Tout Paris

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TOUT PARIS - 150 - Le Pont d'Arcole - Les gardes municipaux se rendant à l'Hôtel de Ville pour prendre la garde (IVe arrt.)
Collection F. Fleury


Le premier Pont dit d’Arcole, reliant en biais l’Ile de la Cité à la place de Grève (place de l’Hôtel-de-Ville), à hauteur du quai Pelletier (devenu quai de Gesvres) et du quai de la Grève, a été autorisé par ordonnance royale du 6 décembre 1827. Sa conception et son exécution ont été confiées à l’ingénieur Fortuné Marie de Vergès (1794-1864).
Ce pont en fer, à l’usage unique des piétons, a été ouvert à la circulation le 21 décembre 1828 sous le nom de
Pont de la Grève ou Pont de la Cité : il se composait de deux travées, l’une de 40 m 17 d’ouverture, l’autre de 39 m 75, suspendues par des chaines dont l’une des extrémités reposait sur un « motif-milieu » en pierre de taille élevé sur une pile construite au mitan de la Seine, joignant ainsi les deux demi-travées.
Ce pont est rebaptisé
Pont d’Arcole le 3 août 1830. Le journal Le Globe du 4 août 1830 nous donne l’origine héroïque de cette dénomination :
Le 28 juillet 1830, un brave jeune homme dit aux citoyens armés : « Il faut traverser ce pont : je vais donner l’exemple. Si je meurs, souvenez-vous que je m’appelle d’Arcole. » Il s’élança à ces mots, et, à peine parvenu au milieu du pont, tomba, percé de plus de vingt balles. Les témoins de son héroïsme avaient retenu son nom, et l’ont donné au pont qui fut le théâtre de ce beau dévouement.
Le 1er janvier 1831, ce pont fait l’objet d’une concession d’une durée de quarante-cinq ans devant se terminer le 2 janvier 1876, et, à ce titre, un péage de cinq centimes par passage y est perçu.
► voir ICI une aquarelle de Gaspard Gobaut de 1848 montrant, en premier plan, la passerelle suspendue dite Pont d’Arcole.

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publié par zelig mer. 28 juil. 2021 11:45

Par une délibération municipale du 31 août 1854, il est décidé de remplacer le pont suspendu d’Arcole, par un pont métallique d’une seule arche de 80 mètres d’ouverture, d’après le système des ingénieurs Cadiat et Oudry [Nicolas Cadiat (1805-1856) et Alphonse Oudry (1819-1869], sa largeur étant à présent portée à vingt mètres, au lieu des trois mètres cinquante de la précédente passerelle. La dépense prévue pour cette reconstruction s’élève à 1.150.000 francs. L’emplacement du nouveau pont est déplacé, à cette occasion, pour se trouver dans l’axe de la place de l’Hôtel de Ville.
Les travaux sont confiés à la
Cie des ponts en fer système Cadiat & Oudry qui s’engage à livrer cet ouvrage le 1er mai 1855 au plus tard, sous l’astreinte d’une retenue de 1.200 francs par jour de retard.
Le 23 septembre 1854, les ouvriers sont à pied d’œuvre et abattent l’ancien pont suspendu ; le « motif-milieu » en pierre de taille est démoli en avril 1855, mais le dérochement de la pile construite au centre du fleuve ne sera réalisé qu’en novembre 1856, grâce à l’intervention d’ouvriers plongeurs « revêtus d’un appareil imperméable et reliés à l’air atmosphérique par un tube en caoutchouc adapté à un ventilateur ».
En janvier et février 1855, les travaux sont totalement interrompus, en raison des crues de la Seine ; aussi, la partie maçonnerie composée des deux culées sur lesquelles doit reposer l’arche n’est achevée qu’en mai 1855.
En septembre et octobre 1855, ont lieu les épreuves de solidité du pont, avec les habituels passages de voitures chargées de pierres de taille ; on procède à la mise en peinture du monument, couleur bronze, et à l’installation de dix candélabres.
Le 3 octobre 1855, le pont est ouvert à la circulation des piétons et le mois suivant, c’est au tour des voitures…
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TOUT PARIS - 1076 bis - Champs-Elysées - Porte rustique du Square du Grand Palais (VIIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Square du Grand-Palais
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Publié par zelig dim. 10 juil. 2022 00:16
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TOUT PARIS - 399 bis - Les Soldats à l'exercice - Porte d'Asnières (XVIIe arrt.)

