Tout Paris

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TOUT PARIS - 1333 bis - Champs-Elysées - Pavillon de l’Élysée (VIIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Pavillon de l’Élysée
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publié par zelig dim. 13 mars 2022 13:30
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TOUT PARIS - 18 - Ile la Cité et Ecluse de la Monnaie (IVe arrt.)
Collection F. Fleury


Cette écluse a été aménagée entre le Square du Vert-Galant de la pointe de l’Ile de la Cité et le quai Conti où est situé l’Hôtel de la Monnaie, en aval du Pont-Neuf. Le projet consiste à canaliser le « petit bras » de la Seine, en amont du Pont des Arts, au moyen d’un barrage éclusé destiné à racheter la chute d’un mètre environ qui règne à l’étiage, de l’amont à l’aval de la Cité. Les quais et le Pont des Arts doivent être élargis et modifiés en conséquence et une adjudication des travaux en quatre lots, pour un total de 762.437 frs 85 est prévue pour le 29 avril 1850 :
Dragage : 48.250 frs ;
Charpente : 104.688 frs 65 ;
Serrurerie : 38.034 frs 74 ;
Terrasse et maçonnerie : 571.464 frs 46.
Zoroastre Alexis Michal (1801-1875), ingénieur des Ponts et chaussées, est chargé de conduire les opérations ; il est assisté notamment de l’ingénieur Charles Poirée (1785-1873).
Dès le mois de mai 1850, les opérations de dragage, au moyen de deux bateaux à vapeur, commencent ; 300 ouvriers maçons terrassiers, tailleurs de pierre et manœuvres ainsi que 200 carriers et charretiers sont à l’œuvre, mais les travaux sont inévitablement interrompus durant l’hiver, en raison des crues, pour ne reprendre qu’en juin 1851.
Le 28 octobre 1851, les journaux sont unanimes pour annoncer qu’on met la dernière main à la construction de l’écluse du quai Conti. Cependant, de nouvelles crues intervenues lors de l’hiver 1851-1852, ainsi qu’au mois d’août 1852, reportent l’achèvement des travaux. Enfin, le 8 août 1853, on procède à la pose des portes en fer du barrage de la Monnaie et le 31 août, l’écluse est mise en eau.

En octobre 1923, la municipalité et la préfecture décident la suppression de l’Ecluse de la Monnaie, pour un coût estimé à 1.600.000 francs partagés à parts égales entre la commune et le département. Ce chantier commencé en avril 1924 est annoncé comme touchant à sa fin le 17 octobre 1924 :
à la place des portes démontées, des murs de sable ont été établis entre deux palissades ; l’écluse a été mise à sec ; les matériaux du mur de l’écluse seront utilisés pour la construction du musoir à la point amont de l’Ile de la Cité.

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publié par rigouard mer. 28 juil. 2021 08:10
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 220 - Buttes Chaumont - Entre les Rochers (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury

Version colorisée
► voir ici version noir et blanc
► voir ici quelques renseignements sur le Kiosque à musique des Buttes-Chaumont

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publié par zelig mer. 17 août 2022 10:11
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TOUT PARIS - 1003 - Place de la République et Boulevard Saint-Martin (Xe arrt.)
Collection F. Fleury


L’entrée du boulevard Saint-Martin sur la place de la République est encadrée par deux grandes brasseries emblématiques : la Taverne de Paris, à gauche, et le Bouillon Chartier à droite.
C’est
Georges Amiguet qui, à partir de 1871, a fondé la Taverne de Paris, tout d’abord ouverte sous l’enseigne du Grand Café du Château d’Eau, avec ses salons et cabinets particuliers, au n°1 boulevard Saint-Martin / n°23 place du Château d’Eau qui ne deviendra la place de la République qu’en 1879.
Georges Amiguet (1834-1890), né à Mathod en Suisse, est cocher au n°3 rue d’Antin, lors de son mariage de septembre 1859 avec Rose Philippine Jobard. Dès l’année suivante, en janvier 1860, on le retrouve traiteur au n°6 rue de Nemours dans le 11e, puis dix ans plus tard, liquoriste au 125 rue du Temple, à l’angle de la rue des Gravilliers, juste avant qu’il s’installe place du Château d’Eau.
Après des débuts chaotiques (une faillite déclarée le 3 septembre 1872, finalement heureusement terminée par un accord avec les créanciers pour la poursuite de l’activité), l’affaire prospère jusqu’à ce qu’Amiguet la cède en 1888, en tant que
Grande Taverne du Château d’Eau, à la Cie centrale des cafés-restaurants.
Cette société, créée le 15 septembre 1888, à l’instigation du banquier A. de Goldschmidt qui la préside, des sieurs Philippe Brüll et Maurice Lévy, vient de regrouper l’exploitation de 20 restaurants parisiens, notamment la maison Chevet, le Salon des Familles, le Café du Globe, le Café de la Porte-Montmartre, le Café du Vaudeville, le Café de Suède, etc…
La Cie centrale des cafés-restaurants fait long feu : en date du 8 juin 1891, le Tribunal de commerce déclare comme nulle la formation de ladite société, sentence confirmée par la cour d’appel le 14 avril 1892. Le sieur Navarre est nommé liquidateur. Après d’importants travaux de transformation réalisés en 1894 par le nouveau propriétaire, le sieur Richer, sur les plans d’un certain Bastoul rue de Florence, l’affaire passe, en 1895, aux mains de la Société d’exploitation du Café de Paris, puis en 1897 à celles de H. Vivier et Cie qui lui donne dorénavant comme enseigne
La Taverne de Paris.
► voir ici la Taverne de Paris du 23 place de la République

