Ad blocker detected : Our website is made possible by displaying online advertisements to our visitors. Please consider supporting us by disabling your ad blocker on our website.
Ce cliché est pris de l’avenue de la Grande-Armée. Le rez-de-chaussée de l’immeuble situé à droite formant l’angle du 2 rue Denis-Poisson / 50bis Grande-Armée était occupé depuis 1882 et ce, jusqu’en 1909, par un bureau de Postes et Télégraphes. En 1910, l’agence BN du Crédit Industriel et Commercial est venue s’y installer et n’a plus quitté cet emplacement jusqu’à ce jour.
De 1909 à 1914, la partie gauche dudit immeuble a été sous-louée, tout d’abord, en 1909, à un fabricant de cuirs et pneumatiques pour automobiles sous la marque Théodore Houben. Ce dernier, tanneur à Verviers en Belgique, avait déposé sa marque de cuirs le 12 février 1886 et commercialisait ses produits notamment en France, 23 rue Brunel dans le 17e arrt. A la suite du décès de Théodore Houben le 24 décembre 1909, le local est repris par la Société du Carburateur Zénith, en tant que magasin de vente. Cette société dont le siège et les usines sont basés 49 à 55 Chemin Feuillat à Lyon, possède également un laboratoire-atelier à Neuilly, 11 rue de l’Est. A la fin du conflit 1914-1918, les carburateurs Zenith installent leurs bureaux au 15 rue du Débarcadère à Paris, le n°2 rue Denis-Poisson étant dorénavant entièrement occupé par le Crédit Industriel et Commercial. ► voir ici quelques réclames pour le Carburateur Zénith en 1910-1913
Au premier plan gauche de cette carte, on aperçoit le bâtiment d’un étage où est installée l’Ecole professionnelle de jeunes filles dite de l’Etoile, située à l’angle du n°1 rue Denis-Poisson / 52 avenue de la Grande-Armée. Cet établissement a été construit en 1879 par l'Eglise protestante de l'Etoile qui a obtenu le permis de le construire, le 14 décembre 1878, sur les plans de l’architecte Edouard Bezodis (1830-1900). ► voir ici l’intérieur de l’Ecole de jeunes filles
L'Eglise protestante de l'Etoile a été fondée par le pasteur suisse Eugène Bersier (1831-1889) qui l’a fait édifier en 1873-1874, au 52-56 avenue de la Grande-Armée, en face d’une première chapelle datant de 1869 qui s’était avérée trop étroite ; elle a été inaugurée le 24 novembre 1874. C’est donc sur le terrain attenant à ce temple que l’Ecole de jeunes filles a pris place. ► voir ici l’Eglise Protestante de l’Etoile et l’Ecole en premier plan Dans la foulée d’Eugène Bersier, les pasteurs qui lui succèdent, fondent en 1912, au 69 rue de Cormeille à Levallois (futur 85 rue Anatole France), la Maison des Œuvres sociales de l’Etoile et construisent un nouveau temple sur le terrain contigu.
A l’aide de la Société immobilière de la rue de Cormeille qu’elle a créée le 15 mars 1910 pour ces opérations, l’Eglise de l’Etoile dépose un permis de construire un immeuble de huit étages, en date du 11 août 1926, sur l’emplacement de l’Ecole professionnelle de jeunes filles de la rue Denis-Poisson qui, de ce fait, ferme ses portes définitivement. L’architecte Charles Antoine Letrosne (1868-1939) se charge de l’édification de cet immeuble.
TOUT PARIS - 1767 - La Rue Lecourbe - Le Métro (XVe arrt.)
Pour être tout à fait exact, nous sommes sur la place Henri Queuille. La rue Lecourbe commence, quant à elle, avec l’immeuble (n°2) situé en premier plan gauche de cette carte.
Le cliché est pris du boulevard Pasteur où la ligne aérienne n°6 du métro bifurque, à gauche, sur le boulevard Garibaldi. Nous n’apprendrons rien à nos spécialistes en indiquant que la station représentée est dénommée Sèvres-Lecourbe.
A droite, amorces de la rue de Sèvres et de l’avenue Breteuil.
Cliché pris du bas de l’escalier menant à l’Église Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant.
Nous voyons à l’angle de la rue Julien Lacroix et du 42 rue Etienne Dolet leBureau des Postes et télégraphes n°40 qui a été installé en septembre 1888, tenu par le receveur, M. Chevalier. Ce bureau a été créé au détriment du bureau de poste n°20 qui desservait le quartier du haut du faubourg du Temple au 45 boulevard de Belleville fermé le 30 septembre 1888.
Le 29 mars 1889, les usagers du faubourg du Temple publient une pétition dans le journal Le Mot d’ordre, demandant l’obtention d’un nouveau bureau de poste dans leur quartier si populeux, en remplacement de celui qui leur a été supprimé en septembre : depuis ce temps, il faut une perte de près d’une heure pour la moindre dépêche, le moindre envoi d’argent. Au rez-de-chaussée de l’immeuble mitoyen, au n° 40 Etienne Dolet, Urbain Chassany (1870-1922), originaire de Berc en Lozère, marié avec Marie Rose Victorine Talon, tient un commerce de vins et charbons qu’il a acquis auprès de M. Salvage le 1er février 1897. Chassany tiendra sa boutique jusqu’à son décès du 1er novembre 1922.
