Kiosques à Musique

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Re: Kiosques à Musique

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Kiosques à musique de A à E
Kiosques à musique de F à L
Kiosques classés par Départements
Kiosques à Musique — Petits Plus

BORDEAUX - Un coin du Parc Bordelais et le Kiosque à musique
(GIRONDE)
Si, en 1865, une partie de la commune de Caudéran se trouve annexée à son immense voisine Bordeaux, le Parc Bordelais et son Jardin d'acclimatation reste attaché à cette commune. Ainsi en 1869 on peut lire, dans le Guide de l'Etranger à Bordeaux, que ce Parc, sis route de Saint-Médard, à Caudéran donne lieu à un Prix d'entrée de 25 centimes. Ce parc de 28 hectares est créé en 1864 par un groupe de financiers qui a investi 500.000 francs dans l'affaire.
La gestion d'un jardin de ce type par une société privée restant très hasardeuse et compliquée, au bord de la faillite, celle-ci propose en décembre 1880 le rachat du Parc bordelais pour 350.000 francs à la ville de Bordeaux, nettement plus à même d'en supporter les coûts. Pour ce faire, Bordeaux va emprunter une somme de 30.000.000 de francs, remboursable en 40 ans, destinée également à d'autres travaux communaux. (1)
L'acte d'acquisition est signé le 15 juillet 1882.
Bordeaux faisant feu de tout bois, outre l'emprunt contracté pour ce parc, va accepter en 1881 le legs de Camille Godard (2), destiné également à l'acquisition et à l'aménagement du même parc.
Les frères architectes-paysagistes Denis Bühler (1811-1890) et Eugène Bühler (1822-1907) sont chargés de la transformation du parc qui est inauguré le 30 avril 1888 par le président Sadi-Carnot.
Le Kiosque à musique est édifié en 1892. La fanfare municipale, entre autres, y donnait des concerts tous les dimanches.
En 1965, Bordeaux a finalement complètement absorbé la commune de Caudéran.
Kiosque supprimé.


voir ici, Parc Bordelais sans kiosque, aujourd'hui.
et Ici.

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publié par JeanMarc Sam 28 Fév 2015 08:08

Bordeaux - Entrée du Parc Bordelais
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publié par bojojo76 Lun 29 Déc 2014 20:00

(1) Projet de loi. Art. 1er. — La ville de Bordeaux (Gironde) est autorisée à emprunter, à un taux d'intérêt qui ne pourra excéder 4 p. 100, une somme de 30.000.000 de fr. remboursable en 40 ans et destinée tant à la conversion d'une partie de la dette municipale qu'à l'acquisition du parc bordelais et à l'exécution de divers travaux d'utilité communale, énumérés dans les délibérations des 10 juin et 26 octobre 1880 et ayant pour objet le complément de la distribution d'eau, l'ouverture ou l'élargissement de plusieurs rues et autres améliorations de voirie, la translation de l'hôpital St-Jean, de la caserne municipale et de la Bibliothèque, et la construction d'écoles.

Annales du Sénat et de la Chambre des Députés 16-12-1880. Enfin, le dernier projet auquel l'administration municipale se propose de pourvoir avec le produit de l'emprunt, consiste dans l'acquisition du parc Bordelais. Le jardin public de la ville est insuffisant les jours de fête, lorsque la population s'y porte on foule. Il y a plusieurs années, une société s'était formée dans le but de créer un parc et un jardin d'acclimatation sur un vaste domaine situé près des boulevards. Cette société, qui est sur le point de se mettre en liquidation, a offert de céder sa propriété à la ville, à des conditions avantageuses, et le conseil municipal a cru faire une œuvre populaire en réservant une somme de 350.000 fr. à l'acquisition de cette propriété, qui deviendra un lieu de délassement et de promenade pour la population ouvrière.


(2) Camille Godard (1832-1881) était un négociant en vins et spiritueux, fortuné. Son père Philippe Godard avait fondé, en 1811, la maison de commerce Godard et Cie, à Cognac.
Il va nommer la ville de Bordeaux comme légataire universelle, de par son testament du 28 septembre 1880, et entre autres, léguer :
— Plus de cinq millions à la ville de Bordeaux, avec des conditions d'utilisation bien précises : création de promenades, parcs et squares, dotations de prix agricoles, ouvertures d'écoles et bibliothèques...
— Dix mille livres de rentes à la ville de Cognac pour amélioration de ses promenades.
— Cent mille francs à la faculté de médecine de Bordeaux pour créer un jardin botanique. La ville de Bordeaux va généreusement abonder cette somme par une subvention de Cinquante mille francs ...prélevée sur les fonds de la succession. A l'aide de ce pactole, la Faculté achète à Talence, un terrain de 21.400 mètres carrés, au bord du ruisseau Le Serpent, sur lequel elle crée un jardin botanique ouvert aux étudiants en 1892, mais également au public.
Un monument en mémoire de Camille Godard est érigé dans le Parc Bordelais en 1889.
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Re: Kiosques à Musique

BOUCHAIN - La Grand'Place - Le Kiosque et le Bureau de Poste
(NORD)
La Loi du 12 mai 1893 ordonne le démantèlement de Bouchain en tant que place forte, position qu'elle occupait depuis un millénaire. Ses fortifications mérovingiennes, renforcées par Vauban, sont donc détruites. Aussi, les Allemands ne firent qu'une bouchée de Bouchain dès le 25 août 1914.
Chance pour eux (les allemands) le casernement est en place : la caserne Lahure dans la ville haute et la Caserne Denain dans la ville Basse. Il semble que le Kiosque à musique, dont les Allemands sont friands, n'est pas encore édifié à leur arrivée, ou tout au moins, nous n'en trouvons aucune trace. Aussi, il est vraisemblable que le premier kiosque, connu en 1917, ait été érigé à Bouchain par les Allemands, au pied de la caserne Denain, sur l'Esplanade. Les allemands vont occuper Bouchain jusqu'en octobre 1918.
Le 17 décembre 1925, les deux casernes sont mises en vente par adjudication (1).
En mai 1940, Bouchain, défendue pied à pied par le 45ème Régiment d'infanterie, va être détruite aux trois-quarts. A la fin du conflit, l'Esplanade, également appelée Place de l'Esplanade ou Grand'Place est rebaptisée du nom fourre-tout d'Esplanade "Charles de Gaulle". Mais le terme Grand'Place reste usité encore à ce jour, la tradition est tenace.
Le Kiosque à musique a été supprimé (ou détruit ?), le bureau de poste est toujours en place.
Kiosque disparu.


voir ici, Esplanade Charles de Gaulle de Bouchain, Bureau de Poste toujours en place, sans le kiosque, aujourd'hui.
et Ici.

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publié par JeanMarc Lun 2 Mar 2015 15:35

Premier état du Kiosque (avant remaniement toiture) — Fanfare de Bouchain vers 1890-1900
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En 1909, seule la Fanfare de Bouchain, fondée en 1839, est active ; elle est dirigée par Albert Lecroix et compte 41 exécutants.
Le 19 octobre 1919, la Fanfare de Bouchain, qui a perdu 4 de ses musiciens pendant la guerre, ainsi que son chef décédé, est reconstituée pour pouvoir participer à la fête annuelle de la 1787è Section des Vétérans de 1870-71. Le Journal Le Vétéran relate la cérémonie : une messe solennelle, chants de circonstance, discours et allocutions, défilé avec la fanfare de Bouchain en première ligne, vers le cimetière, puis retour vers la mairie toujours précédé de la fanfare. Vin d'honneur, mais cette année, point de banquet, « faute d'une salle et des moyens matériels qui manquent encore en pays libéré ».
Le 14 juin 2009 l'ex-Fanfare devenue, en 1938, l'Harmonie de Bouchain, fête ses 170 ans et organise à cette occasion son 14ème festival de musique. La fête se déroule au Parc municipal, sur la Grand'Place, sans Kiosque.De 11 à 20 heures, 21 sociétés et 750 musiciens vont présenter leurs prestations. Un grand cortège réunit tous les musiciens à travers la ville à 18 heures. Outre l'Harmonie de Bouchain, les Harmonies de Raismes, d'Avesnes sur Helpe et de Monchaux-Prouvy, de belles renommées, sont de la partie...

Voir ici le site consacré à l'Harmonie de Bouchain : https://harmoniebouchain.jimdo.com/

voir ici, L'harmonie de Monchaux-Prouvy en clôture du festival de Bouchain de 2009.
et Ici.

(1) Administration des Domaines.
Adjudication aux enchères, à la mairie de Bouchain (Nord), le 17 décembre 1925, à 14 heures, des Casernes de Bouchain, en 2 Lots :
— 1° Caserne Lahure (ville haute), comprenant : grand bâtiment de 2 étages (61 m. x 21) et terrain contigu de 75 ares, bordant le Canal de l'Escaut. Mise à prix 100.000 Francs.
— 2° Caserne Denain (ville basse), comprenant : grand bâtiment (134 m. X 6 m. 53) et cour sur la façade. Mise à prix 30.000 Francs.
Renseignements : Lille, direction des Domaines, 7, rue du Court-Debout ; Bouchain, Bureau de l'Enregistrement.
(Le Journal 7 décembre 1925)
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Re: Kiosques à Musique

BOULOGNE-SUR-MER - Pendant la musique
(PAS DE CALAIS)
voir ici, les renseignements déjà publiés sur le kiosque du Boulevard Sainte-Beuve de Boulogne-sur-Mer.
La digue de Boulogne-sur-mer, sur laquelle est édifié le Kiosque à musique en 1885, est baptisée boulevard Sainte-Beuve de par une délibation du Conseil municipal du 29 septembre 1871. Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) était un écrivain et critique boulonnais.

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publié par JeanMarc Mar 3 Mar 2015 13:25

L'hiver n'est pas propice à la musique sur la digue, ce n'est qu'à la belle saison que les concerts reprennent.
1922 — Fanfare des Combattants — Les concerts publics organisés par la ville de Boulogne reprendront le 16 juin courant. Ils auront lieu à 21 heures le mercredi et le vendredi de chaque semaine, du 16 juin au 12 juillet au Jardin des Tintelleries et du 19 juillet au 15 septembre sur la Digue Ste-Beuve.
L'exécution de ces concerts a été confiée à notre Fanfare et à l'Harmonie du Commerce.
Sous l'habile direction de son chef M. Focheux et grâce aux éléments nouveaux déjà connus qui vont se joindre à nous, nous comptons que notre Fanfare, aura tout le succès désiré.


Boulogne sur mer - Inauguration du Monument San Martin 1909, face au Kiosque Boulevard Sainte-Beuve (clichés agence Rol)
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Formations actives à Boulogne en 1909 :
Musique municipale, direction Ed. Sergeant, sous-chef Ch. Godebert.
Harmonie des Sapeurs-Pompiers, direction C. Briez et Alphonse Lemercier, 36 exécutants ;
Harmonie du Commerce, directeur Baudel, 36 exécutants ;
Société des Amateurs Ocariens et Mandolinistes, président Hautin, direction Cannas, 50 exécutants.


Quelques jurisprudences littorales
Caboche obtient gain de cause contre la Ville de Boulogne...
En 1828, le maire de Boulogne-sur-Mer confère par un arrêté à un sieur Versial, en récompense de grands sacrifices faits par lui, le droit exclusif de conduire les baigneurs dans la partie de la plage la plus avantageuse pour son établissement ; un sieur Caboche vient lui faire concurrence ; il est condamné par le Tribunal de simple police pour contravention à l'arrêté municipal. Sur le pourvoi, la Cour de cassation se prononce contre le maire, qui a porté, dit-elle, une grave atteinte à 1a liberté de l'industrie. (Cassation 18 septembre 1828, Cour impériale de Caen)

Et Boulogne-sur-mer, cabocharde, perd l'exclusivité sur la gestion de sa plage...
En 1861, le maire de Boulogne se fait concéder par l'État, à titre de bail, une portion de la plage de plus de 1.200 mètres, avec la stipulation que cette location a pour objet unique le droit, à l'exclusion de toute concurrence, de faire conduire les baigneurs en nombre quelconque ; et, armé de ce titre, il fait fermer l'établissement de bains qui fonctionnait alors. Sur le pourvoi devant le Conseil d'État, M. le Ministre des finances répondait par l'article 41 de la loi du 16 septembre 1807, aux termes duquel le gouvernement peut concéder les lais et relais de la mer. Mais le Conseil d'État, ramenant la question à sa position véritable, déclare qu'il s'agit des rivages de la mer, que ces rivages font partie du domaine public, et en conséquence il annule l'acte de concession. (Arrêt Conseil d'Etat du 30 avril 1863)
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Re: Kiosques à Musique

BOULOGNE-SUR-MER - Le Jardin des Tintelleries - Le Kiosque à musique
(PAS DE CALAIS)
Pourquoi Tintelleries ? Un manuscrit de 1650 en atteste l'origine par la présence de teintureries en ce lieu.
Si Tivoli-Tintelleries est devenu aujourd'hui ce qu'on appelle pudiquement un quartier sensible, il semble qu'au XIXè siècle, l'ambiance y était toute autre. Ainsi, en 1846, on voit qu'à Tivoli, situé à l'extrémité des Tintelleries, se trouve un jardin où
« la classe ouvrière et maritime se réunit tous les dimanches et les jours de fêtes pour y danser. En été, ont lieu presque chaque semaine, les fêtes dites des corps de métiers. Les ouvriers vont, en général, musique en tête, le matin à l'église, et le soir à un bal donné à Tivoli ou à la salle des concerts, rue Siblequin. C'est dans cette salle qu'ont lieu, tous les dimanches, les bals d'hiver. »
La même année, les Tintelleries sont décrites comme formant « un des jolis quartiers de Boulogne. De grandes améliorations y ont été apportées depuis peu : on y a bâti de tous côtés de jolies maisons, et l'enceinte des Tintelleries est plantée d'arbres. Plus bas se trouve le canal qui, depuis qu'il est voûté, a rendu cette partie de la ville aussi propre et aussi élégante que les autres. »
Le Jardin des Tintelleries est donc installé dès les années 1850, et la Société de Bienfaisance s'occupe perpétuellement d'y organiser de grands bals et fêtes, des feux d'artifices... Ainsi le 27 juin 1857 un bal de plus de mille personnes s'y déroule, l'orchestre est dirigé par M. Clément qui fait exécuter « les danses les plus nouvelles » ; le Quadrille des Lanciers a fait merveille. Le 4 juillet, c'est aux enfants d'avoir droit à leur fête aux Tintelleries. Et on remet ça le 24 août 1857 (1). Tant et si bien qu'au vu du succès remporté par ces manifestations, la Société de Bienfaisance prend à bail le jardin des Tintelleries en date du 27 avril 1876, afin d'y organiser ce dont elle a envie.
Le Kiosque à musique date des années 1880.
En 1883, c'est une toute autre activité qui anime le Jardin des Tintelleries : François Lhoste (1859-1887), aéronaute, s'élance une nouvelle fois en ballon et tente la traversée de la Manche. Parti le dimanche 9 septembre 1883 à 5 heures de l'après-midi, il arrive à Hent, près de Folkestone à 10 heures et demie du soir.
voir ici, Petits plus Kiosques sur François Lhoste.
En juillet 1895, un comité se forme à Boulogne ayant pour but d'ériger un monument à François Lhoste dans le Jardin des Tintelleries. Une somme de 7.000 francs est souscrite à cet effet et il est fait appel aux sculpteurs boulonnais pour mettre en oeuvre ce dessein. En 1896, la sculpture en bronze est en place, oeuvre d'Albert Thomas.
En 1942, la sculpture part pour la fonte et en 1943-1944, sous le déluge des bombes alliées, le Jardin des Tintelleries et son Kiosque à musique sont anéantis. Un nouveau jardin a été créé, seul l'ancien portail d'entrée a survécu.
Kiosque détruit.

