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Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
Re: Saint-Malo - Terre-neuviers (Terre-neuvas)
202 - Saint-Malo - Les Terreneuviers dans le Bassin – LL.
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802 - Saint-Malo - Le Port avant le départ pour la grande pêche – G.F.
Collection Germain fils aîné, Saint-Malo – Collection HLM
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Re: Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
2488 - Saint-Malo - En route pour Terre-Neuve – G.F.
Edition Guérin, Saint-Malo
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Re: Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
52 - Saint-Malo - En route pour Terre-Neuve – GF.
Collection Germain – T. Guérin, successeur, Saint-Malo
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Re: Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
206 - Saint-Malo - La Louisiane en partance pour Terre-Neuve – LL.
POUR TERRE-NEUVE
On se prépare à partir.
Saint-Malo, 6 mars. Le paquebot « Louisiane » est arrivé ce matin à Saint-Malo. L'embarquement des coffres a commencé aussitôt.
Les passagers de la « Louisiane », disposant chacun d'une couchette, ne pourront emporter que leur toile de paillasses dans les coffres et devront se munir seulement de couvertures. On voit le côté pratique de cet état de choses pour la traversée mais on se demande comment les 1.200 terre-neuvas pourront se procurer à Saint-Pierre la paille nécessaire pour faire leurs paillasses.
Voici la liste des goélettes dont les équipages s'embarquent sur la « Louisiane ».
Grand-Master, Emilie, Dictateur, Denise, Adour, Albert-Amédée, Tzannie, Mariette, Béarnaise, Terre-Neuve, Bayonnaise, Annie, Aventure, Yquelonnaise, Marie-Thérèse, Albert-Robert, Jean-Baptiste, La Roncière, Pandora, Rose, Eugène-Robert, Union La Bretagne, France, Louis-Mélanie, Augustine, L.-H.-B., Manche, Ondine, Mirande, Léon-Emilie, Alice, Gustave-Prosper, Saint-Roch, Charles-Jules, Marie-B., Bail-Bill, Jeanne-André, Alsacienne, Paul-Marie, St-Georges, Jean-Auguste, Agonaise, 77 isolés et 17 petits pêcheurs.
Le service médical sera assuré par le docteur Van Heddeghen.
Le prix du passage reste tarifé à 120 francs.
Rappelons que le Louisiane appareillera demain vers 9 heures du matin.
L'état-major du Louisiane comprend : les capitaines au long-cours J. Morvan, d'Etables (C.-d.-N.), commandant ; H. Cabon, de Morlaix, second capitaine ; E. Chapon, de Granville, 1er lieutenant ; E. Lepetit, de Dinan, second lieutenant ; les mécaniciens brevetés de première classe C. Tanguy de Landerneau ; A. Dubert, de Brest ; A. Picaud, du Croisic ; J. Quenault, de Cherbourg, chef, 2e, 3e et 4e mécaniciens.
(Ouest Eclair 7 mars 1908)
POUR TERRE-NEUVE
On se prépare à partir.
Saint-Malo, 6 mars. Le paquebot « Louisiane » est arrivé ce matin à Saint-Malo. L'embarquement des coffres a commencé aussitôt.
Les passagers de la « Louisiane », disposant chacun d'une couchette, ne pourront emporter que leur toile de paillasses dans les coffres et devront se munir seulement de couvertures. On voit le côté pratique de cet état de choses pour la traversée mais on se demande comment les 1.200 terre-neuvas pourront se procurer à Saint-Pierre la paille nécessaire pour faire leurs paillasses.
Voici la liste des goélettes dont les équipages s'embarquent sur la « Louisiane ».
Grand-Master, Emilie, Dictateur, Denise, Adour, Albert-Amédée, Tzannie, Mariette, Béarnaise, Terre-Neuve, Bayonnaise, Annie, Aventure, Yquelonnaise, Marie-Thérèse, Albert-Robert, Jean-Baptiste, La Roncière, Pandora, Rose, Eugène-Robert, Union La Bretagne, France, Louis-Mélanie, Augustine, L.-H.-B., Manche, Ondine, Mirande, Léon-Emilie, Alice, Gustave-Prosper, Saint-Roch, Charles-Jules, Marie-B., Bail-Bill, Jeanne-André, Alsacienne, Paul-Marie, St-Georges, Jean-Auguste, Agonaise, 77 isolés et 17 petits pêcheurs.
Le service médical sera assuré par le docteur Van Heddeghen.
