Tout Paris

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JeanMarc
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► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT PARIS - 812 - Crue de la Seine, Quai du Louvre (Ier arrt.)
Collection F. Fleury


Point n’est besoin de décrire le magasin de la Samaritaine ni encore moins le Pont-neuf, visibles sur ce cliché, lesquels sont déjà amplement commentés sur les médias. Nous nous intéresserons plutôt à cette pancarte PARIS-TAILLEUR installée le long de la passerelle menant au ponton d'embarquement des bateaux-omnibus, amarré au quai du Louvre où les passagers sont invités à « DESCENDRE ICI ».
Cette réclame judicieusement placée est destinée à faire connaître la société
Leys et Cie, qui exerce l’activité de confectionneur-tailleur de vêtements pour hommes et dames et qui est installée depuis la fin l’année 1900 à l'angle de la rue Saint-Honoré et du n°3 rue du Louvre.

Quai du Louvre
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publié par zelig lun. 4 avr. 2022 11:51 ► ICI

Eusèbe Irénée Jean Leys (1852-1926), tailleur dunkerquois, s’est marié à Paris le 10 avril 1884 avec Victorine Eléonore Chevallier (1860-1901). Les débuts d’Eusèbe Leys à Paris sont chaotiques : le 4 février 1888, il fonde la société en nom collectif E. Leys et Cie, tailleur pour dames et messieurs au n°1 rue Auber. Le 12 mars 1889, cette société est dissoute pour être immédiatement reformée, sous le nom d’E. Leys et Cie Paris-Londres, au n°82 rue de Cléry, avec un capital de 450.000 francs ; cette nouvelle société exploite à présent quatre fonds de commerce de tailleurs pour hommes et dames, situés 15 boulevard Saint-Denis, 1 rue Auber, 20 boulevard Saint-Michel et 82 rue de Cléry ; y sont associés Eusèbe Leys, Eugène-Napoléon Roussel et Henri-Ange Nicord.
Sept mois après, le 16 octobre 1889, la société E. Leys et Cie est placée en liquidation judiciaire, laquelle est suivie le 20 janvier 1890 par une homologation de concordat prévoyant le règlement des créances des faillis à hauteur de 60% payables sur cinq ans.
Ne s’avouant pas vaincu, Eusèbe Leys, sous couvert de son épouse Victorine Chevallier-Leys, crée le 12 août 1892, la société
V. Leys et Cie tailleurs pour dames et hommes au n°123 boulevard Saint-Germain (aujourd’hui « Father and Sons »), son épouse étant associée à cet effet avec Antoine Tacheix. L’affaire est liquidée dès le 30 janvier 1893.
Ayant plus d’une corde à son arc, Eusèbe Leys conserve cependant son activité de tailleur, depuis avril 1891, sous la raison sociale «
London-Fashion », aux n°123 et 156 boulevard Saint-Germain et n°17 rue de Strasbourg et diffuse à cet effet, de nombreuses réclames dans les journaux parisiens.

London-Fashion, réclames 1897 et 1899
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Le 31 janvier 1899 Victorine Chevallier-Leys est chargée de constituer et gérer la Société Française des Tailleurs Parisiens au capital de 1 million de francs qui regroupe 11 maisons de tailleurs : les magasins London-Fashion (123 et 125 boulevard Saint-Germain), les magasins Paris-Londres (1 boulevard Bonne Nouvelle et 54 rue du Four) et les magasins dits des 15-20 (156 boulevard Saint-Germain, 17 rue de Strasbourg, 6 boulevard Voltaire, 31 boulevard Henri IV, 19 avenue de Clichy, 34 boulevard de Rochechouart, 9 rue de la Gaîté et 12 avenue des Gobelins). Le siège social est fixé au 13 rue de la Cerisaie et trois administrateurs sont nommés : Martial Baile, Léon Mousset négociant à Roubaix et Edouard Dallongville à Nogent.
L'activité d'Eusèbe Leys ne s'arrête pas là, puisque dès la fin de l’année 1900, il ouvre une boutique de tailleur, à l'angle de la rue Saint- Honoré et du n°3 rue du Louvre et inscrit sur la devanture de sa boutique, à titre d'enseigne, la désignation de
Louvre-Tailleur, avec ces mots : « Ouverture en février ».
Aussitôt, la Société du Louvre, qui commercialise ses articles de confection sous les marques « Au Louvre » et « Grands Magasins du Louvre », intente un procès à Eusèbe Leys afin qu’il supprime cette désignation. Celui-ci s’exécute et remplace son enseigne désormais dénommée «
Paris-Louvre, maison de tailleur ».
La Société du Louvre n’étant toujours pas satisfaite de cette nouvelle appellation, poursuit Eusèbe Leys et sa société E. Leys et Cie qu’il a réactivée, devant le tribunal civil de la Seine ; celui-ci décide, le 27 mars 1901, qu’en raison de cette usurpation de marque, Leys doit
supprimer la mention « Louvre » partout où il l’a employée, mais maintient qu’il n’y a pas lieu de faire défense à Leys d’en faire usage dans l’avenir, le tribunal ne pouvant statuer sur des contestations qui ne sont pas nées. Il est en outre ordonné l’insertion du jugement dans deux journaux, aux frais de Leys, au prix maximum de 150 francs par insertion.
Finalement Eusèbe Leys adopte définitivement le nom de
Paris-Tailleur pour désigner son enseigne et commence à inonder les journaux de ses réclames et éditer plusieurs cartes postales publicitaires illustrées.

Réclame et affiche Paris-Tailleur
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Eusèbe Leys, veuf de Victorine Chevallier depuis le 28 septembre 1901, se remarie, en secondes noces, le 29 mars 1902 à Paris avec Marie Gautron (1856-1929), elle-même veuve de Louis Napoléon Alfred Dejouy.
Le 8 novembre 1905, Eusèbe Leys s’associe avec un commanditaire, Victor-Octave dit Emile Mayer (1859-1926), rentier demeurant 32 rue Lacépède dans le 5e arrt. et fonde avec lui la société en nom collectif
Leys et Mayer, pour une durée de dix ans, ayant pour objet l’acquisition et l’exploitation du fonds de commerce Paris-Tailleur du 3 rue du Louvre ; l’apport de Leys est évalué à mille francs pour l’enregistrement tandis que, de son côté, Mayer fait un apport de 100.000 francs dans la société créée. Le 1er décembre 1905 la société E. Leys et Cie cède son droit au bail du 3 rue du Louvre et l’ensemble de son matériel à la société Leys et Mayer.
La dissolution de l’ancienne société E. Leys et Cie est prononcée le 20 novembre 1905 et la nouvelle société Leys et Mayer, dont le siège avait initialement été fixé 32 rue Lacépède, est transférée le 7 février 1906 au n°3 rue du Louvre.
Le 10 juillet 1913, la société Leys et Mayer acquiert un second fonds de commerce de tailleur situé au n°96 rue Lafayette qui appartenait à Albert Laffont.
La société Leys et Mayer ayant été constituée pour dix ans se terminant le 30 novembre 1915, se trouve radiée à cette date. Aussi, dès le 1er décembre 1915, Eusèbe-Irénée-Jean Leys crée une nouvelle société en commandite simple, appelée
E. Leys et Cie, associé avec un nouvel associé non dénommé, ayant toujours comme objet l’exploitation du fonds de commerce Paris-Tailleur 3 rue du Louvre et de ses succursales située au n°140 boulevard Saint-Germain, n°96 rue Lafayette et n°117 boulevard de la Liberté à Lille. L’apport d’Eusèbe Leys, constitué de ces fonds de commerce, est évalué à 71.000 francs pour la création de cette société, le commanditaire versant pout sa part une somme de 20.000 francs.
Le 20 mars 1920, la société E. Leys et Cie se défait du fonds du 96 rue Lafayette, le revendant à Charles Feyrabend.