Le 17 mars 1900 H. Vivier cède la Taverne à D. Suatton, lequel la vend en 1903 à la Société anonyme des brasseries et tavernes de Paris. Cette dernière qui exploite également la brasserie du 3 avenue de Clichy est ensuite rachetée en 1912 par la Société des Tavernes Pousset et Royales réunies qui en était toujours propriétaire en 1932…
Aujourd’hui la Taverne de Paris est devenue, comme tant d’autres, une succursale de fast-food.

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publié par zelig mar. 22 juin 2021 13:13

En vis-à-vis, au n°16 place de la République / n°2 boulevard Saint-Martin, les locaux sont affermés par le propriétaire des murs, un certain Maugas, à un café-restaurant à l’enseigne du Grand Café Central, aux sieurs Louis Therriat et Emile Jean-Baptiste Poussif, moyennant un loyer annuel de 48.000 francs. A cet effet, les preneurs constituent la société en nom collectif Therriat et Poussif, au capital de 100.000 francs, pour une durée de cinq ans à compter du 12 mars 1881.
Louis Justin Therriat (1832-1887), marié avec Claire Henriette Caillet, était auparavant et dès avant 1871, limonadier restaurateur au n°56 rue de la Chaussée d’Antin où il employait comme garçon de café précisément Emile Poussif : ceux-ci s’étaient fait pincer par le service des fraudes et Poussif avait écopé le 24 avril 1872, de 50 francs d’amende assorti de six jours de prison pour avoir préparé à l’avance six bouteilles de vin devant contenir chacune cinquante centilitres, et sur lesquelles des déficits de quatre et six centilitres avaient été constatés ; en outre Therriat, civilement responsable avait été tenu d’apposer quatre affiches énonçant le jugement.
Emile Jean-Baptiste Poussif, né à Paris 12e le 6 octobre 1851, s’était marié à Rueil le 23 décembre 1876 avec Clémence Descombes, née en 1856 ; lors de la naissance de leur fils Henri Alexandre le 12 octobre 1877, Louis Therriat, devenu restaurateur au 7 rue Drouot, était témoin de ladite naissance à l’état-civil.
Poussif et Therriat inaugurent ainsi leur Grand Café Central du 16 place de la République annonçant
des déjeuners et dîners à prix fixe et à la carte.
Dès le 19 décembre 1881, Therriat et Poussif procèdent à la dissolution de leur société, Poussif continuant seul l’activité.
Acculé à la faillite le 28 janvier 1886, Emile Poussif voit son bail résilié le 3 juillet 1886 par le sieur Maugas. Ce dernier va tenter, au Tribunal de la Seine, d’obtenir des indemnités de résiliation de bail et autres dommages et intérêts d’Emile Poussif, à hauteur de 43.574 francs, mais se verra fort heureusement débouté de ses demandes le 7 décembre 1889, compte tenu de ce que les loyers impayés de Poussif se trouvaient entièrement couverts par les six mois de dépôt de garantie qui avaient été versés lors de la signature du bail.
L’affaire est ensuite reprise en 1887-1888 par C. Eliot qui choisit comme nouvelle enseigne
Café du Grand napolitain; l’année suivante le sieur Poupé-Séranne, d’origine belge, lui succède sous le nom de Café du Paon.
En 1890, c’est au tour d’André Jean-Marie Bize d’exploiter le désormais Grand Café parisien. Bize, né en 1866 à Huos en Haute-Garonne, qui court deux lièvres à la fois, tenant une seconde limonade au n°9 rue Beaurepaire, ne tient pas la distance, déclaré en faillite le 25 mars 1892.
A partir de cette date et jusqu’en 1904, aucun annuaire ou article de presse ne fait état d’une quelconque occupation des locaux du 16 place de la République.
C’est en 1905 que l’enseigne, visible sur le cliché de la Cpa objet de cette chronique, nous indique que le
Bouillon E. Chartier s’y est désormais installé, les divers almanachs ne le recensant qu’à partir de 1907.

