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Alors que Napoléon 1er repose, depuis le 2 avril 1861, dans son tombeau situé au centre de la crypte souterraine à ciel ouvert du Dôme des Invalides ► voir ICI , les corps de ses deux frères Joseph Bonaparte (1768-1844) et Jérôme Bonaparte (1784-1860) viendront le rejoindre, au rez-de-chaussée du Dôme, respectivement en mars 1864 et juin 1862. Les emplacements de leurs tombeaux sont placés dans les deux niches latérales à l’entrée du Dôme, Joseph à droite et Jérôme à gauche.
TOUT PARIS - 1799 - Rue des Cinq-Diamants prise de la Rue de la Butte-aux-Cailles (XIIIe arrt.)
L’enseigne située au premier plan de cette carte est située à l’angle du n°56 rue des Cinq-Diamants et du n°2 passage Alphand. Cette épicerie-alimentation-vins est tenue, depuis 1904, par André Dumesnil (né en 1872 à Bretteville-Saint-Laurent en Seine-Maritime, comptable jusqu’en 1899) et son épouse Marie Louise Gélouin (née en 1869 à Vitré en Ille-et-Vilaine). Auparavant, ce fonds de commerce est passé en nombreuses mains : Simonin en 1885, Emile-Hubert Beauchet qui s’y est déclaré en faillite le 27 septembre 1888, Bary en 1889, Dufourmantel en 1890-1891, Barrucand, Milan, Gaucher etc…
L’épicerie du n°56 rue des Cinq Diamants à l’enseigne d’André Dumesnil
Jusqu’en 1912, André Dumesnil exploite cette affaire qui passe en 1913 dans le giron des Primistères Parisiens. Aucun article n’ayant apparemment été consacré aux Primistères Parisiens, il nous a paru intéressant d’en rechercher et retracer l’origine.
C’est en 1893 que Jean-François Méry acquiert sa première affaire de marchand de vins, auprès du sieur Bellon, à l’angle du n°88 rue Saint-Charles et du n°34 rue des Entrepreneurs, dans le XVe arrt. Méry était, auparavant, employé chez son frère Claude Méry, distillateur liquoriste au n°173 rue de Flandre dans le XIXe arrt., lequel avait acquis ce fonds du sieur Ruetsch, le 19 février 1890. Jean-François dit Jean Méry (1863-1953), originaire de Vellefrey en Haute-Saône, s’est marié dans le XIXe arrt., le 15 décembre 1891, avec Ernestine Louise Marceline Romet (née le 9 janvier 1866 à Maintenon).
Conservant sa première affaire de la rue Saint-Charles, Méry accroit son activité et installe, en 1901, un commerce de vins en gros au 21 bis-23 rue des Entrepreneurs. Il reprend ensuite les locaux des teinturiers en soie Lohse et Guenot, au n°51 quai de Grenelle, en vue d’y installer un entrepôt de vins et d’épicerie et signe un bail d’une durée de 18 ans, le 17 avril 1903 avec la propriétaire du terrain, Thérèse Charlotte Demion, veuve d’Eugène Jacquin de Margerie.
Dans le même temps, dès 1903, Jean Méry fonde un groupement prenant le nom de Familistères Parisiens, en association avec Marcel Albert Lemonon, se chargeant d’acquérir, sur Paris, un grand nombre de fonds de commerce d’épiceries-marchands de vins dont les exploitants devront fidéliser la clientèle au moyen de primes et qui se fourniront en marchandises auprès des entrepôts mis en place par Jean Méry dans ses locaux du quai de Grenelle. A cette fin, Méry fonde le 1er septembre 1903, la Société anonyme de l’Entrepôt de Grenelle, à laquelle il apporte le bail des locaux du 51 quai de Grenelle, ceux du 23 rue des Entrepreneurs ainsi qu’un autre local situé 40 rue Linois ; 670 actions de 500 francs chacune sont créées pour représentation de cette société, dont 240 sont attribuées à Jean Méry pour son apport, les 430 autres actions étant souscrites par dix-sept actionnaires ; Paul Tournier, Georges Bauer et Jean Méry sont nommés administrateurs.
Dès le début de son activité de grossiste en vins, Jean Méry est pris la main dans le confiturier ! Le Journal L’Action du 25 novembre 1904 en a résumé les faits dans sa chronique judiciaire : — Dans le courant de l'année 1903, le Laboratoire Municipal ayant fait procéder à de nombreux prélèvements, tant dans les différents dépôts du Familistère Parisien, que dans les Magasins de cette Société, et l’analyse de ces échantillons ayant révélé que tous ses vins étaient additionnés d'acide tartrique et mouillés, le Parquet a ouvert une instruction.
