Tout Paris

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JeanMarc
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Re: Tout Paris

► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT PARIS - 1531 - Place Lévis et Rue Legendre (XVIIe arrt.)

Face à nous, la rue Legendre longe la Place de Lévis jusqu’à son croisement avec la rue de Lévis.
En premier plan gauche, le bâtiment qui forme l’angle du n°2 rue Léon Cosnard et n°19 bis rue Legendre est affermé au taillandier
Antoine Bocuze qui y tient ses ateliers depuis 1882.
Antoine Louis Bocuze (1848-1916), né à Charnay dans le Rhône, s’est marié le 25 juillet 1879 dans le 8e arrt., avec Louise Alphonsine Feneux dont le père était ferblantier à Joigny. Bocuze était installé depuis 1871, en tant que quincaillier-taillandier articles de ménage, au n°101 rue du Rocher, établissement qu’il tiendra conjointement avec son atelier de la rue Legendre.
Alors qu’il vient tout juste d’inaugurer son établissement de la rue Legendre, Bocuze est mis à l’index le 15 juin 1882, avec deux de ses collègues taillandiers (Dumaine 57 rue de Charonne et Logeais 23 rue de Chaligny), par la Chambre Syndicale des ouvriers taillandiers qui, réunie à la Salle Horel du 13 rue Aumaire, a décidé la grève de la corporation afin d’obtenir la réduction d’une heure de travail, soit dix heures au lieu de onze heures. Bocuze ayant refusé d’obtempérer à ces injonctions comme ses deux confrères, se trouve confronté à ses ouvriers qui reprendront cependant le travail après le 3 juillet.
En 1911, les locaux de Bocuze au 19 bis rue Legendre sont repris par un certain Perrot qui dépose, le 7 janvier 1911, un permis d’y construire un immeuble de sept étages sur les plans de l’architecte Henri Petit (1856-1926).
Antoine Bocuze transfère alors son activité, en 1912, au n°81 boulevard de Grenelle où il décédera le 24 juin 1916.

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publié par zelig ven. 10 sept. 2021 10:44 ► ICI

Contigu à l’atelier Bocuze, au n°21 rue Legendre, est aménagé un Lavoir public, dit Lavoir de la place Lévis, pour lequel le maître de lavoir Dailly a fait exécuter quelques travaux autorisés par la mairie le 25 octobre 1879.
Dailly qui tenait précédemment, en 1872, un lavoir au n°13 rue Vandrezanne en exploitera de nombreux, notamment le lavoir Sainte-Amélie au n°101 avenue de Saint-Ouen (n°11 impasse Saint-Ouen) de 1888 à 1907, le lavoir Saint-Denis au n°80 faubourg Saint-Denis en 1896-1897 ou encore le lavoir Saint-Hippolyte au n°40 rue Pascal en 1900-1901.
De 1888 à 1895, le Lavoir de la place Lévis est géré par Drouot qui transmet l’affaire en 1896 à Jules Fouet.

Jules-Victor Fouet (1861-1911), originaire d’Egriselles-le-Bocage dans l’Yonne s’est marié avec Marie dite Marie-Augustine Hémard, le 10 janvier 1889, à Saint Clément dans l’Yonne où, à cette date, il était boucher, demeurant auparavant au n°4 rue Constance dans le 18e arrt.
Précédemment à sa prise de possession du Lavoir de la place Lévis, Jules Fouet tenait le Lavoir des Fleurs du n°160 rue de Charenton qu’il avait cédé le 22 avril 1896 à son frère Henry-Ernest-Léon Fouet.
L’année suivante, tout en conservant le lavoir du 21 rue Legendre, Julet Fouet reprend le Lavoir du Centre situé au n°12 passage Guillaumot-Lainé (avenue Corbera).
Le 5 avril 1904 Jules Fouet est déclaré en faillite et ses deux lavoirs sont définitivement fermés. Cependant, il ne s’avoue pas vaincu puisqu’on le retrouve, exploitant un fonds de lavoir au n°17 boulevard Raspail à Bois Colombes où, à nouveau, il est acculé à la faillite en 1906. En 1908, alors que son frère Henry possède toujours un lavoir, celui dit de Saint-Denis au n°80 rue du faubourg Saint-Denis, Jules-Victor Fouet, à présent divorcé, se reconvertit marchand de vins au n°26 de l’impasse d’Antin (angle de la rue de Port-Mahon) où il décède le 7 février 1911.