Le lendemain du décès d’Eusèbe-Irénée Leys survenu le 20 avril 1926, le journal
l’Intransigeant lui rend un hommage :
— Pendant que se déroule aujourd’hui, aux Halles, le fameux banquet offert aux hôteliers américains, on conduit à sa dernière demeure un homme qui fut, précisément dans le 1er arrondissement, l’animateur de toutes les fêtes, M. Eusèbe Leys. C’est à lui qu’on devait ces charmantes idées de la Fête du Muguet, de la fête enfantine des Tuileries. C’était un des plus anciens et des plus actifs organisateurs de ces plaisirs qui trouvent chez les Parisiens tant d’amateurs.
A la suite de ce décès, la société E. Leys et Cie change de nom le 26 avril 1926 et devient P. Leys, Saint et Cie. Pierre Leys (1897-1981), le fils d’Eusèbe, et M. Saint sont nommés gérant de ladite société.
La boutique Paris-Tailleur du 3 rue du Louvre, disparue aujourd’hui, était encore active en 1935…

La passerelle Paris-Tailleur menant au ponton d'embarquement des bateaux-omnibus
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Avant Fernand Fleury, cette vue a inspiré, en 1900, le peintre Julien Hippolyte Féron (1864-1944).
Le Pont-Neuf vu du quai du Louvre (huile sur bois 1900) Musée Carnavalet
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TOUT PARIS - 1324 - Rue Château-Landon prise de la Rue Lafayette (Xe arrt.)

En fait, il s’agit de la rue Philippe de Girard et non de la rue du Château-Landon, cette dernière étant située à droite, à une vingtaine de mètres, parallèle à ladite rue Philippe de Girard.

Le
Grand Restaurant du Palmier occupant l’angle n°191 rue Lafayette / n°1 rue Philippe de Girard est tenu par Bricourt de 1899 à 1903, puis par les sieurs Chaillon et Lecourbe de 1905 à 1906. En 1907, l’affaire est acquise par François Janichon (1845-1911) et son épouse Marie Chossat.
Janichon, originaire de Saint-Clément en Saône et Loire, avait épousé en premières noces, le 18 février 1878 à Berzé-la-Ville,
Pierrette Cinquin (1855-1885) ; à cette date, Janichon était tonnelier à Varennes-lès-Mâcon, sa future épouse, cultivatrice. Aussitôt mariés les époux Janichon « montent » à Paris et reprennent l’établissement de bouillon de Balaury et Ganil situé au n°90 boulevard Richard-Lenoir dans le 11e arrt. Les Janichon tiennent ce restaurant quatre ans et le revendent à Changeat le 20 juillet 1883, afin de prendre en exploitation, dès 1884, l’hôtel-restaurant du n°182 rue de Flandre dans le 19e. Pierrette Cinquin y étant décédée le survenu le 31 août 1885, Janichon rachète sa part de la communauté le 19 décembre 1885.
Après s’être remarié en secondes noces avec Marie Chossat, Janichon revend l’hôtel en 1889 et reprend un bouillon au 22 rue Poissonnière dans le 2e qu’il revend à son tour le 27 décembre 1893. Il tient ensuite une autre affaire de marchand de vins du 5 août 1895 au 28 mai 1898, située 5 rue Gassendi dans le 14e. Enfin, on le retrouve en 1900, tenant un café-tabacs au 21 rue Réaumur, affaire qu’il cède à la veuve Vasselin le 22 juin 1904, pour venir s’installer en 1907 à la tête du Restaurant du Palmier de la rue Philippe de Girard-rue Lafayette.
Le 5 mai 1908, le couple Janichon vend son fonds de commerce à M. Mayet.
Nous avons retrouvé la trace des Janichon qui se sont repliés en 1909 à Thoissey dans l’Ain, où ils ont repris un fonds de buraliste dans la Grande Rue et où est décédé François Janichon le 5 octobre 1911.
Aujourd’hui le Restaurant du Palmier a laissé la place à une pharmacie appartenant à Isabelle Bensoussan.

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publié par zelig lun. 24 mai 2021 10:39 ► ICI

La travée droite de la rue Philippe de Girard (n°2), angle du n°193 rue Lafayette est affermée à un café-tabacs ayant appartenu depuis 1883 à Simonneau qui l’a cédé le 10 septembre 1895 à Daréville ; succèdent ensuite Maurel en 1903, G. Raffy de 1904 à 1912, H. Garnier en 1913-1914…
Aujourd’hui, à l’enseigne du Chiquito, ce café-tabacs-pmu appartient à M. Xavier Ren depuis 2010.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1325 - Rue Lafayette et Rue Château-Landon (Xe arrt.)
Collection F. Fleury


La rue présentée en premier plan, à gauche, est la rue Philippe de Girard et non la rue du Château-Landon, cette dernière étant la voie gauche suivante dont on aperçoit l’entrée.
Nous avons déjà étudié avec la carte précédente ce café-tabacs qui était tenu par G. Raffy de 1904 à 1912.


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publié par zelig ven. 6 mai 2022 14:28 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1360 bis - Rue du Cher (XXe arrt.)

Vraisemblablement, le photographe de la maison Fleury a été spécialement dépêché pour immortaliser par un cliché, ces deux bâtiments en pierre de taille qui viennent d’être achevés en 1909. Ces immeubles situés, l’un à gauche à l’angle du n°8 rue Belgrand / n°8 rue du Cher, le second à droite au n°9 rue du Cher, ont, tous deux, été édifiés par l’architecte Fossard sur des terrains qu’il avait acquis à cet effet, pour lesquels il avait déposé un permis de construire le 21 décembre 1906.
Basilide Ferdinand Albert Fossard (1867-1947), originaire de Montsecret dans l’Orne, a produit, à Paris, plus de quatre-vingts immeubles, essentiellement dans les 19e et 20e arrondissements, entre 1895 et 1911.

