Paris - Place de la République

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Mektoube 17

Paris - Place de la République

Cette page présente une série de cartes postales anciennes de la Place de la République à Paris (IIIe, Xe et XIe arrondissements).

Collection Petit Journal.- PARIS. - Place de la République
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Mektoube 17

Re: PARIS - Place de la République

27 --PARIS -- Statue de la République
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au verso séparé : dans un blason C T K ; 6323
carte différente de la précédente : personnages et orientation
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vilmaug
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Re: PARIS - Place de la République

1920 PARIS - La Place de la République - Republic square - LL
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Dos vert avec en séparation : Lévy fils et Cie

Voir dans sujet métro la station République.
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vilmaug
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Re: PARIS - Place de la République

PARIS - Place de la République
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au dos : S. éditeur 1027 voyagé en 1907
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dominique1594

PARIS - Place de la République

En 1878 la Ville de Paris décide d'organiser un concours pour la future statue de la République. Officiellement lancé en juin 1879, le programme du concours prévoit : " une statue de sept mètres de hauteur, debout, ornée d'un bonnet phrygien, dont le piédestal pourra être pourvu de figures allégoriques ou symboliques ".
Un jury est constitué pour examiner les projets établis par les 83 candidats, et, dans une première réunion, en octobre 1879, en retient 3 auxquels il demande de produire un projet abouti pour le 1er mai 1880. Il s'agit de Gautherin, Morice et Soitoux.

Dalou, bien que son projet ait été fort remarqué, se voit évincé pour non-conformité au programme.

Finalement, c'est Léopold Morice qui est déclaré lauréat pour la statue, et son frère Charles pour le piédestal.
Le jury leur demande de fournir une maquette en plâtre, qui sera installée sur la Place pour le 14 juillet 1880.

Pendant les années suivantes, les discussions et les projets d'aménagement de la Place de la République vont se multiplier, et il est hors de question de les détailler ici.
Finalement, la statue est érigée sur la Place à la fin juin 1883.

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96 PARIS. - La Statue de la République. - LL

La statue en bronze mesure 9 mètres 50 de haut, et est posée sur un piédestal de 15 mètres 50. Vêtue d'une toge à l'antique, la statue, qui regarde vers la rue du Temple, est coiffée du bonnet phrygien. Dans sa main droite, un rameau d'olivier, tandis que son bras gauche est appuyé sur les " Tables de la Loi ", sur lesquelles on viendra ultérieurement graver " Droits de l'Homme ".
Autour du socle, trois grandes statues. A doite de la République, l'Egalité qui tient un drapeau et un niveau de maçon. A gauche, la Liberté, tenant dans sa main gauche le flambeau, sa main droite reposant sur les chaînes brisées. Enfin, tournant le dos à la République, et regardant vers le Faubourg du Temple, la Fraternité, accompagnée d'enfants, est entourée d'une gerbe de blé et d'un bouquet.

Le socle, quant à lui, est orné d'un certain nombre de hauts-reliefs que nous détaillerons dans les prochaines cartes.
dominique1594

PARIS - Place de la République

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570 . PARIS - Monument de la République - Bas-Relief - M. J.

Au pied de la Statue de la République, un lion majestueux - symbolisant le peuple français - défend et protège l'urne du suffrage universel. Derrière lui on distingue des attributs guerriers, dont un bouclier portant la date de 1789.
Tout autour du piédestal, on peut voir 12 hauts-reliefs (certains disent bas-reliefs !) représentant quelques épisodes particulièrement marquants de la Révolution Française et de la marche vers la République, que nous allons détailler dans les cartes suivantes.
dominique1594

PARIS - Place de la République

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572. PARIS - Monument de la République - Bas-Relief de Dalou, 20 juin 1789
M. J.

Tout d'abord, un petit doute : la légende de cette carte attribue le bas-relief à Dalou, mais d'autres sources font référence à Charles Morice auquel avait été confiée la réalisation du socle de la statue.

