Tout Paris

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JeanMarc
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Re: Tout Paris

► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT PARIS - 1217 bis - La Rue Bayen (XVIIe arrt.)

La rue Bayen est l’ancienne rue de l’Arcade qui commençait au Grand chemin de Saint-Germain-en-Laye (future avenue des Ternes) et aboutissait à l’entrée du Parc et du Château des Ternes
Elle est prise ici dans sa partie allant du n°13 au n°17, juste avant son croisement à angle aigu avec l’avenue Niel.


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publié par zelig jeu. 27 janv. 2022 10:34 ► ICI

Au n°13, la blanchisserie de fin est tenue depuis 1900 par Mme Lancelle qui la cède en 1904 à Marie Marguerite Aline Plaine, née Bardin. Celle-ci, née à Sénard dans la Meuse en 1862, avait épousé le 26 août 1897, Adrien-Armand Plaine (1860-1914), aide en pharmacie.
Aline Plaine cesse son activité peu de temps après le décès de son mari survenu le 16 mai 1914.

Les locaux mitoyens à la blanchisserie, situés au n°15 rue Bayen, sont pris en location par
Louis Boisselat — propriétaire d’un bazar, quincaillerie, articles de ménage, spécialité bâtiment — qui charge l’architecte Georges Auguste Rousseau (1854-1919) d’y construire un bâtiment d’un étage, après avoir déposé un permis le 15 juin 1904. Après avoir acquis l’emplacement avec sa Société l’Economie ménagère fondée le 29 mars 1912 (dont il utilisait déjà ce nom comme enseigne depuis 1900), Boisselat y fait exécuter de nouveaux travaux au rez-de-chaussée avec un permis daté du 13 octobre 1913.
Préalablement, Boisselat s’est emparé de tout le quartier situé
n°17 rue Bayen / n°2 à 10 avenue Niel et n°28-30 avenue des Ternes, le percement de l’avenue Niel venant d’être achevé en 1889. Ainsi Boisselat dépose successivement plusieurs autorisations de construire : le 17 juillet 1889, hangar au n°30 avenue des Ternes / angle de la rue Niel ; le 9 novembre 1891, un autre hangar au n°6 avenue Niel ; et enfin le 28 mars 1913, un bâtiment de deux étages à l’angle du n°2 avenue Niel et du n°28-30 avenue des Ternes, sur les plans de l’architecte Marcel Oudin (1882-1936).
Louis Alfred Marie Boisselat (1er avril 1852 – 13 octobre 1914), originaire de Charonne s’est marié dans le 9e arrt., le 17 juin 1880, avec Alice Julie Vilbert (1858-1949). A cette date, Boisselat demeure au n°43 rue des Acacias où il vient d’ouvrir son premier bazar. Le succès aidant, Boisselat s’agrandit en 1889, occupant désormais les n°53-57-59 rue des Acacias et le 33 ter avenue des Ternes. Juste avant de franchir l’avenue des Ternes et d’envahir le côté pair de l’avenue Niel, depuis l’avenue des Ternes jusqu’à la rue Bayen.

La rue Bayen vue de l’avenue Niel : baraques de l’Economie Ménagère — Les Magasins de l’Economie Ménagère de l’avenue Niel vus de l’avenue des Ternes ; au fond à droite, la rue Bayen
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Au décès de Boisselat en 1914, son Economie Ménagère est reprise par les Magasins Réunis dirigés par Eugène Corbin, dont son père Antoine Corbin était le fondateur.
Le bazar d’origine de Boisselat construit en 1913 sera remplacé par un nouveau magasin de cinq étages, dont le permis a été déposé le 20 février 1928.
Les Magasins Réunis de l’Etoile seront exploités sous le nom du Printemps à partir de 1983, puis, à l’issue de gros travaux, acquis en 1991 par la FNAC qui occupe toute cette travée de la rue Bayen du n°15 au n°17.

On peut noter, du côté des numéros impairs de la rue Bayen, au n°10, la présence, signalée par une enseigne perpendiculaire, du COQUEMER GRAVEUR.
Joseph-Clément-Léon Coquemer, né en 1882, avait acheté, le 12 février 1905, ce fonds de commerce d’imprimeur lithographe graveur, auprès de Girardin-Soyer. Coquemer, connu et apprécié pour ses éditions d’art, y était encore attesté en 1935…
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – sans numéro - Notre-Dame - Le Pont et le Nouveau Square (IVe arrt.)

En fait de « nouveau Square », on n’a jamais eu à cet emplacement que quelques arbres épars plantés le long du parvis de Notre-Dame, procurant un peu d’ombrage au crane de Charlemagne, mal protégé par sa couronne, dont la statue équestre a été installée en 1905 à cet emplacement. voir ► ICI

Le Pont-au-Double en fonte a remplacé, en 1883, le pont de pierre à une seule arche qui, lui, datait de 1848.

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publié par zelig ven. 10 déc. 2021 19:03 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 172 - Rue du Commerce (XVe arrt.)
Collection F. Fleury


En premier plan de ce cliché, au n°20 rue du Commerce, cette ancienne boucherie est occupée par un bazar affermé à Georges Stoffel depuis 1911. Il s’agit en fait de l’extension du bazar mitoyen, situé au n°22 (angle rue Letellier), lequel appartenait à Labro depuis 1885, où celui-ci s’était installé en tant que marchand de vins, à la place de la brocante d’un certain François.
En 1891, Labro conservant cette boutique du n°22, avait transformé son bistrot en quincaillerie-bazar et en avait confié la gestion à Georges Stoffel et à son frère Joseph. Juste après cette prise en main,
Georges Stoffel (né à Macheren en Moselle le 17 juillet 1863) s’est marié à Blois, le 8 août 1891, avec Agathe Marie Lagueunière (1868-1951), originaire de la Chaussée-Saint-Victor.
En 1906, Georges Stoffel finit par acquérir auprès de Labro, l’affaire qu’il gérait depuis 1891 au n°22 et, dans la foulée, en 1911, Stoffel prend possession de la boucherie que tenait le sieur Veillot au n°20 rue du Commerce, réunissant en un seul lot, son désormais
Grand Bazar du Commerce. En 1932 Stoffel y était toujours actif.
Aujourd’hui rasés, les immeubles des n°20-22 ont été remplacés par un unique bâtiment d’habitation, tout comme celui du n°18 qui était occupé par la
Librairie papeterie du Commerce tenue de 1890 à 1911 par M. Lemoine à qui a succédé M. Andrieu jusqu’après 1932.