Le n°8 Belgrand est inauguré en 1910 par un tailleur, M. Beaudet, et par une agence de Banque et Change.
En face, le n°9 rue du Cher est affermé à une succursale de la Société laitière Maggi qui tient un dépôt de lait.
Aujourd’hui, le bureau de change a laissé sa place à une agence de services funéraires, tandis que la laiterie a été remplacée par un salon de coiffure et un institut de beauté.


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publié par zelig jeu. 21 oct. 2021 15:27 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 2006 - Entrée du Faubourg St-Antoine à la Place de la Nation (XIe et XIIe arrts)

Les exploitants de la brasserie-billards formant l’angle du n°1 place de la Nation / n°323 rue du faubourg Saint-Antoine sont d’une grande instabilité en ce tournant du XIXe siècle ; on y voit ainsi défiler Gourdon en 1890-1893, Fléchelle en 1894-1895, Paquier en 1896-1898, Bertrand en 1899, Gabriel Vajou en 1900, A. Elain en 1900-1907 et enfin Clocjeau de 1908 à 1911.

► voir ici la brasserie de la place de la nation sous un autre angle


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publié par zelig ven. 10 déc. 2021 11:51 ► ICI

On retiendra Gabriel Georges Jules Vajou (1873-1915) marié avec Denise Marie Thérèse Legras (1878-1955) qui après quelques mois d’exploitation a cédé son fonds de commerce au sieur Elain le 17 mars 1900, pour venir s’installer en 1904 avec son épouse dans le 2e arrt., au n°13 rue de Choiseul / n°20 rue du 4 septembre, en tant que débitant de vins et tabacs. Mobilisé lors de la grande guerre, Gabriel Vajou, soldat de 2e classe du 46e R.I., sera tué le 8 janvier 1915 au Ravin des Meurissons dans la Meuse. Sa veuve, Marie Thérèse Legras-Vajou tiendra une boutique de nouveautés, chemiserie, bonneterie, lingerie à l’enseigne « A la Petite Thérèse » au n°106 avenue d’Orléans et y sera associée avec les sieurs André-Albéric Charitat et Maurice-Charles Manteau, jusqu’à son décès en 1955 au 190 avenue Daumesnil.
En 1908 Elain vend la brasserie de la place de la Nation à Léon Clocjeau.

Léon Casimir Clocjeau (1872 - †après 1927), est marié avec Alice Merlin (1878-1943) ; en 1899, il est cocher et demeure 10 rue Poncelet dans le 17e arrt. Il acquiert son premier café en 1906, au n°42 rue Croix-des-Petits-Champs, avant de s’installer, deux ans plus tard, place de la Nation.
Le 9 décembre 1911, Clocjeau vend le bail de son fonds de commerce de limonadier du n°1 place de la Nation au Crédit Lyonnais qui y aménage son agence AY.
En 1914, Léon Casimir Clocjeau reprend la brasserie située à l’angle du n°70 rue de Rivoli et du n°2 rue du Renard, affaire qu’il tiendra jusqu’en 1921.


Crédit Lyonnais n°1 place de la Nation à partir de 1911, toujours à cet emplacement aujourd’hui
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 683 - Porte des Prés-St-Gervais (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury


Lors de la commune de 1870-1871, l’Armée de Paris, dirigée par le général Trochu, est divisée en trois corps d’armée, répartis sur neuf secteurs.
Le deuxième secteur dit de Belleville, allant de la route de Pantin à la porte de Montreuil, comprend cinq portes, une poterne et treize bastions numérotés de 12 à 24.
La
porte dite des Prés-Saint-Gervais (courtine 20 et 21) est située entre les bastions n°20 et 21 ; elle précède la Poterne des Prés-Saint-Gervais et est suivie par la Porte de Romainville.

En réalité la pluralisation du
Pré-Saint-Gervais en Prés-Saint-Gervais est fautive et la présentation de cette commune limitrophe de Paris, sous cette forme, n’est que peu usitée et reste anecdotique. Les documents les plus anciens, datant du début du XIIIe siècle, relatifs à ce village, ne mentionnent le Pré-Saint-Gervais qu’au singulier. A cette époque, ce village dépendait de l’abbaye de Saint-Denis : ainsi on voit en 1217, le sieur Henri Gérard vendre, à l’abbaye, un fief sis in prato Sancti Gervasii (Archives nationales S.2278)

A la suite de l’assassinat de l’avocat Michel le Pelletier le 20 janvier 1793, le Conseil général du Pré Saint-Gervais adresse une demande à la Convention, afin de voir changer le nom de sa commune (le vocable « Saint » doit impérativement disparaître en France) en
Pré-le-Pelletier. La Convention autorise ce changement par un décret du 12 brumaire an II (2 novembre 1793).
Le Pelletier (ou Lepeletier de Saint-Fargeau) (1760-1793) avait voté la mort de Louis XVI le 20 janvier 1793 et avait été assassiné à sa sortie par le royaliste Philippe Nicolas Marie de Pâris (1763-1793) armé d’une épée ; Pâris se suicidera neuf jours plus tard. Le Pelletier a tout d’abord été inhumé au Panthéon, tenu pour être le « premier martyr de la révolution ». Son corps sera ensuite translaté en 1795, au château de Saint-Fargeau, le Panthéon étant destiné à accueillir « les grands hommes de la patrie », ce qui n’est pas tout à fait le cas de Pelletier…
En 1801, la commune du Pré-Saint-Gervais reprend son nom d'origine.

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publié par zelig dim. 20 juin 2021 10:56 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 202 - Rue de la Paix - La Colonne Vendôme - Vue prise de la Place de l'Opéra (IIe arrt.)
Collection F. Fleury


► voir ici quelques renseignements sur les deux immeubles de proue de la rue de la Paix
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publié par zelig lun. 15 août 2022 19:37 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1826 - Rue de Saintonge (IIIe arrt.)

