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TOUT PARIS - 584 - Place des Rigolles à la Rue Levert - Le " Clément-Bayard " passant au-dessus du XXe arrt.
La grande cheminée du Grand Lavoir des Rigoles, que nous avons décrite sur la carte précédente, domine tous les immeubles du quartier. Le cliché est pris de la rue des Pyrénées qui vient croiser, sur la gauche de ladite cheminée, la rue du Jourdain.
La grande devanture située sur la place à droite, à l’angle du n°80 rue des Rigoles et du bas de la rue Levert, est la « Grande Epicerie de la place des Rigoles » tenue par M. Chatelain depuis 1903 jusqu’en 1914.
A l’origine, cet emplacement était occupé par un herboriste du nom de Gaspard qui, en 1890 l’a cédé en tant qu’épicerie-vins à la dame Castel. Celle-ci a revendu ce fonds au sieur Lesimple le 9 septembre 1891 qui l’a cédé à Clergeot en 1898. Clergeot a ensuite conservé l’épicerie durant cinq ans avant de la revendre à Chatelain.
Nous sommes à l’angle du n°142 rue des Pyrénées et du n°103 rue de Bagnolet.
Au fond à droite, juste avant le petit bâtiment, dont les grandes inscriptions du mur pignon annoncent la présence d’un Hôtel Meublé, on peut deviner la grille d’entrée de la gare de Charonne du chemin de fer de ceinture, entourée de ses deux piliers surmontés d’un réverbère. (► voir ici) Formant l’angle n°104 rue de Bagnolet / 21 rue Florian, l’Hôtel de la Gareen question, propose également son restaurant-vins liqueurs. Le changement d’exploitant y est fréquent (Perpignan en 1882-1883 ; Hardy en 1884-1889) ; à l’arrivée du sieur Poirrier (1891-1895), suivi de Marcourel (1896-1898) puis de Lautru en 1900, l’établissement se dote d’une salle où des concerts sont donnés régulièrement. Ensuite, les concerts cessent et le fonds de commerce continue à changer de mains plus vite qu’il ne faudrait : Montiège en 1901-1907, Mercier en 1908, Cabroliet en 1909, Bousquet en 1910, Chalvet en 1913-1914…
publié par zelig sam. 11 déc. 2021 10:48
Mais qui est donc ce Georges qui, sur ce cliché, occupe le café en premier plan ? En 1874, Paul Victor Natter (1820-1881) et son épouse Sophie Adèle Kleitz (1833-1917) installent une affaire de marchand de vins au n°212 rue de Pueblaqui, le 1er février 1877, devient la rue des Pyrénées, la plus longue rue de Paris avec ses quatre kilomètres de longueur et ses 553 numéros du côté impair, commençant au cours de Vincennes pour finir au canal Saint-Martin. Au décès de Paul Victor Natter le 17 mars 1881, son fils Victor Georges Natter (1859-1929), peintre sur porcelaine, continue, avec sa mère, l’affaire familiale. En 1883, la numération de la rue des Pyrénées se trouve modifiée, le n°212 devient le n°194.
Le 12 juillet 1886, Victor Georges Natter acquiert le fonds de commerce de marchand de vins d’Auguste Massé, situé à l’angle du n°142 rue des Pyrénées (ancien n°160) et du n°103 rue de Bagnolet (ancien n°91) (1)
Auguste Massé y était installé depuis 1870 ; auparavant, en 1864, Victor Drouin y exploitait une épicerie-tabacs.
C’est donc Victor Georges Natter qui baptise cette affaire Café ou « Brasserie Georges ». Il se marie le 25 juillet 1887 avec Eugénie Cherouvrier (1868-1894) et gère quelques temps, de pair, ses deux affaires du 142 et 194 rue des Pyrénées. Il finit par céder cette dernière, le 29 janvier 1890, à un certain Fortier fils.
Le 18 février 1898, Georges Natter procède à quelques travaux d’importance dans son établissement qui nécessitent de déposer un permis de construire le 18 février 1898 ; pour cela il fait appel aux architectes Georges-Albert Morin-Goustiaux (1859-1909) et Paul Lecardonnel (1869-1898), 83 rue de Rome.
