un terre-plein séparé du trottoir. Déjà à cette époque des bus prenaient le relais avec le Métro, comme c'est la cas encore aujourd'hui.


Gambetta 2
Au premier coup d'oeil vous aurez remarqué que l'angle de prise de vue n'est pas rigoureusement identique à celui de la carte sur ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012. En cause la fontaine présente sur le centre de la place qui empêche de se déplacer sur la gauche. Pour avoir fréquenté les lieux en 2003 l'expérience montre qu'il est difficile de réaliser de beaux clichés autour de cette place. Néanmoins on retrouve l'accès sur la droite qui a été déplacé sur le trottoir lors des travaux de prolongation de la ligne vers le nouveau terminus de Galliéni à Bagnolet en 1971. Ces modifications ne permettent pas toujours de faire coïncider les nouveaux accès avec les anciens lors des prises de vue contemporaines. A l'inverse les immeubles présents sur les cartes anciennes sont toujours présents de nos jours, ce qui permet de faciliter la composition de l'angle de prise de vue.

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Merci Jacques,
Juste une petit plus, si vous le permettez, d'un point de vue strictement cartophile, on dénombre pas moins d'une quinzaine de cartes sur la station Gambetta dont celles des éditions C.P sont des petites merveilles.
Cordialement.
Jean-Pierre

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Gambetta 3
La remarque de Jean-Pierre concernant les cartes des éditions C.P. se trouve ici confirmée avec ce cliché déjà prêt dans ma sélection et présenté dans la collection du Métropolitain par Dominique le 27 Décembre 2011, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Gambetta. Il s'agit toujours de l'entrée dont l'entourage Guimard à écussons et fond carré avait été installé dès la mise en service de la fraction "Père Lachaise-Gambetta" en 1905. La boucle de retournement évoquée précédemment, à la suite de la demi-station d'arrivée suivait sur une courte distance la rue Belgrand, puis obliquait fortement sur la gauche par la rue de la Chine, le long de l'hôpital Tenon, et par une courbe sur la gauche de même nature suivait l'avenue Gambetta pour desservir la station de départ.


Gambetta 4
J'ai déjà évoqué les difficultés à saisir un angle de prise de vue conforme en tenant compte des transformations. Lors de mon passage fin Juillet il ne m'a pas été possible, en raison de la présence des feuilles sur les arbres, de prendre la bonne photo. Mes archives m'ont permis de remettre au gôut du jour ce cliché pris en hiver le 3 Mars 2003, sans qu'il soit parfait. Néanmoins il permet d'y associer un tout petit bout de l'accès actuel, doté de son mât M jaune. Les immeubles en fond de décor sont toujours là pour authentifier les lieux. Pour l'anecdote ce cliché avait été pris à partir d'une carte de l'éditeur C.P. présente dans le tome I du "Métro de Paris" de Jean-Pierre Rigouard et faisait partie d'un album que je lui avais présenté à l'époque.

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Gambetta 5
Nous sommes toujours près de l'accès réservé à l'entrée et c'est sous un autre angle que ce cliché nous a été proposé par Pascal (Bastille91) lors de son post du 8 Juillet 2011, à revoir ici : Métro Paris - Station Gambetta. Usagers, artisans et badauds posent ou vaquent à leurs occupations pour notre plus grand bonheur. La carte a été postée en 1905, l'année de la mise en service du terminus et nous sommes ravis d'avoir attendu 107 ans pour la découvrir. Afin de s'orienter et éviter de tourner en rond autour de la place précisons qu'à l'extrême gauche du cliché il s'agit de l'avenue du Père Lachaise, tandis que sous l'arceau de l'accès se profile l'avenue Gambetta en direction justement de la station du Père Lachaise.


