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TOUT-PARIS - 20-1115 - Buttes-Chaumont - Le Pont Secrétan (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury version colorisée On aperçoit, en bas de l’allée, le Chalet Edouard des Buttes Chaumont, situé à l’angle de la rue Manin et de l’avenue Secrétan. ► voir ici
Nous sommes au croisement de la rue de Vintimille avec la rue Ballu, ex-rue de Boulogne jusqu’en 1886. Cette placette a été baptisée place Lili Boulanger.
A gauche, au n°7 rue de Vintimille, Mlle Marinette est installée depuis 1905 dans son salon de coiffure signalé par le panonceau « Coiffeuse - Lavages de tête ». Marinette transfèrera, en 1913, son salon au 2 rue Clapeyron, dans le 8e arrt.
En vis-à-vis, à l’angle du n°12 rue de Vintimille / n°34 rue Ballu, le rez-de-chaussée est occupé depuis 1855 par un marchand de vins du nom de Gouël, qui déclare disposer d’une cave. M. Crosseneau lui succède en 1857 jusqu’en 1864.
En 1865, Antoine-Léon Vidalenc (1838-1913) reprend ce commerce, en tant que marchand de vins et charbonnier. Né à Paris dans le 2e arrt., il est marié depuis le 27 juin 1865 avec Mélanie Baduel, née également à Paris le 17 juillet 1847. Après avoir tenu l’affaire pendant 30 ans, il se sépare d’avec son épouse le 12 mai 1897, et part s’installer au n°89 rue Legendre.
Suit une courte période de deux ans, 1898-1899, durant laquelle un certain Charleys bar occupe le 34 rue Ballu.
En 1900, Adrien Cantaloube, né en 1879 dans le 5e arrt., s’y installe en tant que restaurateur et se marie le 23 septembre 1905 avec Magdelaine Agnès Morrot (1884-1926).
Les époux Cantaloube vendent leur restaurant, le 3 mai 1913, à M. Dubois, pour prendre, en 1924, une affaire de buralistes au 30 rue Saint-Placide/51 rue du Cherche-midi ; le 30 avril 1926, Adrien Cantaloube cède ce café-tabac au sieur Verdier, pour en acquérir un autre, le même jour, au 53 boulevard National-Ivry, quelques jours avant le décès de sa femme Magdelaine Cantaloube-Morrot, survenu le 12 mai.
Aujourd’hui le bistro-resto est toujours en place à l’enseigne du « Chai Zelle ».
TOUT PARIS - 1167 - Les Halles à la Pointe St-Eustache (Ier arrt.)
L’Eglise Saint-Eustache et l’un des dix emblématiques Pavillons Baltard de la rue Rambuteau, celui-ci dédié à la viande (n°3), construit en 1860. Il sera rasé en 1973.
On voit également l’un des Chalets de nécessité des Halles : celui-ci a été concédé depuis le 1er janvier 1873 à Berthilé Frédéric Dorion (1829-1887), repris par la suite, en 1887, par sa veuve Adolphine Navarre-Dorion, par arrêté du 9 novembre 1888. Par cette concession, Mme Dorion était titulaire, pour une redevance annuelle de 3.806 francs, de cinq autres chalets de nécessité situés au Marché aux fleurs de la Cité, place de la Madeleine, place de la Bourse, avenue des Champs-Elysées, et boulevard Saint-Germain au droit du jardin de Cluny.
► voir ici un cliché d’un autre Chalet de nécessité des Halles, rue Berger
La limonade a cédé le pas aux fleurs Nous sommes à l’extrémité de la rue Denfert-Rochereau, à sa jonction avec le boulevard Raspail, antérieurement dénommés rue d’Enfer jusqu’en 1878 et boulevard d’Enfer jusqu’en 1887.