Les experts, chargés par le Magistrat instructeur de contrôler les opérations du Laboratoire Municipal, ayant déclaré que les vins en question étaient falsifiés et impropres à la consommation, M. Méry, directeur du Familistère Parisien, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Le 3 juin 1904, la huitième chambre condamnait M. Mérv, par défaut, à un an de prison, cinquante francs d'amende, et ordonnait l'insertion de son jugement dans la Gazette des Tribunaux, le Droit, la Loi et le Petit Parisien.
Sur l'opposition formée par Méry, le tribunal, dans son audience du 28 octobre dernier, vient de maintenir la décision des premiers juges, en élevant, toutefois, l’emprisonnement à trois mois. Paul Tournier, directeur de l’Entrepôt de Grenelle n’est pas oublié dans la sentence : il écope le 3 juin 1904 de quinze jours de prison et de 50 francs d’amende. En appel, le mars 1905, la condamnation de Méry est confirmée, cependant il bénéfice du sursis pour l’exécution de l’emprisonnement.
Le Familistère étant dorénavant « grillé », d’autant que ce nom est déjà amplement utilisé par d’autres villes (Guise, Reims, Marseille, Angers etc…), un nouveau nom est attribué aux enseignes rachetées : ce seront dorénavant les Primistères Parisiens.
Le 4 janvier 1905, la société de l’Entrepôt de Grenelle acquiert les 57 fonds de commerce d’épicerie-vins et comestibles à l’enseigne des Primistères parisiens anciennement Familistères parisiens, achetés à tour de bras de 1903 à 1905, comprenant la clientèle, l’achalandage, le matériel et le droit au bail des locaux. Ces commerces sont situés : 115 rue des Dames, 79 rue de Javel, 6 rue Frémicourt, 33 rue des Cinq-Diamants, 98 rue Mouffetard, 57 rue de Vanves, 1 rue du Pressoir, 49 rue des Amandiers, 106-106 rue Oberkampf, 40 rue de Belleville, 28 rue La Condamine, 25 rue de Meaux, 28 rue Rodier, 17 rue de Belleville, 67 rue Saint-André-des-Arts, 9 rue Ramey et 1 rue de la Barre, 29 rue Myrha, 21 rue du Poteau, 57 rue de l’Hôtel-de-Ville, 94 rue des Amandiers, 38 rue de l’Annonciation, 206 rue du Faubourg-Saint-Martin, 103 rue Monge, 163 rue de Flandre, 76 rue de Flandre, 7 rue des Dames, 6 rue de Lourmel, 35 rue des Acacias, 64 rue Curial, 100 rue d’Allemagne, 60 rue Grenéta, 12 rue d’Aubervilliers, 124 rue Saint-Martin, 64 rue Saint-Honoré, 20 rue Heller, 151 rue Nationale, 20 rue de Chalon, 54 avenue de Saint-Ouen, 22 rue Balagny, 153 rue de Belleville, 100 rue du Poteau, 22 rue Popincourt, 63 rue Daguerre, 122 avenue de Saint-Ouen, 146 rue Saint-Maur, 28 rue du Commerce, 90 rue Pixérécourt, 42 rue Cler, 223-225 rue de Charenton, 20 rue des Couronnes, 89 rue des Haies, 37 rue de Bagnolet, 65 rue d’Avron, 81 rue Saint-Antoine, 31 rue des Gravilliers, 92 rue du Faubourg du Temple et 52 avenue d’Italie.
Curieusement, seul Marcel Albert Lemonon est sensé avoir apporté ces 57 boutiques, alors que Jean Méry était associé à l’affaire dès 1903, et à ce titre, 1200 actions nouvelles sont créées en faveur de Lemonon, dans la société de l’Entrepôt de Grenelle, en rémunération de son apport. Le capital de ladite société est alors porté à 953.000 francs.
Marcel Albert Lemonon (né le 28 septembre 1872 à Rouen), négociant en vins, s’est marié le 2 octobre 1900 dans le 20e arrt., avec Martha Alice Corvilain, originaire d’Anvers. Les époux Lemonon demeureront, jusqu’après 1941, au 16 rue Octave Feuillet dans le 16e arrt.
