Paris XIXe – n°44 Rue du Pré Saint-Gervais / n°1 rue des Bois
Cet emplacement formant l’angle du n°44 rue du Pré-Saint-Gervais / n°1 rue des Bois est affermé, dès avant 1861, à M. Arnould, y exerçant l’activité de pâtissier-traiteur, lequel y est toujours actif en 1864. Devenu ensuite un café-vins-restaurant, ce fonds est exploité jusqu’en 1870 par M. Patin qui le cède en 1871 à M. Coursier. Celui-ci le tient jusqu’en 1876.
Les époux Verbois, demeurant au n°46 rue du Pré-Saint-Gervais ayant fait l’acquisition du terrain et des locaux du n°44 rue du Pré-Saint-Gervais, le fonds de commerce reste vacant à partir de 1877 jusqu’en 1881.
Charles Verbois (1833-1906), originaire de Besançon, mécanicien, avait épousé le 13 octobre 1860, dans le Xe arrt., Marie-Augustine Gouffé (1839-1898), fleuriste parisienne qui était installée au n°68 rue des Marais.
A partir de 1881, les Verbois remettent en location le fonds, devenu à présent un café-hôtel, à un certain H. Biron qui, dès le 20 avril 1882, cède l’affaire, aux époux Hervalet.
Adolphe Jean Hervalet (1827-1889), originaire d’Angerville en Seine-Inférieure, avait épousé, le 3 juillet 1855 à Paris, Marie Chassaing (1821-1894), née au Puy d’Arnac en Corrèze ; lors de ce mariage, il demeurait au n°27 rue Godot-de Mauroy. Le 15 juin 1876, les époux Hervalet avaient acheté une première affaire de marchand de vins, située au n°83 rue des Amandiers, auprès d’un certain Pelletier.
En date des 9 mai et 27 juin 1885 les époux Verbois habitant toujours au n°46 rue du Pré-St-Gervais déposent en mairie des demandes d’autorisation de construire un « pavillon d’habitation », sans architecte, au n°44 rue du Pré Saint-Gervais où sont installés ses locataires Hervalet ; vraisemblablement, il s’agit de réhabiliter l’hôtel restaurant déjà existant.
Les époux Hervalet continuent à exploiter l’affaire jusqu’au décès de Jean Hervalet survenu le 27 octobre 1889 ; sa veuve, Marie Chassaing, poursuit l’exploitation jusqu’à son propre décès du 6 mars 1894.
Le fonds de commerce à l’enseigne Au Pan Coupé, voit alors se succéder plusieurs repreneurs : Boniface en 1895-1896 ; H. Godard de 1897 à 1900 ; H. Tailland de 1901 à 1903 ; Mentoux en 1904-1905.
Le 24 décembre 1904, Mentoux obtient l’autorisation de réaménager le rez-de-chaussée du bâtiment et cède son fonds le 11 août 1905 à un certain Barro qui va apposer sur sa façade une immense enseigne « BIJOU – CINEMA DES FETES », précisant que les séances y ont lieu deux fois par jour, avec changement de programme tous les vendredis. Barro donnera ainsi des représentations cinématographiques jusqu’en 1908.
En 1909, le café-cinéma ferme définitivement ses portes pour être transformé en marchand de couleurs, tenu par M. Paillet qui l’exploitait toujours en 1914. Lui succèdent Alombert de 1918 à 192, Lemal en 1926, Gendre en 1932…
Le n°44 rue du Pré-Saint-Gervais disparaîtra dans les années 1970, tout comme l’ensemble de cette travée, à la suite de la décision prise le 8 juillet 1957 par le préfet Roger Génébrier ayant pour but de rénover « l’îlot voisin de la place des Fêtes ».
Non, les enfants ne sortent pas du Cinéma mais des Écoles situées en face aux n°2 rue des Bois et n°42 rue du Pré-Saint-Gervais !

publié par cartoparis mar. 25 déc. 2012 11:02►
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