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TOUT PARIS - 424 - Rue de Bagnolet à la hauteur de la Rue des Pyrénées (XXe arrt.)
Collection F. Fleury
Ce cliché est pris du n°95 rue de Bagnolet, avec le même angle de vue que la carte étudiée ► ICI , cette dernière présentant cependant une vue plus rapprochée à partir de la rue des Pyrénées.
A gauche en premier plan, au n°95 rue de Bagnolet, la « Maison de confiance Vinicole » est tenue par Croussilot, lequel disparaît discrètement en 1908, comme il était venu en 1906.
Son voisin du n°97, M. Chambraud, fleuriste, installé comme lui depuis 1906, résiste dans sa boutique jusqu’en 1910.
Plus loin, traversant la rue des Pyrénées, nous apercevons, à gauche, au n°103 rue de Bagnolet, la devanture du « Café Georges » dont nous avons touché quelques mots ► ICI.
TOUT PARIS - 421 - Gare de Charonne - Arrivée d'un train (XXe arrt.)
Collection F. Fleury
La Gare de Charonne est l’une des cinq stations-voyageurs qui ont été ouvertes lors de l’inauguration du premier tronçon du Chemin de fer de petite ceinture du 14 juillet 1862, les autres gares étant La-Rapée-Bercy, Ménilmontant, Belleville-Villette et Batignolles-Clichy. ► voir ici l’inauguration des cinq premières stations de petite ceinture le 14 juillet 1862 Cette première station Charonne n’est en fait constituée que d’une salle d’attente et d’un embarcadère abrité, construits dans le prolongement de la gare de marchandises ouverte depuis le 15 septembre 1855, située le long de la rue du Château (future rue Florian), tout près de la rue de l’Ecole (rue Galleron) et de la rue des Ecoles (rue Vitruve).
Le journal Le Siècle nous donne, le 11 mai 1862, une description de cette première station Charonne destinée aux voyageurs : A Charonne, l'embarcadère sera placé à droite de la gare actuelle ; les bâtimens où sont maintenant installés le télégraphe et le bureau du chef de gare seront considérablement prolongés au nord pour faire une salle d'attente et un embarcadère abrité ; l'entrée et la sortie des voyageurs se feront par un pan coupé, entre la rue des Ecoles et celle du Château. La voie sera élargie à gauche aux dépens du quai des marchandises, de manière à pouvoir établir trois couples de rails dont celle du milieu servira de garage. Le service des messageries sera installé dans le bâtiment qui fait face à la petite rue de Fontarabie. Cette gare sera modifiée plus tard par le passage du grand boulevard dont nous avons dernièrement fait le croquis, et le tunnel du Père-Lachaise, qui s'ouvre à quelques mètres plus loin, devra se prolonger de ce côté-ci jusqu'au-delà du pont de la Rue de Paris.
Plan de Charonne en 1845
0 plan Charonne 1845.jpg (128.84 Kio) Vu 1536 fois
Suite à l’engouement des voyageurs pour la petite ceinture et à l’accroissement de la population, il est décidé en 1878, de déplacer la station Charonne à une centaine de mètres de la première, au n°102 rue de Bagnolet (rue de Paris), à cheval au-dessus de la voie ferrée. Cette gare est cette fois-ci construite en pierre de taille recouverte en tuiles.
La station Charonne est désaffectée lors de l’arrêt définitif du trafic voyageurs de la petite ceinture le 23 juillet 1934.
Restée en place, elle est occupée par une salle de concert, La Flèche d’Or, de 1995 à 2016.
Fermée quelques temps, elle est rachetée en 2018 par le fonds d’investissements Keys Asset Management qui procède à sa réouverture en 2020, en tant que restaurant.
L’immeuble au pan coupé situé à l’angle de la rue Oberkampf et du n°45 avenue de la République est occupé au rez-de-chaussée par un commerce de marchand de vins traiteur : Lintzer 1898 à 1903 ; Calmels 1904-1905 ; Viguié 1906 à 1909 ; Loubens 1910 à 1912 ; Vialars 1913-1914…
Aujourd’hui, une agence du Crédit du Nord y est installée.