Bocuze taillandier 19 bis rue Legendre et Lavoir de la Place Lévis 21 rue Legendre
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A l’emplacement du Lavoir de la place Lévis 21 rue Legendre, désaffecté depuis 1904, Georges Goulet aménage et inaugure un café-concert, l’Eden-Monceau, servant également de salle de cinéma, de réunion syndicaliste, politique...
On y voit ainsi, au programme du 26 septembre 1909 : Mme Camille Stéphani, MM. Blossier, Pol, Henrion, etc... les Steckel’s et leurs chiens savants… ou encore, le 17 février 1910, Marc Sangnier y prononcer un discours…
Rapidement Georges Goulet se trouve en délicatesse financière pour son café-concert et voit, le 19 février 1910, son matériel — matériel de cinématographe, strapontins, rideaux, etc. — partir en vente par autorité de justice. Le 5 avril 1910 Georges Goulet est déclaré en faillite et sa liquidation pour insuffisance d’actif est prononcée le 31 mai.
Quelques mois après, le droit au bail de l’Eden-Monceau est adjugé par le syndic de liquidation Morin, en tant que salle de représentation cinématographique, à l’enseigne de
Lévis-Cinéma.
En 1914 le Lévis-Cinéma devient le
Cinéma-Malesherbes.
A l’issue de travaux autorisés par l’urbanisme le 19 août 1932, le bâtiment est surélevé d’un étage par les propriétaires, les sieurs Doudaine et Gérard, afin d’y installer « une cabine de cinéma ». Dorénavant la salle est dénommée
Cinéma-Villiers.
La salle de cinéma Villiers fermera définitivement ses portes en 1977. Les bâtiments du 21 rue Legendre seront rasés pour laisser place, en 1995, à un immeuble locatif de sept étages.


Le Café-Concert Eden-Monceau du 21 rue Legendre devenu le Cinéma Villiers
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TOUT PARIS - 1666 - Bal Tabarin (IXe arrt.)

► voir ici quelques renseignement sur le Bal Tabarin
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publié par zelig lun. 4 oct. 2021 19:52 ► ICI
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TOUT PARIS - 140 - St-Etienne-du-Mont Une des plus anciennes Eglises de Paris (Ve arrt.)
Collection F. Fleury

C'est là que se trouve la châsse de Ste-Geneviève, patronne de Paris (Ve arrt.)

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publié par zelig lun. 8 août 2022 11:54 ► ICI

Face au Panthéon, le Parvis de l’Eglise Saint-Etienne-du-Mont, place Sainte-Geneviève, n’a pas toujours été aussi « net ». Un superbe cliché, pris par Charles Marville vers 1870, nous décrit un innommable bidonville terminé par une palissade en bois où il est inscrit qu’il est interdit d’uriner…

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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 171 M - Panorama du Pont-Neuf (Ier arrt.)

Le Pont-Neuf est le plus vieux pont existant à Paris ; la première pierre de ce monument a été posée le 31 mai 1578, à la suite de l’autorisation de sa construction par lettres patentes d’Henri III du 16 mars 1578. Il est terminé en 1607.

La première mention manuscrite du Pont-Neuf, à l’occasion de l’achèvement du piédestal d’Henri IV.
De Paris, le 19 janvier 1636
Cette semaine, le Prince de Condé est arrivé en cette ville.
Le 12 du courant, le Roy tint Conseil à Ruël.
Le 15 fut dansé un balet à S. Germain : Sa Majesté en partit le 17 pour Versailles ; et la Reine vint le mesme jour en cette ville. Ce jour-là aussi fut ouvert au public et parut le beau pied-d'estal de la figure de bronze representant Henri le Grand, élevé sur une prodigieuse masse de pierres, naguères jettée dans la Seine au milieu du pont neuf ; les guerres estrangères n'empeschans point le soin que prend Sa Majesté pour rendre à la glorieuse mémoire du Roy son père les honneurs deuz à un si grand Monarque.

(La Gazette 19 janvier 1636)

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publié par zelig mer. 27 oct. 2021 11:06 ► ICI
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TOUT PARIS - 187 - Eglise St-Etienne-du-Mont et Tour de Clovis (Ve arrt.)
Collection F. Fleury


Rue Clovis en face et, à droite, le Lycée Henri IV.
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publié par zelig jeu. 9 juin 2022 11:28 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 91 - Curieuse Maison du XVIIIe siècle, au coin de la Rue St-Etienne-du-Mont (Ve arrt.)
Collection F. Fleury


Cette « curieuse » maison est située précisément à l’angle du n°51 rue de la Montagne Sainte-Geneviève et du n°18 rue Saint-Etienne-du-Mont. En 1981, cet emplacement a été baptisé place de l’Abbé Basset.
Jules-François-Victor Méline (1858-1918), originaire de Mantes en Seine-et-Oise, corroyeur de son état, s’est marié le 20 novembre 1880 dans le 13e arrt. avec Zélie Amandine Mougené, cuisinière née à Godoncourt dans les Vosges. Lors de la naissance de leurs deux fils Henri (né en 1881, devenu architecte et mort pour la France en décembre 1914) et Victor (né en 1882, comptable en 1908), Jules-François-Victor Méline est toujours corroyeur dans le 13e arrt.
Ce n’est qu’en 1901 que Méline et son épouse acquièrent le fonds de commerce de vins et liqueurs dit le « Cabaret de Sainte-Geneviève » auprès de Jean-Baptiste Martin qui l’exploitait depuis 1883 ; auparavant l’affaire avait été tenue par Louis Lorillu (1819-1880) de 1871 à 1880, Bouteille en 1880 et Louis Cher en 1881 et 1882.
Au décès de Jules-François-Victor Méline survenu le 1er décembre 1918, sa veuve, Zélie Amandine Mougené, conservera la maison jusqu’en 1922.

