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Le cliché est pris du boulevard de Belleville à hauteur des numéro 20 (à gauche) et 18 (à droite).
On distingue, au n°5 de la rue des Maronites, l’enseigne du Lavoir de Constantine, attenant à l’hôtel Clavet.
La boulangerie pâtisserie du n°1 rue des Maronites, portant l’enseigne « A la renommée », est tenue depuis 1883 par Charles Roger qui y est encore actif en 1914. Elle sera reprise par M. Gautron après-guerre.
En vis-à-vis, au 2 rue des Maronites / 18 boulevard de Belleville, Jean-Baptiste dit Charles Bathiard a acquis le 25 mars 1876 du sieur Couteau, cette affaire de marchand de vins traiteur.
Jean-Baptiste Bathiard (1843-1897), originaire de Molinot en Côte d’Or, s’est marié le 7 novembre 1872 à Vermenton (Yonne) avec Constance Boudard, née en 1850. Bathiard décède le 2 mars 1897, après avoir tenu ce restaurant plus de vingt ans. Sa veuve vend aussitôt son fonds de commerce, le 15 avril 1897, au sieur Bonnenfant.
L’affaire changera ensuite fréquemment d’exploitant : Debours de 1899 à 1905 ; Blondaz en 1906 ; Joseph Casimir Marragonis (1874-1947) originaire de Cruéjouls en Aveyron, de 1907 au 16 juin 1909 ; Freyne de cette date jusqu’au 25 avril 1910 ; Sigaud en 1910-1911 etc…
TOUT PARIS - 422 – Vue de la Rue de Belleville prise de la Barrière (XIXe et XXe arrts.) Version colorisée
► voir version noir et blanc déjà étudiée ICI
TOUT PARIS - 1830 - Vieille Fontaine de la Rue de Turenne (IIIe et IVe arrts.)
Une première fontaine, appelée Fontaine Royaleen raison de sa proximité immédiate à la place Royale (place des Vosges), est attestée à cet emplacement en 1673. Elle est remplacée vingt ans plus tard, un devis pour sa construction ayant été établi le 21 décembre 1694. Elle est encastrée dans les murs de deux hôtels situés aux n°11 et 13 de la rue Saint-Louis-au-Marais, anciennement rue de l’Egout-couvert.
La description qu’en fait, en 1812, Pineux dit Amaury Duval (1760-1838) dans son ouvrage les Fontaines de Parisn’est pas trop élogieuse : la Fontaine Saint-Louis est de bien mesquine apparence : encastrée dans les murs de deux hôtels, elle n’a presque point de saillie sur la rue. Ce ne serait pas au reste un défaut si, dans sa décoration, on ne remarquait beaucoup de prétention de la part de l’architecte.
Sur un stylobate s'élève une niche pratiquée entre deux pilastres ; ceux-ci soutiennent un fronton triangulaire derrière lequel s'élève un petit dôme en pierre que couronne une lanterne ; le milieu de la niche est rempli par un vase posé sur un petit piédestal, et de chaque côté duquel sont placés deux tritons, très mauvaises sculptures dont parle l’inscription. Du centre du stylobate s’échappe, par un robinet, l’eau que fournissent à cette fontaine, la pompe à feu de Chaillot et la pompe de Notre-Dame. Amaury Duval a eu la précaution de relever l’inscription gravée sur la fontaine, réalisée par le poète Jean de Santeul (1630-1697) : Felix sorte tua, naïas amabilis ! Dignum, quo flueres, nacta situm loci, cui tot splendida tecta fluctu lambere contigit.
Te Triton geminus personat aemula concha, te celebrat nomine regiam. Hac tu sorte superba lLabi non eris immenor.
Aimable naïade, que ton sort est heureux ! tu as trouvé des lieux dignes de toi, et tu coules au milieu de cent palais dont tes flots baignent les murs.