En vis-à-vis, au n°39 rue Etienne Dolet qui forme angle avec le n°1 rue du Liban, les exploitants du fonds de traiteur et vins se succèdent fréquemment : Clavel de 1900 à 1903 ; Pasquette de 1904 à 1906 ; Furet de 1907 à 1909 ; Desforges en 1910-1914…
D’un négociant en vins à un distillateur il n’y a qu’un pas : c’est ce pas qu’ont franchi, sans le savoir, les édiles du 14e arrondissement, emmenés par le conseiller municipal Victor Pannelier, en décidant, le 30 juin 1900, de substituer le nom d’Eugène Jacques à celui d’Alexandre Couesnon pour désigner la voie ouverte en 1844 sur les terrains acquis par ledit Couesnon, au nord de son château du Maine dit « Fantaisie », dépendant de la commune de Montrouge avant l’annexion à Paris en 1860. Alexandre-Marie Couesnon (1774-1857), marchand de vins en 1832 puis négociant en vins en 1840 au Petit-Montrouge, avait acheté le parc et son château construit vers 1730, le 30 décembre 1842 et avait continué ses emplettes, s’emparant de tous les terrains disponibles afin de les lotir et y faire bâtir. C’est ainsi qu’il crée, de 1843 à 1848, le « village de Plaisance », installe en 1843 le Géoroma qui disparaît dans un incendie en décembre 1844, et ouvre la rue qui porte son nom. Son fils Louis Victor Couesnon (1808-1872), architecte, poursuit l’activité tant spéculative que vinicole de son père et rebaptise l’avenue du Château du nom de rue Sainte-Alice, en hommage à sa fille Alice. Cette voie deviendra la rue Asseline.
Le Château Fantaisie sera racheté 512.000 francs en 1898, par la Compagnie générale parisienne de tramways qui rasera le bâtiment pour y installer son dépôt, actif jusqu’en 1938.
Plan partiel du quartier Plaisance en 1824
000 Rue Edouard Jacques (rue Couesnon) plan Piquet 1824.jpg (202.35 Kio) Vu 2878 fois
Revenons à l’avenue Couesnon, rétrogradée au rang de « rue » lors de l’annexion de 1860, le titre d’avenue étant réservé aux voies bordées d’arbres. Dès le décès du conseiller municipal et maire du 14e arrt., devenu président du Conseil général de la Seine, Edouard Jacques, survenu le 14 juin 1900, il est décidé d’attribuer son nom à la rue Couesnon. Edouard Jacques (1828-1900), originaire de Saint-Omer, ancien instituteur, était venu s’installer en 1861 au n°151 rue de Grenelle-Saint-Germain à Paris, où, se déclarant « chimiste », il s’associe le 1er avril 1862, avec Emile Plaideau (1829-1901), fabricant d’eaux gazeuses, demeurant 16 bis rue Couesnon et Adolphe Garin, également fabricant d’eaux gazeuses demeurant 46 rue du Château du Maine, fondant la société en nom collectif Plaideau, Garin et Jacques au n°46 rue du Château-du-Maine, ayant pour objet la fabrication des eaux minérales et le commerce des sirops. En 1874, l’entreprise saute le pas et se convertit en distillerie ; dissoute le 1er mai 1879, la société se continue sous la seule direction d’Edouard Jacques qui, dit-on, y fera de belles affaires et amassera une fortune considérable.
publié par zelig ven. 12 nov. 2021 11:49
Le cliché de cette carte est pris de la rue Raymond-Losserand. On y voit à droite, au n°2bis, Mme Cocu, marchande à la toilette qui cèdera son fonds de commerce en 1910 à Mme Dubois, blanchisseuse.
L’immeuble mitoyen au n°4 indique clairement qu’un Papeterie-Mercerie y est installée : elle est tenue par les époux Ringuedé qui vendent leur commerce le 21 mars 1908 à Tartary, lequel revend le 6 juillet 1913 à Rogier.
Le vins-charbons du n°4bis est occupé par les époux Mame qui vendent l’affaire en 1909 à Loussert.
Sur la travée en face, le mur quasiment aveugle du n°1, qui fait angle avec la rue de la Maison-Dieu où est installé un épicier, est couvert de réclames pour un marchand de Couleurs et Vernis Peintures Papiers peints.
Au n°3, l’immeuble est occupé par deux commerces : un marchand de vins où les exploitants se succèdent fréquemment (Turpin en 1900-1901 ; Lantenois en 905 ; Wagner en 1906 etc..) ; une blanchisserie (Mme Charvin en 1901-1902 ; Mme Soret en 1907-1909 ; Mme Bourgine en 1910-1911 ; Mme Nickler en 1913-1914).
C’est à l’instigation du sénateur et préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann (1809-1891), que la municipalité parisienne décide, par une délibération du 15 juillet 1864, qu’un Jardin public sera créé au lieu dit Mont-Souris, sur des terrains qui dépendaient jusqu’à l’annexion de 1860 du territoire de Montrouge, section de la Mire, faisant référence auPoint de Mire de l’Observatoire qui y avait été installé en 1806 par l’architecte Antoine Vaudoyer (1756-1846).