Les soldats exécutent ici leurs exercices d’assouplissement sur le glacis situé près du talus des fortifications de la porte d’Asnières. Après quelques recherches, nous pouvons quasiment affirmer qu’ils étaient affectés à la caserne du Bastion n°46, bâtiment situé boulevard Berthier, à hauteur de l’extrémité de la rue Verniquet.
► voir ici la Caserne Berthier du Bastion n°46

Cette caserne, tout comme celles qui ont été construites, à partir de 1840, sur les 93 autres bastions, lors de la mise en place de l’enceinte Thiers autour de Paris, était occupée par des régiments d’infanterie qui, comme le voulait la règle, étaient interchangés chaque année en un incessant chassé-croisé.
Ainsi, la caserne Berthier du Bastion n°46 était occupée en 1875 par une compagnie du 87e régiment d’infanterie (les autres compagnies de ce régiment étaient installées dans les bastions 39, 43 et 43) ; en 1876, le 87e RI du bastion 46 cède sa place au 5e de ligne qui débarque du camp de Satory ; puis l’année suivante une des compagnies du 103e régiment d’infanterie est affectée audit bastion 46…
Hormis les exercices de gymnastique, l’infanterie occupait son temps comme elle pouvait, et notamment s’adonnait au
tir aux moineaux, dont une passante sera victime. (1)

A la date du cliché, en 1913 et jusqu’en juillet 1914, le 24e régiment d’infanterie dirigé par le colonel Hériot, a installé son Etat-major dans la caserne de la Nouvelle-France et deux compagnies dans les casernes des Bastions n°40 et n°46. C’est donc très certainement cette dernière compagnie du 24e RI qui s’exerce lors de cette prise de vue, avant de partir au casse-pipe, l’année suivante.

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publié par rigouard lun. 9 juin 2014 10:33

(1) Un tir aux moineaux qui tourne mal à la Caserne Berthier du bastion n°46
L'ACCIDENT DU BOULEVARD BERTHIER
LES PASSE-TEMPS D'UN SERGENT-MAJOR EN TIRANT DES MOINEAUX — UNE FEMME BLESSÉE Mme Vuillani, marchande de bimbeloterie, habitant 43 rue Pouchet, aux Batignolles, se rendait, hier, vers quatre heures de l'après-midi, à Neuilly, où elle tient une baraque sur le champ de foire.
Elle suivait le boulevard Berthier, dans l'allée des fortifications, lorsque arrivée à la hauteur du bastion 46, elle s'affaissa soudain en même temps que retentissait un coup de feu dans l'enceinte du bastion.
Un agent de la Sûreté, M. Douzelot, qui revenait de Levallois-Perret, et passait à proximité, se précipita et reçut Mme Vuillani dans ses bras, tandis qu'un flot de sang jaillissait du front de la pauvre femme.
Voici ce qui s'était passé : Le sergent-major Chausson, détaché avec sa compagnie, la 4e du 1er bataillon du 31e de ligne, au bastion 46, n'avait pas trouvé de meilleur emploi de son temps pendant l'après-midi d'hier, que de tirer les oiseaux qui venaient se poser à sa portée.
Il se servait pour cet exercice d'un fusil Gras, modèle 1874, qu'il avait muni de l'appareil spécial pour le tir réduit. Il s'était posté sur la banquette des fortifications, en dedans de la palissade qui entoure le bastion.
Il venait de tirer un moineau posé sur le sol, lorsqu'il entendit les cris poussés par Mme Vuillani et aperçut les passants qui se portaient à son secours. Il sortit aussitôt du bastion avec quelques soldats, et Mme Vuillani fut immédiatement transportée par eux dans la pharmacie la plus voisine, à l'angle de la rue Juliette Lambert et du boulevard Pereire.
La balle, ricochant sur une pierre, avait frappé Mme Vuillani au front, au-dessus de l'oeil gauche, produisant une large éraflure, heureusement sans gravité. Après un pansement. Mme Vuillani a été reconduite à son domicile.
Le sergent-major Chausson s'est rendu de lui-même au commissariat de M. Lasselves, qui l'a mis en état d'arrestation et lui a fait subir un premier interrogatoire. Dans la soirée, le sergent a été conduit à la place pour être mis à la disposition de la justice militaire.
Ajoutons que l'imprudent auteur de cet accident est, au dire de ses chefs, un excellent sujet : il est âge de vingt-trois ans et rengagé de cette année.

(Journal Le Parisien 28 juin 1893)
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TOUT PARIS – 55 M bis – L’Escalier de l’Opéra (IXe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur l’Opéra Garnier
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Publié par zelig sam. 9 juil. 2022 17:14
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TOUT PARIS - 2122 - Rue Mignard (XVIe arrt.)

A gauche, l’immeuble d’angle du n°2 rue Guy de Maupassant / n°10 rue Mignard a été édifié sur un terrain acquis par l’architecte Charles Blanche (1863-1910) pour lequel il avait obtenu, le 9 décembre 1905, le permis d’y bâtir deux constructions de huit étages et un troisième de six étages.
A l’achèvement de ce bâtiment de rapport, en 1908, le rez-de-chaussée est immédiatement dédié au commerce de boulangerie-pâtisserie, qui perdure encore aujourd’hui. Le premier exploitant, A. Louis, y était encore présent en 1932. Plus tard, Alexandre Fraysse tient cette affaire jusqu’au 18 mai 2015, date à laquelle il cède son fonds, moyennant 450.000 euros à Alban Kuntz, l’actuel pâtissier-boulanger.