Le fonds de Pharmacie du n°16 rue du Commerce est affermé depuis 1870 à Maximilien Jean Malewski (1827-1894), originaire de Staszow en Pologne. Auparavant, Malewski a tenu une officine depuis 1856 à 1869 à Noyon dans l’Oise.
Le 24 mars 1891, Malewski est déclaré en faillite et passe un concordat avec ses créanciers le 25 septembre 1891 par lequel il abandonne tous ses actifs et s’engage à payer 10% de ses dettes sur cinq ans.
La pharmacie de la rue du commerce est reprise aussitôt par Alexis Lhuillier.
Alexis Antoine Paul Fernand Lhullier (1864-1927), parisien, marié en 1e noces avec Marie Clémentine Nilus (1878-1896), devenu veuf, s’est remarié le 5 avril 1899 à Lure en Haute-Saône, avec Marie Marguerite Augusta Fournier.
Lhullier tiendra sa pharmacie pendant 36 ans, jusqu’à son décès survenu le 24 juin 1927 et sera remplacé par son propre fils Maurice Lhullier (1901-1980).
L’officine a cédé sa place aujourd’hui à une boutique de lingerie féminine.

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publié par zelig ven. 21 mai 2021 20:37 ► ICI

De l’autre côté de la rue, au n°13-15, on observe la présence de l’enseigne des Chaussures Raoul, une des nombreuses succursales implantées à Paris et en province. C’est pour nous, l’occasion de narrer l’origine de cette marque dont la paternité revient à Raoul Sizler.
Raoul Denis-Pierre Sizler, né de père inconnu le 25 janvier 1860, au 37 rue de la Calandre dans le 4e arrt., est le fils d’Anna Louise Sizler, lingère de 18 ans demeurant 11 rue des Petits-Carreaux. Celle-ci devient par la suite caissière dans un des grands magasins de Paris et habite rue Fauvel.
Dès 1877, à l’âge de 17 ans, Sizler fait parler de lui dans de nombreux journaux parisiens : le 8 mai 1877, alors qu’il demeure 79 rue des Martyrs et se déclare comptable, Raoul Sizler est embarqué avec huit autres individus poursuivis pour falsification et émission de fausse monnaie. Les complices incarcérés, tous de Montmartre, sont Jules Aubry garçon de restaurant, Clémentine Giraud fleuriste, Constant Besserat garçon de café, Auguste-Prosper Dupuis tapissier, Alfred Clacy commis, Macaire Soubeste dit Joseph garçon de salle, Denis-Antoine Parrot dit Eugène garçon de salle, et Louis-Tony Leblanc domestique. Le 5 août 1877, devant la 11e chambre correctionnelle, ils sont condamnés à des peines allant de trois à treize mois de prison, Sizler écopant pour sa part de six mois.
Le 22 juin 1883, Raoul Sizler épouse Amélie Lavirotte, née à Neuilly le 27 août 1860. A cette date il habitait chez sa mère, toujours caissière, avenue de Saint-Ouen. C’est à partir de cette date qu’il va ouvrir plusieurs magasins de chaussures à prix unique de 12 frs 50, sous le nom de
« Chaussures Raoul » et notamment la boutique située à l’angle du n°1 boulevard Saint-Denis / 361 rue Saint-Martin qu’il a reprise en 1886 du sieur Lévêque, marchand de vins et qu’il a transformée en fabrique de chaussures portant ladite enseigne ; ou encore deux autres fonds de commerce : un fonds de réparation de chaussures situé au n°76 avenue de Clichy, qu’il a cédé à sa mère, Anne-Louise Sizler le 10 mai 1885 et un fonds de chaussures, au n°41 rue Etienne-Marcel / 36 rue Montmartre qu’il vend également à sa mère le 27 octobre 1886.

Flairant la bonne affaire, une société est créée, se proposant de racheter la boutique de Raoul Sizler et le nom y attaché. C’est ainsi qu’est créée, le 11 mars 1887, la
Société A. Bourgeois et Cie, ayant pour objet la fabrication de chaussures, composée de cinq associés : Fernand-Adolphe Blum (1854-1900), Ernest Sigerist (1859-1901), Hermann Herzog (1859-1919) — tous trois se constituant en société en nom collectif du nom de F. Blum et Cie —, Alexandre Bourgeois fabricant de chaussures au 45 rue des Trois-Couronnes et enfin Benoît Bernheim (1860-1938), commanditaire. Ce dernier apporte 20.000 francs, Bourgeois son fonds de commerce estimé à …500 francs, et les trois autres leurs connaissances commerciales ; Bourgeois, criblé de dettes à hauteur de 8.330 francs, ne récupère même pas son stock de chaussures et autres matériels...
Par actes datés des 6 et 7 mai 1887, par devant maître Leroy, notaire à Paris, la
Société Fernand Blum et Cie achète pour 100.000 francs, à Raoul Sizler, le fonds de commerce de chaussures à l’enseigne de Chaussures Raoul qu’il exploitait au n°1 boulevard Saint-Denis comprenant la clientèle, l’achalandage le matériel et le droit au bail ; par le même acte, Sizler s’engage à n’ouvrir aucune fabrique de chaussures à moins de deux kilomètres de celle-ci et à n’exploiter sous aucun prétexte la marque de Chaussures Raoul.
Aussitôt cette acquisition, Fernand Blum et ses associés entament la publication de larges réclames à travers les journaux, proposant les Chaussures Raoul à 12 francs 50 dans cette première boutique.

Réclame Chaussures Raoul 25 juin 1887 — Affiche publicitaire Chaussures Raoul
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Concernant la non concurrence à laquelle Sizler s’est engagé, celui-ci ne l’entendant pas de cette oreille, commence par semer la zizanie au sein de la société F. Blum et Cie : le 27 octobre 1887 Hermann Herzog se retire de ladite société, devenant associé de la Société en nom collectif Sizler et Herzog, au capital de 30.000 francs, 38 avenue de l’Opéra, ayant pour objet la fabrique de chaussures, que Raoul crée en même date ; celle-ci ne fera cependant pas long feu, étant dissoute dès le 11 décembre 1887.
La société F. Blum et Cie, devenue dorénavant
Fernand Blum et Ernest Sigerist, s’est dans le même temps, retirée de la Société A. Bourgeois et Cie initiale, et dépose au tribunal de commerce, le 3 novembre 1887 la marque Chaussures Raoul (dépôt n°26998) qui sera apposée sur ses chaussures et sur ses emballages et qui sera protégée par l’INPI.
Le 9 avril 1888, Blum et Sigerist créent la
Société des Chaussures Françaises Maison Raoul, 12 rue des Petites-Ecuries, au capital de 300.000 francs, et y apportent leur fonds de commerce du n°1 boulevard Saint-Denis en rémunération de leur apport, 275 actions leur sont attribuées sur les 300 actions que compte la société.
Le fonds de commerce de chaussures du n°41 rue Etienne-Marcel qui, on se rappelle, avait été acheté en 1886 par la mère de Sizler, est cédé par elle, le 9 mai 1888, à la Société des Chaussures Raoul qui vient d’être créée.