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publié par JeanMarc Mer 4 Mar 2015 15:30

Boulogne, 20 septembre 1908. La musique du 1er génie de Versailles, revenant de l'exposition de Londres, où elle obtint un immense succès, est arrivée aujourd'hui à deux heures cet après-midi à la gare maritime de Boulogne, par le paquebot Folkestone. La municipalité boulognaise ayant manifesté le désir d'entendre cette phalange artistique, le général Picquart a envoyé hier l'autorisation.Un grand concert a donc été donné cet après-midi au Jardin des Tintelleries au profit du comité des orphelins. Les musiciens se firent applaudir par une foule nombreuse dans un programme choisi où figuraient les deux grandes oeuvres avec lesquelles la musique du 1er génie se classa honorablement au concours de Caen. La musique du 1er génie rentrera demain à Versailles. (21/9/1908 l'Aurore)

Programme du Concert donné le 21 juin 1922 au Jardin des Tintelleries. — Fanfare des Combattants.
Après l'Etape, pas redoublé de Gaudefroy. — Jeanne d'Arc, ouverture de Bajus. — Le Muessin, fantaisie de G. Allier. — Le Jour et la Nuit, opéra comique de Lecocq et Blément. — Marche des hommes sans peur, pas redoublé de F. Koulain.


Boulogne-sur-Mer - Entrée du jardin des Tintelleries - Monument Lhoste devant la gare des Tintelleries
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Noter l'approximation du nom de l'aviateur : Laosse pour Lhoste ; à contrario la date du 9 septembre 1883 est exacte, quelques articles de journaux contemporains reproduisant d'autres dates erronées.

(1) Annonce fête du 24 août 1857 — Société de Bienfaisance.
Le Lundi 24 Août 1857, à six heures du soir, dans le grand Jardin des Tintelleries, avec illuminations a giorno, et grand Feu d'Artifice. La fête se terminera à une heure du matin.
Prix d'entrée : 1 fr. par personne.
N. B. — En cas de mauvais temps, la fête sera remise au lendemain Mardi.


Compte rendu de la fête du 24 août 1857.
La Société de Bienfaisance a donné lundi dernier un grand bal de nuit dans les Tintelleries, où plus de 1.200 personnesy assistèrent : les unes venues pour admirer la brillante illumination pyrotechnique ; les autres pour voir le tirage de la tombola qui eut lieu pendant la journée ; d'autres, enfin, plus nombreux que les précédents, pour danser autour d'un orchestre composé de musiciens choisis, sous la direction de M. Clément. —Le lot de l'Empereur, qui se composait d'une timbale et d'une cuillère en vermeil, fut gagné, dit-on, par une dame anglaise demeurant rue de la Tour-Notre-Dame. Comme il reste encore beaucoup de lots à réclamer, tous ceux qui ont des billets gagnants, sont priés de se présenter à une des salles du passage d'Herlen, où les lots restants sont encore exposés. — Il est regrettable que la Société ne délivre pas de cartes de sortie, car cela amène beaucoup d'inconvénients parmi ceux qui assistent généralement aux fêtes : nous connaissons du reste bien des personnes qui s'abstiennent d'y venir à cause de ce qu'on n'en délivre point. C'est un grand service à accorder et de la plus grande urgence.
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Re: Kiosques à Musique

BOULOGNE-SUR-MER - Les jardins du Casino
(PAS DE CALAIS)
Un premier Casino est construit à Boulogne-sur-Mer en 1824-1825. Inauguré le 29 mai 1835, il est racheté en 1858 par la commune. Celle-ci charge alors l'architecte boulonnais Albert Debayser (1804-1886) de concevoir un nouvel édifice ; en 1861, l'ancien bâtiment est supprimé et un nouveau Casino voit le jour le 29 juin 1863. Son coût dépasse le million de francs. La grande nouveauté, c'est la piscine découverte, la première en France. Les jardins sont conçus par l'ingénieur Henri Duvinage.
Peu avant 1875, le Kiosque à musique est déjà en bonne place dans ces jardins.
En 1884, le Casino va subir un vrai coup de fouet avec la prise en main par un nouveau fermier : Hilarion Hirschler. Le 4 juillet et pour trois jours, il va convier tout le gratin pour de grandes fêtes d'inauguration, en cela aidé par les journalistes, eux-mêmes de la fête. Hirschler, au passé sulfureux mais non connu par les médias, après un petit séjour derrière les barreaux, s'est fait la main au Casino d'Aulus-les-Bains pendant quatre ans. Il n'a pas fini de faire parler de lui, mais il faut lui reconnaître son indéniable talent d'organisateur artistique, son sens inné pour les festivités et son savoir-faire pour drainer les foules.
Le Théâtre est inauguré le 1er juillet 1887. Hirschler va développer le Casino et accroître sa nototorité jusqu'à son départ forcé en 1891...
voir Ici PETIT PLUS sur Hilarion Hirschler.
Le Casino de Boulogne-sur-Mer va continuer sur sa lancée, allant de succès en succès, les représentations théâtrales et concerts attirant toujours une belle clientèle, les bals, fêtes et attractions diverses se succédant à un rythme effréné jusqu'en 1914. Le port de Boulogne connaît un accroissement de fréquentation exponentiel entraînant un afflux de touristes au Casino et sur la Plage : le nombre de voyageurs passe de 110.000 par an en 1890 à 512.000 en 1913. Durant les 4 années de conflit, le Casino est réquisitionné pour soigner les blessés évacués du front.
A la sortie de la guerre, l'affluence reste très conséquente. Un incendie le 22 août 1937 va mettre fin au faste du Casino de Boulogne, les bombardements alliés de 1943-1944 anéantissant tout espoir de reconstruction. Un nouvel édifice tout de béton reconstruit en 1960 n'aura qu'une brève existence puisqu'il sera remplacé en 1987 par le Centre national de la mer Nausicaa.
Kiosque détruit.


voir ici, Centre national de la mer Nausicaa en lieu et place du Casino de Boulogne sur Mer, aujourd'hui.
voir ici, Le Casino et le bassin Loubet.

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publié par JeanMarc Jeu 5 Mar 2015 17:42

Le Guide Brunet de 1875 ne tarit pas d'éloges sur le Casino de Boulogne-sur-Mer et nous en donne une description très précise.
Musique au Kiosque.
En face du Casino, à l'entrée des jardins, s'élève un kiosque, disposé pour les concerts en plein vent que donne une excellente musique, les lundis, les mercredis et les vendredis, de 8 h. à 9 h. du soir. Ces concerts, à l'instar de ceux de Musard, sont fort suivis ; on y vient goûter, à la douce fraîcheur de l'air de la mer, et le charme de la musique et le plaisir de la promenade dans les allées sinueuses des jardins. — Prix d'entrée, 20 centimes, chaise comprise, pour les non-abonnés.
Pour jouir de la faculté de se promener dans les jardins, les non-abonnés paient 20 centimes, mais le dimanche, de midi à 6 heures, l'entrée est gratuite.

Bals et Soirées dansantes.
Tous les vendredis a lieu un grand bal paré avec l'orchestre complet de l'Etablissement ; on n'y est admis qu'en toilette de bal. — Les lundis, soirée dansante ; —les mercredis, bal d'enfants, suivi d'une soirée dansante ; — les autres jours sont destinés aux petits bals au quatuor.
Un professeur de danse est attaché à l'Etablissement.

Matinées musicales, Concerts.
Tous les jours, pendant la saison, de 4 à 5 heures de l'après-midi, un orchestre choisi exécute, dans la salle des fêtes, les œuvres des meilleurs compositeurs. Ces concerts, où viennent lutter de goût et d'élégance les toilettes de nos belles visiteuses, jouissent d'une grande vogue. Il se donne aussi au Casino plusieurs grands concerts, Boulogne étant la ville privilégiée des célébrités artistiques.
Enfin, des fêtes et des soirées amusantes s'y succèdent sous mille formes différentes.


Affiche publicitaire Casino Boulogne sur Mer, son jardin et son Kiosque à musique
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Boulogne-sur-Mer - Le Casino
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publié par Carpostale Ven 29 Juil 2011 18:30

Les Salons.

Au rez de chaussée, la Grande Salle des Fêtes, 28 mètres de long sur 13 mètres de large, peut recevoir jusqu'à 1.100 personnes.
Les autres salons comprennent : — petite salle de bal — salon de travail et de conversation pour les dames —salon de jeu et salon-cercle — salon de musique — salon de danse — salon de lecture auquel est attenante une galerie couverte donnant sur la mer — grande salle de billards — salle de petits billards et de toupies hollandaises- fumoir, buffet, etc.
Derrière l'édifice, en face de la plage, s'étendent deux larges pelouses destinées au jeu de croquet ; à côté sont installés un gymnase et un tir aux armes de salons.

Accès aux salons.
L'abonnement aux salons comprend : l'entrée libre du jardin, de la terrasse, des salons, l'admission aux séances musicales, aux bals, soirées dansantes, dramatiques et amusantes ; six fois par an, des fêtes et concerts extraordinaires ne sont pas inclus dans l'abonnement qui donne droit à une réduction de prix sur ceux-ci.
Les enfants au-dessous de sept ans entrent gratuitement avec leurs parents. De sept à douze ans, ils paient un demi-abonnement.
Les domestiques qui accompagnent leurs maîtres ou les enfants de leurs maîtres, sont admis gratuitement, mais ils doivent rester dans le vestibule, pendant les concerts et les bals.
Les non-abonnés peuvent se procurer, au bureau, des billets d'entrée aux salons ou aux matinées musicales, concerts, bals, etc., moyennant le prix fixé par le programme du jour.

Bains à la plage avec voiture.
A quelques pas de la terrasse stationnent environ 160 voitures-baignoires qui conduisent les baigneurs jusqu'au milieu du flot, où elles attendent que le bain soit pris.
École de natation — Piscine.
Creusés à l'extrémité de la terrasse, les bassins sont divisés en deux parties distinctes, l'une pour les hommes, l'autre pour les femmes. Elles sont séparées entre elles par un mur de 1 m. 60 c. au-dessus du niveau de l'eau, et mesurent chacune 55 m. de longueur sur 13 de largeur. 80 cabines de bains sont disposées sur le pourtour.
Les guides-baigneurs, hommes ou femmes, se paient séparément.
Le tarif des bains reste affiché dans les bureaux. Toute personne prenant un abonnement de 12 bains a droit à une carte d'entrée gratuite dans les jardins du Casino, et aux concerts du soir, au kiosque.

Bains et Douches, Hydrothérapie.
Au niveau de la terrasse, en regard de la mer, et au centre de la façade se trouve l'entrée principale des bains chauds : 16 cabinets particuliers y sont disposés. Au sous-sol un service complet d'hydrothérapie est disponible.

Affiches publicitaire Casino de Boulogne-sur-Mer 1890 et 1895
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Insertion publicitaire du 15 juin 1889 Figaro littéraire (extrait) :
Café-Restaurant de 1er ordre : Déjeuner : 4 Francs (vins non compris) — Dîner : 8 Francs
Exposition de Tableaux & Objets d'Art.
Fêtes de Jour et de Nuit : A l'extérieur et dans les vastes Jardins du Casino éclairés par l'électricité.
Cercle privé — Jeux de salon et de jardin — Lawn-Tennis — Crokett — Salons de lecture et de correspondance — Bibliothèque — Salle de billard — Salle d'escrime — Tir au pistolet et à la carabine — Ecole de danse — Fêtes nautiques, aérostatiques — Tir aux pigeons — Régates — Courses de chevaux, etc., etc.


BOULOGNE-SUR-MER - La ville vue du Casino
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publié par JeanMarc Ven 6 Mar 2015 10:51

Quelques nouvelles éparses du Casino de Boulogne-sur-Mer :

2 mars 1886 — Les journaux de Boulogne-sur-Mer rendent compte d'un procès qui vient d'être jugé par le tribunal de commerce de cette ville et qui intéresse les administrations théâtrales de toutes les villes d'eaux. Le fermier du Casino de Boulogne a organisé, pendant l'hiver, des concerts quotidiens pour lesquels il fait appel à des artistes de Paris. Le directeur du théâtre municipal a attaqué devant le tribunal de commerce le fermier du Casino comme lui faisant une concurrence illicite et a demandé aux juges consulaires de lui faire allouer une Indemnité comme étant lésé dans son exploitation par ledit fermier. Le tribunal, après avoir entendu les avocats des deux parties, a débouté le directeur du théâtre de sa demande et l'a condamné aux dépens.

10 juillet 1888 — M. Jules Massenet est arrivé à Boulogne, où il préside les grands concours organisés par M. Hirschler. Les plus importantes sociétés d'orphéon, de musique d'harmonie et de fanfares prennent part à ces concours, qui se terminent mardi par un festival composé spécialement d'oeuvres de l'auteur d'Hérodiade et dirigé par lui.

11 août 1888 — Le casino compte un orchestre de soixante musiciens, qui donne deux concerts par jour.
Les montagnes russes, le divertissement select par excellence, y font florès.