Nous sommes à hauteur du n°10 rue de Saintonge au croisement avec la rue de Poitou. L’horlogerie située au premier plan droite est tenue par M. Weber, directeur de la Société des Ouvriers horlogers.
L’affaire de marchand de vins mitoyenne, située à l’angle du n°12 rue de Saintonge/ 27 rue de Poitou, est la propriété des époux Hardy qui l’ont acquise le 1er juin 1895 du sieur Durand.
Jules Hardy (1858-1906), originaire de Noyers dans le Loir-et-Cher, a épousé Euphrasie Eugénie Dupuis (née à Couesmes en Indre et Loire en 1861) le 4 janvier 1886 dans le 10e arrt ; lors de leur mariage, Hardy est tonnelier à Fondettes en Indre-et-Loire, tandis que sa future épouse est cuisinière rue du Château d’Eau à Paris.
Hardy étant décédé le 15 avril 1906, sa veuve continue l’affaire jusqu’en 1909 avant de céder le fonds de commerce à M. Bussy qui l’exploitait toujours en 1914…
Actuellement, l’horlogerie a laissé place, depuis 1990, à la Galerie d’Art Véronique Smagghe, tandis que le bistrot est devenu l’Agence immobilière du Cap.


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publié par zelig jeu. 16 déc. 2021 11:24 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1671 M - La Porte d'Auteuil (XVIe arrt.)

Tous les médias et autres suiveurs anonymes sont unanimes : la fontaine, objet de cette carte, a été « créée, réalisée, installée ou construite » en 1926, voire même en 1928 pour les plus fantasques.
Il n’en est évidemment rien : le journal
l’Intransigeant du 19 avril 1924 en témoigne :
— La nouvelle place d'Auteuil, adossée au champ de courses, sur le terre-plein qui remplace les fortifications, vient de s'orner hier d'une magnifique fontaine due au ciseau du sculpteur Raoul Lamourdedieu.
Quatre femmes soutenant une vasque ornée de feuilles de lierre et groupées sur un socle figurant des ailes de libellules stylisées forment le motif de ce nouveau monument.
Détail curieux, voici onze ans que l'œuvre du sculpteur, acceptée par la Ville de Paris, attendait au dépôt des marbres. De sorte qu'elle est aujourd'hui « toute patinée ».

C’est en avril 1911 que le sculpteur Raoul Eugène Lamourdedieu (1877-1953) expose pour la première fois le modèle en plâtre de sa Fontaine décorative, qu’il intitulera L'Amour, l'éveil à la vie, au salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, « la Nationale », qui se tient annuellement au Grand-Palais.
Lamourdedieu bénéficie de nombreux éloges pour sa sculpture :
— La Fontaine décorative de M. Lamourdedieu est une belle œuvre, d’une invention heureuse, dont les proportions sont exactes, harmonieuses et pleines… Ces quatre femmes groupées autour (semble-t-il) d’un tronc d’arbre, sont modelées avec une grande sobriété et une svelte élégance… La vasque sous laquelle elles se groupent est d’une jolie forme, et le piédestal ne lui cède en rien... Lamourdedieu aura doté Paris d’une œuvre originale et charmante, si jamais cette fontaine s’érige à Paris…
(Le Petit Parisien 18 avril 1911)
— Les quatre figures supportant une vasque de la Fontaine décorative de M. Lamourdedieu ont, dans leur ligne et leur mouvement, une harmonie qui donne à cette œuvre magistrale un caractère d’unité parfaite et de véritable noblesse.
(La Liberté 20 avril 1911)

Aussi, dès le mois de mai 1911, le Ministère des Beaux-Arts réserve le modèle exposé de la Fontaine décorative de Lamourdedieu ; Le Figaro, dans une envolée lyrique suppose que cette fontaine est destinée à agrémenter un jardin :
— L’Etat vient de commander au sculpteur Lamourdedieu, non l’effigie de quelque tribun haranguant un auditoire imaginaire, mais quatre gracieuses figures de femmes qui, modernes Danaïdes verseront l’eau d’urnes inépuisables en des vasques jamais pleines.
Cette jolie fontaine a déjà, au Salon de la Nationale, le succès que lui assure la seule beauté de son harmonie sculpturale. Parée de lierres, encadrée de verdures qui feront jouer sur les blancheurs de ses pierres et le cristal de ses eaux les taches d’ombre et de soleil, elle sera vraiment pour le jardin qui la recevra un joyau décoratif de l’art le plus délicat.
(Le Figaro 8 mai 1911)

Par lettre du 27 mai 1911, le Sous-secrétaire d’Etat des Beaux-arts propose à la Ville de Paris de participer par moitié à l’exécution en pierre du modèle de la fontaine de Lamourdedieu, qui sera utilisée pour la décoration d'une promenade publique ; le 12 juillet 1911, le conseil municipal délibère et accepte cette proposition que le sculpteur s’engage à exécuter pour 30.000 francs, dont la part de la ville de Paris qui s’élève à 15.000 francs sera payée en trois annuités.
Raoul Lamourdedieu réalisera cette fontaine en pierre jaune d'Euville de 1911 à 1914. Guerre oblige, son œuvre sera, aussitôt son achèvement, entreposée dans le dépôt des marbres de l’Ile des Cygnes.
Il faut attendre une intervention du Service des Promenades de la ville de Paris pour qu’enfin, la fontaine sorte de sa léthargie au bout de dix ans. Le 11 novembre 1923, ledit Service des Promenades adresse un projet au Préfet de la Seine, en vue d’installer la Fontaine décorative de Lamourdedieu, au centre du bassin octogonal en pierre qui a été aménagé au centre du carrefour de la porte d’Auteuil.
La préfecture ayant accepté le projet, c’est au tour de la municipalité de délibérer à ce sujet : le 16 novembre 1923, le rapporteur Jousselin fait adopter la décision de faire installer cette fontaine et vote à cet effet un crédit de 7.400 francs.
En avril 1924, la fontaine « L'Amour, l'éveil à la vie » est en place et ne la quittera plus.

► voir ici la Fontaine de la porte d’Auteuil aujourd’hui

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publié par zelig ven. 16 juil. 2021 14:32 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1614 - Rue Lamarck (XVIIIe arrt.)
version noir et blanc

► voir ici version colorisée

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publié par zelig dim. 4 juil. 2021 13:34 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 2100 - Rue Vital (XVIe arrt.)

Nous sommes à l’angle du n°51 rue de la Tour (n°55 jusqu’en 1870) et du n°1 rue Vital.
C’est en 1855 qu’
Anatole Gabriel Breton (1829-1898) a ouvert son épicerie à cet emplacement. Originaire de Lamorlaye dans l’Oise, Breton a épousé en 1e noces Claudine Louise Gagniare, décédée le 4 août 1855 ; il s’est ensuite remarié le 1er juillet 1856 avec Suzanne Baudat (née en 1838), donnant naissance, entre autres, à deux jumeaux (Flore Augustine et Henri Claude) le 6 janvier 1861.
En 1871, Anatole Breton cède son épicerie à F. Blondin qui y adjoindra l’activité de vente de tabacs. A son tour, Blondin vend l’affaire, en 1886 à Joachim Liabastres (1832-1909), aveyronnais d’Espeyrac, et à son épouse Euphrasie Ernestine Lelièvre (1852-1938) ; ceux-ci abandonnent définitivement l’épicerie pour se consacrer à la limonade et au tabac.
Le 20 juillet 1898, Liabastres vend son fonds de commerce à la dame Pally qui, à peine deux ans après — précisément le 31 mars 1900 —, la revend au sieur Carré qui l’exploitait toujours en 1914…
Aujourd’hui ce café est à l’enseigne du « Tabac de la Tour ».