(Deux tritons font résonner à l’envi leur conque du bruit de tes louanges, ils proclament l’honneur que tu ressens d’être Fontaine royale. Glorieuse d’un si beau sort, garde-toi d’en perdre la mémoire, et que tes eaux ne s’épuisent jamais.) La Fontaine Royale est rebaptisée Fontaine Saint-Louis vers 1800.
► voir ici La Fontaine Saint-Louis en 1812 - gravure Alexandre Moisy (1763-1844)
L’hôtel où est adossée la fontaine a été construit à partir de 1580 par Marc Miron, médecin du roi Henri III ; par la suite il est devenu la propriété du marquis Jean-Armand de Joyeuse (1631-1710). L’Hôtel dit de Joyeuse sera cédé à plusieurs reprises, avant d’être partiellement occupé, en 1843, par Jean-Alexandre-Joachim Ozenne. Jean-Alexandre-Joachim Ozenne (1807-1876), entrepreneur de couverture, préalablement domicilié 17 rue du Pont-aux-choux, avait réalisé la vaste toiture de zinc et plomb recouvrant le premier Palais de l’Industrie, édifié dans le grand carré des Champs-Elysées par l’architecte Louis Moreau (1790-1862), pour l’Exposition qui s’était tenue du 1er mai au 30 juin 1844. L’année suivante, le 7 avril 1845, alors qu’il demeure 13 rue Saint-Louis-au-Marais, Ozenne est déclaré adjudicataire des travaux de couverture du Palais de Justice estimés à 11.619 frs 31 avec un rabais de 27,03%.
Par ordonnance royale du 18 juillet 1847, il est décidé de procéder à l’alignement et à la reconstruction de la fontaine Saint-Louissituée dans la maison n°13 de la rue Saint-Louis et d’autoriser la ville de Paris à traiter à ce sujet avec Jean-Alexandre-Joachim Ozenne.
La fontaine est effectivement déplacée la même année, afin de respecter l’alignement de la rue, et reconstruite à l’identique, à l’exception des naïades et tritons qui disparaissent au profit d’une sculpture d’enfant en zinc, d’un mètre quarante de haut, exécutée pour 2.000 francs par Isidore Romain Boitel (1812-1860).
Le 18 février 1851, la rue Saint-Louis-au Marais est prolongée, au nord, de la rue de Boucherat ; elle est à nouveau prolongée, cette fois-ci au sud, le 2 octobre 1865, par l’absorption de la rue de l’Egout-Saint-Catherine et devient dorénavant la rue de Turenne. La numérotation de la voie est par conséquent modifiée, le n°13 rue Saint-Louis-au-Marais devient le n°41 rue de Turenne.
Ozenne, toujours actif jusqu’en 1856, cède, l’année suivante, son local de la rue Saint-Louis, à Edouard Goflinon, également entrepreneur de couvertures.
Au vu de son état actuel, la Fontaine Saint-Louis, plusieurs fois rénovée, mériterait à nouveau une sérieuse cure de Jouvence…
La Station Philippe-Auguste que Jacques (Droopyjm) nous a déjà décrite ► ICI a été ouverte au public le 31 janvier 1903, à hauteur du n°212 boulevard de Charonne.
En arrière-plan de ce cliché, on s’aperçoit que le boulevard de Charonne, depuis le n°210 jusqu’au n°198, est dépourvu de toute construction et habitation à la date de la prise de vue de 1907. Des palissades et murs lépreux, couverts de graffitis et d’affichage sauvage, cachent tant bien que mal une zone de décombres et de vestiges d’anciennes bâtisses.
Visible sur cette carte, seul un immeuble de six étages, situé au n°196 boulevard de Charonne formant l’angle avec la rue du Repos, a été édifié en 1906 par l’architecte Auguste Germain Goris (1862-1946). Celui-ci construira un second immeuble de six étages, portant le n°198, après obtention du permis le 6 mai 1907.
