Bonjour à tous
Beaucoup de fausses pistes précédemment données.
Ni militaire belge (ou autre nationalité), ni gendarme ou postier, mais des uniformes tout ce qu’il y a de plus militaires.
En effet, sept militaires… et tous Français, photographiés vraisemblablement durant l’été ou l’automne 1908.
Pas d’épées, mais leurs baïonnettes, classique Mle 1886, reconnaissable notamment à sa poignée (visible sur trois soldats : 2e, 5e et 6e de g. à d.), mais aussi par le porte-fourreau cuir (2e homme à droite) ou la bouterolle du fourreau (2e homme à gauche). Pas de bracelet-boussole non plus (soldat au centre), mais un bracelet-montre classique, petite nouveauté qui commençait à apparaître au poignet des hommes, avant de devenir courant pendant la guerre à venir.
Par contre, le cor de chasse (en drap) représente bien un "bon tireur", comme le proposait

Ombellule, mais pas un prix de tir (concours).
Aucune épaulière non plus (

lamarck31), elles étaient bien plus larges, recouvrant toute l’épaule, mais seulement des pattes d’épaules à 1 rouleau, ornées d’une grenade d’infanterie, de couleur garance, apparaissant donc ici en plus clair sur la patte d’épaule de couleur bleu foncé (sur soldats 1er, 3e, 5e et 7e, de g. à d.).
Ce qui semblerait avoir perturbé l’identification, c’est le fait, qu’à part le sergent (2e homme en partant de la droite), tous les autres (caporaux) portent une vareuse en drap bleu foncé qui ne sera finalement pas adoptée par l’Armée ; entre 1900 et 1914, il y eut de très nombreux essais de toutes sortes au sein de l’Armée française, que ce soit dans l’équipement ou les uniformes. Ce détail uniformologique a apparemment dérouté les intervenants.
Sur la photo, les soldats sont donc des fantassins du 4e RI (Auxerre) –voir numéro 4 sur képi du soldat au centre– . L’un (2e à droite) porte une tenue traditionnelle de l'uniforme de l'infanterie de ligne, les six autres portent ce modèle de vareuse, plus courte, qui finira… aux oubliettes avec beaucoup d’autres projets analogues…
Cordialement