A gauche sur ce cliché, l’immeuble d’angle situé au n°128 rue d’Enfer (devenu le n°110, à partir de 1870) n’est occupé par un commerce que depuis 1853 : le liquoriste Jean-Nicolas Coquelin, qui en essuie les plâtres, ne fait pas long feu dans les lieux, décédant l’année suivante, à l’âge de 36 ans, le 18 septembre 1854. Sa veuve, Célanie Antoinette Boivin continue l’affaire jusqu’en 1860, la cédant à la dame Duban.
Nous passerons la litanie des successeurs sans nous y arrêter : Coupey en 1862-1864 ; Laurent Latour de 1870 à 1882 ; Nicolas-Louis Sidot et son épouse Marie-Louise Voisy de 1883 à 1893 ; Rousselle de 1894 à 1901 ; Th. Burtin de 1902 à 1906 ; Favier de 1907 à 1914…
Depuis 1900, un petit commerce de fleurs naturelles, tenu par M. Gout, s’est installé concomitamment dans l’immeuble du café tabac. Plusieurs exploitant vont s’y succéder : Grumot, Gadiou puis P. Michault depuis 1914 à 1932.
Aujourd’hui, le café tabac n’occupe plus qu’une toute petite civette, tandis que le fameux Monceau-Fleurs a absorbé la brasserie d’angle.
publié par zelig jeu. 24 févr. 2022 09:05
Les potions et onguents l’ont emporté face à la limonade A droite, à l’angle du n°97 rue Denfert-Rochereau et du n°116 boulevard Arago, c’est également un marchand de vins, du nom d’Antoine Mazel ; qui, en 1871, étrenne le rez-de-chaussée de l’immeuble. Celui-ci cède son fonds dès 1872 à René Bertron (1840-1876) et à son épouse Ursule Stahl (1832-1907). Bertron étant décédé le 5 décembre 1876, à 36 ans, sa veuve aidée de Mazel, continue l’affaire jusqu’en 1879. Combe, de 1880 à 1882, puis Granveau en 1883-1884, succèdent à Mazel.
Pierre Alidières, aveyronnais de Cantoin et son épouse Marie Calmels acquièrent cette limonade en 1884 ; quelques mois après, le 18 avril 1885, Alidières décède à l’âge de 37 ans. Sa veuve Marie Calmels, née en 1854, gère seule son café, avant de le vendre le 31 janvier 1891 à Henri Préchez (1854-1922) et à son épouse Adèle Honorine Richard.
En 1905, le commerce de marchand de vins disparaît, vendu, en tant que Pharmacie, à Auguste Alfred Clochez (1859-1926). Celui-ci possédait, auparavant, de 1886 à 1904, une officine au 16 avenue d’Orléans dans le 14e arrt. C’est très certainement sur l’instigation de son beau-père, Marin Colas, négociant en vins demeurant 20 place Denfert-Rochereau, que Clochez s’est intéressé à cet emplacement du 97 rue Denfert-Rochereau afin de le transformer en pharmacie.
En 1907, Clochez vend son fonds à Lapierre, lequel, le cède, dès le 15 février 1908 à Henri Bouloy qui y exerce jusqu’à son décès du 13 août 1929.
Cette officine est toujours en place à ce jour.
TOUT PARIS - 122 - Un matin aux Halles - A la Pointe St-Eustache (Ier arrt.) Sensiblement la même vue que la carte ► ICI , un jour d’affluence avec les étalages de fruits et légumes.
TOUT PARIS - 1010 - Sortie de l'Usine Félix Potin - Rue de l'Ourcq (XIXe arrt.)
Les usines Félix Potin, dont on aperçoit à côté du timbre de la Semeuse, le haut d’une des immenses verrières les reliant entre elles, sont situées derrière ces deux petits bâtiments du 87-89 rue de l’Ourcq, à l’angle de la rue de Cambrai prolongée, devenue en 1924, la rue Archereau.