Il faudra attendre 1926 et 1931 pour que l’emplacement contigu au 198 boulevard de Charonne soit construit : immeuble de sept étages, édifié au n°200, toujours par Goris, cette fois-ci associé à Eugène Brédif (1886-1970), dont le permis est déposé le 9 mai 1931 ; immeuble de sept étages au n°202-204, sur les plans de l’architecte Jean Boucher (1879-1935), déposés en mairie le 10 juin 1926.
Inauguration de la ligne n°2 et ouverture des stations, notamment Philippe-Auguste La ligne ne 2 du Métropolitain, du square d'Anvers à Bagnolet, a été ouverte, hier matin, au public.
Très nombreux ont été les Parisiens qui ont profité de ce mode de transport et se sont félicités de la rapidité avec laquelle ils étaient véhiculés, d'un point à un autre.
Ainsi que nous l'avons dit, le Métro ne s'arrête, entre Anvers et Bagnolet, qu'aux stations suivantes : Chapelle, Allemagne, Combat, Belleville, Couronnes, Ménilmontant, Philippe-Auguste, et Bagnolet, les autres gares intermédiaires n'étant pas achevées.
L’affluence a été des plus nombreuses, notamment à la station Anvers, où le chef de station avoue plus de 23.000 voyageurs qui ont pris la direction de la nouvelle ligne ; même affluence du côté de Bagnolet, Belleville et Combat, où les préposés nous avouent des chiffres à peu près équivalent. (journal Le Radical 3 février 1903)
Quelques rafraîchissements s’imposent après cette grimpette de la rue de la Mare ; fort heureusement les limonadiers ont prévu le coup en s’installant aux coins des n°383 et 385 de la rue des Pyrénées.
La rue de la Mare est une voie on ne peut plus sinueuse et accidentée : elle commence rue de Ménilmontant derrière l’Eglise Notre-Dame de la Croix ► ICI , franchit ensuite la Passerelle du pont de ceinture ► ICI se poursuit en serpentant à travers le pentu 20e arrondissement ► ICI traverse la rue des Pyrénées à l’emplacement de la présente carte et se poursuit jusqu’à la rue de Belleville.
Cette petite partie de la rue de la Mare située au nord de la rue des Pyrénées est devenue la rue Jean-Baptiste Dumay en 1926.
Une agence immobilière a remplacé aujourd’hui l’affaire de marchand de vins « Au Soleil Levant » du n°348 rue des Pyrénées. La boulangerie-pâtisserie du n°346 a, quant à elle traversé les décennies sans encombre.
TOUT PARIS - 1323 - Usine Leroy et Fils, Rue Château-Landon - Vue prise du Faubourg Saint-Martin (Xe arrt.)
Collection F. Fleury Au fond à gauche, angle rue Lafayette et, en face, rue Philippe de Girard
TOUT-PARIS - 1347 - Place et Rue d'Aligre - Le Commissariat (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury
A gauche, un petit bout, pas bien grand, certes, du Marché Beauvau édifié en 1779 par l’architecte Samson Nicolas Lenoir (1733-1810) et reconstruit en 1843 par Marc-Gabriel Jolivet (1793-1870) ; à droite le Corps de Garde avec son campanile qui s’est appelé le « Commissariat » et aujourd’hui la « Petite Mairie », occupée par une association dite de la Commune libre d’Aligre.
Albert Fournier (1882-1971), membre du Comité directeur du parti communiste nous dit tout sur la place d’Aligre dans un article paru dans le journal L’humanité du 8 juin 1937. Pourquoi douterions-nous de ce qu’il affirme ? La place d’Aligre Avant la Révolution, elle s'appelait la place du marché Beauvau Saint-Antoine.
On y tenait le fameux marché de la paille et du foin qui jouèrent un rôle considérable lors de la prise de la Bastillé.
Ce marché, situé au-dessus de l'hospice des Enfants-Trouvés, avait été construit en 1779 par l'architecte Le Noir, et plus tard, l'appellation populaire de Marché Noir, lui fut donnée en souvenir de l'architecte. La partie de la rue d'Aligre, qui va de la place au faubourg Saint-Antoine, s'appelait d'ailleurs rue Le Noir jusqu'en 1868.