Le 15 octobre 1903, Georges Natter cède son fonds qui conserve son enseigne de Café Georges, à Nicolas Wilhelm, né en 1876, et à son épouse Marie-Joséphine Wilhelm (née en 1884). Natter sera témoin, lors de la naissance de la fille de ceux-ci, le 25 avril 1906.
A son tour, Wilhelm dépose un permis de construire le 26 mars 1904 pour améliorer sa brasserie et charge les architectes A. et G. Hervé, 136 rue des Pyrénées, de la réalisation de ceux-ci.
Les époux Wilhelm vendent leur brasserie le 8 juin 1912 à un certain Depardieu…
Le 13 février 1943, le journal La France socialiste annonce que de nouveaux « Resco » (restaurants économiques) vont ouvrir le 15 avril et en donne la liste : le sieur Depardieu, 142 rue des Pyrénées, en fait partie…
Aujourd’hui, le Café Georges, une fois rasé, a été remplacé par un immeuble d’habitation.
(1) En avril 1868, la Rue de Bagnolet a été formée à partir de la jonction réalisée entre la rue de Bagnolet qui comportait 44 numéros depuis le boulevard Davout jusqu’à Saint Blaise et le reste de cette voie dénommée rue de Paris-Charonne, qui comptait 96 numéros, et qui allait de Saint-Blaise jusqu’au boulevard de Charonne.
Nous sommes à l’angle de la rue des Moines et du numéro 2 de la place des Batignolles, laquelle longe, sur la gauche, le Square des Batignolles.
Le Café-billard y est tenu, depuis 1908, par M. Dumont. Auparavant, l’affaire appartenait au sieur Duboeuf qui, le 23 mai 1884, l’avait cédée à un certain Chantaraud. Celui-ci la revend le 25 janvier 1890 à Gervais Carrier qui n’y fera pas de vieux os, étant décédé le 6 mai 1890, à l’âge de 44 ans.
Carrier, marié une première fois en 1869 avec Françoise Christine Gomichon, veuf dès le 29 mars 1869, s’était remarié en secondes noces, le 5 août 1882, avec Anne Marie Antoinette Marcellot, née à Batignolles le 23 mai 1858.
Un an après le décès de Carrier, sa veuve, Anne Marie Carrier-Marcellot, vend le fonds de commerce, le 25 avril 1891, à M. Le Bihan qui le conservera jusqu’en 1905. Gagnard puis Aubin lui succèdent en 1906 et 1907 avant que M. Dumont ne le rachète en 1908.
La partie gauche du même bâtiment est occupée, depuis 1908, par M. Sigolle, tapissier à façon, tandis qu’au second étage, le cabinet dentaire est tenu par M. Lelièvre.
publié par zelig jeu. 30 déc. 2021 10:51
La place des Batignolles, pour la partie qui entoure le square des Batignolles, sera rebaptisée du nom de Charles Fillion, conseiller municipal du 17e arrt., mort pour la France en 1917, par décision municipale du 31 mai 1919 entérinée par un arrêté du préfet du 5 août 1919. Dans le même temps, le nom de place des Batignolles est attribué à l’emplacement qui entoure l'église Saint-Marie-des Batignolles ; ladite place deviendra la place du docteur Félix Lobligeois en 1945.
C’est en 1900 que le Bazar dont la banne vante les « Produits du Lion Noir » est créé au n°30 rue Cardinet par Jean-Louis Vernange et son épouse Emélie Lefebvre.
Jean-Louis Vernange, lyonnais né le 20 octobre 1851, s’est marié le 3 juillet 1877 à Paris 8e avec Emélie Lefebvre, née aux Batignolles le 18 août 1854. Lors de son mariage, Vernange est marchand de beurre et demeure dans le 19e arrt. au 81 rue de Flandre, Emélie est fruitière rue de Rome. En 1879, tous deux tiennent un commerce de Beurre-Œufs-Fromage (BOF) au 20 rue des Deux-Ponts dans le 4e arrt., qu’ils cèdent le 24 juin 1882 au sieur Douchain.