Rien de plus confus que ces Bouillons Chartier dont tant de « nostalgiques » parlent aujourd’hui avec ferveur et que quantités de suiveurs tentent d’imiter depuis quatre ou cinq ans. Nous allons donc donner quelques éléments nouveaux sur ces précurseurs de la restauration populaire et rectifier quelques inexactitudes et approximations dont ils ont fait l’objet.

Louis Isidore dit Camille Chartier (18 novembre 1839 – 10 mars 1918) et son frère Théophile Frédéric dit Edouard Chartier (26 juin 1845 - 5 avril 1926) sont tous deux nés à Orgeval en Seine et Oise.
Depuis 1862, Adrien Auguste Gravrand tient une boucherie au n°3 rue Saint-Louis du Marais dans le 3e (devenue le n°31 rue de Turenne à partir de 1865) ;
Louis Isidore « Camille » Chartier y travaille en tant que garçon boucher et s’y marie le 17 août 1871 avec Berthe Joséphine Bonfils (1851-1872). Début 1872, Camille Chartier acquiert cette boucherie auprès de Gravrand, lequel reprend la boucherie de son beau-père Aimé Lefèvre au n°67 rue du faubourg Montmartre.
Dans le même temps le frère de Camille,
Théophile Frédéric « Edouard » Chartier, exerçant le métier de charron au Hameau de Moutier d’Orgeval, tout comme son père Joachim Dominique, se marie le 16 mars 1872 à Orgeval avec Joséphine Artu (1847-1873) et légitime le même jour ses deux enfants (Maximilien né en 1866 et Adrien né en 1868).
Coup sur coup, les deux frères deviennent veufs : Berthe Joséphine Bonfils, bouchère avec son mari, décède le 17 décembre 1872, suivie le 15 septembre 1873 par Joséphine Artu, l’épouse du charron.
Edouard va rejoindre son frère Camille qui l’emploie en tant que
boucher-étalier. Le 25 avril 1883, Edouard se remarie avec Mlle Marie Louise Chappuis (1858-1946) qui vient de reprendre une boutique de lingerie au n°19 de la rue de Turenne, auprès de la veuve Corenwender.
Au cours de l’année 1884, Edouard Chartier quitte la boucherie de son frère pour venir s’installer au
n°32 rue Galande dans le 5e arrt., en tant que traiteur-restaurateur, commerce qu’il vient d'acquérir du sieur Choblet ; son épouse Marie-Louise Chappuis l’y rejoint en tant que restauratrice et cède son affaire de lingerie à dame Toulon.
Edouard et son épouse tiennent ce restaurant de la rue Galande jusqu’en 1888. La même année, le 18 octobre 1888, son frère Camille convole en secondes noces avec une jeunette de 18 ans, Claire Véronique Leguay, dont la mère tient une affaire de marchand de vins à Andrésy. A son tour, Camille cède sa boucherie, le 15 janvier 1894 à Célestin Joly. Entre temps, Edouard s’est fait élire maire d’Orgeval, fonction qu’il conservera jusqu’en 1925.
Les deux frères vont dès cet instant se lancer dans l’affaire de leur vie : l’ouverture et l’exploitation de restaurants accessibles aux bourses relativement modestes, sous l’enseigne générique de
Bouillon Chartier. Certes, ils ne sont pas les premiers, la recette fait florès depuis 1885-1886, mais leur succès dépassera, de loin, celui de leurs concurrents.
Le premier établissement à ouvrir, en 1895, se situe au n°31 rue du Temple ; l’année suivante, le n°157 rue Montmartre. Les ouvertures se succèdent chaque année, mais les Chartier n’en sont pas systématiquement propriétaires, les exploitants étant en quelques sorte franchisés.
En 1905, les Bouillons Chartier comptent neuf restaurant-brasseries en plus :
16 place de la République ; 18 avenue de Clichy ; 23 avenue des Ternes ; 59 boulevard du Montparnasse ; 16 rue de Lévis ; 44 rue Pasquier ; 7 rue du Faubourg Montmartre ; 42 boulevard Saint-Germain ; 9 passage Tivoli.
Puis, jusqu’en 1914, c’est le 7 rue Gozlin ; le 8 rue de Strasbourg ; 21 rue du Pont-Neuf ; 3 rue Racine ; 68 rue du faubourg Saint-Martin ; 62 rue Caumartin ; 20 rue du beaujolais ; 3 boulevard Richard Lenoir ; 1 rue de Bondy ; 6 bis place Voltaire ; 13 rue de l’Ancienne Comédie…

► voir ici le Bouillon Camille Chartier du 3 rue Racine

Le Bouillon Chartier du 16 place de la République est repris par Rouière en 1910, puis par la société en nom collectif Monseler et Caplong, laquelle est dissoute le 6 mai 1914. Depuis, et ce jusqu’après 1932, le Bouillon Bisson y a supplanté le Bouillon Chartier.
Aujourd’hui cette brasserie est occupée par une boutique de téléphonie.

