Illustrateur de Beaune ?

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pronco21
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Illustrateur de Beaune ?

Voici deux cartes satiriques précurseurs -dos identiques non-séparés- dont l'illustrateur (JOB ?) m'est a priori inconnu.
La première "la chanson des pieds devant", air de la vigne du P. Dupont, paroles de Job (?), Dessin de Job, parle élogieusement du vin de Beaune.
Elle est en N&B. La carte a circulé localement à Nolay, en 1902.
Elle représente la caricature du Général Louis Joseph Nicolas ANDRE (né en 1838 à Nuits St Georges, mort en 1913 à Dijon. Ministre de la Guerre, c'est lui qui osa œuvrer pour la reconnaissance de l'innocence du célèbre Capitaine Dreyfus), et parle incidemment de l'affaire Dreyfus (3ème couplet).

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La seconde "Les Pompiers de Beaune" (air connu), reproduit un texte manuscrit au crayon noir et une caricature aux couleurs vives. La signature, et le style, semblent identifier le même dessinateur JOB (?), dont le paraphe entremêle 3 lettres majuscules.
Le 3ème couplet -aussi bacchique que les autres- paraît désigner le même militaire haut-gradé déjà cité plus haut :
"L'eau ne vaut pas le vin / car l'eau jamais ne grise / d'André c'est la devise" (sic)
Enfin, si l'on porte le regard sur la fin de la dernière ligne du texte, on note un petit triangle conclusif formé de 3 points...
Ne serait-ce pas l'un des signes de reconnaissance de la Franc-Maçonnerie ? (les francs maçons sont parfois désignés comme "les frères trois points").

Image

1-La double relation de ces deux cartes politiques avec la Ville de Beaune est pour le moment assez peu fondée. Quelqu'un aurait-il des lumières sur ce point ?
2-Connaît-on quelques détails sur le travail et les autres œuvres de ce caricaturiste (et/ou... parolier) féroce ?

Merci d'avance.
pronco21
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ombellule
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Re: Illustrateur de Beaune ?

Bonsoir
Dans le dictionnaire de la Cartophilie (pp. 424 et 427), on trouve un :
JOB (signant aussi Bréville)
Jacques, Marie, Gaston Onfray de Bréville dit JOB (Bar le Duc, 1858-L'Aigle, 1931)
Dessinateur-auteur, réalise textes et dessins "Belles dames et grandes toilettes", "les Epées de France". Humoriste, il collabore à la Caricature, GilBlas, La Vie Parisienne, Le Monde illustré, etc. Aime la peinture militaire. Dessine aussi des costumes de théâtre. Illustre de nombreux livres : Flamberge au Vent, Fanfant la Tulipe, Bonaparte, Gulliver, Récits de la veille France. En CPI, participe à l'album Mariani.

En revanche, pas de lien apparent avec Beaune...
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Re: Illustrateur de Beaune ?

(suite)
Dans le Dico Solo des dessinateurs de presse (p. 448-449), on trouve quasi les mêmes informations, si ce n'est qu'on voit davantage de titres de presse auxquels il a participé. Il est aussi bien souligné qu'il était un "dessinateur humoriste plein de verve et de gaieté".
En 1888, John Grand Carteret a dit de lui : "Job s'est essayé un peu en tous les genres, tantôt continuant Crafty, comme idées, pas comme trait, tantôt dans ses grandes compositions de La Caricature, dans ses croquis militaires, cherchant à se rapprocher de Caran d'Ache".
Mais là aussi pas de lien particulier avec Beaune...
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pronco21
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Re: Illustrateur de Beaune ?

Tout d'abord merci pour ces précisions sur le patronyme probable de celui qui se contente ici de signer de 3 lettres associées.
J'ai quand même du mal à rapprocher, par le style, les superbes dessins bien léchés des multiples cavaliers et autres militaires qu'il a peaufinés (voir les "images" sur Google) et ces deux grinçants portraits acérés dont il gratifie le Général ANDRE, Ministre de la Guerre de l'époque.
Même son paraphe gentillet de peintre de tableaux militaires diffère de ce lapidaire JOB qu'il balance dans ces cartes...
La carte précurseur des "pieds devant" avait déjà été repérée jadis par les amateurs de satiriques rares comme traitant de l'Affaire Dreyfus.
Celle des pompiers de Beaune semble avoir échappé à la sagacité des experts cartophiles de l'époque. Outre l'allusion directe au Général André, on y trouve aussi une référence à cette position particulière des "pieds devant" qui fait le titre de la carte précédente.
Il se pourrait que l'éloge de la beuverie et des charmes du vin de Bourgogne ne soient pas sans rapport avec un trait personnel du Général en question, qui ne devait pas forcément cracher sur ces plaisirs vineux.
Vous avez noté comme son nez est fort rouge, et qu'il lève le coude à deux reprises !
Rappelons qu'il était "nuiton" (de Nuits St Georges), ville où sa famille avait quelques biens liquides, colorés et goûteux.
Et avant d'être autorisée à s'appeler "Nuits St Georges" (du nom de son cru le plus fameux, à partir de 1892), sa ville natale se dénommait "Nuits-sous-Beaune"...
Peut-être trouverons-nous ultérieurement des raisons encore plus pertinentes et historiques pour que ces cartes (très peu courantes) rejoignent les CPA de Beaune.
pronco21
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