Les plans relatifs à ce projet sont déposés en mairie du 14e arrondissement le 9 septembre 1864 et un décret préfectoral du 22 février 1865 entérine celui-ci. Le directeur des travaux publics de Paris, Adolphe Alphand (1817-1891) supervise l’opération, l’ingénieur Jean Darcel (1823-1906) en dresse les plans, tandis que l'horticulteur Jean-Pierre Barillet-Deschamps (1824-1873) est chargé des plantations, secondé par M. Paris, conducteur du service municipal.
Ce Jardin, d’une superficie de 15 hectares 81 ares 76 centiares, se présentant en forme de trapèze, est délimité par le boulevard Jourdan (rue Militaire) au sud, la rue Nansouty à l’ouest, l’avenue Reille au nord et la rue Gazan à l’est, ces trois dernières voies étant créées, à cette occasion, par un décret du 2 mars 1867.
Plusieurs rues ou portions de rues, toutes situées sur d’anciennes carrières, vont être expropriées et disparaître dans ce périmètre pour faire place au futur parc : ces expropriations, dont le plan est publié le 6 septembre 1866, touchent 112 parcelles situées en bordure du chemin des Prêtres, de la rue Lemaignan, de l’impasse du Méridien, du sentier de Cibelle et du sentier de l’Aqueduc d’Arcueil. Le 7 janvier 1867, a lieu l’adjudication en deux lots des vingt-huit maisons qui seront rasées pour cette opération.
Le sieur Testa est adjudicataire, pour 7.125 francs, des matériaux provenant de 16 maisons situées sur la rue Lemaignan ; le sieur Dejon, quant à lui, obtient, pour 5.751 francs, ceux provenant de douze maisons du chemin des Prêtres, de l’impasse du Méridien et des sentiers de la Cibelle et de l’aqueduc d’Arcueil.
La démolition de ces maisons se déroule en février 1867. Les travaux d’aménagement, à proprement parler, commencent fin mai 1867.
Il est décidé, en août 1868 de démonter, pièce par pièce, le palais mauresque tunisien dit le Bardo, qui figurait à l’Exposition universelle de 1867 et acheté par la ville de Paris pour 150.000 francs, et de le réédifier, dans le parc de Montsouris en construction, près du Point de Mire de l’Observatoire. La translation du monument, commencée en septembre 1868, est achevée en mars 1869, pour un coût de 35.000 francs ; à l’instigation du ministre Victor Duruy, le Bardo est aménagé en observatoire météorologique.
En attendant d’aménager le terrain du parc, des milliers d’arbres et d’arbustes de toutes espèces, qui agrémentaient le jardin de l’exposition universelle du Champ-de-Mars, sont réunis dans deux immenses pépinières dans l’attente d’être complantés à Montsouris.
TOUT PARIS - 436 - Parc de Montsouris - Vue générale du Lac (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury
Le Parc de Montsouris (seconde partie)
Le futur parc est contraint de s’accommoder de la ligne dechemin de fer de Sceaux, créée en 1846, qui le traverse, de part en part du nord au sud, et d’autre part, du chemin de fer de ceinture qui le parcourt, en tunnel, d’est en ouest, depuis son ouverture du 25 février 1867 ; aussi, il sera nécessaire de construire deux ponts permettant de franchir ces obstacles. Les courbes de la voie ferrée de Sceaux étant trop rapprochées et créant des difficultés pour la circulation des trains, une nouvelle voie redressée et élevée vient se substituer à l’ancienne ; le trafic y est interrompu en conséquence, de juin 1868 à octobre 1869,
Les voies d’accès et rues avoisinantes commencent à être créées en 1868. Les ponts, quant à eux, sont édifiés très rapidement : en août 1868, celui qui franchit l’avenue Reille, en même temps qu’une des futures avenues du parc, est en maçonnerie et en fer croisillé il ne reste plus qu’à poser son tablier et sa balustrade à losanges. Le second pont, à peu près achevé, destiné aux piétons, simule des étages de pierre de taille pratiqués dans une carrière.
L’appropriation du parc sera très longue et laborieuse !
Dès 1868 et 1869, une centaine de terrassiers sont à pied d’œuvre pour donner une forme à ce terrain situé sur d’anciennes carrières : de vastes masses de terres sont mouvementées à cet effet. On commence à tracer les allées et préparer les sols pour les futures plantations, mais ces efforts sont vite interromus par la guerre 1870-1871.
Après que le Bardo et le « jardin » aient essuyés les tirs d’obus des Communards les 23 et 24 mai 1871, les travaux du parc reprennent cahin-caha en septembre 1871 ; le Bardo, qui avait subi de nombreux dégâts, est remis en état dès le mois suivant.
On voit arriver, en juin 1873, de prodigieuses quantités de gravier et de sable destinées à garnir les allées du parc, et, dans le même temps, on y fait transporter une trentaine de tombereaux de terre de bruyère provenant du jardin de l’Hôtel de Ville qu’on y avait fait venir à grand frais pour la culture des camélias et des rhododendrons.En novembre 1874, les jardiniers commencent les plantations.