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Publié par zelig dim. 26 juin 2022 19:41

En vis-à-vis, à l’angle du n°15 rue Mignard / n°18 rue de Siam, l’immeuble est édifié de 1887 à 1890 sur les vastes terrains récupérés, auprès du fleuriste de la Muette et du château éponyme, par la Compagnie d’assurance « La Confiance », laquelle a déposé trois permis de construire les 21 février, 12 mars et 9 avril 1887, et engagé l’architecte Alfred Feine (1837-1899), afin d’y réaliser trois bâtiments de rapport.
La boutique occupant le pan coupé Mignard-Siam est, lors de son ouverture en 1890, louée en tant qu’épicerie-vins, au sieur Dumont, lequel vend ce fonds le 15 juin 1891 à Avenin qui le recède aussitôt, le 20 décembre 1891, à un certain Virard. Celui-ci conserve l’affaire un peu plus longtemps mais finit par la céder à
Victor Anatole Poileux (1860-1904) et à son épouse Marie Perpette.
Victor Poileux, originaire de St-Leu d’Esserent dans l’Oise, était charcutier à Gouvieux, lors de son mariage du 30 novembre 1882 avec Marie Perpette. Poileux étant décédé le 14 décembre 1904, sa veuve vend son épicerie, le 9 avril 1905, à Léon Athanase Jean Courtel.
Léon Courtel, né à Rennes en 1878, s’était marié auparavant le 16 juillet 1903 avec Marie Rose Joséphine Vendran, originaire de Bédoin dans le Vaucluse ; à cette date Courtel demeurait 18 rue de Siam et était employé dans la boutique de Victor Poileux, qui avait été témoin à l’état-civil, lors de son mariage.
Les époux Courtel cèdent à leur tour leur commerce, le 7 septembre 1912, à
Charles Eugène Brillot (1879-1918). Né à Gisors, Brillot s’était marié le 6 juillet 1905 avec marié avec Amélie Marie Joséphine Chérel à Paris dans le 17e arrt. où ils avaient acquis une épicerie au n°17 rue de Chazelles qu’ils avaient vendue le 22 avril 1912 à un certain Ardoin.
Mobilisé dans le 33e régiment d’infanterie coloniale pour le conflit 1914-1918, Brillot décèdera le 7 décembre 1918 à Saarlouis, des suites de maladie contractée au service. Sa veuve conservera l’affaire jusqu’après 1922…
Aujourd’hui, cette épicerie, toujours active, est à l’enseigne de Cocci market.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 16 M - Statue de la République - Place de la République (IIIe arrt.)
Identique à la Cpa 16-653 ► voir ici

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Publié par zelig lun. 11 juil. 2022 10:21
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 530 - Rues de la Gaité , du Montparnasse, au carrefour de l'avenue du Maine (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury


Nous avons eu l’occasion de décrire ce carrefour ► voir ici, dont l’angle est occupé par la Maison A. Souyri, liquoriste-marchand de vins de son état.
En vis-à-vis, sous le timbre malencontreusement collé à cet emplacement, à l’angle du n°49 rue de la Gaîté / 75 avenue du Maine, figure une
CHAPELLERIE ET MODES - Grande manufacture de chapeaux. ► voir ici le même cliché sans ce timbre

Cet emplacement qui, jusqu’à l’annexion de 1860, dépendait de la commune de Montrouge, correspond au n°39 de la Chaussée-du-Maine avant que cette voie soit rattachée à l’avenue du Maine, le n° 39 devenant le n°75, à partir de 1880.
Un sabotier y est installé, attesté avant 1860 : il s’agit de
Paul Baptiste Lerable (1822-1887) qui, dès 1862, abandonne son activité de sabotier au profit de celle de marchand de meubles. Devenu veuf de Gabrielle Perdrigeon en 1871, Lerable se remarie en 1873 avec Pauline Louise Prieur.

A côté de Lerable, la boutique mitoyenne, au n°77 avenue du Maine (n°41 avant 1880) appartient à
Israël Salomon (1820-1864), marchand de nouveautés et confectionneur, époux de Rosette Lévy (1819-1897) ; au décès de celui-ci, le 11 août 1864, la veuve Salomon y continue cette activité ; elle va même installer sa fille, Brunette Salomon (1856-1924), en tant que mercière et modiste, dans la boutique du sabotier-marchand de meubles Lerable, au n°75, lequel lui cède cet emplacement en sous-location à compter de 1878.
Le 29 avril 1880, Brunette Salomon se marie avec
Frédéric Feist (1850-1891), négociant bijoutier, qui, le 5 février 1884, finit par convaincre Paul Lerable de lui céder cette boutique du 75 avenue du Maine, devenant, dorénavant, une mercerie-bijouterie.

Devenue veuve en 1891, Brunette Feist-Salomon, tout en conservant ce commerce avec sa mère, fait l’acquisition, en date du 1er juin 1894, d’une horlogerie-bijouterie au n°11 rue des Belles-Feuilles dans le 16e arrt., qui appartenait précédemment au sieur Netillard et qu’elle tiendra jusqu’en 1907, la cédant à un menuisier-ébéniste (son fils Lucien sera joaillier dans le 17e arrt.).
Au décès de sa mère Rosette Lévy-Salomon en 1897, Brunette Feist-Salomon cèdera la boutique de mercerie-bijouterie du 75 avenue du Maine, à
Gustave Eugène Dauvergne (né en 1855 dans l’Yonne) et à son épouse Adeline Byr, qui y installent leur commerce de Chapellerie-Modes. Le 28 septembre 1904, ils marient leur fille Jeanne Dauvergne (1884-1918) à Henri-Pierre Godecaux, menuisier d’art, né à Avon en 1879, lequel reprend, en 1907, le fonds de chapellerie avec son épouse, commerce qu’il tiendra jusqu’en 1922…
… en 1932, la Chapellerie a laissé place à un magasin de « Confection pour hommes et enfants » exploité par M. Lerner.

