La Gare de BOUJAILLES en 1960 - carte-photo
L’exploitation et la commercialisation du bois ont été les principales raisons de l’implantation d’une gare ferroviaire à Boujailles. Cela remonte à la fin du XIXe siècle, lorsque le réseau des locomotives à vapeur du Jura a choisi de créer des lignes ferroviaires à voie métrique. «Le tacot», comme on l’appelait communément autrefois, arpentait donc les villages jurassiens de Foncine-le-Bas jusqu’au terminus de Boujailles. Attendu pendant de longues années par les populations à l’écart des grands axes routiers, le tacot a permis certes le transport des marchandises, particulièrement du bois, mais également celui des voyageurs. Déficitaire et désuète, la desserte de Boujailles a été fermée en 1949. Aujourd’hui, un exploitant forestier est encore en activité au lieu-dit « La gare de Boujailles ». Ce poumon économique lié au bois avait permis en son temps la création d’un hôtel restaurant le Jura-Vert, situé à deux pas de la gare, qui a hébergé les employés des scieries d’autrefois ainsi que les voyageurs de passage. D’ailleurs pour l’anecdote, vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Nadine Trintignant a été envoyée par ses parents dans cet hôtel pour s’éloigner des bombardements parisiens.

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