Z prêt TOUT PARIS - 743 - La Rue Ducouëdic (XIVe arrt.)
Collection F. Fleury
Le cliché est pris de l’avenue d’Orléans qui deviendra l’avenue du général Leclerc en 1948.
Le fonds de commerce du Grand Hôtel d’Orléans situé au n°43 avenue d’Orléans / n°66 rue Ducouëdic appartient depuis 1861 à Jean-Joseph Gaudinet qui, en outre exerce l’activité de marchand de meubles au rez-de-chaussée.
Le 2 octobre 1862, Gaudinet cède le fonds de l’hôtel à Jean Choubley, ancien maître d’hôtel au n°19 rue Las Cases et conserve le magasin de meubles. Pas pour longtemps puisque le 4 décembre 1862, Gaudinet est déclaré en faillite pour sa boutique ; il tentera d’obtenir un concordat pour régler ses dettes, mais, n’ayant pas honoré ses engagements, il est failli définitivement le 24 novembre 1864. Le rez-de-chaussée est attribué par le juge-commissaire de faillite à Jean Choubley qui y installe un café-restaurant. Jean Choubley (1829-1882), originaire de La Motte-Ternant en Côte d’Or, est marié depuis le 13 mai 1850 avec Justine Maillard (1819-1906), née à Longuay en Haute Marne.
Le 23 septembre 1869, les Choubley marient leur fille Marie-Augustine Choubley (1850-1912) à Charles Félix Domange (1844-1875), marchand de vins installé au n°1 quai de Bourbon. Celui-ci décédé le 10 novembre 1875, Marie-Augustine ne tarde pas à se remarier, le 17 mai 1877 avec un autre marchand de vins, Etienne Sourd (1843-1926), originaire de Marcy dans le Rhône, qui tient sa limonade au 171 rue de Charenton. L’année suivante, Etienne Sourd et son épouse reprennent une nouvelle affaire au n°49 rue Neuve-Saint-Merri /10 rue Saint-Martin.
Après le décès de Jean Choubley le 5 avril 1882, sa veuve Justine Maillard-Choubley tient le Grand-Hôtel d’Orléans restaurant, épaulée par sa fille et son gendre, Etienne Sourd, lequel finit par reprendre l’affaire à son nom en 1884, en même temps qu’il cède celle de la rue Neuve-Saint-Merri.
Etienne Sourd adjoindra ensuite l’activité de vente de tabacs à son hôtel-restaurant de l’avenue d’Orléans.
Après avoir tenu leur affaire pendant 18 ans, Etienne Sourd et Marie-Augustine Choubley-Sourd cèdent leur affaire, le 27 septembre 1902, au sieur Roudil, lequel la revend en 1907 aux époux Cognot. Paulin Eugène Cognot (né le 29 janvier 1870 à Herry dans le Cher), marié le 28 janvier 1899 avec Marie Antoinette Lemouzy (1877-1910), ancien grainetier, tenait précédemment un café, de 1900 à 1907, au n°98 rue de Tocqueville / 2 rue du Printemps.
Le couple Cognot tiendra le Grand-Hôtel d’Orléans et son restaurant tabac jusqu’après 1914.
Aujourd’hui, l’hôtel est transformé en appartements, le rez-de-chaussée est devenu le « Café d’Orléans ».
► voir ici le Grand Hôtel d’Orléans et son restaurant à l’enseigne de Paulin Eugène Cognot
Un autre restaurant est installé sur la travée opposée, au n°65 rue Ducouëdic / 45 avenue d’Orléans qui a pris pour enseigne « A la comète de 1811 », en référence à la grande comète qui a été découverte le 25 mars 1811 par Honoré Flaugergues à Viviers en Ardèche et qui, depuis, est restée associée au vin, en raison d’une année vinicole exceptionnelle à la même date.