Le 10 mai 1876, la municipalité vote un crédit de cinquante mille francs pour la continuation des travaux ce qui à pour effet de voir qu’en septembre 1876, on sable et on macadamise les allées du parc ; en janvier 1877, on exécute des travaux de terrassement de grande importance ; en avril 1877, toutes les pelouses sont terminées, on procède à la plantation de gros arbres qu’on va même récupérer le 30 août 1877 dans la cour de l’ancien Hôtel-Dieu de Notre-Dame.
Le 4 juillet 1877, la partie du parc située à l’ouest du chemin de fer de Sceaux est achevée, aussi est-il décidé d’y tolérer les promeneurs.
C’est le moment que choisit la société d’Apiculture et d’insectologie qui, à l’instar de l’Observatoire météorologique qui a réussi à se tailler une belle part privative sur le Parc de Montsouris, finit par obtenir une concession gratuite de 2.540 m² prise sur le jardin public, pour son usage personnel, accordée par le conseil municipal le 20 novembre 1877.
TOUT PARIS - 623 - Parc de Montsouris - Un coin du Lac - Vue artistique (XIVe arrt.)
Le Parc de Montsouris (troisième partie)
La partie Est, où doivent encore être aménagésla cascade, le lac et son île attend un financement pour continuer ses travaux : le 13 novembre 1877, le conseil municipal se décide à voter un crédit de 85.000 francs à cet effet. Le 5 décembre 1877, il est constaté qu’il ne reste plus que la maçonnerie du lac à exécuter ; le 6 mars 1878, la cascade qui alimente le lac est mise en route et, le 17 mai, on fait le plein du lac.
Le préfet ayant ordonné l’ouverture du parc, Adolphe Alphand y fait une dernière visite ce 17 mai 1878, à dix heures, et le livre au public.
Huit jours après, dans la nuit du 25 mai 1878, le lac se vide de toute son eau ! Le radier s’est effondré à plusieurs endroits, provoquant l’inondation des quartiers voisins. Après enquête, les ingénieurs concluent que l’effondrement se serait produit en raison de la trop grande rapidité avec laquelle les travaux ont été exécutés.La partie orientale du parc va se trouver fermée durant les travaux de reconstruction du radier jusqu’au 6 juillet 1878 : il en coûtera un supplément de 25.000 francs pour ces petites erreurs.
Les comptes faits, Alphand présente le bilan de la construction du parc de Montsouris qui aura coûté 1.749.998 francs se décomposant en :
Terrassement 747.217 francs ; Rochers, barrages et pièces d'eau 62.500 francs ; Travaux d'égout 19.200 francs ; Canalisation 36.191 francs ; Construction de ponts 231.000 francs ; Travaux d'architecture 185.000 francs ; Plantations, jardinages, bancs 468.890 francs.
Hormis les guérites de gardes disposées à chacune des entrées du parc, celui-ci ne dispose ni d’une buvette, ni de kiosque à musique ; seuls deux chalets-bébés, en 1879, et quelques statues à partir de 1881, viennent l’agrémenter.
Jusqu’en 1887, les concerts des musiques militaires et civiles ne restent qu’anecdotiques dans le parc Montsouris, notamment et principalement lors de la fête nationale du 14 juillet ; ce n’est qu’à partir de 1888 que les régiments d’infanterie y donnent un concert dominical hebdomadaire. Il était donc naturel qu’un kiosque à musique leur soit dédié. Précisément, depuis 1884, la municipalité a fait transférer au sud du lac, le Pavillon de la Ville de Paris qui avait été construit et installé, dans l’allée centrale du Palais de l’industrie des Champs-Elysées, à l’occasion de l’Exposition universelle de l’électricité qui s’était déroulée du 11 août au 15 novembre 1881. Lors de son installation au parc Montsouris, il y est décrit comme un vaste pavillon-abri en bois.
C’est donc ce Pavillon en bois, de forme carrée, doté de douze poteaux et recouvert en ardoise, qui devient dorénavant le Kiosque à musique.
TOUT PARIS - 534 - Parc Montsouris - Le Tour du Lac (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury
Le Parc de Montsouris (quatrième partie)
Le 4 février 1890, il est question de créer un café-brasserie à l’intérieur du Parc, en bordure du chemin de ronde du lac, non loin du kiosque à musique, tandis que celui-ci revevrait une autre destination et serait remplacé par un pavillon musical à construire sur la hauteur, récupéré parmi les petits pavillons du Champ-de-Mars. Le 28 août 1890, le projet du restaurant est abandonné, la municipalité refusant d’accorder une concession directe ; le kiosque à musique reste par conséquent en place. Une autre tentative de déplacement du kiosque sera tentée le 22 novembre 1895, sans succès.