Louis XVI a réuni les Etats Généraux dont le mode de fonctionnement est contesté par le Tiers-Etat.
En effet, chaque ordre dispose d'une voix lors des votes, c'est-à-dire que le Tiers-Etat, qui représente près de 97% de la population, dispose d'un suffrage, contre deux au bloc Noblesse/Clergé. Le Tiers-Etat réclame le vote " par tête ", soutenu en cela par une bonne partie du Clergé (les " simples curés ") et quelques députés réformistes.
Le 17 juin 1789, les députés du Tiers-Etat se constituent en " Assemblée Nationale ", soutenus par une bonne partie du Clergé.

Le Roi décide alors de réunir les trois ordres le 22 juin pour annuler toutes les décisions prises par le Tiers-Etat.
Le 20 juin 1789, afin d'empêcher une réunion du Tiers-Etat, Louis XVI fait interdire l'entrée de " l'Hôtel des Menus Plaisirs " où se tenaient les Etats Généraux.
Les députés décident alors de tenir réunion dans la Salle du Jeu de Paume, à Versailles.

Rédigée par l'abbé Emmanuel-Joseph Sieyés, un texte y est lu par Jean-Sylvain Bailly, ce que représente le bas-relief de la carte ci-dessus.
Le coeur de ce texte est le serment : « de ne jamais se séparer, et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront, jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides ».

Passé à l'histoire sous l'appellation de " Serment du Jeu de Paume ", cet évènement est sans conteste l'un des éléments fondateurs de notre République.
dominique1594

Re: Paris IIIème - Quartier 9 - Arts-et-Métiers

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1639. PARIS - Monument de la République - Bas-relief de Léopold Morice, 14 juillet 1789
C. M.


En 1776, à la suite du décès du Contrôleur Général des Finances Clugny de Nuits, Louis XVI appelle Jacques Necker.

Celui-ci, dont les talents de gestionnaire lui ont permis de faire fortune dans la banque, a publié quelques ouvrages qui lui ont procuré une certaine popularité, et bénéficie en outre d’appuis dans l’entourage du roi.
Necker va alors engager un grand nombre de réformes, tant sur le plan administratif et social que sur le plan économique. La réduction des dépenses publiques lui permet en particulier de financer la coûteuse guerre d’Amérique sans augmenter les impôts, ce qui renforce sa popularité auprès du peuple.

Mais ces réformes lui ont attiré quelques inimitiés dans le monde de la finance, et, fortement contesté, y compris par le Roi, il démissione en 1781.

Déçu par le manque de réussite de ses successeurs, Louis XVI va le rappeler en août 1788.
Necker, qui a alors rang de ministre, va prendre des mesures énergiques pour lutter contre la famine, il fait avancer la date des Etats Généraux, et prend nettement parti pour le doublement du Tiers Etat.

Le 11 juillet 1789, Louis XVI, qui lui reproche sa trop grande proximité avec les Etats Généraux, le congédie .
Le 12 juillet, lorsque la nouvelle du renvoi de Necker est connue, d’importantes manifestations se produisent dans la Capitale.
Le 13 juillet est décidée la formation d’une milice, et les émeutiers se rendent aux Invalides pour demander des armes, qui leur sont refusées.
Le lendemain, 14 juillet, la foule se masse devant les Invalides. Les troupes chargées de la défense du lieu refusent de tirer sur les insurgés qui envahissent alors le bâtiment et prennent les armes qui y sont entreposées. Il ne leur manque alors que la poudre et les balles.

Le bruit court qu’il y en a à la Bastille.

Les émeutiers se pressent alors devant la forteresse. Après plusieurs tentatives de négociation infructueuses, le ton monte et la garnison de la Bastille tire sur la foule. Bientôt, un détachement de la Garde Française prend position et met en batterie des canons contre les portes et le pont-levis du château.