Tandis que les Chaussures Raoul, dirigées par Ernest Sigerist, prennent un bel essor, Raoul Sizler continue, en dépit de ses engagements, à tenir des magasins de chaussures, sous couvert de sa mère, l’un au n°14 rue des Martyrs depuis 1890, l’autre au n°25 avenue des Ternes / 235 rue du faubourg Saint-Honoré à compter de 1892, et un troisième à Asnières, n°9 rue de la Station. Il crée, en outre une affaire de
fabrique de paillassons claies serres et chassis à Courbevoie, au n°3 et 10 rue Hudri ; un magasin de chapellerie Raoul au n°13 boulevard Saint-Denis pour lequel il dépose la marque au greffe du tribunal le 25 mars 1892 (dépôt n°38526), ressemblant à s’y méprendre à la marque des chaussures Raoul.

Boutique Chaussures Raoul du n°1 boulevard Saint Denis — Marque déposée le 3 novembre 1887 pour les Chaussures Raoul par F. Blum et Cie et Marqué déposée le 25 mars 1892 par Raoul Sizler pour sa « Chapellerie supérieure »
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Le 12 janvier 1894, Raoul Sizler, qui demeure à cette date à Courbevoie 6 rue Bécon, est déclaré en faillite ; Alphonse Dupont est nommé juge commissaire, Valère Planque liquidateur. Suite aux enquêtes menées par ceux-ci, Sizler est arrêté en décembre 1894 et inculpé de banqueroute frauduleuse. A l’unisson, tous les journaux à partir du 28 décembre, commentent cette affaire, la plupart faisant la confusion entre Sizler et la Société anonyme des Chaussures Françaises maison Raoul, laquelle se voit contrainte de publier de nombreux communiqués pour se justifier et s’exonérer.
Lors de la comparution de Sizler du 18 juillet 1895 devant la Cour d’assises de la Seine, on apprend enfin la réalité des faits qui lui sont attribués : avant sa faillite de 1894 qui s’était soldée par un passif net de 350.000 francs, le sieur Sizler avait vendu son usine de paillassons de Courbevoie, le 15 novembre 1891 à un certain Lepoivre, au prix de 75.000 francs, réduit sur l’acte de vente à 5.000 francs ; il avait loué un local rue Ruhmkorff dans le 17e, où il avait entreposé des marchandises d’une valeur de cent mille francs, qu’il avait éludées sur son bilan. Il avait ensuite cédé ses fonds de commerces parisiens soit à sa concubine, son ancienne caissière,
Louise Augustine Eugénie Tison veuve de Victor Germain, soit à son oncle Jules Sizler, époux de Rose Eugénie Bécret [Jules Sizler (1846-1894) était cartonnier depuis 1881, tout d’abord au n°7 rue de la Grande-Truanderie, puis, à partir de 1883 au 13 rue Turbigo]. Ledit Jules Sizler s’étant enfui en Belgique où il est décédé, la procédure a été étendue à son épouse la veuve Bécret.
Le jury de la cour d’assises condamnera Raoul Sizler à quatre ans de prison et à des restitutions envers la partie civile ; les veuves Germain-Tison et Sizler-Bécret seront acquittées.
Sorti de prison en liberté provisoire, Raoul Sizler crée un Cabinet de ventes de fonds de commerce au n°108 rue du faubourg Saint-Denis, affaire qu’il vend le 26 décembre 1900 au sieur Wattin. Le 20 mars 1901, le juge d’instruction Danion rend en sa faveur une ordonnance de non-lieu pour son affaire de banqueroute.
Le 20 mars 1903, il crée la société en commandite R. Sizler et Cie, au n°326 rue des Pyrénées, ayant pour objet les reconnaissances du mont-de-piété, entreprise qu’il vend le 18 mars 1912 à la Société Paul et Cie.
En parallèle, Sizler s’associe le 15 décembre 1904 avec Marius Tison, dans une nouvelle société dénommée P. Raoul et Cie, 7 boulevard Denain se consacrant à la vente des cafés et thés, associé avec Marius Tison.
Raoul Sizler dont le dernier domicile sera le 112bis rue de Ménilmontant, décédera le 30 mars 1922, exerçant l’activité de
marchand de poisson.

Revenons à la Société des Chaussures Françaises Raoul qui, surmontant la vilaine publicité provoquée par les remous de la banqueroute Silzer, continue à accroître son chiffre d’affaires et prétend, dans ses placards publicitaires, être la plus importante maison du monde. Elle compte en 1900, 22 magasins situés : 1 boulevard Saint-Denis, 41 rue Etienne Marcel, 121 boulevard Magenta, 21 boulevard Saint-Michel, 66 avenue de Clichy, 79 rue Saint-Lazare, 163 rue de Flandre, 33 avenue des Ternes, 47 rue du Commerce, 37 boulevard Voltaire, 96 rue de Rivoli, 29 rue du Faubourg Saint-Antoine, 50 boulevard Barbès, 22 boulevard des Italiens, 2 boulevard Montmartre, 64 rue de Rennes, 89 boulevard Sébastopol, 12 rue de Rivoli, 25 rue Monge, 70 rue de Passy, 59 faubourg Montmartre, et 24 avenue de Clichy.

Boutique Chaussures Raoul 72 boulevard Haussmann — Autre boutique chaussures Raoul parisienne
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Ernest Sigerist qui dirigeait la société depuis son origine, est congédié le 17 novembre. S’ensuit un procès, par lequel Sigerist réclame des dommages et intérêts à hauteur de 500.000 francs, procédure qui sera interrompue par le décès de Sigerist à Zurich, le 14 juin 1901 ; sa veuve Emma Elisabeth Wiskemann (1865-1954) sera également déboutée de ses demandes.
En 1905, les Chaussures Raoul transfèrent leur siège social au n°47 rue Bolivar et 4-6 rue des Dunes. Toutes leurs chaussures proviennent des usines Monteux de Limoges et de Paris, fondées par
Israël Gaston Monteux (1853-1927). Celui-ci finit par devenir majoritaire dans la Société des chaussures Raoul, et installe son siège social, en 1907, au n°49 rue Bolivar / 7-9 rue des Dunes.
Au décès de Monteux survenu le 8 décembre 1927, ses enfants continuent l’affaire et un des fils, Joseph
Marcel Monteux (1881-1944) devient directeur des chaussures Raoul en 1928 avant de les céder en 1930 au groupe des Chaussures Ehrlich dirigé par Michel-Nathan Ehrlich (1890-1948) et ses frères Jacques-Louis et André Aron.
A cette date, le chiffre d’affaires réalisé par les Chaussures Raoul s’élève à 83.988.000 francs pour un bénéfice de 3.227.000 francs ; 23 magasins sont toujours ouverts à Paris et 24 en province : Marseille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Le Havre, Tours, Le Mans etc…
Le groupe Ehrlich est à son tour absorbé, en 1930, par le banquier Albert Oustric (1887-1971) qui est condamné le 5 janvier 1932 à dix-huit mois de prison ferme et 5.000 francs d’amende, pour des irrégularités commises sur les actions de Société générale des chaussures françaises Raoul ; Michel Nathan Ehrlich écope de son côté d’un an avec sursis et de 3.000 francs d’amende pour complicité avec Oustric. Le 19 janvier 1933, Oustric passera à nouveau devant la 11e chambre correctionnelle pour la suite de ses affaires et se verra infliger un an de prison et 3.000 francs d’amende.

