La ruelle des Gobelins était occupée quasi uniquement par une nuée de mégissiers, peaussiers et autres laveurs de bourres, qui, au milieu de nauséabondes odeurs de putréfaction raclent, épluchent, nettoient leurs peaux dans cette petite rivière, finalement recouverte en 1912.
Mais sait-on bien qu'un "petit métier", guère plus attrayant olfactivement était devenu tributaire de ces tanneurs ?
Il s'agit des marchands/ramasseurs de crottes de chien.
Le produit de leur collecte était utilisé dans un bain spécial destiné à assouplir et blanchir les peaux qui y macéraient, grâce aux propriétés de cette matière première pour le moins peu coûteuse, les déjections des animaux carnivores contenant un acide rongeant les résidus de graisses et viandes subsistant sur les peaux !
La collecte se faisait fréquemment sur les quais de débarquement des bestiaux à la Villette.
Encore une profession qu'on aurait dû perpétuer, la matière première étant toujours fort abondante, surtout dans la capitale !



Marchand de crottes de chiens

Paris XIIIe arr. Ruelle des Gobelins - La Bièvre et la Tannerie

publié par Mektoub 17 Ven 8 Mar 2013 19:27