La boutique du n°56 rue des Cinq-Diamants passée en 1913 à l’enseigne du Primistère Parisien
Le 3 février 1914, la société de l’Entrepôt de Grenelle fait l’acquisition de la propriété Nicolaï, terrain de 3663 m² situé à Charenton, 13 rue de la Bordelaise, et y installe son deuxième entrepôt. L’entrepôt de Grenelle est affecté aux denrées d’épicerie, celui de Charenton aux vins ; des cuves de 140.000 litres y sont installées, permettant de mettre en bouteilles 150.000 litres par jour. A cette date, 71 succursales des Primistères Parisiens sont en place. En 1932, on en comptera trois cents, à Paris et sa banlieue.
Le 9 octobre 1923, Jean Méry marie sa fille Suzanne Elise Méry (1898-1963) avec Fernand Lémonon (1893-1975) (celui-ci n’a pas de lien direct de parenté avec Marcel Albert Lemonon), ingénieur dont le père était négociant en vins à Crèches en Saône et Loire. Fernand Lémonon devient administrateur de l’Entrepôt de Grenelle dès 1927 et participe activement à la vie de la société.
Les primes proposées par les Primistères Parisiens étaient certes alléchantes ! (journal l’Oeuvre du 30 septembre 1932)
Revenons un temps à la rue des Cinq Diamants, où la boutique est toujours, en 1930, à l’enseigne des Primistères Parisiens, et où nous apprenons que, la maison est proposée à la vente par adjudication le 18 novembre 1930, sur une mise à prix fixée à 100.000 francs ; le notaire chargé de cette transaction, maitre Brecheux 21 avenue d’Italie, précise que sa contenance est de 140 m² et qu’elle procure un revenu annuel de 10.275 francs.
En 1971, l’enseigne des Primistères Parisiens fusionnera avec Félix Potin ; l’ensemble Primistères-Félix Potin sera repris par la financière suisse Damilow, elle-même rachetée en juin 1987 par Pharaon holding. Enfin, trois mois plus tard, les 138 supermarchés Primistères existant encore sont rachetés par Promodès…
Aujourd’hui, le café du 56 rue des Cinq-Diamants est à l’enseigne « Les Diamants ».
La boutique située au n°58 rue des Cinq-Diamants dont on ne voit, en oblique, qu’un bout d’enseigne, est affectée à un Café, tenu par les époux Lehuic qui ont fait l’acquisition de ce fonds le 10 avril 1900 auprès du sieur Patarin qui le tenait lui-même d’un certain Roux depuis le 23 mai 1896. Lucien Léon Emile Lehuic, originaire du Croisic, né en 1871, ancien cordonnier, marié le 27 juin 1903 avec Marie Isabelle Jeanne Derche (1883-1926), a exploité cette affaire jusqu’en 1914.
Aujourd’hui, ce café est à l’enseigne « Les Cailloux ».
Ce cliché est pris à hauteur du n°5 rue du Rocher.
A la date d’oblitération de cette carte, soit en 1907, la tonnellerie est tenue par Richard, la charcuterie par Azéma et le café-tabacs par H. Rémy.
Au n°7 mitoyen, la boulangerie appartient à Caillat et la pharmacie à Paul Loiseau (1869-1937).
Aujourd’hui, ce carrefour est méconnaissable, au vu de cette Cpa ; seul un café-tabac y subsiste encore.
TOUT PARIS - 1210 - Station des Tramways et la Gare de Passy (XVIe arrt.)
Collection F. Fleury
L’histoire de la station de ceinture de Passy ne diffère en rien de celle que nous avons évoquée ► ICI , hormis son emplacement : la Station Passy-la Muette de ceinture est située à l’angle de l’avenue de Beauséjour et de la Chaussée de la Muette.
► voir ici la Gare Paasy-la Muette en entier
Après l’arrêt définitif de la petite ceinture le 23 juillet 1934, la Muette continuera à desservir les trains de banlieue de Saint-Lazare, avant d’être désaffectée en 1885.
Aujourd’hui, elle est occupée par le café-restaurant « Andia » tenu par le chef péruvien Gastón Acurio.