► voir ici le Restaurant « A la Comète de 1811 »
Ce restaurant marchand de vins, où sont établies en étage des chambres meublées, est affermé à Jean-Baptiste Fournier de 1871 à 1877, Prévet de 1878 à 1883, J. Hébrard en 1885-1886, Rolin du 1er avril 1886 à 1892.
En 1893 le fonds est racheté par Mathurin Duthé (1858-1924) et son épouse Clémence Appolline Villevaudet (1861-1911), tous deux originaires de Lorrez-le-Bocage en Seine-et-Marne. Lors de la naissance de leur première fille Juliette Duthé le 19 février 1886, Mathurin est garçon laitier avenue Ledru-Rollin. Juliette Duthé (1886-1967) se marie le 16 décembre 1905 avec Adrien Auguste Loiseau (1881-1960), originaire d’Echouboulains en Seine-et-Marne où il est garçon boucher. Deux ans après, Loiseau prend, avec son épouse, la suite de la « Comète de 1811 » de ses beaux-parents, lesquels se retirent après l’avoir tenue durant 16 ans. Les Loiseau y étaient encore actifs en 1914.
Aujourd’hui, les locaux sont occupés par un grand magasin de porcelaine.
TOUT PARIS - 427 – Vue de la Rue des Pyrénées prise de la Place Gambetta (XXe arrt.)
Collection F. Fleury
Alors que la nouvelle mairie du XXe arrondissement est inaugurée le 20 décembre 1875► voir ICI sur la place des Pyrénées (l’ancienne place Puebla depuis 1870 qui deviendra la place Gambetta en 1893), ladite place n’est encore qu’en gestation. Ce n’est qu’à partir de 1881 que les premiers immeubles commencent à y être construits sur son pourtour.
La carte présentée ici, nous montre, à droite (n°1 place Gambetta / n°241 rue des Pyrénées), un mur pignon aveugle que Fernand Fleury a soigneusement évité de représenter sur son cliché, cet emplacement étant, jusqu’en 1907, couvert de bâtisses précaires en bois.
L’immeuble situé à notre gauche (n°2 place Gambetta / 204 rue des Pyrénées)a, quant à lui, été construit en 1882-1883, sur le terrain appartenant à l’entrepreneur de travaux publics Jean Dubourg, selon les plans établis par l’architecte Ernest-Louis Guigardet (1845-1910), après obtention du permis de construire, délivré le 27 mai 1882. Jean Dubourg (1834-1900), originaire de Landerrouet-sur-Ségur en Gironde, marié à Bagnolet en 1865 avec Rosine Florence Souchet (1841-1906), avait obtenu le 10 octobre 1871, l’adjudication des travaux de construction d'égouts sur Paris, tout d’abord associé avec le sieur Mayoux, puis, seul, à partir de 1874. Ainsi, à ce titre, de 1874 à 1877, sur quatre ans, Jean Dubourg a réalisé des installations d’égouts parisiens pour un montant cumulé de 784.278 frs 39. Dubourg, comme son épouse se réserveront un appartement dans leur immeuble du 2 place Gambetta et y décéderont tous deux.
Le grand café situé au rez-de-chaussée est affermé dès l’achèvement de sa construction, en 1885, au sieur Vuillaume qui vend l’affaire le 15 janvier 1890 au sieur Linche. Celui-ci la cède le 29 octobre 1892 à Auguste Marie David Rihouëy (né en 1856 à Quibou dans la Manche), marié depuis le 5 octobre 1882 avec Marie Constance Le Merre. Le couple Rihouëy tient cette brasserie pendant douze ans ; lui succède Louis de 1904 à 1909, puis, à partir de 1910, Barthélémy Courteix (1879-1981) originaire de Faux-La-Montagne dans la Creuse, marié depuis 1904 avec Julia Marie Baget. Jusqu’alors, Barthélémy Courteix (qui mourra centenaire à Lagny sur Marne), tenait une autre limonade au 67 rue Montorgueil / 2 rue Bachaumont avec son frère Michel.
