10 - CANCALE (Ille-et-Vilaine).
Le Port de la Houle.
Editeur : LL.
Cancale
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Re: Cancale
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Re: Cancale
6 - CANCALE (Ille-et-Vilaine).
La Jetée et le Phare.
Collection Christian G à Rennes.
La Jetée et le Phare.
Collection Christian G à Rennes.
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Re: Cancale
33 - CANCALE (Ille-et-Vilaine).
Le Chemin de Ronde.
Editeur : LL. (légende basse)
Le Chemin de Ronde.
Editeur : LL. (légende basse)
Modifié en dernier par rigouard le mer. 28 févr. 2024 09:39, modifié 1 fois.
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Re: Cancale
33 - CANCALE (Ille-et-Vilaine).
Le Chemin de Ronde.
Editeur : LL. (version colorisée et légende haute).
Le Chemin de Ronde.
Editeur : LL. (version colorisée et légende haute).
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Re: Cancale
39 - CANCALE (Ille-et-Vilaine).
Les Parcs au(x) Huitres.
The Oyster-beds.
Editeur : LL
Légende différente par rapport à la carte postée par Jean-Marc le 18 Décembre 2020.
Les Parcs au(x) Huitres.
The Oyster-beds.
Editeur : LL
Légende différente par rapport à la carte postée par Jean-Marc le 18 Décembre 2020.
- Classement : 15.79%
Re: Cancale
Cancale - Le Phare, la Jetée et les parcs aux huîtres
A. Lamiré. Éditeur, Rennes
A. Lamiré. Éditeur, Rennes
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Re: Cancale
Cancale – Manifestation du 7 avril 1908. Cancalais jetant à la mer les huîtres arrivées par le vapeur « Jacques Cartier »
Depuis quelques jours il n'était bruit à Cancale que de l'arrivée d'un vapeur chargé d'huîtres qu'une société voulait amener sur les parcs et étalages pour les engraisser et pouvoir les vendre à la saison prochaine.
La population cancalaise, outrée de voir cet arrivage, alors que la réserve en huîtres ne se vendait que très difficilement, manifestait son mécontentement.
Lundi dans la journée, le vapeur Jacques-Cartier, capitaine Fortin, de St-Malo, arriva en rade de Cancale chargé de plusieurs millions d'huîtres d'Auray.
Aussitôt cette arrivée signalée la population cancalaise s'est rassemblée sur les quais et sur la jetée de la Fenêtre pour empêcher le débarquement de ces huîtres. Le vapeur avait reçu de l'administration maritime qui prévoyait les évènements qui se sont succédé depuis, l'ordre de rester en rade.
Profitant de cet ordre, les hommes chargés du débarquement de la marchandise, en jetèrent pendant la marée de lundi soir une certaine quantité sur les étalages. Mais la tempête augmentant d'intensité, le vapeur fut obligé de se rapprocher de la jetée de la Fenêtre. Pendant ce temps et jusqu'à une heure avancée de la nuit, de violentes manifestations eurent lieu dans le Vaubaudet, sur le quai et la jetée de la Fenêtre, pour protester contre le débarquement de ces huîtres. La municipalité prévenue ainsi que la gendarmerie, se rendit sur les lieux pour essayer de calmer les esprits.
Les exhortations du maire, M. Herclat, furent couvertes d'acclamations et c'est à peine s'il put prononcer quelques paroles d'apaisement. Les cris de « Vive Monsieur le Maire » couvrirent sa voix, et il dut se retirer sans avoir réussi à faire comprendre ce qu'il avait fait vis-à-vis de l'administration pour empêcher le débarquement des huîtres.
Hier matin l'équipage ayant besoin de venir à terre, des nommes déterminés s'emparèrent du canot du vapeur et des autres canots placés à proximité et envahirent le Jacques-Cartier, si bien que le reste de l'équipage fut obligé de débarquer. Alors on amena le vapeur à quai et là la population s'en empara. La Société ostréicole qui demandait des hommes pour décharger les huîtres n'eut pas besoin d'en chercher bien loin et les sacs d'huîtres saisis par des marins de bonne volonté s'en allèrent retrouver le fond de la mer sacs et marchandises. Une certaine quantité fut jetée et sur les quais et dans les rues de la ville où femmes et enfants les piétinèrent, les écrasant à coups de masse et de marteau. A 11 heures le déchargement était terminé et l'équipage était libre de s'en retourner.
Il n'a été occasionné aucun dégât au bateau. La gendarmerie de Cancale impuissante à rétablir l'ordre dut se tenir à l'écart, et nous pouvons lui savoir gré de n'avoir pas, par son tact et sa clairvoyance, excité la population déjà si animée.