26 juillet 1890 — Le temps ici est merveilleux, aussi la plage et le casino commencent-ils à prendre la physionomie de nos plus beaux jours. Aujourd'hui, nous avons pu apercevoir, sur la plage ou au casino, le duc et la duchesse de Castro, autrement dit l'ex-roi et la reine de Naples, qui sont descendus au pavillon impérial avec leur suite : la baronne Sipière, accompagnée de sa jeune et charmante fille; M. E. de Krébel, chambellan de S. M. l'empereur de Russie, avec sa femme et ses deux adorables filles ; la belle Mme Wentworth et le capitaine Wentworth; le baron del Pilar; le baron de Blondel; lady Whit; le comte de Lespinasse; Mme et M. de Soveral; Job le dessinateur ; MM. 0. d'Agremont; le vicomte de Romanet; la baronne de France; M. de Bemont; le comte de Tyszkiewicz ; la baronne de Bordey; la comtesse de Guillébon; la princesse Prosorofsky; M. le comte de La Tour en Voivre.

18 juin 1905 — Boulogne-sur-Mer — La réouverture du Casino à l'occasion des fêtes de la Pentecôte est un événement toujours impatiemment attendu par les innombrables habitués de cette plage brillante entre toutes.
L'aimable directeur, M. Dussol, avait préparé pour samedi, dimanche et lundi un programme d'attractions de tout premier ordre qui est le prélude de celui élaboré pour la saison d'été et qui a obtenu le plus franc succès.
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Re: Kiosques à Musique

BOULOGNE-SUR-SEINE - Jardin de la Mairie - Kiosque à musique
(HAUTS DE SEINE)
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'édifice visible sur cette carte derrière le kiosque à musique n'est pas l'Hôtel de Ville. Il s'agit des Ecoles de Boulogne, situées rue de la Mairie. Le Conseil municipal décide en date du 18 septembre 1881, de construire un nouveau groupe scolaire sur une partie du parc de la Mairie qu'elle vient d'acquérir. Sur des plans de l'architecte-voyer de Boulogne M. Billoret, l'Ecole est achevée fin 1885, pour un coût total de 580.467 fr. La dépense est payée au moyen d'un emprunt à la Caisse des écoles, de fonds réservés provenant d'une imposition extraordinaire et d'une subvention du Département. Aujourd'hui, situé 28 rue de l'Ancienne Mairie, c'est le collège Bartholdi qui occupe ce bâtiment.
Camus, négociant parisien, était propriétaire du terrain correspondant au Jardin jusqu'en 1815. Lui ou son successeur ont édifié la maison qui sera la Mairie de 1880 à 1934. En 1835, et jusqu'en 1866, le comte de Guaïta y réside et agrandit le parc. La commune acquiert l'ensemble en 1880 auprès de Lepetit, pour un montant de 300.000 francs.
Le Kiosque octogonal est construit avant 1904.
La Mairie a été supprimée en 1934. La nouvelle mairie, de béton, a été construite sur un autre site.
Le 3 mars 1942, l'aviation anglaise a fait un massacre à Boulogne : la cible visée, les usines Renault, étant pratiquement épargnée, 620 personnes ont payé de leur vie l'inconséquence de la R.A.F. et 1500 autres ont été blessées. L'Hôpital, la manufacture de Sèvres et nombre d'habitations ont été touchées.
Le Jardin a été nommé Square Léon Blum.
Kiosque supprimé.


voir ici, Square Léon Blum sans le kiosque, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Lun 9 Mar 2015 09:16

Et dire qu'on a qualifié de Monument Historique le bloc de béton innommable construit en remplacement de l'ancienne mairie ci-dessus, démolie pour la circonstance (probablement pour ne pas laisser de traces !) voir ici, Mairie actuelle.

Boulogne-sur-Seine - La Mairie
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publié par Sartoris Mar 11 Fév 2014 23:00

Un Kiosque contemporain a été édifié en 1993 dans le Jardin Farman, Mail du Maréchal Juin.
voir ici, le nouveau Kiosque à Boulogne, Jardin Farman.

En 1911 des Concerts militaires ont lieu à Boulogne (mairie), le premier samedi de chaque mois, de 8 h 1/2. à 9 h. 1/2 du soir.

30 mai 1923 Concert de 21 à 22 heures
Boulogne-sur-Seine (Square de la Mairie). — Harmonie l'Union (M. F. Derrendinger).
— Chantecler, marche (G. Allier) ; les Noces de Jeannette, ouverture (V. Massé) ; Scènes bohémiennes (G. Bizet) ; Cavalleria rusticana, fantaisie (Mascagni) ; Danse des plébéiens, saltarelle (H. Maquet).

14 juin 1930 Concert à 21 heures
Boulogne (Square de la Mairie). — Les Menestrels (M. J. Lacroix).
— Ballet égyptien. 4 parties (Luigini) ; — 1a Favorite, grande fantaisie (Donizetti), Cavatine (ô, mon Fernand !), chantée par Mme Pottemain ; — l'Angélus de la mer (Goublier), chanté par M. Roussel ; — Sérénade (Schubert), chantée par Mme Pottemain ; —Rigoletto, grande fantaisie (Verdi), duo du 3e acte chanté par Mme Pottemain (Gilda), M. Roussel (Rigoletto)


BOULOGNE-SUR-SEINE - Le Kiosque et les Jardins de la Mairie
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publié par bojojo76 Dim 26 Oct 2014 18:02

Sociétés musicales actives en 1909 à Boulogne-sur-Seine :
Orphéon de Boulogne-sur-Seine, fondé en 1859, président Paul Patry, direction H. Perret, 54 exécutants ;
Fanfare boulonnaise, président David, directeur Lattnay, 5 exécutants ;
L'Echo (Société de trompes de chasse), direction L. Simon, 7 exécutants ;
Le Rallye Boulonnais (société de trompes de chasse), direction Germent ;
L'Avant-Garde (société de trompettes), direction Rudinger, 35 exécutants ;
Choral de Boulogne-sur-Seine, fondé en 1896, président Lesport, direction Barellier, 35 exécutants ;
Choral de Boulogne-Billancourt, président Vacherot, 25 exécutants ;
Les Pupilles de Billancourt (harmonie), directon Defontenay, 47 exécutants.
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Re: Kiosques à Musique

BOURBON-LANCY - Kiosque à musique dans le Parc
(SAÔNE ET LOIRE)
Un décret du 28 juin 1914 érige Bourbon-Lancy en station hydrominérale. Jusqu'à cette date, même si les touristes y venaient nombreux pour ses eaux, le terme de cure aurait dû être prohibé. Et pourtant les Thermes ne datent pas d'hier : les eaux thermales étaient exploitées par les Gaulois et les Romains. Au milieu du XIXè siècle, le thermalisme redevient en vogue, et on édifie l'établissement thermal, un bassin et, en 1845 une piscine couverte dans le Parc thermal.
En 1880, la société concessionnaire des Thermes fait construire le Grand Hôtel, toujours au sein du Parc Thermal. Un Kiosque à musique est édifié dans la Cour d'Honneur de celui-ci.
Un kiosque buvette est situé près des bassins des Thermes ; et enfin un second Kiosque à musique, de type rustique, est construit dans le Parc vers 1900 et en tout les cas avant 1910.
Toujours dans le Parc, un law-tennis va être installé, puis un golf miniature. En 1912, la piscine a été transformée en usine d'embouteillage.
Tous les kiosques ont été supprimés.

voir ici, Parc Thermal de Bourbon-Lancy, sans kiosque, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Mar 10 Mar 2015 09:32

1835 — Rapport Académie de médecine sur les villes d'eau. — On emploie à Bourbon-Lancy, tout comme à Bourbon-l'Archambault, des ventouses scarifiées ; le vide se fait à l'aide d'une corne de taureau percé à son extrémité, en aspirant fortement l'air avec la bouche pour produire le vide ; le vide opéré, le trou se trouve bouché par un morceau de cire préalablement introduit dans la bouche, puis poussé par la langue et fixé avec les dents. C'est une femme qui les y pratique avec adresse. Cette opération paraît être un reste de chirurgie romaine, demeurée à ces thermes par tradition.

La Nouvelle Revue d'octobre 1893 rapporte, mais avec une pointe de scepticisme, que la vertu principale des eaux de Bourbon-Lancy était de combattre la stérilité et de féconder les femmes bréhaignes. Catherine de Médicis, en 1342, en aurait, paraît-il, éprouvé les heureux effets, et en 1580 Henri III y conduisait Louise de Lorraine dans le même but et sur les conseils du comte de Fiesque, qui y avait obtenu un héritier après vingt-quatre années d'un mariage infructueux...

De nombreux personnages historiques ont fréquenté les Thermes de Bourbon-Lancy : Richelieu, Henriette de France, reine d'Angleterre, Fouquet, Mme de Montespan qui y débarqua en 1676 avec un train de quarante-cinq personnes, Jacques II, Mme de Sévigné qui en faisait cet éloge « ces eaux sont douces et gracieuses et fondantes ; on les rend de tous les côtés »

Bourbon-Lancy - Cour d'Honneur du Grand-Hôtel — Place de la République - Kiosque à musique
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La Société philharmonique (fanfare), fondée en 1867 est la seule formation musicale répertoriée à Bourbon-Lancy en 1909. Elle est présidée par Sarrieu, dirigée par Pommier, et compte 38 musiciens. En 1869, un Kiosque temporaire est monté pour elle, sur la Place de la République de Bourbon-Lancy. La Philharmonique est toujours active à ce jour.

Société Philharmonique de Bourbon-Lancy en 2012
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Re: Kiosques à Musique

BOURBON-L'ARCHAMBAULT - Kiosque de l'Orchestre du Casino
(ALLIER)
Il s'agit bien du Kiosque à musique du Casino, mais c'est l'Etablissement Thermal qui est photographié derrière. Le Casino, non visible sur cette carte, se situe à gauche du Kiosque, tous deux alignés le long de l'Allée de Montespan.
Le Kiosque est édifié en 1889.
L'activité thermale bourbonnaise se développe à partir du XVIIè siècle, un premier établissement thermal très rudimentaire étant construit par Gaston d'Orléans (1608-1660), curiste assidu. L'établissement compte alors quarante baignoires, des douches variées, des salles d'étuves et plusieurs réservoirs réfrigérants . De nombreux personnages illustres, liés à la Cour, vont prendre le chemin de Bourbon : Mme de Sévigné, Nicolas Boileau (1), Jean Racine... Après la Révolution, Talleyrand va fréquenter très régulièrement les Thermes et sa présence entraînera un afflux d'autres curistes. Les biens des Capucins de Bourbon sont vendus, le couvent en 1790 et les terres en 1824. C'est sur celles-ci qu'un Parc est aménagé et qu'un Casino est édifié en 1830.
En 1880, la situation de la station thermale devenue inquiétante par son état, sur proposition du Conseil général de l'Allier, la Chambre des députés adopte une loi aux fins de financer la reconstruction totale du site : nouvel établissement thermal au centre sur les Allées Montespan, bassins de réfrigération (l'eau de Bourbon est à 51° 52°C), construction d'un Casino. Le budget adopté est de 860.000 fr. Charles Le Coeur (1830-1906) est l'architecte de cette reconstruction. L'Etablissement Thermal est construit de 1881 à 1885, le nouveau Casino en 1889, le Parc Thermal en 1889-1890.
Le 1er mai 1887 la concession de l'établissement thermal est donnée au Docteur Philippe Noir pour une période de 20 ans avec diverses charges et conditions. (2)
Le 12 mars 1906, avec effet au 1er janvier 1906, la concession passe au mains du Docteur Léon Martin, également pour une durée de 20 ans. (3)
L’établissement thermal est inscrit aux Monuments Historiques par arrêté du 24 septembre 1987.
Kiosque supprimé, remplacé de temps à autre par un Kiosque démontable...


voir Ici, Etablissement Thermal de Bourbon-l'Archambault, sans kiosque, aujourd'hui.
Kiosque démontable monté au même endroit, devant l'Etablissement Thermal le 18 septembre 2014.

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publié par JeanMarc Mer 11 Mar 2015 10:03

La Lyre Bourbonnaisse est créée le 1er janvier 1882 sur les fondements de l'ancienne Fanfare de Bourbon-l'Archambault. Elle est toujours active à ce jour.

8 avril 1907 — Le concours qui doit avoir lieu à Bourbon l'Archambault le dimanche 30 juin est organisé par la Lyre Bourbonnaise, sous les auspices de la municipalité et la présidence d'honneur de M. le préfet de l'Allier.
Il est ouvert aux orphéons, harmonies, fanfares, trompes de chasse et trompettes, et comprendra seulement deux épreuve : lecture à vue, obligatoire pour toutes les Sociétés, et concours d'exécution.
Les récompenses consisteront en couronnes, palmes ou médailles. Pour tous renseignements, s'adresser à M. Ernest Garnier, secrétaire général, à Bourbon-l'Archambault (Ailier).


Bourbon-l'Archambault - Les Jardins et le Casino (Kiosque) — Etablissement Thermal
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Le Casino a fonctionné jusqu'en 1968, date à laquelle il a fermé, faute de recettes. En 1991, après travaux, il a rouvert ses portes non pas en tant que casino, mais pour des concerts, expositions et soirées dansantes. En 1998, le Casino réapparaît adossé à un restaurant et un cinéma. Victime de son succès, et par manque de place il déménage en 2007 dans un "château-fort" flambant neuf à l'entrée de la ville, l'ancien Casino est transformé en Musée, Médiathèque et Espace culturel.