Aujourd’hui, l’établissement, toujours actif, est à l’enseigne « Indiana ».
Nous avons vu, sur la Cpa précédente, que la rue des Pyrénées à son débouché sur la place Gambetta (n°1 place Gambetta / n°241 rue des Pyrénées), à droite sur le présent cliché, était exempte de construction pérenne jusqu’en 1907 : seule des bâtisses en bois précaire y étaient installées, notamment une baraque de fruitier tenue par le sieur Craquet et l’imprimerie-lithographie-typographie d’Albert-Victor Faydit (1878-1959), lequel réinstallera son commerce au 227 rue des Pyrénées.
► voir ici les constructions précaires du 1 place Gambetta en 1906
Le 9 octobre 1908, le sieur Abrial, domicilié 104 cours de Vincennes, propriétaire du terrain, dépose un permis de construire et charge l’architecte Emile Julien Benoist (1874-1917) d’y édifier un immeuble de 7 étages.
Une succursale du Comptoir national d’escompte de Paris (agence A-P) sera installée au rez-de-chaussée de ce nouveau bâtiment, dès son achèvement.
Cette agence du C.N.E.P. devenu la B.N.P. en 1966, a été remplacée aujourd’hui par la Caisse d’Epargne.
L’Industriel de Saint-Germain-en-Layedu 19 novembre 1853 donne une description précise de ce que sera l’itinéraire du Chemin de fer de Ceinture, section ouest, destiné aux voyageurs, que la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain (future Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest) est en train de mettre en place, permettant de relier Paris à Auteuil : Le petit chemin de fer d'Auteuil aura sa tête à la gare Saint-Lazare. A la sortie du tunnel des Batignolles, il quitte, en prenant à gauche, le grand réseau du chemin de fer de Versailles, St-Germain, Rouen, etc. Il passe sous la rue Cardinet, dans le bas des Batignolles, traverse en écharpe la plaine de Monceaux, passe sous le village de Courcelles, coupe les routes du Roule et de Neuilly, près les fortifications, entre dans la lisière du bois de Boulogne, laissée à l'intérieur lors de la construction des fortifications, passe au pied de la maison du garde de la porte Dauphine, coupe la route de l'Étoile à Saint-Cloud, s'en va passer devant le pavillon de la Muette, à Passy, descend le long de Beauséjour, et s'en va aboutir à la porte de Boulogne, à Auteuil, à deux cents pas de la fameuse mare. Ce chemin est tout en déblai. Lors de son inauguration du 2 mai 1854, la ligne d’Auteuil, qui a son embarcadère à Paris 124 rue Saint-Lazare, dessert quatre stations — Cardinet-Batignolles, Courcelles, Porte Maillot, Porte Dauphine — avant de rejoindre son terminus de la Porte d’Auteuil. Il en coûte 25 centimes pour aller de Paris à Neuilly, Passy ou Auteuil, et 40 centimes pour un aller-retour.
La station Cardinet-Batignolles est précisément installée rue Cardinet, à l’extrémité de la rue de Rome, près du Pont Cardinet et du futur square des Batignolles. ► voir ici, la Gare Batignolles-Cardinet (angle des rues Cardinet et Rome, et, au fond, le square des Batignolles où l'on distingue, à l'extrême droite, le Kiosque à musique à son premier emplacement)
Le jeudi 25 mars 1869, la jonction est réalisée entre la ligne d’Auteuil et la section Est de la ligne de petite ceinture, permettant ainsi de boucler ladite ceinture. Cette jonction se fait entre la station « Courcelles-Ceinture », dont les voies sont largement modifiées pour la circonstance, et la station « avenue de Clichy », anciennement Batignolles-Clichy.
La gare Cardinet-Batignolles se trouve ainsi exclue de la ligne de petite ceinture, ne conservant que sa voie sur la ligne d’Auteuil.