Finalement, le 19 février 1934, le tribunal de commerce de la Seine prononce la faillite simultanée de dix sociétés de chaussures françaises : Monteux, Ehrlich, Raoul, Générale des Chaussures Françaises, Fayard, Guéritte, Noël, Incroyable, Pinet et Dressoir. Le siège social de ces entreprises est fixé au n°17-17 bis rue Bolivar.
Le 3 novembre 1934, les actions de chacune de ces sociétés sont mises en adjudication à l’étude de Maître Thibierge. Les 70.000 actions de la maison Raoul sont adjugées à la société Monteux et un concordat est accordé le 12 septembre 1935, prévoyant le paiement de 40% des créances sur une durée de 16 ans ; la société Monteux, de son côté, abandonne son immeuble de Limoges et signe un concordat pour payer 20% de ses créances en dix ans.
Le 21 juin 1938, le tribunal de commerce de la Seine nomme un administrateur judiciaire (Bourgeois puis Wascat) en vue de convoquer les actionnaires de la société Monteux dans le but de procéder à la dissolution de ladite société et de réaliser les créances actives dont elle est titulaire, notamment celles des Chaussures Raoul s’élevant à 74.218.319 francs et celles de la Société générales des Chaussures Françaises valorisées à 60.095.708 francs. Le quorum n’ayant pas été atteint, l’administrateur sera obligé de renouveler ses convocations jusqu’en 1940, toujours sans succès…
L’enseigne et la marque des Chaussures Raoul disparaîtra dans les années 1960.


Chaussures Raoul rue Poulet / boulevard Barbès (cliché carpostale cparama) — Autre boutique Chaussures Raoul à Paris (cliché agence Roll mai 1918)
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La succursale des Chaussures Raoul du n°13-15 rue du Commerce que nous voyons sur la cpa publiée ci-avant, a été ouverte en 1893 par Célina Lambert, veuve Bernheim.
Abraham dit Alfred Bernheim (1838-1889), originaire d’Epinal, marié le 11 octobre 1866 à Paris 4e, avec Célina Lambert (1840-1920), s’est installé en 1870 au n°73 rue du Commerce, en tant que fabricant de chaussures. En 1879, il adjoint à son affaire le n°75 rue du Commerce, occupé jusqu’à présent par son beau-frère Alphonse Lambert qui y tenait un magasin de nouveautés, confection pour dames et literie.
Bernheim décédé le 22 décembre 1889, sa veuve, Célina Lambert, conserve la fabrique de chaussures aidée par ses enfants (elle était mère de huit enfants nés de 1867 à 1878).
Après l’ouverture de la boutique du n°13 rue du Commerce, la famille Bernheim continuera à tenir la fabrique du n°73-75. Après la « crise » de la chaussure relatée ci-dessus, seul
Jules Bernheim (1867-1953), occupe en 1932, le local du n°75 rue du Commerce, en tant que cordonnier. La boutique du n°13 des chaussures Raoul est quant à elle, toujours tenue, à cette date, par Léon Bernheim (1871-1944) qui s’était marié le 24 décembre 1921 avec Léontine Emilie Anna Welter (1890-1973). Léon Bernheim est mort, déporté à Auschwitz le 15 février 1944.
Aujourd’hui l’immeuble et la boutique de Chaussures ont été rasés, remplacés par un immeuble locatif, au pied duquel s’est installée la Pharmacie Eiffel-Commerce.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 816 bis - Boulevard de la Gare - L'Aéronef " Malécot " passant au-dessus du XIIIe arrt
En fait rue Jeanne d’Arc , comme l’a déjà indiqué François.

La carte présentée ► ICI nous montrait le dirigeable Clément Bayard planant au-dessus de la rue Jeanne d’Arc ; à présent c’est le Malécot qui la survole.

► voir ici quelques renseignements sur la Raffinerie Say de la rue Jeanne d’Arc
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publié par zelig jeu. 2 sept. 2021 16:16 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1071 - Rue de la Cour-des-Noues (XXe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur l’Ecole maternelle de la Cour-des-Noues
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publié par zelig sam. 3 juil. 2021 00:47 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1248 - Rue de Bretagne prise de la Rue de Picardie (IIIe arrt.)
Collection F. Fleury


Au premier plan gauche de la carte présentée ici, au n°41 rue de Bretagne, l’enseigne perpendiculaire annonçant une dégustation de café à 10 centimes n’interdit pas à l’exploitant de proposer également ses vins et spiritueux, comme il l’indique clairement au fronton de sa façade.
Cette affaire est tenue depuis 1895 par
Alexis Désiré Proffit (1848-1918), originaire de Vaudoy-en-Brie en Seine-et-Marne, qui s’est marié le 10 février 1872 à Montrouge avec Marie Joséphine Chabriez (1851-1904).
Alexis Proffit tiendra son commerce jusqu’à son décès du 9 août 1918.

Le café-tabacs du n°43 rue de Bretagne a été acquis de M. Boillet en 1902, par Paul Saint-Ouen.

Paul Justin Saint-Ouen (1858-1910), neuilléen, est marié depuis le 11 avril 1889 avec Mélanie Julia Agard (1867-1948), originaire de …. Saint-Ouen (il ne pouvait en être autrement !)
Tout comme Proffit, son voisin, Saint-Ouen décède dans son affaire (11 août 1910) qui est rachetée par C. Mallet.
Aujourd’hui, la carotte du Lutetia est toujours en place au n°43 de la rue de Bretagne.

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publié par zelig mer. 19 janv. 2022 11:55 ► ICI