(L'Ouest-Éclair 8 avril 1908)
Un an plus tard :
Cancale - LE PILLAGE DU « JACQUES-CARTIER » — On se souvient des scènes de désordre qui se déroulèrent, il y a quelques mois, à Cancale, quand le vapeur « Jacques-Cartier », de la Société Beauregard, vint pour y décharger une cargaison d'huîtres du Morbihan, pour le compte de la Société de Saint-Benoît des Ondes. Le vapeur fut pillé et les huîtres détruites ou jetées à l’eau.
La Société de Saint-Benoît intenta une action civile à la ville de Cancale et à la Société Beauregard et le procès a été jugé vendredi par le tribunal de Saint-Malo.
Après de longs débats, le tribunal a mis hors de cause la Société Beauregard, mais a condamné la ville de Cancale à payer à la Société de Saint-Benoît une indemnité de 17.500 francs.
Maître Frangeul plaidait pour la Société des Nielles de Saint-Benoît, et maître Jouanjan pour la Société Beauregard.
(L'Ouest-Éclair 21 juin 1909)
Depuis quelques jours il n'était bruit à Cancale que de l'arrivée d'un vapeur chargé d'huîtres qu'une société voulait amener sur les parcs et étalages pour les engraisser et pouvoir les vendre à la saison prochaine.
La population cancalaise, outrée de voir cet arrivage, alors que la réserve en huîtres ne se vendait que très difficilement, manifestait son mécontentement.
Lundi dans la journée, le vapeur Jacques-Cartier, capitaine Fortin, de St-Malo, arriva en rade de Cancale chargé de plusieurs millions d'huîtres d'Auray.
Aussitôt cette arrivée signalée la population cancalaise s'est rassemblée sur les quais et sur la jetée de la Fenêtre pour empêcher le débarquement de ces huîtres. Le vapeur avait reçu de l'administration maritime qui prévoyait les évènements qui se sont succédé depuis, l'ordre de rester en rade.
Profitant de cet ordre, les hommes chargés du débarquement de la marchandise, en jetèrent pendant la marée de lundi soir une certaine quantité sur les étalages. Mais la tempête augmentant d'intensité, le vapeur fut obligé de se rapprocher de la jetée de la Fenêtre. Pendant ce temps et jusqu'à une heure avancée de la nuit, de violentes manifestations eurent lieu dans le Vaubaudet, sur le quai et la jetée de la Fenêtre, pour protester contre le débarquement de ces huîtres. La municipalité prévenue ainsi que la gendarmerie, se rendit sur les lieux pour essayer de calmer les esprits.
Les exhortations du maire, M. Herclat, furent couvertes d'acclamations et c'est à peine s'il put prononcer quelques paroles d'apaisement. Les cris de « Vive Monsieur le Maire » couvrirent sa voix, et il dut se retirer sans avoir réussi à faire comprendre ce qu'il avait fait vis-à-vis de l'administration pour empêcher le débarquement des huîtres.
Hier matin l'équipage ayant besoin de venir à terre, des nommes déterminés s'emparèrent du canot du vapeur et des autres canots placés à proximité et envahirent le Jacques-Cartier, si bien que le reste de l'équipage fut obligé de débarquer. Alors on amena le vapeur à quai et là la population s'en empara. La Société ostréicole qui demandait des hommes pour décharger les huîtres n'eut pas besoin d'en chercher bien loin et les sacs d'huîtres saisis par des marins de bonne volonté s'en allèrent retrouver le fond de la mer sacs et marchandises. Une certaine quantité fut jetée et sur les quais et dans les rues de la ville où femmes et enfants les piétinèrent, les écrasant à coups de masse et de marteau. A 11 heures le déchargement était terminé et l'équipage était libre de s'en retourner.
Il n'a été occasionné aucun dégât au bateau. La gendarmerie de Cancale impuissante à rétablir l'ordre dut se tenir à l'écart, et nous pouvons lui savoir gré de n'avoir pas, par son tact et sa clairvoyance, excité la population déjà si animée.
(L'Ouest-Éclair 8 avril 1908)
Un an plus tard :
Cancale - LE PILLAGE DU « JACQUES-CARTIER » — On se souvient des scènes de désordre qui se déroulèrent, il y a quelques mois, à Cancale, quand le vapeur « Jacques-Cartier », de la Société Beauregard, vint pour y décharger une cargaison d'huîtres du Morbihan, pour le compte de la Société de Saint-Benoît des Ondes. Le vapeur fut pillé et les huîtres détruites ou jetées à l’eau.
La Société de Saint-Benoît intenta une action civile à la ville de Cancale et à la Société Beauregard et le procès a été jugé vendredi par le tribunal de Saint-Malo.
Après de longs débats, le tribunal a mis hors de cause la Société Beauregard, mais a condamné la ville de Cancale à payer à la Société de Saint-Benoît une indemnité de 17.500 francs.
Maître Frangeul plaidait pour la Société des Nielles de Saint-Benoît, et maître Jouanjan pour la Société Beauregard.
(L'Ouest-Éclair 21 juin 1909)
- Classement : 5.26%