Gambetta 6
L'ancien accès devait se situer approximativement à l'emplacement de la terrasse du "Café Gambetta". Les commerces envahissent de plus en plus les trottoirs, mais il faut avouer que la terrasse du "Café Gambetta" est bien accueillante et propice à une pause café. Si l'auvent et les arbres masquent les immeubles en arrière-plan, en revanche, c'est sur, on est au bon endroit. Rappelons que la station Gambetta fut terminus jusqu'en 1921, date à laquelle la ligne fut prolongée jusqu'à la Porte des Lilas, avec à la clé une nouvelle station en courbe en partie sous la place et l'avenue Gambetta. Cette disposition subsista pendant une cinquantaine d'années, jusqu'en 1971, au moment de la prolongation vers la Porte de Bagnolet et Galliéni, cette dernière sur la commune de Bagnolet.

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Gambetta 7
Demi-tour toute pour découvrir ce nouveau cliché issu d'une carte que François (Carpostale) a présentée le 6 Octobre 2011 dans le sujet PARIS XXème arrondissement. Au centre c'est la perspective de la rue des Pyrénées qui s'offre au regard en direction du Cours de Vincennes. A gauche du cliché, sur le terre-plein qui lui est réservé, il s'agit maintenant de l'entourage Guimard à écussons et fond carré réservé exclusivement à la sortie, faisant suite au quai de la station d'arrivée. Sur tous les documents (notamment le tome II du livre de Jules Hervieu "Le chemin de fer métropolitain municipal de Paris"),depuis les projets jusqu'aux travaux, la ligne 3 était désignée sous le titre "ligne du boulevard de Courcelles à Ménilmontant".


Gambetta 8
Sur ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 on retrouve la fontaine, cette fois sur la droite, et par chance elle n'a pas gêné l'angle de prise de vue. Autre satisfaction la présence des immeuble haussmanniens pour la toile de fond. En revanche l'accès initial a été comblé et remplacé par un nouveau dont l'entrée se situe sur le trottoir derrière le mini-bus de la ligne 501 "La Traverse de Charonne" (un nouveau concept de desserte de quartier) reliant la place Gambetta au Cours de Vincennes accessible à tous les usagers y compris à ceux à mobilité réduite grâce au plancher bas. Les deux prochaines photos contemporaines nous permettront d'apercevoir cet accès ainsi que celui proche de la mairie du XXème.

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Gambetta 9
C'est Dominique qui nous a présenté le cliché de cette carte le 2 Octobre 2008 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Gambetta. Il faut se méfier des perspectives et des objectifs utilisés par les photographes de ce début de XXème siècle. L'entourage Guimard destiné à la sortie parait tout près du bâtiment de la Mairie. D'autres vues consultées par ailleurs et notamment celle qui sera présentée lors du prochain post le situent à égale distance de la rue Belgrand, que l'on aperçoit à droite, et de la rue des Pyrénées dans le dos du photographe. A gauche c'est l'avenue Gambetta qui terminera son parcours à la Porte des Lilas, précision utile pour mieux nous situer tout autour de cette place et nous éviter le tournis.


Gambetta 10
Tenter d'apercevoir l'accès moderne situé au pied de la Mairie n'est pas chose facile. Pour faire simple il se situe derrière la camionnette du vitrier : entre le véhicule et la Citroën C4 on distingue un tout petit bout de l'entourage en fer forgé, tandis qu'au sommet du porte-vitre c'est le mât M jaune qui pointe le haut de son "M". Sur ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 on peut imaginer l'emplacement de la sortie du Métro, entrevu sur le cliché ancien, sur ce petit bout de terre-plein à égale distance de la camionnette blanche et du vélo. A droite, non visible, derrière le bus en stationnement se situe encore de nos jours une pharmacie dont la précédente officine du début du XXème siècle est représentée sur une carte de l'éditeur C.P. qui fait partie de la liste évoquée par Jean-Pierre Rigouard (j'ai tenté en 2003 de reproduire un cliché contemporain sans succès malheureusement).

