Histoire des lignes des autobus parisiens

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Ligne AM (Montmartre - Saint-Germain des Prés, crée en1905). Le prototype Gardner - Serpollet à vapeur en essai rue Damrémont en 1905. Le conduit de dégagement des gaz de combustion est bien visible au dessus de la toiture. Ce véhicule réputé pour monter facilement les rues en rampe est mis en service en juillet 1905 sur la ligne AM, mais il ne circule que quelques semaines et reste sans suite car l’entretien, la consommation et le temps de montée en pression rendent cet omnibus peu performant économiquement. Seulement quelque semaine de vie !!! À gauche de la photo on peut noter le Depôt E. Nicolas, marchand de vins, à droite sur le trottoir les passants observent avec curiosité le passage de ce type d’autobus. Cette carte 927, publiée par Neurdein, est le témoignage de la dernière présence du moteur à vapeur dans le domaine de l’omnibus.

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Ligne AC (Gare du Nord – Champ de Mars, crée en 1914). Nous sommes en hiver et le Schneider PB2 qui roule sur les Champs-Élysées, en direction Gare du Nord, a une toile sur l’écran antérieur pour protéger le machiniste du froid. Pas du monde sur les trottoirs. Une voiture avec plaque 542-X6 croise l’autobus : elle a été immatriculé entre le 26 décembre 1909 et le 15 mars 1910. « Les Champs-Élysées sont comme l’étang qu’évoque une romancière anglaise et au fond duquel se déposent, par couches successives, les échos des voix de tous les promeneurs qui sont sur les bords » (Patrick Modiano). La carte 177 publiée par J.H. n’est pas voyagée.

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Ligne F (Porte d’Asnières – Bastille, crée en 1912). Dans cette carte couleur 37, publiée par la « Phototypie L’Abeille » de Paris et envoyée par Marcelle le 23 Août 1930, un autobus Schneider PB2, à gauche de la photo, traverse Place de l’Opéra. La photo remonte au 1928 : un ballet contemporain écrit en mars de la même année par le compositeur Maurice Ravel, le Boléro, obtient un succès considérable à l’Opéra. Ravel, personnage complexe et magnifique !!! Il était conducteur d'un camion militaire qu'il surnomma Adélaïde et qu'il fut envoyé près de Verdun en mars 1916. Depuis le front, tandis que plusieurs musiciens de l'arrière tombaient dans les travers du nationalisme, il refusait, au risque de voir sa propre musique bannie des concerts, de prendre part à la Ligue nationale pour la défense de la musique française qui entendait faire de la musique un outil de propagande nationaliste et interdire, entre autres, la diffusion en France des œuvres allemandes et austro-hongroises. Ravel a répondu à l’invitation avec les paroles suivantes : « Je ne crois pas que pour la sauvegarde de notre patrimoine artistique national il faille interdire d'exécuter publiquement en France des œuvres allemandes et autrichiennes contemporaines [...] et il serait même dangereux pour les compositeurs français d'ignorer systématiquement les productions de leurs confrères étrangers et de former ainsi une sorte de coterie nationale ».

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Ligne F (Porte d’Asnières – Bastille, crée en 1912) et AB (Passy – Bourse, crée en 1913). Des autobus De Dion Bouton DA sur la place de l’Opéra : au centre celui de la ligne AB, à gauche la voiture de la ligne F au départ. Dans ces années l'Opéra accueillera les concerts russes de Serge Diaghilev dès 1907, et une représentation extraordinaire des Ballets Russes ; le succès est de grande ampleur. Au travers des récits de ses différents danseurs, Diaghilev apparaît comme sévère, exigeant et effrayant. Ninette de Valois, qui ne rougissait cependant pas facilement, dit qu'elle est tellement intimidée qu'elle n'ose pas le regarder en face. George Balanchine rapporte qu'il se déplace avec une canne au cours des répétitions et n'hésite pas à s'en servir pour corriger tel ou tel danseur qui lui déplaît. D'autres danseurs affirment qu'il est capable de les paralyser d'un regard ou d'une phrase assassine. Quel personnage ce Diaghilev !!! Carte 3640 publiée par Neurdein.