La place d'Aligre doit son nom actuel à Etienne François d'Aligre (1727-1778) qui était le premier président au Parlement, Mme de Beauvau Craon étant abbesse, au moment où la place du marché Beauvau fut formée, en décembre 1778, sur les dépendances de l'abbaye de Saint-Antoine des Champs. Les lettres patentes d'autorisation datées de Versailles le 17 février 1777 furent enregistrées au Parlement, le 2 août de la même année. Une décision ministérielle du 17 brumaire an XII, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 30 Juillet 1884, ont maintenu ses formes et ses dimensions. Le marché a 2.000 toises de superficie. Il est construit sur les dépendances de l'abbaye, précisément sur le terrain d'un hôtel anciennement nommé Maison du Diable.
Une manufacture de toile de coton du sieur Chardenon était établie au coin de la rue de Charenton et de la rue Le Noir. Les cotons tirés directement du pays, y étaient cardés, filés et fabriqués en toile par pièce de 29 à 30 aunes. Cette manufacture employait beaucoup d'hommes et de femmes, de là vint sans doute la nécessité de construire dans cette campagne, le marché Beauvau. Le sieur Houssu en fut le fermier général de 1786 à 1808. Mais comme il louait les étals à des prix très élevés, les bouchers se rendirent chez le bonhomme Houssu, rue du faubourg Saint-Antoine, le bâtonnèrent à plusieurs reprises, tant et si, bien que le malheureux mercanti faillit se faire tuer alors que sa femme en eut « les sangs tournés » et mourut quelques mois plus tard.
Si nous remontons à l'année 1719, nous apprenons, que la foire au pain d'épice, qui se tient actuellement sur le cours de Vincennes, a eu pour origine un simple marché qui était installé chaque année, la semaine de Pâques, dans l'intérieur, de l'Abbaye royale de Saint-Antoine, à peu près sur l'emplacement où devait être formée la place d'Aligre. En 1806, la foire au pain d'épice prenait définitivement possession de la voie publique.
Ronde comme une boussole, la place d'Aligre est traversée par la rue du même nom, dont le tracé suit exactement la direction de l'aiguille aimantée vers le nord, vers le glorieux faubourg Saint-Antoine, face au 151. Là s'élevait en effet la fameuse barricade le jour même de la trahison de Louis-Napoléon sur laquelle Baudin, le 3 décembre 1851, fut tué par les ennemis du peuple.
Dans ce quartier, où tout le cœur populaire du faubourg tressaille, il faut voir la place d'Aligre le dimanche matin de préférence. C'est, dans le bric-à-brac de la brocante, un marché chic, réduction de la foire aux puces, que ne dédaignent pas les chalands amateurs de pittoresque.
L'auberge de la Boule d'Or existe encore avec son immense cour, sa longue façade en hémicycle. Un ancien cabaret avec sa grille a gardé son enseigne de la Grappe d'Or, face à l'auberge du Cheval Blanc. Des toits de tuiles sur l'unique étage des maisons basses. Et ce qui est unique à Paris et pour la place d'Aligre, c'est cette enseigne de restaurant Au Rendez-vous des Cultivateurs. Albert Fournier.
La station des voyageurs de petite ceinture Maison-Blanche, 131 avenue d’Italie, est ouverte au public le lundi 25 février 1867. Elle sera définitivement fermée le 23 juillet 1934 et démolie dans les années 1960.
On en connait le chef de gare, Jules Auroux qui, le 7 août 1922, a défrayé la chronique en mettant en fuite deux ou trois malandrins qui avaient fracturé le coffre de la recette de la gare, réussissant à emporter tout de même environ 1.500 francs sur les 7.000 francs que contenait celui-ci.
