Lettre de Vincent à sa soeur Wilhelmine (sur les plus de 800 lettres de Van Gogh conservées, quelques dizaiens sont adressées à Wilhelmine.)
Arles le 8 septembre 1888
(...) Je voudrais bien que l'année prochaine tu viennes ici également. Dans ce moment je suis en train de meubler l'atelier de façon à pouvoir toujours loger quelqu'un. Car il y a deux petites pièces en haut qui donnent sur un jardin public très joli et où le matin on peut apercevoir le soleil levant. Une de ces pièces je l'arrangerai pour loger un ami et l'autre sera pour moi.
Là, je veux rien que des chaises de paille et une table et un lit en bois blanc. Les murs blanchis à la chaux, le carreau rouge. (...)
Maintenant l'autre chambre je la voudrais presque élégante avec un lit en noyer à couverture bleue. Et tout le reste, la table à toilette et la commode également, en noyer mat.
Lettre à Théo Septembre 1888
(...) Il y aura pour loger quelqu'un (Gauguin en l'occurrence)
la plus jolie pièce d'en haut, que je chercherai à rendre aussi bien que possible comme un boudoir de femme réellement artistique.
Puis il y aura ma chambre à coucher à moi, que je voudrais excessivement simple, mais des meubles carrés et larges : le lit, les chaises, la table, tout en bois blanc.
En bas l'atelier et une autre pièce atelier également, mais en même temps cuisine.
Tu verras un jour ou l'autre un autre tableau de la petite maison même en plein soleil, ou bien avec la fenêtre éclairée et le ciel étoilé. Tu pourras désormais te croire posséder ici à Arles, ta maison de campagne.
Place Lamartine où se trouvait la Maison Jaune (sur l'emplacement de la rue à sens unique). Seul subsiste l'immeuble de trois étages qui la jouxtait.
La malheureuse maison de Vincent a été bombardée en juin 1944 par l'aviation alliée.