A l’issue du conflit 1914, les exploitants des divers Bouillons Chartier ont progressivement modifié leurs enseignes, tant et si bien qu’il n’en restera qu’une seule à avoir été conservée, celle du 7 rue du Faubourg-Montmartre, toujours active à ce jour.
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TOUT PARIS – 63 M bis - Le Pont Alexandre III - L'Aéronef " Malécot " passant au-dessus de la Seine (VIIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Pont Alexandre III
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publié par zelig mar. 30 août 2022 10:48
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TOUT PARIS - 538 - L'Avenue du Maine prise de la Place du Maine (XIVe et XVe arrt.)
Collection F. Fleury


Nous sommes dos au pied de la future Tour Montparnasse.
L’affaire de marchand de vins et tabacs de l’angle du n°31 avenue du Maine / n°24 rue de l’Arrivée ne semble pas folichonne, au vu de la fréquence des ventes du fonds de commerce : Moulin en 1896, Airiau en 1897, Monmarché le 31 mai 1900 ; J. Escure le 20 septembre 1902 ; Clerget le 16 janvier 1908 ; Cousin 1912, etc…
Aujourd’hui ce commerce est devenu le Cantal 15, café-restaurant aux spécialités auvergnates.


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publié par rigouard mar. 10 juin 2014 09:39
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1221 - Rue Secrétan prise des Buttes (XIXe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Chalet des Buttes dit la Maison Edouard, à droite sur ce cliché
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publié par zelig lun. 24 mai 2021 13:44
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 123 - 818 - Statue du Docteur Pinel et Entrée de la Salpêtrière, Boulevard de l'Hôpital (XIIIe arrt.)

Le 3 mai 1879, le Conseil général de la Seine accorde une subvention de 2.000 francs à la Société médico-psychologique, en vue d’ériger une statue en hommage au docteur Philippe Pinel (1745-1826), spécialiste des maladies mentales qui a exercé à l’hôpital de la Salpêtrière à partir de 1795 ; il décide en outre de donner l’autorisation d’élever ce monument sur la place de la Salpêtrière.
Une souscription publique est organisée par la Société médico-psychologique, présidée par le psychiatre Legrand du Saulle (1830-1886), laquelle charge le sculpteur et photographe
Ludovic Eugène Durand (1832-1905) de la réalisation de cette statue. Dès le 30 mai 1879, les souscriptions atteignent le montant de 4.010 francs, et le 5 août 1880, le Conseil municipal commence à le subventionner à hauteur de 1.000 francs.
Dès décembre 1880, Legrand du Saulle et son comité médico-psychologique se trouvent acculés à l’impossibilité de financer le projet par trop grandiose entrepris et, afin de le poursuivre, se voient contraints de faire appel à la Municipalité parisienne et au Ministère des Beaux-arts, lesquels vont mettre la main à la poche. Ainsi, en mai 1882, le Conseil municipal fournit de nouveaux subsides, s’élevant à 4.589 francs, pour la réalisation du piédestal et alloue, le 6 juin 1884, une somme de 17.700 francs afin de viabiliser les abords de cette statue, place de la Salpêtrière.
En octobre 1880, le modèle en plâtre est exposé devant le Palais de l’Industrie, puis au Salon de mai 1881.
Le 30 avril 1884, le groupe sculpté est installé sur la place de la Salpêtrière, voilé par une bâche, dans l’attente de son inauguration officielle et de l’achèvement du piédestal : il est constitué de la statue de Pinel, réalisée en bronze par le fondeur Thiébaut, entourée au bas du socle par deux statues en pierre, allégories de la Bienfaisance et de la Science.
L’inauguration du monument a lieu l’année suivante, le 13 juillet 1885.
Le bronze de Pinel a échappé miraculeusement à la razzia allemande des métaux non ferreux de 1942.

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publié par zelig dim. 14 nov. 2021 17:59
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Tout Paris

 
301 bis      TOUT PARISRue d'Avron (XX°arrt)
                                             