En face des marchands de vins, on distingue, au n°50-52 de la rue de Bretagne (l’immeuble forme l’angle avec le n°1 rue de Picardie, anciennement rue Beaujolais du Temple), la Crèmerie du Temple tenue depuis 1859 par M. Dorsemaine. Celui-ci s’y était installé à la place d’un ferblantier lampiste du nom de Baguès qui y tenait son commerce depuis 1851. Dorsemaine étant décédé le 11 janvier 1860, âgé de 30 ans, le sieur Bony prend la succession du marchand de beurre-œufs-fromages jusqu’en 1862, date à laquelle l’affaire est reprise par Henry-Émile-Alfred Bertrand (1836-1863), originaire de Loury dans le Loiret. Celui-ci se marie le 7 octobre 1862 avec la demoiselle de magasin de la crèmerie, âgée de 17 ans, Anne Marie Hérisson, née le 1er novembre 1844 à Châtelaudren en Côtes-du-Nord ; témoin lors de ce mariage en 1862, Charles Lointier, 42 ans, oncle de la mariée (oncle à la « mode de Bretagne » ?), déclare être également marchand de beurre au n°50 rue de Bretagne : décidément une crèmerie qui ne paie pas de mine sous son apparence modeste… Précédemment, l’oncle Lointier tenait une BOF au n°6 rue de la Petite-Truanderie (1857), puis au n°3 rue du Pas-de-la-Mule en 1858.
Bertrand décède dans sa crèmerie, à 27 ans, le 15 juillet 1863, le mois précédent la naissance de leur fille Aline-Désirée-Henriette Bertrand.
Anne-Marie Hérisson se remarie le 11 mai 1865 avec
Hubert-Victor-François Gandoin (1840-1912), né à Marimont dans la Meurthe ; les époux Gandoin vont ainsi tenir cette crèmerie pendant trente ans.
En 1888, Gandoin engage dans son commerce, sa nièce,
Marie Catherine Adélaïde Chanot, née à Marimont en Meurthe le 3 février 1865 et Gustave Zbinden (1864-1925), originaire de Ballens-Mollens en Suisse. Ceux-ci se marient le 24 mai 1888 dans le 3e arrt., Gandoin étant témoin du mariage à l’état-civil.
En 1895, Gandoin et son épouse laissent définitivement leur crèmerie aux époux Zbinden qui sont également propriétaires des murs du 50-52 rue de Bretagne ; à ce titre, ils déposent un permis de construire le 26 octobre 1903, afin de redresser les combles de leur immeuble et chargent l’architecte Émile Hennequet (1848-1911) de l’exécution de ces travaux.
Ce que les Zbinden ne savent pas encore, c’est que leur bâtiment va bientôt être exproprié et rasé tout comme l’ensemble de la travée de la rue de Bretagne du n°42 au n°58, depuis la rue Charlot jusqu’à la rue Caffarelli.
En date du 28 juin 1906, le préfet publie un décret, déclarant d’utilité publique, la démolition de ces immeubles, en vue de l’élargissement de la rue de Bretagne. Les propriétés en question sont déclarées cessibles le 29 juillet 1907, décision entérinée par le Conseil municipal le 10 septembre 1907.
Le 17 décembre 1907 les époux Zbinden perçoivent une allocation de 250.000 francs pour leur immeuble et 100.000 francs au titre de leur commerce. Aussitôt, ils trouvent un emplacement pour réinstaller leur beurres œufs et fromages, à l’angle du
n°39 rue de Bretagne et du n°37 rue Charlot et y emménagent en 1909.
Après le décès de Zbinden, le 15 décembre 1925, la crèmerie sera cédée à
Jean-Marie-Paul Dintrans (1881-1940) qui tenait précédemment une affaire similaire dans le 7e arrt., au n°5 rue Dupont-des-Loges.
Aujourd’hui, cette boutique est tenue par M. Jouannaul, maitre fromager affineur, de père en fille.


Exproprié du n°50 rue de Bretagne, Gustave Zbinden s’installe en 1909 au n°39 de la même rue
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 756 - Hôpital Militaire St-Martin - Rue des Récollets - Ancien Couvent des Récollets (Xe arrt.)
Collection F. Fleury


► voir ici quelques renseignements sur le Couvent des Récollets

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publié par zelig lun. 22 nov. 2021 18:18 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1175 - Rue Lemercier (XVIIe arrt.)

C’est très certainement cette boutique-appentis érigée dans l’encoignure du n°49 rue Lemercier qui a attiré l’œil du photographe.
La mercerie qui y est signalée par son enseigne perpendiculaire a été ouverte en 1899 par Louis Adrian et son épouse Marie-Clarisse-Félicie Aubineau.
Originaire d’Arraye et Han en Meurthe et Moselle,
Louis Léon Adrian (1861-1923) est employé d’octroi demeurant 10 rue Ordener, lors de son mariage du 17 août 1889 avec Marie-Clarisse-Félicie Aubineau (1859-1943).
Après le décès de son mari le 25 novembre 1923, la veuve Adrian-Aubineau continue à exploiter cette mercerie jusqu’après 1932, mais sans l’appentis. En effet, celui-ci a été démoli lors de la mise à l’alignement de l’immeuble mitoyen, n°51 rue Lemercier, lequel a été rasé en 1929 et reconstruit en retrait. A l’emplacement de l’immeuble détruit, l’architecte Renaud (126 rue Legendre), a fait édifier un garage de cinq étages pour la Société Moigne et Stalder, après avoir déposé les demandes d’autorisations nécessaires, les 2 avril 1926, 15 février 1929 et 2 juillet 1929.

A la gauche de la mercerie, l’enseigne présentant une botte, nous indique la présence d’un cordonnier-marchand de chaussures. C’est en 1876 que cette cordonnerie est ouverte par
François Eugène Emmanuel Soliveau (1850-1924), né à Sauvigny-le-Bois dans l’Yonne, qui vient précisément de se marier le 27 juillet 1876 avec Eugénie Ancelot (1841-1910). Son père, Jean-Baptiste Soliveau, également cordonnier, travaille dans la boutique familiale, au début de son ouverture.
Devenu veuf le 4 mai 1910, Soliveau se remarie aussitôt, le 22 décembre 1910, avec Marguerite Merle, marchande du 59 rue Ramey, et cède son droit au bail en 1911 à Wallart qui tenait toujours l’affaire en 1921.

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publié par zelig dim. 12 déc. 2021 20:12 ► ICI

Non visible sur la carte présente, mais signalée par les inscriptions du mur pignon « COUVERTURE-PLOMBERIE-ELECTRICITE », une entreprise est installée depuis 1894, au rez-de-chaussée gauche du n°49 rue Lemercier ; cette boutique est l’exact pendant de l’échoppe de la mercerie et présente les mêmes caractéristiques que celle-ci, étant située dans le renfoncement de l’immeuble mitoyen n°47 rue Lemercier qui, tout comme le n°51, est édifié en avant de l’alignement de la voie.
Cette entreprise de plomberie est dirigée par
Emile Henri Verlynde (1842-1916) qui, le 30 septembre 1885, avait repris celle de Louis Bécoulet située au n°34 rue Truffaut, transférée aussitôt au n°71 rue Lemercier. Auparavant, Emile Verlynde était associé avec son père Auguste dans une entreprise de miroiterie-dorure, au n°26 avenue Trudaine, société qu’il avait cédée le 5 mai 1882 à la société veuve Guenne et fils et Gilguin.
En 1894, Verlynde translate son entreprise de plomberie au n°49 rue Lemercier.
Le 12 mai 1896, Emile Verlynde marie sa fille Marthe Henriette Verlynde (1877-1963) avec
Ernest Pierre Barrabino (1871-1931), de son état métreur. Verlynde qui travaille de concert avec son gendre, finit par s’associer avec lui, en 1902, créant la société en nom collectif Verlynde et Barrabino, au capital de 93.000 francs, pour une durée de dix ans.
A l’échéance du 1er avril 1912, la société Verlynde et Barrabino est dissoute, le fonds de commerce de couverture plomberie étant cédé à Ernest-Pierre Barrabino. A son tour ce dernier s’associe avec un certain Paisant qui reprend l’affaire à son nom le 31 août 1923…
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1070 - La Gare du Chemin de Fer de Vincennes vue prise de la Place de la Bastille (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury


Voir ► ICI quelques renseignements sur la Gare de Vincennes.