(1) Quelques truculents passages d'une lettre de Boileau à Racine envoyée des Bains de Bourbon-l'Archambault le 21 juillet 1687 :
« J'ai été purgé, saigné ; il ne manque plus aucune des formalités prétendues nécessaires pour prendre les eaux. La médecine que j'ai prise aujourd'hui m'a fait, à ce qu'on dit, tous les biens du monde, car elle m'a fait tomber quatre ou cinq fois en faiblesse, et m'a mis en état qu'à peine je me puis soutenir. C'est demain que je dois commencer le grand œuvre, je veux dire que demain je dois commencer à prendre les eaux. »
et dans une autre de ses missives il explique :
« je prends tous les les matins douze verrées d'eau, plus pénibles encore à rendre qu'à avaler, lesquelles m'ont tout fait sortir du corps, sauf la maladie pour laquelle je devais les prendre. » (...)
« Je n'ai plus d'appétit, je traîne les jambes plutôt que je ne marche ; mais je n'oserois dormir, bien que je sois toujours accablé de sommeil. Pourvu que je ne m'endorme point, on me laisse toute liberté de lire et même de composer. Je suis tout étourdi par l'effet des eaux, sans qu'il me soit permis de sommeiller un moment. » (...)
« On m'avoit promis qu'à peine j'aurois goûté des eaux, je me trouverois tout renouvelé, et avec plus de force et de vigueur qu'à l'âge de vingt ans. »

Le 13 août 1687, toujours du même Boileau à Racine qui lui a proposé de le rejoindre :
« L'offre que vous me faites de venir à Bourbon est tout à fait héroïque et obligeante ; mais il n'est pas nécessaire que vous veniez vous enterrer inutilement dans le plus vilain lieu du monde, et le chagrin que vous auriez infailliblement de vous y voir ne ferait qu'augmenter celui que j'ai d'y être. »

Bourbon-l'Archambault - Affiches publicitaires
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(2) Concession de l'Etablissement Thermal au Docteur Philippe Noir.
Le 1er mai 1887, la concession est accordée au Docteur Noir, conseiller général de l'Allier, demeurant à Chantelle-le-Château, gérant de la société Noir et Compagnie. Le 20 avril 1888, compte tenu des travaux de construction en cours, un avenant au bail, appelé "soumission", est signé :
— Je soussigné, Philippe Noir, m'engage, à faire exécuter dans le cours de ma ferme, soit à l'établissement thermal et à ses dépendances, soit aux sources de Saint-Pardoux et la Trollière, les travaux suivants :
Construction d'un casino à la place de celui existant actuellement et dont les plans ont été déposés ;
Aménagement de nouvelles douches pouvant servir au traitement hydrothérapique;
Amélioration de la tuyauterie;
Achèvement du parc (nivellement, clôture, éclairage, plantations) ;
Aménagement des sources de Saint-Pardoux et de la Trollière.
Le total de ces travaux, dont quelques-uns sont déjà en cours d'exécution, devra atteindre le chiffre de cent vingt mille francs et ne pourra lui être inférieur, mais sans que la compagnie concessionnaire puisse être astreinte à dépenser pour cet objet une somme supérieure.
Les plans et devis seront présentés par la compagnie concessionnaire sous le contrôle de l'Etat.
De plus, le prix de la ferme sera porté, à partir du 1er janvier 1896, de cinq mille à huit mille francs, payables en deux termes comme pour la concession primitive.
En échange, le bail actuel sera prorogé de quinze années à compter du 1er janvier 1896, c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre 1910.
Les travaux ci-dessus enlevant à l'Etat une charge considérable, le soussigné, espère que la plus grande hâte sera apportée a l'achèvement de la pose des faïences artistiques de Parvillée, qui sont prêtes à être livrées et dont il ne reste à poser qu'une faible partie.

Voir Ici, une des nombreuses céramiques de Léon Parvillée (1830-1885) ayant oeuvré à la décoration de l'établissement thermal de Bourbon l'Archambault.

Et le 19 juillet 1888, on exige une nouvelle "soumission" du Docteur Noir ; lui même demande une prorogation de 15 ans du bail, soit jusqu'au 31 décembre 1910, en contrepartie il s'engage, avec sa société, à payer en sus du prix qu'il paie actuellement, pour une somme de cent cinquante mille francs de travaux ou d'améliorations.
Ces travaux seront répartis de la manière suivante :
1° Un casino avec ses dépendances, sur l'emplacement de l'ancien, pour une somme de 80.000 frs
Son ameublement et sa décoration pour une somme de 20.000 frs qui seront dépensés dans les délais de quatre années, partant du 1er janvier 1889.
2° Achèvement du parc, des murs de clôture, terrassements et plantations d'arbres, pour une somme de 20.000 frs
3° Amélioration de la tuyauterie, Kiosque dans le parc, pour une somme 10.000 frs (*)
4° Achèvement des installations que l'Etat n'avait pas achevées (salles de vapeur et douches d'hydrothérapie),
pour une somme de 5.000 frs
5° Arrangement des sources de Saint-Pardoux et de la Trollière, pour une somme de 10.000 frs
6° Imprévus, pour une somme de 5.000 frs
Montant de la somme totale 150.000 frs
(*) Note : L'article 3° est déjà presque achevé.

(3) Concession de l'Etablissement Thermal au Docteur Léon Martin.
Le 12 mars 1906, c'est au Docteur Léon Martin, nouveau concessionnaire de passer aux soumissions :
Soumission du 30 mars 1905 :
Je soussigné, L. Martin, concessionnaire de l'établissement thermal de Bourbon-l'Archambaurt (Allier),
M'engage à faire exécuter à l'établissement thermal, au casino, dans le parc, ainsi qu'à la source de Saint-Pardoux, dans un délai de cinq années, qui courront à partir du 1er janvier 1906, les travaux ci-après :
1° A l'établissement thermal : Construction d'une deuxième canalisation d'eau froide pour bains et douches ; aménagement d'une buvette d'eau thermale ; installation de cinq appareils nouveaux (étuves) ; installation de deux douches d'Aix pour le massage sous l'eau. 20.000 frs.
2° Au casino : Aménagement de l'étage inférieur en un café, avec avant-corps vitré sur la grande allée ; construction d'un grand escalier aboutissant à une terrasse ; aménagement et ameublement d'un salon de dames ; aménagement de la salle des jeux ; réfection des cabinets d'aisance, etc. 39.000 frs.
3° Dans le parc : Construction d'un quatrième bassin réfrigérant ; réfection de l'escalier. : 6.900 frs.
Construction d'une buanderie avec séchoir 1.500 frs.
4° A la source de Saint-Pardoux : Captation nouvelle de la source de Saint-Pardoux, suivant les plans et devis approuvés par M. l'ingénieur des mines 6.600 frs.
Cession à l'Etat des terrains achetés par moi autour de la source, suivant acte notarié, pour la somme de 4.000 frs.
Construction, sur ces terrains, d'une maison d'habitation, d'un magasin, de hangars, etc., pour faciliter l'exploitation de la source. 29.000 frs.
Total. 107.000 frs.
Le total de ces travaux, dont quelques-uns sont déjà en cours d'exécution, ne pourra être inférieur au chiffre indiqué ci-dessus, mais sans que le concessionnaire puisse être astreint à dépenser, pour cet objet, une somme supérieure.
Les plans et devis de ces travaux seront présentés par le concessionnaire, sous le contrôle de l'Etat.
En outre, le prix de la ferme sera augmenté de 1.000 frs par an, à partir du 1er janvier 1911, et sera porté de 5.000 à 6.000 fr, payables en deux termes égaux, le 1er janvier et le 1er juillet de chaque année.
De plus, j'ai pris l'engagement écrit devant la municipalité de Bourbon, engagement que je renouvelle ici, de verser à la ville de Bourbon, pendant toute la durée du nouveau bail, c'est-à-dire à partir 1er janvier 1911, le 1er octobre de chaque année, une somme de 500 fr. qui devra spécialement être affectée à la salubrité et à l'hygiène de la ville.
Je m'engage aussi:
1° A continuer à mettre le parc de l'établissement thermal à la disposition de la ville de Bourbon, dans les conditions prévues au cahier des charges ;
2° A conserver aux habitants de Bourbon le privilège, dont ils Jouissent, de prendre des bais et des douches, en un mot de suivre tout traitement à prix réduit, de prendre de l'eau thermale à la fontaine publique, établie et entretenue à mes frais ;
3° En un mot, de me conformer à toutes les conditions du cahier des charges qui me régit actuellement.
En échange, le bail actuel sera prorogé de vingt années, à compter du 1er janvier 1911.

Soumission du 29 décembre 1905.
Je soussigné L. Martin, m'engage :
1° A exécuter à l'établissement thermal et au casino 20,000 fr. de travaux nouveaux en plus de ceux visés dans ma première soumission. La moitié de cette somme sera affectée à la création de cabines pour bains et douches dans les grandes piscines, l'autre moitié à l'aménagement du casino ;
2° A élever de 1.000 fr. à 1.500 fr. l'augmentation de ma redevance annuelle à l'Etat ;
3° A porter de 500 fr. à 1.000 fr., pendant les dix premières années, et à 1.500 fr., pendant les dix dernières, la subvention annuelle consentie à la ville de Bourbon-l'Archambault, à charge par la ville de consacrer cette somme spécialement à des travaux de salubrité profitables à la station, et, notamment, à l'assainissement complet de la Burge.
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Re: Kiosques à Musique

BOURBONNE-LES-BAINS - Parc du Casino
(HAUTE MARNE)
Après des siècles d'abandon, les Thermes romains de Bourbonne sont remis en activité en 1783, grâce à la construction d'un établissement thermal avec des cabines de bains particulières. En 1812, Napoléon Bonaparte fait acheter le domaine et ses sources par l'Etat auprès de Madame de Chartraire.
Le 17 juin 1868, une loi est promulguée autorisant la mise en concession de l'exploitation de l'établissement thermal civil de Bourbonne-les-Bains. A partir de 1876, de grands travaux de reconstruction des bâtiments et de la distribution des eaux sont engagés, les thermes étant totalement vétustes. En 1882, le budget cumulé qui a été consacré à ces travaux s'élève à 224.587 francs.
La construction d'un Casino, attenant à l'établissement thermal, situé à l'aile est de celui-ci, en retour sur le parc, avait été initialement budgetée pour 317.500 francs. Mais entre temps, de nouvelles décisions ministérielles sont intervenues, à savoir qu'en ce qui concerne tous les établissements thermaux, il ne convient pas à l'Etat de s'occuper de Casinos. Malgré des demandes réitérées de M. de Montrol auprès du conseil général de Haute-Marne en août 1882, puis en août 1883, le Ministère reste inflexible sur sa position.
Aussi, à la suite de ces disposition gouvernementales, on va, par le biais d'un fermage à prix réduit, obliger le concessionnaire de la station thermale à construire "à ses frais" un Casino. Le 16 août 1884, Ferdinand Lepaître remporte l'adjudication des établissements thermaux de Bourbonne-les-Bains pour une durée de 30 années à compter du 1er janvier 1885, à charge par lui d'y faire 300.000 francs de travaux dans un délai de deux ans :
"une partie de cette somme de trois cent mille francs sera employée à la construction d'un casino comprenant salle de spectacle, salon des fêtes, salle de concerts, salons de jeux, salons de lecture, salons de conversations, salle de billard..." Pendant les 15 premières années, sa redevance annuelle s'élève à cinq mille francs, les 15 années suivantes, dix mille francs.(1) Le 21 janvier, la construction du Casino est achevée, une annonce de mise en location sur soumission étant insérée dans les journaux pour prise d'effet le 10 février 1886.
En 1890, le Kiosque à musique est édifié dans le Parc. En 1891, Raymond Escande est le fermier du Casino, le directeur est M. Henri Fabrègues. Le Grand orchestre du Casino joue trois fois par jour au kiosque du parc :
1er Concert : de midi à 1 heure. — 2e concert de 4 h. 1/2 à 5 h. 1/2. — 3ème concert de 7 h. 1/2 à 8 h. 1/2.
Ce n'est que le 28 juin 1914 que Bourbonne-les-Bains a été érigée par décret en station hydrominérale.
A titre de comparaison, le nombre annuel de baigneurs en 1889 était de 1359, l'année 1931 en ayant accueilli 2240.
En 1977-1979, l'ensemble de la station a été totalement reconstruite.
Kiosque supprimé.


voir ici, Casino et son parc sans kiosque, aujourd'hui.
Seul vestige architectural des anciens Thermes de Bourbonne-les-Bains.

Image
publié par JeanMarc Jeu 12 Mar 2015 09:40

En 1898, le fermier Ferdinand Lepaître, qui a passé la main à un successeur, a maille à partir avec son bailleur l'Etat, en ce qui concerne les travaux qu'il devait exécuter à concurrence de 300.000 francs. Alors que Lepaître prétendait en août 1890, devant le Conseil général de la Haute Marne, avoir réalisé pour plus de 400.000 francs de travaux, le jour de son départ, il n'en justifie plus que pour 290.806 fr. 26. En outre le Conseil de préfecture n'en retient que 254.435 fr. 90. Ce qui, par conséquent obligerait Lepaître à reverser à l'Etat une somme de 45.564 fr. pour travaux non réalisés.
Après plusieurs années de procédure, un arrêt du Conseil d'Etat va donner en partie raison à Lepaître en intégrant une somme de 15.679 fr. 79 supplémentaire dans le décompte retenu par le conseil de préfecture : les travaux admis en sus concernent la construction du kiosque à musique, le chalet et le pavillon du parc, ainsi que les frais de peinture et de dorure y afférents, travaux qui n'avaient pas été pris en considération. Lepaître s'en sort plutôt bien, même s'il y laisse des plumes...


Bourbonne-les-Bains - Kiosque, Théâtre et Parc du Casino
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Bourbonne-les-Bains - Le Casino
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publiée par mimigege Mar 7 Jan 2014 22:21

En 1891, le Casino de Bourbonne est ouvert tous les jours du 15 mai au 30 septembre.
Une troupe artistique joue 3 fois la semaine dans les Salons du Casino, les dimanche, mardi et jeudi.
Concert vocal et instrumental, aux Salons du Casino, les lundi et vendredi.
Bal dans les salons, avec grand orchestre, les mercredi et samedi.
Chaque mois, pendant la saison, grande fête avec feux d'artifices et illuminations dans le parc du Casino.
Salons de lecture, cercle, salle de billard, whist, baccarat, petits chevaux.
Abonnements au Casino : 30 fr par personne (55 fr pour un couple)
L'abonnement au Casino donne droit aux représentations théâtrales, bals, cercles, salons de lecture, salon de jeux, chaises du parc.
Tarif des chaises du parc : personnes non abonnées : 0 fr. 10 par séance, abonnés de Bourbonne : 4 fr. par mois, abonnés étrangers à la ville : 5 fr. par mois.


25/8/1894 — Le Casino de Bourbonne-les-Bains est rendu des plus agréables par l'excellent orchestre dirigé par M. Biancheri, qui nous fait entendre tous les succès et n'a garde d'oublier le célèbre répertoire de danses de Farbach, Gungl, Strobl, Strauss, etc. A signaler le jeune violon-solo, M. Ed. Wasseigne, qui remporte des succès triomphaux. (Journal Le Ménestrel)

Publicité Thermes et Casino Bourbonne-les-Bains 1888.
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Quelques uns des tarifs des Thermes en 1884 :
— Bains en baignoires : 2 fr 00 — Douches ordinaires, de dix minutes et au-dessous : 2 fr 00 (0 fr 75 par supplément de cinq minutes)
— Bains en piscine : 0 fr 65 — Bains de pieds : 0 fr 30 — Bains de bras : 0 fr 30

Deux formations musicales sont actives à Bourbonne-les-Bains en 1906 :
L'Union musicale (harmone), dirigée par Detroye, 35 exécutants ;
La Bourbonnaise (harmonie), dirigée par Maillard, 30 exécutants.