► voir ici le même cliché avec la Chapellerie dans son ensemble

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publié par rigouard dim. 22 avr. 2018 08:43
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1273 - Vue générale de la gare de Reuilly (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury


C’est le 22 septembre 1859 qu’est ouverte la ligne de chemin de fer reliant Paris-Bastille à la gare de Marles-en-Brie, faisant halte, sur Paris, à la Gare de Reuilly puis à celle du Bel-Air.
L’activité de la ligne de voyageurs y est définitivement arrêtée en 1969, la gare de Reuilly étant transformée en bureau, avant de devenir la Maison des Associations du XIIe arrondissement en 2003, au n°181 avenue Daumesnil.


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publié par rigouard mer. 11 nov. 2015 09:35
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1274 - La gare de Reuilly (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury

Voir Carte précédente

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publié par rigouard jeu. 12 nov. 2015 11:26
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1959 - Place Pigalle - Station Métro - Nouvelle Boite aux Lettres (IXe et XVIIIe arrt.)

Le 19 février 1884 le journal Le Clairon relate la réunion de biffins qui vient de se dérouler rue Lepic :
« Hier soir lundi, a eu lieu, au préau de l’école des garçons rue Lepic, à Montmartre, sous la présidence de M. Crozier maire d'Aubervilliers, une réunion de chiffonniers.
Prévenus à la dernière heure, les biffins n'étaient pas très nombreux. M. Crozier prenant la parole les a engagés à se constituer en syndicat.
C'est le seul moyen pratique, leur a-t-il dit, soit d'obtenir le retrait de l'ordonnance Poubelle, soit d'obtenir, grâce à une entente avec l'autorité préfectorale, la possibilité de continuer votre métier. Très discutée a été la motion de M. Crozier.
Sur la proposition du citoyen Bijou, qui a pris la parole au nom de l'intéressante corporation, il a été décidé à l'unanimité, que très prochainement serait convoqué, à Aubervilliers, un grand meeting de chiffonniers. Dans cette réunion sera mis à l'ordre du jour le syndicat des chiffonniers. »

Vous allez me dire : « mais quel est donc le rapport entre cet article de presse et la Cpa proposée ci-dessous ? »
Simplement, l’immeuble de proue que nous voyons à gauche (n°2 rue Duperré/n°13 place Pigalle/n°17 boulevard de Clichy) a été édifié pour le compte dudit maire d’Aubervilliers,
M. Crozier, sur les plans de l’architecte Louis Viélard, 72 rue Blanche. L’autorisation de démolir les constructions existantes, délivrée le 10 mai 1879, a été suivie du permis de construire ce bâtiment de rapport les 24 mai et 14 juin 1879 ; Félix Auméteyer, entrepreneur de maçonnerie 9 rue Clauzel, a été chargé de cette édification qui a été achevée en 1882.

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publié par rigouard ven. 3 mai 2013 23:27

François Pierre Crozier (1824-1894) est né à Saint-Symphorien d’Ozon dans le Rhône, où son père est maître charron ; devenu droguiste à Lyon 3e, au n°5 cours Bourbon, il se marie en 1856 avec Jeanne Fanny Philippe. Nait son premier fils Philippe-Marius en 1857, puis, le 30 avril 1864, des jumeaux François-Gaspard et Jeanne Etiennette ; celle-ci décèdera le 1er octobre 1865 chez son oncle, Michel-Pierre Crozier, fabricant de vernis à Villeurbanne. En 1864, Crozier déclare être négociant à Lyon, au 62 rue Monsieur, et en 1867, comme son frère, fabricant de vernis à Lyon, au 12 quai de Retz.
Est-ce le même Pierre Crozier qui pendant le conflit franco-prussien signe de ce nom, en octobre 1870, des compte-rendus dans divers journaux — Le Progrès, le Phare de la Loire et l’Aube de Troyes — racontant ses exploits de franc-tireur à Schlestadt, avec une petite « armée » ? Nous ne pouvons le confirmer…
Toujours est-il qu’en 1871, on retrouve François-Pierre Crozier, installé avec sa famille à Aubervilliers, où il est conseiller municipal, devenant adjoint au maire en 1874, avant de se faire élire Maire, le 22 janvier 1881, fonction qu’il quitte en 1884, pour aller s’installer à Auteuil, rue Lafontaine, avant de rejoindre un des appartements qu’il s’est réservé dans son immeuble du n°2 rue Duperré/n°13 place Pigalle où il décède, veuf, le 2 juin 1894.
Ses deux fils feront une belle carrière diplomatique : François-Gaspard, conseiller d’ambassade à Berne, consul de France… ; Philippe Marius, ambassadeur de France en Autriche-Hongrie…