On retrouve ensuite le couple Vernange au 107bis avenue de Saint-Ouen dans le 18e, à la tête d’une quincaillerie-bazar qu’ils tiennent de 1887 jusqu’au 3 mars 1897, date à laquelle ils la vendent à un certain Roigneau.
Installés dans leur nouveau bazar du 30 rue Cardinet en 1900, les Vernange le cèdent le 15 mars 1905, en tant que commerce de « porcelaines, faïences et cristaux » à un de leur cousin du nom de Lefebvre qui y est toujours actif en 1914. Vernange et son épouse se sont repliés en 1905, en qualité de « rentiers », 15 Chaussée du Pont à Boulogne-sur-Seine, où celui-ci décède le 29 septembre 1934.
Au rez-de chaussée gauche du 30 rue Cardinet, on distingue une cordonnerie, signalée par une botte géante en guise d’enseigne, tenue par M. Rivet jusqu’au 8 juillet 1905, date à laquelle M. Donat l’a acquise avant de la revendre en 1912 à M. Armanet.
La triperie qui lui fait suite au n°32 rue Cardinet appartient à M. Legeay depuis 1898 ; Adrien Monmousseau (1857-1925) la lui rachète le 17 juin 1911…
A notre gauche, en vis-à-vis face de l’angle du n°39 rue Mongallet et du n°66 rue de Reuilly, sera ouverte la station de métro Montgallet le 5 mai 1931. ► voir ici
L’affaire de restaurant-marchand de vins, qui vante la bière des Moulineaux sur sa banne mobile, est à l’enseigne de la maison H. Baude, lequel a repris l’affaire du sieur Goisset depuis 1899. Après-guerre le fonds passe aux mains de Simon en 1922 puis de Flévet en 1926…
Sur la travée en face, au n°91 rue de Reuilly, le dénommé Douet, marchand de vins depuis le 3 avril 1897, a cédé son fonds en 1904 au sieur Roux qui l’a transformé en boucherie et a fait préciser sur le côté de son enseigne, afin que nul ne l’ignore, qu’il s’agit d’une « maison de confiance ». Les faits semblent lui donner raison, puisque M. Roux tient toujours son étal en 1914.
Au rez-de-chaussée du même bâtiment de trois étages, à droite, M. Erhard, coiffeur, est venu s’installer en 1904. Celui-ci revend sa boutique en 1909 à la demoiselle Bonnement qui, dès le 7 octobre 1909 cède le salon à Désiré et Henri Bohain. Lui succèdent ensuite Heurtin puis Tournier le 3 mars 1914.
Enfin, la devanture située à l’extrême droite de ce cliché abrite M. Rebois, fruitier-épicier, qui, installé depuis 1905 a vendu son fonds en 1907 à M. Tronche, toujours actif en 1914.
Le cliché est pris de la rue des Dames, à hauteur, à gauche, des n°1 et 3 rue Lemercier.
Le dépôt de la laitière Maggi situé au n°1 rue Lemercier, avec son enseigne « Lait déposé sous le contrôle de l’Association de l’œuvre sociale du Bon Lait » est installé ici depuis 1907. Auparavant, cet emplacement était occupé par Marie-Louise Françoise Serres, crémière, veuve d’Henry Louis Davoust, y décédé à 53 ans le 5 janvier 1903 ; les époux Davoust avaient acquis ce « Beurre-œufs-fromages » (BOF) auprès du sieur Crolard qui avait lui-même acheté ce fonds de commerce le 1er février 1896 auprès de la demoiselle Defaut.
Au n°3 rue Lemercier, mitoyenne au dépôt de lait, la papeterie que tient M. Chezal depuis 1901, affiche ses cartes postales sur un présentoir disposé le long de sa vitrine.