En février 1910, l’administration des chemins de fer prend la décision de procéder à l’élargissement du Pont Cardinet, qui sera porté de 10 à 20 mètres, et en conséquence, de démolir la gare des voyageurs Batignolles-Cardinet en vue de la reconstruire de l’autre côté, en bordure du futur pont Cardinet.
Le 21 janvier 1911, la municipalité accorde un crédit de 121.000 francs à l’administration des chemins de fer, en participation de ces travaux qui démarrent dès le mois de mars par la démolition de la gare et du pont. Une station provisoire en bois, destinée aux voyageurs, reliée au nouveau quai par un escalier, est construite en bordure du boulevard Pereire, face à la station des omnibus, et mise en service le 28 avril 1911.
Les travaux d’édification de la nouvelle gare Cardinet sont prévus pour le début 1912 ; ils ne commenceront, en fait, qu’en 1914, un moment évidemment peu propice. Interrompue durant le conflit, la construction de la gare en béton ne reprend qu’en 1921 pour s’achever le 15 mai 1922.
A compter de cette date, la gare Cardinet devient la tête de la ligne d’Auteuil jusqu’à la fermeture de cette ligne en 1985.
Aujourd’hui, cette gare est desservie par les trains de la ligne L du Transilien.
TOUT PARIS – sans numéro - Dernier type Autobus dit " Baladeuse " (XVIIe arrt.)
Cet omnibus, de la ligne H Avenue de Clichy – Odéon concédée à la Compagnie générale des Omnibus, est stationné au niveau des n°141-143 avenue de Clichy. Le vaste entrepôt des voitures de cette ligne, situé derrière le n°143, est accessible par un étroit passage. ► voir ICI les omnibus en stationnement sur l’avenue de Clichy ; l’entrée de l’entrepôt se situe dans le passage situé à hauteur du troisième arbre à gauche.
Depuis 1903, le sieur Ernoult tient, au n°141, une limonade et un hôtel à l’enseigne « Hôtel des Omnibus ». Son voisin du n°143, M. Meyer, est locataire d’une boutique de lingerie.
En date du 19 octobre 1906, la Compagnie générale des Omnibus (CGO) adresse un courrier au Préfet de la Seine, afin d’obtenir l’autorisation de substituer la traction mécanique à la traction animale sur les lignes d'omnibus H « Batignolles-Clichy-Odéon » et A « Carrefour des Feuillantines-Place Clichy », et de fusionner ces deux lignes, conservant ainsi une ligne unique H dénommée « Batignolles-Clichy-Odéon -Feuillantines ». Il est précisé qu’avec ce mode de traction, la durée du trajet Batignolles-Odéon sera réduite de 50 minutes à 34 minutes environ (39 minutes des Batignolles aux Feuillantines).
Consulté le 28 décembre 1906, le conseil municipal approuve ce projet qui est entériné par un arrêté de la préfecture du 16 février 1907.