Les défenseurs de la Bastille, contre la promesse qu’il n’y aura pas d’exécution, se rendent et ouvrent les portes.
Les émeutiers envahissent la forteresse, libèrent les quelques prisonniers qui y étaient enfermés, et se livrent au pillage des lieux.
dominique1594

PARIS - Place de la République

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2808 PARIS. - Bas-relief de la Statue de la République (4 août 1789) ND Phot.

Dans les campagnes, un grand espoir était né à l'annonce de la réunion des Etats Généraux. Les cahiers de doléances exprimaient clairement le désir de voir disparaître les prélèvements seigneuriaux et l'impôt royal. La misère, qui poussait sur les chemins pauvres et vagabonds, créait une grande insécurité, une grande peur.

Lorsque la nouvelle des évènements parisiens est connue, il se produit alors dans les campagnes une forte agitation qui se transforme bientôt en révolte. Les paysans s'arment et attaquent châteaux et abbayes, pillant et brûlant les documents attestant de leurs servitudes. Ailleurs, c'est la "Grande Peur ". Peur des brigands, peur des interventions armées du roi ou de l'étranger.

L'Assemblée, lorsqu'elle a connaissance de ces évènements, hésite d'abord entre la répression ou quelques mesures d'apaisement, mais rapidement, les députés comprennent que seul un profond changement de la condition paysanne, bien au-delà de la simple " égalité fiscale ", pourra ramener le calme.

Dans la nuit du 4 août 1789, c'est tout le régime féodal qui est aboli. C'est, en particulier, l'égalité devant l'impôt, l'accessibilité des emplois, la suppression des privilèges des villes et des provinces, la fin des parlements locaux, et la suppression de la dîme. En fait, il faudra toute une semaine pour mettre en forme les décisions prises au cours de la nuit du 4, prélude à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui sera rédigée un peu plus tard.
Cependant, le Roi, peu soucieux de voir tomber tous ces privilèges, va tout mettre en oeuvre pour retarder la mise en application de ces décisions, qui de fait, ne seront effectives que plusieurs mois plus tard.
dominique1594

PARIS - Place de la République

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2807 PARIS. - Bas-Relief de la Statue de la République (14 juillet 1790)
ND Phot


Le 4ème bas-relief du socle de la statue de la République évoque la " Fête de la Fédération ", célébrée en grande pompe le 14 juillet 1790,

Dans la continuité de la prise de la Bastille, des milices s'étaient créées un peu partout dans le pays. Craignant des désordres, l'Assemblée les avait organisées en " Gardes Nationaux " ce qui permettait de les contrôler. Ces gardes nationaux s'étaient alors regoupés au sein de " Fédérations régionales ". Pour éviter tout risque de débordement, il est décidé, sous l'impulsion de Lafayette, d'organiser une grande Fédération Nationale regroupant des représentants des fédérations régionales, et de les réunir à Paris le 14 juillet 1790.
Il s'agit, bien sur , de fêter l'anniversaire de la prise de la Bastille, mais également de donner une impression d'unité dans le pays en crise.
C'est une cérémonie grandiose, organisée sur le Champ de Mars, où 400 000 parisiens acclament le Roi qui jure de respecter la constitution, et les 14 000 fédérés venus de toute la France.

Cet afflux de provinciaux dans la capitale avait provoqué de fortes hausses de prix, particulièrement chez les hôteliers. Mais d'autres professions avaient également tenter de profiter de l'aubaine.

Les " demoiselles du Palais-Royal " voulaient bien entendu avoir leur part et certains (clients peut-être ?) s'étant émus de la chose, on vit circuler une petite brochure intitulée : " Tarif des filles du Palais-Royal, lieux circonvoisins et autres quartiers de Paris, avec leurs noms et demeures ".

