Paris - Avenue Parmentier

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Re: Paris - Avenue Parmentier

TOUT PARIS - 1206 - Rue du Chemin Vert à l'Avenue Parmentier (XIe arrt.)
Collection F. Fleury

A droite, au n°22 avenue Parmentier, le Tabac-vins-bières a cédé sa place, aujourd’hui, à un centre médico-dentaire

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publié par zelig mer. 25 mai 2022 09:42
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Re: Paris - Avenue Parmentier

1580 - Paris (XIe arrt) - Carrefour de l'Avenue Parmentier et de l'Avenue de la République
F.F. Paris

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Publié par dominique1594 et JP Rigouard sam. 27 déc. 2014 07:57 ► ICI
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Re: Paris - Avenue Parmentier

TOUT PARIS – 1241 - Le Métropolitain - " Station Parmentier "
Collection F. Fleury - Cliché G. Bardat

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Publié par dominique1594 dim. 11 juil. 2010 13:50 ► ICI
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Re: Paris - Avenue Parmentier

156 - Paris - Ecole des Filles avenue Parmentier (XIe arrt.) - CP.

L’entrée de l’Ecole des filles et de la maternelle de l’avenue Parmentier se fait par un étroit passage, numéroté 11 bis avenue Parmentier, enserré entre deux immeubles d’habitation ; les bâtiments et le préau de l’école, non visibles du public, sont ainsi situés à l’arrière desdits immeubles locatifs.
Comme un grand nombre d’écoles parisiennes, celle de l’avenue Parmentier appartient à l’Assistance Publique qui l’afferme à la ville de Paris, moyennant un loyer annuel (16.720 francs en 1895). (1)


Plan parcellaire Parmentier - Chemin-vert en 1900 (dressé le 5 mars 1912)
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Avant que l’Assistance publique n’en fasse l’acquisition le 14 juin 1861 au prix de 150.000 francs, le terrain et les constructions qui y avaient été implantées par la suite, appartenaient depuis 1753 à Nicolas Adam (1705-1778), sculpteur du Roi ; l’accès de cette propriété se situait au n°6 rue des Amandiers-Popincourt.
Après le décès de Nicolas Adam le 27 mars 1778, sa veuve, Christine-Thérèse Le Noir, fait dresser l’inventaire de ses biens qui sont estimés 40.455 livres, dont 6.000 livres pour le terrain. L’ensemble est acquis en adjudication le 31 juillet 1791, au prix de 48.000 livres, par
Jean-Népomucène-Herman Nast (1754-1817), qui y installe sa manufacture de porcelaine.
Les enfants du porcelainier, Henri et François Nast, vendront, en 1861, cette propriété à l’Assistance publique, laquelle y aménagera, de 1862 à 1866, un bureau de bienfaisance, une salle d’asile et un dispensaire, accessibles par le
n°70 rue du Chemin-Vert, ex n°6 rue des Amandiers-Popincourt. A l’arrière de ces bâtiments, à la place de l’ancien jardin de Nicolas Adam, seront inaugurées en 1866, l’Ecole Communale de filles et la Maternelle.
La construction de l’école étant à la charge de l’assistante publique, seuls les aménagements mobiliers seront financés par la municipalité : ainsi, le 1er juin 1866, la ville de Paris met en adjudication
la fourniture et l'installation du mobilier de l'école de jeunes filles de l’avenue Parmentier sur une mise à prix de 7.811 francs ; le marché est adjugé au sieur Marie-Louis-Auguste Moulte-Kretly dit Krettly, installé au n°46 galerie Montpensier au Palais Royal, avec un rabais de 18,10%.
L’entrée principale de l’Ecole se fera tout d’abord par le n°13 rue Parmentier, mais l’architecte-entrepreneur Jean Grospied étant venu construire son immeuble en 1879 au n°13 bis, seul un passage subsistera au n°11bis pour permettre aux élèves d’accéder à leur établissement.

La première directrice de l’Ecole des filles du 11 bis avenue Parmentier dont nous ayons connaissance est
Mme Berthereau, y attestée à partir de 1882.
Emerance Joséphine Alombert (1840-1922), originaire de Quintin en Côtes du Nord a épousé le 5 novembre 1874, Jules-Edouard Berthereau (1832-1928). Au jour de leur mariage, tous deux sont instituteurs à Paris. Alors qu’Emerance Joséphine Berthereau devient directrice de l’Ecole de l’avenue Parmentier, son époux n’est pas en reste puisqu’il a pris, de son côté, la direction de celle du n°8 rue Keller.
Après 27 ans de services en tant qu’institutrice puis directrice de l’Ecole Parmentier, Emerance Joséphine Berthereau-Alombert prend sa retraite en 1898…