publié par rigouard lun. 18 juin 2018 10:14
Tableau des Points d’arrêt de la ligne d'omnibus à traction mécanique H « Batignolles-Clichy-Odéon-Feuillantines ». 1. Avenue de Clichy (bureau terminus). — 2. Avenue de Clichy, rue Legendre. — 3. Avenue de Clichy, avenue de Saint-Ouen. — 4. Avenue de Clichy, rues des Dames et Ganneron. — 5. Place Clichy (bureau). — 6. Rue de Douai, place Vintimille. — 7. Rue de Douai, rues Mansart et Fontaine. — 8. Rue Notre-Dame-de-Lorette, rues Pigalle et La Rochefoucault. — 9. Rue Notre-Dame-de-Lorette, place Saint-Georges. — 10. Rue de Châteaudun (bureau). — 11. Rue Le Peletier, rues do Provence et Rossini. — 12. Boulevard des Italiens (bureau). — 13. Rue de Richelieu, rue de la Bourse. — 14. Rue de Richelieu, place Louvois. 15. Rue de Richelieu, fontaine Molière. — 16. Théâtre-Français (bureau). — 17. Quai des Tuileries (bureau). — 18. Quai Malaquais, rue des Saints-Pères. — 19. Rue des Saints-Pères, rue de l'Université. — 20. Rue des Saints-Pères, boulevard Saint-Germain. — 21. Saint-Germain-des-Prés (bureau). — 22. Rue de Rennes, rues du Four et du Vieux Colombier. — 23. Place Saint-Sulpice (bureau). — 24. Rue de Tournon, rue Saint-Sulpice. — 25. Rue de Vaugirard, Sénat. — 26. Odéon (bureau). — 27. Boulevard Saint-Michel, 65 (bureau). — 28. Rue Gay-Lussac, rue Saint-Jacques. — 29. Feuillantines (bureau terminus)
TOUT-PARIS - 520 bis - Rue de Vaugirard à l’Odéon Terminus des Autobus « Avenue de Clichy-Odéon » (VIe arrt.)
Nous avons vu sur la carte précédente et ► ICI la station du n°143 avenue de Clichy, tête de ligne des omnibus de la ligne H Avenue de Clichy – Odéon, où était situé son entrepôt.
En voici donc le terminus, derrière le théâtre National de l’Odéon, du côté du Jardin du Luxembourg.
TOUT PARIS - 1204 - Hôtel des Invalides, Vue prise de la Place Vauban (VIIe arrt.)
Collection F. Fleury
L’Hôtel des Invalides est ordonné par l’Edit Royal de Louis XIV du 24 février 1670 ; l’architecte Libéral Bruant (1636-1697) en réalise les plans. Les travaux commencés en mars 1671 s’achèvent en février 1674.
L’architecte Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), surintendant des bâtiments du Roi, est, quant à lui, chargé en 1676, de la construction d’une Eglise dédiée à Saint-Louis, attenante aux bâtiments des Invalides. Cette église, prolongée d’une chapelle royale surmontée d’un Dôme, sera inaugurée, tente ans plus tard, le 28 août 1706, lors de la remise de la clef du sanctuaire à Louis XIV par Mansart.
Inauguration de l’Eglise Saint-Louis des Invalides par Louis XIV le 28 août 1706 Lorsque le Roy vint voir l’Eglise des Invalides, ce Prince étoit accompagné de Monseigneur le Dauphin, de Messeigneurs les ducs de Bourgogne et de Berry, de son Altesse Royale Madame, de Madame la Duchesse, de Madame la Princesse de Conty et de plusieurs autres Dames et Seigneurs de la Cour.
Son Altesse Sérénissime Monsieur le Prince y étoit déjà arrivé, accompagné de Monsieur le Duc et ce Prince y attendit Sa Majesté.
On avoit mis six cents soldats de la maison des Invalides sous les armes ; trois cents dans l’avenue qui est en face du portail de l’Eglise ; trois cents dans la cour qui est entre le portail et l’avenue, avec des Officiers à leur teste, qui étoient commandés par le Gouverneur, le Lieutenant de Roy, et le Major, qui reçurent le Roy au bruit des tambours et trompettes.
Sa Majesté descendit au pied du perron, sur le pallier duquel Mr Mansart, sur-intendant des bâtimens, qui a commencé et fini ce grand et superbe édifice, accompagné des Officiers des bâtimens de Sa Majesté, et des plus illustres architectes, peintres et sculpteurs des Académies, présenta à Sa Majesté une Clef artistement travaillée et dorée, en lui faisant un très beau discours. Les cent Suisses de la Garde étoient rangés en haye, aux deux costés du perron et en dedans de l’Eglise jusques à l’entrée du Dôme. Les Gardes du Corps avoient pris possession des portes et estoient postés en différents endroits de l’Eglise.