Jean-Louis dit Félix Potin (1820-1871) a fait édifier sa première usine, consacrée à la fabrication de chocolats, en 1861, au n°5 rue Saint-Denis-Villette qui deviendra le n°77 rue de l’Ourcq en 1870. Sa production est destinée à être écoulée dans sa boutique du n°103 boulevard Sébastopol.
En 1870, à la fabrique chocolatière est adjointe l’activité de distillateur liquoriste.
Au décès de Félix Potin le 19 juillet 1871, sa veuve Henriette Miannay (1827-1890) et ses trois fils, Paul, Félix et Julien poursuivent et développent considérablement l’affaire, notamment l’usine de la Villette qui va produire toute l’épicerie et la conserverie, la charcuterie à destination des centaines de boutiques détaillantes que compte l’enseigne en France.
En 1881, l’usine de la veuve Potin, initialement au n°77 rue de l’Ourcq, s’étend du n°75 au 79 et devient, en 1883, par suite de la renumérotation de la voie, le n°83-89 rue de l’Ourcq.
Plusieurs usines nouvelles dotées de deux grandes cheminées sont édifiées, en complément des premières ; des permis de construire sont successivement accordés le 17 mai 1886, les 19 mai et 30 juin 1883, 7 mars et 28 avril 1888, le 28 mars 1893 et le 24 décembre 1897.
Un autre bâtiment, situé au 91-95 rue de l’Ourcq, à l’angle du 73 rue Archereau, est construit, de 1892 à 1896. Ce sera le seul qui ne sera pas détruit lors du grand démantèlement du quartier dans les années 1960-1970, pour faire place à une série de barres en béton chères aux architectes de pacotille.
A droite, l’ancienne mairie du XVIIe a été rasée en mars 1970, il est donc inutile de rechercher, aujourd’hui, la moindre trace de ce monument.
Le seul témoin du passé réside dans l’immeuble situé en vis-à-vis, à gauche, formant l’angle du n°27 rue des Batignolles et du n°13 rue Mariotte. Ce bâtiment de rapport de six étages a été édifié de 1885 à 1887 par l’architecte Arthur Lemoux (1832-1920), 155 rue de Rome, qui a obtenu le permis d’y construire, le 1er août 1885, pour le compte d’un certain Carré demeurant 12 rue d’Anjou.
Celui-ci n’est autre que Joseph-Gabriel Carré (1848-1897), propriétaire de l’Hôtel Westminster du 13-15 rue de la Paix, qui a hérité dudit hôtel grâce à son mariage du 17 mars 1874, avec Marie-Joséphine Stüttel, née le 21 mars 1854, fille de Jean-Louis Stüttel, hôtelier né en 1822 en Allemagne. (1)
publié par zelig sam. 24 juil. 2021 10:59
Dès l’achèvement de cet immeuble en 1887, le local du rez-de-chaussée est aménagé en pharmacie et loué à Paul Constant Landely-Hettich. Celui-ci, installé auparavant, depuis 1883, au n°1 place Voltaire (97 rue de la Roquette), avait revendu cette officine le 15 décembre 1886 au sieur Lombard. Landely-Hettich conserve peu de temps celle des Batignolles, la cédant dès 1891 à Arthème Salmon qui, aussitôt, y appose son enseigne « Pharmacie de la Mairie ».
Amédée Arthème Salmon (1863-1926), originaire de Cluis dans l’Indre, est marié avec Louise Giroux.
Comme bon nombre de pharmaciens, Salmon, fabrique de son côté, avec un secret bien gardé, quelques potions miracles dont il vante l’efficacité sur quelques articles de presse et dont il a déposé le brevet le 25 novembre 1891. Ainsi, avec ses « Perléines Berthier », à base d’Eucalyptol, de Gaïacol et de Tolu, Arthème Salmon promet que c’en est fini des toux rebelles, de l’asthme et des bronchites chroniques ; n’étant pas en reste, il sort également le « Polybromium », au sirop d’oranges amères et aux trois bromures, permettant de lutter contre les affections du système nerveux.