Café des Omnibus au rez-de-chaussée de l’immeuble Crozier du 13 place Pigalle
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Dès son achèvement en 1882, le rez-de-chaussée de l’immeuble est affermé, sous la dénomination de Brasserie des Omnibus, à Jean Frédéric Stern, né en 1851, marié à Mulhouse le 28 octobre 1875, avec Rosine Louise Courvoisier-Clément (1854-1912).
Le 26 juin 1890 Stern cède son bail à
François Burvingt (1864-1919) et à son épouse Lucie Emma Ernestine Fortier (1865-1929), lesquels étaient, jusqu’au 12 avril 1890, installés dans une affaire similaire du 36 avenue de Clichy. Les parents de Burvingt, François-Louis Burvingt et Louise-Caroline Jeannon étaient liquoristes au 112 rue de Richelieu jusqu’au décès de François-Louis en 1883.
François Burvingt ne conserve que deux ans le désormais
Café des Omnibus, le revendant à Edouard Pelletier, 4 août 1892. (1)
Edouard Pelletier (1851-1940), remarié le 7 juillet 1883 avec Amélie Chalbos, était installé, auparavant, de 1888 à 1890, au café du 1 rue de Reuilly. Il tient l’affaire de la place Pigalle jusqu’au 11 octobre 1900, date à laquelle le sieur Marquis la lui rachète. Viennent ensuite Viannay en 1911, J-M. Raynal en 1914…

Avant la construction de l’immeuble Crozier de 1880 à 1882, l’emplacement du n°13 place Pigalle était occupé par des ateliers d’artistes, tout comme celui du n°11 où était notamment installé le sculpteur Auguste Moreau en 1860-1862, remplacé par Jacques Eugène Caudron en 1864, précédant la venue des peintres Pierre Puvis-de-Chavannes, de 1870 à 1881, de Jean-Jacques Henner, de 1867 à 1881 ou encore d’Alfred Koechlin de 1878 à 1881.
De 1860 à 1864, le
n°13 de la place Pigalle accueille deux artistes peintres dont Narcisse Díaz de la Peña. En 1870, Eugène-Scipion Dharmenon y est installé.
En 1871, on note l’arrivée de deux autres peintres, Léon-Germain Pelouse et Otto Weber, et l’installation d’un magasin de curiosités, tenu par un certain A. Mabille.
Il manquait à cet endroit, une buvette pour les artistes : c’est chose faite, en 1877, avec l’installation du sieur Vik, marchand de vins, en même temps que le peintre Victor Leclaire y emménage son atelier tout à côté.

Mise en place en 1860 par la Compagnie des Omnibus, la ligne J
place Pigalle-Glacière est modifiée le 15 avril 1868, devenant boulevard Rochechouart-Glacière. A sa place, à la même date, le trajet de la ligne I qui démarrait rue Marcadet devient place Pigalle-la Halle aux vins. En tant que tête de ligne, un kiosque précaire a probablement été installé sur la place Pigalle à l’origine ; en 1878, le Bureau des Omnibus est aménagé à la place de la boutique de curiosités du sieur Mabille.
En 1880, le peintre Victor Leclaire, le marchand de vins Vik et le bureau des Omnibus sont expropriés afin de laisser place à la construction de l’immeuble Crozier du 13 place Pigalle.

(1) François Burvingt continuera son périple des marchands de vins liquoristes en reprenant, le 11 décembre 1892, le 12 boulevard Poissonnière, avant de s’installer jusqu’en 1904, au 55 boulevard Saint-Martin. En juin 1906, il termine sa carrière en achetant, auprès du sieur Tirbaque, l’affaire du 9 place Saint-Michel qu’il tient jusqu’à son décès du 28 novembre 1919. Sa veuve, Lucie Fortier-Burvingt, vendra ce fonds le 2 mai 1922.
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 239 - Eglise Notre-Dame de la Croix - Rue Etienne Dolet (XXe arrt.)
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► voir ici quelques renseignement sur la construction de l’Eglise Notre-Dame-de-la-Croix
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publié par JeanMarc lun. 20 déc. 2021 09:21
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 2012 - Rue d’Avron au Boulevard de Charonne (XXe arrt.)