Il faut attendre 1897 pour que le projet de café-brasserie refasse surface et prenne corps avec la décision de construire le Pavillon du Lac, face au Kiosque à musique. L’emplacement du restaurant où il va être construit est affermé à Théodule Ballin, moyennant 820 francs par an, pour une durée de douze ans à compter du 15 juin 1897. Charles Cyrille Théodule Ballin (1848-1929), originaire de Villiers Tounelle dans la Somme, marié le 3 avril 1880 avec Eugénie Françoise Malnoury (1860-1926) exploite un fonds de marchand de vins-tabacs 15 rue des Halles dans le 1er arrondissement, acquis le 1er février 1880 auprès du sieur Fischer. Ballin et son épouse revendent ce fonds le 20 février 1897 à M. Lafon, se rendant ainsi libre pour se consacrer au Pavillon du Lac du Parc de Montsouris qui ouvre ses portes en avril 1898.
Moyennant une augmentation de son loyer, il demande à plusieurs reprises une extension de son local, notamment une surface supplémentaire de 110 m² qui lui est accordée dès 1899 ; son bail annuel est fixé à 1515 francs en 1908. A l’issue du conflit 1914-1918, Ballin obtient, le 3 février 1921, une réduction de 756 fr 98 sur les 4.756 fr 98 d’arriérés qu’il doit. Dans le même temps, il obtient une prorogation de son bail jusqu’au 1er octobre 1938. Ballin, veuf depuis le 30 janvier 1926, décède le 22 mars 1929 à son domicile 9 rue de l’Amiral-Mouchez dans le 13e.
Le Restaurant du Lac sera repris par une société dirigée, en 1965, par M. Massoulin ; à cette date le loyer annuel est porté à 8.000 francs. Postérieurement, il était fixé depuis le 1er octobre 1947 à vingt et un mille anciens francs, avant de passer à 4.500 francs le 1er janvier 1962.
publié par zelig sam. 13 nov. 2021 10:29
Tout comme le Parc des Buttes-Chaumont, celui de Montsouris va proposer les mêmes attractions et activités ludiques à ses promeneurs.
Deux chalets-bébés — kiosques à gaufres, crèpes, boissons et friandises — sont installés dans le parc l’année suivant son inauguration : l’un se trouve à côté de la gare de Sceaux-Ceinture. Un arrêté préfectoral du 22 juillet 1879 attribue ceux-ci en concession à Erny et à la dame Jeanne Saquetoux, née Laurentbourle (1826-1881). Après le décès de cette dernière le 10 avril 1881, la concession de ce chalet est attribuée à Mallet à compter du 7 octobre 1881. Erny et Mallet, toujours actifs en 1910, versent chaque année une redevance 60 francs.
Un indispensable manège de chevaux de bois est monté dans le parc en 1894 : moyennant une redevance de 180 francs, M. Tronchon en est le concessionnaire pendant 6 ans ; le 11 juin 1900, Madame Goron lui succède, remplacée le 9 mai 1902 par M. Legris qui voit son loyer augmenté à 220 francs.
Par arrêté préfectoral du 25 juillet 1894, G. Ferrière est autorisé à construire un théâtre de marionnettes dans le parc, le terrain nécessaire lui étant concédé moyennant une redevance annuelle de 200 francs qui sera réduite à 60 francs à compter du 30 août 1899. Le 21 janvier 1926, Lucien Ferrière obtient l’autorisation de succéder à son père dans son petit théâtre, sa redevance étant relevée à 150 francs.
Mais, après qu’un mémoire ait été dressé par la préfecture le 18 juin 1927, Lucien Ferrière est contraint d’enlever toute son installation, dans les huit jours à compter du 3 août 1927, et de remettre les lieux en leur état primitif en raison du mauvais état d'entretien de l'édicule. Deux ans après, Robert Thiessard dit Desarthis (1909-1993) reprend le flambeau et obtient l’autorisation, en date du 25 juillet 1929, de créer son propre spectacle de guignol à Montsouris, qu’il appelle le Théâtre Guignolia. Le Guignolia continuera ses activités durant tout le conflit et sera racheté à la famille Thiessard, en 1982, par Michel-Henry Rank, dont le fils, Baptiste Rank, reprendra en 2008 le Grand Guignol de Paris du Parc des Buttes-Chaumont.
Une autre concession est accordée dans le parc, en date du 12 septembre 1905, aux époux Jarlier qui, avec leur grande cariole tirée par un âne, font découvrir aux enfants, l’inévitable promenade tour du Lac. La redevance annuelle des Jarlier est de 40 francs.
TOUT PARIS - 561 - Parc Montsouris Sous le Pont Rustique (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury
Le Parc de Montsouris (cinquième et dernière partie)
De nombreux groupes sculptés et statues vont être répartis sur le parc Montsouris au fur et à mesure des acquisitions de la ville de Paris.
Dès le 19 juillet 1869, alors que le parc est en cours de formation, il est question d’y placer, au pied du rocher qui domine la pièce d’eau, nappe d’eau d’une étendue relativement médiocre, un groupe sculpté dû au ciseau d’Antoine Etex (1808-1888), ayant pour titre Les Naufragés. Cette sculpture, dont le modèle en plâtre est exposé au Salon de 1853 sous le titre Le Dévouement, reparaît, dans sa version marbre exécutée en 1859, à l’exposition universelle de 1867, avant d’être placée près de la cascade du Parc Montsouris en 1881. Le 28 juillet 1884, Etex propose à la ville, d’acquérir cette œuvre pour 12.000 francs ; le 3 août 1884, le conseil municipal entérine son acquisition à ce prix.