On y lit en particulier : " [...] Nous allons mettre sous les yeux du public abusé un tarif exact du prix que les prêtresses de Vénus mettent ordinairement à leurs charmes et qu'elles ne peuvent ni ne doivent augmenter. "

Et l'on cite, par exemple : Mademoiselle Rosny, Palais-Royal, 179 : 6 livres ou encore Delaunay et Cie, rue Croix-des-Petits-Champs, au grand balcon, le tout : 12 livres.
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47.- PARIS - LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
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Marque ''ÉTOILE'', 2, rue d'Amsterdam. Paris
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Lolo Murphy
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PARIS - Place de la République

73. Paris - Place de la République ND Phot.
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Voyagée à découvert en 1909.
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Lolo Murphy.
"La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve et vous aurez vécu si vous avez aimé." (Alfred de Musset)
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184....PARIS. ─ Caserne du Château d'Eau - J. L. C.
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..................TAVERNE DU CHATEAU D' EAU, 1, Boulevard Magenta (Place de la République). ─ PARIS
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Pas de mention (éditée sans doute par la Taverne éponyme..)
dominique1594

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1863 PARIS. - Bas-Relief de la Statue de la République (11 Juillet 1792). - ND Phot.

Voici donc le 5ème Bas-Relief ornant le socle de la statue de la République.

A la fin de l'année 1791, Louis XVI pense qu'une guerre conduirait rapidement à une défaite de la France et lui permettrait ainsi de retrouver son rang et son autorité. Le 20 avril 1792, sur proposition de Louis XVI, l'Assemblée vote la déclaration de la guerre au " Roi de Bohème et de Hongrie ", c'est-à-dire à l'Autriche.
L'armée française est affaiblie par le départ d'un certain nombre d'officiers, nobles émigrés, et subit rapidement de sérieux revers.
Le 6 juillet, la Prusse à son tour entre en guerre contre la France aux côtés des Autrichiens.

Le 11 juillet, l'assemblée législative proclame " La Patrie en danger " et appelle les volontaires à rejoindre Paris.
C'est cette proclamation qui est illustrée par la carte ci-dessus.
dominique1594

PARIS - Place de la République

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1643. PARIS - Monument de la République - Bas-relief de Dalou 20 septembre 1792 C. M.

Dans la présentation de la carte précédente, il avait été dit que " La Patrie était en danger ". Cela n'était que trop vrai puisque, le 18 août 1792, la France est envahie par une coalition placée sous les ordres du Duc de Brunswick, qui rassemble Prussiens et Autrichiens ainsi que des émigrés.
Ces troupes, fortes de 150 000 hommes, avancent sans difficultés sur le sol Français. Le 2 septembre, c'est Verdun, pourtant réputée imprenable qui capitule. Le Duc de Brunswick donne alors à ses troupes l'ordre de marcher sur Paris.
Le général Français Dumouriez fait alors mouvement vers l'Argonne avec ses troupes, dans le but de couper à l'ennemi la route de Paris. Il est rejoint bientôt par Kellermann.
Les deux armées vont alors se livrer à une intense canonnade près du Moulin de Valmy, qui fera peu de victimes. La détermination des Français, et la supériorité de leur artillerie feront finalement reculer l'ennemi, sans que les deux armées se soient vraiment affrontées.
Cette victoire Française à Valmy le 20 septembre 1792 marque un réel tournant dans l'histoire de la Révolution, matérialisé dès le lendemain dans une décision ... qui fera l'objet du prochain bas-relief !
dominique1594

PARIS - Place de la République

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1865 PARIS. Bas-Relief de la Statue de la République (21 septembre 1792). ND Phot.

Depuis sa tentative de fuite, et son arrestation à Varennes, en juin 1791, le Roi était " en résidence surveillée " aux Tuileries.
Durant l'été 1792, la menace de guerre, on l'a vu s'était concrétisée, et le Roi était fortement soupçonné, sinon de d'encourager cette guerre, du moins de l'envisager avec une certaine satisfaction, pensant qu'elle lui permettrait peut-être de retrouver ses prérogatives.
Aussi, le 10 août, les " sans-culottes " auxquels s'étaient joints des fédérés, prennent-ils d'assaut les Tuileries, au prix d'intenses combats.
Le Roi est " suspendu " par décision de l'Assemblée législative, et sera interné au Temple avec sa famille quelques jours plus tard.
De fait, c'en est fini de la monarchie.