Z - 301 bis - Rue d'Avron.jpg
Z - 301 bis - Rue d'Avron.jpg (224.72 Kio) Vu 1474 fois
Genre Bromure Viré. Reproduction interdite
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - sans numéro - Rue de Ménilmontant (XXe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur l’Hôtel du Grand Pavillon et le Hall-Ménilmontant
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publié par rigouard dim. 29 juin 2014 09:50
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 346 - Rue Piat prise de la Rue des Envierges (XXe arrt.)
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Située au n°18 de la rue Piat, cette boutique de Mercerie-papeterie est tenue depuis 1890 par Alexandrine Sophie Tiercelin (1847-1925), épouse, depuis le 6 mars 1873, de Pierre Joseph Gilon (1849-1911), originaire de Liège en Belgique qui, lui, exerce l’activité de mécanicien puis de monteur sur bronze.
Devenue veuve le 6 août 1911, Alexandrine Gilon-Tiercelin fait édifier un premier étage à son bâtiment, associée à sa fille Victorine Marie Gilon, épouse de Joseph Noël Smits, après que son architecte Maurice Dumangin, 94 rue de la Mare, ait obtenu un permis de construire le 16 septembre 1912.
Alexandrine Gilon-Tiercelin conserve sa papeterie-mercerie jusqu’à son décès du 9 décembre 1925.
En 1932, celle-ci était tenue par Mme Mathueu. Depuis, le bâtiment a été rasé et remplacé par un modeste immeuble locatif de trois étages en béton.


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Publié par zelig sam. 3 sept. 2022 00:43
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 94 - Boulevard Voltaire et Boulevard Richard-Lenoir (XIe arrt.)
Statue du Sergent Bobillot, mort glorieusement au Tonkin à la défense de Tuyen-Quan, contre les Chinois (1860-1885)

► voir ici quelques renseignements sur le Sergent Bobillot

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publié par zelig lun. 10 janv. 2022 13:28
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TOUT PARIS – 19 M - Le Panthéon et Statue de J.-J. Rousseau (Ve arrt.)

Faisant suite à une première proposition émise lors d’une séance du Conseil municipal le 2 décembre 1881, les citoyens H. Viollet, René Marsais, Delcour et J. Bertrand, représentants du 5e arrondissement parisien, forment en mars 1882, un Comité, dont le siège est fixé provisoirement chez Auguste Castellant, un de ses membres, au 17 rue de Nanterre à Asnières, en vue d’élever une statue de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) sur la place du Panthéon et demandent son concours au journaliste et député Louis Blanc (1811-1882). Celui-ci y répond favorablement et prend la présidence du mouvement. Le comité ne s’arrête pas en si bon chemin, et, de sa plus belle plume, adresse un grand nombre de lettres à des journalistes, hommes politiques, artistes, écrivains et municipalités, demandant le soutien et l’adhésion à ce projet.
Louis Blanc, décédé le 6 décembre 1882, est remplacé à la tête du Comité par l’historien Henri Martin (1810-1883) de l’Académie française. A son tour celui-ci décède le 14 décembre 1883, retardant d’autant le projet J.-J. Rousseau qui est continué par Marcellin Berthelot (1827-1907) membre de l’Institut, lequel conduira, tant bien que mal, cette édification à son terme qui devrait coûter au bas mot à 80.000 francs.
En mars 1884, le Comité annonce avoir recueilli 12.000 francs provenant des subventions des conseils généraux et des conseils municipaux ; il a en outre reçu la promesse du Ministère des Beaux-Arts qui fournira le bronze et le marbre et financera la fonte de la statue.

Un concours est lancé par la municipalité, auprès des sculpteurs français, pour l’érection de cette statue en bronze de 2 m 50 de hauteur (3 m 60 plinthe comprise), dont les esquisses au 1/6e devront être déposées à l’Hôtel de Ville pour le lundi 1er août 1885 ; une somme de 8.000 francs sera mise à la disposition de l’artiste remportant le concours, pour exécuter son modèle.
Sur les soixante-dix maquettes exposées, trois sont retenues par le jury le 3 août : celles de Berthet, de Larche et de Steiner. Le lauréat définitivement choisi le 21 décembre 1885 est le sculpteur
Paul Berthet (1842-1917), tandis que l’architecte Jean-Camille Formigé (1845-1926) lui est adjoint pour le piédestal en marbre.

La version plâtre du Jean-Jacques Rousseau de Berthet est exposée pour la première fois au Salon de mai-juin 1887. Les critiques commencent à pleuvoir sur ce monument : le 15 mai 1887, le journal
La Petite République affirme que cette sculpture est aussi banale que possible ; le 29 mai 1887, Le Réveil signale la présence au Salon de l’énorme JJ. Rousseau qu’on aura la cruauté d’ériger à Paris ; le 20 juin 1887, la Nation, développe un peu plus en précisant que « la pose banale et le modèle grassouillet de cette grande statue en font un parfait specimen de la sculpture convenue, dite officielle, que l’on rencontre partout. Le dos du pauvre philosophe n’existe pas ; c’est à croire qu’il doit être placé contre un mur. »
Berthet qui n’a peur de rien et surtout pas des critiques, réitère en exposant son œuvre, à présent bronzée, au salon de 1888.
La statue de Jean-Jacques Rousseau est inaugurée le 3 février 1889, comme il était prévu, sur un des bas-côtés du Panthéon, du côté sud, en face de la porte d’entrée de la Mairie du Ve arrondissement. Assistent notamment à cette cérémonie qui se déroule dans le Panthéon, le député Jules Steeg, le préfet Poubelle, Victor Cherbuliez de l’académie française, Darlot président du conseil municipal de Paris, etc… ; un millier de places avaient été réservées à des personnes munies de cartes spéciales pour prendre place face à une estrade de trois gradins, destinée aux seuls invités. A la suite des traditionnels et insipides discours, un grand banquet est organisé le soir, à sept heures, dans les salons Corazza au Palais Royal où sont conviés les membres du Comité d’organisation et un nombre assez considérable de rousseauistes convaincus. Après une série de toasts, la soirée s’est terminée par un grand concert…