► voir ici les Perléines Berthier et le Polybromium d’Arthème Salmon
Arthème Salmon tiendra son officine, et le secret de ses remèdes miracles, durant trente-cinq ans, jusqu’à son décès le 13 décembre 1926. Elle sera continuée par Ange Adida (1899-1984) qui la conservera jusqu’au 10 mai 1869.
La Pharmacie de la Mairie est toujours en place, actuellement tenue par Mme Priscilla Puybareau-Manaud.
(1) Originaires d’Eichhoffen dans le Bas-Rhin, Jean-Louis Stüttel (1822-vers 1876) et ses demi-frères Aloïse Stüttel (1826-1889) et François-Joseph Stüttel, possédaient chacun un hôtel à Paris : Jean-Louis, le Westminster depuis 1858 ; Aloïse, l’Hôtel de l’Empire, 57 rue Neuve-Saint-Augustin, depuis 1857 ; François-Joseph (1825-1900), l’Hôtel d’Orient, 48 rue Neuve-Saint-Augustin, depuis 1861. En 1870, Aloïse reprendra, en plus, l’Hôtel Wagram, 208 rue de Rivoli.
TOUT PARIS - 461 - Rue des Pyrénées - Vue prise de la Rue de la Mare (XXe arrt.)
Collection F. Fleury
Si le grand immeuble visible au premier plan de cette carte, situé au n°391 rue des Pyrénées a été, à ce jour, préservé, il n’en est pas de même du bel immeuble en pierre de taille élevé de deux étages, au n°393, qui, lui, a été irrémédiablement rasé dans les années 1990 pour faire place à une exécrable construction en béton de dix étages et ainsi réaliser une juteuse opération immobilière.
Ces immeubles du 391 et 393 Pyrénées ont été édifiés sur des terrains appartenant à Théophile Paul Duhommet et Honoré Gustave Allain. Le permis de construire a été délivré les 13 août et 10 septembre 1881 pour l’édification d’un bâtiment de rapport de 6 étages au n°391 et, y attenant, d’un immeuble d’un étage à l’usage d’une étude de notaire.
Honoré Gustave Allain, architecte né le 26 août 1845 à Paris, demeurant 43 rue Piat dans le 20e arrt., se charge de dresser les plans desdits immeubles, tandis que Théophile Paul Duhommet, est occupé à chercher les fonds pour cette opération.
Duhommet, né à Cherbourg le 18 février 1850, est installé en tant que notaire au 81 rue de Belleville où il possède son étude de 1879 à 1881. Précédemment, son grand-père Théophile-Julien Dhommet, était également notaire dans la Manche, à Picauville.
En 1882, Théophile Paul Duhommet s’installe dans son étude flambant neuve du 393 Pyrénées, étude qu’il cède le 23 mai 1883 à maîtreAlexandre Jumel, né le 4 juillet 1848 à Saint-Sauflieu dans la Somme (son père est notaire à Amiens).
Duhommet, toujours acoquiné avec l’architecte Allain, se consacre dorénavant aux opérations immobilières, construisant à tout-va sur Paris, mais, entraînés par la cupidité, les deux acolytes vont être trainés devant les tribunaux de 1894 à 1898 pour les dettes qu’ils ont accumulées : le 4 août 1889, Duhommet, destitué de son notariat, voit ses meubles et objets mobiliers saisis dans son château de Tourlaville dans la Manche, par décision de justice…
Alexandre Jumel qui a donc repris depuis 1883 l’étude notariale de la rue des Pyrénées, probablement gravement malade (il décèdera le 27 février 1887 à Paris 1er, 9 rue de l’Echelle), cède celle-ci le 10 août 1886 à maître Marie Ludovic dit Marcel Hussenot-Desenonges (1853-1914), fils et petit-fils d’un négociant en dentelles parisien.
