La Belle Jardinière
Vue de la Maison principale, 2 rue du Pont-Neuf, Paris
Seules Succursales : Paris, 1 place Clichy – Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Angers, Lille, Saintes.
En 1813, Pierre Parissot (1790-1860) s’installe en tant que mercier au 5 Grande rue du Faubourg Saint-Antoine. Son frère va s’installer peu après au 12 rue Saint-Denis où il tient un commerce de toiles et nouveautés, tandis que leur père, Pierre-Jacques Parissot (1772-1843), maître tapissier, vend des draps et toiles au 260 rue Saint Martin.
Dix ans plus tard, Parissot décide d’ouvrir un magasin de confection à grande série et à prix fixe sur l’Ile de la Cité, à l’enseigne de la Belle Jardinière. Inauguré le 25 octobre 1824, ce magasin est bâti précisément au n°13 de la rue du Haut-Moulin, à l’angle de la rue de la Lanterne. A cet emplacement se situait auparavant la Chapelle Saint-Symphorien de la Chartre, datant du XIIIe siècle ; devenue bien national en 1790, elle sera vendue le 4 brumaire de l’an IV (26 octobre 1795) pour être entièrement démolie par la suite.
Contraint de s’agrandir en raison de son succès, Parissot acquiert les bâtiments circonvoisins les uns après les autres : de 1830 à 1856, il achète ainsi 25 lots.
A son décès en 1861, ses neveux Adolphe, Guillaume et Léon prennent la suite.
Par décret du 22 mai 1865, il est décidé de supprimer l’ancien Hôtel-Dieu pour le reconstruire au nord du Parvis Notre-Dame : de ce fait la Belle Jardinière est expropriée pour être détruite. Sa démolition effective aura lieu en avril-mai 1867. Dans le même temps, en mai 1866, la direction de la Belle Jardinière commence la construction d’un nouveau bâtiment, sur les plans de l’architecte Henri Blondel (1821-1897), sur le quai de la Mégisserie, à l’angle de la rue du Pont-Neuf.
L’ouverture de la nouvelle Belle Jardinière a lieu le 20 avril 1867, mais la construction n’en sera achevée qu’en décembre de la même année. De nombreuses succursales seront ouvertes en province.
Un siècle plus tard, en 1972, la Belle Jardinière du Pont-Neuf est vendue au groupe Agache Willot qui y installe son magasin Conforama.