L'Assemblée vote alors un texte organisant l'élection d'une " Convention Nationale " qui serait chargée de prendre toutes les mesures :
« pour assurer la souveraineté du peuple et le règne de la liberté et de l'égalité »

Cette Covention est élue en septembre, et se réunit pour la première fois le 20 septembre, c'est-à-dire le jour même où se déroule la bataille de Valmy.
Le lendemain, la nouvelle de l'issue de la bataille ne fut pas étrangère au débat qui s'instaura, animé, en particulier par l'Abbé Grégoire, autour de la question de la proclamation de la République.

La décision fut assez vite enlevée, et un décret, d'ailleurs assez bref, fut publié le 22 septembre 1792 :
" La Convention nationale décrète, à l'unanimité, que la royauté est abolie en France ".

Hormis la date du 22 septembre 1792, le document comporte également l'indication : " L'an quatrième de la Liberté ", et enfin " L'an premier de la République ".

Ce 22 septembre 1792 sera le premier jour du calendrier républicain : 1er vendémiaire an 1.
dominique1594

PARIS - Place de la République

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165 M TOUT PARIS - Bas-Reliefs de la Statue de la République
13 Prairial an II (1er Juin 1794) - Le Vaisseau " Le Vengeur "
F. F. Paris


Curieuse bataille en vérité que cette bataille navale dont les deux adversaires revendiquent la victoire !
La France, qui a connu de très mauvaises récoltes, est au bord de la famine et réclame l'aide internationale. En ce printemps de 1794, un convoi de plus de cent bateaux venant des Etats-Unis doit livrer une grande quantité de grain attendu avec impatience par la population Française.
Une flotte de vaisseaux de guerre français, sous les ordres de l'Amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse, est envoyée pour escorter et protéger le convoi.
Les Anglais, de leur côté bien décidés à empêcher le convoi de grain d'aborder en France, dépêchent une escadre commandée par l'Amiral Howe.

La bataille est engagée le 28 mai, et tourne rapidement au désavantage des Français qui vont perdre plusieurs navires, déplorer de nombreux morts, blessés et prisonniers. Les deux jours suivants, la flotte Anglaise poursuit l'escadre Française qui évite le combat, et le 1er juin, le convoi de blé Américain arrive enfin en France.

La carte présentée ci-dessus montre le vaisseau Français " Le Vengeur " en train de sombrer. Une controverse existe à ce sujet : les premiers rapports de bataille envoyés à la Convention faisaient état de la perte du navire, glorieusement coulé par l'ennemi, mais d'autres versions indiquent que le navire se serait rendu, et son équipage fait prisonnier par les Anglais.

Quoi qu'il en soit, les Anglais revendiquent la victoire au nom des bateaux Français coulés, et les Français s'estiment vainqueurs parce que le convoi de grain est arrivé à bon port !

Pour l'anecdote : quand j'ai préparé cette série, j'avais réuni sans trop de difficultés 11 des 12 cartes illustrant les bas-reliefs de la statue de la République, mais celle-ci était introuvable !
Un ami à qui j'en avais parlé, l'a trouvée, achetée, et me l'a très aimablement offerte. Qu'il soit ici encore une fois remercié !
dominique1594

PARIS - Place de la République

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Bas-relief Statue République 29 juillet 1830

PARIS - Bas-Relief de la statue de la République 29 Juillet 1830
La population parisienne acclame le drapeau tricolore