Les affaires notariales d’Hussenot-Desenonges se développant considérablement, celui-ci se dote d’un étage supplémentaire, autorisé par l’urbanisme le 8 septembre 1900 ; l’architecte Eugène Charpentier (1841-1913), 6 rue de Mézières en établit les plans.
La florissante étude est ensuite transmise de père en fils : de 1913 à 1951, Maurice Marie Joseph Hussenot-Desenonges (1880-1969), puis Michel Hussenot-Desenonges (1921-2015), de 1951 à 1992.
… jusqu’à la désolante démolition de l’immeuble remplacé par l’innommable bâtiment décrit au début de notre propos.
publié par zelig jeu. 4 nov. 2021 17:23
Le rez-de-chaussée de l’immeuble de premier plan, n° 391 Pyrénées, est occupé de 1900 à 1914 par une papeterie (M. Chambourg puis M. Grave) ; un épicier (M. Rousseau) ; un cordonnier (M. Fillion puis M. Gauthier) ; un marchand de vins traiteur (Miot, Bécherel, Vallée puis Penaud).
Passons rapidement sur leCafé-restaurant du Croissant, situé, en premier plan, au rez-de-chaussée du n°146 rue Montmartre, où les exploitants sont on ne peut plus éphémères.
Les frères Briaumont (Georges-Paul et Maurice-Jean nés respectivement en 1868 et 1870) qui, le 10 juillet 1893, ont créé leur société Briaumont frères, afin de reprendre une entreprise de fabrique de châles et de confections brodées au 67 rue d’Aboukir, viennent s’installer en 1895 au second étage du 146 rue Montmartre et y accrochent une imposante enseigne accrocheuse. Au vu des nombreuses petites annonces qu’ils font paraître dans les journaux, à la recherche d’ouvrières qualifiées, leur activité de confection pour dames, robes et nouveautés brodées semble être porteuse : ils vendent leur affaire le 1er juin 1903 à un certain Lehire lequel la recède en 1908 à Deschamps et Nova.
Les immeubles mitoyens, n°148 et 150 rue Montmartre, sont très actifs : au rez-de-chaussée, le salon coiffure du sieur Auran a été acquis en 1885 par Jules Paul Protat, né à Cézy dans l’Yonne le 20 février 1850. Marié le 2 mars 1882 dans le 10e avec Marthe Marie Angèle Bossé, Protat tiendra son commerce durant 23 ans, avant de le revendre en 1908 à Jean Audebrand (1862-1910) et à son épouse Clotilde Nathalie Ribreau, née en 1876.
Après le décès de son mari survenu le 2 avril 1910, Clotilde Ribreau-Audebrand rachète les parts de celui-ci le 2 juillet et continue seule l’activité.
Dans les étages de l’immeuble, on ne chôme pas non plus : au 2e étage, Emile Julien Thorel, né à Neuville dans l’Eure le 13 novembre 1853, marié depuis 1878 avec Julia Eugénie Jouan, parisienne née en 1859, tient une fabrique de cols et de cravates depuis 1890 jusqu’en 1913. Au 4e étage, ce sont des chapeaux de paille qui sont élaborés en pagaille par le chapelier Joseph-Marie Girondet-Ramboux, né en 1860, et par son épouse Elise Aline Victorine Géry, née en 1865, dont le père, Michel-Jules Géry était également chapelier ; les époux Ramboux cesseront l’activité en 1912, sans repreneur.
Aujourd’hui, un coiffeur tient toujours le rez-de-chaussée du 150 rue Montmartre.
TOUT PARIS - 884 - Les Halles le matin (Ier arrt.)
Collection F. Fleury Vue prise à l’extrémité de la rue Rambuteau près de l’angle avec la rue Pierre Lescot. Ici nous sommes face au Pavillon n°11 dédié au poisson, tout comme son voisin n°9, lesquels seront détruits les premiers en 1971.