En vis-à-vis, au n°4 rue Lemercier qui forme angle avec la rue Lechapelais, la clef géante, accrochée comme enseigne au bâtiment d’un étage, signale à l’évidence la présence d’un serrurier : il s’agit de François Choquenot (1855-1934) qui a repris le fonds du sieur Lemaire en 1891. Après le décès survenu le 21 mai 1906, de son épouse Lucie Grivé, Choquenot revend sa serrurerie à M. A. Bourguignon.
A côté du serrurier, la boutique de brocanteur, tenue par Seniquette jusqu’en 1903, est reprise l’année suivante par la veuve Sorange, en 1908 par L. Camille et enfin, à partir de 1909, par le sieur Sidloski…
Diverses Cpa nous indiquent que la Colonne de Juillet de la Place de la Bastille, haute de 47 mètres, a été érigée de 1831 à 1840 par Alavoine et Duc en l’honneur des victimes de la révolution de juillet 1830. C’est succinct !
La Colonne mérite un peu plus de développements.
C’est par une loi du 13 décembre 1830 qu’il est décidé la construction de ce monument, décision qui est entérinée par un nouveau décret du 9 mars 1833.
Les plans de cette colonne en bronze aux deux cents cinq marches, ont été réalisés par l’architecte Jean-Antoine Alavoine (1778-1834). L’adjudication de la réalisation de cette monumentale tour est confiée, le 1er février 1834, à MM. Emile Martin (1794-1871) et Debladis, des fonderies d’Ymphi dans la Nièvre, ceux-ci ayant, parmi six soumissionnaires, proposé la meilleure offre chiffrée à 555.000 francs, avec un rabais de 8,07%.
Les fondeurs ayant présumé de leur capacité, n’arriveront pas à leur fin et, en 1835, l’architecte Joseph-Louis Duc (1802-1879), remplaçant Alavoine décédé, choisit les fonderies de Fourchambault, représentées par MM. Etienne-Germain Ingé et Claude-Ferdinand Soyer, pour achever le monument : ceux-ci avaient été choisis lors de l’adjudication du 1er février 1834, mais n’avaient pas été retenus.
L'inauguration de la Colonne s’est déroulée le 28 juillet 1840.
Ce cliché est pris au croisement de la rue du Ranelagh (n°42) avec la rue de Boulainvilliers (n°33), située à droite.
Inutile de chercher le moindre commerce, ces rues étant, à cet emplacement, purement résidentielles.
L’immeuble de six étages en pierre, à la semi-tourelle d’angle en brique surmontée d’un dôme en zinc (tronqué sur cette carte), a été construit en 1894 par l’architecte Albert Walwein (1851-1916), lequel a réalisé plus de cent bâtiments sur Paris de 1880 à 1914.
Le permis de construire a été délivré le 13 juillet 1893 à Charles Legou, marchand de vins en bouteilles, qui, grâce à ses petites économies et ses gros gains a fait édifier ce bel immeuble de rapport.
Legou n’en était cependant pas à son coup d’essai puisqu’en dates des 28 février et 19 avril 1890, il a obtenu le permis de construire un magistral double bâtiment de rapport en pierre de taille, également sur les plans de Walwein, situé dans le 15e arrt., au 9-11 rue Pérignon, dont le périmètre est circonscrit par les rues Pérignon, Bouchut, César Franck et Bellart.
Charles Legou(1851-1937), originaire de Selommes dans le Loir et Cher, reprend, le 9 mars 1878, la petite affaire de marchand de vins en bouteilles située au n°130 rue de Vaugirard, auprès d’Eugène Fortin, lequel l’avait acquis deux ans plus tôt de Julien Marteau « jeune ». Juste après son acquisition, Legou se marie, le 22 octobre 1878, avec Marie Eulalie Léger (1851-1938) et, de cette date, son affaire de négoce de vin semble prendre une belle ampleur.
En 1899, il cède son affaire du 130 Vaugirard au sieur Léger, probablement son beau-frère, et devient rentier.
