37 Route de Toulouse - Carcassonne
Classement spécial des chiffons de laine pour la Laine renaissance.
Les sénateurs, en séance du 7 juin 1861, définissent comme suit la « laine renaissance » :
Pour l’intelligence de la question, disons d’abord ce que c’est que la laine renaissance.
Il y a quelques années déjà, les Anglais, pour produire, au plus bas prix possible, ces couvertures de laine qu'ils exportent chez les peuplades sauvages, eurent l’idée de recueillir ce qu'on pourrait appeler le chiffon de laine, c'est-à-dire tous les vieux vêtements fabriqués en laine, tels qu'habits, pantalons, robes, camisoles, gants, bas, etc., et de les soumettre, à l'aide de machines agissant sous une puissante et rapide impulsion, à des opérations qui divisent, déchiquètent et effilent tous ces vieux tissus. On en tire ainsi une espèce de bourre de laine, qui, mêlée à de la laine neuve, en économise une partie assez considérable et est susceptible d'être soumise à une filature et à une fabrication nouvelles.
La pénurie des laines et le désir d'abaisser le prix des produits se faisant sentir chaque année davantage, on a eu l'idée, en Angleterre comme sur le continent, d'employer la laine renaissance, non plus seulement pour vêtir les sauvages, mais de l'introduire dans la fabrication des étoffes épaisses et communes qui sont si en vogue aujourd'hui.
publié par Mistouke sam. 4 avr. 2015 12:48
Une famille de chiffonniers
La famille Farge s’articule autour de Jean François Farge (1843-1899), né à Peyrouzet (31), installé à Barcelone, en tant que négociant en chiffons, avec Guillaume Suberville (1815-1868), également chiffonnier, originaire de Haute Garonne, à Latoue, et dont il épouse la fille Antoinette Suberville le 23 juillet 1870, à Barcelone.
Ses trois enfants, Frédéric, Léon et Léopold Farge, tout comme son beau-frère Léon Suberville, tous nés à Barcelone, vont participer à l’essor de cette entreprise qui vient s’installer en 1904 à Carcassonne, à la Trivalle, sur l’ancien emplacement d’une manufacture de draps, où, parallèlement au tri des balles de chiffons, est créée une usine de production de bouillie bordelaise, réalisée à base de cornes, cornailles, tondelles et bourres de laine, chiquettes de lapin…
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Frédéric Farge, né le 17 avril 1871, marié avec Rosalie Périé, est décédé le 5 avril 1921. Avec son oncle Léon Suberville, né le 6 mai 1860, il s’occupait plus précisément, avec sa société F. Farge et Cie, du tri des chiffons de laine.
Léon Farge, né le 5 avril 1873, marié avec Mlle Burck, décédé le 12 mars 1939 à Carcassonne, avait fondé l’usine de la Trivalle sous la dénomination « Les fils de L. Farge de Carcassonne » qui comptait, en 1936, au moins cinquante ouvriers occupés aux chiffons et engrais, comme en témoigne la grève qui s’y est déroulée à partir du 26 juin 1936.
En 1955, les descendants Farge procèdent à la radiation de l’entreprise de négoce de chiffons en gros de la Trivalle.