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Lignes BK (Gare de Lyon – Gare Saint Lazare, crée en 1927) et AL (Porte d’Asnières -Gare Montparnasse, crée en 1907). Très belle scène parisienne du milieu des années trente : un autobus Renault TN4A2 sur la ligne AL précède en vitesse le Renault PN sur la ligne BK et montre sa volonté d’aller de l’avant à tous le sens du terme. Il faut dire que le PN est entré en service au 1926, le TN4A2 exactement cinq années après. Le PN montre la manie chez Renault de dissimuler le moteur à tout prix derrière des tôles formant un bouclier dont l’esthétique, pour le moins, se discute, et de le placer devant son radiateur (avec énormes difficultés de refroidissement) ; au contraire dans le TN4A2 le radiateur est placé devant le moteur, juste derrière une belle calandre que Renault a su dessiner en s’inspirant de celles de ses belles voitures de luxe. Cette carte numéro 53 est publiée par CAP (Compagnie Alsacienne des Arts Photomécaniques) éditeur à l’origine de Strasbourg mais avec une siège à Paris aussi.

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Ligne AL (Porte d’Asnières- Gare Montparnasse, crée en 1907). Un autobus Brillié – Schneider P2 roule en face de la Chambre des Députés sur la ligne AL : il faut noter qu’en réalité le panneau de l’autobus indique les destinations Gare des Batignolles – Gare Montparnasse et pas Porte d’Asnières – Gare Montparnasse. La raison est la suivante : la station des Batignolles est une ancienne gare de marchandises ouverte le 2 mai 1854 mais en 1912, à la suite de la réalisation de deux nouvelles voies en direction de Versailles, le bâtiment d'origine, détruit l'année précédente, laisse la place à un bâtiment provisoire en bois, placé le long du boulevard Pereire. En 1922, la gare est reconstruite en béton à l'angle du boulevard Pereire sud et du pont Cardinet : elle est ouverte le 15 mai 1922 et prend le nom de « Pont Cardinet ». Donc, à partir de l’année 1912, suite à la destruction de la gare originale, la ligne est prolongée jusqu’à la porte d’Asnières. La carte numéro 1 est publiée par M.R. (?), je ne sais pas si existe la numéro 2 aussi !

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Ligne E (Madeleine – Bastille, crée en 1912) et Ligne AC (Gare du Nord – Champs de Mars, crée en 1914). Dans cette belle carte 302 du milieu des années 20, publiée par Lévy et Neurdein Réunis au 44 de Rue Latellier, deux autobus Schneider PB2 se croisent sur le boulevard Montmartre. Il est 14h45 et certaines personnes sont sorties du Restaurant Viennois qui se trouve à gauche dans la photo (le rideau blanc à gauche de l'horloge). Philippe est arrivé à Paris samedi et il va repartir lundi mais, avant de retourner, il a écrit cette carte à Simone après avoir essayé ce restaurant. À l’époque il était probablement imprudent de fonder à Paris un restaurant viennois : non pas que les mets mangés par les allemands soient d’une cuisine trop primitive, au contraire on pourrait leur reprocher d’être une civilisation trop avancée : les gastronomes de l’autre côté du Rhin, à force de chercher des jouissances inédites, en sont venus à mêler la gelée de groseille et le veau froid, les pruneaux et les tranches de gigot !!! Il s’agit des idées qui bouleversent la cuisine classique française, c’est du romantisme culinaire poussé à ses dernières limites !!!

[Cyril]

Bonsoir,

je ne connais pas l'éditeur M. R. mais on trouve d'autres cartes sur Delc., donc la n°2 doit bien exister ...