Mais le fait n’était pas nouveau puisque le 11 juillet 1899, M. Boutigny, chef de gare deladite station avait constaté que des malfaiteurs s’étaient introduits dans la gare et avaient ouvert plusieurs colis postaux.
publié par rigouard lun. 1 mai 2017 09:22
Ouverture du trafic voyageurs le 25 février 1867 Lundi dernier, 25 février, le Chemin de fer de Ceinture (rive gauche) a été complètement livré aux voyageurs et aux objets de messagerie.
Voici la liste de toutes les stations sur les deux rives :
Gare Saint-Lazare, Batignolles, Courcelles, Porte-Maillot, avenue de l’Impératrice, Passy, Auteuil, Point-du-Jour d'Auteuil, Vaugirard, chemin de l'Ouest (rive gauche), Montrouge, Gentilly, Maison-Blanche, chemin de fer d'Orléans, La Rapée-Bercy, Bel Air, Charonne, Ménilmontant, Belleville-La Villette dans le parc des Buttes-Chaumont, Chapelle-Saint-Denis, et avenue de Clichy, au bas des Batignolles. (Le Moniteur Industriel 28 février 1867)
TOUT PARIS - 1124 - Les Arcades de la Place des Vosges (IIIe et IVe arrt.)
Collection F. Fleury
Ici, on est sous les Arcades, à hauteur du n°24, où le sieur Chevrot tient une boutique de fleurs naturelles qu’il acquise le 10 juin 1890 auprès de Langrognet, lequel la tenait de la dame Baudry depuis le 1er mars 1882.
En 1907, Chevrot prend un second magasin de fleurs au 212 rue de Charenton, avant de céder ses deux boutiques le 22 juillet 1908 à François Blanc, lequel tenait encore la boutique des Vosges en 1932.
La boutique mitoyenne, n°26 place des Vosges, magasin de curiosités, est tenue par Pierre-Paul Bouton (1863-1926) et son épouse Héloïse Anna Bourgogne (1867-1926), depuis 1898 jusqu’en 1922 : tous deux sont décédés en 1926, elle, le 31 janvier et lui, le 19 septembre.
TOUT PARIS - 1160 - Rue de Passy prise de la Chaussée de la Muette (XVIe arrt.)
Collection F. Fleury
Trois bouchers se côtoient, presque côte à côte, sur la travée droite de la rue de Passy, aux n°99 et 93 et 89.
En face, au n°84, le café-restaurant est tenu par Pierre Peubrier et son épouse Louise Anthony qui ont acquis ce fonds de commerce du sieur Pion, en date du 25 mars 1891. Pierre Peubrier(1862-1930), originaire de Veyre Monton dans le Puy-de-Dôme, s’est marié le 27 juin 1885 avecLouise Anthony(née à Siegmaringen en 1859) ; à cette date, Peubrier était valet de chambre 16 avenue Raphaël, son épouse étant, de son côté, cuisinière au 9 Chaussée de la Muette.
Installés en 1891 rue de Passy, les époux Peubrier tiendront leur restaurant jusqu’en 1911.
Aujourd’hui, seul l’immeuble en pierre de taille situé à droite, à l’angle de la rue de Boulainvilliers, a résisté aux démolitions de 1927-1931.
TOUT PARIS - 1014 – Station de l’Avenue de Clichy (XVIIe arrt.)
Collection F. Fleury
Les cinq premières gares de voyageurs du futur Chemin de fer de ceinture sont ouvertes au public le 14 juillet 1862 : ce sont les stations Batignolles-Clichy, Belleville-Villette, Ménilmontant, Charonne et La-Rapée-Bercy. Ce trajet long de 14 kilomètres s’effectue en 30 minutes.
La station dénommée Batignolles-Clichy est déplacée et reconstruite en 1868 (ouverte le 28 novembre), à hauteur du n°190 avenue de Clichy, afin de raccorder la Station de Courcelles de la ligne d’Auteuil.