TOUT PARIS - 778 - L'Oratoire, Avenue de la Grande-Armée (XVIe et XVIIe arrts.)
Collection F. Fleury L’Oratoire, autrement dit l’Eglise protestante de l'Etoile située au 52-56 avenue de la Grande-Armée.
L’Hospice des Enfants Trouvés, situé au n°74 rue d’Enfer (devenue en 1878 la rue Denfert-Rochereau) a été installé, en 1814, à l’emplacement qu’occupaient les bâtiments conventuels édifiés de 1655 à 1657 par l’architecte Daniel Gittard (1625-1686) pour le compte des pères de l’Oratoire. En 1838, l’établissement est devenu l’Hospice des Enfants Trouvés et Orphelins, puis, en 1859, l’Hospice des Enfants Assistés.
Depuis 1942, l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul s’est substitué à cet établissement.
Du XVIIe siècle, seul subsiste, aujourd’hui, la Chapelle du noviciat de l’Oratoire.
TOUT PARIS - 825 - Cité Bertrand prise de l'Avenue de la République (XIe arrt.)
Collection F. Fleury
En premier plan gauche, le rez-de-chaussée du n°16 cité Bertrand est occupé depuis 1881, par un marchand de vins-traiteur nommé Richier jeune ; cédé en 1885 à un certain Mondousky, le fonds est repris l’année suivante par Jean-Pierre Mottaz et son épouse Anne Maret, mariés depuis le 2 février 1865 dans le 9e arrondissement. Mottaz, né dans le canton de Vaud en Suisse, était cocher à Paris lors de son mariage, puis domestique en 1871.
Le 9 mai 1894, les époux Mottaz cèdent leur fonds à leur fils Jean-Victor Mottaz, né dans le 2e le 1er mai 1864 et partent s’installer au 22 avenue de Saint-Ouen. Celui-ci se marie 23 février 1892 à Paris 11e, avec Marie-Louise Kerleguer, née le 28 juin 1870, marchande d’ail, domiciliée également au 16 cité Bertrand avec sa mère Jeanne Combot veuve Kerleguer, marchande d’ail (puis de légumes en 1900).
Jean-Victor Mottaz décédé le 27 avril 1899, sa veuve Marie-Louise Kerleguer garde l’affaire et se remarie, dès le 1er mai 1900, avec François-Gilbert Gambut, garçon de salle.
Les époux Kerleguer-Gambut vendent leur commerce le 8 juillet 1903 à un certain Raynal qui y est actif jusqu’en 1910…
Le bâtiment au grand porche en vis-à-vis, situé n°11 de cette voie, est nettement moins mouvementé, occupé qu’il est, depuis 1875, par le fondeur en fer Alexis Lepet (1829-1897). Après la disparition de celui-ci, les locaux sont tout d’abord repris par des grossistes en vins, puis, à partir de 1900 par un vendeur d’accessoires automobiles.
Depuis 1920, la Cité Bertrand, pour sa portion comprise entre la rue Saint-Maur et l’avenue de la République, a été rebaptisée rue Guillaume Bertrand. L’immeuble au n°11 a été démoli et reconstruit ; au n°16, le restaurant chilien El Camino est toujours en place.
TOUT PARIS - 356 bis - " A la Porte Dorée ", Avenue Daumesnil (XIIe arrt.)
Jusqu’en 1864, à cet l’emplacement, l’Avenue Daumesnil s’appelait l’avenue du Bois de Vincennes. C’est précisément à cette date que Pierre-Henri Ferrandier vient installer son affaire de marchand de vins traiteur, au n°3 de ladite avenue du Bois de Vincennes qui devient dans la foulée le n°277 avenue Daumesnil. Pierre-Henri Ferrandier, né à Bercy le 21 octobre 1841 s’est marié avec Adèle Adeline Lepage (1847-1898), le 4 octobre 1864, à Quincy-Segy en Seine-et-Marne, d’où était originaire son épouse.
