Il s'agissait pour les militaires conscrits (appelés) de fêter les cent jours qu'il leur restait à effectuer avant la "Quille" c'est-à-dire leur libération !
Pour l'occasion, ils organisaient une fête en général bien arrosée, et personnifiaient ce jour au travers d'un personnage fictif appelé "Père Cent", et dont on organisait les funérailles !

On voyait parfois des petits cercueils comme ICI que les militaires trimbalaient lors d'une permission
Cette célébration qui a perduré jusqu'à l'abandon du Service Militaire, était une véritable institution que laissaient faire avec bienveillance en général, les autorités militaires tant que ça ne débordait pas !

A noter que l'expression "Au jus", signifie tout simplement que les jours sont comptés au moment du café matinal, et donc lors de cette période et jusqu'au départ définitif, les soldats criaient à qui-mieux-mieux dans un décompte journalier :"50 au jus !", "30 au jus !" etc jusqu'au "0 au jus !" le jour du départ !
A noter que certains arrosant l’événement un peu trop au goût de la Maréchaussée qui surveillait les gares, ils revenaient manu-militari prolonger leur séjour de quelques jours dans les geôles de la Caserne !