[rigouard]

Merci pour cette visite Pyrénées-Gambetta. Un petit plus cartophile concernant les cartes de l'éditeur C.P. dont vous avez présenté les numéros 185 et 198, cela interessera les collectionneurs des productions de cet éditeur parisien, il existe aussi les cartes n°255, 320, 353, 1020, 1071, 1103 et 1106 représentant tous les accès de cette station.
Cordialement.
Jean-Pierre

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Gambetta 11
Le cliché ce cette carte de l'éditeur C.P. a été présentée par Dominique le 1er Octobre 2008 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Gambetta. On découvre enfin de face l'ouvrage réservé à la sortie, avec en toile de fond, à gauche du cliché, le début de la rue des Pyrénées. Sur cette carte il est bien mentionné, à l'intention des usagers, qu'il s'agit de la sortie, précaution utile pour les étourdis. On lit dans l'ouvrage de Jules Hervieu, déjà mentionné, que toutes les stations de "Gambetta" à "Arts et Métiers" avaient été revêtues des carreaux céramique émaillés blanc de la maison "BOULENGER" à Choisy le Roi. Pour celles situées entre "Réaumur-Sébastopol" et "Europe" --la station "Villiers" n'est pas mentionnée-- bénéficiaient des carreaux de grès cérame émaillés blanc des usines de GIEN.


Gambetta 12
Ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 manque de recul et ne se situe pas exactement à l'emplacement de l'ancienne bouche du Métro. Il vaut surtout pour l'arrière-plan constitué par les immeubles. On remarquera que l'immeuble de gauche n'existait pas à l'époque du cliché ancien puisqu'ayant été construit en 1911 à l'emplacement de l'imprimerie. Seul celui de droite fait la jonction. Enfin comme promis on découvre une toute petite partie de l'accès moderne ainsi que le mât "M" jaune pointant au dessus du bus 501. Le vélo au pied de l'arbre représente une alternative aux déplacements propres. Si l'on en juge par le nombre de stations du "Vélib" qui sont en rupture de vélos, on est bien forcés de constater que ce concept de location est victime de son succès.

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Martin Nadaud 1
Bien qu'ayant quitté la place Gambetta on retrouve ici le dernier accès de la station Gambetta. On ne le détaille pas très bien sur ce cliché que François (Carpostale) a présenté le 15 Mai 2011 dans le sujet PARIS XXème arrondissement, fondu qu'il est au milieu des branches des arbres. C'est bel et bien un entourage Guimard à écussons et fond carré qui a été conservé, pour la bonne raison que nous nous trouvons sur la place Martin Nadaud et que l'accès portait le nom de Martin Nadaud, maçon, franc-maçon (c'est compatible) et homme politique, originaire d'un petit hameau de la Creuse. Jusqu'en 1971, date de la prolongation de la ligne 3 vers Gallièni, les rames du Métro marquaient l'arrêt dans la station, avant son intégration dans le prolongement de la nouvelle station Gambetta, en raison de la courte distance héritée de l'ancienne exploitation.


Martin Nadaud 2
Vous aurez remarqué que j'ai volontairement conservé l'ancien nom de la station en légende de ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012. Je ne résiste pas au plaisir que le lieu de cet arrondissement populaire porte le nom d'un Creusois, maçon comme d'autres de ses compagnons venus à pied de la Creuse à partir de 1830 pour participer à la construction des monuments et bâtiments de la capitale. De luttes syndicales en cours du soir il gravira les échelons de la représentation parlementaire, avant de s'exiler à l'avènement du Second Empire. On reviendra sur son parcours sur l'un des prochains posts. Sur ce cliché pris du trottoir de l'avenue Gambetta bordant le square Samuel de Champlain on regrettera que les palissades protégeant un chantier en cours dévalorisent le décor de l'accès

[rigouard]