Ce raccordement permet de boucler la Petite Ceinture qui compte à présent 21 stations : Batignolles-Clichy, Courcelles-Levallois, Neuilly-Porte-Maillot, avenue de l’Impératrice, Passy, Auteuil, Point-du-Jour d'Auteuil, Grenelle, Vaugirard-Issy, Ouest-Ceinture, Montrouge, Gentilly, Maison-Blanche, Orléans-Ceinture, La Rapée-Bercy, Bel Air, avenue de Vincennes, Charonne, Ménilmontant, Belleville-La Villette dans le parc des Buttes-Chaumont, Est-Ceinture, La Chapelle-Saint-Denis, Boulevard Ornano, avenue de Saint-Ouen, avenue de Clichy au bas des Batignolles.
Le 14 janvier 1869 le Petit Journal annonce que les travaux de ce raccordement peuvent être considérés comme terminés. Cependant, ce n’est que le jeudi 25 mars 1869 que la jonction est réalisée entre la gare avenue de Clichy (nouvelle dénomination donnée à la station Batignolles-Clichy) et la Gare de Courcelles-ceinture, bouclant ainsi la Petite Ceinture.
La ligne de petite ceinture fermée définitivement en 1934, la gare sera rasée dans les années 1960, laissant la place à des buildings.
publié par rigouard ven. 26 mai 2017 10:17
14 juillet 1862 - Inauguration du premier tronçon de la ligne voyageurs de petite ceinture Le service des voyageurs a commencé avant-hier sur le chemin de fer de ceinture. La partie livrée à l'exploitation part de Bercy, passe par-dessus le chemin de fer de Lyon, traverse les jardins maraîchers de Saint-Mandé, passe par-dessus le chemin de fer de Vincennes, traverse l'avenue et arrive à Charonne, où se trouve la première station.
En sortant de Charonne, la voie passa sous le Père-Lachaise par un tunnel de 1.080 mètres fait en tranchée sous la chaussée de Ménilmontant, et arrive à la rue de la Mare, où se trouve la deuxième station.
En quittant cette station, le chemin s'engage sous un autre tunnel de 1.100 mètres qui passe sous Belleville et arrive à la gare de La Villette.
En partant de cette troisième station, on traverse la rue d'Allemagne, le canal de l'Ourcq et la rue de Flandre sur des viaducs, puis on passe sous le chemin de fer de l'Est, on traverse La Chapelle pour passer derrière les buttes Montmartre et arriver à la station de Batignolles-Clichy, près du raccordement de la ligne de Saint-Ouen ; c'est le point extrême du parcours des voyageurs. La distance franchie est de 14 kilomètres, et le temps employé a été de 30 minutes. (La Presse 17 juillet 1862)
Modifié en dernier par JeanMarc le lun. 3 oct. 2022 01:28, modifié 1 fois.
TOUT PARIS - 989 - Place Daumesnil - Le Dirigeable " La Ville de Nancy " se rendant à Vincennes (XIIe arrt.)
Par décret du 2 mai 1806, il est décidé de doter la ville de Paris de quinze nouvelles fontaines publiques, dont l’une au Château d’Eau, place du Palais du Tribunat, sur l’esplanade du boulevard de Bondy (1). Une somme de 540.000 francs est mise à la disposition du ministère de l’intérieur pour cet objet.
Le Mercure de France annonce le 6 octobre 1810 que presque toutes ces fontaines sont achevées, mais celle du Château ne le sera que l’année suivante : le 15 août 1811, Jean-Pierre De Montalivet, ministre de l’intérieur de Napoléon, accompagné du corps municipal, après avoir posé la première pierre de la Halle aux vins et celle du nouveau Marché de l’Abbaye Saint-Martin-des-Champs, découvre le Château d’Eau de la Place de Bondi laissant voir un monument remarquable par ses proportions et son élégance, formant une fontaine jaillissante qui retombe en cascades dans de beaux bassins. Etaient présents à cette cérémonie d’inauguration, le maire du 5e arrondissement et l’architecte Pierre‑Simon Girard (1765-1836), créateur de cette fontaine monumentale et directeur des travaux du canal de l’Ourcq.