Cette ruelle qui ne compte que 14 numéros, n’en accueille pas moins de très nombreux artisans et commerçants, dont une quantité impressionnante liée à la transformation et au négoce des métaux précieux. Ainsi, on y dénombre en 1908 : 8 fabricants de bijoux en or, 3 orfèvres, un sertisseur, un ciseleur, un affineur de métaux, un graveur sur métaux, un doreur sur métaux, un fondeur d’or et d’argent…
Ce cliché est pris à hauteur du n°6 boulevard Richard-Lenoir qui prend naissance place de la Bastille. Le marché découvert s’y tient chaque jeudi et dimanche, de 7 heures à 14 heures 30.
TOUT PARIS - 946 - Avenue de la République au Boulevard Richard-Lenoir (XIe arrt.)
Collection F. Fleury
Les sociétés se font et se défont au sein de la boutique du 127-129 boulevard Richard-Lenoir dont nous voyons, sur notre gauche, l’enseigne « MACHINES OUTILS MODERNES ». Le 10 décembre 1882 une société en nom collectif est créée à cet emplacement au nom de Tamisey et Venesson, avec comme objet le commerce de cuirs en gros et en demi-gros tannés et corroyés. Rapidement, dès 1885, Venesson s’efface, laissant la place au seul Tamisey qui tient cette boutique jusqu’en 1904.
Le 30 juillet 1904, A. Courtial et Leluin forment une société en nom collectif pour une durée de dix ans, destinée au commerce de machines-outils et d’outillage pour mécanicien, au capital de 80.000 francs. Dès 1905, la société se défait, Courtial continuant seul l’activité jusqu’en 1911.
L’ingénieur A.F. Alibert et R. Prudor lui succèdent, créant, eux aussi, une société en nom collectif le 25 mars 1911, dissoute dès le 2 août 1911. R. Prudor y exerce seul son commerce jusqu’en 1914.
Aujourd’hui, le 127-129 Richard-Lenoir est à l’enseigne de « BOIS DETAIL », assurant la découpe, la fabrication et l’installation.
TOUT PARIS - 772 bis - Un Charmeur d'oiseaux aux Tuileries (Ier arrt.)
De tout temps, les Tuileries — tout comme le Jardin du Luxembourg — ont accueilli un charmeur d’oiseaux attitré, attirant badauds, curieux et photographes. Depuis 1898, Henry Pol s’est attribué l’emplacement qui va devenir pour lui, dans les années suivantes, une appréciable source de revenus grâce à l’apparition des cartes postales illustrées où il se mettra en scène et dont il fera le commerce. Henry Pol est né à Vadencourt dans la Somme le 5 février 1835. Resté célibataire, il a travaillé dans l’administration des postes à Paris, du 1er novembre 1857 au 1er novembre 1897. Retraité, demeurant à Montmartre, il va ainsi rejoindre chaque jour les Tuileries pour apporter leur pâture aux pierrots et ramiers.
En 1911, une large campagne reprise par des journaux parisiens va laisser entendre qu’Henry Pol est pressenti pour recevoir le ruban du Mérite Agricole. A cette occasion, le supplément du Petit Journal Illustré du 22 janvier 1911, sortira à la une, une gravure en couleur dudit Charmeur d’oiseaux des Tuileries.
Le Petit Journal Illustré du 22 janvier 1911
Cependant, en fait de ruban, Henry Pol n’obtiendra, en janvier 1914, qu’un Diplôme d’honneur attribué par la Société Protectrice des Paysages…
Après avoir subi plusieurs opérations de la cataracte à l’hôpital des Quinze-vingts à partir de janvier 1912, Henry Pol fait quelques dernières apparitions aux Tuileries jusqu’en 1914, avant de se retirer dans une maison de retraite située au n°1 rue Chardon-Lagache dans le 16e arrt., où il décèdera le 15 juin 1918.
Cet immeuble formant l’angle des n°56 rue des Vignes / 53 rue de Boulainvilliers a été édifié en 1908 sur les plans de l’architecteHenri Grenet (1864-1913) qui avait déposé le permis de construire un bâtiment de six étages le 22 juillet 1907 pour le compte de la « veuve Brosser ». Celle-ci n’est autre que la sœur d’Henri Grenet. Jeanne Marie Pauline Grenet (1867-1949) avait épousé, le 14 juin 1890, Charles Brosser (1860-1897), propriétaire de la briqueterie Brosser à Rolampont en Haute-Marne. Jeanne Brosser-Grenet décédera le 24 janvier 1949 dans son immeuble du 53 rue de Boulainvilliers.
Va savoir pourquoi cet immeuble a été bâti en pierres de taille plutôt qu’en briques ?...