Le père de Ferrandier, Pierre, originaire de Pouzols en Haute-Loire, demeurant avec lui et sa bru au n°277 Daumesnil, y décède le 7 janvier 1870, à l’âge de 78 ans. Il précède son fils Pierre Henri qui disparait, à 30 ans, le 7 octobre 1872.
Adeline Lepage veuve Ferrandier conserve encore deux ans son commerce, se remarie le 10 octobre 1874 avec Séraphin François Combe, un ancien sous-officier au 4e bataillon des chasseurs à pied, avant de revendre l’affaire en 1874.
L’acquéreur, Rémy Désiré Quarré, né le 20 juillet 1849 à Couillet dans le Hainaut, où son père est boucher, s’est marié dans le 12e arrt., le 10 septembre 1872, avec Georgette Marie (dite Georgina Maria) Mérel, née en 1852 à Saint-Amand dans le Cher, dont les parents sont concierges de la Manufacture des Tabacs au n°319 rue de Charenton ; lors de son mariage, Quarré est garçon de salle et réside au quai de Bercy ; ses deux frères Alphonse-Louis et Jules Quarré, tous deux bouchers au n°283 rue de Charenton, sont témoins du mariage à l’état-civil.
Rémy Désiré Quarré et son épouse vont ainsi tenir, seuls, le Restaurant et les Salons de la Porte Dorée de l’avenue Daumesnil (angle du 1 boulevard Soult) pendant 10 ans de 1874 à 1884, jusqu’au 8 janvier 1885, date à laquelle Rémy Désiré cède la moitié de l’affaire à son frère Alphonse-Louis ; les deux frères avaient créé, à cet effet, le 27 décembre 1884, la société en nom collectif Quarré frères, au capital de 90.000 francs. Alphonse-Louis Quarré, né le 2 octobre 1840 à Couillet, boucher, s’était marié le 10 août 1865 avec Eulalie Anna Pauthier (1845-1909), cigarière.
L’association des deux frères va faire long feu ! Le 8 février 1887, leur société est déclarée en faillite, Garnier étant nommé juge-commissaire, Destrez syndic. Aussitôt, l’adjudication du restaurant a lieu le 15 avril 1887 sur une mise à prix de 40.000 francs. L’affaire est adjugée à Charles Hervé.
Rémy Désiré Quarré, en dépit de sa faillite, obtiendra un concordat pour régler ses créanciers et continuera à tenir des affaires de limonade : ainsi, on le retrouve, en 1900, gérant d’un café au 39 boulevard Saint-Martin ou encore, en 1903, limonadier, avec son épouse, domicilié au 201 avenue Daumesnil.
Les banquets, noces, fêtes et même représentations théâtrales de la désormais Maison Hervé, se succèdent à un rythme effréné. Les réclames qu’Hervé fait paraître régulièrement dans les journaux, annoncent que son établissement dispose de 25 salons de 20 à 700 couverts pour les noces et banquets, et que ses repas, depuis 6 francs, sont à prix modérés.
Le 23 mars 1893, M. Donche succède à Charles Hervé mais ne conserve le restaurant que deux ans. En 1896, Pierre Andrieux le rachète pour y rester jusqu’après 1922…
L’affaire est reprise en septembre 1931 par Vital Pélissier qui, après l’avoir remise à neuf, va multiplier les matinées dansantes, réveillons, banquetous, fêtes, offrant une remise de 5% à ses compatriotes d’Auvergne. Au vu des annonces, notamment du journal l’Auvergnat de Paris, la foule est au rendez-vous, mais la fête sera de courte durée : trois ans. Pélissier est mis en faillite par un jugement du 20 février 1935 d’Henri Lévy, juge commissaire ; Omnès est nommé syndic de liquidation…
Aujourd’hui, le Restaurant et les Salons de la Porte-Dorée son occupés… par un fast-food.