Le petit plus cartophile, nous apprend l'existence de 6 cartes relatives à cette station de Métro. Outre la Fleury n° 666 présentée aujourd'hui par Jacques, il y a aussi, toujours chez Fleury, la n° 926. L'éditeur C.M. a produit une carte portant le n° 813, mais les trois les plus jolies (à mon avis) sont du ressort de C.P., elles portent les n°197, 278 et 391.
Dans ma collection, je posséde une semi-moderne des années 1950 (elle a voyagé en 1958), un très bon plan réalisé côté escalier, mais vue latérale réalisée par le "Studio Maud" au format classique 9 x 14.
Cordialement.
Jean-Pierre

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Martin Nadaud 3
Voilà l'un des clichés de l'éditeur C.P. provenant de la collection de Jean-Pierre Rigouard que Dominique a présenté en son temps dans la collection du Métro le 27 Août 2010, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Martin-Nadaud. Ce cliché mérite qu'on s'y attarde notamment grâce aux soins apportés à la colorisation. Et cerise sur le gâteau le photographe a pris le soin d'attendre le passage des deux tramways avant de déclencher son obturateur. A droite de l'image, à l'amorce de sa descente de l'avenue Gambetta, on découvre le tramway de la ligne "Noisy-le-Sec - Opéra" de la Cie des Tramways de l'Est Parisien. Pendant ce temps les badauds ont pris le soin de poser. L'histoire ne dit pas si chacun d'entre eux aura reçu du photographe un petit billet pour venir retirer chez l'éditeur un exemplaire de la carte ?


Martin Nadaud 4
La période estivale battant son plein aucun usager ne s'est présenté au moment où ce cliché du 31 Juillet 2012 a été pris. D'autant que la distance à parcourir de l'ancienne station jusqu'à la nouvelle est assez long. A fortiori de nos jours les gens sont pressés et de toute façon il n'y a plus de candidats à la pose, sauf quelques touristes égarés. Le parc immobilier s'est accru et change la physionomie de la place qui au début du siècle dernier respirait la tranquillité et ses maisons basses en harmonie avec ce quartier populaire. L'une d'entre elles a survécu que l'on aperçoit à gauche du porte-plan. Il n'y a plus de doute le porte-plan indique l'appartenance de l'accès à la station Gambetta.

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Martin Nadaud 5
Le cliché de cette carte, pris sous un autre angle, a été présenté par François (Carpostale) le 12 Février 2011 dans la collection "TOUT PARIS" de l'éditeur Fernand Fleury. Si le tramway que l'on découvre à nouveau se dirige bien vers son terminus à "Opéra", ce cliché nous offre une vue assez rare d'une motrice de type 500 mise en service en 1904 par la Cie des Tramways de l'Est Parisien qui offrait la particularité d'être entièrement ouverte latéralement, sans doute inspirée des voitures de la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis. Equipées de plates-formes d'extrémité et d'une grande salle intérieure aménagée avec des banquettes transversales, ces motrices n'étaient accessibles qu'aux usagers de deuxième classe. En raison des baies ouvertes à tout vent et éventuellement aux intempéries et par conséquent au manque de confort, les voyageurs de première classe étaient exclus de ce type de motrice.


Martin Nadaud 6
Ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 est imparfait, à mon goût, puisqu'il ne fait pas apparaitre le petit immeuble présent sur le cliché ancien. Avant de quitter la place et l'accès qui portait le nom de Martin Nadaud on peut rajouter quelques éléments de sa vie d'ouvrier et de parlementaire. Martin Nadaud naquit dans le hameau de la Martinèche sur la commune de Soubrebost dans le sud-ouest de la Creuse. Parti à pied à Paris à l'âge de 16 ans en 1830 avec son père comme maçons il luttera contre toutes les formes d'inégalités et sera élu plusieurs fois député de la Creuse en 1849, puis après son exil en 1851 en Belgique au moment du coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte, puis à Londres pendant 18 ans, il sera élu à nouveau en 1876, 1877 et 1885. Député de Bourganeuf, il fut fier d'avoir obtenu la construction de la ligne de chemin de fer de Vieilleville à Bourganeuf inaugurée en 1883.