La pâtisserie-boulangerie située à l’angle du n°174 rue de Vaugirard / 32 rue Ernest Renan appartient depuis le 6 novembre 1897 à Jean-Marie Darbier (né le 31 décembre 1865 à Châtillon-sur-Loire) et à son épouse Marie-Louise-Aimée François (née en 1867), pour l’avoir acquis auprès du sieur Gaurat.
Auparavant, les époux Darbier tenaient, depuis 1893, une autre boulangerie située dans le 11e arrt. à Paris, au n°121 rue Oberkampf, commerce qu’ils ont cédé le 25 mai 1897 à un certain Girault.
Le père de Darbier était meunier à Beaulieu-sur-Loire, tandis que son frère Jules tenait également une boulangerie au n°129 avenue de Saint-Ouen.
En 1914, la boulangerie de Vaugirard appartient toujours aux Darbier qui la cèdent après-guerre à Jaillard, les Darbier continuant cependant à demeurer dans leur appartement du n°174 rue de Vaugirard, jusqu’après 1925 ; leur fils François-Augustin Darbier (né dans le 11e le 26 février 1894 et décédé le 4 octobre 1987 à Nanterre), croix de guerre, sera notaire à Nanterre de 1925 à 1961.
Aujourd’hui, la boulangerie a été transformée en supérette à l’enseigne d’Auchan.
A cet emplacement, situé à l’angle que forme l’avenue Bugeaud avec l’avenue Foch, on a ouvert un accès au métro « Porte Dauphine » ne permettant cependant que la sortie par un escalier fixe.
► voir ICI, une vue de cet accès aujourd’hui.
C’est un des quatre accès à cette station, les autres se situant boulevard Lannes, avenue Foch et boulevard de l'Amiral Bruix. ► voir ICI, les accès étudiés par Jacques (droopyjm).
La boulangerie excellemment située à l’angle du n°38 (ex n°36) rue des Abbesses / 1 rue Tholozé est, semble-t-il, une très bonne affaire, au vu de la pérennité de ses exploitants.
En 1870,Louis-Antoine Bissey(né en 1832), s’y est installé avecMarie Aluze qu’il a épousée en 1857. Auparavant, de 1855 à 1864, il tenait une boulangerie au n°44 rue Monsieur-le-Prince dans le 6e arrt., acquise auprès d’un certain Boulogne ; en 1865, les époux Bissey ont pris une nouvelle affaire à Boissy-Saint-Léger où leur fille Adèle est née le 30 avril 1865, puis se sont implantés définitivement aux Abbesses, juste avant le conflit 1870-1871. Lors de la naissance de leurs jumeaux, Henri et Louis Bissey, le 16 août 1873, Louis-Désiré Boulay, 52 ans, marchand de vins installé en face, au n°40 (ex n°38) rue des Abbesses, a fait office de témoin à l’état-civil.
Après seize ans aux Abbesses, les époux Bissey transmettent leur fonds de commerce, en 1886, à Léon Edouard Margotti (1859-1941) qui a épousé leur fille Adèle Bissey (1865-1949) le 24 février 1885.
Les Margotti tiendront cette boulangerie durant vingt et un ans et la cèderont le 20 avril 1907 à Alfred Henri Guillemard (1879-1953), originaire de Toury en Eure-et-Loir, marié en 1906 avec Berthe-Mélanie-Françoise Richard (née dans le 18e en 1879) ; ceux-ci l’exploitaient toujours en 1914…
Aujourd’hui cette boutique est devenue une agence de la Banque populaire.
TOUT PARIS - 1117 - Station du Champ-de-Mars (VIIe arrt.)
Ligne des Invalides et le Viaduc du Métro
Collection F. Fleury version noir et blanc
A l’occasion de l’exposition universelle de 1900, la Compagnie de l’Ouest est chargée de créer une nouvelle ligne ferroviaire en 1899-1900, reliant le Champ-de-Mars au Trocadéro et aux Invalides. Elle est réalisée sous la direction de M. Jean-Edouard Widmer (1846-1914), ingénieur en chef des ponts et chaussées, adjoint au directeur de la construction de la Compagnie de l’Ouest et d’Arthur Bonnet (1855-1942) ingénieur de la Cie de l’Ouest, responsable des travaux.