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publié par zelig dim. 4 juil. 2021 18:55 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 615 - Jardin des Tuileries (Ier arrt.)

A la suite d’une publication de la Gazette des Architectes et du Bâtiment relative datée de 1885, une ribambelle de quotidiens parisiens se découvrent, à l’unisson, une passion pour les quelques soixante statues qui peuplent le Jardin des Tuileries. C’est pour nous l’occasion de trouver les noms attribués à ces sculptures (dont une bonne partie ont disparu aujourd’hui) et d’en découvrir les auteurs, dont nous avons complété, autant que faire se peut, les prénoms et dates d’existence.

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publié par zelig ven. 8 oct. 2021 15:59 ► ICI

Gazette des architectes et du bâtiment. Les Statues des Tuileries. 1885
Nous avons signalé les actes de vandalisme commis journellement dans le jardin des Tuileries. La République française jette à son tour le cri d'alarme, et elle ajoute :
On ne compte pas que des chefs-d'œuvre aux Tuileries ; quelques-unes des statues qui décorent le jardin ne sont que des copies d'après l'antique ; d'autres ont pour auteurs des artistes qui n'ont laissé aucune trace ; mais il en est qui portent les signatures de Coustou, Pradier, Coysevox, Foyatier, Carpeaux, E. Berias, etc.
Inutile d'insister sur la nécessité d'une surveillance active. Les statues des Tuileries sont au nombre de soixante. Peu de promeneurs, sans doute, seraient capables de les désigner par un nom, au moins pour la plupart. On passe devant, on s'arrête quelquefois au pied d'un groupe qui frappe l'œil ; mais on ne pousse pas plus loin la curiosité. A qui, du reste, demander un renseignement ? Les gardiens n'en savent généralement pas plus que le commun des mortels.
Les Guides, les Catalogues, ne contiennent de ces statues ou groupes qu'une nomenclature incomplète. Pour en avoir la liste, il faut avoir recours aux archives du Louvre. C'est ce que nous venons de faire.
L'inventaire de l'administration du Louvre donne le relevé suivant :


Dans le jardin réservé :
Arrie et Paetus, groupe en marbre de Pierre Lepautre (1659-1744). — Du même artiste, Enée portant Anchise.
Jeune Gaulois, de Jean-Baptiste Baujault (1828-1899). — La Mort de Lais, de Mathieu Meunier (1811-1882). Lionne déchirant un paon, d’Auguste Cain (1821-1894) ; du même, Lionne terrassant un crocodile. — Flore et t'Amour, d’Antoine Coysevox (1640-1720) ; du même, Hamadryade et un enfant.
De Léon Cugnot (1835-1894), une Corybante et Jupiter enfant. — De Louis-Auguste Lévêque (1814-1875), Diane ; du même, Nymphe accompagné d'un chien. — De Nicolas Coustou (1658-1733), Nymphe tenant une colombe sur ses genoux. Nymphe de Diane tirant une flèche de son carquois. — De Louis-Adolphe Eude (1818-1889), Omphale déguisée en Hercule. — D’Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887), Bacchante nue appuyée sur un terme de Priape.

Dans le jardin public :
Mercure et Psyché, groupe en bronze, signé Adrien de Vriès (1556-1726). — Ugolin et ses enfants en prison, bronze de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). — La Comédie humaine, marbre d’Ernest Christophe (1827-1892). — Alexandre vainqueur du lion de Bazaria, de Jacques-Augustin Dieudonné (1785-1873). — Prométhée, de James Pradier (1790-1852). — Le Soldat laboureur, de Henri Lemaire (1798-1880). — Le Serment de Spartacus, d'Ernest Barrias (1841-1905).
Deux statues signées de l'initiale N. : l'Aurore sur son char et une Femme dragon, d'après l'antique.
Flore Farnèse, copie de l'antique signée Antonius-Andréas Callissiensis.
De Denis Foyatier (1793-1863), Cincinnatus. — De Charles-François Nanteuil (1792-1865), Alexandre combattant. — De Julien Roux (1836-1880), la Comédie. — Phidias, de James Pradier (1790-1852). — L'Amitié fraternelle, d’Edouard de Conny (1818-1900). — Périclès, de Jean-Baptiste Joseph Debay (1802-1862). — Saturne enlevant Cybèle, de Thomas Renaudin (1627-1706). — Borée enlevant Orithye, de Gaspard Marsy (1624-1681) et Anselme Flamen (1647-1717). — Thémistocle, de Henri Lemaire (1798-1880). — Jules César, de Jean-Baptiste Théodon (1645-1713). — Hercule Farnèse, de Giovanni Comino (1645-1695). — Daphné, Apollon, de Guillaume Coustou (1677-1746). — Pomone, de Jacques-Edouard Gatteaux (1788-1881).
Un marbre d'après l'antique, l'Aretino, est signé J. B.
Une Impératrice, qu'on suppose être Agrippine, ne porte pas de signature, non plus qu'une Diane chasseresse, marbre d'après l'antique.

Sur la terrasse :
Plusieurs groupes et statues, de simples copies, ne sont pas signés : six Muses, Cérès, Bacchus, Bacchus et Hercule jeune, une Femme drapée, les Quatre Saisons, le Nil, un Sanglier au repos.
D’Antoine-Louis Barye (1795-1875), Lion et serpent. — De François-Joseph Bosio (1768-1845), Hercule terrassant Acheloüs. — De Jacques-Edouard Gatteaux (1788-1881), Aristée. — De Guillaume Coustou (1677-1746), Atalante. — De Pierre Le Pautre (1659-1744), Atalante. — De Nicolas Coustou (1658-1733), la Jonction de la Seine et de la Marne.
De Corneille Van Cleven (1645-1732), la Loire et le Loiret. — De Pierre Bourdict (actif entre 1684 et 1711), le Tibre. — D’Antoine Coysevox (1640-1720), deux groupes en marbre : Mercure monté sur Pégase et la Renommée montée sur Pégase.

Ajoutons que si plusieurs statues de nos jardins publics ont été victimes de mutilations volontaires, l’âge, les gelées, les accidents en ont endommagé beaucoup d'autres. Le Temps nous semble absolument dans le vrai quand il propose la restauration de toutes les statues, pensant fort justement qu'une mutilation en appelle une autre.
L'Administration des beaux-arts agirait donc très sagement en faisant restaurer par ses orthopédistes habituels les nez et les doigts qui manquent aux statues des Tuileries. L'économie qu'on a faite l'an dernier sur les feuilles de vigne des Antiques, trouvera là un emploi opportun.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 696 - Rue Rodier prise de la Rue Condorcet (IXe arrt.)
Collection F. Fleury


La légende de cette carte est légèrement erronée : la rue Rodier n’est pas « prise » de la rue Condorcet puisque la rue Condorcet est visible à gauche et à droite sur ce cliché.
Nous avons déjà étudié
► ICI , l’épicerie du n°52 rue Rodier, située à droite, tenue par Pierre Billoué et son épouse Alphonsine Vitaline Roussel.