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Père Lachaise 1
Le cliché de cette carte a été présenté par François (Carpostale) le 28 Mai 2011 dans la collection "TOUT PARIS" de F. Fleury, à revoir ici : Station du Métro Père Lachaise. Au moment de la mise en service de la ligne du "Boulevard de Courcelles à Ménilmontant", parmi les cinq stations d'échange, celle du Père Lachaise croisait la ligne circulaire n° 2 Nord. L'accès à la station de la ligne 3 se faisait par les ouvrages de la station de la ligne 2 Nord dont l'escalier fut élargi en conséquence. De la salle de distribution des billets un couloir de 6 m de largeur aboutissait à une passerelle à l'extrémité de laquelle se détachaient deux escaliers menant aux quais. Suite à la catastrophe de la station Couronnes en 1903 les stations d'échange bénéficièrent d'une sortie supplémentaire à l'opposé de celle principale. Ainsi un accès secondaire Guimard à cartouches et fond carré fut construit sur le trottoir des n° impairs de l'avenue de la République. Cet accès est toujours en place de nos jours.


Père Lachaise 2
L'accès fut construit au moment de la mise en service de la ligne circulaire 2 Nord en Janvier 1903 suivant les plans de l'architecte Guimard qui prévoyait pour cette ligne des entourages à écussons et fond arrondi. L'essentiel des échanges, très soutenus, s'effectuent par cet accès situé sur le terre-plein au centre du boulevard de Ménilmontant. En effet au contraire de la ligne 3, la ligne 2 ne bénéficie que d'un seul accès. Lors de la construction de la ligne le souterrain croisait la ligne 2 par le dessus, cette dernière étant établie à une plus grande profondeur. C'est pourquoi la station de la ligne 3 à été construite à fleur de sol avec un plancher métallique soutenant la chaussée. Autre conséquence de la profondeur de la ligne 2, c'est ici que fut construit le premier escalier mécanique du Métro en 1909. Pour l'anecdote on pourra comparer ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 avec celui du 11 Juillet 2011, à revoir ici : Station Père Lachaise - Ligne 2, ne serait-ce que les résultats du ravalement de l'immeuble d'angle.

[rigouard]

Le petit plus cartophile comporte huit unités au minimum. En plus de la 24 de Fleury illustrant l'article ci-dessus, cet éditeur a produit deux autres cartes, la 607 (plan légèrement différent de la 24 avec un tramway à étage en arrière plan, très belle carte) et la 780 (vue intérieure de la station avec nombreux voyageurs attendant sur le quai) dont il existe également des retirages portant les numéros 4 et 1122 dont certains colorisés. L'éditeur J.H. à la production pléthorique sur Paris, a émis la carte n°180. Quant à C.P. (Le Comptoir Parisien), celui-ci nous a offert trois clichés portant les n° 188, 539 et 944. La 539, je ne l'ai jamais vu, mais elle figure sur le catalogue de" Vaugirard " (Bernard), les deux autres sont très belles et très animées comme d'habitude chez cet éditeur et reproduisent à-peu près le même angle de vue que les deux Fleury (24 et 607).
Cordialement.

Jean-Pierre

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Rue Saint-Maur 1
Le cliché de cette carte a été présenté par François (Carpostale) le 23 Février 2011dans le sujet PARIS XIème arrondissement, à revoir ici : Paris - Métro Saint-Maur. Comme à l'accoutumée une belle brochette de badauds prennent la pose pour notre plus grande joie. Seule la petite fille, à condition d'avoir dépassé les cent ans, pourrait encore nous apporter son témoignage. Au tout début de l'exploitation des premières lignes du Métro et sur la plupart des plans de l'époque, les stations étaient nommées du nom complet de la rue traversée par la ligne. De nos jours seules 4 stations, dont celle de la ligne 3 ont conservé le vocable rue : Rue de la Pompe et Rue des Boulets (ligne 9) et Rue du Bac (ligne12). Pour la rue Saint-Maur les usagers pouvaient-ils confondre avec la ville de Saint-Maur desservie par la ligne de chemin de fer de Vincennes, bien loin pourtant du XIème arrondissement ? La désignation Pompe, Boulets et Bac serait-elle plus conventionnelle ? Mystère ! Si quelqu'un a un avis sur la question, je suis preneur !