Ici, les gosiers asséchés ne le demeurent pas bien longtemps !
En premier plan, au n°1 rue d’Avron, la
Maison Olivié, tabacs et vins, est tenue depuis 1907 par Auguste Olivié et son épouse Marie-Clémentine Ginisty ; Tissandié leur succèdera en 1912.
Depuis 1897, A. Dufour a repris l’
Epicerie-vernis et couleurs du n°3 rue d’Avron, commerce qu’il tient toujours en 1932.
Au n°5, le marchand de vins traiteur de M. Ferrand est racheté en 1906 par M. Fau dont l’établissement devient le bouillon-restaurant « Au Grand Vainqueur ». En 1914, l’immeuble accueille le siège social de la fanfare La Fraternelle et des Enfants de la Nation réunis, ainsi que des Trompettes du XIIe arrt.
M. Paquet, également marchand de vins, est installé depuis 1896 au n°7 de la rue d’Avron. Cédée en 1904 à M. Mas, l’affaire passe ensuite, en 1908, aux mains de M. Borie qui y tient également un hôtel. En 1908, une partie du bâtiment est occupée par le
Cinéma-Lyrique, présenté comme café-concert Eden-Lyrique à partir de 1913, music-hall en 1922 et enfin Avron-Palace, cinéma-music-hall à partir de 1928. L’établissement fermera ses portes définitivement en 1987.
A droite, en vis-à-vis, à l’angle du 2 rue d’Avron / 44 boulevard de Charonne, la
maison Béarel, affaire de marchand de vins, a succédé en 1898 au sieur Hardouin. Georges-Henri Béarel, né en 1858 à Mandres-les-Roses en Seine et Oise, s’y est marié le 19 décembre 1887 avec Jeanne-Julie Lejay ; au moment de leur mariage, les époux Béarel étaient épiciers au 43 rue des Cendriers dans le 20e arrt. Après le décès de Béarel, dont nous n’avons pu trouver trace, sa veuve cèdera son commerce de la rue d’Avron, le 7 mai 1910, au sieur Alibert, lequel, la conservant deux ans, le revend le 17 avril 1912 à M. Vigroux…

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publié par zelig mar. 5 oct. 2021 12:22
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 15 - 820 - Buttes-Chaumont , le Lac, les Canards (XIXe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Lac du Parc des Buttes-Chaumont
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Publié par zelig mar. 12 juil. 2022 11:22
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 242 – Pont du Chemin de fer de la Cie de l’Est sur le Canal de l'Ourcq – Les Magasins Généraux (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury

Version colorisée

Fleury ne sait plus à quel canal se vouer ! Entre le Canal Saint Martin, le Canal Saint-Denis et le Canal de l’Ourcq, l’éditeur a fait le mauvais choix : ici, on est sur le Canal Saint-Denis, reliant celui de l’Ourcq à la Seine au niveau de l’Ile-Saint-Denis. Les bâtiments visibles à gauche, près du quai de la Gironde, sont les Entrepôts des Magasins Généraux, les fameux entrepôts Mac Donald, rasés en 2010.

► voir ici quelques renseignements sur le Pont de l’Est du Canal Saint-Denis
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publié par rigouard dim. 3 avr. 2022 11:12
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 372 - Rue Secrétan - Le Marché (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury

version noir et blanc

► voir ici quelques renseignements sur le Marché de la Rue Secrétan
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publié par zelig mer. 8 sept. 2021 18:19
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 372 - Rue Secrétan - Le Marché (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury

version colorisée de la Cpa précédente

► voir ici quelques renseignements sur le Marché de la Rue Secrétan
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publié par JeanMarc mar. 20 juil. 2021 09:11
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 487 - Monument Chevalier de la Barre (XVIIIe arrt.)

Suite à plusieurs dénonciations (1) rapportées en août et septembre 1765, le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre (1745-1766), résidant à Abbeville, est accusé et convaincu de blasphèmes et sacrilèges. Condamné à la décapitation le 28 février 1766 par les juges du présidial d’Abbeville, la sentence est confirmée en appel au Parlement de Paris le 5 juin 1766 et exécutée le 1er juillet 1766 en place publique à Abbeville.

Le sculpteur Emile Hébert (1828-1893) réalise une première sculpture, présentée dans son modèle en plâtre, au salon de 1887, intitulée
Le Génie de la Libre-pensée glorifiant la mémoire du Chevalier de La Barre qui sera acquise par la ville de Paris le 4 janvier 1893, au prix de 6.000 francs. En dépit d’une requête formulée auprès du conseil municipal le 9 juin 1893 pour l’ériger sur une place de Paris, ce groupe sculpté atterrira dans les entrepôts du magasin d’Auteuil de la rue La Fontaine.

Taraudés par divers groupements de Libre-Pensée anarchisant et anticléricaux, plusieurs conseillers municipaux sympathisant se font l’écho, en assemblée municipale, du projet d’installer un monument commémorant le martyre du chevalier de La Barre, en vis-à-vis de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Ainsi,
Adrien Veber (1861-1932), conseiller municipal, en dates des 10 mars et 13 juillet 1902, dépose des demandes pour la concession d’un emplacement permettant d’accueillir ce monument. Sans effet, cette requête est renouvelée le 9 juin 1904 par le conseiller Anatole Le Grandais (1838-1906) qui précise que quelques-uns d'entre nous, dont je serai, vous proposeront plus tard, en attendant mieux, d'élever sur le terre-plein, dans l'axe du grand portail de la basilique dominant Paris, la statue monumentale du chevalier de La Barre.