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publié par zelig lun. 8 août 2022 11:48 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 1869 - Jardin du Luxembourg - Palais du Sénat (VIe arrt.)

Le Lion de pierre présenté ici, et celui qui lui fait pendant, ont été conçus par des artistes anonymes, sur les instructions de l’architecte rouennais Pierre Thomas Baraguey (1748-1820). Ils ont été placés sur leurs emplacements définitifs en septembre 1813. Les blocs de marbre ayant servi à les exécuter ont été acheminés d’Italie par Jean-Baptiste Henraux (1775-1843) qui a été chargé, de 1806 à 1823, de l’achat et du transport des matériaux provenant des carrières de Carrare afin d’approvisionner les artistes parisiens.

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publié par zelig mar. 31 mai 2022 10:28 ► ICI

L’architecte Pierre Thomas Baraguey est chargé des transformations du Jardin du Luxembourg et des commandes des deux lions de pierre qui orneront les parterres.
Le Jardin du Luxembourg
Les jours de fête, ce jardin est un vrai jardin de famille. Des groupes nombreux d'enfans, des danses de jeunes filles, des courses de jeunes gens, des jeux innocens et champêtres l'animent et répandent l'hilarité dans toutes les âmes.
Mais parlons de ce qui s'y fait aujourd'hui. L'architecte , M. Baraguey, homme aussi recommandable par le zèle qui l'anime que par ses talens, pour diminuer autant qu'il était possible l'enfoncement dans lequel le palais du Sénat était comme englouti par l'exhaussement du talus et de la plate-forme transversale qui terminaient le parterre, a cru essentiel de faire disparaître la balustrade qui entourait cet édifice, dont le couronnement était élevé d'un mètre au-dessus du sol d'une terrasse qui était elle-même de 50 centimètres au-dessus du sol du jardin. Mais ce qui remplit mieux encore son but, c'est la pente douce qu'il a donnée à la chaussée qui conduit du jardin au boulevard et à l'Observatoire, que l'homme de génie qui le fit construire a placé dans la plus exacte perspective avec le palais, comme s'il eût pressenti qu'un jour de-grands changemens devaient mettre en harmonie ces deux monumens.
La balustrade et la terrasse rendaient d'ailleurs malsain le rez-de-chaussée du palais destiné à être habité. On a baissé le sol de la terrasse, et l’on y descend par un péron de trois marches dont les murs de « chiffre » doivent être décorés de deux lions. Dégagé de ce qui l'encombrait, ce monument aura plus d'élégance. Une simple grille en fer, peinte en couleur de pierre, et qui se confond à l'œil avec les murs, ne l'empêchera pas d'embrasser la masse de l'architecture. Cette opération nécessaire était peu de chose en comparaison de ce qui s'exécute. On dégage le palais des vieux bâtimens qui l'environnaient. On abat l'orangerie qui lui était contiguë du côté de la rue de Condé, et du côté opposé celui qui le liait avec le palais du petit Luxembourg ; de sorte que l'édifice sera entièrement isolé. Les pignons extérieurs seront décorés comme ceux de la terrasse, et le vide que laissera la démolition sera fermé par une grande grille en fer avec deux ouvertures de chaque côté qui conduiront au jardin ; ce qui fera un très-bel effet, car cette opération augmente l’élégance primitive de ce palais qui, probablement, n'avait pas été isolé, puisqu'aucunes traces n'indiquent que les pignons aient été terminés.

(Mercure de France 19 septembre 1812)

La réception des deux lions du Jardin du Luxembourg n’a suscité ni enthousiasme, ni admiration !...

On vient de placer, au point de séparation de la grande avenue du Luxembourg et des parterres, deux lions en marbre, élevés sur des piédestaux carrés. On remarque que ces animaux sont d’une exécution au-dessous du médiocre et d’une proportion trop petite pour l’espace qui les entoure.
(Gazette de France 9 septembre 1813)
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS – 183 M - Monument de Gambetta - Place du Carrousel (Ie arrt.)