En 1942, le bronze de Rousseau est inévitablement emmené à la fonte. Il sera remplacé en 1952 par un modèle en pierre, réalisé par le sculpteur André Bizette-Lindet (1906-1998)

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publié par zelig ven. 17 déc. 2021 00:52
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1006 - Le Pont Alexandre III (VIIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Pont Alexandre III
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publié par zelig ven. 30 juil. 2021 20:10 ► ICI
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JeanMarc
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 31 - Avenue Parmentier (XIe et Xe arrts.)
Collection F. Fleury


Ce cliché est pris au croisement de la rue du faubourg-du-Temple et de l’avenue Parmentier.
La boutique d’angle gauche
(n°67 fbg du Temple / n°137 Parmentier) est occupée depuis 1891 jusqu’en 1914 par le marchand de chaussures Bouvry.
Le pâtissier Yann Couvreur, toujours actif à ce jour, s’y est installé depuis 1976.

En vis-à-vis,
(n°152 Parmentier / n°73 fbg du Temple) l’ancien Hôtel du Progrès, devenu l’Hôtel de Bourgogne, est occupé, au rez-de-chaussée, depuis 1905 jusqu’après 1914, par la maison Robineau, marchand de vins traiteur. La brasserie Le Floréal lui a succédé aujourd’hui.

A cet emplacement de l’avenue Parmentier, les trottoirs gauche et droite ont été éventrés en 1935, pour aménager deux accès à la station Goncourt du métropolitain de la ligne 11, laquelle a été ouverte à la circulation le 28 avril 1935.
Voir
► ICI , une des nombreuses chroniques de Jacques (droopyjm), celle relative au métro Goncourt.

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publié par zelig sam. 24 juil. 2021 20:00 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1145 – L’Avenue Parmentier prise du Faubourg du Temple (Xe arrt.)

Au vu de la fréquence de changement d’exploitant, l’officine de pharmacie du n°137 avenue Parmentier ne semble pas être des plus rentables : M. Barre 1893-1898 ; P. Sassé 1899-1905 ; Bonnet 1906-1909 ; Vidal 1910-1911 ; Azéma 1912-1914…
Son voisin du
n°139 avenue Parmentier, spécialiste des Cuirs et Peaux, ne fait guère mieux : Metzger de 1905 à 1909 ; Garmigny 1910-1912 ; Pillette 1913-1914…

Aujourd’hui la pharmacie est tenue par M. Cohen Tomasini ; les Cuirs et peaux ont cédé la place à une Agence de transfert d’argent et bureau de change.


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publié par zelig lun. 1 août 2022 13:19 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 1585 - Perspective des Quais de Jemmapes et de Valmy (Xe arrt.)
En premier plan, la passerelle Alibert édifiée en octobre 1860 et, en parallèle, à l’arrière, le Pont tournant, inauguré le 4 mars 1885, derrière lequel, une péniche attend la manœuvre pour passer.

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Publié par zelig mer. 15 juin 2022 09:30 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 29 M - Place de la Nation - Monument du Triomphe de la République (de Dalou) (XIIe arrt.)

► voir ici quelques renseignements sur le Monument Dalou avec version du même cliché affublée du dirigeable Clément Bayard.
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publié par zelig dim. 31 juil. 2022 20:57 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1057 - Rue Christian-Dewet à la rue du Sergent Bauchat (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury


Cette voie, menant de la rue des Buttes (devenue la rue du Sergent-Bauchat) à la rue Dorian, a été percée de 1896 à 1901. Son entrée est encadrée par deux immeubles jumeaux en pierre de taille, dus à l’architecte L.P.Al. Portier, construits symétriquement aux angles des n°1 et 2 de la rue Christian-Dewet (n°37 et 39 rue du Sergent Bauchat).
Le rez-de-chaussée du bâtiment gauche est occupé depuis sa construction par M. Brusson, pâtissier-boulanger, qui cède son fonds au sieur Picot le 1er aout 1911.
En vis-à-vis, M. Brethereau tient un commerce de Vins-comestibles-épicerie ; lui aussi cède son affaire dix ans après son ouverture, le 1er juin 1912, à M. Lefranc.
A la gauche de cette épicerie, une étroite crèmerie-fruiterie. Et un plus loin, faisant partie du même bâtiment, une boucherie a bien du mal à se stabiliser : M. Lalande, le premier occupant, cède son fonds dès le 23 février 1904 à M. Jacquemin, lequel le revend dès le 2 septembre 1905 à M. Guesdon. M. Jeanney reprend l’affaire le 11 septembre 1907 et la conserve jusqu’en 1914.
Aujourd’hui, les deux immeubles d’angle sont toujours occupés par une boulangerie-pâtisserie et une épicerie.