Le 21 novembre 1904, Le Grandais fait adopter au conseil municipal la délibération suivante :
1° Les 5.070 mètres de terrain communal occupés par l'archevêché de Paris et enfermés dans des palissades en face du Sacré-Cœur de Montmartre seront immédiatement évacués, débarrassés de leurs matériaux et palissades et rendus à la ville de Paris, qui en est seule propriétaire.
2° Sur la place publique ainsi formée, et qui sera la continuation du parc de la Butte-Montmartre, s'élèvera dans l'axe du grand portail du Sacré-Cœur le monument du chevalier de La Barre, pour lequel l'emplacement nécessaire est accordé à la «
Société du monument du chevalier de La Barre », représentée par MM. Jacques Prolo, secrétaire général, et Baudrit, trésorier.
3° Une subvention de 5.000 francs est accordée à ladite Société, pour lui être payée aussitôt après le commencement des travaux du monument du chevalier de La Barre.

Jacques Prolo (1866-1937), militant anarchiste et anticlérical, à la tête de son comité du monument chevalier de La Barre, engage le sculpteur Armand Bloch (1866-1932) pour la réalisation d’un groupe sculpté en bronze à l’emplacement sus-désigné.
C’était sans compter sur la perspicacité du conseiller municipal Fortuné d'Andigné (1866-1935) qui s’aperçoit qu’un premier groupe sculpté du chevalier La Barre a déjà été acheté au prix de six mille francs par la municipalité en 1893, lequel est toujours entreposé à Auteuil. Aussitôt, dès la séance municipale suivante, le 26 novembre 1904, d’Andigné déclare qu’il n'y a donc pas lieu d'en édifier un nouveau, et allant
au-devant des désirs de M. Le Grandais, il propose de lui offrir un monument d'un prix plus élevé et économiser les ressources de notre budget en demandant qu'on utilise la statue déjà faite et payée. Compte tenu de cette découverte, le Conseil décide de ne faire emploi des cinq mille francs votés le 21 novembre qu'après examen et sur les propositions de la 4e Commission. Alpy, autre conseiller, s’empresse de surenchérir : Très bien ; voilà une bonne leçon pour ceux qui ont voté sans renseignements suffisants une dépense odieuse qui se trouve être inutile par-dessus le marché.

La subvention sera finalement versée et une maquette provisoire, en terre glaise, du monument grandeur nature d’Armand Bloch sera inaugurée le 3 septembre 1905 en face du Sacré-Cœur, en présence d’une dense foule anticléricale.
Le monument en bronze sur son socle de granit des Vosges aura le même succès le 4 novembre 1906.
Déplacé en 1926 au square Nadar de la rue Saint-Eleuthère, le groupe sculpté est envoyé à la fonte allemande en octobre 1941. Un nouveau monument commémoratif en bronze y sera placé en 2001, sculpté par Emmanuel Ball.

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Publié par zelig lun. 25 juil. 2022 12:51

(1) Quelques-uns des témoignages ayant entraîné la condamnation du Chevalier De La barre
—Témoignages du 13 août 1765 : six témoins déposent qu’ils ont vus passer trois jeunes gens à trente pas d’une procession, que les sieurs De La Barre et De Talonde avaient leur chapeau sur la tête, et le sieur Moinel le chapeau sous le bras
— Le 26 septembre 1765, le nommé Bauvalet dépose que le Chevalier De La Barre a proféré un mot impie en parlant de la Vierge Marie.
— Claude dit Sélincour dépose que l’accusé lui a dit que les commandements de Dieu ont été faits par des prêtres, mais confronté à l’accusé, celui-ci soutient qu’il n’a été question que des commandements de l’Eglise.
— Le nommé Héquet dépose que l’accusé a dit ne pouvoir comprendre comment on avait adoré un Dieu en pâte. L’accusé dans la confrontation soutient qu’il a parlé des Egyptiens.
— Nicolas La Vallée dépose qu’il a entendu chanter au Chevalier De La Barre, deux chansons libertines de corps de garde. L’accusé avoue qu’un jour étant yvre, il les a chantées avec le sieur De Talonde sans savoir ce qu’il disait ; il est convenu d’avoir récité l’Ode à Priape du sieur Pirron.
— Le nommé La Cour dépose qu’il a entendu dire à l’accusé au nom du C… au lieu de dire au nom du père etc… Le Chevalier dans son interrogatoire sur la sellette a nié ce fait.

(extrait de l’ouvrage « Relation de la mort du Chevalier De La Barre » par Monsieur Cass***, avocat au Conseil du Roi, à Mr. Le marquis de Beccaria, écrite en 1766 – édition Amsterdam 1768)
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 8 - Eglise St-Thomas-d'Aquin , Vue intérieure (VIIe arrt.)
Collection F. Fleury

► voir ici la même Cpa sous une numérotation différente

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Publié par zelig ven. 15 juil. 2022 16:35
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Re: Tout Paris

► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT-PARIS – 663 bis - Mairie du XXe arrondissement - Place Gambetta