(1) Ferdinand Lepaître, administrateur de la caisse d'Epargne, propriétaire à Clermont-Ferrand, 28 rue Jolie, en même temps qu'il signe la Concession de Bourbonne-les-Bains, prends également celle des Thermes de Néris-les-Bains.
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Re: Kiosques à Musique

BOURBOURG - Grand'Place et le Kiosque
(NORD)
C'est donc la Grand'Place qui est choisie pour édifier un Kiosque à musique. Il est déjà en place avant 1904.
Les autres places de Bourbourg sont dévolues, les unes aux marchés, les autres aux foires et marchés animaliers.
La place ombragée sous les arbres est réservée aux bovins, c'est la place du Marché aux vaches. Une autre, située derrière l'abside de l'église St Jean-Baptiste, est consacrée aux équidés, Place du Marché aux chevaux.
En 1910, les marchés et foires sont fixés comme suit :
— Tous les Mardis : Marché aux grains. — Marchés francs : 3e mardi de chaque mois et tous les mardis de mars, avril et mai. — Marché aux bestiaux : 1e et 3e mardis de chaque mois. (le 6 novembre 1935, une demande au Préfet relative à la tenue, le mardi de chaque semaine et pendant, toute l'année, du marché aux bestiaux est accordée à la ville de Bourbourg). — Les Grandes foires : 1er mardi de février, 25 juin et 5e lundi de septembre.
Et les Fêtes Patronales sont fixées les 25 juin et 3e dimanche de septembre (5 jours).
Ce n'est qu'en 1927 que le défilé des Géants est réhabilité à Bourbourg le jour de la fête de la Saint-Jean en juin ; et depuis cette date, sauf exception en 1939-1946, il ne se passe pas une année sans que Gédéon, Arthurine son épouse, Florentine la nurse et Binbin, le petit, ne fassent leur exhibition à travers la ville, l'occasion de grandes festivités...
Le nom de la commune a subi quelques modifications ; au XIXe siècle, il existait en fait deux communes distinctes : Bourbourg-Ville et Bourbourg-Campagne. Le 10 décembre 1945, la première est devenue Bourbourg et la seconde y a été rattachée.
Le Kiosque a été supprimé, et la Grand'Place se nomme aujourd'hui, comme il se doit ... Place du Général De Gaulle.
Kiosque disparu.

voir Ici, Grand'Place-Charles de Gaulle de Bourbourg sans kiosque, aujourd'hui (Fête de la Saint Jean 2013).

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par JeanMarc » Ven 13 Mar 2015 08:51

Une petite visite de Bourbourg en 1890
Bourbourg m'a plu dès le premier coup d'oeil. Bourbourg est gaie, pimpante et coquette. Je me suis retrouvé dans une bourgade heureuse et florissante, dans une petite cité enrichie par la culture, par l'élevage des chevaux et par l'importance de ses marchés.
On entre à Bourbourg, au sortir de la gare, par une longue avenue que domine le clocher bleuâtre de l'église. La ville se dresse dans une perspective toute villageoise. Cette vue est riante et dispose favorablement l'esprit. Bourbourg se présente en même temps, dès le premier abord, comme une cité fluviatile. Elle est baignée par un canal auquel elle donne son nom. (...)
Je suis parvenu au coeur de Bourbourg, et j'ai retrouvé non loin de l'église, à un côté de la Grand'Place, un bassin, une sorte de petit port, habilement ménagé et où l'on a conduit les eaux de ce canal. Elles passent sous une voûte où une voie souterraine leur a été tracée. Dans ce petit port, on aperçoit quelques bateaux de maraîchers, chargés d'herbages qui sont destinés au marché. (...)
Je suis revenu vers l'église, qui m'a paru un édifice assez imposant pour une ville aussi peu étendue. Le clocher, surmonté d'un campanile, laisse voir à découvert les cloches qui composent le carillon. Bourbourg est mieux partagée que Gravelines ; on peut y entendre, le dimanche, la sonnerie traditionnelle, et, conformément à l'usage, un carillonneur de profession y joue des airs variés les jours de foire et de marché. Les habitants tiennent à cette musique des cloches, et les villes s'imposent d'énormes dépenses quand il faut subvenir aux réparations.
Les archéologues du département du Nord font, paraît-il, grand cas de l'église de Bourbourg. (...)
(Revue universelle illustrée 1890)

Bourbourg - La Grand'Place dans tous ses états : vue du Quai des Traiteurs et à contre-sens.
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Congrès des Carillons à Bourbourg le 6 août 1933.
L'Eglise Saint Jean-Baptiste et son Carillon ont effectivement une grande importance à Bourbourg. Le Géant Gédéon serait en fait, traditionnellement, le Carillonneur de Bourbourg. Le 6 août 1933, un Congrès des Carillons se tient à Bourbourg ; le carillonneur de Rouen, M. Lenfant commence les festivités en donnant un concert réveillant Bourbourg de sa léthargie. M. Marcant, carillonneur de Bourbourg, annonce ensuite l'ouverture du congrès et, à 10 heures, M. Benjamin Vandenbroucque, maire, reçoit les congressistes dans le grand salon de l'hôtel de ville. Suit une séance d'études, consacrée aux meilleurs moyens à mettre en œuvre pour obtenir le renouvellement du carillon. Suit un grand banquet présidé par M. Frédéric Mistral, neveu et filleul de l'immortel auteur de Mireille, puis quelques discours et en final, un récital de musique flamande exécuté au carillon.

L'Eglise Saint Jean-Baptiste, bombardée en 1918, sera restaurée en 1933, mais c'est le 25 mai 1940 qu'elle va subir les derniers outrages, un obus allemand suivi de la chute d'un avion vont avoir raison de cet édifice du XIVème siècle. De 1962 à 2008 l'église va être remise en état, le carillon qui était composé de 36 cloches va même en récupérer 14 de plus.

Harmonie de Bourbourg : Cortège à travers la ville et arrivé sur la Grand'Place (2013)
(Copyright © 2015 Harmonie Municipale de Bourbourg. Tous droits réservés.)
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1911 : Les Femen de Dunkerque débarquent à Bourbourg.
— 7 septembre 1911. Manifestations de consommateurs contre la vie chère.
Les ménagères dunkerquoises ont expérimenté hier qu'à faire appel à la force et aux manifestations violentes on peut toujours trouver plus énergique que soi ; c'est ce qui leur est arrivé au marché de Bourbourg, à 18 kilomètres de Dunkerque, où elles s'étaient rendues.
Le marché avait été supprimé et les femmes tentaient une fois de plus d'effrayer les laitiers et les marchands de beurre. Elles voulurent s'emparer du beurre et des œufs que les marchands avaient déposés dans les auberges. Tout alla bien jusqu'au moment où les manitestantes rencontrèrent un groupe d'une cinquantaine do cultivateurs. Ceux-ci ne se laissèrent pas intimider ; ils foncèrent sur le bataillon des femmes et, sans la moindre galanterie, les mirent en déroute. Les gendarmes durent intervenir pour modérer la colère des fermiers qui voulaient pousser les ménagères dans le canal.
Après cette bagarre, les manifestantes regagnèrent la gare pour rentrer à Dunkerque.
— 14 septembre 1911. A Dunkerque, les ménagères semblent fatiguées de manifester. Elles se sont abstenues de se rendre hier au marché de Bourbourg, d'où elles furent la semaine dernière chassées par les vendeurs. Elles y étaient attendues hier, à l'arrivée du train, par une cinquantaine de cultivateurs armés de fourches et montés sur de solides chevaux.
— 17 septembre 1911. Depuis qu'elles furent rossées par les cultivateurs, à deux reprises, à Bourbourg notamment, les ménagères dunkerquoises ont décidé de ne plus manifester qu'autant que les Syndicats ouvriers et la Bourse du travail participeraient aux démonstrations.
Elles ont fait appel à tous les ouvriers sans travail pour organiser une grande manifestation. Un meeting a eu lieu hier soir. En prévision de troubles au marché de ce matin, cent gendarmes ont été mandés des brigades voisines.

(Journal des débats politiques et littéraires)

Formations musicales actives en 1909 à Bourbourg :
Harmonie municipale, président Noël Pilon, direction Collery, 40 exécutants ;
Le Club des Vingt (fanfare).
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Re: Kiosques à Musique

BOURCEFRANC - L'Hôtel de Ville et le Kiosque
(CHARENTE MARITIME)
Dès 1849, le 7 septembre précisément, Bourcefranc a voulu jouer la fille de l'air. Son appartenance à la commune de Marennes lui pesait apparemment. Ses griefs envers Marennes : — 1° Il n'a point d'école primaire — 2° Il manque de desservant pour son église — 3° II est distant du chef-lieu de quatre kilomètres, ce qui, pour le paiement des droits d'octroi, pour les rapports avec la mairie, lui occasionne des déplacements nombreux et des voyages de huit kilomètres. Le Conseil général de Charente-Inférieure, après avoir analysé la situation, rejette cette demande, estimant que les coûts induits par une scission en deux communes, seraient insupportables par Bourcefranc. En outre, Marennes intervient, expliquant que si Bourcefranc n'a plus d'école, c'est que ses habitants ont préféré mettre leurs enfants à l'école de Marennes, et qu'elle a donc fermé, faute d'élèves. Quant à la distance séparant Bourcefranc de Marennes qui est effectivement de 4 kilomètres, il y a lieu de considérer que "le parcours de cette lieue se fait sur une des plus belles routes du département..."
Le 27 août 1856, Bourcefranc réitère, mais cette fois-ci elle est admonestée et obligée de revoir sa copie : soulevant les mêmes griefs contre Marennes, elle a omis de préciser que sa chapelle a été récemment érigée en succursale, mais surtout que deux écoles publiques, l'une de garçons, l'autre de filles ont été ouvertes à Bourcefranc et qu'en outre un garde-champêtre est spécialement chargé de la surveillance de cette partie de la commune.
Après une nouvelle demande en 1893, c'est finalement le 24 décembre 1908 que la Chambre des députés adopte le projet de loi du 23 mars 1908 "tendant à distraire la section de Bourcefranc de la commune de Marennes" ; Bourcefranc est érigée en commune ; son premier maire Léon-François Oriou va l'administrer de 1908 à 1935.
De 1928 à 1930, l'Hôtel de Ville, dont les plans ont été dressés par un cabinet d'architecture Rochefortais, est construit place Henri Barbusse pour un coût total de 276.752,07 Frs.
Le Kiosque à musique est érigé en 1933, face à la mairie. (1)
Faute d'entretien, le Kiosque à musique va se dégrader progressivement : s'il est encore debout en 1945, on constate qu'en 1964 il a perdu sa couverture, seuls subsistent le soubassement et la balustrade.
En 1970, la commune change de dénomination et adopte Bourcefranc-le-Chapus.
Kiosque supprimé.


voir Ici, Hôtel de Ville de Bourcefranc, sans kiosque, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Lun 16 Mar 2015 09:06

La Fanfare de Bourcefranc était très connue et appréciée dans la région et intervenait pour toute cérémonie officielle : ainsi le 18 septembre 1896, lors de l'inauguration du sanatorium de St Trojan, sur l'île d'Oléron face à Bourcefranc, le président Félix Faure fait la visite de rigueur, et, au moment très attendu des discours, on est obligé d'interrompre notre Fanfare de Bourcefranc qui, dehors, "continue à faire rage".

En 1912, à Bourcefranc, deux sociétés musicales se font une vive concurrence, et le maire Oriou va prendre une décision qui va être portée jusque devant le Conseil d'Etat :
— Les 13 et 14 juillet 1912, la Société d'harmonie municipale et la Société musicale La Liberté avaient décidé de fêter dignement ces jours de Fête Nationale, par leurs présences musicales à travers la ville. Mais la première citée obtient du maire Oriou, l'autorisation exclusive, la seconde étant interdite de manifestation et de sortie par décision du maire du 4 juillet.
— Le 16 février 1917, le Conseil d'Etat annule — (avec quelques 5 ans de retard) — la décision du Maire !
Les conclusons précisent que le Maire aurait dû fixer les heures auxquelles chacune de ces sociétés pouvait sortir, mais qu'en interdisant à l'une des sociétés de sortir, sa décision est entachée d'excès de pouvoir.


En 1926, la Société d'harmonie municipale de Bourcefranc est dirigée par M. Devinaud et compte 32 exécutants.