► voir la rue Christian-Dewet aujourd’hui ici et ici

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Re: Tout Paris

► Cartoliste Tout-Paris classée par numéros
► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements

TOUT PARIS - 423 bis - Nouvelle Caserne des Pompiers - Avenue Gambetta et rue Haxo - Inauguration le 12 Juillet (XXe arrt.)

La première Caserne de Sapeurs-Pompiers dite de Ménilmontant a été installée en mai 1860 au n°42 rue de la Mare, en même temps qu’étaient organisées trois autres nouvelles casernes sur le Paris annexé : celle de Passy, rue des Réservoirs, celle de Grenelle, au Château-Violet et celle du boulevard de Charenton.
Cette caserne étant devenue obsolète, la Commission de perfectionnement des casernes de sapeurs-pompiers de Paris décide en 1897 de faire construire une nouvelle Caserne et fait réaliser un devis s’élevant 1.500.000 francs pour les bâtiments et 21.000 francs pour le matériel devant les garnir.
Le 3 juin 1897, le Conseil municipal envisage d’acquérir, pour cette édification, un terrain situé au n°17-19 rue Saint-Fargeau, au prix de 126.000 francs. Une autre possibilité se présente, pour l’acquisition d’un terrain de 2.340 m² situé à l’angle du
n°45-49 rue Saint-Fargeau / n°47-53 rue Haxo (pan coupé n°185 avenue Gambetta), appartenant à M. Vassal, auquel serait adjoint un autre terrain contigu d’une superficie de 2.000 m², situé n°55-59 rue Haxo, appartenant à M. Robert.
Consultée, la Commission de perfectionnement des casernes de sapeurs-pompiers désigne les terrains de la rue Haxo comme convenables pour recevoir la caserne de Ménilmontant,
en raison de la disposition des lieux, de la largeur des voies, de la salubrité du sous-sol et de la nature du terrain.
Ce choix est adopté le 12 juillet 1898 par le Conseil municipal qui demande que le Préfet de la Seine déclare ces acquisitions d’utilité publique, compte tenu des prétentions des propriétaires qui se sont élevées à un taux inadmissible.
Tandis que l’acquisition du terrain de M. Robert se déroule sans difficulté, au prix de 105.000 francs, celle du terrain de M. Vassal ne se fait pas sans anicroches : celui-ci demande 170.000 francs, alors que le jury d’expropriation offre en définitive une somme de 115.475 francs pour dépossession du terrain, lequel est estimé par l’administration à 120.000 francs. Le sieur Vassal ne se contentant pas de ces 115.475 francs, fait appel de cette décision et obtient que, le 29 juin 1900, le Préfet de la Seine décide de lui allouer une indemnité d’éviction de 54.525 francs, lui permettant ainsi d’obtenir le montant initial demandé de 170.000 francs. Le Conseil municipal entérine cette décision le 8 juillet 1900.

Dans le même temps, la municipalité s’affaire pour concrétiser la construction de cette caserne et, après avoir adopté le programme technique proposé le 12 juillet 1899 par la Direction administrative des services d’architecture, ladite municipalité met en place un concours public, ouvert le 11 décembre 1899 entre tous les architectes français, dont les dossiers devront parvenir à l’Hôtel de Ville au plus tard le 9 mars 1900 ; à l’issue du concours, sera choisi le meilleur projet assorti d’une prime de 8.000 francs.
Quelque peu retardé, en raison des modifications apportées au projet afin d’en réduire le coût, la prime est attribuée à l’architecte
Laurent Doillet (1861-1931) qui est chargé de la construction de cette caserne, dans la limite d’un budget de 1.200.000 francs, y compris 69.949 fr. 31 c. pour honoraires et frais d'agence.
S’appuyant sur un mémoire adopté par la préfecture le 17 décembre 1902, le Conseil municipal délibère en ce sens le 3 janvier 1903 et autorise l’exécution des travaux jusqu’à concurrence de 950.768 fr. 11 c pour la construction :

1° Du bâtiment des officiers ;
2° Du bâtiment des troupes ;
3° Du gymnase et des water-closets ;
4° De la façade d'exercice ;
5° Des lavoirs, séchoirs et locaux disciplinaires.