A la mort de Louis XVIII en 1824, Charles X accède au trône. Lors des élections de 1827, c'est une majorité de libéraux qui est élue à la chambre. Le roi va alors nommer un premier ministre, Martignac, dont les opinions ne sont ni franchement libérales, ni franchement " ultras ". Ceci va mécontenter tout le monde, les libéraux souhaitant aller plus loin tandis que les ultras, dont le roi est proche, prônent le retour à l'absolutisme.
Charles X, pendant l'été 1829, profitant de l'absence des Chambres, renvoie Martignac et appelle le prince de Polignac. La presse libérale dans son ensemble, critique, avec plus ou moins de véhémence, l'action du gouvernement, et réclame une monarchie parlementaire, à l'image de l'Angleterre.
Le 2 mars 1830, Charles X, lors de l'ouverture de la session parlementaire, fait un discours dans lequel il déclare qu'il gouvernera par ordonnances en cas de blocages du parlement.
Les députés répondent par " l'adresse des 221 " document qui accuse nettement le roi de ne tenir que peu compte des aspirations du peuple.
Le roi répond à son tour que " ses décisons sont immuables ", et met fin à la session parlementaire.
Il dissout ensuite la Chambre et organise de nouvelles élections, qui débouchent sur une majorité libérale encore plus importante que dans la chambre précédente.

Le 25 juillet, Charles X publie plusieurs ordonnances, dont la première supprime la liberté de la presse, tandis qu'une autre prononce une nouvelle dissolution de la Chambre, assortie d'une réforme du système électoral, ainsi que de la nomination d'ultras notoires à des postes importants.
Dès le 27, des mouvements de population commencent, qui vont vite se transformer en révolution dans les jours suivants, 28, 29 et 30 juillet 1830, qui seront appelés " Les 3 glorieuses ".
Charles X va finalement abdiquer, et c'est Louis-Philippe qui sera appelé. Ce dernier, et c'est le sujet de la carte présentée, va rétablir le drapeau tricolore.
dominique1594

Re: Paris - Quartier des Arts-et-Métiers

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Paris - Statue République - Bas-relief de Léopold Morice - Abolition de l'esclavage - 4 mars 1848

1875 PARIS. - Bas-relief de la Statue de la République (4 mars 1848) ND Phot

Ce dixième bas-relief de la statue de la République commémore le 4 mars 1848, date de l'abolition de l'esclavage, en ce qui concerne la France.

Dans le droit fil de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui stipule que : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » un premier décret d'abolition de l'esclavage avait été promulgué le 4 février 1794. Une autre raison, sous-jacente, était l'espoir de mettre fin à l'agitation qui régnait en Haïti, et d'éviter son indépendance.
La décision mécontente évidemment les planteurs qui y voient surtout le risque d'une forte diminution de leurs revenus.
En 1802, Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, annule le décret et rétablit l'esclavage dans un certain nombre de colonies. En fait, la restriction sera contournée, et l'esclavage reprendra dans l'ensemble des territoires.
La question ne progressera que faiblement par la suite, l'opposition des planteurs ne permettant qu'une série de mesures visant à " humaniser " la condition des esclaves.
En 1846, Louis-Philippe abolit l'esclavage à la Martinique et à la Guadeloupe.

C'est Victor Schoelcher qui va réellement être la cheville ouvrière du décret d'abolition. Depuis 1831, il défend l'idée selon laquelle l'esclave est avant tout un homme, et que cela même conduit à supprimer l'esclavage. Il écrit articles et ouvrages sur le sujet, organise une pétition et multiplie les actions pour faire aboutir son projet.
A la chute de Louis-Philippe, en février 1848, alors qu'il est au Sénégal, il décide de regagner Paris. Arago le nomme alors sous-secrétaire d'Etat chargé des colonies et des mesures relatives à l'esclavage.

Enfin, le 4 mars 1848, le Gouvernement provisoire de la République promulgue le décret qui nomme Victor Schoelcher Président de la Commission d'abolition de l'esclavage.
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