Rue Saint-Maur 2
Ah ! ce satané mobilier urbain (en l'occurrence un kiosque à journaux dans le dos de votre serviteur) qui empêche tout recul, si bien que ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 est imparfait. Par bonheur l'immeuble à gauche du cliché est toujours présent. N'empêche que l'accès de notre cher Hector Guimard a encore de beaux atours, d'autant que des campagnes de réfection des peintures sont régulièrement engagées par la RATP. A part un "caddie" échoué le long de la balustrade, pour une fois aucun deux roues n'est venu s'amarrer à l'entourage. On verra pourquoi sur l'un des prochains clichés.

[rigouard]

Le petit plus cartophile nous apprend qu'il existe au moins 9 vues de cette station. La carte présentée aujourd'hui, de l éditeur M.M. a une soeur jumelle en couleur avec de larges marges blanches. Une autre carte, non répertoriée dans le catalogue de "Vaugirard", se présente dans les mêmes dispositions, mais la vue est prise côté escaliers avec un tramway sur la gauche, elle ne comporte pas de nom d'éditeur. Les trois Fleury sont très belles et en gros plan (856 en noir et blanc FF côté escaliers, les n° 1266 et 1541 sont colorisées "au Trèfle"). Quant aux quatre C.P., comme à l'habitude; elles sont magnifiques car très animées et en gros plan (n° 114, 141, 906 et 966).
Cordialement

Jean-Pierre

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Rue Saint-Maur 3
Parmi les nombreuses cartes dédiées à cette station voici le cliché proposé par l'éditeur F. Fleury que Dominique a présenté le 10 Juin 2010 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Maur. Légèrement décalé sur la droite il offre un beau cadrage avec la perspective de l'avenue de la République en direction de la place du même nom. Paradoxalement les badauds sont cantonnés à l'arrière-plan. Sur l'avenue, montant vers la place Gambetta, on découvre une motrice, très probablement celle de la ligne "Opéra-Noisy-le-Sec" de la Cie des Tramways de l'Est Parisien, déjà entrevue sur la place Martin-Nadaud. La rue que l'on devine, qui débouche sur la gauche, est justement la rue Saint-Maur reliant l'hôpital Saint-Louis dans le Xème arrondissement à la rue de la Roquette dans le XIème.


Rue Saint-Maur 4
Avant de commenter ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 et ayant consulté l'historique des rues de Paris, il est bon de préciser que le nom de la rue Saint-Maur provient du chemin qui conduisait de l'abbaye de Saint-Maur à l'abbaye de Saint-Denis. Il y avait bien un rapport avec cette localité su sud-est de Paris. A propos du cliché contemporain vous aurez constaté que tous les deux roues sont garés sur leurs emplacements réservés, comme on en dénombre de plus en plus dans la capitale. Dommage qu'ils fassent écran à notre accès. Bleu, jaune, vert et noir sont les couleurs des enseignes commerciales et du Métro. On aurait bien aimé que les cartes postales troquent leur noir et blanc pour de la couleur. On aurait sans doute eu de belles surprises.