A la suite du décès de Léon Gambetta survenu le 31 décembre 1882, à l’âge de 44 ans, une souscription publique est immédiatement décidée, dès le 5 janvier 1883, destinée à élever un monument en sa mémoire. Le député Eugène Spuller prend la tête de ce comité dont le siège est fixé 28 avenue de l’Opéra, et de nombreux journaux lancent une véritable campagne publicitaire préconisant à leurs lecteurs de verser chacun un franc pour cette érection.
Le Comité du monument Gambetta, à présent dirigé par le sénateur Achille Testelin, ayant déjà engrangé une cagnotte très confortable de 325.285 frs 24 lors de la publication de la 37e liste de souscription du 25 décembre 1883, décide, le 6 janvier 1884, de consacrer un budget colossal de 350.000 francs à ce monument et d’ouvrir un concours primé, réservé aux artistes français, lesquels devront déposer leurs projets accompagnés d’une maquette réduite au dixième, entre le 25 mai et le 1er juin, à la salle Melpomène de l’Ecole des Beaux-Arts.
Quatre-vingts deux projets sont recueillis par le Jury qui n’en retient que six : MM. Aubé et Boileau fils, Allar et Dubert, Dalou et Faure-Dujarric, Falguière et Pujol, Injalbert et Laloux, Coutan et Lambert.
Le 18 novembre 1884, le jury adopte le projet du sculpteur
Jean-Paul Aubé (1837-1916) associé à l’architecte Louis-Charles Boileau (1837-1914), et leur accorde la prime de 6.000 francs prévue dans le règlement du concours ; l’emplacement où sera placé ce groupe sculpté est également choisi : il s’agit de la cour du Carrousel, devant le jardin du Louvre.
Une 43e liste des souscriptions récoltées fait état, le 25 août 1884, d’une collecte cumulée de 370.191 frs 90.
Cet imposant monument de 24 mètres de haut se compose d’une colonne pyramidale en pierre, de figures allégoriques en bronze et de la statue en pierre de Gambetta. Il est inauguré le 13 novembre 1884, au milieu d’une foule considérable venue entendre les habituels discours inhérents à ces cérémonies.
En 1941, après le passage des services de récupération des bronzes pour l’armement allemand, le monument ne conserve que la statue en pierre de Gambetta. Le tout sera relégué en 1954, dans le sous-sol du Palais de Tokyo.
Le groupe central comprenant la statue de Gambetta sera exhumé en 1982 pour être placé dans le square Tenon, devenu le Square Edouard-Vaillant, situé avenue Gambetta, à l’arrière de la Mairie du XXe arrt.


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publié par zelig dim. 14 août 2022 10:50 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 437 bis - Rue St-Maur à la Rue du Chemin-Vert (XIe arrt.)

La boulangerie située à gauche, à l’angle du n°101 rue du Chemin-Vert et du n°33 rue Saint-Maur a été acquise du sieur Antoine par les époux Deschamps en 1884.
Alexandre Alcide Deschamps (1854-1921) et Augustine Isabelle Duguet (1856-1925) sont tous deux originaires de Beaugency dans le Loiret où ils se sont mariés le 3 septembre 1877 ; à cette date Alexandre Alcide Deschamps était déjà boulanger à Beaugency.
Ils exploiteront la boulangerie de la rue Saint-Maur pendant avant de la céder à Clément. Celui-ci y était encore actif en 1921…
Aujourd’hui le commerce est devenu un café-bar-restaurant à l’enseigne « Sepia ».

La boulangerie Deschamps et l’Hôtel de Bourgogne rue Saint-Maur / rue du Chemin-Vert,
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A l’angle du n°34 rue Saint-Maur et du n°103 rue du Chemin-Vert, l’Hôtel de Bourgogne, vins-liqueurs-billard-restaurant, a changé d’exploitant à de nombreuses reprises (Magrez 1880 à 1885, Bonichon 1886 à 1891, Perrin 1892, J. Pelegry 1893 à 1895, A. Fillion 1896 à 1903, Faure 1904 à 1906) avant qu’Adrien Paul Ponçon n’en fasse l’acquisition en 1907.
Adrien Paul Ponçon (1868-1919), né à Dieulefit dans la Drôme, s’est marié le 28 septembre 1899 avec Cécile Untereiner (1871 1935), originaire de Petersbach dans le Bas-Rhin.
Après le décès de son mari le 3 novembre 1919, la veuve Ponçon-Untereiner continue l’activité jusqu’en 1922, cède l’Hôtel-restaurant à M. Bieux et reprend une affaire de marchands de vins au n°50 rue des Poissonniers qu’elle revendra en septembre 1925.
A présent l’hôtel de Bourgogne a été rasé au profit d’un immeuble locatif.


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publié par zelig mer. 22 déc. 2021 13:00 ► ICI
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Re: Tout Paris

Tout Paris - Rue de Belleville (XIXe et XXe arrt) - Ancienne Descente de la Courtille.
n° 88 - Collection F. Fleury
(Version colorisée d'une CPA déjà présente sur ce fil)

75-Tout Paris-88.jpg
75-Tout Paris-88.jpg (182.74 Kio) Vu 950 fois
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Toutes les cartes que je présente sont susceptibles d'être en vente ou vendues
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 144 - Statue d'Ambroise Thomas (VIIIe arrt.)
Située au Parc Monceau.