Le Kiosque de Bourcefranc vers 1940 puis vers 1960 (clichés bibibourcefranc.fr) :
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(1) Courtavault, futur successeur du maire Léon-François Oriou, n'était apparemment pas d'accord sur la construction du kiosque à musique !
1/10/1933 — Conseil municipal de Bourcefranc. Au cours de la réunion du conseil municipal de Bourcefranc, tenue le 25 septembre, notre camarade Courtavault, conseiller municipal, a vivement reproché à M. Orion, maire radical, l'apathie coupable et nuisible aux intérêts de la commune, dont il a toujours fait preuve dans son administration municipale, non seulement dans les cas du kiosque à musique et du cimetière, sur lesquels le conseil avait à délibérer, mais encore dans de nombreux autres cas non moins importants. (Journal Le Populaire)
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Re: Kiosques à Musique

BOURG-EN-BRESSE - Le Kiosque de la musique
(AIN)
Les fortifications et remparts de Bourg-en-Bresse étant désaffectés au cours du XVIIIème siècle, en 1771, le Roi en cède à la ville les fossés. Ceux-ci vont être transformés en jardins, tandis que les bastions vont être plantés d'arbres, devenant ainsi une promenade : le Quinconce.
Le Square du Quinconce — déformé au XXème siècle en square des Quinconces — va accueillir le 14 mai 1883 la statue d'Edgar Quinet (1803-1875), écrivain et homme politique né à Bourg en Bresse. Cette sculpture de bronze est dûe à Aimé Millet (1819-1891). L'inauguration de cette statue est l'occasion d'une grande fête : selon les journaux
"quarante mille visiteurs étaient accourus à Bourg pour y assister." Un cortège part de la préfecture pour se rendre au Quinconce, avec à sa tête la musique municipale, la Société de gymnastique dont les membres défilent, le fusil sur l'épaule puis viennent les élèves des écoles et les sociétés chorales. " Le voile de la statue est tombé aux accents de la Marseillaise et aux applaudissements de la foule." De nombreux discours sont prononcés par les édiles, puis un banquet a lieu au Grand-Théâtre avec 200 convives, banquet qui dure quatre heures. La fête se termine en soirée par un bal à la préfecture et au théâtre et par les illuminations de la ville et des feux d'artifice.
La musique du 23ème Régiment d'Infanterie qui est en garnison depuis 1874 dans la caserne Aubry de Bourg-en-Bresse manque cruellement d'un lieu public où exercer son talent
(voir Ici, Caserne du 23ème R.I. publiée par Joël). Aussi, le maire Joseph-Marie Melin fait-il appel à l'architecte Antoine dit Tony Ferret (1850-1923) pour construire un Kiosque à musique dans le Square du Quinconce.
Le 16 mai 1887, le Conseil municipal adopte le projet de Ferret pour un coût total de 14.000 frs ; le Kiosque à musique, octogonal aux colonnes en fonte et toiture en zinc, dont le soubassement de briques colorées renferme un sous-sol, est inauguré le 14 juillet 1887.
Le Quinconce et le Champ-de-Mars qui le jouxte, sont les lieux de prédilection pour les concours organisés par le Comice agricole de Bourg. Ainsi, lors d'un de ces concours, le 27 août 1892,
"un grand nombre de visiteurs n'ont cessé de défiler sur le Quinconce et le Champ-de-Mars, où étaient exposés les animaux, les produits et les instruments agricoles. Dans l'après-midi, notre excellente société de trompes de chasse, la Diane Bressane, a fait entendre au nombreux public qui se pressait sous la promenade ses plus belles fanfares, et la musique militaire a donné son concert habituel, si justement apprécié par notre population." Et le lendemain, le concours continue...
En 1923 Le 23ème Régiment d'infanterie quitte Bourg-en-Bresse, et le Kiosque des Quinconces va être progressivement abandonné.
Le 5 juillet 1925, on inaugure, sur l'emplacement de la statue d'Edgar Quinet un Monument aux morts dû au sculpteur Alphonse Muscat (1872-1944)
(voir Ici, Monument aux morts, publié par Michel). La statue d'Edgar Quinet a, quant à elle, été transférée en mars 1925, sur la place éponyme de Bourg-en-Bresse. Et, en 1942, le bronze d'Edgar Quinet finira en matériel d'armement, fondu par les Allemands.
Aujourd'hui, avec les fêtes de la musique, le Kiosque des Quinconces a retrouvé une seconde jeunesse.
Kiosque toujours en place.


voir Ici, Kiosque des Quinconces de Bourg-en-Bresse, aujourd'hui.
et Ici.

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publié par JeanMarc Mar 17 Mar 2015 10:33

Les Statues ont la bougeotte à Bourg-en-Bresse !
voir Ici, Statue contemporaine d'Edgar Quinet, oeuvre de Martine Clerc, édifiée Cour du Lycée Quinet de Bourg-en-Bresse (Le Piédestal est celui qui a survécu des déboires de 1942).

Statue Edgar Quinet aux Quinconces (de 1887 à 1925) — Statue transférée Place Edgar Quinet (de 1925 à 1942).
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Monument aux morts et Kiosque aux Quinconces. — Statue d'Edgar Quinet.
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voir ici, concerts au Kiosque des Quinconces, aujourd'hui.
et Ici.

Société musicales actives à Bourg en 1909 :
La Lyre ouvrière Bressane (chorale), président Rivoirat, vice-président Dumas, direction Vietti, 32 exécutants ;
Union Bressane (harmonie), direction Ecochard, président A. Rochet, 50 exécutants ;
La Diane Bressane (société de trompes de chasse), président Diemet, directeur Granet, 18 exécutants ;
Le Réveil Bressan (trompettes), président T. Belaysoud, directeur Weimberg, 28 exécutants.
Le 30 décembre 1900, c'est un certain Fromentin qui est nommé chef de la musique du 23ème Régiment d'infanterie.
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Re: Kiosques à Musique

BOURGES - La Musique au Jardin de l'Hôtel de Ville
(CHER)
Il faut faire remonter l'origine du Jardin de l'Archevêché à la première demeure archiépiscopale datant du XIIème siècle. Il n'avait bien entendu ni l'importance, ni l'aspect qu'il a actuellement.
En 1654, Jean Hemeré, maire de Bourges, fait planter des ormes dans sa ville et, en mars 1686, le 105e archevêque de Bourges Michel Phélypeaux de la Vrillière († 1694) prend la décision d'annexer à son jardin de l'Archevêché, une grande partie des terrains arborés par le maire trente ans auparavant ; le jardin prend réellement forme à cette période. (1) Le même Phélypeaux avait fait bâtir en 1679 son nouveau Palais archiépiscopal ; incendié le 25 juillet 1871, reconstruit, ce Palais deviendra l'Hôtel de Ville de Bourges de 1910 à 1995, d'où le nom de "Jardin de l'Hôtel de Ville" parfois donné pour "Jardin de l'Archevêché".
Celui-ci va être dessiné par le jardinier Coudreau en 1731, dans une ordonnance qui a été comparée à Le Nôtre.
Un obélisque est dressé à l'entrée du jardin à la mort de Armand Joseph de Béthune-Chârost (1738-1800), maire du Xème arrt de Paris, mort de la petite vérole à la suite de visites des hôpitaux parisiens. Décédé en l'An IX, le 5 brumaire, son corps est ramené de Paris pour être inhumé en grandes pompes dans la chapelle de son château de Meillant...
Il faudra attendre 1908 pour qu'un projet de Kiosque à musique puisse enfin aboutir.
L'architecte André Petitjean est chargé par le maire Henri Ducrot des plans d'un Kiosque octogonal, avec un soubassement de pierre et béton, colonnes de fonte, toiture de zinc. Le ferronnier Larchevêque de Mehun sur Yèvre est l'artisan de ce kiosque qui est terminé en juillet 1908. Un festival de musiques militaires y a lieu le 8 septembre 1908, réunissant 600 musiciens et une foule estimée à 20.000 spectateurs.
Ville de garnison par excellence , Bourges héberge dans ses murs le 8e Corps d'artillerie, et, de 1875 à 1914 le 95ème Régiment d'Infanterie. Et la musique de ces régiments fréquente assidument le Jardin de l'Archevêché, tous les jeudis et les dimanches. En 1909, la musique du 8ème Corps d'Armée est dirigée par F. Stounan et celle du 95ème R.I. par L. Roche.
voir ici, Casernes de Bourges sur Cparama.
Le Jardin met à la disposition du public des chaises moyennant le prix de 0 fr. 10.
Rénové en 2009, le Kiosque à musique présente à la belle saison quelques concerts, et une guinguette est venue s'y installer à ses côtés.
Kiosque toujours en place.


voir ici, Kiosque du Jardin de l'Archevêché de Bourges, aujourd'hui.
et ici.

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publié par JeanMarc Mer 18 Mar 2015 08:03

BOURGES - Jardin de l'Archevêché - Musique militaire
A défaut de Kiosque à musique, édifié seulement en 1908, la musique militaire, en 1905, jouait assemblée en rond, faisant fi d'éventuelles ondées ou autres intempéries.

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publié par JeanMarc Jeu 19 Mar 2015 13:16

Bourges - Archevêché (1906, avant construction du Kiosque)
voir ici, ancien Archevêché — puis ancien Hôtel de Ville de Bourges, aujourd'hui.
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publié par goliath Dim 8 Avr 2012 05:36

Bourges.- Entrée du jardin de l'Archevêché — Obélisque en hommage à Armand Joseph de Béthune-Chârost
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publié par goliath Dim 8 Avr 2012 05:23

Le jardin de l'Archevêché où nous arrivons ensuite, est un des plus beaux qui soient en France et constitue à la ville de Bourges une promenade digne d'une capitale. Sous un hangar établi le long des murs de ce jardin, la Société des Antiquaires du Centre a réuni ce qui forme son musée lapidaire : débris de murailles romaines de Bourges, fragments de chapiteaux, stèles, tombeaux, inscriptions, etc. Voilà ce qu'on peut lire en 1905 dans le Bulletin de la Société d'excursions scientifiques.

Bourges - Le Jardin de l'Archevêché ou de l'Hôtel de Ville (1916)
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publié par Mektoub 17 Ven 18 Mai 2012 08:02

(1) Agrandissement du Jardin de l'Archevesché.
Au moys de mars 1686, Monseigneur de Bourges a changé l'entrée de la ville, renfermant en son enclos la plus grande partie des ormes plantés en 1654 par Monsieur Hemeré pour lors maire de la ville depuis la tour des murs de la ville au-dessus de l'église de Nostre-Dame de Salles, jusques à la tour du portal de la ville qui fermoit autrefois le Jardin de l'Archevesché, de sorte qu'il met dans son enclos de ce costé là le fossé de la ville, la contre escarpe, le grand chemain qui alloit de la porte de la ville à Don le Roy passant par le Chasteau et plus de la moitié du plan appellé les Hemerettes à cause de feu Monsieur Hemeré maire, lorsqu'ils furent plantés aux despens de la ville qui montèrent à la somme de 508 livres tournoys.
Du depuis en 1687 il a pris toute la place et renfermé dans son enclos jusques aux deux tours qui faisoient l'antienne entrée de la ville, ayant mesme abattu celles qui estoient au-dessus de l'église de Salles et en a donné partie des matériaux au séminaire et ont passé à Turly.

(Chroniques berrichonnes XVIIe siècle — Journal des Choses Mémorables arrivées en la ville de Bourges de 1621 à 1694 par Henry Jongleux)

voir ici, Guinguette au kiosque de bourges (août 2012).
et ici.

Sociétés musicales actives à Bourges en 1909 :
Musique municipale des sapeurs-pompiers (harmonie), direction F. Huret, 60 exécutants ;
La Biturige (fanfare de trompettes), direction Weber ;
Sociéré philharmonique (symphonie), président A. Hervet, direction Alfroy, 85 exécutants ;
La Prévoyante du Cher (chorale), président Bouchard, direction Lamotte, 40 exécutants ;
La Vaillante (fanfare de trompettes), direction Paquet.
Estudiantina Jacques-Cœur, président Paillard, direction Guerrier, 12 exécutants ;
Les Gâs du Berry (vielles et cornemuses), direction Rameau, 12 exécutants ;
Chorale de la Bourse du travail, direction Masui, 25 exécutants ;
Symphonie Jacques-Cœur, direction Jules Granger, 56 exécutants ;
Fanfare de la Bourse du travail, président Mullet, direction Masui. 32 exécutants ;
La Lyre amicale, président Margueritat, direction François, 35 exécutants ;
La Sentinelle (fanfare de trompettes), direction Rousseau.
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Re: Kiosques à Musique

BOURG-LA-REINE - Square près de la Gare
(HAUTS DE SEINE)
Si depuis près d'un millénaire, la localité porte le nom de Bourg-la-Reine, la Révolution Française n'aura pas mis longtemps à en modifier le nom : dès 1792, la commune prend le nom de Bourg-Égalité. En 1812, un décret lui rendra son nom d'origine. Apparemment, la première mention de ce nom attestée remonte au XIIème siècle, mais pour ce qui est de la véritable origine du nom, aucune conjecture n'est probante à l'heure actuelle.
La Gare de Bourg-la-Reine est construite en 1845-1846, le chemin de fer de Paris à Sceaux, passant par Bourg-la-Reine est inauguré le 23 juin 1846. Quelques incidents de jeunesse viennent émailler ces nouveaux modes de transport — la première ligne d'Europe date de 1827 ! —, et la ligne de Sceaux, à hauteur de Bourg-la-Reine, en fait les frais.(1)
Un premier Kiosque à musique rustique, en bois, est édifié dans le Square de la Gare. Il provient en fait de l'exposition d'horticulture qui a eu lieu à Bourg-la-Reine du 6 au 11 septembre 1902. A l'issue de cette manifestation, le comité d'organisation de l'exposition fait l'acquisition du Kiosque de celle-ci pour l'offrir, le 4 octobre, à la commune. Le petit square municipal est situé face à la gare, le long de la Rue de l'Yvette. Vraisemblablement, ce Kiosque a plus été détérioré par les intempéries que par une utilisation intensive : de nombreuses fêtes ont lieu à Bourg-la-Reine entre 1880 et 1914, particulièrement aux beaux jours, mais elles ne se déroulent pas spécifiquement au square de la Gare, mais plutôt du côté de la Place Condorcet et de l'Hôtel de Ville.
Le 9 novembre 1913, en hommage à André Theuriet (2), une statue est édifiée sur la même place de la Gare, rue de l'Yvette, à quelques mètres du Kiosque à musique. C'est dans cette rue, au n°7, que Charles Péguy (1873-1914) a résidé en 1913 et 1914 ; et deux ans plus tard, Léon Bloy (1846-1917) vient y emménager pour y mourir le 3 novembre 1917.
Dans les années 1950, le Kiosque à musique est reconstruit, dans le même style rustique, avec cette fois-ci un soubassement de pierre et béton.
Aujourd'hui, la rue de l'Yvette est rebaptisée rue André Theuriet, le Kiosque a été supprimé, le square a conservé la portion congrue, mais la gare a résisté.
Kiosque disparu.

voir ici, la Gare de Bourg-la-Reine, sans Kiosque ni Square, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Ven 20 Mar 2015 15:24

Quelques Fêtes Réginaburgiennes :
— 18 septembre 1881. Fête communale de Bourg-la-Reine (3e et dernier dimanche). — Inauguration du buste de Condorcet, sous la présidence de M. Benjamin Raspail, député. — Jeux et divertissements nombreux. — Feu d'artifice. — Retraite aux flambeaux. — Feux féeriques et pièces d'artifice nouvelles, dirigées par M. Ballossier, artificier, avec le concours des sapeurs-pompiers et la fanfare de Bourg-la-Reine. — Grand bal Voisin, etc.
— 17 septembre 1899. Bourg-la-Reine (gare Montparnasse). — Concert vocal et instrumental, jeu de la grosse tôle, courses de grenouilles en brouettes, mât de cocagne, tir à la carabine, feu d'artifice.
— 31 août 1901. Bourg-la-Reine (gare du Luxembourg). — Salves et bombes, jeux, divertissements et attractions foraines, bal, illuminations. — Lundi, continuation, représentation théâtrale au profit du bureau de bienfaisance, jeux, bal, illuminations.
— 30 août 1902. Bourg-la-Reine (gare du Luxembourg, tramway d'Arpajon). — Ouverture de la fête communale. — Théâtre, manèges, tirs, musées, secours aux indigents, bombes aériennes. A trois heures, place Condorcet, concert musical. Bal, illuminations. — Lundi, continuation. Le soir, halle du Marché, représentation de bienfaisance.
— 2 novembre 1932. Bourg-la-Reine. — L'harmonie municipale donnera un concert demain, à 21 heures, salle du percepteur à la mairie. Programme Menuet (Bocchérini) ; Fantaisie sur le Petit Duc (Lecocq) ; Villes d'amour (Allier) ; les Contes d'Hoffmann (Offenbach) ; le P'tit quinquin (Desrousseaux).

