Paris - Place Ravignan

[ombellule]

Paris-Montmartre Place Ravignan

V.P., Paris n° 143

Il s'agit de la Place Jean-Baptiste Clément ; souvent appelé Place Ravignan sur les cartes postales, en raison probablement de sa proximité avec la rue du même nom. Toutefois, elle n'apparaît sous ce nom ni dans le dictionnaire historique des rues de Paris, ni dans les promenades du Marquis de Rochegude... qui la nomme déjà Jean-Baptiste Clément (1910). Ce dernier précise qu'au 11 de la place Jean-Baptiste Clément, se trouve "un réservoir alimenté par l'eau de Seine et depuis 1860 par les eaux de l'Ourcq et de la Dhuys". D'une capacité de 260 m3, il a été construit en 1835, et surélevé en 1865. Il a été désaffecté en 1930, remplacé par le réservoir du Sacré-Cœur (source). Aujourd'hui, il abrite la Commanderie du Clos de Montmartre.
Cette carte est assez étonnante, car il semble qu'elle ait été "redessinée" sur un cliché photographique.

[R@koto]

Paris-Montmartre - 587 Place Ravignan

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Carte écrite et circulée en 1904 . GCA éditeur

[Rigel]

Paris - Place Ravignan
n° 11 - G. I., Paris

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[JeanMarc]

234 - Paris XVIIIe - La Place Ravignan et l'ancien Réservoir de Montmartre – C.M.

Ce n’est pas sans mal qu’Adrien Veber (1861-1932), conseiller municipal du quartier des Grandes-Carrières dans le XVIIIe arrt., a obtenu que le carrefour formé par les rues de Ravignan et Lepic, désigné officieusement sous le nom de Place Ravignan, soit nommé Place Jean-Baptiste Clément (1836-1903) en hommage au chansonnier et homme politique disparu le 23 février 1903.

25 février 1903
M. Adrien Veber. — Messieurs, vous venez de rendre hommage, avec des sentiments divers, soit au poète, soit à l'homme politique.
J.-B.-Clément demeurait au dernier numéro de la rue Lepic, au carrefour formé par la rue de Ravignan et la rue Lepic.
C'est là qu'il a composé ses chansons populaires ; c'est là qu'il a écrit les brochures de propagande républicaine que vous connaissez.
S'il y avait une survie, rien ne serait plus sensible à Clément que de voir que cet endroit, d'où il voyait et évoquait le Paris de la Révolution, d'où il aimait la France et la République, porte désormais son nom.
Je dépose la proposition suivante :
« Le Conseil délibère :
« Le nom de J.-B.-Clément sera attribué à la place formée par le carrefour des rues Lepic et de Ravignan, devant le réservoir du château d'eau de l'ancienne commune de Monmartre.
« Signé : Adrien Veber, Chausse, Landrin, Paul Brousse, Ranvier, Arthur Rozier, Paris, Marsoulan, Colly, Lajarrige, Poiry, J. Weber, Navarre, Ernest Moreau, Pierre Morel, Patenne, Faillet, Alfred Moreau, Berthau, Archain.
Renvoi à la 4e Commission, avec avis favorable.
(extrait Bulletin municipal Ville de Paris)

Sans réponse positive officielle, cette requête est renouvelée en séance municipale du 31 décembre 1904 et aboutit enfin le 11 décembre 1905 par la publication d’un décret signé par le ministre de l’intérieur, Fernand Dubief.

Décret approbatif.
Le Président de la République française,
Sur la proposition du ministre de l'Intérieur, vu l'ordonnance du 10 juillet 1816, décrète :
Article premier. — Est approuvé l'arrêté, en date du 7 décembre 1905, par lequel le préfet de la Seine a attribué à des voies publiques de la ville de Paris les dénominations de « Ferdinand Gambon », « Jean-Baptiste Clément » et « Jules Vallès ».
Art. 2. — Le ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 11 décembre 1905. Émile Loubet.
Par le président de la République : Le ministre de l'Intérieur, Dubief.

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