L’adjudication des travaux, qui doit se dérouler le 4 avril 1903 dans la salle du Conseil de Préfecture du Tribunal de Commerce, présente une évaluation de prix nettement supérieure à celle votée par la municipalité ; en effet, la totalité des dix lots qui devront être adjugés s’élève à 1.388.087 francs :
1er lot. — Terrasse et maçonnerie : évaluation, 736.870 francs ;
2e lot. — Ferronnerie et serrurerie : évaluation, 244.686 francs ;
3e lot. — Menuiserie : évaluation, 87.552 francs ;
4e lot. — Charpente en bois : évaluation, 43.714 francs ;
5e lot. — Couverture et plomberie : évaluation, 97.936 francs ;
6e lot. — Parquetage : évaluation, 37.024 francs ;
7e lot. — Fumisterie : évaluation, 13.555 francs ;
8e lot. — Peinture et vitrerie : évaluation, 61.875 francs ;
9e lot. — Pavage : évaluation, 38.626 francs ;
10e lot. — Egouts et canalisation : évaluation, 26.249 francs.

Effectivement, après les traditionnels rabais accordés aux entreprises adjudicataires de ces travaux, l’architecte Doillet a dû réduire la dépense de 300.000 francs en rognant d’un étage la construction prévue, transformant ledit étage en combles avec un plancher léger ne pouvant supporter des cloisons, le tout ouvrant sur des chiens assis.
Le 2 janvier 1904, Adrien Mithouard, conseiller municipal, confirme cette décision et la fait adopter par le Conseil :
L'Administration nous demande d'autoriser la modification des combles de la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers de Ménilmontant. On nous a encore fait le coup de l'étage de trop, comme à la caserne de Montmartre. Lorsque la construction de cette caserne fut décidée on nous apporta un projet comportant un étage inutile, étant donné le nombre d'hommes qu'il y avait à loger ; naturellement nous l'avons fait supprimer, ce qui diminua la dépense de 300.000 francs. Mais l'architecte pour donner sans doute une forme heureuse à sa toiture, a maintenu dans les combles un étage dont nous n'avons pas besoin…

Les travaux de fouilles commencés en mai 1903 sont aussitôt suivis de l’implantation des fondations.
Le 10 août 1905, la Préfecture de Police annonce que les Sapeurs-pompiers ont évacué la caserne de la rue de la Mare et ont pris possession de la nouvelle caserne de Ménilmontant rue Haxo depuis le 1er août ; dans le même temps, l’avertisseur d'incendie qui était installé avenue Gambetta, rue Saint-Fargeau, est translaté rue de la Mare.
La construction de la caserne Haxo n’est cependant achevée qu’en 1908, et l’inauguration se déroulera, en présence des sommités habituelles avec les discours d’usage, le dimanche 12 juillet 1908.

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Publié par zelig mar. 30 août 2022 15:28 ► ICI

L’ancienne Caserne de Ménilmontant de la rue de la Mare sera transformée en Ecole de Filles.
A la suite d’une délibération du Conseil municipal du 29 mars 1907, l’Administration a été chargée de présenter les plans et devis d’une future école de filles à cet emplacement. Après études, l’architecte Ernest Pappert (1855-1918) a exécuté ces plans et présenté, le 16 décembre 1910, un devis s’élevant à 498.070 francs. Le 25 janvier 1911, le Conseil municipal a accepté le projet Pappert, limitant toutefois la dépense à engager, à 433.400 francs…

Dimanche 12 juillet 1908 - Inauguration de la Caserne de la rue Haxo
On a inauguré hier la nouvelle caserne de la rue Haxo.
Hier matin a eu lieu l'inauguration d'une nouvelle caserne de sapeurs-pompiers, rue Haxo, à Ménilmontant. De nombreuses personnalités étaient présentes. Elles ont été reçues par le colonel Vuilquin, commandant des sapeurs-pompiers. On remarquait MM. Dalstein, gouverneur militaire de Paris ; Lépine, accompagné de MM. Laurent, secrétaire général de la préfecture de police, et Yves Durand, directeur du cabinet du préfet de police ; Joseph Ménard, vice-président du Conseil municipal : les généraux de division Feldman et Prévôt ; les généraux de brigade Sauret et Vérand, Colmet d'Ange, directeur du service des eaux ; Mithouard, Virot et Miniot, conseillers municipaux ; le maire et les adjoints du vingtième arrondissement ; les officiers du régiment des sapeurs-pompiers ; Doillet, architecte qui a construit la nouvelle caserne ; etc.
M. Lépine annonce alors les distinctions suivantes : MM. Péraldi, Normand, Morio, capitaines du régiment des sapeurs-pompiers ; Clément, commissaire de police du quartier Saint-Fargeau ; Gaultier, conducteur des travaux de Paris ; Viallard, commis au Mont-de-Piété, sont nommés officiers d'Académie.

(Le Journal 13 juillet 1908)
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