Ambroise Thomas (1811-1896) est un compositeur d’opéra-bouffes et de célèbres opéras, notamment Hamlet, Mignon ou Psyché. Quelques jours après son décès survenu le 12 février 1896, les co-directeurs de l’Opéra Garnier, Eugène Bertrand (1834-1899) et Pedro Gailhard (1848-1918) annoncent, le 24 février 1896, que la première représentation d’une reprise d’Hamlet à l’Opéra sera donnée le 19 mai au bénéfice d’un monument à élever au compositeur disparu et que d’ores et déjà, le sculpteur Alexandre Falguière (1831-1900) est chargé de sa conception.
Dès le 2 avril 1896, Falguière présente à la presse la maquette de son projet : le monument en marbre blanc représentera
Ambroise Thomas drapé dans un ample manteau, à demi couché sur un rocher et rêvant, tandis qu’Ophélie, au pied du rocher, effeuille des fleurs et va se précipiter dans la mort.
La recette récoltée lors de la répétition d’Hamlet, 42.310 francs, s’avèrera amplement suffisante pour réaliser le monument.
Dès janvier 1900, le groupe sculpté est achevé, mais reste entreposé dans l’atelier de Falguière en attendant d’être livré au Parc Monceau où il est prévu de l’installer au milieu du petit lac voisin de la colonnade en ruines. Finalement, il est placé au début du mois de novembre 1900,
sans tambour ni trompette, à même le gazon au bord dudit lac, sans que la date de son inauguration puisse être pour l’instant déterminée.
Le monument est ensuite translaté une première fois,
en contrebas du ponceau de briques près du lac, en-dessous du monument dédié à Guy de Maupassant, avant d’être transféré, le 18 février 1901, au milieu des joncs situés près de la grotte d’où jaillit le ruisseau se déversant dans le lac.
L’œuvre de Falguière en hommage à Ambroise Thomas sera peu appréciée de la critique : ainsi, le Petit moniteur universel du 8 août 1902 précise qu’on attend toujours l’inauguration du monument hideux et grotesque d’Ambroise Thomas.
Ce monument ne sera jamais inauguré officiellement, tout comme celui de son confrère Charles Gounod réalisé pendant la même période par le même sculpteur et également installé au Parc Monceau.

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publié par zelig mar. 9 août 2022 10:20 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 664 bis - Rue Pelleport à la Rue Bagnolet (XXe arrt.)

Ce cliché est pris de l’entrée du Jardin de l’Hospice Debrousse, située au n°148 rue de Bagnolet.
A l’angle du
n°143 rue de Bagnolet / n°1 rue Pelleport, à gauche sur la carte présentée, le fonds de vins traiteur est tenu par Jules Conchon depuis son acquisition auprès d’Eugène Weidner le 1er avril 1897. Auparavant, de 1870 à 1879, Conchon avait tenu une affaire similaire au n°60 rue Saint-Blaise dans le 20e arrt.
Jules Conchon (1841-1932), originaire de Chard dans la Creuse, s’était marié le 25 novembre 1869 avec Philomène Sannejean (1844-1930), née à Saint-Bard dans la Creuse.
Le 1er avril 1897, Jules Conchon, cède son fonds à son fils Jules François Conchon, tout en continuant à exploiter l’affaire en commun avec lui.
Jules François Conchon (1872-1916) est marié avec Valentine Louise Rock (1875-1913).
Devenu veuf le 14 avril 1913, Jules François Conchon décède à son tour le 22 juillet 1916 ; l’affaire est reprise par
Jean-Baptiste Louis Lagreulet (1875-1939), beau-frère de Jules-François Conchon, marié depuis le 15 décembre 1898 avec Marie Joséphine Conchon (1877-1940).
Aujourd’hui ce café-restaurant a cédé la place à la Parqueterie, magasin spécialisé dans la vente de « parquets, terrasses, bardages, revêtement de sols et plateaux de tables ».


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publié par zelig lun. 7 févr. 2022 10:50 ► ICI

En face, au n°2 rue Pelleport / n°145 rue de Bagnolet, l’épicerie tabacs marchand de vins est exploitée depuis 1870 par Salin, à l’enseigne « Au Rendez-vous des Pensionnaires de la Maison Debrousse ».
Succèdent ensuite à Salin, Fleury en 1898, Tournaire de 1899 à 1902, Coquelet en 1903 et 1904, Marnot en 1905. Ce dernier vend le fonds le 16 novembre 1912 à Coudert qui le cédera en 1922 à Peyssi…
Aujourd’hui, la boutique est occupée par un laboratoire de photos numériques.


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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1073 bis - Rue des Pyrénées à la hauteur de la Rue du Retrait (XXe arrt.)

Cet immeuble de proue de six étages, situé à l’entrée de la rue du Retrait (n°2), formant l’angle avec le n°273 rue des Pyrénées, a été édifié en 1904-1905 par l’architecte Emile Julien Benoist, sur un terrain lui appartenant, après obtention du permis de construire du 22 avril 1904.
Le rez-de-chaussée est occupé depuis son achèvement en 1906, par l’agence A-U de la Société Générale, et aujourd’hui par une agence immobilière.

Emile Julien Benoist (1874-1917), né à Versailles, a réalisé, de 1902 à 1914, plus de cinquante immeubles à Paris, quasiment tous situés dans les 19e et 20e arrt., notamment rue de la Chine, rue des Fêtes, avenue Gambetta, rue des Boulets, rue des Pyrénées, rue des Maraîchers, rue Olivier-Métra, rue Orfila etc…
Il a participé à la grande guerre mais est décédé en son domicile du 18 rue des Gâtines le 25 janvier 1917.