Le prix du passage reste tarifé à 120 francs.
Rappelons que le Louisiane appareillera demain vers 9 heures du matin.
L'état-major du Louisiane comprend : les capitaines au long-cours J. Morvan, d'Etables (C.-d.-N.), commandant ; H. Cabon, de Morlaix, second capitaine ; E. Chapon, de Granville, 1er lieutenant ; E. Lepetit, de Dinan, second lieutenant ; les mécaniciens brevetés de première classe C. Tanguy de Landerneau ; A. Dubert, de Brest ; A. Picaud, du Croisic ; J. Quenault, de Cherbourg, chef, 2e, 3e et 4e mécaniciens.
(Ouest Eclair 7 mars 1908)
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Re: Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
3 - Saint-Malo - Embarquement des marins sur le transatlantique Louisiane en partance pour Terre-Neuve 8 mars 1908 - ELD
EN ROUTE POUR TERRE-NEUVE
Onze cents Pêcheurs partent sur la « Louisiane »
Saint-Malo, 8 mars.
Ce qui donne aujourd'hui un intérêt particulier au départ de nos marins pour Saint-Pierre-et-Miquelon et le grand banc de Terre-Neuve, c'est que les onze cents pêcheurs qui s'embarquent ce matin vont, pour la première fois, faire la traversée sur un navire transatlantique et non plus comme antérieurement sur des cargo-boats.
Cette amélioration dans les conditions du voyage est due aux armateurs de la société de la « Morue française », qui ont affrété dans ce but la Louisiane.
Grâce à l'amabilité de M. Morvan, capitaine au long cours, commandant de ce transatlantique, j'ai pu visiter, de la cale à la passerelle, ce superbe bateau, et il m'est ainsi permis d'assurer aux familles des partants que les matelots qui ont quitté leur foyer effectueront le trajet confortablement et hygiéniquement.
Les cargo-boats chargés des transports des équipages offraient cet inconvénient d'être surtout appropriés pour les marchandises et de contenir peu de place pour le logement des passagers ; il s'ensuivait que les pêcheurs couchaient à même sur les caissons qui leur servent de malles. Avec le nouveau régime, que l'on inaugure aujourd'hui, chaque homme a sa couchette individuelle et les repas seront servis par carré sur des tables.
La nourriture sera bien supérieure à ce qu'elle était auparavant, les cuisines et la boulangerie étant installées comme dans les grandes villes, car c'est en réalité une ville mouvante et flottante que ce grand paquebot.
La « Louisiane »
Le transatlantique Louisiane, dont la vitesse est de douze nœuds, a 116 mètres de longueur et 15 mètres de largeur, un tonnage en lourd de 6.000 tonnes et un déplacement de dix mille trois cents tonnes. Il est aménagé pour recevoir treize cents voyageurs des trois classes et soixante-dix hommes d'équipage. Il sort de nos chantiers et fut construit à Dunkerque il y a trois ans, c'est dire qu'il est en excellent état.
Dans les flancs de ce navire, outre les dortoirs, les cuisines et les réfectoires, dont nous avons déjà parlé, on trouve encore des boxes pour animaux vivants de boucherie et de basse-cour, une boulangerie où deux équipes d'ouvriers pétriront du matin au soir et du soir au matin de la farine, afin que chaque passager puisse avoir du pain frais à tous ses repas.
La cambuse, vaste magasin d'approvisionnement, est remplie de provisions de bouche, de vin et de boissons variées. C'est que, nourrir chaque jour à bord douze cents hommes, n'est pas une petite besogne, surtout quand ces hommes font trois repas : petit déjeuner à six heures et demie du matin, déjeuner à dix heures et dîner à cinq heures et demie.
Les pécheurs
Depuis avant-hier, les marins engagés pour la campagne de T'erre-Neuve avaient commencé à rejoindre Saint-Malo. La gare de Saint-Servan est restée encombrée par les caissons des matelots en partance, qui arrivaient par tous les trains. Parents et amis accompagnent les partants mousses et novices de quinze à dix-sept ans, matelots avant de doris de dix-huit à vingt-sept ans, patrons de doris de trente à quarante-cinq et même cinquante-cinq ans, mais ces derniers sont rares.
Les salaires payés à ces pêcheurs varient de 700 à 1.200 francs pour une campagne de sept à huit mois. Ils sont, en outre, nourris, logés et leur passage est payé par les armateurs.