A la suite d’une mission d’exploration destinée à étudier l’implantation d’une voie de chemin de fer transsaharienne, menée en 1880-1881 par le colonel Paul-François-Xavier Flatters (1832-1881), emmenant avec lui 96 personnes dont sept français, un massacre est perpétré par des touaregs dans le Sahara algérien, près de Bir-el-Garama en février et mars 1881 : seuls onze survivants autochtones échappent à cette tuerie.
Le 18 décembre 1881, les journaux relaient l’idée d’un monument commémoratif de ce massacre qui serait érigé au Parc Montsouris. Cette information est corroborée le 13 février 1882 par le conseil municipal qui accorde à la veuve de Flatters, Sarah-Marie Legros, la concession d’un terrain dans le parc, afin d’y élever une stèle pyramidale mémoriale, en pierre grise des Ardennes. L’architecte Edouard Singery (1838-1915) est chargé de la conception de ce monument sur lequel sera incrusté un médaillon en bronze à l’image de Flatters, réalisé par le sculpteur Jean Fleury Hainglaise (1854-1934). Achevé le 4 janvier 1883, le monument de la Mission Flatters est installé au bord de l’allée qui fait communiquer les deux parties du parc.
Remarqué au Salon de mai 1882, le groupe en plâtre, le Bâton de Vieillesse, de Jean Escoula (1851-1911), est acheté le 17 juin 1882 par la ville de Paris pour 5.000 francs. Le conseil municipal décide le 22 mai 1883 de confier sa reproduction en bronze au fondeur Thiébaut frères. Cette œuvre est placée au parc Montsouris en mars 1886.
Parc Montsouris - Monument Flatters - Le Bâton de Vieillesse
Parc Montsouris - Monument Flatters - Le Bâton de Vieillesse.jpg (111.87 Kio) Vu 2693 fois
Au salon suivant, de 1883, c’est la statue représentant Jean-Paul Marat (1743-1793), due au statuaire Jean Baffier (1851-1920), qui attire l’attention et entraîne son acquisition par la municipalité, le 15 juin 1883, au prix de 5.000 francs. Bronzé en 1884 par le fondeur Charles Gruet (1825-1901) pour 4.600 francs, Marat est installé en 1887 sur la grande pelouse du Parc Montsouris, déclenchant une belle polémique dûe au passé ambigü de Marat. Tant et si bien que Marat est enlevé le 11 février 1891 et relégué au dépôt d’Auteuil, rue La Fontaine.
De nombreuses pétitions sont déposées au conseil municipal, notamment les 22 novembre 1895, 20 juin 1896 ou encore le 11 avril 1897, demandant la restitution de l’œuvre de Baffier à Montsouris, mais la municipalité reste de marbre et décide, le 6 juillet 1906, de translater l’œuvre litigieuse dans le Parc des Buttes-Chaumont. ► voir ici la statue de Marat au Parc des Buttes-Chaumont
Par délibération du conseil municipal du 6 juillet 1887 la ville de Paris est autorisée à procéder à l’acquisition, au prix de 5.000 francs, de la sculpture en plâtre d’Auguste Paris (1850-1915) intitulée « 1789 »qui vient d’être exposée au salon de mai-juin 1887. La fonderie Thiébaut est chargée, le 31 décembre 1887, pour 5.000 francs, de transformer ce modèle original en bronze. Tout d’abord exposée sur la place de la Bastille, lors des fêtes du centenaire de la révolution de 1789, cette Liberté de 1789 est ensuite transférée à l’entrée du Parc de Montsouris qu’elle ne quittera qu’en 1942, emmenée en Allemagne, dans les grands creusets des usines d’armement.
Son socle sera réutilisé pour installer, en 1984, « La Paix Armée »du sculpteur Jules Félix Coutan (1848-1939), dont le plâtre avait été exposé au Salon de 1886 et qui, une fois bronzée, avait pris place, en 1888, dans le Square d’Anvers. Afin de construire un parking souterrain dans ce petit square, la municipalité avait sacrifié « La Paix Armée » en 1968 et l’avait stockée dans les entrepôts de la ville avant de la translater au parc Montsouris en 1984.
La ville de Paris poursuit ses emplettes avec Un Drame au désert, groupe en plâtre du sculpteur animalier Georges Gardet (1863-1939), présenté au Salon de 1887, acquis le 6 juillet pour 3.000 francs. Le 18 avril 1890, le conseil municipal donne ses instructions pour faire transformer cette œuvre en bronze, moyennant 1.500 francs, laquelle sera installée, le 14 février 1891, sur le socle laissé libre par le départ inopiné de Marat, sur la pelouse faisant face au Bardo,
Le 11 juillet 1892, le conseil municipalité signe l’acquisition, pour 8.000 francs, du Botteleur, bronze que Louis Pierre (décédé en avril 1900) vient d’exposer au Salon des Champs-Elysées de mai-juin 1892 et qui est installé à Montsouris en avril 1893.