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publié par zelig jeu. 30 sept. 2021 11:20 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 97 M - L'Arc de Triomphe du Carrousel (Ier arrt.)

L'Arc de triomphe du Carrousel a été conçu sur les plans des architectes Charles Percier (1764-1838) et Pierre Fontaine (1762-1853), qui se sont contentés de plagier, en dimensions plus restreintes, l’Arc de Constantin construit à Rome en 313-315.
Dimension de l'édifice : hauteur 15 mètres ; largeur 20 mètres ; épaisseur 7 mètres. Les deux petites arcades ont 5 mètres sous clef, l’arcade centrale a 9 mètres sous clef.
Suivons son édification grâce aux journaux contemporains de sa construction :


5 mars 1806 : Décret impérial du 26 février 1806 : Il sera élevé un arc de triomphe à la gloire de nos armées, à la grande entrée de notre Palais des Tuileries, sur le Carrousel. Cet arc de triomphe sera élevé avant le 1er novembre ; les travaux d’art seront commandés et devront être achevés et placés avant le 1er janvier 1809. (Gazette nationale)

11 juin 1806 : Plusieurs arcades de la galerie du Louvre viennent d’être fermées par des cloisons de bois et converties en ateliers de marbrerie, où se préparent les colonnes, pilastres, corniches et autres ornemens qui doivent décorer l’arc de triomphe. Neuf à dix pièces de granit, précieuses par leur volume d’environ quatre mètres de longueur sur plus d’un et demi de circonférence ont été roulées avec la plus grande précaution dans cet atelier, pour y être travaillées. (Journal de l’Empire)

12 juillet 1806 : L’arc de triomphe du Carrousel a déjà trois assises posées. (Mercure de France)

29 novembre 1806 : On assure que des ordres ont été donnés pour que les travaux des arcs de triomphe sur la place du Carrousel et à l’Etoile des Champs-Elysées soient poussés avec une nouvelle activité. (Gazette de France)

25 avril 1807 : Depuis quelques jours des ouvriers sont occupés à descendre les chevaux de Venise qui décoroient la grille des Tuileries. Ils seront attelés à un quadrige qui doit être élevé sur l’arc de triomphe qu’on bâtit sur la place du Carrousel. Ce quadrige, le premier monument de ce genre qu’on ait encore vu en France, sera exécuté par M. Lemot, l’un de nos meilleurs statutaires. (Mercure de France)

20 novembre 1807 : La plate-forme de l’arc de triomphe érigé sur la place du Carrousel, est entièrement découverte : on y voit les quatre chevaux de Venise, attelés à un char d’airain de nouvelle construction. (Journal de l’Empire)

28 novembre 1807 : L’arc de triomphe du Carrousel est aujourd’hui entièrement débarrassé des échafauds qui le dérobaient à la vue. Le public, impatient de jouir de ce spectacle, depuis long-tems attendu, se presse autour de cet élégant édifice, et vient en foule payer au héros qui l’a fait élever, aux artistes qui l’ont conçu, un tribut de reconnaissance et d’admiration. (Gazette de France)

5 décembre 1807 : Il paroît qu’on va placer incontinent les bas-reliefs et les inscriptions que réclament les cartouches vides de l’arc de triomphe du Carrousel ; ce monument vient d’être de nouveau entouré d’une barrière, pour la tranquillité des ouvriers. (Gazette de France)

22 juillet 1808 : On a monté, hier, sur l’arc de triomphe du Carrousel, la statue de l’Empereur. Cette statue, qui doit être placée sur le char, est de plomb doré, ainsi que les deux Victoires qui tiendront de chaque côté les rênes des chevaux. (Gazette de France)

10 juillet 1809 : On place en ce moment des inscriptions au-dessous des quatre grands bas-reliefs de l’arc de triomphe du Carrousel. Ces inscriptions sont en lettres d’or. Le quadrige posé sur l’arc du Carrousel est voilé, tandis qu’on dore le char et les chevaux. La huitième statue qui manque du côté du Carrousel, et qui a été sculptée à Lyon, est en route et sera bientôt en place. (Gazette Nationale)

26 août 1809 : L’arc de triomphe de la place du Carrousel, dont on ne peut bien juger l’effet que lors de l’achèvement total du monument avec lequel il se coordonne, est totalement achevé ; les bas-reliefs sont terminés, les inscriptions sont posées, les statues en place, et le char de la victoire n’attend plus que celle dont la main est si glorieusement habituée à en tenir les rênes. (Mercure de France)

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publié par zelig dim. 11 juil. 2021 17:23 ► ICI
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TOUT PARIS -128 - Le Pont et l’Entrée du Carrousel (Ier arrt.)
Collection F. Fleury


La partie du palais des Tuileries longeant les berges de la Seine présentant de « sérieuses inquiétudes » au niveau des fondations, il est décidé de le démolir, l’architecte Hector Lefuel (1810-1880) étant chargé de sa reconstruction. La Grande galerie est, en 1861, la première à disparaître ; elle est suivie, en 1865, par les Guichets Lesdiguières, situés entre le Pavillon de la Trémoille et le Pavillon Lesdiguières.
► voir ici Démolition des Guichets Lesdiguières en 1865, cliché Edouard Baldus (1813-1889)

Les nouveaux guichets Lesdiguières de Lefuel, sont composés de trois arches permettant d’entrer dans la cour du Carrousel. Au fronton du premier étage de la façade, on distingue la statue en cuivre martelé « Apollon chevauchant Pégase » d’Antonin Mercié (1845-1916), ajoutée en 1877 et surmontée de l’inscription :
« Napoléon III Empereur réédifie, de 1861 à 1868, l’aile du Palais des Tuileries, élevée de 1607 à 1663 par Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. »


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publié par zelig sam. 2 oct. 2021 11:27 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 552 - Rue Mozart (XVIe arrt.)
Collection F. Fleury


Nous sommes au croisement de la rue Mozart où a été ouverte en 1922, la station de métro Jasmin : à gauche, on aperçoit l’amorce de la rue de l’Yvette et à droite la fin de la rue Ribéra.
L’épicerie qui vante les qualités du chocolat Vinay, à l’angle du n°83 de la rue Mozart et du n°52 rue Ribéra, a successivement été occupée par Millot de 1892 à 1903 ; Dron de 1904 à 1908 ;
Valentin Lataix (1878-1910) du 16 mars 1907 jusqu’à son décès le 29 avril 1910, à l’âge de 32 ans.
Valentin Lataix, originaire des Grandes Côtes dans la Marne, avait épousé
Henriette Julie Léonie Goueffon (1885-1948) le 2 février 1907 à Neuville-aux-Bois dans le Loiret, un mois avant de prendre en main l’épicerie de la rue Mozart. Après son décès, sa veuve tiendra l’affaire encore quelques temps avant de la céder le 9 septembre 1912 à M. Perret qui la tenait toujours lors du conflit de 1914. Aujourd’hui cette épicerie a laissé sa place à une supérette G20.