- 11 Paris - L'Opéra-Comique
- 47 Paris - Boulevard Exelmans
- 155 Paris - Panorama pris de l'Arc de Triomphe sur les Avenues Carnot et Mac-Mahon
- 172 Paris (Montmartre) - Le Boulevard de Clichy et le Moulin Rouge
- 180 Paris - Rue du Faubourg Saint-Martin
- 182 Paris - La Bourse

De plus, M. R. signifie peut-être Magasins Réunis comme on peut le voir sur cette carte :

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De plus, M. R. signifie peut-être Magasins Réunis comme on peut le voir sur cette carte :

Merci Cyril, en fait cela peut être mais reste un doute: j’ai noté que sur la plupart des cartes publiées par les "magasins" apparaît l'écriture complète "Magasins Réunis" ou "Maison des Magasins Réunis". Si le but des Magasins est celui de se faire de la publicité, Je pense que la formule M.R. abrégée est peu probable. Donc, si mon raisonnement est valable, M.R. doit être un autre éditeur.

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Ligne M (Buttes Chaumont – Palais Royal, crée en1912). Un autobus Schneider PB2 roule sur boulevard Bonne-Nouvelle, direction Buttes Chaumont. Sur le trottoir à droite on peut noter la publicité du Concert Mayol. Il est un vieux petit music hall à l’architecture à la fois bizarre et intime, avec un côté province chic, qui n’était pas encore devenu l’antre et le repaire du nu ; les revues étaient déjà fort déshabillées pour l’époque et on éprouvait déjà une impression d’écurie de femmes, de blondeur sale et teinte, de blanc gras et de savon à quatre sous. Dans cette espèce de harem rose, de carte postale en odeur, Félix Mayol, très affable, évoluait en maîtresse de maison à la fois négligente et ferme. Ah ! Le parfum des coulisses de l’ancien Concert Mayol, où cela sentait l’Anglaise, le muguet et l’élastique de soutien-gorge… ces escaliers impraticables où l’on rencontrait des femmes verticales, cette tiédeur bleue et rose, conventionnelle et démodée. Je dois y retourner, un jour, avec une voiture pour remonter le temps. Carte 287 publiée par Levy Frères et envoyée le 26 mars 1916.

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Ligne C (Porte de Neuilly- Hôtel de Ville, crée en1906). Un autobus Brillié – Schneider PB2 traverse les Champs-Élysées en face du Palais de Glace, bien indiqué par un panneau sur le trottoir à droite. En décembre 1893, la Rotonde du Panorama national devient une patinoire dénommée le Palais de Glace. Cette patinoire couverte est l'une des attractions les plus en vogue du Paris de la Belle Époque, c'est l'une des premières patinoires crées à Paris, après le "Pôle Nord" de la rue de Clichy. Il faudrait avoir observé, le 23 décembre 1893, la première journée de l’ouverture : ah! le gracieux, l'exquis, le chatoyant kaléidoscope! Il y avait là des hommes d'État et des diplomates, des politiciens et des financiers, des hommes de lettres et des artistes, des poètes et des penseurs, des gens d'étude et des gens de plaisir, des belles dames de grande et aussi de petite vertu, toutes les aristocraties, toutes les distinctions, toutes les élégances, la fleur, en un mot, de tous ces petits mondes parisiens. Cette carte 118 a été publiée par C.M. : sous ces deux initiales se cachait la maison « Malcuit », installé 3 rue Bourdaloue, ces artistes éditeurs signèrent leurs cartes par les initiales C.M. ou E.M. La carte a été envoyée à 4H30 du 12 septembre 1912, avec une "cordiale poignée de main" par René Legagneux à Madame et Monsieur Joseph, qui habitaient au 12, rue du vieux marché, Orléans.

