Paris - Rue de Tlemcen

Répondre
Carpostale

Paris - Rue de Tlemcen

PARIS
238 - Rue de Tlemcen (XX°)

C.P.
Image
Avatar du membre
JeanMarc
500+
500+
Messages : 19878
Enregistré le : sam. 21 déc. 2013 06:28
Localisation : Paris 19ème

Re: Paris - Rue de Tlemcen

324 - Paris XXe - Rue de Tlemcen - Sortie du Groupe Scolaire – CP

Image

Ce groupe scolaire, filles et garçons, a été construit en 1862-1863 au n°9 rue Mogador-Belleville, voie devenue rue de Tlemcen à compter du 3 septembre 1869, pour le compte des époux Houdart qui l’ont affermé à la Ville de Paris par bail du 27 mai 1863 (le loyer annuel en 1883 s’élevait à 29.469 frs 36).
Grossiste en vins installé depuis 1842 au n°134-136 rue de Paris-Belleville (précisément sur l’actuelle place du Jourdain, devenu n°138 en 1883), Jean Marie Gabriel Houdart (1819-1904), né à Belleville avait épousé, le 16 février 1844, Marie Marguerite Moynet (1827-1918), parisienne du 11e arrt. En 1879, leur fils, Eugène Houdart (1845-1912), reprendra l’affaire familiale, ouvrira un dépôt aux Lilas au n°36-38 rue de Paris (devenu n°48-52), et transfèrera son siège en 1886, de la rue de Belleville au n°7 avenue de la République.

La capacité d’accueil de ces écoles est fixée à 670 garçons (11 classes) et 605 filles (9 classes), tous âgés de 6 à 13 ans.
En 1869, l’École des garçons est dirigée par Nicolas Chéron (1819-1873), originaire d’Énencourt dans l’Oise, ancien directeur de l’École communale du n°2 rue Saint-Ambroise en 1861-1863, puis de celle du n°102 rue de la Roquette depuis 1864. Son épouse Élisabeth Angélique Chéron, née Fallempin (1823-1889), née à Arras, dirige l’École des filles.
Au décès de Nicolas Chéron, le 7 août 1873, Chrisostome Maxime Lebègue (1843-1884), ancien instituteur du même établissement, est promu directeur de ladite école…

Comme toutes les écoles des quartier populaires parisiens, celle de la rue de Tlemcen s’avère rapidement insuffisante, près de 600 élèves sont refoulés chaque année par manque de places. Afin de pallier à cette situation, le Conseil municipal envisage l’agrandissement de l’Ecole Tlemcen et la création d’une école maternelle sur la propriété jouxtant celle-ci, à l’arrière, au n°20 rue des Cendriers.
Par délibération municipale du 26 novembre 1892, il est tout d’abord décidé d’acquérir, auprès des époux Houdard, la propriété des Ecoles Tlemcen, au prix de 514.719 francs 93. Le 1er avril 1893, nouvelle décision concernant l’acquisition du n°20 rue des Cendriers, afin de pouvoir y installer les classes enfantines dans une Ecole maternelle.
L’architecte Octave Courtois-Suffit (1856-1902) est chargé des plans et devis de travaux d’agrandissement de l’école Tlemcen et de la création de l’école maternelle ; la dépense prévue est estimée à 260.000 francs.
Un mémoire du projet est présenté au préfet le 21 décembre 1893, lequel est approuvé au conseil municipal le 28 janvier 1894.
Après qu’un décret préfectoral daté du 15 juin 1894 ait autorisé la cession de l’immeuble du n°9 rue de Tlemcen (1.992 m²), il est procédé, le 20 juillet 1894, à sa vente par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique : la cession est consentie entre les époux Houdart et la ville de Paris, au prix de 515.029 fr. 98 c.

Concernant la propriété du n°20 rue des Cendriers, l’expropriation est lancée le 9 mai 1895 : il est offert au propriétaire, M. Féret, 103.500 francs. Ses deux locataires se voient proposer : M. F. Dupuis (chaudronnier), 114.315 francs ; M. Lechevallier (fabricant de voitures), 25.931 frs. 55 c.

Le 18 avril 1896, le coût estimé de l’agrandissement de l’école et de la création de l’école maternelle s’envole à 660.321 frs 51 c., notamment dû à la création de fondations non prévues s’élevant à 61.595 frs 51. Le Conseil municipal vote cependant, le 29 avril, un nouveau projet limité à 443.000 francs et lance, sur cette base, l’adjudication des travaux prévue pour le 22 mai 1897, répartie en 4 lots.
Les travaux d'agrandissement des Écoles filles et garçons du n°9 rue de Tlemcen et la construction de l’École maternelle au n°20 rue des Cendriers sont adjugés ainsi :
1er lot. — Terrasse et maçonnerie : évaluation, 295.814 francs. — M. Ramigeon, 71 rue Pelleport. — Rabais 30,10 %.
2e lot. — Couverture et plomberie : évaluation, 34.527 francs. — M. Catrel, 20 rue Geoffroy-l'Asnier. — Rabais 44,60 %.
3e lot. — Menuiserie : 37.298 francs. — M. Littaut, 14 rue de Lorraine. — Rabais 39,60 %.
4e lot. — Ferronnerie et serrurerie : 71.068 francs. — M. Gouat, 163 rue de Crimée et 83 quai de Seine. — Rabais 32,20 %.


Le 9 juillet 1899, l’architecte Courtois-Suffit fera accepter par le conseil municipal, des travaux complémentaires à hauteur de 33.940 francs.
Classement : 10.53%
Répondre

Retourner vers « Paris XXe arr. »