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A l’instar de l’ensemble des écoles parisiennes, le manque de places se fait cruellement sentir : ainsi, en 1891, l’Ecole du 11 bis Parmentier disposant de 397 places, reçoit 512 demandes d’admission et se voit contrainte de refuser 102 d’entre elles, faute de places.
La vétusté des locaux de l’école ajoutée à son insuffisance pour les besoins du quartier, l’Assistance publique accepte les propositions faites le 12 juillet 1907 par le Conseil municipal qui a décidé de faire reconstruire une partie des vieux bâtiments et de remettre en état les autres, le tout à la charge de l’Assistance publique pour une dépense de 266.674 fr. 36 c. En contrepartie,
la ville de Paris s’engage à rester locataire des écoles agrandies pendant trente ans au moins.
Le 1er avril 1908, un crédit supplémentaire de 18.321 fr. 52 c. est alloué pour ces travaux, le devis initial des travaux ayant été sous-estimé.
Alors que la reconstruction de l’Ecole est achevée, l’Assistance publique est à nouveau contrainte de mettre la main à la poche, en raison de travaux imprévus à l’origine. Un nouveau crédit est voté le 10 avril 1910 pour un montant de 31.879 fr. 68 c. afin de couvrir ces travaux correspondant d'une part à la
reconstruction des murs mitoyens auxquels est adossé le nouveau bâtiment d'école de filles ; et, d'autre part, destiné au remplacement du parquet du préau couvert de l'école maternelle par un revêtement porphyrolithe.
Des difficultés imprévues ayant encore été rencontrées au cours des travaux, le chantier se termine en 1912 avec un déficit de 8.374 fr. 93 c. dont le Conseil municipal fait part le 12 mars 1912 à l’Assistance publique qui se voit une nouvelle fois obligée d’en accepter les conclusions. Cette fois-ci les prétextes sont tellement vaseux que, pour se justifier, le rapporteur, le conseiller Etienne Rebeillard, se fend d’un long laïus explicatif :
1° pendant la reconstruction de l’école des filles qui dura de 1908 à 1909, les classes furent installées dans le vieux bâtiment de l’école maternelle et dans un baraquement provisoire. Les grosses réparations à effectuer dans ce vieux bâtiment durent être ajournées, jusqu’à la prise de possession de la nouvelle école de filles. Pendant ce laps de temps, l'état de ce vieux bâtiment ne fit que s'aggraver et pour faire de ces constructions un ensemble convenable, il a fallu, avant de peindre les façades, refaire les enduits en plâtre détériorés par les intempéries, réparer les fuites des chéneaux, retailler le soubassement en moellon et le bandeau qui étaient effrités, et enfin procéder à la réfection des souches de cheminées et à la réparation des couvertures.
Ces réparations assureront pendant longtemps le bon état des bâtiments.
2° Sur la demande de la Direction de l’Enseignement, on a surélevé un mur de clôture pour masquer la vue d'une courette des maisons voisines.
3° Le logement du concierge, qui était trop exigu, a été agrandi par l'adjonction d’un local devenu disponible au 1er étage et qui a été aménagé en chambre et cabinet. Ce travail avait été demandé par le conseiller municipal du quartier.

Ecoles 11 bis avenue Parmentier / 70 rue du Chemin-vert
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En 1929, le loyer annuel perçu par l’Assistante publique pour l’école des filles du 11 bis avenue Parmentier / 70 rue du Chemin-Vert, s’élevait à 67.728,58 francs

Lors du projet de la réfection des couvertures des deux Ecoles de la ville de Paris installées dans l’
immeuble domanial du 11 bis avenue Parmentier, prévoyant une dépense de 60.600 francs approuvée par le conseil municipal le 3 décembre 1937, il est question d’imputer ladite dépense en emploi de prix de vente d'immeubles du budget de l'Assistance publique. Cela laisse entendre que d’une part, ces immeubles scolaires de l’Assistance publique sont dorénavant versés dans les domaines de l’Etat, et que d’autre part, il est vraisemblablement envisagé de procéder à leur cession…

(1) L’Assistante publique est ainsi, en 1895, propriétaire, à Paris, de 46 établissements scolaires qu’elle loue à la Ville de Paris. Il faut toutefois préciser que jusqu’à la loi du 18 juillet 1837 qui en son article 30 fait obligation aux communes d’inculquer l’enseignement primaire aux enfants, l’administration des hospices avait la direction et l’entretien des écoles primaires gratuites parisiennes sous l’appellation d’Ecoles de Charité, écoles dont l’Assistante publique a hérité à cette date.
En 1929, l’Assistante publique était encore propriétaire de 25 de ces écoles publiques parisiennes, pour des loyers annuels perçus de 1.442.570 francs.
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