La Laveuse ou la Lavandière de Paul-François Choppin (1856-1937), modèle en plâtre exposé au Salon des Champs-Elysées de mai-juin 1897 est immédiatement acquis par la ville de Paris, le 20 juin 1895, pour 4.000 francs. Le 31 mars 1896, le conseil municipal vote sa reproduction en bronze patiné par le fondeur Charles Gruet pour 2.500 francs. L’œuvre de Chopin sort des réserves par décision de la municipalité du 13 juin 1899 et trouve une place idéale au bord du lac de Montsouris.
Parc Montsouris - La Lavandière - Les Naufragés
Parc Montsouris - La Lavandière - Les Naufragés.jpg (122.73 Kio) Vu 2693 fois
Le 11 juin 1907,Henri Bouchard (1875-1960) adresse une demande au conseil municipal sollicitant l’achat de son groupe sculpté en marbre intitulé La Carrière qui est présenté au salon des indépendants. Acquis par la ville de Paris, il est installé au parc en 1910.
Exposée au Salon du Grand Palais de 1909, la fontaine décorative en plâtre Premiers Frissons de René Baucour (1878-1969) est acquise sur décision du conseil municipal du 27 juin 1909, faisant partie, avec une vingtaine d’autres œuvres, du lot acheté par la ville au prix global de 41.250 francs. Ce n’est que le 21 juin 1920 qu’un rapport est adressé à la préfecture pour enfin sortir cette fontaine des réserves, transformée en marbre en 1910, afin de la transférer au Parc de Montsouris. Le 13 février 1921, le conseil municipal vote un crédit de 3.000 francs pour installer les Premiers Frissons en bordure du lac, du côté de l’avenue Reille.
La Mort du lion, groupe plâtre à exécuter en pierre dure, parEdmond Desca (1855-1918) exposée au salon des Artiste français de 1912 est acquise par la ville de Paris, le 9 juillet 1912, avec une trentaine d’œuvres, au prix global de 165.100 francs. Le Comité technique et esthétique de la ville de Paris s’étant réuni le 24 décembre 1927, présente un mémoire au préfet le 31 mai 1929, afin de translater le Lion de Desca, transformé en pierre, au Parc de Montsouris, sur l’une des pelouses à proximité du lac et de l’avenue Reille, contre les massifs de verdure qui ornent les talus du chemin de fer de Sceaux. L’opération votée le 18 août 1929 par le conseil municipal revient à 12.600 francs.
L’année 1942 voit toutes les œuvres de bronze du parc, envoyées à la fonte destinée aux armements allemands. Aucune ne sera remplacée, mais quelques unes viendront compléter le jardin, notamment un Groupe de baigneuses en pierre de 1952 par Morice Lipci (1898-1986) et La Pureté, bronze de 1955 du sculpteur Costas Valsamis (1908-2003).
Le cliché est pris de la rue des Pyrénées au carrefour constitué par la rue du Jourdain, en face, et la rue des Rigoles à droite.
La ruelle que nous apercevons partant en biais à gauche, est la suite de la rue des Rigoles ; ce tronçon sera rebaptisé rue Constant Berthaut en 1926. L’angle de cette voie est occupé, à partir de 1904 par la société Vallois et Cie, imprimeur-typographe.
La nouvelleEglise Saint-Jean-Baptiste de Belleville, qui est venue remplacer un premier sanctuaire édifié en 1635, a vu sa première pierre posée, le 24 juin 1854, par l’archevêque de Paris, Marie Dominique Auguste Sibour. Trois ans plus tard, le 3 janvier 1857, celui-ci est assassiné, poignardé en l’église Saint-Étienne-du-Mont par l’abbé Jean-Louis Verger. Rapidement jugé, Verger est guillotiné le 30 janvier 1857. A l'époque, la justice ne traîne pas en atermoiements et tergiversations !...
Le Grand Lavoir des Rigoles, surmonté d’une gigantesque cheminée en brique (► voir ici cliché Robert Doisneau 1953) , situé au n°9 de la rue des Rigoles, est attesté dès avant 1862. Il a été aménagé peu après l’installation de la mairie de Belleville qui, de 1846 à 1875, a occupé l’emplacement de l’ancienne guinguette de l’Ile d’Amour du 128 rue de Paris à Belleville (devenu 138 rue de Belleville en 1870). Ainsi, ce lavoir public était précisément installé près du ruisselet du fossé de ladite guinguette. ► voir ici quelques renseignements sur la guinguette et l’ancienne mairie bellevilloise
A la suite des grands chamboulements liés à l’implantation de la rue de Puebla, devenue rue des Pyrénées, et de la création de la rue du Jourdain qui a nécessité, en 1877, la démolition de la mairie, dorénavant transférée place Gambetta, la rue des Rigoles, tronquée au niveau du lavoir, est renumérotée à compter de 1883 : les blanchisseuses opèrent dorénavant au n°90 au lieu du n°9 de la rue des Rigoles.