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publié par zelig ven. 2 juil. 2021 11:33 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 463 - Rue d'Avron - Vue prise de la Rue de la Réunion (XXe arrt.)
Collection F. Fleury


Dénommée rue de Montreuil-Charonne jusqu’en 1876, la rue d’Avron est représentée, ici, à hauteur du n°89, en direction de la rue des Pyrénées dont on aperçoit le croisement.
Au premier plan, au
n°87 rue d’Avron, devenu le n°89 à partir de 1884, le rez-de-chaussée était tout d’abord occupé, depuis 1865, par un sellier du nom de Pierre-Marie Brulé.
Pierre-Marie Brulé
, né en 1838 à Sion en Loire-Inférieure s’est marié le 14 octobre 1865 avec Marie Anne Louise Rosalie Guenin, née à Dijon en 1846. En 1871, alors que Pierre-Marie Brulé tient toujours sa sellerie, Louis-Félix Delacroix, horloger, vient s’installer dans le même immeuble. Delacroix, né à Chartres en 1841, fils d’un horloger chartrain, est marié depuis le 4 avril 1867 avec Joséphine Léchevin née à Valenciennes en 1848 et résidait lors de ce mariage au 56 avenue Daumesnil dans le 12e arrt.
A partir de 1873, Pierre-Marie Brulé laisse sa boutique à Delacroix qui déclare être
sellier et horloger… jusqu’en 1877, date à laquelle, on le retrouve marchand de meubles, au n°21 rue d’Angoulême dans le 11e arrt.
A sa place,
Philadelphe Bry, débarquant de Nantes où il était commis, vient s’installer avec ses deux enfants en tant que marchand de chaussures. Philadelphe André Bry (1830-1904), originaire de La Peyratte dans les Deux-Sèvres, est marié depuis 1853 avec Joséphine de Marans (1835-1916). Bry exploite cette boutique pendant trois ans et déménage, en 1879, au n°71 rue des Maraichers, où on le retrouve galochier.
Le commerce de chaussures / cordonnerie de la rue d’Avron est repris en 1880 par
Nicolas Domer, né en 1852 à Hilbersheim dans la Meurthe où son père était cordonnier.
L’année suivante, le 11 janvier 1881, Nicolas Domer se marie avec Marie Labrouche, née en 1858 à Saint-Pierre-du-Mont dans les Landes.
Le 27 décembre 1890, Domer cède son affaire à un certain Carrouge (dont nous n’avons pu trouver aucun élément biographique), lequel la conserve jusqu’après 1922, remplacé par M. Morez.
Aujourd’hui, et ce, depuis 1962, cette boutique se consacre au métier de fleuriste, à l’enseigne « Rose Flor ».


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publié par zelig mar. 22 févr. 2022 10:59 ► ICI

L’Epicerie-Herboristerie du n°91 rue d’Avron (n°89 jusqu’en 1883) est affermée depuis 1863 aux époux Lavenne.
Charles-Louis Lavenne (1818-1887), menuisier, fils d’un arpenteur, né à Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord, s’y est marié le 19 mars 1840 avec Alexandrine Cardon (1815-1868). Dès avant 1851, Lavenne, devenu ébéniste, est installé avec son épouse à Paris, où nait leur fils Charles le 23 octobre 1851.
Tandis qu’Alexandrine Cardon-Lavenne tient l’herboristerie, son époux continue son activité d’ébéniste, jusqu’au décès de celle-ci le 18 octobre 1868. A partir de cette date, Louis Lavenne se consacre exclusivement à cette épicerie et engage son fils avec lui.
Le père et le fils Lavenne sont décédés à deux mois d’intervalle, respectivement le 19 avril 1887 et le 26 juin 1887.
Aucun successeur n’y est attesté de 1887 à 1893. En 1894, Sabot reprend l’affaire et la revend à Guillier le 10 décembre 1900. L’herboristerie est ensuite rachetée en 1911 par Soupault qui la tiendra jusqu’en 1926…
Actuellement, un institut de beauté à l’enseigne « Nat’ea » a pris la place de l’herboristerie.
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - II - 97 - Église St-Jean-Baptiste de La Salle - Rue Dutot
(XVe arrt.)

L'église Saint-Jean-Baptiste de La Salle, située aux n°9 et 11 rue Dutot, a été construite sur l'emplacement d’une des biscuiteries Guillout voir ► ICI, lesquelles ont été transférées en 1909 dans de nouveaux locaux construits à Issy-les-Moulineaux, au n°1 avenue de la République.
Le permis de construire ce monument a été délivré le 18 juin 1909 à la Société immobilière de la région parisienne, 45 rue de Courcelles, sur les plans établis par l’architecte Edouard Jacquemin (1873-1956).
L’Eglise a été inaugurée et consacrée le mardi 28 juin 1910.
L’abbé Eugène Merrien (1855-1919), ordonné prêtre en 1880, ancien curé de Saint-Lambert de Vaugirard à partir de 1889, a été le premier curé nommé à Saint-Jean-Baptiste de la Salle, y exerçant son office de 1910 à 1919.