La campagne de Terre-Neuve est une rude école pour les jeunes gens qui se destinent à la marine et veulent servir dans la flotte de l'Etat. Certains font deux voyages afin d'acquérir la qualité d' « inscrits maritimes », qui leur permettra de s'engager dans l'armée de mer et de bénéficier des avantages qui découlent de cette situation.
Certes, ils achètent cher cette faveur, car la vie est rude sur le grand banc, mais elle n'est pas cependant aussi terrible que l'ont laissé croire les romanciers.
L'embarquement
Ce matin, dès l'aube, la sirène du transatlantique Louisiane rappelait les matelots qui doivent prendre place à son bord. Ces onze cents hommes, arrivés avec leur famille, ont couché à Saint-Servan ou à Saint-Mato. Certains, malgré la pluie fine et glaciale qui ne cesse de tomber, ont erré à travers les rues, attendant avec une patience et une résignation stoïques, l'heure de l'embarquement.
Dès huit heures, un service d'ordre, composé de gendarmes de la marine, était organisé aux abords de la Louisiane, et bientôt les personnalités administratives venaient prendre place sur le quai du départ. MM. Trefeu, directeur de la marine marchande au ministère de la Marine ; Surcouf, député ; Sagebien, préfet d'Ille-et-Vilaine ; Thomas, administrateur de la marine ; Ottenheimer, sous-préfet de Saint-Malo, assistaient au départ.
L'embarquement commence sans bruit, avec ordre, dignement. Les partants serrent les mains qui se tendent vers eux, embrassent leurs proches, puis, par la coupée, vont prendre place sur le navire.
Quelques matelots parmi les plus hardis montent dans la mâture. Il en est même deux qui vont s'asseoir sur le pommeau des deux grands mâts, à vingt mètres de hauteur au-dessus du pont.
La foule qui assiste au départ a envahi les quais de Saint-Servan et de Saint-Malo : il y a là dix mille personnes émues devant cette Louisiane qui va emporter onze cents marins vers l'inconnu de Terre-Neuve.
On entend encore le rugissement de la sirène, puis, à neuf heures et demie, le beau navire s'ébranle doucement, glisse sur l'eau et se dirige majestueusement vers la rade.
Tous les hommes embarqués sont sur le pont agitant leur mouchoir ou leur chapeau.
De terre on leur répond et peu après la Louisiane disparaît. Les terre-neuvas sont partis
(Le Petit Parisien 9 mars 1908)
- Saint-Malo - Embarquement des marins sur le transatlantique Louisiane en partance pour Terre-Neuve 8 mars 1908.jpg (180.6 Kio) Vu 178 fois
EN ROUTE POUR TERRE-NEUVE
Onze cents Pêcheurs partent sur la « Louisiane »
Saint-Malo, 8 mars.
Ce qui donne aujourd'hui un intérêt particulier au départ de nos marins pour Saint-Pierre-et-Miquelon et le grand banc de Terre-Neuve, c'est que les onze cents pêcheurs qui s'embarquent ce matin vont, pour la première fois, faire la traversée sur un navire transatlantique et non plus comme antérieurement sur des cargo-boats.
Cette amélioration dans les conditions du voyage est due aux armateurs de la société de la « Morue française », qui ont affrété dans ce but la Louisiane.
Grâce à l'amabilité de M. Morvan, capitaine au long cours, commandant de ce transatlantique, j'ai pu visiter, de la cale à la passerelle, ce superbe bateau, et il m'est ainsi permis d'assurer aux familles des partants que les matelots qui ont quitté leur foyer effectueront le trajet confortablement et hygiéniquement.
Les cargo-boats chargés des transports des équipages offraient cet inconvénient d'être surtout appropriés pour les marchandises et de contenir peu de place pour le logement des passagers ; il s'ensuivait que les pêcheurs couchaient à même sur les caissons qui leur servent de malles. Avec le nouveau régime, que l'on inaugure aujourd'hui, chaque homme a sa couchette individuelle et les repas seront servis par carré sur des tables.
La nourriture sera bien supérieure à ce qu'elle était auparavant, les cuisines et la boulangerie étant installées comme dans les grandes villes, car c'est en réalité une ville mouvante et flottante que ce grand paquebot.