Premier état du Kiosque à musique de Bourg-la-Reine, Square de la Gare :
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Si la plupart des manifestations festives ont lieu Place Condorcet, halle du Marché ou Place de la Mairie, la Place de la Gare et son square n'en est pas moins active : ainsi du 6 au 11 septembre 1902 y a lieu une Exposition d'horticulture et des beaux-arts, et au vu de son succès, on renouvelle celle-ci, trois ans plus tard, du 19 au 24 septembre 1905, avec à la clef, la visite du ministre de l'agriculture, suivie de la distribution de récompenses et d'un banquet.

Inauguration ligne de Paris à Sceaux 23 juin 1846. — Statue André Theuriet, inaugurée le 9 novembre 1913, place de la Gare (cliché Agence Rol).
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(1) — Un nouvel accident est arrivé avant-hier au chemin de fer de Sceaux. Le convoi de huit heures et demie du soir était parti, chargé de voyageurs, de la gare de Sceaux, où la continuation de la fête avait attiré, malgré l'incertitude du temps, une foule, considérable. Après un temps d'arrêt à la station de Fontenay-aux-Roses, on avait gagné celle de Bourg-la-Reine, et quelques personnes avaient encore pris place dans les wagons, lorsque au moment où le convoi n'ayant plus que de faibles courbes à décrire, partait à grande vitesse pour atteindre le passage sous la route royale, à quelques mètres de la station, comme on atteignait le pont sur le chemin de Bourg-la-Reine aux plâtrières de Bagneux, le timon ou crochet qui relie le train de wagons à la locomotive et au tender, s'étant subitement rompu, la locomotive continua seule à marcher, tandis que le convoi, dont heureusement un mécanicien eut la présence d'esprit de serrer les freins, demeurait sur la voie et rebroussait même chemin sur la pente des rails.
Le mécanicien, chef de convoi, revint en arrière pour chercher à réparer le lien brisé, mais on reconnut bientôt que cela n'était possible, et il prit alors le parti de se rendre à Paris sur sa locomotive pour ramener de la gare les instrumens et les ouvriers nécessaires, opération qui, avec les travaux à exécuter, exigea près de deux heures de délai.
Pendant ce temps, les voyageurs attendaient sur la voie dans l'obscurité de la nuit. Mais là ne se bormait pas l'inconvénient de cet accident. A la gare de Sceaux, deux ou trois cents personnes qui avaient pris des billets pour retourner à Paris attendaient le retour des wagons, et comme on ne leur avait pas pas fait part de l'accident qui venait d'arriver, cette attente se prolongea jusqu'à onze heures du soir. Enfin un convoi arriva. qui emporta la plus grande partie des voyageurs.
(Journal des Débats politiques et littéraires du 2 juillet 1846)

(2) André Theuriet (1833-1907), auteur dramatique et poète, replié à Bourg-la-Reine en 1893, il en est élu Maire en 1894, fonction qu'il exerce jusqu'en 1900. Il devient membre de l'Académie Française en 1896, au fauteuil d'Alexandre Dumas fils.

Formations musicales actives en 1909 à Bourg-la-Reine :
Fanfare de Bourg-la-Reine (avec section symphonique), fondée en 1881, président Douillet, direction H. Couillaud, 30 exécutants ; (le 26 mai 1899, Couillaud a reçu les palmes d'Officier d'Académie)
L'Amicale (harmonie), président Boucher, direction L. Gérault, 17 exécutants.

L'Escapade des Amis du Drapeau de Belleville et Montrouge se termine en apothéose à Bourg-la-Reine.
26/6/1897 — La Société des Amis du drapeau, président M. Ernest Legorgu, vice-présidents MM. Gerlach et Grenier, a fait mardi dernier une longue promenade dans les environs de Paris.
Deux cent quarante sociétaires, presque tous de Belleville, de la Bastille et de Montrouge, et presque tous également petits commerçants, employés et ouvriers, ont participé à cette journée de plaisir. Deux conseillers municipaux, notre ami Charles Bos et M. Archain, les accompagnaient.
Le cortège, composé d'immenses tapissières où les Amis du Drapeau avait pris place, était précédé d'une voiture où se trouvait la musique bellevilloise par excellence, l'Harmonie de Belleville, chef M. François.
Dans une autre, les Trompes de Saint-Fargeau, président M. Maillard, sonnaient à chaque instant des airs de chasse.
Les amis du drapeau sont sortis par la porte d'Orléans, se sont arrêtés à Montrouge, à Vanves et à Clamart où ils ont été reçus par le maire. Déjeuner à l'ermitage de Villebon en plein bois, au cours duquel d'excellents artistes ou chanteurs amateurs se sont fait entendre. Citons MM. Dubois, Rubens, Didon, etc.
De Villebon, ils se sont rendus à Bourg-la-Reine. Arrêt à Robinson, où toute la troupe a été photographiée. A Bourg-la-Reine, la société a été reçue par la municipalité et son maire M. André Theuriet, membre de l'Académie française, qui a prononcé quelques paroles pour souhaiter la bienvenue aux Amis du drapeau.
Tout Bourg-la-Reine était en fête. La population a reçu de la façon la plus aimable et la plus cordiale les Parisiens en promenade.
Avant le dîner même, on a dansé dans la rue.
Le dîner a été servi sous une grande tente installée sur la place et admirablement décorée. Au dessert, le président, M. Ernest Legorgu a remercié la municipalité de son accueil si empressé. Et M. André Theuriet a prononcé un petit speech plein d'humour qui a été longuement applaudi.
A ce moment, notre ami Charles Bos a pris la parole (...) A cette allocution, M. André Theuriet, en quelques mots émus, a remercié notre ami Charles Bos.
Ensuite, les trompes de St-Fargeau et l'Harmonie de Belleville ont joué à tour de rôle. "Les Cloches" sonnées par les-trompes, ont été honorées d'un double ban. La Marseillaise, enlevée avec brio par l'Harmonie a été écoutée debout et dans un silence religieux.
Enfin le dîner s'est terminé après la ronde très spirituelle des Amis du drapeau, écrite en une dizaine de couplets par M. François et fort bien chantée par M. Rubens sur l'air du Tradéridéra, etc.
Un superbe feu d'artifice tiré par notre artificier Ballossier a clos cette belle journée aux applaudissements des habitants de Bourg-la-Reine. Puis on a dansé dans les rues jusqu'à une heure du matin.
Les voitures sont rentrées à Paris au petit jour.
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Re: Kiosques à Musique

BOURGOIN - Le Kiosque à musique
(ISÈRE)
Jallieu dépend de la commune de Bourgoin jusqu'en 1790, date à laquelle elle joue la fille de l'air et obtient son indépendance, jusqu'au ... 1er janvier 1967 où, à nouveau les deux communes se trouvent unies.
Le Champ-de-Mars est consacré aux marchés et foires nombreux à Bourgoin, notamment la foire du 1er Mai et celle du 29 septembre dite foire de Saint-Michel, instituées de longue date ; les concours et comices agricoles annuels s'y déroulent également. Les marchés aux bestiaux y sont renommés.
C'est sur cette place du Champ-de-Mars qu'est érigé un des monuments aux morts de la grande guerre (1) de Bourgoin vers 1920. Et dans l'alignement de celui-ci, un Kiosque à musique octogonal est édifié, dans le même temps. (le monument est visible sur notre carte, un peu effacé)
Le 22ème Régiment d'infanterie tient garnison dans la caserne Brenier de Bourgoin, mais, anéanti en 1914-1918 — il ne reste que 135 hommes — le kiosque n'a probablement pas tellement retenti de sa musique militaire.
La Fanfare de Bourgoin anime la ville depuis 1864 ; elle devient Harmonie en 1910, et la construction du Kiosque lui permet enfin de produire ses prestations plus favorablement.
Outre la musique, les foires et marchés, le Champ-de-Mars est la place dévolue à la pratique de la Boule Lyonnaise, et d'intenses concours et tournois — mêmes internationaux — s'y déroulent pendant des décennies.
Aujourd'hui, le Kiosque, comme le monument aux morts ont été supprimés, l'activité commerciale du Champ-de-Mars est réduite à son strict minimum.
Kiosque supprimé.


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publié par JeanMarc Lun 23 Mar 2015 10:05

Bourgoin - Champ-de-Mars — Bourgoin - Monument aux morts et Kiosque en fond
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La Fanfare-Harmonie de Bourgoin-Jallieu est présidée en 1909 par Mornay, dirigée par Mercier et compte 48 exécutants. Elle a fêté ses 150 ans en 2014.

La Fanfare de Bourgoin vers 1900 et en 1932 :
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Le 6 juin 1942, l'Harmonie muncipale de Bourgoin se produit à Lyon. Dimanche 8 juin à 16 heures 45 au kiosque Bellecour un concert de gala sera donné au profit des Prisonniers de Guerre par l'Harmonie Municipale de Bourgoin-Jallieu, sous la direction du maitre Gaston Billet de l'Opéra de Lyon. Au programme des oeuvres de Beethoven, Bizet, Brahms. Massenet, Paillet, Parot.

Faute de kiosque, l'Harmonie se contente d'une estrade précaire avec un arbre en guise de toiture. (ici en 2009 et 2010)
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(1) Quatre monuments aux morts ont été construits à Bourgoin-Jallieu en hommage aux 1.100 victimes berjalliennes des guerres 1870 et 1914 :
— Champ-de-Mars vers 1920 : victimes de 1914-1918 ;
— Monument commémoratif des enfants de Bourgoin morts pour la France en 1914-1918 (au cimetière) ;
— Monument aux morts de 1870-1871 inauguré en 1902, place Carnot ;
— Monuments au victimes de 1914-1918 : sur le côté de l'église de Jallieu.
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Re: Kiosques à Musique

BOURG-SUR-GIRONDE - Place de l'Éperon
(GIRONDE)
Comme son nom l'indique clairement, Bourg-sur-Gironde est au bord de la Dordogne.
La Place de l'Eperon se situe sur la partie haute de Bourg, et le petit square est installé sur une partie des anciens remparts, dominant la Dordogne.
En 1901, un Kiosque à musique est édifié dans ce square : de forme octogonale, les poteaux et la balustrade sont en bois, le soubassement en pierre et maçonnerie.
L'ancienne place du Marché de Bourg possédait, et possède encore, un édifice ressemblant à s'y méprendre, quant à sa structure et son aspect, à un kiosque à musique, mais il s'agit en fait d'une Halle réservée aux commerçants. Cependant, il paraît vraisemblable et probable qu'au vu de sa situation moins excentrée que notre Kiosque à musique, on y ait donné de temps à autre des concerts publics.
Le Kiosque à musique a été supprimé dans les années 1960, d'une part en raison de sa vétusté et d'autre part au vu de son total abandon.
Kiosque supprimé.


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par JeanMarc » Mar 24 Mar 2015 11:48

Square place de l'Eperon, sans kiosque, aujourd'hui.
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Re: Kiosques à Musique

BOURGUEIL - Le Kiosque - Le Mail
(INDRE ET LOIRE)
En 1862, Edouard Orye échange le terrain sur lequel sera créé ce mail, situé grande Route de Tours, contre des parcelles de landes et un chemin rural appartenant à la commune de Bourgueil. Une des conditions de cet échange est d'établir à cet emplacement un Champ de Foire ou un Champ-de-Mars. Le terrain est donc agencé en ce sens à partir de 1862, et prend le nom de Mail du Docteur Orye, en hommage à l'oncle d'Edouard Orye, qui exerçait la médecine à Bourgueil dans les années 1820 à 1840.
Le Mail est donc utilisé les jours de foires et fêtes, les jours de grands marchés ainsi que pour les comices agricoles ; sans compter les grandes fêtes Bourgueilloises : la fête de la Saint-Jean en juin ainsi que la foire de Pâques, le lundi de Pâques, et plus tard la foire à l'Ail de juillet et la foire aux Marrons d'octobre.
En 1867, il est question de construire une Ecole sur l'emplacement du Mail, en remplacement de l'école de garçons totalement délabrée située près du presbytère. Mais les électeurs s'y opposent et surtout Edouard Orye qui rappelle que le terrain qu'il a échangé est à destination exclusivement de champ de foire.
Finalement, le même Edouard Orye, viticulteur de son état, va céder à la commune en 1870, un autre terrain jouxtant le mail, afin d'y construire un collège, pour 6 351 francs. Edouard Orye († novembre 1883) est conseiller d'arrondissement à partir de 1871.
De 1873 à 1874, l'Ecole est donc construite, pour 54.737 francs, sur des plans de l'architecte Gustave Guérin.
Sur notre carte, on distingue la grille de clôture et le portail d'entrée de ce Collège, ainsi qu'une partie des bâtiments.
En 1907, un Kiosque hexagonal, à structure en bois, est édifié devant l'entrée du Collège. Et la Fanfare municipale, dirigée par Alfred-Léon Strady avec ses 35 musiciens a enfin son point de chute.
Le vendredi 25 mai 1928, Strady, qui est toujours à la tête de la musique de Bourgueil, se retrouve avec toute sa fanfare à Alger, accompagné de Jean Causeret, maire de Bourgueil. Ils font la une, avec photos à l'appui, de l'Echo d'Alger, pendant deux semaines d'affilée, et ont droit à un accueil royal. En fait ce n'est pas tant la notoriété de la musique Bourgueilloise qui a motivé cette invitation grandiose, mais plutôt la personnalité de Jean Causeret qui en est la cause. Celui-ci a été nommé secrétaire général du gouvernement de l'Algérie depuis 1926. C'est ainsi que notre petite troupe, de fêtes en banquets, de concerts en apéritifs et dîners, va excursionner pendant 15 jours à travers l'Algérie : Tipasa, Chiffalo, Castiglione, Blida, Aumale... (1)
En 1929, Jean Causeret est réélu Maire de Bourgueil : c'est le moins que ses administrés pouvaient lui offrir en récompense de ses largesses touristiques...
Et du 16 au 24 mai 1930, on remet le couvert : la Musique de Bourgueil part à nouveau en escapade à Alger, toujours accompagnée de Jean Causeret et de Moreau adjoint au Maire, président de l'Harmonie.(2)
Jean Causeret nommé le 2 mai 1930 préfet des Bouches-du-Rhône, démissionne de son poste de maire de Bourgueil, laissant la place à son père Charles Causeret (né en 1851), ancien recteur de l'académie de Clermont Ferrand.
En 1933, Jean Causeret va connaître une fin tragique.(3)
Le Kiosque va être supprimé, probablement pour vétusté, sa structure en bois n'étant pas adaptée pour des durées séculaires ; le collège est progressivement désaffecté, et, en 1957, l'Ecole Albert Ruelle s'est installée dans la rue éponyme (rue bordée par les arbres, visible à droite sur notre carte).
Kiosque disparu.