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publié par zelig dim. 31 oct. 2021 15:28 ► ICI

28 juin 1910 - Inauguration de l’Eglise Saint-Jean-Baptiste de la Salle
Hier matin, a été ouverte au culte la nouvelle église érigée rue Dutot sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. Mgr Amette a procédé dans la matinée à la bénédiction de cette église et à la consécration de son maître-autel devant un très nombreux clergé, et une importante délégation des Frères des Ecoles chrétiennes, dont le fondateur a été choisi comme patron de ladite église.
Dans un intéressant rapport, M. l'abbé Rémond, curé de Vaugirard, expose la genèse de la nouvelle paroisse ; pour la constituer, dit-il, « Saint-François -Xavier a donné une partie de son superflu, Notre-Dame-des-Champs une partie de son abondance, Saint-Lambert de Vaugirard, une part de son nécessaire, Notre-Dame de
Plaisance, un lambeau de sa misère ».
Mgr Amette a prononcé ensuite une éloquente allocution, exprimant le vœu que le nouveau sanctuaire devienne une « usine d’éternité ». On sait que l’édifice qui vient d’être transformé en lieu de culte, était précédemment livré à l'industrie.

(Le Figaro 30 juin 1910)
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1867 - Rue de Rennes (VIe arrt.)

Le cliché est pris de la place de Rennes (gare Montparnasse) ; on y distingue l’agence AK de la Société Générale située à l’angle de la rue Littré et du n°148 rue de Rennes, et, à droite, en premier plan (n°171 rue de Rennes), le Grand-Café-Restaurant de Versailles, voisin du Bouillon Duval (n°169 rue de Rennes).
Si la Société Générale a perduré à cet emplacement jusqu’à ce jour, les deux restaurant ont, quant à eux, disparu, laissant la place à deux concurrents : la HSBC et la BNP.


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publié par zelig jeu. 17 févr. 2022 11:10 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 2112 - Rue Berthollet (Ve arrt.)

Visible en premier plan sur cette carte, la papeterie / mercerie du n°28 rue Berthollet est tenue depuis le 15 septembre 1907 par la dlle Raidelet qui cède son fonds en 1913 au duo Thomain et Bourgine. Ceux-ci l’exploitent jusqu’en 1930 avant de le vendre au sieur Bouriquet…
A droite, la boutique consacrée à la charcuterie est affermée à Huillard qui vend l’affaire le 18 février 1903 à Barillau ; celui-ci la cède le 25 novembre 1909 à E. Girard. Succèdent ensuite Pain en 1922, Guillaume en 1926, Barbary en 1932…

Aujourd’hui la papeterie est devenue un salon de massage à l’enseigne de « Di Di Beauté », tandis que la charcuterie a laissé la place à un traiteur dénommé le Relais Gourmet.


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publié par zelig lun. 18 avr. 2022 11:35 ►[url=
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 792 - Eglise Flamande - Rue de Charonne (XIe et XXe arrt.)
Collection F. Fleury


Tout comme après chaque guerre, de belles affaires immobilières sont à réaliser. Il en est ainsi, à la suite des destructions communardes de 1871, où l’on voit à Paris l’effondrement des prix. L’évêché de Grand va profiter de cette occasion pour acquérir en 1873, un terrain situé au n°177-179-181 rue de Charonne, à quelques mètres de l’avenue Philippe-Auguste, dans le but d’y édifier un sanctuaire flamand qui sera desservi par les pères Rédemptoristes.
Deux architectes belges sont chargés d’établir les plans de cette nouvelle église : Arthur Verhaegen (1847-1917) et Jean-Baptiste Béthune (1821-1894).

Seul le journal
La Liberté, en date du 15 novembre 1874, donne une description de ce que sera cette église flamande :
— L’Eglise flamande à Paris. Tout en haut de la rue de Charonne, au numéro 179, s'élève, en ce moment, une importante construction qui attire l'attention des passants et pique d'autant plus leur curiosité que l'on ignore, même dans le voisinage, quelle en doit être la destination. Un vaste corps de bâtiment, composé de trois pavillons de hauteurs différentes et de forme irrégulière, est déjà achevé quant au gros œuvre, et pourrait, au besoin, être habité d'ici à quelques semaines.
Construit dans le style vieux gothique le plus pur, ce bâtiment, dont le pavillon central a deux étages et les pavillons d'angle un seulement, est, croyons-nous, unique en son genre parmi les constructions du nouveau Paris. Portes étroites et excessivement basses, baies en ogive et fenêtres carrées à croisillons en pierre ; enfin, des toits d'une hauteur presque égale à celle des bâtisses. A l'intérieur, des voûtes à tous les étages ; les portes de communication très étroites, une cheminée en pierre de la hauteur d'un homme, telle est cette construction, qui rappelle, sinon par ses proportions, au moins par son style et ses dispositions intérieures, les abbayes ou les monastères du moyen âge, et que l'on ne peut comparer, à Paris, qu'à l'hôtel de Cluny.
Attenant à ce bâtiment et en bordure sur la rue de Charonne, on construit une chapelle, ou plutôt une véritable église, dans le même style que l'habitation. Cette dernière construction atteint la hauteur de l'entablement. Elle se compose d'une nef principale et de deux nefs latérales ; dix piliers ronds en pierre soutiendront la voûte, qui doit être fort élancée, et l'édifice sera couronné d'une flèche faite sur le modèle de celle de la Sainte-Chapelle.
La décoration intérieure de cette église sera la reproduction exacte des décorations les plus riches des églises flamandes.
C'est, en effet, aux Flamands résidant à Paris qu'est destinée cette importante construction qui, une fois achevée, n'aura pas coûté moins de 550 à 600.000 francs, et qui est uniquement due à l'initiative privée, le gouvernement français ni le gouvernement belge ne contribuant en rien aux frais. Aussitôt l'église achevée, c'est-à-dire vers le commencement du printemps prochain, l'on s'occupera de l'installation des prêtres flamands, soit réguliers, soit appartenant à un ordre religieux, qui desserviront cette église et s'occuperont à peu près exclusivement de la direction morale de leurs compatriotes et de tous autres soins de nature à améliorer leur sort.