Deux autres commerces sont installés au rez-de-chaussée du n°83 rue Mozart : à gauche une pharmacie et à droite une boutique de quincaillerie - articles de ménage.
Cette dernière est affermée depuis 1893 à
Ernest Gustave Paris (1862-1940), originaire de Montfiquet dans le Calvados qui, dès son installation rue Mozart, se marie le 23 novembre 1893 à Courseulles-sur-Mer, avec Marguerite Héloïse Albertine Letorey (née à Caen le 31 octobre 1867). Les époux Paris vont tenir cette quincaillerie pendant plus de trente ans, avant de la céder en 1931 à la Société Desmaret et Cie, et se replier à Courseulles où Ernest Paris décèdera le 5 octobre 1940.
Aujourd’hui, la « Droguerie Mozart » y est toujours active.

Ouverte en 1896, la pharmacie mitoyenne à la quincaillerie, est donnée à bail à
Marius Fraisse (1862-1951), pharmacien de la faculté de Paris, marié depuis 1891 avec Eugénie Bridelance, fleuriste parisienne. A l’étroit dans son officine, Fraisse déménage ses locaux en 1907 au n°85 rue Mozart, à l’angle du n°53 rue Ribéra où il a repris la boutique de marchand de vins du sieur Palisson. Fraisse tiendra sa nouvelle pharmacie jusqu’en 1921, date à laquelle l’activité y est à nouveau modifiée, laissant la place à L. Lefèvre qui y propose ses appareils et fournitures pour photographes ; celui-ci y était encore présent en 1932.
Un Magasin Phox, consacré à la photo, lui a succédé jusqu’en 2022 : il a été définitivement fermé en 2023.


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publié par zelig dim. 16 mai 2021 17:46 ► ICI

La première boutique de pharmacie qu’a quittée Marius Fraisse en 1907, est reprise par une teinturerie à l’enseigne Petitdidier. Nous avons tenté de retracer l’origine de cette teinturerie qui a pris une belle importance à la fin du XIXe siècle et atteint son apogée au début du XXe siècle, et à laquelle personne n’a semble-t-il consacré une étude.

Créée dès avant 1789, la teinturerie-dégraissage du sieur
Belin est située au n°40-42 rue de Tracy dans le 2e arrondissement. Lors de la révolution, le corps de garde du bataillon de la Trinité ayant occupé les locaux du citoyen Belin, une ordonnance est prise le 22 août 1791 en sa faveur, lui accordant une indemnité de 400 livres au titre du loyer d’une année pour l’occupation de ce corps de garde.
A partir de mars 1800 jusqu’en 1803, Belin fait paraître une série d’annonces dans les journaux notamment dans
Le Journal de Paris, prévenant le public qu’il continue toujours de blanchir à neuf les ameublemens de Perse, indienne, toile d’Orange, toile de coton ; il apprête les mousselines à neuf ; il nétoie également les robes et déshabillés tous faits ou défaits, de même que les broderies, sirsakas et nankins ; il ôte de dessus ces mêmes objets, toutes taches de rousseur, de vin, d’encre, de fruits, de café et noirceur de fumée, sans altérer les couleurs ni la qualité de l’étoffe ; il rend exactement tous ces ouvrages en 5 à 6 jours, en hiver comme en été ; le tout à juste prix.
A partir de mai 1807, un certain Lanau, installé au n°9 rue de Tracy, prétendant être ancien ouvrier et successeur de Belin, publie le même type d’annonces prometteuses, tandis que dans le même temps Belin, toujours teinturier dégraisseur, annonce dans les mêmes journaux que sa teinturerie de la rue de Tracy se trouve dorénavant au n°228 de la rue Saint-Martin, à côté de la rue du Verbois, et qu’il continue de faire tout ce qui concerne son état.
Ces deux annonces vont ainsi être publiées concomitamment et quotidiennement jusqu’en septembre 1811.
A partir de cette date, la veuve Coiffier succède à Lanau (ou Laneau) au dégraissage de la rue de Tracy ; le sieur Coiffier, avant son décès, était dès avant 1806, fabricant de couleurs au n°9 rue du Coq-Saint-Honoré.

De son côté le « vrai » successeur de Belin, au n°228 rue Saint Martin, se fait connaître en 1818 par quelques réclames rédigées ainsi :
Jolly dit Belin, rue Saint-Martin, n°228, teint avec soin et célérité, imprime, nettoie et apprête à neuf toutes étoffes de soie, laine, fil, coton, robes et schalls, cachemires, mérinos, crêpes ...
Ledit Jolly fait publier, à partir de 1828, une série de réclames portant sensiblement le même texte :
— Les dames qui désirent faire raviver seulement ou changer la couleur de leurs robes de mérinos (même le noir), les remettre dans les nuances les plus nouvelles, et absolument à neuf, ainsi que leurs cachemires ou autres schals et étoffes quelconques, ne peuvent mieux s’adresser que chez Jolly-Belin, teinturier apprêteur, rue Saint-Martin, n°228, ou à son dépôt, rue de la Chaussée d’Antin, n°15.
Et Jolly réitère à partir de 1833, informant les Dames que pendant toute la saison des bals, les robes de satin et de crèpe seront, à l’instar de Lyon, teintes et apprêtées absolument à neuf, et dans les 24 heures, par Jolly-Belin rue Saint-Martin, au n°228, et à son dépôt rue Chaussée-d’Antin, n°15.

Il est temps de préciser qui est ce Jolly dit Belin.
Jean-Baptiste Charles Jolly
est né à Paris le 6 janvier 1791 et décédé à Montmorency le 3 décembre 1869. Lors de son mariage avec Marie-Julie Margot (1793-1821) célébré le 17 janvier 1814 à Saint-Sulpice, Jolly est domicilié au n°30 rue Jean de l’Epine dans le 4e arrt. (voie disparue en 1855, située près de l’Hôtel de Ville). Veuf en 1821, il se remarie en secondes noces avec Hélène Eléonore Bavoillot. Jolly tient sa florissante teinturerie, connue sous le nom de Jolly-Belin, jusqu’en 1837, date à laquelle il passe les rênes de l’entreprise à son fils Jean Alexandre Auguste Jolly (1818-1907).