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publié par JeanMarc Mer 25 Mar 2015 09:29

Bourgueil - Le Collège et le Mail Orye avant la construction du kiosque
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Bourgueil - Mail Orye, sans son kiosque — Ecole Albert Ruelle, aujourd'hui :
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(1) 26 mai 1928. La Musique Municipale de Bourgueil sort le grand jeu à Alger.
Programme du concert de gala gratuit, offert à la population algéroise, aujourd'hui, à 21 heures, au square de la République, par, la Musique Municipale de Bourgueil, sous la direction de son distingué chef, M. Strady, et Alger-Tourist, directeur artistique M. E. Jully et L. Fèvre, directeur adjoint.
Solistes de la Musique de Bourgueil : MM. Grimaux, sous-chef, piston ; Groussin Emile, bugle ; Gilloir Albert, baryton; Tirau Georges, basse ; Pioux Roger, saxophone ténor.

1ère Partie
1. Défilé de l'Aviation militaire, avec tambours et clairons, sur l'hymne de l'Aviation, de Jacques Birbal arrangt G. Pares, par Alger-Tourist ;
2. France, ouverture patriotique, V. Buot, exécuté par 100 exécutants, la Musique de Bourgueil et Alger-Tourist, sous la direction de M. Strady ;
3. Waria, fantaisie, F. Andrieu, par la Musique de Bourgueil ;
4. Marche Triomphale, de Fayat, par la Musique de Bourgueil.
2ème Partie
1. Le Trouvère, fantaisie sur l'opéra de Verdi, arrangt par J. Bouchel, solistes : Elie Bensimon, baryton; Ange Bacri, trombone ; Emile Branger, bugle, par Alger-Tourist ;
2. Polonia, polonaise de concert, de Kelsen, par la Musique de Bourgueil ;
3. 1ère Marche aux Flambeaux, de Meyerbeer, par la Musique de Bourgueil ;
4. Caroline, Caroline, marche populaire, de V. Scotto, avec tambours et clairons, arrangt par G. Pares, ex-chef de la Garde Républicaine.

(2) Le 13 juin 1930, le Conseil municipal d'Alger va présenter à la Commission des Travaux et des Finances une demande aux fins d'obtenir le vote d'un crédit de 6.000 francs destiné au financement des Fêtes et Réceptions à Alger, et notamment celles du vendredi 23 mai au cours de laquelle le Conseil municipal a reçu la Municipalité et la musique de Bourgueil, et du 25 mai pour les membres du Congrès de la Colonisation. Le crédit de 6.000 francs va lui être bien entendu accordé.

(3) La fin tragique de Jean Causeret.
Né à Bourgueil en 1883, fils de Charles Causeret, professeur puis recteur de l'académie de Clermont Ferrand, Jean Causeret est nommé Sous-préfet de Bar-sur-Aube en mai 1911, puis de Montmorillon en août 1911, enfin de Nogent-le-Rotrou en 1912.
Il se marie en octobre 1912, a deux enfants.
Mobilisé en 1914, maréchal des logis blessé et réformé, il est nommé sous-préfet de Valognes. En 1917, il est chef de cabinet au ministère de l'intérieur, puis maître des requêtes au Conseil d'Etat.
En 1924, il est directeur des affaires algériennes, quitte son poste en 1926 pour devenir maire de Bourgueil et secrétaire général du gouvernement de l'Algérie. Devenu préfet des Bouches-du-Rhône en 1930, il laisse son poste de maire de Bourgueil à son père.
En 1923-1924, Jean Causeret fait la connaissance d'une certaine Germaine-Yvonne Huot, qui se fait appeler Germaine d'Anglemont ; elle est née le 3 novembre 1888, à Paris, fille d'une ouvrière soudeuse sur bronze.
Cette femme, au passé mouvementé et tourmenté, se fait construire avant la guerre, un hôtel particulier au 103 rue de la Faisanderie, achète chevaux et voiture, fréquente les établissements de luxe, et devient la maîtresse de Causeret vers 1924.
En 1931, son train de vie ne pouvant plus être maintenu, elle met en vente cet hôtel et habite l'appartement, situé au 8 avenue du Parc-Monceau, qu'elle louait depuis 15 ans, y recevant les "visiteurs" qu'elle ne tenait pas à introduire chez elle.
Et le 8 mars 1933, c'est le drame : Causeret vient rendre visite à sa maîtresse et ne se doute pas qu'il a été suivi par un agent de police privée mandaté par Germaine d'Anglemont. L'agence aurait passé un coup de téléphone à celle-ci pour l'informer de faits concernant son amant, et sur ces entrefaites, elle aurait sorti un pistolet calibre 7,65. Causeret ayant fait un mouvement en se retournant, son bras heurte l'arme et provoque le départ d'un projectile qui va le tuer net.
Telle est la version que Germaine-Yvonne Huot, dite d'Anglemont, maintiendra tout au long de son procès. Version que les jurés vont croire sur parole, ce qui ne lui vaudra, le 27 mars 1934, qu'une condamnation à minima : deux ans de prison pour homicide par imprudence.


Bourgueil - Germaine Huot lors de son procès en mars 1934 (cliché agence Meurisse)
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Re: Kiosques à Musique

BOUSSOIS - Le Maroc - Place Poincaré
(NORD)
C'est le 2 février 1899 que la destinée de Boussois va être chamboulée par la constitution de la Compagnie des Glaces et Verres spéciaux de France qui va créer une usine de fabrication du verre.(1) La Compagnie emploiera bientôt plus de 2.000 personnes, et en conséquence va participer au développement et à la construction de plusieurs édifices, et principalement la création d'un nouveau quartier à Boussois, la Cité du Maroc, avec de nombreuses maisons, certaines avec jardinets, destinées à son personnel. Les premières maisons sont habitées à partir de 1911, les dernières construites en 1934 ; l'ensemble des 330 maisons sont édifiées autour d'une place centrale arborée, la Place Raymond Poincaré. Et c'est sur cette place qu'est construit vers 1919, un Kiosque à musique octogonal avec soubassement de pierre.
Kiosque toujours en place.


voir ici, Kiosque place Gambetta de Boussois, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Jeu 26 Mar 2015 11:21

En 1876, la Mairie est édifiée au 50 rue Anatole France. L'Ecole de garçons y est intégrée. Vers 1920, un Kiosque à musique octogonal est édifié devant la Mairie-Ecole, côté rue.
Après la seconde guerre mondiale, la Mairie est transférée dans un nouveau bâtiment, place du 8 mai 1945. Le Kiosque est supprimé dans le même temps, mais dès 1949, un autre Kiosque à musique, cette fois-ci de forme décagonale, est érigé à peine 100 mètre plus loin dans la même rue Anatole France, au carrefour rue du Rivage, Esplanade Carlier.
Aujourd'hui, l'Ecole est mixte et porte le nom de Danièle Casanova ; le Kiosque rue du Rivage est toujours en place.


Boussois — Kiosque octogonal devant la Mairie-Ecole de Garçons — Kiosque décagonal Rue du Rivage, Esplanade Carlier
(les deux autres Kiosques à musique Beuxéidiens)
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voir ici, Kiosque Rue du Rivage à Boussois, aujourd'hui.
et ici.

(1) En 1934, la capacité de production annuelle de l'usine de Boussois atteint un million de mètres carrés de glaces brutes, 900.000 mètres carrés de glaces polies, 100.000 mètres carrés de glaces argentées, 350.000 mètres carrés de glaces biseautées, 1.800.000 mètres carrés de verres coulés, 300.000 kilos de moulages d'optique, etc.
Outre la Cité du Maroc, la Cie des Glaces et verres fait reconstruire l'Eglise Saint-Martin (Notre-Dame des Glaces) après sa destruction en 1914-1918. Propriétaire du monument, elle le revend pour 1 franc symbolique au Diocèse en 1970. Mais le Diocèse, pas très chaud pour conserver un monument dont il doit assumer la charge et les travaux, le revend en octobre 2013 pour 1 euro symbolique à la municipalité communiste, convertie catholique à cette occasion !

En 1909, une seule société musicale est répertoriée : l'Harmonie municipale de Boussois.
voir ici, l'Harmonie Communale de Boussois en 2013.
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Re: Kiosques à Musique

BRACIEUX - Place de l'Hôtel de Ville
(LOIR ET CHER)
Initialement appelée Place du Champ Jobert, le nom de Place de l'Hôtel de Ville vient s'y substituer vers 1900-1904. C'est cette place qui accueille depuis toujours toutes les foires, marchés, comices agricoles et manifestations de tout ordre.
Ainsi, en 1857, le conseil municipal de Bracieux dépose une requête auprès du Conseil général du Loir-et-Cher dans le but de créer trois nouvelles foires :
— deuxième jeudi après Pâques, pour la vente des étoffes ;
— deuxième jeudi de juillet, pour la ventes des laines ;
— deuxième jeudi de septembre, qui serait consacrée à la vente des denrées et des bestiaux nécessaires à l'approvisionnement des vendanges.
Etant précisé dans cette demande que Bracieux est déjà dotée d'un certain nombre de foires et d'un marché hebdomadaire.
En 1893 et les années suivantes un train supplémentaire dessert, le jeudi de chaque semaine, le marché de Bracieux, partant de Blois, c'est dire la renommée et le succès du marché Bracilien.
En 1904, le marché hebdomadaire se déroule toujours le jeudi, les foires ont lieu le 1er jeudi de janvier, jeudi gras, jeudi avant le jour des Cendres, jeudi avant le dimanche de la Passion, 2e jeudi après Pâques, avant la Pentecôte, après la St-Jean, 1er jeudi d'août, 2e de septembre, 2e d'octobre, 5e de novembre, 2e de décembre.
Les Fêtes patronales sont fixées les 1er dimanche de juin et 5e dimanche de septembre.
Mais il va falloir attendre l'occasion d'un grand comice agricole ayant lieu le 15 et 16 août 1932 pour que la ville de Bracieux se dote d'un Kiosque à musique. Tous les journaux se sont d'ailleurs fait l'écho de ce Comice agricole de Bracieux, au cours duquel Camille Chautemps (1885-1963), président du Conseil à ce moment-là, prononce un discours sur la crise agricole.
Le Kiosque a été restauré en 2007, notamment pour sa toiture qui était hors d'usage depuis une chute de grêlons en 2003.
Kiosque toujours en place.

voir ici, Kiosque place de l'Hôtel de Ville à Bracieux, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Ven 27 Mar 2015 14:16

Place du Champ Jobert ou Place de l'Hôtel de Ville avant édification du Kiosque
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Une première société musicale, l'Union musicale, est fondée en 1884. Elle n'aura qu'une brève existence : 6 ans.
En 1898, la Lyre municipale prend le relais jusqu'en 1909, date de sa dissolution. En 1909 la Lyre est dirigée par Aimé Hardy et compte 18 musiciens.
Et l'Amicale de Bracieux va finalement y succéder en 1909-1910 et rester en activité jusqu'en 1985.


Amicale de Bracieux vers 1905 (cliché coll. Denis Enters) et 1933 (cliché coll. privée Enters)
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JeanMarc
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Re: Kiosques à Musique

BRAUX - Place de l'Église
(ARDENNES)
Les Carolingiens ont vu les premières pierres de l'édification de cette collégiale au IXè siècle, dédiée tout d'abord à Saint-Pierre-des-Liens. Remaniée aux XVIe siècle et suivants, cette église transpose sa dévotion sur Saint-Vivent, évêque de Reims de 390 à 395, dont les reliques y sont présentes.
En 1900, la rue Jean-Baptiste Clément qui serpente le long de la place de l' Église sur cette carte, possède une Grande Halle servant de marché couvert ; et en avant de cet édifice, un lavoir municipal, un des nombreux, actifs à Braux. Le lavoir, tout d'abord sorte de grand "abreuvoir-mangeoire" en bois de 4 mètres de large, s'est sensiblement modernisé, avec la construction d'un muret, et d'un auvent.
Le 28 juin 1925, a lieu l'inauguration du Kiosque à musique, érigé devant l'Eglise, derrière la Grande Halle.
Et au fur et à mesure on a grignoté tous ces édifices : on a commencé par rogner la moitié de la Grande Halle, pour élargir la rue, puis le lavoir a été dégagé, la demie-Halle dans la foulée. Pour finir avec le Kiosque à musique éradiqué vers 1960, pour faire place à des stationnements de voitures.
La collégiale, qui se trouve maintenant place de la République — nouveau nom de la place de l'Eglise —, a tout de même été préservée : elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1963.
Le 1er janvier 1967, la commune de Braux fusionne avec Château-Regnault-Bogny et Levrézy pour former la nouvelle commune de Bogny-sur-Meuse.
Kiosque supprimé.

voir ici, Collégiale Saint-Vivent de Braux sans le Kiosque, aujourd'hui.

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publié par JeanMarc Lun 30 Mar 2015 10:44

28 Juin 1925. — Fête donnée à Braux, à l’occasion de l’inauguration du Kiosque à musique
— Braux. Fête du 28 juin. Distribution des prix. Cours de dessin. Inauguration du Kiosque. Programme : 14 h. 15 : rassemblement des Sociétés invitées à la mairie.
14 h. 30 : départ pour l'école des garçons. Au retour, chœur chanté sur le kiosque par un groupe d'élèves de l'école des garçons.
15 heures : sur le kiosque, distribution des prix aux lauréats des cours de dessin. Symphonie. Vin d'honneur offert aux invités.
Pendant le vin d'honneur, concert par les Sociétés : musique, chorale, tambours et clairons.
Après le concert, vin d'honneur offert aux Sociétés invitées.
19 heures : bal populaire, place de la République.


Grande Halle de Braux et Lavoir rustique, puis Lavoir "modernisé". (avant construction du Kiosque)
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Une seule formation musicale à Braux répertoriée en 1909 : l'Harmonie l'Indépendante de Braux, dirigée par G. Badré avec 41 musiciens.
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