Les trains ont commencé à circuler le 12 avril 1900 jusqu’au Champ-de-Mars et le 15 avril 1900 entre le Champ-de-Mars et les Invalides. La station de Boulainvilliers du quartier de la Muette, venant en prolongement de celle du Champ-de-Mars, a été ouverte le 5 juin 1900.
TOUT PARIS - 1117 - Station du Champ-de-Mars Ligne des Invalides et le Viaduc du Métro (VIIe arrt.)
Collection F. Fleury version colorisée de la carte précédente
TOUT PARIS - 1499 - Grille du Parc Monceau ( VIIIe arrt.)
Cette grille d’entrée monumentale située avenue Van Dyck, une de celles qui clôt le Parc Monceau, a été construite et installée en janvier-février 1862 par l’entrepreneur de serrurerie Léopold-Jules Ducros (1831-1904), 17 rue Richard Lenoir, sur les plans du prolifique architecte abriel Davioud (1824-1881).
Ducros posera une autre grille quasiment identique, en mars 1862, avenue Vélasquez du côté du boulevard Malesherbes. Une troisième grille d’entrée, construite sur le même modèle mais avec une seule arche sera ensuite édifiée à partir d’avril 1862, avenue Ruysdaël côté rue de Monceau, tout comme celle de la porte principale du Parc Monceau près de la Rotonde.
Inutile de chercher aujourd’hui, une trace quelconque du Restaurant à l’enseigne de la maison Gallia du 2 rue Claude Vellefaux, tous les bâtiments situés à gauche jusqu’à la rue Groussier ont été rasés afin d’y édifier un immeuble locatif en béton, avec vue imprenable sur l’Hôpital Saint-Louis.
Par lettres-patentes datées de mars 1602, Marie de Médicis missionne les Frères de l’Ordre de Saint-Jean-de-Dieu pour créer un hospice sur des terrains d’une superficie de 16.000 m² qui appartenaient à Marguerite de Valois ; la construction des premiers bâtiments constituant l’Hôpital de la Charité est achevée en 1613. Les frères de la Charité acquièrent également, de l’abbé de Saint-Germain-des-Prés, une ancienne chapelle dédiée à Saint-Père ainsi que le cimetière y attenant, le tout étant situé le long de la rue des Saints-Pères (anciennement rue de la Maladrerie) jusqu’à la rue Taranne qui constituera, en 1879, une partie du boulevard Saint-Germain ; ils font reconstruire cette chapelle qui est consacrée en juillet 1621 par l'archevêque d'Embrun. Ce sanctuaire est désigné sous le nom d’Eglise des Religieux de la Charité de la rue des Saints-Pères, selon le Journal de Paris du 11 mars 1782.
Plan de l’Hôpital de la Charité et de la Chapelle éponyme en 1776
En 1795, la ci-devant Charité devient l’Hospice de l’Unité et la Chapelle-Eglise éponyme est désaffectée et réaménagée par l’architecte Nicolas Marie Clavareau (1757-1816) afin d’y installer l'Ecole de médecine clinique que Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821), professeur de médecine, inaugure le 1er prairial de l’an VII (20 mai 1799) sous l’égide du ministre François de Neufchâteau.
A partir de 1850, l’Ecole clinique de la ci-devant Chapelle de la Charité laisse la place à l’Académie nationale de médecine, créée depuis le 20 décembre 1820. Les séances y seront tenues durant un demi-siècle ; en 1899, l’architecte Justin Rochet (1842-1911) est chargé d’édifier un nouveau bâtiment, destiné à accueillir l’Académie de médecine, au n°16 rue Bonaparte, monument qui sera inauguré le 25 novembre 1902.
En décembre 1904, la salle des conférences de l’ancienne académie de médecine du 49 rue des Saints-Pères est mise à la disposition de l’Alliance Française qui y tient ses propres conférences et réunions jusqu’en 1912, relayée, à compter de cette date, par la Conférence Molé-Tocqueville, fondée le 19 mars 1832, qui y siègera quasiment tous les vendredis soir jusqu’au 7 juillet 1939.
Il faut attendre 1942 pour que l’ex-Chapelle de la Charité retrouve sa destination religieuse, les Ukrainiens catholiques implantés en France ayant obtenu l’autorisation d’y ouvrir leur lieu de culte. L’Eglise Saint-Volodymyr-le-Grand, consacrée le 9 mai 1943 par l’évêque Emmanuel Chaptal, sera élevée au rang de cathédrale en 1961.
Ce sanctuaire est dirigé par le recteur Ihor Rantsya depuis 2019.