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Rue Saint-Maur 5
Le cliché de cette carte provient de la collection "TOUT-PARIS de F. Fleury et a été présenté par Carpostale le 30 Mai 2011. Cette vue de l'accès Guimard, prise de face, permet de découvrir la perspective de l'avenue de la République en direction du boulevard de Ménilmontant et de la station précédente "Père Lachaise". En remontant l'avenue sur la gauche se situe le bâtiment de "l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris" et un peu plus haut le "Lycée Voltaire". Selon les orientations choisies par les bacheliers de ce lycée certains d'entre eux ne changeront pas de trottoir pour la suite de leurs études.


Rue Saint-Maur 6
L'avenue de la République a été ouverte en plusieurs tronçons au départ de la place en 1857 jusqu'à sa destination en 1882 au boulevard de Ménilmontant. Jusqu'en 1879 elle portait le nom de "avenue des Amandiers". On a évoqué plus haut "l'Ecole Supérieure de Commerce". Elle a été fondée en 1820, mais transférée avenue de la République en 1898 et fut inaugurée le 23 Novembre par le président de la République Félix Faure, 3 mois jour pour jour avant que son convoi funèbre ne passe devant ce même établissement . Quant au "Lycée Voltaire" il fut ouvert en 1890. Sa seconde façade se situe le long du boulevard de Ménilmontant (source Jacques Hillairet "Dictionnaire historique de rues de Paris").

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Parmentier 1
La station doit son nom à l'avenue Parmentier qui relie l'Hôpital Saint-Louis au boulevard Voltaire. Elle honore Antoine Parmentier, pharmacien, nutritioniste, agronome, né à Montdidier en 1737 sous le règne de Louis XV et mort à Paris en 1813 sous le règne de Napoléon 1er et surtout connu pour avoir fait la promotion de la consommation de la pomme de terre dans l'alimentation humaine. A tel point que ce tubercule originaire de la cordillère des Andes deviendra rapidement une des bases de l'alimentation, aussi bien dans les campagnes qu'en ville. Le cliché de cette carte présente un plan large du carrefour des deux avenues, avec à droite de l'image l'accès Guimard à écussons et fond carré en place depuis 1904. Rappelons que ce cliché pris dans les années 1920-1930 avec cet instantané de la circulation anarchique sans feux tricolores (l'agent de police à pèlerine est même absent), a été présenté par Carpostale le 4 Février 2012 dans le sujet PARIS XIème arrondissement.


Parmentier 2
Sur ce cliché contemporain pris le 31 Juillet 2012 la configuration du carrefour reste identique sauf que de nombreux panneaux rythment la vie des automobiles, des bus et des piétons pour une meilleure sécurité et fluidité. L'accès Guimard est toujours présent sur son ilot et draine un nombre important d'usagers vers les quais de la station, au prix de nombreuses marches d'escalier, car les voies ont été positionnées à une plus grande profondeur. En effet la ligne, avant de rallier la station République, va passer sous le canal Saint-Martin. On aura l'occasion de préciser les difficultés qui attendaient les bâtisseurs du Métro sur ce chantier si particulier.

[rigouard]

Le petit plus cartophile : Cette station a fait l'objet d'au moins 18 cartes et seul trois éditeurs s'y sont interessés. Fleury a fait paraître 9 références: 6 dans la série "Tout-Paris" (654,933,1241,1611,1685 et 1920) et 3 dans la série courante sur Paris (1104, présentée ci-dessus par Jacques,1580 et 1582).Toutes ces cartes représentent l'accès situé devant le café-restaurant au carrefour de l'Avenue Parmentier et du passage d'Angoulême (XI°arrondissement de Paris). C.M. a produit 3 clichés à double numérotation (287-654, 450-692 et 453-694) curieusement effectués à l'intérieur de la station. Quant à C.P.,il nous a légué deux clichés: les 926 (très animée, mais plan moyen) et surtout la sublime carte n°771 (gros plan de l'accès côté escaliers, animée et colorisée). Un éditeur inconnu a émis une carte avec l'accès en petit plan et de larges bandes blanches sur les quatre marges (comme une de "Saint-Maur").
Cordialement.

Jean-Pierre