En premier plan gauche, au n°41 rue Rodier, la boutique de marchand de couleurs appartient à
Prosper Demazel qui l’a acquise le 8 avril 1894 d’un certain Manu.
Prosper-Louis-Albert Demazel (1866-1947), originaire de Fougères, qui s’est marié le 11 juin 1891 avec Aimée-Victoire-Alexine Simon, était préalablement liquoriste au n°28 boulevard Saint-Denis à Paris 10e où leur fils André Louis Joseph est né le 6 juin 1892.
Le 15 février 1895, Prosper Demazel crée une société en commandite, Demazel et Cie, au capital de 4.200 francs, pour une durée de dix ans, afin d’exploiter son fonds de couleurs, vernis et produits chimiques.
A l’issue du conflit 1914-1918, le couple Demazel se retire au Raincy, 13 rue de Gagny, laissant l’affaire à leur fils
André-Louis-Joseph Demazel (1892-1975) qui se marie le 5 octobre 1920 avec Madeleine Louise Naret (1899-1981).
Le 25 avril 1923, Demazel fils revend le fonds de couleurs-vernis du 41 rue Rodier à M. Farcy et reprend, le 1er septembre 1923, un commerce similaire au n°30 rue Geoffroy Saint Hilaire, auprès de M. Guillot, affaire qu’il revend le 25 juin 1929. L’année suivante, les époux Demazel s’installent à Saint-Germain-en-Laye où ils achètent un fonds de commerce de marchand de couleurs le 7 novembre 1930 qui appartenait à un certain Sudrot… Les Demazel, père et fils, sont tous deux décédés à Saint-Germain-en-Laye.

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publié par zelig sam. 19 févr. 2022 11:33 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 462 - Sortie des Ecoles de la rue des Pyrénées - Vue prise de la Rue d'Avron (XXe arrt.)

On est au n°40 rue des Pyrénées, cliché pris de la rue de la Plaine et non de la rue d’Avron.

En 1869, la rue de Puebla, qui deviendra la rue des Pyrénées en 1877, est en cours de cours de formation pour la partie qui va de la place de Puebla (future place des Pyrénées puis place Gambetta) jusqu’au Cours de Vincennes. Dans un article du journal
Le Public du 11 février 1869, A. Martel indique que le tracé de la rue de Puebla, à partir de la Mairie du 20e arrt. en construction sur un côté de ladite place des Pyrénées, se continue ensuite à travers le Chemin des Champs (future rue des Prairies), la sente des Rondonneaux, pénétrant dans Charonne en s’inclinant légèrement à l’ouest, traverse la rue de Paris (future rue de Bagnolet), écorne la rue du Chemin de Fer (future rue des Maraîchers), la ruelle du Bosquet (partie de la rue de la Voie-Neuve qui donnait sur la rue de Fontarabie), coupe en deux la rue Madame (future rue des Orteaux), franchit les rues de Montreuil (future rue d’Avron), de la Plaine, de Lagny, vient se terminer au Cours de Vincennes à partir duquel elle a pour prolongement direct la rue Michel-Bizot.
Tout ceci pour confirmer qu’à cette date, le quartier est en plein chamboulement à la suite d’une vaste campagne d’expropriation. Le journal Le Siècle du 16 novembre 1869 confirme qu’à cet emplacement la nouvelle voie de Puebla est percée jusqu’à quelques centaines de mètres du Cours de Vincennes, et que malgré le peu qui reste à faire pour le terminer, elle en reste là ; de là vient que cette grande artère n’est encore bordée que de terrains vagues ou de talus hauts comme des falaises.
Le 7 mai 1870, on annonce que le dernier tronçon de la rue de Puebla jusqu’au Cours de Vincennes est enfin percé. Dès cet instant la municipalité met en chantier une nouvelle école municipale de filles et de garçons, sur cette partie de la rue de Puebla, afin de doter enfin le 20e arrondissement qui manque cruellement d’établissements scolaires, alors que le 19e vient d’obtenir le sien, au n°457 rue de Puebla, inauguré 19 octobre 1869.
Le nouveau groupe scolaire prendra place au n°40 rue des Pyrénées, sa façade arrière donnant sur la rue des Maraîchers. Les évènements de 1870 vont quelque peu retarder sa construction : ainsi en décembre 1870, toutes les palissades des chantiers entamés le long de rue de Puebla sont brûlées par les habitants du quartier, comme bois de chauffage ; en janvier 1871, c’est au tour des arbres d’être tronçonnés pour terminer dans les poêles de chauffage et autres âtres de cheminée.
L’école finit cependant par être achevée puisque le 1er juillet 1871, lors d’organisation d’élections municipales, l’établissement est ouvert pour servir de bureau de vote.
Lors de la rentrée scolaire de septembre 1871, M. Aumont est nommé directeur de l’école des garçons, Mme Roussel prenant la direction de celle des filles. En 1873, Jules Alfred Chambaudet succède à M. Aumont etc…

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publié par zelig jeu. 2 déc. 2021 18:24 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1498 – Une allée du Parc Monceau (VIIIe arrt.)

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publié par zelig mar. 12 avr. 2022 10:50 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 642 bis - Rue Pelleport à l’Avenue Gambetta (XXe arrt.)

C’est le 2 avril 1904 que Gustave Lecoustre a acquis, auprès du sieur Vigué, le fonds de marchand de vins du n°69 rue Pelleport, à l’angle du n°109 rue Orfila, à l’enseigne « Au Bon Coin ».
Adrien Gustave Joseph Lecoustre (1879-1924), originaire d’Aubers dans le Nord, fils du directeur de l’Ecole primaire publique de garçons de cette commune, s’est marié le 14 avril 1904 avec Victorine Maria Harivel (1880-1972). En 1920, les époux Lecoustre ont cédé l’affaire à Gautier…
Ce petit immeuble de deux étages a été rasé et remplacé aujourd’hui par un bâtiment locatif de cinq étages avec terrasses sur le toit.