L’ancienne Maison commune de Belleville, installée depuis 1790 au n°141 rue de Paris (rue de Belleville), est transférée en 1846, en face, au n°128 rue de Paris (devenu le n°138 en 1870), à l’emplacement de l’Ile d’Amour, la municipalité bellevilloise y étant autorisée par l’ordonnance du 30 juillet 1845. ► voir ici
Belleville ayant été annexée à Paris en 1860, chacun des nouveaux arrondissements doit se doter d’une mairie convenable et plus spacieuse.
En septembre 1864, alors que la municipalité vient de mettre à l’enquête les travaux de percement de la nouvelle voie qui traversera le XXe arrondissement,
depuis l’ancienne rue Drouin-Quintaine pour atteindre l’ancienne avenue de Vincennes (en clair, la future rue de Puebla, tout d’abord désignée sous le nom de rue B…), il est envisagé d’installer la nouvelle Mairie de ce quartier, en bordure de cette nouvelle voie ; il est suggéré que c’est à la hauteur de la rue des Partants qu’elle serait le mieux placée, au rond-point qui doit être établi derrière le Père-Lachaise, d’où rayonneront plusieurs boulevards se dirigeant vers les nouvelles portes de l’est de la capitale.
Deux mois plus tard, c’est décidé : la nouvelle Mairie du XXe sera édifiée en façade de la nouvelle place (future place des Pyrénées) ; au nord-est de cette place sera tracée une grande rue (future rue de la Dhuys) qui gagnera la porte de Romainville en traversant tout l’ancien parc Saint-Fargeau.
Dès l’année suivante, en vue de l’édification de la nouvelle mairie, un terrain de 2.704 m² en forme de trapèze, par chance quasiment vierge de toute habitation, est réservé sur cette future place des Pyrénées. En 1866, l’architecte Léon Salleron (1820-1904) dresse les plans de ce monument, tandis que le Conseil municipal précise, en juin, que six nouvelles voies rayonneront autour de la place de la mairie, dont
l’une filera directement à l’est jusqu’à la porte de Bagnolet, en coupant le chemin du Ratrait, la rue de la Cour-des-Noues et en renversant l’ancienne guinguette du Chat-Nu (future rue Sorbier). La mairie sera ainsi circonscrite en façade par la rue de Puebla, à gauche par la rue de la Dhuys, à l’arrière par la rue du Japon et à droite par la rue Sorbier.
En novembre 1867 on annonce que la rue de Puebla est achevée et qu’
au point où se trouvait la rue des Champs, les vastes terrains viennent d’être transformés en une grande et belle place dont un côté sera occupé par la mairie du 20e arrt. Aussitôt commencée, la construction de la mairie est retardée pour faire face à la création de fondations bien plus importantes que prévu, en raison de la présence, à cet emplacement, d’anciennes carrières désaffectées.
Les travaux seront interrompus durant le conflit 1870-1871 suivi de la Commune, pour ne reprendre qu’en 1873.
L’inauguration de la Mairie du XXe arrondissement a lieu le lundi 20 décembre 1875. Il est aussitôt décidé la démolition de l’ancienne Mairie de Belleville, vestiges de la guinguette de l’Ile d’Amour : celle-ci est abattue en janvier 1877.
► voir ici l’ile d’Amour en 1874 avant sa démolition en janvier 1877

La façade principale de l’édifice qui comprend trois étages est encadrée de pavillons d’angle à deux étages ; elle est surmontée d’un campanile dont le soubassement est pourvu d’un cadran d’horloge. Le tympan de l’entrée centrale est orné de deux médaillons entourés de lauriers, portant les inscriptions 1868 et 1875, confirmant les dates de l’exécution du monument.
Alfred Savouré (1838-1913) a été, de 1874 à 1879, le premier maire à occuper la nouvelle Mairie du 20e.
A l’exception de la rue du Japon qui a porté son nom dès son ouverture en 1867, l’ensemble des voies entourant la Mairie du XXe arrondissement change de dénomination : la rue de Puebla devient la
rue des Pyrénées en 1877 ; la rue de la Dhuys prend le nom d’avenue Gambetta en 1893 ; la rue Belgrand se substitue à la rue Sorbier en 1879 ; enfin la place des Pyrénées, devenue place de Puebla en 1875, est rebaptisée place Gambetta en 1893.

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publié par zelig mar. 19 juil. 2022 19:55

Inauguration de la Mairie du XXe arrondissement, lundi 20 décembre 1875
Hier a eu lieu, place Puebla, l'inauguration de la nouvelle mairie du 20e arrondissement. Cet édifice, construit par M. Salleron, architecte, a la forme d'un trapèze et est surmonté d'un clocheton sans sculpture.
L'aménagement intérieur est commodément distribué. Au rez-de-chaussée, sur le vestibule, se trouve le bureau des décès et naissances ; à droite, la salle de la justice de paix et le secrétariat.
La cour, assez vaste, en triangle, est entourée d'une galerie à arcades.
La salle des mariages est au premier étage ; un escalier en pierre y conduit. Au même étage se trouvent la caisse, la comptabilité, le bureau militaire, etc. Au deuxième étage, les archives.

(journal Le Soir 21 décembre 1875)
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 542 - Buttes Chaumont - Entrée de la Rue Fessart (XIXe arrt)
Collection F. Fleury

Version noir et blanc
► voir ici version colorisée
► voir ici autre version noir et blanc

voir ici, quelques renseignements sur le pavillon de garde porte Fessart
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