Nous sommes au n°1 rue Ordener, à l’angle de la rue de la Chapelle (n°73) qui deviendra rue Marx-Dormoy à cet emplacement le 7 juillet 1945.
Non, le Café-Tabac situé en premier plan gauche de ce cliché n’est pas tenu par Duvivier, mais par Pierre André Séguy et son épouse. L’enseigne Duvivier indique la présence du couple de chirurgiens-dentistes qui exercent leur activité au second étage.
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Cette affaire de marchand de vins appartenait au sieur Logé qui l’avait cédée le 15 avril 1886 aux époux Guillemet.
Louis François Arsène Guillemet (1858-1921) né à Flamanville, avait épousé le 11 juin 1885 à Nemours, d’où elle était originaire, Berthe Zélie Louise Marché (1863-1920). Ils garderont ce café pendant 16 ans avant de le vendre le 22 octobre 1902 au couple Séguy, et d’aller s’installer avec leur fils Louis au 86 quai de la Rapée où ils décèderont tous deux.
Pierre André Séguy et Marie Victorine Viguié se sont mariés à Paris 11e le 14 avril 1898 ; tous deux sont nés à Bozouls en Aveyron (lui le 1er décembre 1870, elle le 4 février 1872). Lors de leur mariage, ils sont déjà installés, en tant que marchands de vins, au n°29 rue de Belleville, où naîtront leurs filles jumelles, Lucie Victorine et Alice Jeanne, le 14 août 1899.
Les époux Séguy tiendront leur café-tabac de la rue Ordener jusqu’au 31 mai 1912, date à laquelle ils le cèderont à Antoine Mathet.
Antoine Mathet (1874-1935), né à Laissac en Aveyron, s’était marié le 6 mars 1901 à Paris 18e avec Elisa Marie Dubruel (1880-1945) ; à cette date, il était cocher et demeurait au 178 rue Marcadet. Après avoir divorcé le 24 août 1920, Mathet, tenant toujours son café tabac de la rue Ordener, épouse, en secondes noces, Jeanne Juliette Eulalie Boyer (1885-1968).
Aujourd’hui, cette brasserie est à l’enseigne du « Café de la Poste ».
C’est en 1885 que Marie Émilie Moignet, épouse Duvivier, reprend le cabinet dentaire du 1-3 rue Ordener du docteur Renault.
Marie Émilie Moignet, née à Mortagne au Perche le 24 septembre 1856, s’y est mariée le 26 avril 1881 avec Jules-Constant Duvivier (1854-1924), né au Havre où il est employé de commerce.
Ce n’est que le 14 janvier 1896 que Jules-Constant Duvivier est agréé en tant que chirurgien-dentiste, lui permettant ainsi d’exercer avec son épouse.
Leur fille Marguerite-Reine Duvivier (1885-1975) continue sur la même voie que ses parents et obtient son diplôme le 9 janvier 1906, s’installant avec eux rue Ordener. Celle-ci se mariera le 4 janvier 1908 à Paris 18e avec Albert Alfred Louis Gaffet, négociant, et exercera rue Ordener jusqu’en 1924.