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publié par zelig ven. 1 juil. 2022 19:55 ► ICI

En vis-à-vis, le bâtiment de six étages formant l’angle du n°96 rue Pelleport et du n°127 avenue Gambetta, a été édifié, pour le compte de Louis Foulier et de son épouse Marie Elisabeth Bilger, par l’architecte Henry François Fossemale (1875-1950) associé à l’entrepreneur Planchon. Le permis de construction a été délivré le 11 juillet 1907. Le bâtiment, achevé en 1909, est aussitôt occupé, au rez-de-chaussée, par les Foulier qui y installent leur nouvelle brasserie.
Louis Foulier (1861-1949), né dans le 3e arrt., tenait auparavant une affaire de marchand de vins au n°67 boulevard de Ménilmontant qu’il avait achetée le 28 septembre 1898 et revendue le 21 mars 1907. Après le décès de sa première épouse Marie-Lucie Pagès le 25 avril 1899, Foulier s’était remarié en secondes noces le 22 mai 1900 avec Marie-Elisabeth Bilger (1882-1945), fille d’un tailleur de pierre installé au 58 boulevard de Ménilmontant.
Les époux Foulier conservant la propriété de cette brasserie, la donneront ensuite en location. Le 19 septembre 1924, ils feront également construire, au n°32 rue du Surmelin, une maison meublée de deux étages, toujours sur les plans de l’architecte Fossemale.
Actuellement, l’affaire est à l’enseigne « Le Pelleport ».
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 11 bis - Rue de Charonne au Faubourg St-Antoine (XIe arrt.)

Ce cliché présente, à gauche, un aperçu partiel de la Fontaine Trogneux (Non ! rien à voir avec Brigitte Macron !) construite devant la façade du n°61 rue du Faubourg Saint-Antoine (anciennement n°65-67), à l’angle du n°1 rue de Charonne.
► voir ICI cette Fontaine en son ensemble.

C’est par un arrêt du conseil municipal parisien du 1er juin 1719 qu’il est décidé de bâtir cinq fontaines dans le quartier Saint-Antoine. Finalement ce ne sont que trois fontaines qui seront édifiées en 1724, sous la direction de l’architecte Jean Beausire (1651-1743), contrôleur et inspecteur des bâtiments de la Ville : ladite Fontaine Trogneux, la Fontaine du Basfroi à l’angle des rues du Basfroi et de Charonne et la Fontaine de la Petite-Halle en face de l’hôpital et ancien monastère Saint-Antoine. Une quatrième sera édifiée en 1779 : la Fontaine du marché Lenoir. Ces fontaines sont alimentées en eau de Seine par la pompe Notre-Dame.
Par décret napoléonien du 2 mai 1806, il est ordonné de maintenir ou remettre en état toutes les Fontaines parisiennes, lesquelles sont dénombrées à cette occasion : vingt-huit fontaines (donc celle de Charonne-Trogneux) sont alimentées par la pompe Notre-Dame ; dix le sont par les pompes à vapeur de Chaillot ; quatre par la pompe de la Samaritaine ; les pompes à vapeur de Gros Caillou fournissent l’eau à cinq fontaines ; six autres reçoivent les eaux de Belleville et du Pré-Saint-Gervais ; enfin, les eaux d’Arcueil alimentent les quatre dernières fontaines.
La Fontaine Trogneux est entièrement reconstruite de 1806 à 1810 et sera alimentée par la pompe à feu de Chaillot à partir de 1821.


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publié par zelig dim. 18 juil. 2021 13:12 ► ICI

Le café adossé à la fontaine Trogneux, au n°1 rue de Charonne, est tenu depuis 1890 par Etienne-Edouard Rives et son épouse Anna Lartigues. Auparavant, ceux-ci exploitaient une affaire similaire au n°97 rue Saint-Honoré.
Le 25 février 1897, Rives vend son fonds de Charonne à
Louis-Jean Arsal, marié avec Louise Julie Lambert. Les époux Arsal tenaient préalablement, depuis 1884, une épicerie-vins au n°12 Cité Dupetit Thouars, commerce qu’ils avaient cédé le 17 février 1897 à un certain Greineisen, afin d’acquérir celui de la rue de Charonne.
Le fils des cafetiers, Eugène-René Arsal (1884-1972) deviendra sculpteur-statuaire et exposera au Salon des artistes de 1905 à 1939.
A leur tour, les époux Arsal vendent leur café en 1909 au sieur Grosjean qui le tenait toujours en 1914.
Aujourd’hui, ce bar-brasserie appartenant à M. François Canis depuis 2006, est toujours actif à l’enseigne de « La Fontaine ».
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 62 - Parc Monceau - Le Petit Pont (VIIIe arrt.)
Collection F. Fleury


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publié par zelig mer. 20 juil. 2022 18:30 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1497 - Parc Monceau - Allée centrale (VIIIe arrt.)

Le parc Monceau est un des rares jardins de Paris à ne pas avoir eu le privilège d’obtenir un Kiosque à musique. Aussi les musiques tant militaires que civiles étaient-elles contraintes de jouer en rond au milieu des allées ou sur les pelouses du parc, au grand dam des gardiens et des jardiniers.
► voir ici un concert de la Garde Républicaine au Parc Monceau

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publié par zelig lun. 11 avr. 2022 12:46 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 519 - Rue Rampal - Sortie des Usines (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury

Le cliché nous montre en premier plan la rue Rampal et à droite, l’entrée de la rue du Général Lasalle.

► voir ici quelques renseignements sur la Manufacture de chaussures Dressoir et Pémartin

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publié par rigouard jeu. 23 mai 2013 09:50
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 1088 bis - Rue de Rome (VIIIe arrt.)

La Gare Saint-Lazare et l’entrée du métropolitain éponyme, situés à droite, ayant été amplement commentés, nous ne nous attacherons qu’à la partie gauche de la carte présentée, avec le Café des Palmiers, exploité depuis 1903 par le sieur Rivard, situé au n°15 rue de Rome formant l’angle avec la rue du Rocher.
Auguste Eugène Anatole Rivard (1861-1925), marié avec Pauline Léontine Augustine Dennebourg, tenait auparavant une autre brasserie au n°30 boulevard de Clichy dans le 18e arrt.

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publié par zelig dim. 10 avr. 2022 11:46 ► ICI

Mitoyenne à cette limonade de la rue de Rome, la Pharmacie de Rome est tenue depuis 1876 par Jules-Hippolyte Chopard (1830-1904) qui cède son officine le 28 janvier 1904 à Amour Bailly, trois semaines avant de décéder, le 20 février 1904.
Docteur en pharmacie,
Amour Albin Bailly (1881-1930) originaire de Villechantria dans le Jura, se marie le 11 septembre 1911 avec Lucie Elisabeth Fleurant (1885-1974).
Après le décès d’Auguste Rivard survenu le 17 juin 1925, ses ayants droits cède son Café des Palmiers à Amour Bailly, lequel agrandit sa pharmacie qui tient également lieu de « clinique et de laboratoire ».
Aujourd’hui la Grande Pharmacie Bailly a cessé ses activités par suite de sa cessation de paiements prononcée par un jugement du 8 décembre 2022 et a été placée en redressement judiciaire le 27 décembre 2022.


En 1925 Amour Bailly agrandit son officine en reprenant le Café des Palmiers
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 188 - Eglise St-Etienne-du-Mont - La Porte du Jubé (Ve arrt.)
Collection F. Fleury


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publié par zelig lun. 27 déc. 2021 18:01 ► ICI
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