La « Louisiane »
Le transatlantique Louisiane, dont la vitesse est de douze nœuds, a 116 mètres de longueur et 15 mètres de largeur, un tonnage en lourd de 6.000 tonnes et un déplacement de dix mille trois cents tonnes. Il est aménagé pour recevoir treize cents voyageurs des trois classes et soixante-dix hommes d'équipage. Il sort de nos chantiers et fut construit à Dunkerque il y a trois ans, c'est dire qu'il est en excellent état.
Dans les flancs de ce navire, outre les dortoirs, les cuisines et les réfectoires, dont nous avons déjà parlé, on trouve encore des boxes pour animaux vivants de boucherie et de basse-cour, une boulangerie où deux équipes d'ouvriers pétriront du matin au soir et du soir au matin de la farine, afin que chaque passager puisse avoir du pain frais à tous ses repas.
La cambuse, vaste magasin d'approvisionnement, est remplie de provisions de bouche, de vin et de boissons variées. C'est que, nourrir chaque jour à bord douze cents hommes, n'est pas une petite besogne, surtout quand ces hommes font trois repas : petit déjeuner à six heures et demie du matin, déjeuner à dix heures et dîner à cinq heures et demie.
Les pécheurs
Depuis avant-hier, les marins engagés pour la campagne de T'erre-Neuve avaient commencé à rejoindre Saint-Malo. La gare de Saint-Servan est restée encombrée par les caissons des matelots en partance, qui arrivaient par tous les trains. Parents et amis accompagnent les partants mousses et novices de quinze à dix-sept ans, matelots avant de doris de dix-huit à vingt-sept ans, patrons de doris de trente à quarante-cinq et même cinquante-cinq ans, mais ces derniers sont rares.
Les salaires payés à ces pêcheurs varient de 700 à 1.200 francs pour une campagne de sept à huit mois. Ils sont, en outre, nourris, logés et leur passage est payé par les armateurs.
La campagne de Terre-Neuve est une rude école pour les jeunes gens qui se destinent à la marine et veulent servir dans la flotte de l'Etat. Certains font deux voyages afin d'acquérir la qualité d' « inscrits maritimes », qui leur permettra de s'engager dans l'armée de mer et de bénéficier des avantages qui découlent de cette situation.
Certes, ils achètent cher cette faveur, car la vie est rude sur le grand banc, mais elle n'est pas cependant aussi terrible que l'ont laissé croire les romanciers.
L'embarquement
Ce matin, dès l'aube, la sirène du transatlantique Louisiane rappelait les matelots qui doivent prendre place à son bord. Ces onze cents hommes, arrivés avec leur famille, ont couché à Saint-Servan ou à Saint-Mato. Certains, malgré la pluie fine et glaciale qui ne cesse de tomber, ont erré à travers les rues, attendant avec une patience et une résignation stoïques, l'heure de l'embarquement.
Dès huit heures, un service d'ordre, composé de gendarmes de la marine, était organisé aux abords de la Louisiane, et bientôt les personnalités administratives venaient prendre place sur le quai du départ. MM. Trefeu, directeur de la marine marchande au ministère de la Marine ; Surcouf, député ; Sagebien, préfet d'Ille-et-Vilaine ; Thomas, administrateur de la marine ; Ottenheimer, sous-préfet de Saint-Malo, assistaient au départ.
L'embarquement commence sans bruit, avec ordre, dignement. Les partants serrent les mains qui se tendent vers eux, embrassent leurs proches, puis, par la coupée, vont prendre place sur le navire.
Quelques matelots parmi les plus hardis montent dans la mâture. Il en est même deux qui vont s'asseoir sur le pommeau des deux grands mâts, à vingt mètres de hauteur au-dessus du pont.
La foule qui assiste au départ a envahi les quais de Saint-Servan et de Saint-Malo : il y a là dix mille personnes émues devant cette Louisiane qui va emporter onze cents marins vers l'inconnu de Terre-Neuve.
On entend encore le rugissement de la sirène, puis, à neuf heures et demie, le beau navire s'ébranle doucement, glisse sur l'eau et se dirige majestueusement vers la rade.
Tous les hommes embarqués sont sur le pont agitant leur mouchoir ou leur chapeau.
De terre on leur répond et peu après la Louisiane disparaît. Les terre-neuvas sont partis
(Le Petit Parisien 9 mars 1908)
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Re: Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
207 - Saint-Malo - Départ de la "Louisiane" pour Terre-Neuve – LL.
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Re: Saint-Malo - Navires Terre-neuviers (Terre-neuvas)
1453 - Saint-Malo - Rentrée au Port – « A serrer le grand Hunier » - ELD
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