Paris - Rue des Fêtes

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Paris - Rue des Fêtes

Angle n°1 rue Petitot et n°12 rue des Fêtes : bains-douches
Seconde entrée des escaliers mécaniques du métro place des Fêtes.

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publié par cartoparis » lun. 14 janv. 2013 18:55
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Re: Paris - Rue des Fêtes

TOUT PARIS - 1221 bis - Rue des Solitaires, prise de la Place des Fêtes (XIXe arrt.)
FF. Paris

En fait, le cliché représente, à gauche, le n°5 rue Petitot, à droite, le n°21 rue des Fêtes (anciennement rue de Beaune) et la rue des Solitaires en perspective.

Comme on le voit sur les plans cadastraux du XIXe siècle, le terrain situé au n°21 des Fêtes est exempt de construction jusqu’en 1900, date à laquelle il appartient à
Charles Eugène Varoquet. Celui-ci possède également le n°23 où il demeure depuis 1876. Au rez-de-chauusée de son immeuble, Varoquet a successivement vu défiler des épiciers : Mlle Charles de 1870 à 1873 ; Charles Mairet de 1873 à 1875 ; Mlle Ferry de 1876 à 1878. Puis un bazar tenu par M. Gatinet de 1879 à 1882. Et enfin une boutique de crépins et cuirs : M. Pariot de 1885 à 1887 et M. Hammel de 1888 à 1896.

Les Varoquet sont une famille de fondeurs en cuivre, zinc et fer dont nous avons pu reconstituer les origines.
Le patriarche,
Toussaint Guillaume Varoquet dit Varoquet père (vers 1780-1850), marié avec Marie-Jeanne-Luce Molinier (1783-1853) a installé son atelier de fonderie en cuivre et chandeliers en 1818 au n°10 rue du Grand Hurleur, et l’a transféré en 1820 au n°27 de la même voie ; celle-ci, disparue aujourd’hui, était située dans le quartier de la Porte-Saint-Denis dans l’ancien 6e arrt. Il ne quittera plus cet emplacement jusqu’en 1850.
Son fils,
François Guillaume Varoquet dit Varoquet fils (1807-1883), marié avec Anne Péroche (1803-1847), fondeur en cuivre et zinc s’est installé en 1837 au n°62 rue du faubourg-Saint-Martin (devenu n°58) et a pris un second atelier au n°43 en 1846. Il y cesse l’activité peu avant 1870 et fait l’acquisition du 21-23 rue des Fêtes où il demeure jusqu’à son décès.
Le neveu de Toussaint Guillaume,
François Nicolas Varoquet, dit Varoquet neveu (1799-1875), marié avec Marie Adélaide Chéron (1799-1864), fondeur en cuivre et fer, a pris, quant à lui, à partir de 1840, un atelier au n°158 faubourg -Saint-Denis, transféré au n°149-151 en 1859. Ses deux fils y travaillent avec lui :
François Adrien Varoquet (1833-1902), marié le 18 juin 1870 avec Marie-Anne Gass et
Charles Eugène Varoquet (1840-1916) marié le 18 octobre 1873 avec Ambroisine Félicité Chapaulade, plumassière bellevilloise née en 1847.
François Guillaume Varoquet demeurant déjà au 23 rue des Fêtes, cousin des deux frères, assiste comme témoin à chacun de leur mariage de 1870 et 1873.


Jusqu’en 1875 Charles Eugène Varoquet et son épouse demeurent au n°22 rue du Pré-Saint-Gervais. L’année suivante, lors de la naissance de leur fille Eugénie Alphonsine, ils résident au n°23 rue des Fêtes chez leur cousin François Guillaume Varoquet, domicile qu’ils ne quitteront plus. Au décès de celui-ci, le 27 mai 1883, Charles Eugène Varoquet a très certainement été désigné légataire des propriétés n°21 et 23 rue des Fêtes.
Après 1870, les frères Varoquet sont toujours fondeurs mais ne sont plus à leur compte ; il est probable que la célèbre fonderie Thiébault, qui était précisément installée au n°144 rue du faubourg-Saint-Denis, les a embauchés.

Le 13 avril 1901, Charles Eugène Varoquet dépose une demande de permis de construire un immeuble de quatre étages au n°21 rue des Fêtes ; il charge l’architecte René Dubuisson (1855-1921) d’en dresser les plans.
Dès l’achèvement de la construction, le rez-de-chaussée est affermé, à l’angle formé avec le n°51 rue des Solitaires, à une quincaillerie-bazar, et, à sa droite, à une papeterie.
Le bazar est ainsi aux mains de Saroléa de 1901 à 1907, G. Félix de 1908 à 1912, Gagelin en 1913, Hurteloup (à l’enseigne « Bazar des Fêtes ») de 1914 à 1922, la veuve Bergeret en 1926, Mosny en 1930. En 1932, changement d’activité : Evain transforme le bazar en une épicerie-fruiterie, activité qui n’a pas changé jusqu’à ce jour.
La papeterie-librairie, toujours active aujourd’hui a été tenue par Arnoult jusqu’en 1912, Autin de 1913 à 1918, Delye de 1922 jusqu’après 1932…
Charles Eugène Varoquet est décédé dans cette maison du 51 rue des Solitaires le 25 octobre 1916.

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publié par rigouard jeu. 23 mai 2013 16:50
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