Le Pont de Grenelle est le troisième et dernier pont sur la Seine à enjamber l’Île des Cygnes, à l’extrémité aval de celle-ci. Le pont actuel est le troisième des ponts de Grenelle. La carte postale ci-dessus, cliché pris depuis la rive gauche, représente le second pont, le premier étant malheureusement disparu avant l’invention de la carte postale !
Ce premier pont fut également le premier a être construit sur la Seine après la chute de l’Empire, consécutive à la défaite de Waterloo. Notons d’ailleurs que ce pont n’était pas alors « parisien », Grenelle, Passy et Auteuil étant alors des communes indépendantes.
Les « Annales des Ponts et Chaussées » de 1864 nous apprennent que :
« il (le pont de Grenelle) a été concédé à une compagnie qui s’est engagée à le construire à ses frais, en même temps que le port et la gare du même nom, moyennant l’abandon d’un droit de péage à recevoir pendant quarante-sept ans pour le passage sur le pont et pour le stationnement des bateaux et des marchandises dans la gare et sur le port. »
(A cette époque, en effet, tous les ponts sur la Seine étaient soumis à péage)
La suite du texte de l’ouvrage cité nous donne des détails sur l’architecture de ce pont :
« Le pont, divisé en deux parties par la digue qui sépare la gare de Grenelle du bras droit de la Seine, est composée de six arches en charpente (bois) reposant sur des piles et culées en maçonnerie fondée sur pilotis. Les arches ont 25m d’ouverture, la largeur entre les garde-corps est de 9,80m, dont 7 mètres réservés pour la chaussée et 2,80m pour les trottoirs. »
A noter que pour ce premier pont, comme pour le second, les arches 3 et 4 s’appuient sur la pointe de l’Île des Cygnes.
PARIS. – Le Port et le Pont de Grenelle (XV°).

(L. L. N° 1059)