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Ligne AK (Gare Saint Lazare – Gare de Lyon, crée en 1916). Un autobus Schneider PB2 roule en face de la porte Saint-Martin, direction Gare de Lyon. Derrière la porte on peut noter l’Académie de danse, où Mme Lefort, après la mort de son mari, enseignait la Tchéga, Caprice Valse et Fantaisie Valse. On dansait en station droite seulement, sans aucun mouvement du corps, le joue à joue a disparu, l'enlacement de trop près était prohibé. Entre les deux danseurs, la distance était d'environ dix centimètres, plus de contact corps à corps. Mme Lefort devait être bien moraliste si elle avait banni le caractère intime de la danse ! Henri Pierre a envoyé cette carte le 25 Août 1920 pendant un voyage à Verdun, exactement l’endroit dans lequel est décédé le mari de Mme Lefort en 1915. La carte a été publiée par L. Dupont, 1, Rue du Helder, Paris.

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Ligne E (Madeleine – Bastille, crée en 1912). Un rare Schneider P3 traverse le Boulevard et la Porte Saint-Denis, cette voiture comporte une grande baie et trois petites. L’éclairage à acétylène est désormais présent et assure non seulement le fonctionnement des phares et des feux extérieurs mais aussi celui de l’intérieur. Peu sûr, ce système demande la présence de bouteilles d’acétylène sous le châssis et celles-ci assurent environ quarante huit heures d’autonomie. Mais c’est vraiment dangereux ! Le chauffage est assuré par des radiateurs placés sous les sièges et qui se contentent des calories aléatoires des gaz d’échappement ! La carte 4276 est publiée par E.Le Deley, 127, Boulevard de Sébastopol.

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Ligne O (Ménilmontant – Gare Montparnasse, crée en 1912) et ligne AL (Porte d’Asnières – Gare Montparnasse, crée en 1907). Quatre autobus Schneider PB2 à la station de la gare Montparnasse : les deux premiers appartiennent à la Ligne O (avec deux grandes baies et trois petites) tandis que les deux derrière appartiennent à la ligne AL. Ces derniers représentent la première génération des PB2 et ils sont caractérisés par une seule grande baie et cinq petites. Il faut dire qu’au début du XXe siècle, la gare accueille de nombreux Bretons arrivant par la ligne de la Compagnie de l'Ouest, pour trouver du travail. Ainsi, beaucoup d'entre eux s'installent dans les quartiers environnants qui deviennent ainsi le « fief » des Bretons de Paris. Le retro de cette carte précise qu’elle a été publiée par EDIA, imprimerie à Versailles qui a travaillé en collaboration avec Richard A., éditeur à Paris (marque A. R.)

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Ligne X (Vaugirard – Gare Saint Lazare, crée en 1913). Un autobus De Dion Bouton DA traverse Place de Pyramides, direction Vaugirard, près le monument à Jeanne d’Arc, une statue équestre en bronze doré. Jeanne, tête nue et portant une armure, chevauche un puissant cheval caparaçonné et brandit son étendard de la main droite. Il s’agit d’une commande du gouvernement français faisant suite à la défaite du pays dans la guerre franco-allemande de 1870. Parmi les 150 statues érigées à Paris au cours de la période 1870-1914, qualifiée d'« âge d'or de la statuomanie », celle de Jeanne d'Arc est l'unique commande publique passée par l'État (les autres étant dues à des initiatives privées). Il faut noter aussi la plaque sur le palais à droite qui explique que c’est une propriété de la Cie d’assurances sur la vie La France. Les assurances-décès sont longtemps restées illicites : la Grande ordonnance de la marine les considère comme « réprouvées »parce parce qu'elles rendent la mort souhaitable !!! Il faut attendre un arrêt du Conseil d’État de 1818 pour autoriser durablement l'assurance-décès. Dans la même année, le 4 février 1918, Marie envoie cette carte à son amie Juliette de Lyon, une carte 56 publiée par Levy fils & Cie.