Suivant son édification de très près, La Liberté annonce le 19 février 1875, que la construction de l’édifice atteint aujourd’hui la hauteur de la frise et l’on va commencer à poser la charpente d’ici une quinzaine de jours ; le gros œuvre devrait être mené à bonne fin au commencement du prochain hiver.

Le 30 avril 1878, le Petit Journal précise que les travaux de parachèvement de la nouvelle église flamande vont commencer prochainement ; le gros œuvre étant achevé, l’on s’occupe en ce moment des travaux de peinture et de menuiserie. A la suite de l’église, on construit , dans le même style, un vaste bâtiment à deux étages qui servira de couvent aux prêtres flamands et hollandais qui desserviront l’église. La porte d’entrée donne sur la rue de Charonne ; le premier et le second étage sont divisés en cellules ; au premier étage a été réservée une grande salle devant servir de bibliothèque ; au rez-de-chaussée, se trouveront le couloir et le réfectoire, ainsi qu’un grand couloir à colonnades devant servir de promenades.

Inauguration et Consécration de l’Eglise Flamande le 8 septembre 1879
On écrit de Paris au « Journal de Bruxelles » :
Une cérémonie touchante et bien intéressante pour les Belges résidant à Paris a été célébrée hier matin : c’est la consécration de l’Eglise de l’œuvre des Flamands, rue de Charonne, 181. Je dois dire que si j’obéissais au vœu du R.P. Rauss, supérieur de l’œuvre, je ne vous entretiendrais pas de cette fête de famille. J’ai eu l’honneur de voir hier soir ce religieux distingué, et, avec une modestie dont je ne lui sais aucun gré, il m’a paru préférer le silence à toute publication dans la presse.
L’Eglise de l’œuvre des Flamands est construite à l’extrémité de la rue de Charonne, à son intersection avec le boulevard Philippe-Auguste (1), au milieu d’un quartier populeux. Les ouvriers qui habitent là sont presque tous ébénistes, et beaucoup appartiennent à la nation belge. L’industrie du meuble est cantonnée, vous le savez, dans le quartier Saint-Antoine.
Un petit couvent de Rédemptoristes s’est établi sous la direction du Père Rauss.
La cérémonie de la consécration de la chapelle a commencé dès sept heures. La messe a été dite à onze heures. Beaucoup d’ouvriers belges et de personnes appartenant aux classes aisées y assistaient. Mgr Battice, coadjuteur de l’Evêque de Gand, présidait. Le cardinal Guibert, archevêque de Paris, qui porte un vif intérêt à l’Oeuvre des Flamands, avait tenu à se faire représenter par M. l’abbé d’Hulst, vicaire général.
(Journal Le Français 11 septembre 1879)

(1) A cette date, aucun immeuble n’était encore construit à l’angle de la rue de Charonne aux numéros 171 à 175.

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publié par zelig ven. 10 juin 2022 12:27 ► ICI

En 1926, l’Evêché de Gand remet l’œuvre des Flamands à l’archevêque de Paris, l’Eglise devenant dorénavant l’Eglise du Bon Pasteur sous l’égide des Fils de la Charité. Ceux-ci la quittent en 1966, alors que les bâtiments menacent ruine.
Il est alors décidé, non pas de restaurer le sanctuaire, mais de le détruire pour y construire des logements sociaux, sous lesquels on réserve une place en entresol pour une nouvelle Eglise du Bon Pasteur inaugurée le 1er octobre 1972…


Voila ce qu’on a fait de l’Eglise Flamande du Bon Pasteur
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 672 - Boulevard de l'Hôpital pris du Marché aux Chevaux (XIIIe arrt.)
Collection F. Fleury

Le marché aux chevaux était situé au n°50-52 boulevard de l’Hôpital

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publié par zelig dim. 13 févr. 2022 09:58 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1331 - Boulevard St-Marcel, près du Boulevard de l'Hôpital - Le Métro aérien (XIIIe arrt.)

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publié par zelig dim. 6 mars 2022 18:14 ► ICI
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