Nous passerons, sans entrer dans le détail, la longue litanie des exploitants qui, tenant ce lavoir, n’y restaient rarement plus d’une année à la tête. Ainsi, on dénombre huit « maîtres de lavoir » qui se succèdent de 1879 à 1888 : Jeannin, Caron, Laurent, Pesty, Sédart, Sergent, Braive, Helmlinger.
L’exploitation s’est quelque peu stabilisée avec l’arrivée de Jean-Baptiste Siorat qui acquiert le 29 mai 1889, le Lavoir des Rigoles, auprès du sieur Helmlinger.
Jean-Baptiste Siorat (1841-1905), originaire d’Auriac en Dordogne, marié avec Marie-Justine Laumont, conserve l’affaire dix ans, avant d’y déclarer faillite le 1er avril 1898 ; il tente de poursuivre l’activité et obtient le 1er septembre, l’homologation d’un concordat, payable en 4 années. Mais, dès 1899, l’affaire est dévolue au sieur Bordat qui deux ans plus tard, en 1901, la cède à Martin Bousser.
Martin Bousser (1847-1904), originaire de Moncel-sur-Seille en Meurthe-et-Moselle, « employé », s’est marié le 22 septembre 1874 à Paris 11e avec Marie-Adeline Mullot (1851-1895) qui, demeurant 62 rue Sedaine, était blanchisseuse. Lors de la naissance de leurs six enfants, de 1883 à 1892, tous nés à Neuilly-sur-Seine, Bousser et sa femme sont blanchisseurs à Neuilly, à l’exception de la période 1888-1889, durant laquelle, Bousser est déclaré « chef cantonnier » à Neuilly, demeurant 120bis avenue de Neuilly.
Après le décès de son épouse, le 1er avril 1895, Bousser, toujours blanchisseur à Neuilly se remarie dès le 15 février 1896 avec Marie-Antoinette Perot (1854-1903), couturière à Neuilly, dont le frère, Joseph Perot, est cantonnier à Neuilly.
Lors du décès de sa seconde épouse, le 20 avril 1903, Bousser, domicilié 11 rue d’Orsel dans le 18e, déclare être « journalier », alors qu’il est en faitmaître de lavoir du Grand Lavoir des Rigoles depuis 1901.
Martin Bousser convole en troisièmes noces, le 14 septembre 1903 avec Antoinette Marie Louise Lucie Exibard (1865-1924), veuve de Louis Mercier, et décède l’année suivante, le 17 mai 1904.
Sa succession est dévolue, le 1er octobre 1904, notamment le Grand Lavoir des Rigoles, à sa veuve Antoinette Exibard-Bousser, qui devient maîtresse du lavoir jusqu’à son décès survenu, le 9 octobre 1924, à son domicile du 90 rue des Rigoles.
Le 15 novembre 1927, le notaire Guérin dresse l’acte de cession du lavoir, en faveur du sieur Thibaud, provenant de la succession Exibard-Bousser-Mercier. L’affaire est ensuite reprise, à compter du 10 mai 1935 par la société Lavoir de la rue des Rigoles, au capital de 35.000 francs qui donne le fonds de commerce en gérance libre, notamment à Jean-Maurice Saugnier dont le contrat expire le 7 octobre 1951.
Le Grand-Lavoir des Rigoles et sa démesurée cheminée sont rasés dans les années 1960 pour faire place à des emplacements de boxes couverts et à un immeuble attenant, occupé aujourd’hui par une épicerie bio.
Tout-Paris - 71 - Rue du Jourdain - Eglise St Jean Baptiste (XXe arrt.) (1906).jpg (217.28 Kio) Vu 2890 fois
22 mars 1884 — Mi-Carême - Cavalcade des blanchisseuses : celles du Grand Lavoir des Rigoles organisent, en plus, un grand bal au lac Saint-Fargeau. Les blanchisseuses ont gaiment fêté la Mi-carême dans la journée d’hier.
Les curieux se pressaient en grand nombre aux abords du Petit Journal pour assister au défilé des chars. A trois heures et demie, au moment où le soleil est venu à briller, il y avait plusieurs milliers de personnes massées dans la rue Lafayette et sur la place Cadet. (…) Vont ainsi défiler les chars du lavoir de Belleville 15 rue Jouy-Rouve, du lavoir de la rue Milton, celui de la place Lévis, le lavoir de la mairie à Montmartre 7 rue de la Vieuville, le lavoir Jeanne d’Arc de la rue de Patay, le lavoir du Centre 85 rue de Vanves, et, en clôture le char du Grand Lavoir des Rigoles Le char du lavoir de la rue des Rigoles s'est avancé ensuite. Pendant que nous recevions le roi et la reine, M, Charles Duval et Mlle Jeanne Quentin, accompagnés de M. Devouges et de Mme Richer, roi et reine de l'année dernière, un membre de la cavalcade, M. Oudry, a fait une collecte dans son chapeau au profit des familles des victimes de la rue Saint-Denis. M. Oudry a recueilli ainsi huit francs cinq centimes qui nous ont été remis pour les faire parvenir au comité de secours.
Les blanchisseuses du lavoir des Rigoles ont donné le soir un grand bal au lac Saint-Fargeau. (Le Petit Journal 22 mars 1884)