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Ligne AH (Grenelle – Gare Saint Lazare, crée en 1914). Deux De Dion Bouton DA traversent Place de la Concorde près les deux fontaines monumentales qui sont situées de part et d'autre de l'obélisque et qui ont été dessinées par Jacques Ignace Hittorff, dit « le prussien », célèbre organisateur de fêtes et de cérémonies funèbres sous le règne de Charles X. Ah ! La beauté de cette place ! Pour citer l’italien Curzio Malaparte on peut dire que « La place de la Concorde n'est pas une place, c'est une idée ». Enfin, à gauche des autobus, il faut noter l'une des deux colonnes rostrales dessinées par Hittorff aussi : une colonne rostrale ou colonne duilienne est une colonne triomphale de grande dimension destinée à commémorer une victoire navale et traditionnellement, le rostre ou l'éperon de navires capturés étaient installés sur ces colonnes. La carte 3689 (mais pourquoi le 9 n’est pas aligné?) est publiée par Neurdein et envoyée le 9 de mai 1919 à Madeleine qui habitait à Vendôme, Rue d’Angleterre.

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Ligne AM (Montmartre – Saint Germain des Prés, crée en 1906). Un autobus Schneider H roule sur Avenue de l’Opéra, direction Saint Germain des Prés. Sur le Palais à gauche, en haut, on peut noter le siège du photographe R.Melcy, actif à Paris, au 4 avenue de l'Opéra et au 5, place du Théâtre-Français, au premier quart du XXe siècle ; très renommé était son portrait du maréchal Joseph Joffre. La carte, numéro 26, est publiée par les éditons d’art A.Leconte (38, Rue Saint Croix de la Bretonnerie) et envoyée par Jeanne le 23 septembre 1933 à sa mère Madame Andrée, coiffeur, qui habitait à Bordeaux, 13 Rue Buffon.

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Ligne AM (Montmartre – Saint Germaine de Prés, crée en 1906) et Ligne Y (Grenelle – Porte Saint Martin, crée en 1913). Deux des premiers autobus Schneider PB2 (avec une grande baie et cinq petites) sortent des arcades aux guichets du Louvre. En premier plan la voiture AM qui roule en direction Saint-Germain-des-Prés, à gauche cela qui tourne vers Grenelle. Ce qu'on appelle les Guichets du Louvre , sont les trois portes voutées à arcades qui permettent de passer du pont du Carrousel vers l'intérieur du Louvre en traversant le quai François Mitterrand rive droite de la Seine. La photo montre bien les deux statues allégoriques en pierre avec "La Marine de Guerre" et "La Marine Marchande". Carte 4126 publiée par E. Le Deley (127, Boulevard de Sébastopol) et envoyée en 1919.

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Ligne H (Avenue de Clichy – Odéon, crée en 1907). À droite un autobus Schneider H passe sous les arcades des guichets du Louvre et en particulier sous l’arcade de la « Marine marchande » (la statue à droite) sculptée par François Jouffroy. Les deux sculptures ont été dessinées aussi par Paul Philippoteaux (photo en bas), fils du peintre Félix Philippoteaux, qui a réalisé des illustrations pour Alphonse Daudet et Jules Verne! Carte 4126 publié par « Anciens Ets Le Deley », Paris.

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Ligne AG (Porte de Versailles – Bourse, crée en 1914). La carte 77 des éditions Neurdein montre un omnibus à cheval sous les arcades des guichets du Louvre avant la création de la nouvelle ligne pour les autobus en 1914. Il faut noter que la ligne arrive jusqu’au Louvre, seulement en 1914 elle a été prolongée jusqu’à la station de la Bourse. À bien observer, le niveaux supérieur, surnommé « impériale », est réservé aux hommes : la CGO finit par l’interdire aux femmes dont la tenue vestimentaire est, on s’en doute, inadaptée pour ce genre d’acrobaties ! Mais il faut ajouter aussi que l’impériale est exposée à tous les vents et les pluies.