L’architecte Gabriel Davioud (1824-1881) ayant obtenu, en 1865, l’autorisation préfectorale d’agrandir et d’aménager la place du Château d’Eau (qui deviendra la place de la République en 1879), la Fontaine du Château d’Eau, dite fontaine aux Lions de Nubie, est, à cette occasion, translatée, par arrêté préfectoral du 23 août 1867, dans le nouveau marché aux bestiaux de la Villette, afin de servir d’abreuvoir ► voir ici (aujourd’hui, celle-ci se situe toujours près de la grande halle de la Villette).
Une autre fontaine, comportant un bassin de 30 mètres de diamètre en roche de Saint-Ylie, un piédouche central et huit lions en bronze ► voir ici , est construite face à la Caserne du Château d’Eau de 1869 à 1874, sur les plans de Gabriel Davioud, pour un coût de 239.303 francs. Les lions ont été réalisés par le sculpteur Henri-Alfred Jacquemart (1824-1896) pour 8.000 francs ; les sculptures d’ornement et les huit têtes de femmes sur les consoles qui supportent la vasque sont dues au statuaire Louis Villeminot (1826-1893), au prix de 9.220 francs ; le fondeur Victor Thiébaut (1823-1888) a, pour sa part, touché 38.200 francs pour la fonte des lions.
Un des huit lions, qui avaient été installés le 31 juillet 1870, sera renversé dans le bassin par un obus le 31 mai 1871, lors des échauffourées de la Commune ; les autres félidés recevront de leur côté de multiples éclats et projectiles. Thiébaut en sera quitte pour procéder aux réparations.
A peine est-elle achevée qu’il est déjà question de supprimer cette fontaine au coût exorbitant. Le 11 mai 1878, le Conseil municipal adopte la proposition déposée par Maurice Engelhard et trente-sept de ses collègues : une statue de Voltaire, commémorant son centenaire, sera érigée sur l’emplacement de la Fontaine du Château d’Eau qui sera supprimée ; deux nouvelles fontaines seront établies sur les terre-pleins de cette place.
Finalement le projet Voltaire est remplacé par celui de l’érection d’une statue de la République. La fontaine du Château d’Eau devant par conséquent être enlevée, des habitants du 12e arrondissement déposent une pétition, demandant que ladite fontaine soit installée sur la place Daumesnil ; leur demande est suivie d’effet puisque le 26 juin 1879, le Conseil municipal décide la translation de la Fontaine de Davioud sur la place Daumesnil et renvoie à l’administration pour l’exécution des travaux.
Le 22 décembre 1880, le Conseil confirme la décision de transfert et vote un crédit de 95.200 francs pour le transport des matériaux conservés et classés, leur reconstruction, la canalisation pour l’alimentation de la fontaine, la transformation de la chaussée et le déplacement des voies de tramways. En février 1881, on procède au démontage de la fontaine et à son déplacement sur la place Daumesnil : en attendant les instructions de leur installation définitive, les huit lions sont installés à un angle de la place Daumesnil, rangés côte à côte.
L’inauguration de la Fontaine monumentale place Daumesnil se déroule le 14 juillet 1881 ; le journal la Justice du 16 juillet note que la fontaine produit un meilleur effet à cette place qu’à celle qu’elle occupait précédemment.
(1) Les autres fontaines projetées sont situées : dans le marché des Jacobins ; au-dessus de l’égout de la place des Trois-Maries ; sur la place et en face du portail Notre-Dame ; à l’extrémité du Pont-au-Change ; au pied du Regard, rue des Lions-Saint-Paul ; rue de Popincourt vis-à-vis la caserne ; sur la place du Palais des Arts ; rue de Sèvres, près des Incurables ; sur la place Saint-Sulpice ; au coin des rues du Regard et de Vaugirard ; à la façade du Lycée Bonaparte, rue de Caumartin ; rue Mouffetard ; au carrefour qui termine la rue du Jardin des Plantes.