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Paris - Mairie du XIXème Les plans de la Mairie du XIXe, inaugurée le 27 octobre 1878, ont été réalisés par l'architecte Gabriel Davioud (1824-1881).
Tableau d’Henri Gervex (1852-1929) ornant la salle des mariages de la mairie du XIXe :Mathurin Moreau mariant son fils. (voir ici)
TOUT PARIS - 1285 - Monument à la mémoire de Jean Massé(sic pour Jean Macé) - Place Armand Carrel (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury
version colorisée de la carte précédente
Sur proposition de Paul Viguier, le conseil municipal, décide, en date du 28 mars 1898, qu’un monument allégorique glorifiant l’enseignement laïque soit élevé en mémoire de Jean Macé (1815-1894), enseignant, franc-maçon et un des principaux fondateurs de la « Ligue française de l'enseignement » ; en dépit des protestations de Roger Lambelin soulignant qu’il est « abusif » de vouloir glorifier la franc-maçonnerie, le conseil vote un crédit de 30.000 francs pour la construction de ce monument.
Afin de compléter ce financement, la Ligue de l’enseignement lance une souscription publique.
Le 18 juin 1898, Armand Grébauval conseiller général de la Seine pour le quartier Combat du 19e arrt., fait adopter, par le conseil municipal, la place Armand Carrel face au parc des Buttes-Chaumont et de la Mairie du XIXe arrondissement, comme emplacement du futur monument.
En décembre 1898, la commission de la Ligue de l’enseignement, présidée par Gilles Cavé, charge le sculpteur André Massoulle (1851-1901) de la conception de cette sculpture, en collaboration avec l’architecte Charles Paul Camille Blondel (1872-1912) pour le piédestal de granit, orné d’un médaillon à l’effigie de Jean Macé et surmonté d’une figure symbolisant l’Instruction ; au pied du socle, « la France montre à deux de ses enfants la voie de l’avenir ».
Le monument est inauguré le 13 juillet 1900 : Une estrade avait été dressée sur la place Armand Carrel, très bien décorée de drapeaux et de trophées. Un public nombreux et très élégant la garnissait. M. Jacquin, conseiller d'Etat, président de la ligue, présidait la cérémonie. A ses côtés : le délégué du préfet de la Seine, M. Grébauval, président du Conseil municipal, M. Baillot, directeur de l'enseignement primaire, représentant le ministre de l'instruction publique, les représentants des ministres de la guerre et de la marine, de nombreux fonctionnaires et membres du corps enseignant.Après les discours d’usage, une cantate composée pour la circonstance par Frédéric Bataille pour les paroles et Emile Bourgeois pour la musique, est exécutée par cent choristes. Suit un défilé devant le monument, avec deux mille élèves des écoles et patronages de la ville de Paris.
Tous les éléments en bronze du monument sont enlevés en 1942, pour rejoindre les usines d’armement allemandes.
En 1956, le sculpteur Albert David (1896-1970) réalisera une nouvelle effigie de Jean Macé qui sera placée au même emplacement que l’ancien monument, sur la place Armand-Carrel. ►(voir ici)
Paris XIXème - Monument Jean Massé Place A. Carrel (version colorisée) (1906).jpg (167.32 Kio) Vu 1680 fois