Le Roy fut reçu, à l’entrée de l’Eglise, par Monsieur l’Archevêque, en rochet, accompagné de ses aumosniers et du clergé de l’Hôtel des Invalides, qui présenta de l’eau bénite à Sa Majesté. Ce Prince s’arrêta à l’entrée pour considérer le coup d’œil du dedans de l’Eglise, dont il fut agréablement surpris. Il visita les deux chapelles du côté de l’Evangile, et une moitié de l’Eglise avant la messe ; et en passant au sanctuaire, Sa Majesté trouva son prie-Dieu, posé en face du maistre-autel, où Elle entendit une messe basse, célébrée par Monsieur l’Archevêque. Pendant la messe, quatre chœurs de musique de plus de cent cinquante personnes, placées dans les quatre tribunes portées par les avant-corps de colonnes du Dôme, chantèrent le Te Deum et un motet composé par Mr de la Lande, avec des symphonies mêlées de trompettes et de tymballes. Après la messe, Sa Majesté considéra le costé du maistre-autel vers l’ancienne église, les deux chapelles du côté de l’Epitre, et revint sous le Dôme, dont elle considéra les peintures et tout le reste de l’Eglise, dont Elle parut fort satisfaite. Elle remonta ensuite en carrosse, en donnant à M. Mansart, mille marques de sa bonté et de sa satisfaction. (Le Mercure Galant 1er septembre 1706)
En septembre 1864, le bâtiment des voyageurs de la gare dite de Montrouge, qui n’est qu’à l’état de projet, sera dit-on, placé à l’alignement de l’avenue d’Orléans (future avenue du général Leclerc en 1948). Le 24 mars 1865, la station Montrouge déjà pourvue de ses quais à voyageurs, est annoncée par l’Avenir National, comme presque terminée. Cette gare constituée en pierres et briques, est effectivement située en façade de l’avenue d’Orléans, à hauteur du n°124-126 ; elle donne accès, par deux escaliers, aux quais de la station installée dans la tranchée qui s’étend jusqu’à la route de Châtillon.
La gare de Montrouge-Ceinture est mise en service le 25 février 1867, en même temps que les autres stations de la ligne de chemin de fer de ceinture rive gauche, joignant ainsi la station Auteuil à celle de La Rapée-Bercy en passant par : Point-du-Jour, Grenelle, Vaugirard, Ouest-Ceinture, Montrouge, Gentilly, Maison-Blanche, Orléans-Ceinture.
La fermeture définitive de la petite ceinture, le 23 juillet 1934, condamne la gare de Montrouge à la désaffection.
Réhabilité, le bâtiment a ouvert ses portes en août 2019 en tant que café-restaurant.
Extrait du parcours du chemin de fer de ceinture, permettant de situer la station Montrouge lors de son inauguration du 25 février 1867 De la gare de Grenelle on arrive à celle de Vaugirard ; après avoir traversé un souterrain de 300 mètres de longueur, fondé à une profondeur considérable dans les catacombes, puis à celle de l'Ouest-Ceinture, qui permet la correspondance entre le chemin de fer de ceinture et la gare de Montparnasse. De cette dernière station à celle de Montrouge, le chemin se trouve tout en tranchée de dix mètres en moyenne, dont les parois inclinées soutenues par de puissants contreforts, sont revêtues en maçonnerie parementée en mosaïque, faite en moellons de roche. On arrive au bâtiment des voyageurs, établi sur un petit tunnel creusé au-dessous de la route, par deux escaliers en pierre de taille qui débouchent sur les trottoirs de la station, disposition adoptée pour la majeure partie des stations de la ligne.
De la station de Montrouge à celle de Gentilly, on traverse le souterrain de Montrouge, long de 905 mètres sur lequel doit être établi le square futur de Montsouris.
Cet ouvrage, sur lequel passe aussi le chemin de fer de Sceaux, à 22 mètres au-dessus du niveau du chemin de fer de ceinture, a donné lieu à des travaux considérables et difficiles de consolidation dans les catacombes de Paris. (Le Monde Illustré du 9 mars 1867)