Le fils Jolly descend avec ses ouvriers aux barricades dressées à Paris et notamment dans le quartier Saint-Martin, suite au coup d’Etat du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte qui devait, de par la constitution se démettre de ses fonctions au bout de trois ans. On peut lire ainsi dans le Journal des villes et des campagnes du 6 décembre 1851 :

— Aujourd’hui, l’armée insurrectionnelle s’était concentrée dans les rues des sixième et septième arrondissement (anciens arrts devenus les 3e et 4e). Des barricades ont été refaites sur plusieurs points qui n’étaient pas occupés militairement, et notamment dans les rue Beaubourg, Transnonain, Aumaire, aux Portes Saint-Martin et Saint-Denis, et dans plusieurs rues de ces deux faubourgs, ainsi que dans les rues Saint-Martin et Saint-Merry.
Dénoncé arrêté et perquisitionné, Alexandre Auguste Jolly est découvert en possession d’armes et de munitions à son domicile ; il est dans l’obligation de s’exiler et tentera, le 29 janvier 1852 d’obtenir une grâce qu’il obtiendra.
Dès la fin de ces événements, la teinturerie dégraissage Jolly-Belin est reprise par le gendre de Jean-Baptiste Charles Jolly,
François Petitdidier (1808-1886) époux de Francoise Eliza Jolly (1817-1904). A partir de 1853, la teinturerie prend comme nom commercial Petitdidier, gendre et successeur de Jolly-Belin, l’usine étant toujours rue Saint-Martin, mais au n°296, la voie ayant été renumérotée l’année précédente.

En 1861, le Conservatoire des Arts et Métiers qui est installé au n°292 de la rue Saint-Martin, obtient l’expropriation des locaux et terrains situés aux n°294 et 296 rue Saint-Martin, afin de procéder à la reconstruction de cet établissement et bâtir de nouvelles constructions
destinées à recevoir ses laboratoires. François Petitdidier se voit contraint de trouver un nouvel emplacement pour installer sa teinturerie industrielle.
C’est à Saint-Denis au
n°44 rue du Port prolongé (devenu plus tard le n°34-36), à l’angle du n°1 quai de Seine qu’après avoir déposé une demande d’autorisation le 21 février 1862, auprès du maire Hilaire Giot, Petitdidier fait construire ses nouvelles chaudières, sa machine à vapeur et sa cheminée de briques monumentale.

Enquête de commodo et incommodo de la Teinturerie Petitdidier au n°44 rue du Port prolongé à Saint-Denis 21 février 1862
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Cette installation à Saint-Denis n’empêche pas Petitdidier de conserver des succursales à Paris, notamment au n°123 boulevard Sébastopol (en 1863) puis au n°64 boulevard Haussmann.
En 1864 François Petitdider passe la main de l’entreprise à son fils
Jean Baptiste Charles Henry Petitdidier (1836-1901), qui vient de se marier le 20 janvier avec Marie Gabrielle Houdart (1846-1932). Celui-ci va développer considérablement la teinturerie familiale, employant jusqu’à 200 employés en 1889. Il ouvre successivement plusieurs succursales : au 58 rue de la Chaussée d’Antin en 1880 ; au n°136 rue Montmartre en 1885 ; aux n°51 rue des Martyrs et 25 rue de Naples en 1896 ; aux n°14 rue de Constantinople, 7 boulevard Denain, 63 rue de Rome et 2 place des Ternes en 1897.
Les deux fils de Charles Henry,
Edmond Petitdidier (1864 - †après 1939) et Georges Petitdidier (1868-1952) poursuivent l’essor de l’entreprise et ouvrent de nouvelles boutiques entre 1904 et 1913 : au n°43 avenue de la Grande Armée, au n°43 boulevard Haussmann et au n°83 avenue Mozart. Une succursale ouvrira même ses portes à Amiens en 1932.
Georges Petitdidier a été président de la Chambre syndicale de la teinture, blanchiment et apprêts des fils et tissus jusqu’en 1929, tandis que son frère Edmond dirigeait toujours la teinturerie de Saint-Denis en 1939.
La teinturerie Petitdidier de Saint-Denis a disparu, rasée et remplacée par des immeubles d’habitation et les succursales n’ont pas survécu au conflit de 1939-1945.
La succursale Petitdidier du 83 avenue Mozart est occupée aujourd’hui par un magasin d’alimentation à l’enseigne des « Halles Mozart ».

La rue du Port à Saint-Denis et la Cheminée de la teinturerie Petitdidier
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1471 - Un coin de la Rue Beethoven - Vue extérieure de la Cour Boccage, longeant la Boulevard Delessert (XVIe arrt.)

La rue Beethoven, ou plutôt l’impasse, composée d’une dizaine de maisons, compte, en 1890, tout comme en 1900, un café-restaurant (M. Sichler), un traiteur (M. Béhé), un marchand de vins-restaurant-tabac (M. Peyrounet), un marchand de vins-hôtel (M. Tonnelier), un marchand de vins (M. Janiot) et un marchand de vins-traiteur (Mme Houssais). Rude concurrence vinassière !...
La cour Boccage dont il est question était une ferme dépendant du couvent des Minimes de Chaillot dit couvent des Bonshommes, installé depuis le XVIe siècle sur un terrain qui leur avait été donné par Anne de Bretagne en 1493. Le couvent a disparu, comme il se doit en 1790, avec l’arrivée des hordes révolutionnaires.


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publié par zelig dim. 13 févr. 2022 10:16 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 293 - Rue de la Pépinière , au coin de l'Avenue Portalis - Caserne de la Pépinière (VIIIe arrt.)
Collection F. Fleury


Constitué à partir de 1560, le régiment des Gardes Françaises se compose, en 1733, de six bataillons comprenant quatre mille cinq cents hommes de troupe et plus de deux cents officiers. Faute de casernement adéquat, une grande partie de ces militaires réside, au moyen de billets de logement, chez l’habitant, contraint de les accueillir. Depuis 1763, Louis XV a chargé Louis-Antoine de Gontaut, maréchal duc de Biron (1700-1788) de faire édifier des casernements permettant de loger les Gardes Françaises, ces constructions devant être réalisées par des particuliers qui l’affermeront à la ville de Paris.
En 1771, l’architecte
Claude-Martin Goupy (1730-1793) dresse les plans de la Caserne de la rue de la Pépinière, permettant de loger deux compagnies de Gardes Françaises ; le premier bâtiment ouvre ses portes en 1775. En fait, Goupy construit cette caserne pour son propre compte, établit un bail emphytéotique d’une durée de 36 ans commençant le 1er janvier 1776 et perçoit à ce titre un loyer annuel de 9.000 livres.

