Lors de la construction du Viaduc de Passy, les ingénieurs avaient pris en compte, pour les calculs, la circulation de trains-types de 100 tonnes, constitués de deux motrices à bogies pesant 32 tonnes chacune, remorquant 3 voitures à essieux fixes de 12 tonnes chacune.
Au fil des années, le succès du Métropolitain a conduit la C. M. P., puis la R. A. T. P., à rechercher en permanence les moyens d'accroître la capacité de transport. Pour cela, parmi les mesures mises en oeuvre, l'augmentation du nombre de voyageurs admissibles dans chaque train s'est traduite par une augmentation de la longueur des voitures, et par suite de leur poids.
Le poids total d'un train s'est donc fortement accru, et, afin de permettre la circulation de ces trains plus lourds sur le Viaduc de Passy, on a procédé, vers 1940, à un important renforcement de celui-ci, le train-type pris en compte pour les calculs étant alors d'un poids de 420 tonnes ! (7 motrices de 60 tonnes chacune)
Ce renforcement a nécessité le remplacement de certaines parties du viaduc par des éléments plus robustes, mais malheureusement moins étudiés sur le plan esthétique !
Le croquis ci-dessous montre le détail d'une colonne du viaduc, dans l'état initial, à droite, et après renforcement, à gauche.
[Ce croquis est extrait du remarquable ouvrage " Les Ouvrages du Chemin de Fer Métropolitain de Paris " de Henri Clément,
publié par le Centre de perfectionnement technique et administratif de la R. A. T. P. en 1947]
On voit que les " remarquables détails architecturaux " que François avait remarqués et appréciés ont disparu, victimes du progrès !
Pour terminer, et pour préciser les changements, voici, issue du même ouvrage que le croquis ci-dessus, une photographie " avant-après " ...