Après la construction de ses deux ensembles immobiliers, Legou ne s’arrête pas en si bon chemin et, y prenant goût, il renouvelle l’opération et fait construire au n°40-42 rue des Abbesses (18e), un bel immeuble de sept étages en pierre de taille, dont les plans sont réalisés par l’architecte Charles Lefebvre (1867-1924) et le permis accordé le 25 février 1907. Charles Legou et son épouse résident à présent au n°54 avenue de Breteuil (16e arrt).
Continuant sur sa lancée, Legou fait édifier un dernier immeuble de rapport, de huit étages en pierre de taille, au n°104 avenue Kléber (16e), dont les plans de Charles Lefebvre sont déposés en mairie le 23 juin 1911.
Ah ! Si tous les négociants de vin pouvaient laisser un patrimoine immobilier aussi remarquable !…
publié par zelig dim. 26 déc. 2021 11:24
Modifié en dernier par JeanMarc le mer. 26 janv. 2022 09:00, modifié 1 fois.
TOUT PARIS - 979 - Rue Jeanne d'Arc prise de la Place Jeanne-d'Arc - Le " Clément-Bayard " évoluant au-dessus du XIIIe arrt. Comment un employé des chemins de fer devient marchand de vins, exploitant d’un magasin d’ameublement puis constructeur-promoteur d’un immeuble de rapport…
Si pendant 20 ans, de 1878 à 1898, le sieur Vidal a tenu l’affaire de marchand de vins du rez-de-chaussée de l’immeuble situé à droite de ce cliché, au n°46 rue Jeanne d’Arc, ses successeurs n’observeront pas la même longévité à cet emplacement ; on va y voir, en effet, défiler un nombre impressionnant d'exploitants : Guérin en 1907-1910 ; Pomey en 1911 ; Théraube en 1912 ; Mazelier en 1913, Tordeux …
La maison d’un étage qui suit, au n°48 Jeanne d’Arc, appartient, quant à elle, depuis 1892, à M. Tourancheau et à son épouse, marchand de meubles neufs et d’occasion. Jean-Joseph Tourancheau, né à La Chaize le Vicomte (Vendée) le 2 mars 1850, est employé de chemin de fer à Rosny-sous-Bois, lors de son mariage du 16 août 1875, à la mairie du 13e, avec Thérèse Bertrand (1850-1910). Installé aussitôt 28 rue Domrémy dans le 13e, puis en 1877, au 14 rue Lahire, il travaille toujours au chemin de fer jusqu’en 1880, date à laquelle, il acquiert une affaire de marchand de vins et hôtel au 127 rue du Chevaleret, commerce qu’il tient jusqu’en 1885. De 1886 à 1891, nous perdons sa trace et le retrouvons en 1892, propriétaire du magasin d’ameublement du n°48 rue Jeanne d’Arc. Après son veuvage du 23 juin 1910, il s’associe avec son gendre, Baptiste Martinet, né en 1873, qui a épousé sa fille Marie-Joséphine Tourancheau en 1899. Cette association, sous le nom deTourancheau et Martinet, perdure jusqu’au 1er janvier 1929, date de sa dissolution.
Le 9 avril 1930, Tourancheau et Martinet, en tant que propriétaires du 48 rue Jeanne d’Arc, déposent un permis de construire un immeuble de sept étages…
En premier plan droite, au présumé n°44 Jeanne d’Arc, les deux piliers sont les prémices de la future villa Auguste Blanqui se terminant en impasse, où sera édifiée, en 1914, un petit havre de paix pavillonnaire constitué d’une série de petites maisonnettes mitoyennes d’un étage, dont une grande partie bâtie sur les plans de l’architecte Henri Jacques Glaizot (1868-1935).
Précédant cette édification, la dame Adam, brocanteuse de son état, occupe sans barguigner cet emplacement laissé vacant ; depuis 1909 et jusqu’après 1914, celle-ci est installée au n°42 rue Jeanne d’Arc, dans une baraque-boutique d’antiquité qu’elle a montée sur la place éponyme.
Aujourd’hui, une boulangerie et le bureau de poste occupent cet emplacement. ► voir ici la rue Jeanne d’Arc et, à droite en premier plan, la cabane d’antiquaire de la dame Adam