Il existe très peu de documents du XVIIIe siècle ayant trait à la Caserne de la Pépinière. Aussi, nous en relevons quelques-uns :
Du 16 au 30 mai 1793, la Convention nationale est présidée par le fanatique Maximin Isnard, un des 387 membres de celle-ci ayant voté les 16 et 17 janvier 1793 pour la décapitation de Louis XVI ; lors de la séance du 23 mai 1793, tenue par ledit Ismard, on apprend que la
Caserne de la Pépinière est occupée par la légion des Chasseurs des Pyrénées lesquels, prêtant serment, déclarent qu’ils partent dès demain et réclament à titre de secours une somme de cinquante livres pour chaque chasseur ; mais quelle que soit, disent-ils, votre décision elle ne changera rien à la détermination que nous avons prise d’aller exterminer les esclaves des tyrans. Leur demande est renvoyée au Comité révolutionnaire.
Deux jours plus tard, le même grassois Isnard menace d’anéantir Paris si on s’attaque à l’Assemblée et promet qu’on cherchera vainement « sur les rives de la Seine la place où cette ville aurait existé ».
Le journal
le Miroir du 27 août 1797 relate qu’on a gravé en gros caractères, au-dessus de la porte de la caserne des ci-devant gardes françaises rue de la Pépinière « Les tyrans ont cessé de vivre » et au-dessous « Morts aux Royalistes ». Le journaliste s’en offusque, ajoutant qu’il est bon de remarquer qu’il doit arriver incessamment des troupes, dont les logemens sont préparés dans cette caserne ; que ces mots sont les premiers que l’on veut offrir à leurs regards ; qu’enfin le terme de royaliste n’a jamais eu une acception moins déterminée et en même tems plus étendue qu’à présent, puisqu’il s’applique à tout ce qui n’est pas sans culottes, à tous ceux qui ont quelque propriété, à ceux qui portent des colets noirs, etc..

Dès la révolution, la ville de Paris s’approprie la caserne de la Pépinière le 27 août 1789 ainsi que les autres casernes des Gardes Françaises, lesquelles sont dorénavant occupées par divers régiments d’infanterie qui, comme de coutume y font un perpétuel chassé-croisé entre elles. La ville de Paris se contentera d’indemniser à hauteur de 923.035 livres les Gardes Françaises limogées.
Ce n’est qu’en 1808, à la suite d’une longue procédure, que la veuve Goupy, Marie-Anne Charlotte Mazure, obtiendra un dédommagement pour les terrains et la caserne subtilisés par la ville de Paris.

En février 1862, il est décidé de doubler la capacité d’accueil de la caserne en y adjoignant une seconde aile, parallèlement à la première, le long de la rue Delaborde, avec accès sur l’avenue de Portalis (future rue César Caire). Un crédit de 628.000 francs est alloué pour cette opération qui nécessite, en outre, la démolition partielle d’un des bâtiments existants, où était établi le mess des officiers de la garde impériale.

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publié par zelig mar. 26 oct. 2021 16:21 ► ICI

En septembre 1925, les démolisseurs commence à désosser une des bâtisses de la caserne de la Pépinière, laquelle, occupant 7.400 m² de terrain, va être entièrement rasée dans les mois qui suivent pour y construire en lieu et place le Cercle national des armées de terre et de mer qui doit être « expulsé » des locaux qu’il occupe au n°49 avenue de l’Opéra au plus tard le 31 décembre 1925 : en effet, alors qu’il y payait un loyer annuel de 350.000 francs, son bailleur exige qu’au 1er janvier 1926, son loyer soit fixé à deux millions de francs, ce que ne peut accepter le Cercle des armées.
L’architecte
Charles Lemaresquier (1870-1972) est chargé des plans de ce nouvel édifice de prestige qui sera achevé trois ans après.
Le nouveau Cercle des officiers de l’active et de la réserve des armées de terre, de mer et de l’air est inauguré le 10 décembre 1928 par le président Gaston Doumergue, accompagné de MM. Painlevé, ministre de la guerre, Leygues, ministre de la marine, Laurent-Eynac, ministre de l’air, Bonnefous, ministre du commerce, du maréchal Philippe Pétain et des généraux Lasson et Carence ; à leur arrivée, la Marseillaise est exécutée par la musique de la Garde Républicaine…


Caserne de la Pépinière en son ensemble — Cercle national des armées (cliché agence Meurisse 1928)
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 8 - Jardin des Tuileries (Ier arrt.)

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publié par zelig dim. 18 juil. 2021 13:02 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 4 - La Passerelle de la Rue Alibert au Canal St-Martin (Xe arrt.)
Collection F. Fleury


Cette passerelle en fer, à l’usage exclusif des piétons, a été installée en octobre 1860 sur le Canal Saint-Martin, à la jonction de la rue Alibert (rive gauche) et de la rue Dieu (rive droite). Elle est parallèle au pont tournant inauguré le 4 mars 1885, visible en second plan.
En arrière-plan, on aperçoit la passerelle des Douanes, située à hauteur de la rue Léon Jouhaux.

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publié par zelig mar. 24 mai 2022 00:19 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 142 - Pont Notre-Dame (IVe arrt.)
Collection F. Fleury

Commençant quai de la Cité, finissant quai de Gesvres - Sommet de la Tour Saint-Jacques

Le Pont Notre-Dame, ouvert en février 1854, a été édifié sous la direction de Zoroastre Alexis Michal (1801-1875), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, à la place d’un autre ouvrage achevé en septembre 1512 ; la dépense estimée de sa construction s’est élevée à 1.370.000 francs.
Il a été remplacé par un nouveau pont en 1919.


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publié par zelig sam. 17 juil. 2021 18:02 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 589 - Gare de Neuilly à la Porte Maillot (XVIIe arrt.)
Collection F. Fleury


Nous avons relaté ► ICI l’historique de la gare du Bois de Boulogne Porte Dauphine ; la gare de Neuilly Porte Maillot a été édifiée à la même date que celle-ci et a suivi le même périple sur la ligne d’Auteuil puis sur la ligne de petite ceinture. Elle se situe précisément à l’angle de l’avenue d’Auteuil (future avenue de la Grande-Armée) et du boulevard d’Auteuil (futur boulevard Pereire).
En 1900, cette gare a été reconstruite par l’architecte Juste Lisch (1828-1910). A partir de 1934, une fois que le trafic de la petite ceinture a été arrêté, la station Neuilly-Porte Maillot a continué à desservir les trains de banlieue de Saint-Lazare, avant d’être intégrée en 1988 au RER-C.


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publié par rigouard mar. 4 avr. 2017 10:29
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